Page 2 sur 23 • 1, 2, 3 ... 12 ... 23
- LagomorpheFidèle du forum
Jacq a écrit:
Si cette information était véridique (confirmée donc) il faudrait aussi trouver des formateurs qui accepteraient de mener les formations sans savoir à quelle date elles tomberaient puisque quand les formateurs acceptent de préparer X ou Y formation ils ne savent pas quand elles auront lieu.
Enfin, si cela était confirmé, il faudrait imposer la présence éclairante de nos inspecteurs car, sans eux et leur engagement inébranlable, rien de bien ne se fait.
Comme tu le dis, Rendash, il faudra du courage aux fous qui accepteraient cela.
Je crains que vous ne raisonniez tous les deux comme si les formateurs continueront à être des enseignants. Ou au moins des gens en lien avec l'EN, des IPR, des MCF en Sciencéduc. Mais si les formateurs sont les employés d'une boîte privée, je ne vois pas en quoi ça les dérangerait de venir nous former pendant les vacances, éventuellement dans leurs propres locaux. Former 800 000 profs, c'est un beau gros marché qui doit aiguiser bien des appétits privés.
- Anecdote:
Quand j'étais en thèse + monitorat à la fac, les moniteurs avaient une formation obligatoire pilotée par un machin appelé le CIES (centre d'initiation à l'enseignement supérieur). On a eu notamment une formation "spéciale mémoire" dispensé par un gugusse qui avait monté sa petite boîte privée et remporté un appel d'offre. En discutant avec ce formateur, j'ai appris que l'essentiel de son activité consistait à faire des animations dans des maisons de retraite, d'où l'inadaptation totale de son laïus à une brochette de thésards en sciences. J'ai aussi appris ce que ça lui rapportait (8000 € HT la journée pour une vingtaine de personnes formées).
Jacq a écrit:
Par contre, au nom de la formation des enseignants, ils vont nous imposer un nombre minimal de formations mais avec un écueil : les formations il faut les financer. Dans mon académie et ma discipline c'est peau de chagrin cette année et certaines qui étaient plébiscitées d'habitude ont été purement et simplement supprimées.
Il n'y a jamais de sous pour payer les profs, mais il y a des millions pour les équiper en tablettes, sans compter les innombrables licences microsoft des systèmes d'exploitation et des logiciels installés sur tous les PC des établissements, nile gouffre financier des ENT. De l'argent, l'Etat en trouve toujours pour les copains du privé.
- Melyne5Fidèle du forum
freche a écrit:Balthazaard a écrit:Rendash a écrit:Je ne voudrais pas être à la place des formateurs qui auront face à eux un public captif et hostile qui pourrait leur rappeler leur expérience dans le secondaire, ou la leur faire découvrir
Moins optimiste que toi...le passé à prouvé que notre capacité à courber la tête dépasse l'imagination. Regarde le grignotage de juillet..dans le temps, certains (moi...entre autres) refusaient toute réunion passé le 30 juin, on votait (puisque les profs sont très attachés à la "démocratie") et le non l'emportait....quelques départs à la retraite plus tard le plateau a commencé à bouger et maintenant c'est de tradition de faire les réparts le 5 ou 6 juillet!!!
Pareil pour la journée de solidarité, la première année on nous a collé des réunions, il y a eu effectivement refus de participer de quelques uns...puis de vives discussions avec d'autres ("puisqu'on est là autant que cela serve!!!!....") et voila la pilule est avalée...
Alors tu sais....
Maintenant ne nous énervons pas, il semble que cette information ne soit plus vraie en l'état (elle a peut-être été publiée trop tôt)
Ça fait un moment quand même, depuis 1990, mais on commençait plus tard en septembre.
Le grignotage d'août a aussi commencé ; nous reprenons le 30 😈et "on" a même insisté pour trouver des volontaires les jours precedents pour un stage de renforcement avant l'entrée au lycée ; eh bien on a trouvé des profs volontaires!
- PrezboGrand Maître
Lagomorphe a écrit:
- Anecdote:
Quand j'étais en thèse + monitorat à la fac, les moniteurs avaient une formation obligatoire pilotée par un machin appelé le CIES (centre d'initiation à l'enseignement supérieur). On a eu notamment une formation "spéciale mémoire" dispensé par un gugusse qui avait monté sa petite boîte privée et remporté un appel d'offre. En discutant avec ce formateur, j'ai appris que l'essentiel de son activité consistait à faire des animations dans des maisons de retraite, d'où l'inadaptation totale de son laïus à une brochette de thésards en sciences. J'ai aussi appris ce que ça lui rapportait (8000 € HT la journée pour une vingtaine de personnes formées).
- Anecdote bis:
- Ah, les CIES...Je suis presque surpris de voir que nous sommes quelques-un à se souvenir de ces machins qui feraient passer les ESPE pour des lieux de pragmatisme et d'efficacité.
Je confirme y avoir entre autre subi (dans celui de Nice) une formation à la communication pipeau (un peu de généralités triviales, un peu de citations d'ouvrage de management grand public, un peu de jeu de rôle façon "j'ai une enquête à mener et j'appelle en tenant dans la main un téléphone factice") faite par un type qui avait monté sa propre boite d'informatique/communication, qui avait visiblement décroché un marché qui ne l'obligeait pas trop à se fouler, et qui se montrait d'ailleurs lui-même un communiquant médiocre, cassant et désagréable.
- Marc SmithNiveau 6
Si l'un de mes collègue accepte d'organiser une telle formation, je sort les dents... :enrage:
De toute façon, comme écrit plus haut, si j'ai formation pendant les vacances scolaires, je ne signe rien, j'ai piscine... On nous a suffisamment expliqué que nos médiocres salaires étaient liés au fait que ceux-ci étaient lissés sur l'ensemble de l'année, sachant que nous avions davantage de congés que les cadres en général...
De toute façon, pour sortir d'une formation cette après-midi, les formations sont de plus en plus difficiles à réaliser pour des raisons budgétaires. De plus, nous avons eu un calendrier prévisionnel de nos formations à venir pour l'an prochain dans notre matière, aucune d'entre elles n'est prévue pendant les vacances scolaire, donc je ne vais pas m'enflammer à l'avance.
De toute façon, comme écrit plus haut, si j'ai formation pendant les vacances scolaires, je ne signe rien, j'ai piscine... On nous a suffisamment expliqué que nos médiocres salaires étaient liés au fait que ceux-ci étaient lissés sur l'ensemble de l'année, sachant que nous avions davantage de congés que les cadres en général...
De toute façon, pour sortir d'une formation cette après-midi, les formations sont de plus en plus difficiles à réaliser pour des raisons budgétaires. De plus, nous avons eu un calendrier prévisionnel de nos formations à venir pour l'an prochain dans notre matière, aucune d'entre elles n'est prévue pendant les vacances scolaire, donc je ne vais pas m'enflammer à l'avance.
_________________
"Ce n'est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu'ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme."
A. Smith (1776)
"Moins tu manges, tu bois, tu achètes des livres, moins tu vas au théâtre, au bal, au cabaret, moins tu penses, tu aimes, tu fais de la théorie, moins tu chantes, tu parles, tu fais de l'escrime, etc., et plus tu épargnes, plus tu augmentes ton trésor que ne mangeront ni les mites ni la poussière, ton capital."
K. Marx (1844)
- LaotziSage
Le Sénat a publié le texte de la Commission Mixte Paritaire, qui devrait logiquement être exactement celui de la loi une fois promulguée : http://www.senat.fr/leg/pjl18-576.html
Il s'agit de l'article 14 bis qui nous intéresse ici. La mention de la formation en dehors des heures de service est supprimée (la version du projet de loi adoptée préalablement par le Sénat disait : "La formation continue s’accomplit en priorité en dehors des obligations de service d’enseignement.")
L'obligation de formation continue est bien maintenue : "La formation continue est obligatoire pour chaque enseignant."
Jusqu'ici, le code de l'éducation indiquait : "Chaque enseignant est encouragé à se former régulièrement."
Donc en clair, on sera obligé d'aller en formation, mais rien ne nous oblige dans le texte de loi à y aller pendant les vacances (pas de changement dans la loi de ce point de vue).
Il s'agit de l'article 14 bis qui nous intéresse ici. La mention de la formation en dehors des heures de service est supprimée (la version du projet de loi adoptée préalablement par le Sénat disait : "La formation continue s’accomplit en priorité en dehors des obligations de service d’enseignement.")
L'obligation de formation continue est bien maintenue : "La formation continue est obligatoire pour chaque enseignant."
Jusqu'ici, le code de l'éducation indiquait : "Chaque enseignant est encouragé à se former régulièrement."
Donc en clair, on sera obligé d'aller en formation, mais rien ne nous oblige dans le texte de loi à y aller pendant les vacances (pas de changement dans la loi de ce point de vue).
_________________
"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- LédisséEsprit sacré
À partir du moment où la formation continue est obligatoire, pourquoi l'Etat se priverait-il d'indiquer à chaque fonctionnaire de quelles formations il a besoin, donc sans lui laisser le choix du calendrier ?
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- CelebornEsprit sacré
trompettemarine a écrit:Effectivement... bizarre, ces informations qui sont divergentes.Rendash a écrit:Aucun son de cloche de la part des autres syndicats, et l'article du café pédagogique affirme le contraire de ce que dit le SNALC.
Je vois mal le snalc faire un communiqué sans être sûr de lui.
Bonsoir !
Ces informations sont divergentes parce qu'il ne s'agit pas du même texte. Ce dont nous parlons n'a rien à voir avec la loi Blanquer : c'est un projet de décret présenté ce mercredi en comité technique ministériel, et qui, d'après le ministère, peut s'appliquer dans l'état actuel du droit. Ce texte a fait l'objet d'un vote unanimement négatif des syndicats représentatifs (dont le SNALC, donc), et sera présenté à nouveau la semaine prochaine (et là, peu importe ce qu'on vote : le ministère peut s'asseoir dessus !).
On va évidemment essayer d'arguer du fait que si la représentation nationale a enlevé les vacances de son texte de loi final, il est anormal que le ministère publie un décret avec une telle obligation. Mais, une fois encore, pour le ministère, pas besoin de la loi Blanquer pour publier (et faire appliquer) son décret.
_________________
"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- William FosterExpert
Merci pour ces précisions pas du tout rassurantes hélas :|
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- ElaïnaDevin
Prezbo a écrit:Lagomorphe a écrit:
- Anecdote:
Quand j'étais en thèse + monitorat à la fac, les moniteurs avaient une formation obligatoire pilotée par un machin appelé le CIES (centre d'initiation à l'enseignement supérieur). On a eu notamment une formation "spéciale mémoire" dispensé par un gugusse qui avait monté sa petite boîte privée et remporté un appel d'offre. En discutant avec ce formateur, j'ai appris que l'essentiel de son activité consistait à faire des animations dans des maisons de retraite, d'où l'inadaptation totale de son laïus à une brochette de thésards en sciences. J'ai aussi appris ce que ça lui rapportait (8000 € HT la journée pour une vingtaine de personnes formées).
- Anecdote bis:
Ah, les CIES...Je suis presque surpris de voir que nous sommes quelques-un à se souvenir de ces machins qui feraient passer les ESPE pour des lieux de pragmatisme et d'efficacité.
Je confirme y avoir entre autre subi (dans celui de Nice) une formation à la communication pipeau (un peu de généralités triviales, un peu de citations d'ouvrage de management grand public, un peu de jeu de rôle façon "j'ai une enquête à mener et j'appelle en tenant dans la main un téléphone factice") faite par un type qui avait monté sa propre boite d'informatique/communication, qui avait visiblement décroché un marché qui ne l'obligeait pas trop à se fouler, et qui se montrait d'ailleurs lui-même un communiquant médiocre, cassant et désagréable.
- Spoiler:
AAAAAAH me voilà rassurée de lire ça. J'ai eu le mec qui venait pour causer pendant trois heures de l'intérêt d'avoir un petit boîtier pour faire voter les élèves dans un amphi, pour qu'ils fussent acteurs de leur propre savoir. C'était mignon. Et un peu consternant.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- HocamSage
C'est vraiment, mais alors vraiment l'exemple parfait pour illustrer l'expression « sortir par la porte, rentrer par la fenêtre ». Que le ministère s'accroche à ce point a de quoi faire peur.Celeborn a écrit:trompettemarine a écrit:Effectivement... bizarre, ces informations qui sont divergentes.Rendash a écrit:Aucun son de cloche de la part des autres syndicats, et l'article du café pédagogique affirme le contraire de ce que dit le SNALC.
Je vois mal le snalc faire un communiqué sans être sûr de lui.
Bonsoir !
Ces informations sont divergentes parce qu'il ne s'agit pas du même texte. Ce dont nous parlons n'a rien à voir avec la loi Blanquer : c'est un projet de décret présenté ce mercredi en comité technique ministériel, et qui, d'après le ministère, peut s'appliquer dans l'état actuel du droit. Ce texte a fait l'objet d'un vote unanimement négatif des syndicats représentatifs (dont le SNALC, donc), et sera présenté à nouveau la semaine prochaine (et là, peu importe ce qu'on vote : le ministère peut s'asseoir dessus !).
On va évidemment essayer d'arguer du fait que si la représentation nationale a enlevé les vacances de son texte de loi final, il est anormal que le ministère publie un décret avec une telle obligation. Mais, une fois encore, pour le ministère, pas besoin de la loi Blanquer pour publier (et faire appliquer) son décret.
- OlympiasProphète
Pour me former, c'est colloques, séminaires et conférences. Point barre.
- Ramanujan974Érudit
S'il y a des formations imposées pendant les vacances, je ne crois pas que le boycott soit la solution. Primo, ça fait perdre de l'argent. Deuzio, ça renforce le discours comme quoi les profs sont bornés et ne veulent pas se former.
Non, fidèle à ma doctrine du sabotage, il faut y aller, mais si possible démolir le formateur : remettre en cause sa formation, questionner son expérience, dire que ses idées ne fonctionnent pas, etc. Ne pas oublier également de remplir le questionnaire de satisfaction. Dernier point, informer les médias en cas de contenu indigent,en insistant sur la gabegie de temps et d'argent que de réunir 30 profs pour leur faire remplir des affiches en couleur.
Non, fidèle à ma doctrine du sabotage, il faut y aller, mais si possible démolir le formateur : remettre en cause sa formation, questionner son expérience, dire que ses idées ne fonctionnent pas, etc. Ne pas oublier également de remplir le questionnaire de satisfaction. Dernier point, informer les médias en cas de contenu indigent,en insistant sur la gabegie de temps et d'argent que de réunir 30 profs pour leur faire remplir des affiches en couleur.
- yseultFidèle du forum
Ici on encourage clairement les formations le mercredi !!
- frecheGrand sage
Ramanujan974 a écrit:S'il y a des formations imposées pendant les vacances, je ne crois pas que le boycott soit la solution. Primo, ça fait perdre de l'argent. Deuzio, ça renforce le discours comme quoi les profs sont bornés et ne veulent pas se former.
Non, fidèle à ma doctrine du sabotage, il faut y aller, mais si possible démolir le formateur : remettre en cause sa formation, questionner son expérience, dire que ses idées ne fonctionnent pas, etc. Ne pas oublier également de remplir le questionnaire de satisfaction. Dernier point, informer les médias en cas de contenu indigent,en insistant sur la gabegie de temps et d'argent que de réunir 30 profs pour leur faire remplir des affiches en couleur.
Pendant les vacances, je voyage donc ce sera sans moi, tant pis pour le 30e.
- almuixeNeoprof expérimenté
Je vois bien ces formations imposées comme des outils de remise au pas des récalcitrants. M. réac on va vous apprendre à enseigner aux nouvelles générations. La formation d'un mois aura lieu en août. À bientôt !
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- PrCosinusNiveau 7
Personnellement, j'ai choisis d'être prof pour le temps libre (1 journée par semaine et les vacances).
Pourtant, je vais avoir un discours qui va peut-être choquer.
Le vrai scandale, c'est de faire des formations pendant la période scolaire sans remplacements. La continuité du service publique est bafouée, les élèves sont lâchés dans la nature. C'est une des causes du très décrié absentéisme des professeurs, qui est de la faute de l'institution.
Donc soit on établit un système de remplacements en interne : ça demande un renforcement des équipes pédagogiques. Soit on fait les formations pendant les vacances scolaires, qui sont à priori les vacances des élèves et pas des professeurs.
Ce n'est pas de la provocation de ma part, c'est un raisonnement de bon sens. C'est je pense, ce qui se pratique dans pas mal de pays. Mon rêve serait que le dialogue entre le ministère et les syndicats s'appuie sur ce type de raisonnement, avec la contrepartie naturelle d'un retour à un salaire décent, genre +50 % par rapport aux salaires actuels.
Pourtant, je vais avoir un discours qui va peut-être choquer.
Le vrai scandale, c'est de faire des formations pendant la période scolaire sans remplacements. La continuité du service publique est bafouée, les élèves sont lâchés dans la nature. C'est une des causes du très décrié absentéisme des professeurs, qui est de la faute de l'institution.
Donc soit on établit un système de remplacements en interne : ça demande un renforcement des équipes pédagogiques. Soit on fait les formations pendant les vacances scolaires, qui sont à priori les vacances des élèves et pas des professeurs.
Ce n'est pas de la provocation de ma part, c'est un raisonnement de bon sens. C'est je pense, ce qui se pratique dans pas mal de pays. Mon rêve serait que le dialogue entre le ministère et les syndicats s'appuie sur ce type de raisonnement, avec la contrepartie naturelle d'un retour à un salaire décent, genre +50 % par rapport aux salaires actuels.
_________________
"Quand les gens sont d'accord avec moi, j'ai toujours le sentiment que je dois me tromper." O.Wilde
- ElyasEsprit sacré
On va arrêter le délire. Je suis FA et mon traitement n'est pas suffisant pour que je fasse garder mes enfants pendant les vacances pour aller assurer des formations devant un public qui sera souvent hostile (surtout si c'est pour avoir des gens comme Ramanajuan qui vont tenter de m'humilier alors que je dois rester empathique et bienveillant quoi qu'il en coûte).
De même, aucune profession du privé n'a ses formations obligatoires sur les vacances et pour avoir un ami dans le privé, entre ses 5 semaines de congés payés et ses RTT, il a 9 semaines dans l'année).
De même, aucune profession du privé n'a ses formations obligatoires sur les vacances et pour avoir un ami dans le privé, entre ses 5 semaines de congés payés et ses RTT, il a 9 semaines dans l'année).
- LédisséEsprit sacré
"Une des causes de l'absentéisme" ? Combien de journées par an une classe perd-elle du fait de l'inscription de l'un de ses enseignants à une formation ? C'est très rare, et très peu lorsque ça arrive. D'ailleurs, il arrive que la formation tombe précisément le jour où l'on n'a pas cours.
Le remplacement en interne, merci : pour une heure de cours ? Tu penses vraiment à une continuité pédagogique ? Si c'est possible, que la séance est toute prête, que l'enseignant veut bien que ce soit un collègue qui la fasse (ce qui n'est pas évident ; je n'aime même pas céder une demi-classe à un collègue, même sérieux et en qui j'ai confiance, pour l'AP : il y a des choses que j'ai envie de dire, une manière de présenter le cours, etc., auxquelles je tiens), pourquoi pas : le collègue remplaçant se fera une H.S.E. à peu de frais (s'il s'en trouve un disponible à un créneau qui convienne : pas évident du tout). Hors de question que ça devienne obligatoire.
À côté de ça, tu veux chiffrer le nombre d'heures que les élèves perdent pour des bêtises, des interventions indigentes, le nombre d'heures que nous, nous perdons pour faire notre programme, pour notre plus grand agacement, alors que nous n'avons rien demandé ? Les enseignants qui ne voient les élèves qu'une heure par semaine râlent régulièrement parce qu'ils ne voient pas telle ou telle classe pendant un mois, bien contre leur gré.
Le remplacement en interne, merci : pour une heure de cours ? Tu penses vraiment à une continuité pédagogique ? Si c'est possible, que la séance est toute prête, que l'enseignant veut bien que ce soit un collègue qui la fasse (ce qui n'est pas évident ; je n'aime même pas céder une demi-classe à un collègue, même sérieux et en qui j'ai confiance, pour l'AP : il y a des choses que j'ai envie de dire, une manière de présenter le cours, etc., auxquelles je tiens), pourquoi pas : le collègue remplaçant se fera une H.S.E. à peu de frais (s'il s'en trouve un disponible à un créneau qui convienne : pas évident du tout). Hors de question que ça devienne obligatoire.
À côté de ça, tu veux chiffrer le nombre d'heures que les élèves perdent pour des bêtises, des interventions indigentes, le nombre d'heures que nous, nous perdons pour faire notre programme, pour notre plus grand agacement, alors que nous n'avons rien demandé ? Les enseignants qui ne voient les élèves qu'une heure par semaine râlent régulièrement parce qu'ils ne voient pas telle ou telle classe pendant un mois, bien contre leur gré.
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- tchanq'Neoprof expérimenté
Pour moi les vacances c'est sacré pour 2 raisons:
- mon mari n'est pas enseignant (sa boite fait des efforts pour laisser aux salariés du temps de vacances avec leurs familles) et en raison de nos horaires respectifs, c'est un temps où l'on se ressource en famille, où l'on va voir nos familles qui sont dans d'autres régions, où l'on emmène nos enfants voir d'autres horizons.
- on bosse beaucoup plus que 35h en temps normal. Les vacances sont indispensables pour retrouver un brin d'énergie pour poursuivre ensuite.
Si je n'ai pas ça, c'est le burn-out assuré.
Alors je veux bien lâcher une semaine sur le temps des petites vacances (et je compenserai en me ménageant plus le reste du temps pour garder un équilibre) mais sur les grandes vacances non ! Rien de rien !
- mon mari n'est pas enseignant (sa boite fait des efforts pour laisser aux salariés du temps de vacances avec leurs familles) et en raison de nos horaires respectifs, c'est un temps où l'on se ressource en famille, où l'on va voir nos familles qui sont dans d'autres régions, où l'on emmène nos enfants voir d'autres horizons.
- on bosse beaucoup plus que 35h en temps normal. Les vacances sont indispensables pour retrouver un brin d'énergie pour poursuivre ensuite.
Si je n'ai pas ça, c'est le burn-out assuré.
Alors je veux bien lâcher une semaine sur le temps des petites vacances (et je compenserai en me ménageant plus le reste du temps pour garder un équilibre) mais sur les grandes vacances non ! Rien de rien !
_________________
Failure is not an option
- mathmaxExpert spécialisé
Mais jusqu'à quand allons-nous tolérer de travailler plus pour le même salaire ? Et je pense que la majorité des collègues ne sera même pas en grève lundi. Je suis désespérée.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- mathmaxExpert spécialisé
Celeborn a écrit:trompettemarine a écrit:Effectivement... bizarre, ces informations qui sont divergentes.Rendash a écrit:Aucun son de cloche de la part des autres syndicats, et l'article du café pédagogique affirme le contraire de ce que dit le SNALC.
Je vois mal le snalc faire un communiqué sans être sûr de lui.
Bonsoir !
Ces informations sont divergentes parce qu'il ne s'agit pas du même texte. Ce dont nous parlons n'a rien à voir avec la loi Blanquer : c'est un projet de décret présenté ce mercredi en comité technique ministériel, et qui, d'après le ministère, peut s'appliquer dans l'état actuel du droit. Ce texte a fait l'objet d'un vote unanimement négatif des syndicats représentatifs (dont le SNALC, donc), et sera présenté à nouveau la semaine prochaine (et là, peu importe ce qu'on vote : le ministère peut s'asseoir dessus !).
On va évidemment essayer d'arguer du fait que si la représentation nationale a enlevé les vacances de son texte de loi final, il est anormal que le ministère publie un décret avec une telle obligation. Mais, une fois encore, pour le ministère, pas besoin de la loi Blanquer pour publier (et faire appliquer) son décret.
Bonjour, serait-il possible d'avoir ce projet de décret ? Si on pouvait le communiquer avant lundi à quelques collègues hésitant à faire grève, cela pourrait alimenter utilement leur réflexion...
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- ElyasEsprit sacré
almuixe a écrit:Je vois bien ces formations imposées comme des outils de remise au pas des récalcitrants. M. réac on va vous apprendre à enseigner aux nouvelles générations. La formation d'un mois aura lieu en août. À bientôt !
Une formation professionnelle pour adulte sur un mois sans être en possibilité de tester pour avoir des retours sur pratique, cela ne sert à rien.
J'ai comme l'impression que nos grands pontes n'y connaissent pas grand chose aux processus de formation professionnelle.
- celitianSage
Je le dis depuis le début, ce ne sera pas en presentiel mais par Internet, pas besoin de local, une formation disponible pour toutes les académies, pas de frais à rembourser, réutilisable à l'infini.
Allez voir sur Magistère, il y a de plus en plus de formations proposées sur des thèmes très différents, des webinaires comme les jeudis de la recherche de la DANE de Versailles.
Allez voir sur Magistère, il y a de plus en plus de formations proposées sur des thèmes très différents, des webinaires comme les jeudis de la recherche de la DANE de Versailles.
- Ramanujan974Érudit
Elyas a écrit:On va arrêter le délire. Je suis FA et mon traitement n'est pas suffisant pour que je fasse garder mes enfants pendant les vacances pour aller assurer des formations devant un public qui sera souvent hostile (surtout si c'est pour avoir des gens comme Ramanajuan qui vont tenter de m'humilier alors que je dois rester empathique et bienveillant quoi qu'il en coûte).
On se calme.
Si le formateur est compétent et qu'il va m'apporter des choses, pas de problème.
Le souci est que la plupart des formations ne se déroulent pas comme ça.
Un type qui me parle de la pédagogie en REP+ a plutôt intérêt à avoir une bonne expérience en REP+ et faire autre chose que lire un powerpoint que je peux consulter chez moi.
J'ai fait un stage il y a quelques années sur les nouveaux programmes de TS. Le formateur était prof en collège et n'avait jamais enseigné au lycée. De qui se moque-t-on ?!
- AurevillyHabitué du forum
Toutes les obligations qui détruisent le statut des enseignants sont passées de cette façon (récemment la 2ème HSA). Unanimité des syndicats contre le projet puis le Ministère fait une deuxième présentation au cours de laquelle leur avis n'a aucune importance. Et en avant! Quand cesserons-nous de cautionner ce fonctionnement dévoyé de la démocratie ?Celeborn a écrit:
Ce texte a fait l'objet d'un vote unanimement négatif des syndicats représentatifs (dont le SNALC, donc), et sera présenté à nouveau la semaine prochaine (et là, peu importe ce qu'on vote : le ministère peut s'asseoir dessus !).
- Dame TartineNeoprof expérimenté
Ah tiens, toi aussi ? J'ai interrogé mes collègues de discipline et je suis la seule à être décidée à faire la grève des corrections. Les autres vont gentiment aller corriger le bac...Allez, à la niniche Je suis désespérée aussi.mathmax a écrit:Mais jusqu'à quand allons-nous tolérer de travailler plus pour le même salaire ? Et je pense que la majorité des collègues ne sera même pas en grève lundi. Je suis désespérée.
_________________
J'peux pas, j'ai piscine !
Page 2 sur 23 • 1, 2, 3 ... 12 ... 23
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum