- DanskaProphète
Et encore, je suis partie bien avant la fin, et trois collègues avec moi... Je refuse de cautionner une telle "formation", tant pis.
Ce qui est inquiétant, c'est que la formation est passée, les épreuves de spé sont dans deux mois, et je ne sais toujours pas du tout ce qu'on est censé faire, concrètement, pour préparer les élèves à cette épreuve ubuesque. Je ne sais pas combien de temps la stratégie de l'autruche va pouvoir durer
Ce qui est inquiétant, c'est que la formation est passée, les épreuves de spé sont dans deux mois, et je ne sais toujours pas du tout ce qu'on est censé faire, concrètement, pour préparer les élèves à cette épreuve ubuesque. Je ne sais pas combien de temps la stratégie de l'autruche va pouvoir durer
- glucheNiveau 10
Formation grand oral non disciplinaire vendredi pour moi.
Je m'attendais vraiment à qqch d'épouvantable à vous lire et au souvenir d'une formation sur la réforme en lettres. Finalement, la journée ne s'est pas trop mal passée. L'état d'esprit de tout le monde était le suivant: Comment faire au mieux dans la situation actuelle? La parole était vraiment libre, mais sans agressivité. Difficile d'appeler ça formation cependant: beaucoup de problèmes ont été pointés, parfois des pistes de solution possibles avancées, mais pour l'instant tout reste très nébuleux, et clairement, tout le monde essuie les plâtres. L'après-midi, un IPR est venu et là, à nouveau sans agressivité mais avec beaucoup d'émotion, des collègues ont parlé de ce qu'ils vivaient (course pour finir le programme, sentiment de ne pas réussir à faire son travail, abandon par la hiérarchie, mépris, etc), de ce que nous vivons tous, à vrai dire, à des degrés divers.
Les grands oraux auraient lieu du 21 juin au 2 juillet. Les binômes de jury seraient constitués d'un spécialiste (prof de philo ou de lettres indifféremment pour la spé Humanités) et d'un non spécialiste, 40 min devraient être accordées pour chaque élève afin que le jury ait un temps de concertation. Il n'y aura pas de barème (les profs de langue ont beaucoup insisté pour avoir un barème comme ceux qu'ils utilisent habituellement), seulement une grille de critères (dans le BO). Sur les sujets, contrairement à ce que beaucoup pensaient, il ne faut pas essayer de rattacher artificiellement la spécialité au projet de poursuite d'étude, il ne faut pas non plus porter de jugement sur le parcours de l'élève dans le dernier temps de l'entretien. L'oral ne doit pas être un contrôle de connaissances (il y a les épreuves de spé pour ça), mais doit mettre en valeur la capacité à argumenter, à expliquer, d'autant qu'il y a un non-spécialiste, dans le jury (cela suppose quand même des connaissances bien sûr).
Difficile de tout résumer, mais si jamais vous avez des questions, je peux essayer de vous répondre (sachant que tout est encore très incertain, il faut bien le dire).
J'ai trouvé ça plutôt "rassurant" mais 1) je n'ai pas de terminale; 2) j'ai peu de risque d'être jury puisque je serai vraisemblablement convoquée pour les EAF; 3) mon expérience des oraux de français et des oraux en BTS industriel constitue un avantage par rapport à certains collègues peu habitués aux oraux.
Je m'attendais vraiment à qqch d'épouvantable à vous lire et au souvenir d'une formation sur la réforme en lettres. Finalement, la journée ne s'est pas trop mal passée. L'état d'esprit de tout le monde était le suivant: Comment faire au mieux dans la situation actuelle? La parole était vraiment libre, mais sans agressivité. Difficile d'appeler ça formation cependant: beaucoup de problèmes ont été pointés, parfois des pistes de solution possibles avancées, mais pour l'instant tout reste très nébuleux, et clairement, tout le monde essuie les plâtres. L'après-midi, un IPR est venu et là, à nouveau sans agressivité mais avec beaucoup d'émotion, des collègues ont parlé de ce qu'ils vivaient (course pour finir le programme, sentiment de ne pas réussir à faire son travail, abandon par la hiérarchie, mépris, etc), de ce que nous vivons tous, à vrai dire, à des degrés divers.
Les grands oraux auraient lieu du 21 juin au 2 juillet. Les binômes de jury seraient constitués d'un spécialiste (prof de philo ou de lettres indifféremment pour la spé Humanités) et d'un non spécialiste, 40 min devraient être accordées pour chaque élève afin que le jury ait un temps de concertation. Il n'y aura pas de barème (les profs de langue ont beaucoup insisté pour avoir un barème comme ceux qu'ils utilisent habituellement), seulement une grille de critères (dans le BO). Sur les sujets, contrairement à ce que beaucoup pensaient, il ne faut pas essayer de rattacher artificiellement la spécialité au projet de poursuite d'étude, il ne faut pas non plus porter de jugement sur le parcours de l'élève dans le dernier temps de l'entretien. L'oral ne doit pas être un contrôle de connaissances (il y a les épreuves de spé pour ça), mais doit mettre en valeur la capacité à argumenter, à expliquer, d'autant qu'il y a un non-spécialiste, dans le jury (cela suppose quand même des connaissances bien sûr).
Difficile de tout résumer, mais si jamais vous avez des questions, je peux essayer de vous répondre (sachant que tout est encore très incertain, il faut bien le dire).
J'ai trouvé ça plutôt "rassurant" mais 1) je n'ai pas de terminale; 2) j'ai peu de risque d'être jury puisque je serai vraisemblablement convoquée pour les EAF; 3) mon expérience des oraux de français et des oraux en BTS industriel constitue un avantage par rapport à certains collègues peu habitués aux oraux.
- LaotziSage
Sur la tenue du Grand Oral lui-même, on savait déjà tout cela globalement par les textes officiels. En lycée, outre les collègues de lettres et de langues qui ont l'habitude des oraux (sans parler des oraux en techno), les autres disciplines ont aussi l'habitude des TPE.
Mais ne pas être capable, dans une formation, à quelques mois de l'épreuve, et alors que la préparation devrait déjà avoir commencé en théorie, d'expliquer clairement et précisément aux collègues ce qu'on attend d'eux et ce qu'on attend des élèves, je trouve cela aussi effrayant que les formations grotesques de position de flamant rose évoquées avant.
Mais ne pas être capable, dans une formation, à quelques mois de l'épreuve, et alors que la préparation devrait déjà avoir commencé en théorie, d'expliquer clairement et précisément aux collègues ce qu'on attend d'eux et ce qu'on attend des élèves, je trouve cela aussi effrayant que les formations grotesques de position de flamant rose évoquées avant.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- berzekoNiveau 8
gluche a écrit:Formation grand oral non disciplinaire vendredi pour moi.
Je m'attendais vraiment à qqch d'épouvantable à vous lire et au souvenir d'une formation sur la réforme en lettres. Finalement, la journée ne s'est pas trop mal passée. L'état d'esprit de tout le monde était le suivant: Comment faire au mieux dans la situation actuelle? La parole était vraiment libre, mais sans agressivité. Difficile d'appeler ça formation cependant: beaucoup de problèmes ont été pointés, parfois des pistes de solution possibles avancées, mais pour l'instant tout reste très nébuleux, et clairement, tout le monde essuie les plâtres. L'après-midi, un IPR est venu et là, à nouveau sans agressivité mais avec beaucoup d'émotion, des collègues ont parlé de ce qu'ils vivaient (course pour finir le programme, sentiment de ne pas réussir à faire son travail, abandon par la hiérarchie, mépris, etc), de ce que nous vivons tous, à vrai dire, à des degrés divers.
Les grands oraux auraient lieu du 21 juin au 2 juillet. Les binômes de jury seraient constitués d'un spécialiste (prof de philo ou de lettres indifféremment pour la spé Humanités) et d'un non spécialiste, 40 min devraient être accordées pour chaque élève afin que le jury ait un temps de concertation. Il n'y aura pas de barème (les profs de langue ont beaucoup insisté pour avoir un barème comme ceux qu'ils utilisent habituellement), seulement une grille de critères (dans le BO). Sur les sujets, contrairement à ce que beaucoup pensaient, il ne faut pas essayer de rattacher artificiellement la spécialité au projet de poursuite d'étude, il ne faut pas non plus porter de jugement sur le parcours de l'élève dans le dernier temps de l'entretien. L'oral ne doit pas être un contrôle de connaissances (il y a les épreuves de spé pour ça), mais doit mettre en valeur la capacité à argumenter, à expliquer, d'autant qu'il y a un non-spécialiste, dans le jury (cela suppose quand même des connaissances bien sûr).
Difficile de tout résumer, mais si jamais vous avez des questions, je peux essayer de vous répondre (sachant que tout est encore très incertain, il faut bien le dire).
J'ai trouvé ça plutôt "rassurant" mais 1) je n'ai pas de terminale; 2) j'ai peu de risque d'être jury puisque je serai vraisemblablement convoquée pour les EAF; 3) mon expérience des oraux de français et des oraux en BTS industriel constitue un avantage par rapport à certains collègues peu habitués aux oraux.
Merci pour ce retour. Donc si je comprends bien il ne faut pas de question par rapport au programme de spécialité ?
- glucheNiveau 10
Si... Il faut que chacune des deux questions préparées par l'élève corresponde à une spécialité ou croise les deux et les deux spécialités doivent être travaillées. Des collègues ont fait remarquer que dans leur matière, les questions d'oraux proposées dans les manuels correspondent à un sujet de dissertation. Or, on attendrait qqch de plus "personnel", "engagé". D'un autre côté, en Humanités, quand on a abordé le problème d'un jury comportant un spécialiste Humanités professeur de Lettres alors que l'élève aurait choisi une orientation + philosophique pour sa question, l'IPR (de philo) nous a dit que ce n'était pas grave car le professeur connaissait le programme d'Humanités. Et tout est comme ça!
- ShajarVénérable
L'un des gros problèmes, ce sont les élèves qui ont une spécialité langues et qui vont présenter en langue étrangère, face à un jury qui ne la parlera peut-être pas.
(Par exemple, un élève qui a anglais + HLP peut décider de présenter deux romans en anglais - sujets mêlant ses deux spés -, face à un jury composé d'un prof d'HLP et d'un prof de physique, ou d'un CPE)
(Par exemple, un élève qui a anglais + HLP peut décider de présenter deux romans en anglais - sujets mêlant ses deux spés -, face à un jury composé d'un prof d'HLP et d'un prof de physique, ou d'un CPE)
- Pat BÉrudit
Nous, en maths, on se demande toujours ce que l'élève peut présenter dans notre matière sans accès à un tableau. C'est totalement contraire à l'esprit de notre matière et à ce qu'on y enseigne, en fait. Les maths sont un langage écrit... Personne n'a posé la question dans vos formations ?
- DanskaProphète
Si, j'ai posé la question, en pensant justement à ce qui avait été dit dans ce topic. Réponse "ah oui, c'est en effet une des difficultés de cette épreuve, il faut espérer qu'elle va évoluer sur la question de l'absence de support dans les années à venir...". Utile, n'est-ce pas ?
- Pat BÉrudit
Oui, merveilleux pour ceux qui le passent cette année et essuient les plâtres...
Pauvre génération !
C'est eux qui devraient être dans la rue à manifester...
Pauvre génération !
C'est eux qui devraient être dans la rue à manifester...
- FurbyNiveau 9
Une question que je me pose sérieusement : que risque-t-on à refuser de faire partie d'un jury GO si on est convoqué ? Clairement, je n'ai pas envie de cautionner cette fumisterie.
- PoupoutchModérateur
Gluche, j'espère que tu ne prendras pas mal ce que je vais écrire. Je comprends ta manière de raisonner, mais je crois qu'une journée comme celle que tu relates me mettrait encore plus en colère qu'une animation telles que celles qui ont été décrites avant.
Déjà, parce que prétendre que c'est une formation quand en fait on n'a rien à dire, je trouve ça gonflé.
Ensuite, parce que malgré ce que pretend l'IPR qui vous a parlé, le BO fait bien état d'une note portant en partie sur le parcours du candidat et que le BO sera toujours opposable aux préconisations d'un IPR. Or, justement, ce qui me semble problématique avec une épreuve aussi peu définie, c'est précisément tous ces arrangements locaux qui dépendront du lieu ou de l'humeur des gens. Certes, il faut désormais faire de gros efforts pour ne pas avoir le bac, mais on voit tous les ans des élèves recalés, et ce type d'incertitudes sur l'évaluation n'est pas rassurante, en ce qu'elle nous empêche de former correctement les élèves.
Le fait qu'il n'y ait pas de barème, dans une épreuve en 3 parties où les critères sont si flous, les exigences si différentes parce qu'elle met en jeu toutes les disciplines, est à mon sens un vrai problème.
Quant au fait qu'il ne faille pas poser de questions sur le programme de spécialité parce que les épreuves écrites permettent déjà de l'évaluer, et ce alors même qu'on appelle pompeusement ces enseignements des enseignements de spécialité, j'ai beau faire, ça me laisse encore pantoise.
Je ne supporte pas de voir les inspecteurs, qui, à défaut d'avoir toujours le souvenir net de ce qu'est une classe, ont quand même souvent un véritable intérêt pour leur discipline, accepter que les disciplines puissent être à ce point dévoyées dans ce gloubi boulga informe.
Quant à nous infliger ce discours comme un progrès quand on se rend tous bien compte que c'est une régression monumentale, à nous enjoindre de faire comme si de rien n'était face aux élèves et aux parents quand nous ne sommes pas en mesure de faire notre travail (les former correctement aux épreuves), tout cela, c'est pour moi une vraie maltraitance.
Je pensais échapper à ma formation, mais manifestement, elle va être décalée pour ne pas coïncider avec la grève du 26. Si j'y croise un ou plusieurs IPR, je leur dirai tout cela. Comme je l'avais déjà fait avec mon IPR lors d'une formation en Lettres pour les EAF. A un moment, il faut arrêter d'essayer de se convaincre que tout va bien.
Et d'ailleurs, je dis clairement aux élèves, et aux parents si je suis amenée à parler avec eux, ce que je sais (c'est à dire rien) et ce que j'ignore (c'est à dire tout). Et je refuse ce discours qui veut qu'on ne leur dise pas pour ne pas les inquiéter. Il faudrait vraiment qu'ils s'inquiètent, et nous aussi.
Déjà, parce que prétendre que c'est une formation quand en fait on n'a rien à dire, je trouve ça gonflé.
Ensuite, parce que malgré ce que pretend l'IPR qui vous a parlé, le BO fait bien état d'une note portant en partie sur le parcours du candidat et que le BO sera toujours opposable aux préconisations d'un IPR. Or, justement, ce qui me semble problématique avec une épreuve aussi peu définie, c'est précisément tous ces arrangements locaux qui dépendront du lieu ou de l'humeur des gens. Certes, il faut désormais faire de gros efforts pour ne pas avoir le bac, mais on voit tous les ans des élèves recalés, et ce type d'incertitudes sur l'évaluation n'est pas rassurante, en ce qu'elle nous empêche de former correctement les élèves.
Le fait qu'il n'y ait pas de barème, dans une épreuve en 3 parties où les critères sont si flous, les exigences si différentes parce qu'elle met en jeu toutes les disciplines, est à mon sens un vrai problème.
Quant au fait qu'il ne faille pas poser de questions sur le programme de spécialité parce que les épreuves écrites permettent déjà de l'évaluer, et ce alors même qu'on appelle pompeusement ces enseignements des enseignements de spécialité, j'ai beau faire, ça me laisse encore pantoise.
Je ne supporte pas de voir les inspecteurs, qui, à défaut d'avoir toujours le souvenir net de ce qu'est une classe, ont quand même souvent un véritable intérêt pour leur discipline, accepter que les disciplines puissent être à ce point dévoyées dans ce gloubi boulga informe.
Quant à nous infliger ce discours comme un progrès quand on se rend tous bien compte que c'est une régression monumentale, à nous enjoindre de faire comme si de rien n'était face aux élèves et aux parents quand nous ne sommes pas en mesure de faire notre travail (les former correctement aux épreuves), tout cela, c'est pour moi une vraie maltraitance.
Je pensais échapper à ma formation, mais manifestement, elle va être décalée pour ne pas coïncider avec la grève du 26. Si j'y croise un ou plusieurs IPR, je leur dirai tout cela. Comme je l'avais déjà fait avec mon IPR lors d'une formation en Lettres pour les EAF. A un moment, il faut arrêter d'essayer de se convaincre que tout va bien.
Et d'ailleurs, je dis clairement aux élèves, et aux parents si je suis amenée à parler avec eux, ce que je sais (c'est à dire rien) et ce que j'ignore (c'est à dire tout). Et je refuse ce discours qui veut qu'on ne leur dise pas pour ne pas les inquiéter. Il faudrait vraiment qu'ils s'inquiètent, et nous aussi.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Cléopatra2Guide spirituel
Je suis honnête avec les élèves également. Pas vu un IPR depuis un moment.
- PrezboGrand Maître
gluche a écrit:Formation grand oral non disciplinaire vendredi pour moi.
Je m'attendais vraiment à qqch d'épouvantable à vous lire et au souvenir d'une formation sur la réforme en lettres. Finalement, la journée ne s'est pas trop mal passée. L'état d'esprit de tout le monde était le suivant: Comment faire au mieux dans la situation actuelle? La parole était vraiment libre, mais sans agressivité. Difficile d'appeler ça formation cependant: beaucoup de problèmes ont été pointés, parfois des pistes de solution possibles avancées, mais pour l'instant tout reste très nébuleux, et clairement, tout le monde essuie les plâtres. L'après-midi, un IPR est venu et là, à nouveau sans agressivité mais avec beaucoup d'émotion, des collègues ont parlé de ce qu'ils vivaient (course pour finir le programme, sentiment de ne pas réussir à faire son travail, abandon par la hiérarchie, mépris, etc), de ce que nous vivons tous, à vrai dire, à des degrés divers.
Les grands oraux auraient lieu du 21 juin au 2 juillet. Les binômes de jury seraient constitués d'un spécialiste (prof de philo ou de lettres indifféremment pour la spé Humanités) et d'un non spécialiste, 40 min devraient être accordées pour chaque élève afin que le jury ait un temps de concertation. Il n'y aura pas de barème (les profs de langue ont beaucoup insisté pour avoir un barème comme ceux qu'ils utilisent habituellement), seulement une grille de critères (dans le BO). Sur les sujets, contrairement à ce que beaucoup pensaient, il ne faut pas essayer de rattacher artificiellement la spécialité au projet de poursuite d'étude, il ne faut pas non plus porter de jugement sur le parcours de l'élève dans le dernier temps de l'entretien. L'oral ne doit pas être un contrôle de connaissances (il y a les épreuves de spé pour ça), mais doit mettre en valeur la capacité à argumenter, à expliquer, d'autant qu'il y a un non-spécialiste, dans le jury (cela suppose quand même des connaissances bien sûr).
Difficile de tout résumer, mais si jamais vous avez des questions, je peux essayer de vous répondre (sachant que tout est encore très incertain, il faut bien le dire).
Et bien, j'ai une question : y avait-il des formateurs et à quoi ont-ils servi ? A te lire, on a l'impression d'un temps d'échange entre collègues partageant la même analyse, au cours de laquelle un IPR est passé en coup de vent écouter ce qu'on avait à lui dire.
- MathadorEmpereur
S'il y a préavis de grève, un trentième de ta paye.Furby a écrit:Une question que je me pose sérieusement : que risque-t-on à refuser de faire partie d'un jury GO si on est convoqué ? Clairement, je n'ai pas envie de cautionner cette fumisterie.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- FurbyNiveau 9
Oui, bien sûr, et s'il y a un préavis ce sera sans moi. Mais je veux dire, que risque-t-on sans préavis ?
J'avais déjà dit à mon cde ce que je pense de la réforme en général, en le prévenant que je n'accepterai pas de corriger les E3C, qu'il trouve quelqu'un d'autre. Le problème ne se pose plus pour les EC, mais j'ai envie d'envoyer balader tout ce foutu bac.
J'avais déjà dit à mon cde ce que je pense de la réforme en général, en le prévenant que je n'accepterai pas de corriger les E3C, qu'il trouve quelqu'un d'autre. Le problème ne se pose plus pour les EC, mais j'ai envie d'envoyer balader tout ce foutu bac.
- EdithWGrand sage
S’il y a préavis de grève et que tu ne viens pas (sans raison valable, maladie, empêchement grave, enfant malade, convocation à un jury d'assises, etc), tu es considéré comme gréviste. 1/30e de salaire. c’est tout. Que tu sois contre le GO ou que tu suives le mot d’ordre d’un syndicat, c’est pareil pour ton employeur.
- LagomorpheFidèle du forum
Furby a écrit:Oui, bien sûr, et s'il y a un préavis ce sera sans moi. Mais je veux dire, que risque-t-on sans préavis ?
J'avais déjà dit à mon cde ce que je pense de la réforme en général, en le prévenant que je n'accepterai pas de corriger les E3C, qu'il trouve quelqu'un d'autre. Le problème ne se pose plus pour les EC, mais j'ai envie d'envoyer balader tout ce foutu bac.
En réalité, cette situation n'existe pas, car il y a toujours un préavis de grève en cours de validité. En effet, le syndicat SUD Education envoie périodiquement aux ministres concernés des préavis "généralistes" qui, mis bout à bout, couvrent l'ensemble de l'année. Voici le lien vers le préavis en cours (du 16/01 au 16/03) : lien. En théorie, on a le droit de ne pas venir travailler sans risquer plus qu'un retrait d'1/30e du traitement.
En droit, c'est peut-être un peu plus compliqué:
- supposons que l'administration sanctionne (en infligeant plus qu'un simple retrait d'1/30e); on peut douter qu'elle le fasse pour un absence ponctuelle, mais pour plusieurs absences manifestement ciblées pour mettre l'institution en dysfonctionnement, elle pourrait.
- la sanction sera contestée par l'agent, qui invoquera le motif "grève" pour son absence
- cette contestation arrivera devant le juge administratif, qui va juger la légalité de la sanction
- laquelle dépend in fine de la validité du motif "grève"
Là est tout le problème: faire grève tout seul dans son coin, à l'appel d'un syndicat qui n'est pas forcément le sien, un jour qui gêne l'administration mais qui n'est pas un jour d'appel large à la grève, sans manifestation, est-ce une grève ? N'oublions pas que "la justice administrative est à la justice ce que la musique militaire est à la musique" (est-ce de Maître Eolas ou de Cripure ? je ne sais plus), qu'un "fonctionnaire c'est fait pour fonctionner" (est-ce de tous les IPR+CdE+DASEN+Recteur ou juste les miens ?), et que les grouillots que nous sommes sont individuellement censés obéir aux ordres, seule la représentation syndicale ayant le droit de l'ouvrir : je doute qu'un juge laisse ouverte une faille aussi béante dans la jurisprudence administrative permettant à tout fonctionnaire en désaccord avec sa hiérarchie de cesser le travail quand bon lui semble.
En gros, "envoyer balader" le nouveau bac, je pense qu'on est très nombreux à en avoir très envie. Mais tout seul sans coordination, ça me paraît casse-gueule. S'il y a un appel polysyndical au boycott, c'est autre chose . Et même là il faudra sans doute être plus clair que l'année dernière. Boycott = on ne vient pas, point. Venir travailler (venir prendre des copies ou se connecter à Mykonos pour corriger en ligne, assister aux jurys, faire passer des oraux), et râler / tenter de bloquer la machine de l'intérieur, ça me semble juridiquement bancal aussi.
- DanskaProphète
Il doit y avoir un souci dans les paramètres de modération automatique, @Lagomorphe, on va voir ça
@gluche, juste pour savoir, as-tu eu des réponses à des questions très concrètes ? Par exemple, après les épreuves de mars, sommes-nous censés continuer le programme ou consacrer du temps de cours à la préparation de l'oral, pour commencer ?
@gluche, juste pour savoir, as-tu eu des réponses à des questions très concrètes ? Par exemple, après les épreuves de mars, sommes-nous censés continuer le programme ou consacrer du temps de cours à la préparation de l'oral, pour commencer ?
- Cléopatra2Guide spirituel
Ca doit dépendre des matières, non?Danska a écrit:Il doit y avoir un souci dans les paramètres de modération automatique, @Lagomorphe, on va voir ça
@gluche, juste pour savoir, as-tu eu des réponses à des questions très concrètes ? Par exemple, après les épreuves de mars, sommes-nous censés continuer le programme ou consacrer du temps de cours à la préparation de l'oral, pour commencer ?
De toute façon, à part les faire passer à l'oral (faisable dans le cadre du programme), je ne vois pas comment on peut encadrer des recherches ou quoi que ce soit d'autre pour le grand oral. Chez nous les spé sont alignées, donc c'est mort pour aller au CDI, en salle info etc. 2 heures tous les 15 jours de mise au point, ça me paraît largement suffisant jusqu'à mi-mai.
- FurbyNiveau 9
Lagomorphe a écrit:
(...)
En droit, c'est peut-être un peu plus compliqué:
- supposons que l'administration sanctionne (en infligeant plus qu'un simple retrait d'1/30e); on peut douter qu'elle le fasse pour un absence ponctuelle, mais pour plusieurs absences manifestement ciblées pour mettre l'institution en dysfonctionnement, elle pourrait.
- la sanction sera contestée par l'agent, qui invoquera le motif "grève" pour son absence
- cette contestation arrivera devant le juge administratif, qui va juger la légalité de la sanction
- laquelle dépend in fine de la validité du motif "grève"
(...)
En gros, "envoyer balader" le nouveau bac, je pense qu'on est très nombreux à en avoir très envie. Mais tout seul sans coordination, ça me paraît casse-gueule. S'il y a un appel polysyndical au boycott, c'est autre chose . Et même là il faudra sans doute être plus clair que l'année dernière. Boycott = on ne vient pas, point. Venir travailler (venir prendre des copies ou se connecter à Mykonos pour corriger en ligne, assister aux jurys, faire passer des oraux), et râler / tenter de bloquer la machine de l'intérieur, ça me semble juridiquement bancal aussi.
Merci pour ces précisions.
En réalité, j'exagère quand je dis "envoyer balader le bac", j'ai des terminales en spé maths et je les prépare aux épreuves écrites, comme je vais les préparer au grand oral après mars, en dépit de ce que je pense de la réforme. Mais imaginons que je sois convoqué dans un jury pour des élèves qui n'ont pas la spécialité maths, que je refuse tout seul dans mon coin et que je sois sanctionné, je me demande dans quelle mesure un argument du type "je ne suis pas compétent" devant un juge administratif ne tiendrait pas, vu la formation bidon que j'ai subie et tout ce que les collègues rapportent plus haut. Dans l'autre sens, je ne vois pas comment une contestation d'élève qui aurait eu une mauvaise note ne tiendrait pas, vu le flou artistique de cette escroquerie. Bon, je me doute bien qu'il n'y aura que des cas marginaux car les profs seront très bienveillants et tout le monde sera content.
N'empêche que je pense que je refuserai de faire partie d'un jury, en prévenant par avance ma hiérarchie, et j'espère qu'il y aura quand même quelque chose d'organisé dans ce sens. Trop c'est trop.
- DanskaProphète
Cléopatra2 a écrit:Ca doit dépendre des matières, non?Danska a écrit:Il doit y avoir un souci dans les paramètres de modération automatique, @Lagomorphe, on va voir ça
@gluche, juste pour savoir, as-tu eu des réponses à des questions très concrètes ? Par exemple, après les épreuves de mars, sommes-nous censés continuer le programme ou consacrer du temps de cours à la préparation de l'oral, pour commencer ?
De toute façon, à part les faire passer à l'oral (faisable dans le cadre du programme), je ne vois pas comment on peut encadrer des recherches ou quoi que ce soit d'autre pour le grand oral. Chez nous les spé sont alignées, donc c'est mort pour aller au CDI, en salle info etc. 2 heures tous les 15 jours de mise au point, ça me paraît largement suffisant jusqu'à mi-mai.
Donc, chacun se débrouille dans son coin à sa sauce en fonction de son interprétation perso. D'où la question que je repose : quelqu'un, par exemple gluche, a-t-il eu des réponses plus officielles que ça ?
- IllianeExpert
Je suppose que cela a déjà été évoqué, mais à tout hasard voilà des infos sur l'épreuve disponibles sur Eduscol :
https://eduscol.education.fr/729/presentation-du-grand-oral
Il y aurait également un parcours d'autoformation Grand oral disponible sur M@gistère (cf lettre d'information 44 de l'EN).
(Après, je n'ai pas dit que ce serait utile )
https://eduscol.education.fr/729/presentation-du-grand-oral
Il y aurait également un parcours d'autoformation Grand oral disponible sur M@gistère (cf lettre d'information 44 de l'EN).
(Après, je n'ai pas dit que ce serait utile )
- VinZTDoyen
Oui alors le côté autoformez-vous-depuis-chez-vous-sur-votre-temps-libre-avec-votre-matos j'ai passé l'âge hein.
Pour un truc aussi important (si l'on en croit le ministre) j'attends de mon employeur une formation sérieuse sur mon temps de travail.
Ou alors c'est de la pipe et ça ne mérite pas qu'on se mette la rate au court-bouillon pour ça.
Pour un truc aussi important (si l'on en croit le ministre) j'attends de mon employeur une formation sérieuse sur mon temps de travail.
Ou alors c'est de la pipe et ça ne mérite pas qu'on se mette la rate au court-bouillon pour ça.
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- LagomorpheFidèle du forum
Furby a écrit:Merci pour ces précisions.
En réalité, j'exagère quand je dis "envoyer balader le bac", j'ai des terminales en spé maths et je les prépare aux épreuves écrites, comme je vais les préparer au grand oral après mars, en dépit de ce que je pense de la réforme. Mais imaginons que je sois convoqué dans un jury pour des élèves qui n'ont pas la spécialité maths, que je refuse tout seul dans mon coin et que je sois sanctionné, je me demande dans quelle mesure un argument du type "je ne suis pas compétent" devant un juge administratif ne tiendrait pas, vu la formation bidon que j'ai subie et tout ce que les collègues rapportent plus haut.
Je n'y crois pas trop: le juge administratif jugera de la conformité d'un ordre (ou d'une sanction en cas de non-respect de ce dernier) sur la base d'un texte réglementaire. Il n'est pas compétent pour juger de ta compétence ou de la qualité d'une formation: seuls vont compter pour lui le fait que tu es lauréat d'un concours enseignant, et le fait que la formation ait existé.
A mon avis c'est d'ailleurs en grande partie pour ça qu'existent ces formations totalement creuses, qui objectivement font perdre du temps à tout le monde et tout le monde le sait: la hiérarchie se couvre. La formation a existé, cela suffit pour se protéger. Au bout de 15 ans de métier j'ai à peu près compris que l'activité principale de la hiérarchie consistait à agir dans le but de se décharger de toute forme de responsabilité...sur l'échelon inférieur : "Nous on a fait notre boulot, si ça ne marche pas c'est la faute des profs". Que leur "boulot" soit la production de textes réglementaires inapplicables tant ils sont flous et l'organisation de formations sans contenu ne change rien à cette rhétorique.
Furby a écrit:Dans l'autre sens, je ne vois pas comment une contestation d'élève qui aurait eu une mauvaise note ne tiendrait pas, vu le flou artistique de cette escroquerie. Bon, je me doute bien qu'il n'y aura que des cas marginaux car les profs seront très bienveillants et tout le monde sera content.
Malheureusement, là encore la contestation se heurtera in fine au principe "l'évaluation a été réalisée conformément aux textes réglementaires". Que ceux-ci soient flous pour nous, l'élève ou le juge ne changera rien. Le jury a ses instructions, il les applique (n'importe comment puisqu'elles sont incompréhensibles, mais peu importe) et comme il est officiellement souverain, il aura raison.
Concernant le grand oral, je crains qu'il n'y ait pas tant de contestation que ça: si j'ai bien compris (je n'en suis pas très sûr) ce sont des professeurs de l'établissement (mais pas les ceux de la terminale de l'élève) qui vont évaluer...ce qui revient a évaluer des élèves que l'on connaît déjà pour la plupart, on les a eu en seconde ou en première, et évaluer les élèves de nos collègues, donc indirectement nos collègues. Un peu comme les TPE avec des notes très "l'école des fans".
Par contre ça va être bien galère à gérer pour les secrétariats: mettre le bon tandem d'examinateur face au bon élève en tenant compte des spécialités. Il y aura là matière à de nombreuses erreurs matérielles qui, elles, sont des motifs très valables de contestation.
Furby a écrit:N'empêche que je pense que je refuserai de faire partie d'un jury, en prévenant par avance ma hiérarchie, et j'espère qu'il y aura quand même quelque chose d'organisé dans ce sens. Trop c'est trop.
Je le souhaite autant que toi. Mais là encore tout dépend de l'action collective. Si une bonne partie d'un lycée fait la grève des corrections/passages des oraux, tout dépend de la capacité des rectorats à surcharger les non-grévistes et à trouver des enseignants ailleurs. Or par les temps qui courent, postes menacés dépendants de l'utilisation de la marge, PPCR prévu l'année suivante, contractuel espérant un renouvellement de son contrat / un poste précis, TZR voulant un poste fixe, du personnel enseignant malléable, ça peut se trouver.
Personnellement je suis dans l'état d'esprit suivant: le bac est mort, les programmes de spé impossibles à boucler avant mars entraîneront une inévitable bienveillance d'ampleur grotesque, les EC et le grand oral ferment le cercueil. S'il y a un mouvement d'ampleur contre cette mascarade, j'en serai. Sinon, hors de question de dépenser la moindre énergie pour un cadavre. On peut corriger vite et mal, ou écouter très distraitement un candidat à l'oral.[/quote]
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