- LagomorpheFidèle du forum
Furby a écrit:Merci pour ces précisions.
En réalité, j'exagère quand je dis "envoyer balader le bac", j'ai des terminales en spé maths et je les prépare aux épreuves écrites, comme je vais les préparer au grand oral après mars, en dépit de ce que je pense de la réforme. Mais imaginons que je sois convoqué dans un jury pour des élèves qui n'ont pas la spécialité maths, que je refuse tout seul dans mon coin et que je sois sanctionné, je me demande dans quelle mesure un argument du type "je ne suis pas compétent" devant un juge administratif ne tiendrait pas, vu la formation bidon que j'ai subie et tout ce que les collègues rapportent plus haut.
Je n'y crois pas trop: le juge administratif jugera de la conformité d'un ordre (ou d'une sanction en cas de non-respect de ce dernier) sur la base d'un texte réglementaire. Il n'est pas compétent pour juger de ta compétence ou de la qualité d'une formation: seuls vont compter pour lui le fait que tu es lauréat d'un concours enseignant, et le fait que la formation ait existé.
A mon avis c'est d'ailleurs en grande partie pour ça qu'existent ces formations totalement creuses, qui objectivement font perdre du temps à tout le monde et tout le monde le sait: la hiérarchie se couvre. La formation a existé, cela suffit pour se protéger. Au bout de 15 ans de métier j'ai à peu près compris que l'activité principale de la hiérarchie consistait à agir dans le but de se décharger de toute forme de responsabilité...sur l'échelon inférieur : "Nous on a fait notre boulot, si ça ne marche pas c'est la faute des profs". Que leur "boulot" soit la production de textes réglementaires inapplicables tant ils sont flous et l'organisation de formations sans contenu ne change rien à cette rhétorique.
Furby a écrit:Dans l'autre sens, je ne vois pas comment une contestation d'élève qui aurait eu une mauvaise note ne tiendrait pas, vu le flou artistique de cette escroquerie. Bon, je me doute bien qu'il n'y aura que des cas marginaux car les profs seront très bienveillants et tout le monde sera content.
Malheureusement, là encore la contestation se heurtera in fine au principe "l'évaluation a été réalisée conformément aux textes réglementaires". Que ceux-ci soient flous pour nous, l'élève ou le juge ne changera rien. Le jury a ses instructions, il les applique (n'importe comment puisqu'elles sont incompréhensibles, mais peu importe) et comme il est officiellement souverain, il aura raison.
Concernant le grand oral, je crains qu'il n'y ait pas tant de contestation que ça: si j'ai bien compris (je n'en suis pas très sûr) ce sont des professeurs de l'établissement (mais pas les ceux de la terminale de l'élève) qui vont évaluer...ce qui revient a évaluer des élèves que l'on connaît déjà pour la plupart, on les a eu en seconde ou en première, et évaluer les élèves de nos collègues, donc indirectement nos collègues. Un peu comme les TPE avec des notes très "l'école des fans".
Par contre ça va être bien galère à gérer pour les secrétariats: mettre le bon tandem d'examinateur face au bon élève en tenant compte des spécialités. Il y aura là matière à de nombreuses erreurs matérielles qui, elles, sont des motifs très valables de contestation.
Furby a écrit:N'empêche que je pense que je refuserai de faire partie d'un jury, en prévenant par avance ma hiérarchie, et j'espère qu'il y aura quand même quelque chose d'organisé dans ce sens. Trop c'est trop.
Je le souhaite autant que toi. Mais là encore tout dépend de l'action collective. Si une bonne partie d'un lycée fait la grève des corrections/passages des oraux, tout dépend de la capacité des rectorats à surcharger les non-grévistes et à trouver des enseignants ailleurs. Or par les temps qui courent, postes menacés dépendants de l'utilisation de la marge, PPCR prévu l'année suivante, contractuel espérant un renouvellement de son contrat / un poste précis, TZR voulant un poste fixe, du personnel enseignant malléable, ça peut se trouver.
Personnellement je suis dans l'état d'esprit suivant: le bac est mort, les programmes de spé impossibles à boucler avant mars entraîneront une inévitable bienveillance d'ampleur grotesque, les EC et le grand oral ferment le cercueil. S'il y a un mouvement d'ampleur contre cette mascarade, j'en serai. Sinon, hors de question de dépenser la moindre énergie pour un cadavre. On peut corriger vite et mal, ou écouter très distraitement un candidat à l'oral.[/quote]
- glucheNiveau 10
Je réponds à vos remarques à partir des réponses qu'on a eues, aussi bancales qu'elles soient. Je ne dis pas que je les approuve.
Alors oui, le problème a été soulevé. Il a été question de faire remonter les questions des élèves suffisamment tôt pour qu'on puisse en tenir compte dans la composition des jurys (à mon avis, il ne faut pas rêver). Un tel élève ne devrait pas parler en anglais dans la première partie, mais en français en utilisant des termes anglais pour certaines notions.
Si. L'élève pourrait utiliser un tableau pour expliquer/ démontrer quelque chose dans la 2e partie de l'épreuve. Il faut faire attention, dans le choix des questions (qui doivent être validées par les enseignants des spécialités), à proposer qqch qui ne mette pas l'élève en difficulté. Pour le dire autrement, la matière doit s'adapter au format "grand oral", pas l'inverse.
Personne n'a dit que ce grand oral était un progrès, même pas l'inspecteur, lequel était d'ailleurs très mal à l'aise par moments.
On nous a renvoyés vers ça également.
Sauf erreur de ma part, il n'est pas question qu'un CPE fasse partie du jury.Shajar a écrit:L'un des gros problèmes, ce sont les élèves qui ont une spécialité langues et qui vont présenter en langue étrangère, face à un jury qui ne la parlera peut-être pas.
(Par exemple, un élève qui a anglais + HLP peut décider de présenter deux romans en anglais - sujets mêlant ses deux spés -, face à un jury composé d'un prof d'HLP et d'un prof de physique, ou d'un CPE)
Alors oui, le problème a été soulevé. Il a été question de faire remonter les questions des élèves suffisamment tôt pour qu'on puisse en tenir compte dans la composition des jurys (à mon avis, il ne faut pas rêver). Un tel élève ne devrait pas parler en anglais dans la première partie, mais en français en utilisant des termes anglais pour certaines notions.
Pat B a écrit:Nous, en maths, on se demande toujours ce que l'élève peut présenter dans notre matière sans accès à un tableau. C'est totalement contraire à l'esprit de notre matière et à ce qu'on y enseigne, en fait. Les maths sont un langage écrit... Personne n'a posé la question dans vos formations ?
Si. L'élève pourrait utiliser un tableau pour expliquer/ démontrer quelque chose dans la 2e partie de l'épreuve. Il faut faire attention, dans le choix des questions (qui doivent être validées par les enseignants des spécialités), à proposer qqch qui ne mette pas l'élève en difficulté. Pour le dire autrement, la matière doit s'adapter au format "grand oral", pas l'inverse.
Tous les problèmes que tu pointes, nous les avons pointés également.Poupoutch a écrit:Gluche, j'espère que tu ne prendras pas mal ce que je vais écrire. Je comprends ta manière de raisonner, mais je crois qu'une journée comme celle que tu relates me mettrait encore plus en colère qu'une animation telles que celles qui ont été décrites avant.
Déjà, parce que prétendre que c'est une formation quand en fait on n'a rien à dire, je trouve ça gonflé.
Ensuite, parce que malgré ce que pretend l'IPR qui vous a parlé, le BO fait bien état d'une note portant en partie sur le parcours du candidat et que le BO sera toujours opposable aux préconisations d'un IPR. Or, justement, ce qui me semble problématique avec une épreuve aussi peu définie, c'est précisément tous ces arrangements locaux qui dépendront du lieu ou de l'humeur des gens. Certes, il faut désormais faire de gros efforts pour ne pas avoir le bac, mais on voit tous les ans des élèves recalés, et ce type d'incertitudes sur l'évaluation n'est pas rassurante, en ce qu'elle nous empêche de former correctement les élèves.
Le fait qu'il n'y ait pas de barème, dans une épreuve en 3 parties où les critères sont si flous, les exigences si différentes parce qu'elle met en jeu toutes les disciplines, est à mon sens un vrai problème.
Quant au fait qu'il ne faille pas poser de questions sur le programme de spécialité parce que les épreuves écrites permettent déjà de l'évaluer, et ce alors même qu'on appelle pompeusement ces enseignements des enseignements de spécialité, j'ai beau faire, ça me laisse encore pantoise.
Je ne supporte pas de voir les inspecteurs, qui, à défaut d'avoir toujours le souvenir net de ce qu'est une classe, ont quand même souvent un véritable intérêt pour leur discipline, accepter que les disciplines puissent être à ce point dévoyées dans ce gloubi boulga informe.
Quant à nous infliger ce discours comme un progrès quand on se rend tous bien compte que c'est une régression monumentale, à nous enjoindre de faire comme si de rien n'était face aux élèves et aux parents quand nous ne sommes pas en mesure de faire notre travail (les former correctement aux épreuves), tout cela, c'est pour moi une vraie maltraitance.
Je pensais échapper à ma formation, mais manifestement, elle va être décalée pour ne pas coïncider avec la grève du 26. Si j'y croise un ou plusieurs IPR, je leur dirai tout cela. Comme je l'avais déjà fait avec mon IPR lors d'une formation en Lettres pour les EAF. A un moment, il faut arrêter d'essayer de se convaincre que tout va bien.
Et d'ailleurs, je dis clairement aux élèves, et aux parents si je suis amenée à parler avec eux, ce que je sais (c'est à dire rien) et ce que j'ignore (c'est à dire tout). Et je refuse ce discours qui veut qu'on ne leur dise pas pour ne pas les inquiéter. Il faudrait vraiment qu'ils s'inquiètent, et nous aussi.
Personne n'a dit que ce grand oral était un progrès, même pas l'inspecteur, lequel était d'ailleurs très mal à l'aise par moments.
Les "formateurs" ont eu une "formation" par les inspecteurs début décembre, en gros il s'agit de relever les problèmes que pose le grand oral et voir comment on peut y remédier. Mais oui, la journée a bien ressemblé à ce que tu décris et, effectivement, on ne peut pas appeler cela formation. Je ne m'attendais pas d'ailleurs à une formation.Prezbo a écrit:
Et bien, j'ai une question : y avait-il des formateurs et à quoi ont-ils servi ? A te lire, on a l'impression d'un temps d'échange entre collègues partageant la même analyse, au cours de laquelle un IPR est passé en coup de vent écouter ce qu'on avait à lui dire.
Oui, il faut continuer le programme, pour le supérieur et pour les élèves qui passeraient le rattrapage. On nous a suggéré de changer nos évaluations par exemple pour les préparer davantage à l'oral.Danska a écrit:@gluche, juste pour savoir, as-tu eu des réponses à des questions très concrètes ? Par exemple, après les épreuves de mars, sommes-nous censés continuer le programme ou consacrer du temps de cours à la préparation de l'oral, pour commencer ?
Illiane a écrit:Je suppose que cela a déjà été évoqué, mais à tout hasard voilà des infos sur l'épreuve disponibles sur Eduscol :
https://eduscol.education.fr/729/presentation-du-grand-oral
Il y aurait également un parcours d'autoformation Grand oral disponible sur M@gistère (cf lettre d'information 44 de l'EN).
(Après, je n'ai pas dit que ce serait utile )
On nous a renvoyés vers ça également.
Ce n'est pas ce qu'on nous a dit. Nous n'aurions pas à évaluer dans notre établissement.Lagomorphe a écrit:
Concernant le grand oral, je crains qu'il n'y ait pas tant de contestation que ça: si j'ai bien compris (je n'en suis pas très sûr) ce sont des professeurs de l'établissement (mais pas les ceux de la terminale de l'élève) qui vont évaluer...ce qui revient a évaluer des élèves que l'on connaît déjà pour la plupart, on les a eu en seconde ou en première, et évaluer les élèves de nos collègues, donc indirectement nos collègues. Un peu comme les TPE avec des notes très "l'école des fans".
Oui, et si un prof "spécialiste" est absent dans un jury, ce sera impossible d'interroger.Lagomorphe a écrit:Par contre ça va être bien galère à gérer pour les secrétariats: mettre le bon tandem d'examinateur face au bon élève en tenant compte des spécialités. Il y aura là matière à de nombreuses erreurs matérielles qui, elles, sont des motifs très valables de contestation.
- Ajonc35Sage
Je constate qu'au lycée général et en bout de chaîne avant le supérieur et vous vivez ce que tous les maillons ont vécu avant. Vous le saviez déjà mais avec le nouveau bac, vous avez le feu d'artifice.
Vous totalisez sur une année, toutes ces années de bienveillance pour les élèves, du manque de formation pour les enseignants et des injonctions à faire de la part de la hiérarchie.
Et l'année prochaine Pisa vous dira que les élèves ne sont pas au top.
Vous totalisez sur une année, toutes ces années de bienveillance pour les élèves, du manque de formation pour les enseignants et des injonctions à faire de la part de la hiérarchie.
Et l'année prochaine Pisa vous dira que les élèves ne sont pas au top.
- IllianeExpert
VinZT a écrit:Oui alors le côté autoformez-vous-depuis-chez-vous-sur-votre-temps-libre-avec-votre-matos j'ai passé l'âge hein.
Pour un truc aussi important (si l'on en croit le ministre) j'attends de mon employeur une formation sérieuse sur mon temps de travail.
Ou alors c'est de la pipe et ça ne mérite pas qu'on se mette la rate au court-bouillon pour ça.
Bien d'accord !
- PrezboGrand Maître
Ajonc35 a écrit:Je constate qu'au lycée général et en bout de chaîne avant le supérieur et vous vivez ce que tous les maillons ont vécu avant. Vous le saviez déjà mais avec le nouveau bac, vous avez le feu d'artifice.
Vous totalisez sur une année, toutes ces années de bienveillance pour les élèves, du manque de formation pour les enseignants et des injonctions à faire de la part de la hiérarchie.
Et l'année prochaine Pisa vous dira que les élèves ne sont pas au top.
Je te rassure, je vis bien les choses comme ça. Il est vrai que pas mal de collègues de LGT, se pensant à l’abri, ne se sont intéressés sans doute que de loin à ce qui s'était passé en collège ou en LP ces dernières années.
Illiane a écrit:VinZT a écrit:Oui alors le côté autoformez-vous-depuis-chez-vous-sur-votre-temps-libre-avec-votre-matos j'ai passé l'âge hein.
Pour un truc aussi important (si l'on en croit le ministre) j'attends de mon employeur une formation sérieuse sur mon temps de travail.
Ou alors c'est de la pipe et ça ne mérite pas qu'on se mette la rate au court-bouillon pour ça.
Bien d'accord !
C'est vrai qu'en cette période, je pense que nous serions quelques-un à envisager avec un enthousiasme très modéré de passer quelques heures de plus devant notre écran à suivre des webinaires, probablement passionnants par ailleurs.
Pour mettre un peu d'information dans ce post, nous venons d'avoir une réunion d'équipe avec un IPR qui nous a confirmé que les élèves devraient avoir accès à un tableau dans la deuxième partie de l'épreuve.
- Djedje_BzhNiveau 6
Pour ma part, j'ai suivi une "formation" au Grand Oral la semaine dernière. Je mets formation entre guillemets car il s'agit plus d'une "présentation".
Quelques points :
- tout est flou car dès que nous avons des questions précises, il n'y a pas de réponses précises. Et n'oublions pas : "quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup"
- chaque discipline devrait avoir des exemples de questions en effet (quand ? quelle question....;o). Je note que le sujet ne peut pas (ne doit pas mais finalement la grille d'évaluation n'en tient pas compte donc est-ce si important ?) être un exposé. Il faut que cela soit une question portant une problématique, si possible en lien avec le projet d'orientation de l'élève. Alors là, ils en rêvent là-haut. Je comprends donc que des exemples de sujets donnés à ce jour en "off" par quelques IPR de mathématiques (pour ma part) ne sont pas en accord avec cette exigence. Par exemple :"combien de racines possèdent un polynôme du troisième degré ?". Cette question n'a aucune problématique a priori...En revanche, "en quoi le fait que les polynômes aient au moins une racine réelle est-il intéressant dans l'étude d'un bénéfice d'une entreprise ?" pourrait peut-être passer. En plus, c'est un sujet transverse...! Jackpot !!
- la grille d'évaluation ne serait qu'indicative et si les thèmes généraux ne peuvent pas changer, les items permettant de situer le très satisfaisant, satisfaisant....pourraient être changés par chaque académie, et même par chaque discipline et pourquoi pas par chaque établissement....Chacun ferait comme bon lui semble. Dans ces conditions, autant mettre 20 à tout élève qui a fait l'effort de venir non ?
- la FAQ sur le Grand Oral peut évoluer n'importe quand et des points peuvent donc être ajoutés ou enlevés d'ici la date fatidique. Il est donc urgent d'attendre (je rappelle qu'un IPR m'a dit l'année dernière qu'il ne fallait jamais trop anticiper : j'applique avec zèle cette recommandation qui ma foi n'est pas inutile).
- le "insuffisant" de la grille d'évaluation correspondrait en fait plutôt à un "convenable" dans certains documents...De là à demander : pourquoi avoir mis insuffisant dans la grille alors ? Peut-être pour nous fait croire qu'on pourrait mettre des notes en-dessous de la moyenne...ahahah.
- il reste pleins d'éléments qui restent à définir. On me dit dans l'oreillette que cette réforme est sortie du chapeau et que personne n'a réfléchi à la manière de la mettre en œuvre (mince, je ne vous apprends rien ?? ;o).
- et au fait, comment accompagne-t-on les élèves ? En effet, le programme n'étant pas fini dans beaucoup de disciplines au moment des écrits (pour la voie générale en tout car pour la voie technologique j'ai compris que cela pouvait être le cas...) , l'oral n'est peut-être pas la priorité non ? Comment accompagner les élèves qui auraient des questions transverses ? (ben oui, avec des élèves faisant des spé dans tous les sens, on se voit quand - comment avec les autres profs de spé ?) bref....difficile de rester poli sur ce sujet n'est-ce pas ?
Par conséquent, on se détend, cette épreuve est une farce. On fera semblant de former nos élèves, ils arriveront pour la plupart à faire illusion et nous leur diront que ce qu'ils ont fait est formidable et l'institution leur fera croire qu'ils sont armés et prêts pour affronter l'enseignement supérieur et la vie en générale.
Quelques points :
- tout est flou car dès que nous avons des questions précises, il n'y a pas de réponses précises. Et n'oublions pas : "quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup"
- chaque discipline devrait avoir des exemples de questions en effet (quand ? quelle question....;o). Je note que le sujet ne peut pas (ne doit pas mais finalement la grille d'évaluation n'en tient pas compte donc est-ce si important ?) être un exposé. Il faut que cela soit une question portant une problématique, si possible en lien avec le projet d'orientation de l'élève. Alors là, ils en rêvent là-haut. Je comprends donc que des exemples de sujets donnés à ce jour en "off" par quelques IPR de mathématiques (pour ma part) ne sont pas en accord avec cette exigence. Par exemple :"combien de racines possèdent un polynôme du troisième degré ?". Cette question n'a aucune problématique a priori...En revanche, "en quoi le fait que les polynômes aient au moins une racine réelle est-il intéressant dans l'étude d'un bénéfice d'une entreprise ?" pourrait peut-être passer. En plus, c'est un sujet transverse...! Jackpot !!
- la grille d'évaluation ne serait qu'indicative et si les thèmes généraux ne peuvent pas changer, les items permettant de situer le très satisfaisant, satisfaisant....pourraient être changés par chaque académie, et même par chaque discipline et pourquoi pas par chaque établissement....Chacun ferait comme bon lui semble. Dans ces conditions, autant mettre 20 à tout élève qui a fait l'effort de venir non ?
- la FAQ sur le Grand Oral peut évoluer n'importe quand et des points peuvent donc être ajoutés ou enlevés d'ici la date fatidique. Il est donc urgent d'attendre (je rappelle qu'un IPR m'a dit l'année dernière qu'il ne fallait jamais trop anticiper : j'applique avec zèle cette recommandation qui ma foi n'est pas inutile).
- le "insuffisant" de la grille d'évaluation correspondrait en fait plutôt à un "convenable" dans certains documents...De là à demander : pourquoi avoir mis insuffisant dans la grille alors ? Peut-être pour nous fait croire qu'on pourrait mettre des notes en-dessous de la moyenne...ahahah.
- il reste pleins d'éléments qui restent à définir. On me dit dans l'oreillette que cette réforme est sortie du chapeau et que personne n'a réfléchi à la manière de la mettre en œuvre (mince, je ne vous apprends rien ?? ;o).
- et au fait, comment accompagne-t-on les élèves ? En effet, le programme n'étant pas fini dans beaucoup de disciplines au moment des écrits (pour la voie générale en tout car pour la voie technologique j'ai compris que cela pouvait être le cas...) , l'oral n'est peut-être pas la priorité non ? Comment accompagner les élèves qui auraient des questions transverses ? (ben oui, avec des élèves faisant des spé dans tous les sens, on se voit quand - comment avec les autres profs de spé ?) bref....difficile de rester poli sur ce sujet n'est-ce pas ?
Par conséquent, on se détend, cette épreuve est une farce. On fera semblant de former nos élèves, ils arriveront pour la plupart à faire illusion et nous leur diront que ce qu'ils ont fait est formidable et l'institution leur fera croire qu'ils sont armés et prêts pour affronter l'enseignement supérieur et la vie en générale.
- Cléopatra2Guide spirituel
Pour l'évaluation, j'ose bien espérer qu'on ira évaluer ailleurs que dans notre lycée, ou alors que les élèves seront expédiés ailleurs.
- MoonchildSage
Cléopatra2 a écrit:Pour l'évaluation, j'ose bien espérer qu'on ira évaluer ailleurs que dans notre lycée, ou alors que les élèves seront expédiés ailleurs.
Franchement, ça n'aurait aucune importance : cette épreuve est bidon de A à Z, il est inutile d'en compliquer l'organisation pour essayer de faire croire que c'est une affaire sérieuse ; autant assumer que ce n'est rien d'autre que du pipeau.
- DanskaProphète
Moi j'espère au contraire qu'on évaluera dans notre lycée, comme c'était le cas pour les TPE : vu la farce qu'est déjà cette épreuve, ça me ferait bien suer de devoir en plus faire de la route pour aller la faire passer !
- mamieprofExpert spécialisé
On a reçu un doc samedi qui précise que le GOse passe dans le centre de délibération donc pas chez nous.
- VinZTDoyen
La deuxième partie du document montre à quel point « on est prêt » et prouve, s'il en était besoin, qu'il est urgent de ne pas s'en faire.
_________________
« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- TivinouDoyen
Organisation nationale ou choix de l’académie de Versailles ?mamieprof a écrit:On a reçu un doc samedi qui précise que le GOse passe dans le centre de délibération donc pas chez nous.
- DanskaProphète
VinZT a écrit:La deuxième partie du document montre à quel point « on est prêt » et prouve, s'il en était besoin, qu'il est urgent de ne pas s'en faire.
C'est exactement ce que je me suis dit... Faut oser, quand même, l'écrire noir sur blanc.
- PrezboGrand Maître
VinZT a écrit:La deuxième partie du document montre à quel point « on est prêt » et prouve, s'il en était besoin, qu'il est urgent de ne pas s'en faire.
Je te trouve dur : il est bien écrit que le ministère travaille.
- maroctaNiveau 5
@mamieprof : le document que tu as posté semble indiquer qu'il émane de l'Académie de Versailles. Je n'ai rien reçu, cela concerne-t-il uniquement ta discipline ?
- User12958Niveau 5
Encore une fois : communiquer massivement un max d'informations à la FCPE ou aux parents délégués afin d'alerter sur l'impréparation doit être un levier, peut-être se sentiront-ils concernés ? Peut-être s'inquiéteront-ils pour leurs ados ?
Sur ce bazar du Grand Oral on ne peut pas lutter seuls, et les médias ne peuvent simplifier le problème en deux lignes pour le citoyen lambda, ils ne s'y intéresseront pas de près. Et même si ça râle au niveau des parents qui s'inquiètent pour le Bac, on aura droit via les radios et télés à la parole d'un représentant du MEN en mode "tout va bien". Je crois qu'il faut réellement faire peur aux parents, et pas seulement qu'ils râlent pour la forme, pour que leurs délégués ou ceux qui épluchent les règlements/suivent leurs enfants voient le problème et sonnent la cloche des Rectorats.
Le grand public ne comprendra pas une grève, même massive, et les médias ne commmuniqueront pas - ils ne le font jamais correctement - les raisons de cette grève. Il faut que la grogne vienne des usagers, qu'ils comprennent que le MEN se moque complètement de leurs enfants.
(edit : pourquoi ne pas parler de la situation aux élèves de Terminales ?... ils ont assez grands pour comprendre, non ?...)
Sur ce bazar du Grand Oral on ne peut pas lutter seuls, et les médias ne peuvent simplifier le problème en deux lignes pour le citoyen lambda, ils ne s'y intéresseront pas de près. Et même si ça râle au niveau des parents qui s'inquiètent pour le Bac, on aura droit via les radios et télés à la parole d'un représentant du MEN en mode "tout va bien". Je crois qu'il faut réellement faire peur aux parents, et pas seulement qu'ils râlent pour la forme, pour que leurs délégués ou ceux qui épluchent les règlements/suivent leurs enfants voient le problème et sonnent la cloche des Rectorats.
Le grand public ne comprendra pas une grève, même massive, et les médias ne commmuniqueront pas - ils ne le font jamais correctement - les raisons de cette grève. Il faut que la grogne vienne des usagers, qu'ils comprennent que le MEN se moque complètement de leurs enfants.
(edit : pourquoi ne pas parler de la situation aux élèves de Terminales ?... ils ont assez grands pour comprendre, non ?...)
- Cléopatra2Guide spirituel
J'ai plusieurs fois (la majorité) évalué en dehors de mon lycée pour les TPE. Y compris la fois où je revenais de congé de maternité (1 semaine), avec un bébé allaité de 2 mois et demi.Danska a écrit:Moi j'espère au contraire qu'on évaluera dans notre lycée, comme c'était le cas pour les TPE : vu la farce qu'est déjà cette épreuve, ça me ferait bien suer de devoir en plus faire de la route pour aller la faire passer !
- PoupoutchModérateur
Je le fais. Je l'ai d'ailleurs déjà fait en 1ère, à la fois en spé et en français (on a navigué à vue aussi l'an dernier quant à plusieurs points d'organisation des oraux de français).Hugues666 a écrit:Encore une fois : communiquer massivement un max d'informations à la FCPE ou aux parents délégués afin d'alerter sur l'impréparation doit être un levier, peut-être se sentiront-ils concernés ? Peut-être s'inquiéteront-ils pour leurs ados ?
Sur ce bazar du Grand Oral on ne peut pas lutter seuls, et les médias ne peuvent simplifier le problème en deux lignes pour le citoyen lambda, ils ne s'y intéresseront pas de près. Et même si ça râle au niveau des parents qui s'inquiètent pour le Bac, on aura droit via les radios et télés à la parole d'un représentant du MEN en mode "tout va bien". Je crois qu'il faut réellement faire peur aux parents, et pas seulement qu'ils râlent pour la forme, pour que leurs délégués ou ceux qui épluchent les règlements/suivent leurs enfants voient le problème et sonnent la cloche des Rectorats.
Le grand public ne comprendra pas une grève, même massive, et les médias ne commmuniqueront pas - ils ne le font jamais correctement - les raisons de cette grève. Il faut que la grogne vienne des usagers, qu'ils comprennent que le MEN se moque complètement de leurs enfants.
(edit : pourquoi ne pas parler de la situation aux élèves de Terminales ?... ils ont assez grands pour comprendre, non ?...)
Ils sont assez grands pour comprendre, pour s'en scandaliser, et pour s'en inquiéter. Mais de là à s'organiser pour que leur voix soit entendue, c'est autre chose.
Évidemment, ils sont un relais vers les parents, qui eux aussi s'inquiètent. Mais il me semble que les fédérations de parents ont des positions assez différentes sur le sujet et cela, également, nous handicape.
Certes, l'idéal serait que les représentants des parents et des élèves s'associent aux enseignants pour dénoncer l'incurie de cette réforme dans son ensemble et de l'épreuve du grand oral en particulier, mais même ainsi, j'ai peur qu'on en arrive à une situation où l'écrasante majorité, pour le bien des enfants, préfèrera des diplômes bradés passés dans l'impréparation la plus totale à une grève ou tout autre mouvement qui mettrait en péril l'obtention des ces diplômes en chocolat. Et c'est humain. Moi-même, j'espère malgré tout que mes élèves auront leur bac et je me débats tant que je peux pour que nous surnagions ensemble afin d'arriver à cet objectif. Et cela passe aussi par écouter des formateurs qui ne nous forment à rien pour essayer de comprendre réellement les attendus de l'épreuve, par l'attente des décisions du ministère sur des points qui devraient déjà être réglés depuis belle lurette pour que nous puissions avancer sereinement, et par une bonne dose de résignation.
De toute façon, on sait comment se passent les harmonisations du bac : elles consistent à accepter de baisser encore et encore les exigences pour éviter l'hémorragie. Ou, pour le dire autrement :
B.O HLP a écrit:Le principe de l’évaluation est un principe essentiellement positif, ayant vocation à valoriser les éléments pertinents dans les productions des élèves, en restant toujours ouvert à la variété des formes qu’elles peuvent prendre.
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Clecle78Bon génie
Pour les tpe ça s'est toujours fait en interne dans mon lycée de l'académie de Versailles, assrz grand il est vrai pour pouvoir switcher.
- mamieprofExpert spécialisé
Tivinou a écrit:Organisation nationale ou choix de l’académie de Versailles ?mamieprof a écrit:On a reçu un doc samedi qui précise que le GOse passe dans le centre de délibération donc pas chez nous.
doc fourni par le CDE (pour CDE versaillais)
- mamieprofExpert spécialisé
marocta a écrit:@mamieprof : le document que tu as posté semble indiquer qu'il émane de l'Académie de Versailles. Je n'ai rien reçu, cela concerne-t-il uniquement ta discipline ?
Doc adressé aux CDE, le notre l'a diffusé à tous les profs du lycée.
- mamieprofExpert spécialisé
Danska a écrit:VinZT a écrit:La deuxième partie du document montre à quel point « on est prêt » et prouve, s'il en était besoin, qu'il est urgent de ne pas s'en faire.
C'est exactement ce que je me suis dit... Faut oser, quand même, l'écrire noir sur blanc.
- TFSFidèle du forum
Savez-vous si le passage du GO sera possible en visio ?
Parce que dans mon petit lycée HdF, il n'y a qu'un seul prof de spé pour chaque spé... alors, pour faire des jurys, il va falloir être créatif !
Parce que dans mon petit lycée HdF, il n'y a qu'un seul prof de spé pour chaque spé... alors, pour faire des jurys, il va falloir être créatif !
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