- AsterNiveau 6
Bonjour,
Très bonne idée d'échanger autour de sujets de dissertations, je serai bientôt en mesure de vous rejoindre autour de Voltaire ! (J'ai posté un travail sur Garnier
Plein d'énergie et à bientôt !
Très bonne idée d'échanger autour de sujets de dissertations, je serai bientôt en mesure de vous rejoindre autour de Voltaire ! (J'ai posté un travail sur Garnier
Plein d'énergie et à bientôt !
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour
J’ai fait La Muette en fichant les œuvres en mois de juillet . Je pense revenir aux idées et voire même refaire un plan de dissert sûre à ma proposition et faire la critique des autres propositions
et pourquoi pas le sujet 1 aussi.
@Malicou Pour voyage spiralaire, je pensais à un voyage non linéaire : le voyageur fait des cercles de plus en plus élevés dans la connaissance de soi qui l’elevent et qui le confirment et l’elargissent (comme un ressort qui va croissant en s’elargissant.
J’espère être claire.
A bientot
J’ai fait La Muette en fichant les œuvres en mois de juillet . Je pense revenir aux idées et voire même refaire un plan de dissert sûre à ma proposition et faire la critique des autres propositions
et pourquoi pas le sujet 1 aussi.
@Malicou Pour voyage spiralaire, je pensais à un voyage non linéaire : le voyageur fait des cercles de plus en plus élevés dans la connaissance de soi qui l’elevent et qui le confirment et l’elargissent (comme un ressort qui va croissant en s’elargissant.
J’espère être claire.
A bientot
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour,
@Malicou : Je trouve que ta problématique est un petit peu vague et que la troisième partie est trop centrée sur les utopies alors que l’idée qui en découle es-tu très bonne et je l’ai reprise dans mon essai d’amélioration
@Elodie : Bonne structure d’introduction, très bonne citation d’entree ; effectivement la problématique ne dépasse pas assez la situation il manque l’annonce du plan
@Ernya : merci de tes critiques.
J’ai essayé de remodeler mon plan grâce a nos échanges et voici ce que cela donne.
@Malicou : Je trouve que ta problématique est un petit peu vague et que la troisième partie est trop centrée sur les utopies alors que l’idée qui en découle es-tu très bonne et je l’ai reprise dans mon essai d’amélioration
@Elodie : Bonne structure d’introduction, très bonne citation d’entree ; effectivement la problématique ne dépasse pas assez la situation il manque l’annonce du plan
@Ernya : merci de tes critiques.
J’ai essayé de remodeler mon plan grâce a nos échanges et voici ce que cela donne.
- Spoiler:
- Proposition numéro 2:
I - le paradoxe du voyage immobile
1) la découverte de l’inconnu
2) la reconnaissance de la nature humaine
3) le personnage se confirme et s’agrandit. Peu d’évolution ni de transformation
II - Le voyage intérieur et spiralaire
1) le voyage est une quête ou redécouverte de soi derrière les voiles imposés par la société
2) le voyage permet une distanciation (ironie entre autres)
3) La question du bien du mal, la question du bonheur : interrogations que se posent constamment les héros.
III - La construction et les soubassements du voyage : vers une démonstration philosophique ?
1) Le voyage et le dialogue entre les personnages sont comme des dialogues philosophiques et/ou de la maïeutique.
2) Les voyages sont des démonstrations agencées par Voltaire pour illustrer ses principes philosophiques et faire écho à sa vie perso (voyage enchaînement de catastrophes, utopie d’eldorado)
3) Les contes présentent donc des voyages qui n’ont pas forcément de leçon mais dont le cheminement du personnage est lui-même la leçon
- FiatLuxFidèle du forum
Seul Zadig est au programme ou les autres contes également ?
- ElodieNiveau 5
FiatLux a écrit:Seul Zadig est au programme ou les autres contes également ?
Les trois sont au programme : Zadig, Candide et L'Ingénu.
- FiatLuxFidèle du forum
Pardon, je n'ai pas été assez claire. Je parlais de l'édition au programme de Zadig. Il y a d'autres contes qui suivent.
- AsterNiveau 6
Bonjour à tous,
Je reprends la lecture de Zadig et voudrais échanger avec vous autour de la dédicace du conte.
- Êtes-vous d'accord avec moi pour parler de clés à propos de la sultane Sheraa et de Sadi ?
- Pour moi Sadi n'est pas le traducteur du conte puisqu'il écrit à la sultane "on le traduisit en arabe". Il en serait simplement un lecteur attentif qui voudrait partager avec la sultane une belle découverte.
Je reprends la lecture de Zadig et voudrais échanger avec vous autour de la dédicace du conte.
- Êtes-vous d'accord avec moi pour parler de clés à propos de la sultane Sheraa et de Sadi ?
- Pour moi Sadi n'est pas le traducteur du conte puisqu'il écrit à la sultane "on le traduisit en arabe". Il en serait simplement un lecteur attentif qui voudrait partager avec la sultane une belle découverte.
- AsterNiveau 6
tannat a écrit:Bon j'abandonne. Je viens de lire vos plans et vos problématiques et je me dis que je n'ai rien compris à la façon dont il faut travailler la citation pour parvenir à la problématique...
- problématique:
Dans quelle mesure les contes voltairiens au programme permettent-ils une confrontation des concepts philosophiques à l'expérience humaine ?
Bonjour Tannat, et à tous
Voilà mon résumé de la thèse de l'auteur, suivi de ma problématique :
- Spoiler:
- Thèse : Parce qu’ils seraient des fictions mimétiques permettant de faire de l’expérience la pierre de touche des idées philosophiques, les trois contes de Voltaire se caractériseraient par une tension entre roman et philosophie.
Problématique : Dans quelle mesure les contes Zadig, Candide et L’Ingénu se caractérisent-ils par une tension entre genre romanesque et réflexion philosophique ?
- tannatHabitué du forum
Aster a écrit:Bonjour à tous,
Je reprends la lecture de Zadig et voudrais échanger avec vous autour de la dédicace du conte.
- Êtes-vous d'accord avec moi pour parler de clés à propos de la sultane Sheraa et de Sadi ?
- Pour moi Sadi n'est pas le traducteur du conte puisqu'il écrit à la sultane "on le traduisit en arabe". Il en serait simplement un lecteur attentif qui voudrait partager avec la sultane une belle découverte.
Je crois que l’épître et l'approbation participent à la mise en place, au pacte de lecture...
- Spoiler:
Pour l'approbation voilà ce que je note :
Ironie sur l’approbation et la censure.
Quant à l’approbation, il semble s’agir d’une forme de réponse à Crébillon père, censeur de 1733 à 1759, qui avait refusé son approbation pour la tragédie de Voltaire, Mahomet. Voltaire a même écrit au Pape pour obtenir qu’on laisse sa pièce être jouée (source : Alain Viala).
Quant à la censure, Voltaire prétend, à travers ce court texte que les ouvrages pouvant être considérés comme divertissants et/ ou intéressants sont réputés dangereux pour les censeurs. Echo d’un autre texte de Voltaire « De l’horrible danger de la lecture ».
- Ancre le récit dans un univers exotique (inconnu, fascinant et à la mode) mais aussi dans un univers proche du lecteur (puisqu’il semble fonctionner de la même façon) ;
- Crée un espace de connivence propre à faire sourire ou rire.
- Engage le lecteur dans une approche particulière de l’œuvre renforcée par le teneur ironique et contestataire du propos.
- joue sur les lumières de la raison ? On laisse à d’autres le soin de décider de ce qui doit être lu et publié ?
Pour l'épître :
Il prétend inscrire le récit dans un univers exotique à la mode en même temps qu'il pose les bases d’un conte philosophique. Néanmoins il ne respecte que passablement certaines caractéristiques du conte merveilleux : l'atemporalité, personnage annoncé fictif...
On retrouve dans l'ensemble des rappels (intertextualité...-> cf narratologie) d’autres écrits :
o Les mille et une nuits, publié par Antoine Galand en 1704 (gros succès).
o Lettres persanes, Montesquieu 1721.
o Clin d’œil à Rabelais :
- Définit un lecteur idéal ?
- Séduire le lecteur (captatio bene volontiae) ?
Remarques :
Répétitions : « sage » 4 fois, « ancien » 2 fois. « bonheur »2 fois.
Comme pour l’approbation, sous couvert d’une réalité exotique, Voltaire s’adresse à Madame de Pompadour, dans un hommage très appuyé.
Il fait précéder son conte d’une dédicace fictive, signée du nom d’un poète persan, Sadi, du XIIIe, moraliste et fabuliste. La présence dans le texte de plusieurs personnages célèbres réels (Sadi, Ouloug-beb) donne l’illusion d’une réalité. Mais la date choisie ne correspond pas vraiment à la réalité de la vie du poète en question (l’an 857 de l’hégire = 1459).
Cependant il ne faut pas s’y tromper ces références sont autant appels au discernement du lecteur et s’accompagnent d’une remise en cause légère de la futilité du conte oriental (à la mode).
Les références à des textes précédents sont nombreuses, et traduisent la culture de Voltaire (celle acquise au collège jésuite mais aussi celle acquise de ses lectures) :
- Thalestris, reine des Amazones, aurait demandé à Alexandre le Grand, Scander en turc et en arabe, de lui donner un fils. L’épisode se trouve dans l’Histoire d’Alexandre de Quinte-Curce, est rapportée, avec scepticisme, par Plutarque et reprise au moyen âge dans Le Roman d’Alexandre. Elle a fourni une abondante iconographie et nourri l’imaginaire fictionnel baroque.
- La reine de Saba rendant visite au roi Salomon (Cantique des Cantiques) est l’équivalent biblique de l’histoire de Thalestris. Le nom de Salomon est ici islamisé en Suleiman. On peut lire de même dans le Dictionnaire philosophique, à l’article SALOMON : « Le présente empereur de la Chine, Kien-long, passe surtout pour un grand poëte ; mais Salomon, ou Soleyman l’Hébreu, a encore plus de réputation que Kien-long le Chinois. »
- La seconde édition de 1748 attribue cette épître à Zadig.
Voici le bilan que je dresse des deux écrits qui précèdent le conte proprement dit
Ces deux petits écrits définissent le projet critique et philosophique ; ils mettent en place un univers de connivence engendré par l’aspect parodique et porté par l’ironie et l’humour. Mais ils posent surtout un problème de délimitation : appartiennent-ils à l’œuvre ou en matérialisent-ils le seuil ? Ces deux textes miment, en effet, le seuil d’une œuvre et néanmoins par leur forme et leur contenu, ils appartiennent au conte. Par leur forme et leur contenu, ils invitent le lecteur à accepter un pacte qui doit le conduire à réexaminer les dogmes sur lesquels repose la société à laquelle il appartient. C’est donc bien dans une lecture critique et active que le lecteur est entraîné dès à présent ; ces deux textes, s’ils n’appartiennent pas tout à fait à la diégèse, n’en possèdent pas moins une fonction programmatique.
La source documentaire principale en France est sans nul doute la Bibliothèque orientale de Barthélémy d’Herbelot de Molainville, parue dès 1697, qui devait constituer une mine d’informations pour tous ceux qui s’intéressaient à l’Orient.
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- AsterNiveau 6
Merci Tannat de partager généreusement tes notes sur ces deux seuils du texte. A bientôt d'échanger..
- DeliaEsprit éclairé
Dans quelle mesure... c'est une question, ce n'est pas une problématique. C'est d'autant moins une problématique que la réponse est dans la question.
Le problème que pose tout conte de Voltaire, c'est si le plaisir de conter l'emporte sur la réflexion, ou si c'est la réflexion qu l'emporte sur le plaisir de conter. Bien entendu, la réponse est « les deux, mon général ».
Le problème que pose tout conte de Voltaire, c'est si le plaisir de conter l'emporte sur la réflexion, ou si c'est la réflexion qu l'emporte sur le plaisir de conter. Bien entendu, la réponse est « les deux, mon général ».
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- calistaNiveau 8
Bonjour,
Dans l'Ingénu, comment comprenez vous l'expression "Bénéficier" p.42. Il y a bien une note de bas de page mais elle ne m'éclaire pas...
Dans l'Ingénu, comment comprenez vous l'expression "Bénéficier" p.42. Il y a bien une note de bas de page mais elle ne m'éclaire pas...
- tannatHabitué du forum
Je n'ai pas le texte sous les yeux et de toute façon pas l'édition au programme pourrais-tu me donner la phrase (et si possible le chapitre).
Le plus souvent je consulte le littré en ligne :
https://www.littre.org/definition/b%C3%A9n%C3%A9ficier
Le plus souvent je consulte le littré en ligne :
https://www.littre.org/definition/b%C3%A9n%C3%A9ficier
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- calistaNiveau 8
Merci Tannat. Mais qu'est-ce qu'un bénéfice ecclésiastique? C'est de l'argent, de quoi, d'où? Je ne comprends pas trop...
Alors le littré dit:
Celui qui a un bénéfice ecclésiastique. Un riche bénéficier.
Un époux infidèle qui quitte son épouse pour en prendre une ou plus noble ou plus riche, voilà l'idée que je conçois d'un bénéficier qui, par un intérêt temporel et tout humain, quitte son église pour passer à une autre, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 359.
Il était le seul bénéficier qu'on ne fût pas obligé de porter dans son lit quand il avait soupé, Voltaire, Ingénu, 1.
HISTORIQUE
XVIe s.
Si l'officier estoit digne de son office, Et le beneficier digne du benefice, Du Bellay, J. VIII, 36, recto.
Soudain que les prestres et beneficiers entendirent qu'ils detractoyent de leurs coquilles, ils inciterent les juges de leur courir sus, Palissy, 100.
ÉTYMOLOGIE
Bénéfice.
Alors le littré dit:
Celui qui a un bénéfice ecclésiastique. Un riche bénéficier.
Un époux infidèle qui quitte son épouse pour en prendre une ou plus noble ou plus riche, voilà l'idée que je conçois d'un bénéficier qui, par un intérêt temporel et tout humain, quitte son église pour passer à une autre, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 359.
Il était le seul bénéficier qu'on ne fût pas obligé de porter dans son lit quand il avait soupé, Voltaire, Ingénu, 1.
HISTORIQUE
XVIe s.
Si l'officier estoit digne de son office, Et le beneficier digne du benefice, Du Bellay, J. VIII, 36, recto.
Soudain que les prestres et beneficiers entendirent qu'ils detractoyent de leurs coquilles, ils inciterent les juges de leur courir sus, Palissy, 100.
ÉTYMOLOGIE
Bénéfice.
- tannatHabitué du forum
Un bénéfice est une charge qui rapporte effectivement de l'argent.
Bénéfice : Charge spirituelle, accompagnée d'un certain revenu, que l'Église donne à un homme qui est tonsuré ou dans les ordres, afin de servir Dieu et l'Église. Les évêchés, abbayes, cures, chanoinies, chapelles, prieurés, sont les divers genres de bénéfices. (littré)
Pour faire simple, un homme d'Église lorsqu'il a une charge (ce que tous les moines n'ont pas, les moines des ordres mendiants par exemple reçoivent peu) perçoit de l'argent lié à sa charge. Si j'ai bien compris, à cette époque, les ecclésiastiques perçoivent des impôts (et/ou un revenu) et les paroissiens donnent aussi de l'argent pour les messes qui sont dites. Rabelais, qui fut moine de deux ordres différents puis défroqué et papa de plusieurs enfants qu'il parvint à faire reconnaître sans avoir pour autant épousé les mères, eut pendant un temps deux bénéfices, c'est-à-dire qu'il était curé dans deux paroisses parce que cela lui rapportait l'argent qui le faisait vivre. Et si un curé gagne moins qu'un évêque ou qu'un archevêque, cela est longtemps resté (jusqu'à la révolution et encore assez longtemps après) une situation très enviable...
J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises, d'autres pourront peut-être confirmer ou infirmer ce que j'avance.
Bénéfice : Charge spirituelle, accompagnée d'un certain revenu, que l'Église donne à un homme qui est tonsuré ou dans les ordres, afin de servir Dieu et l'Église. Les évêchés, abbayes, cures, chanoinies, chapelles, prieurés, sont les divers genres de bénéfices. (littré)
Pour faire simple, un homme d'Église lorsqu'il a une charge (ce que tous les moines n'ont pas, les moines des ordres mendiants par exemple reçoivent peu) perçoit de l'argent lié à sa charge. Si j'ai bien compris, à cette époque, les ecclésiastiques perçoivent des impôts (et/ou un revenu) et les paroissiens donnent aussi de l'argent pour les messes qui sont dites. Rabelais, qui fut moine de deux ordres différents puis défroqué et papa de plusieurs enfants qu'il parvint à faire reconnaître sans avoir pour autant épousé les mères, eut pendant un temps deux bénéfices, c'est-à-dire qu'il était curé dans deux paroisses parce que cela lui rapportait l'argent qui le faisait vivre. Et si un curé gagne moins qu'un évêque ou qu'un archevêque, cela est longtemps resté (jusqu'à la révolution et encore assez longtemps après) une situation très enviable...
J'espère ne pas avoir dit trop de bêtises, d'autres pourront peut-être confirmer ou infirmer ce que j'avance.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- calistaNiveau 8
Ch 22 Candide « L’homme de goût expliqua très bien comment une pièce pouvait avoir quelque intérêt et n’avoir presque aucun mérite ; il prouva en peu de mots que ce n’était pas assez d’amener une ou deux de ces situations qu’on trouve dans tous les romans, et qui séduisent toujours les spectateurs, mais qu’il faut être neuf sans être bizarre, souvent sublime, et toujours naturel ; connaître le cœur humain et le faire parler ; être grand poète sans que jamais aucun personnage de la pièce paraisse poète ; savoir parfaitement la langue, la parler avec pureté, avec harmonie continue, sans que jamais la rime coûte rien au sens » (propos d’un des invités de la marquise lors du souper) p.108-9
Bonjour,
Est-ce le point de vue de Voltaire sur le théâtre? Cela me parait au départ cohérent, puis ce discoureur semble mis à mal car "il a fait une tragédie sifflée et un livre dont on n'a jamais vu hors de la boutique de son libraire qu'un exemplaire."
Comment avez-vous compris ce passage? Merci !!!
Bonjour,
Est-ce le point de vue de Voltaire sur le théâtre? Cela me parait au départ cohérent, puis ce discoureur semble mis à mal car "il a fait une tragédie sifflée et un livre dont on n'a jamais vu hors de la boutique de son libraire qu'un exemplaire."
Comment avez-vous compris ce passage? Merci !!!
- SaloumHabitué du forum
Je l'ai vu plus comme une satire des lecteurs poseurs parisiens de l'époque, dédaigneux, toujours critiques, ne trouvant rien à la hauteur de leur goût. Peut-être est-ce aussi, en creux, la description d'une pièce idéale selon Voltaire (qui ne trouverait pas lecteur, donc).
- AllianceNiveau 9
Bonjour,
Je suis en train de travailler Candide pour mes Secondes et approfondir l'incipit de Candide. Deux remarques et questions :
1) On dit de Cunégonde que c'est un personnage "haut en couleur" : y voyez-vous une facétie de Voltaire qui anticipe sur les "atouts" déployés par Cunégonde au fil du récit et dont on aurait d'ailleurs déjà un indice dans la tentation qu'elle exerce sur Candide ?
2) Que pensez-vous de faire un lien entre cet incipit et l'univers de la comédie de Molière par exemple : Candide chassé à coup de pied dans le derrière et présence discrète mais par deux fois quand même des gens de maison qui "soupçonnent" et "riaient" quand le baron "faisait des contes" ?
Bonne journée !
Je suis en train de travailler Candide pour mes Secondes et approfondir l'incipit de Candide. Deux remarques et questions :
1) On dit de Cunégonde que c'est un personnage "haut en couleur" : y voyez-vous une facétie de Voltaire qui anticipe sur les "atouts" déployés par Cunégonde au fil du récit et dont on aurait d'ailleurs déjà un indice dans la tentation qu'elle exerce sur Candide ?
2) Que pensez-vous de faire un lien entre cet incipit et l'univers de la comédie de Molière par exemple : Candide chassé à coup de pied dans le derrière et présence discrète mais par deux fois quand même des gens de maison qui "soupçonnent" et "riaient" quand le baron "faisait des contes" ?
Bonne journée !
- FiatLuxFidèle du forum
Bonjour,
Je travaille sur l'Atlande de Voltaire et je tombe sur l'idée du système de l'optimum selon Leibniz. Je cherche alors sur le net et je trouve ceci :
"Selon Leibniz, Dieu possède dans son entendement tous les mondes possibles et concevables, c'est-à-dire non contradictoires logiquement, mais choisit le meilleur des mondes possibles en fonction de l'optimum des biens et des maux. En vertu du principe de raison suffisante, le seul monde qui est porté à l'existence par la volonté primitive divine est le nôtre. Or, puisque Dieu veut le bien, il évalue soigneusement quantités de biens et de maux, et choisit donc de créer le meilleur des mondes possibles. Par conséquent, les autres mondes possibles n'ont pas d'existence, autre que logique."
Je dois bien avouer que je ne comprends rien. Quelqu'un sait-il traduire ... ?
Je travaille sur l'Atlande de Voltaire et je tombe sur l'idée du système de l'optimum selon Leibniz. Je cherche alors sur le net et je trouve ceci :
"Selon Leibniz, Dieu possède dans son entendement tous les mondes possibles et concevables, c'est-à-dire non contradictoires logiquement, mais choisit le meilleur des mondes possibles en fonction de l'optimum des biens et des maux. En vertu du principe de raison suffisante, le seul monde qui est porté à l'existence par la volonté primitive divine est le nôtre. Or, puisque Dieu veut le bien, il évalue soigneusement quantités de biens et de maux, et choisit donc de créer le meilleur des mondes possibles. Par conséquent, les autres mondes possibles n'ont pas d'existence, autre que logique."
Je dois bien avouer que je ne comprends rien. Quelqu'un sait-il traduire ... ?
- SaloumHabitué du forum
Ce que je comprends : Dieu, être parfait, n'a pu que vouloir le meilleur des mondes possibles pour l'humanité ("possibles" et non "absolus", ce qui explique la présence du mal sur terre). Par conséquent, il est absurde de vouloir changer le monde ou de regretter son imperfection puisque les autres mondes n'existent pas (ou juste à l'état d'idées servant à démontrer que le nôtre est meilleur).
C'est la position de Pangloss : les maux ne sont que "des ombres à un beau tableau" qui est le meilleur des mondes possibles.
J'ai bon ?
C'est la position de Pangloss : les maux ne sont que "des ombres à un beau tableau" qui est le meilleur des mondes possibles.
J'ai bon ?
- FiatLuxFidèle du forum
Merci Saloum. Je ne sais pas si tu as bon, mais c'est au moins une piste.
- SaloumHabitué du forum
Quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi le manichéisme (qui postule le combat entre le Bien et le Mal) est en réalité un pessimisme radical dans Candide (personnage de Martin) ? Est-ce parce que Martin reconnaît l'existence du mal ? Et qu'il figure, du coup, l'opposé de Pangloss ?
- FiatLuxFidèle du forum
Face à l'optimisme de Pangloss, Candide enchaîne systématiquement les situations désastreuses, c'est en cela qu'on peut parler d'un pessimisme radical.
Je ne pense pas qu'il faille poser cette question, pour Martin. Celui-ci ne se pose pas tant de questions métaphysiques, il adopte une vision désabusée de la vie.
Nous avons clairement étudié Martin comme personnage opposé à Pangloss dans nos cours.
Je ne pense pas qu'il faille poser cette question, pour Martin. Celui-ci ne se pose pas tant de questions métaphysiques, il adopte une vision désabusée de la vie.
Nous avons clairement étudié Martin comme personnage opposé à Pangloss dans nos cours.
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