- isocèleNiveau 7
@yranoh et @tannat
"c'était surtout en guise d'exercice"
Oui, c'est ce que j'apprécie dans vos échanges.
Je traîne un peu avec Bourlinguer, reprends mes cours sur le RC, suis donc loin de Voltaire mais c'est toujours stimulant de vous lire et de réfléchir sur un passage en particulier. Pareil pour le fil "grammaire".
J'ai un peu l'impression de m'éparpiller, je vais devoir m'organiser.
Bon lundi.
"c'était surtout en guise d'exercice"
Oui, c'est ce que j'apprécie dans vos échanges.
Je traîne un peu avec Bourlinguer, reprends mes cours sur le RC, suis donc loin de Voltaire mais c'est toujours stimulant de vous lire et de réfléchir sur un passage en particulier. Pareil pour le fil "grammaire".
J'ai un peu l'impression de m'éparpiller, je vais devoir m'organiser.
Bon lundi.
- tannatHabitué du forum
@isocèle c’est bon aussi de te lire. Je comprends le besoin, la nécessité d’une organisation rigoureuse, sans parvenir à la mettre en place ; du coup, je navigue entre le RC et Voltaire.
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- isocèleNiveau 7
yranoh a écrit:
Est-ce à dire que c'est, comme je le disais plus haut, le brio de Voltaire, son jeu avec la langue dont on rit/sourit ?
Rentrant hier soir, un peu guillerette, d'une soirée enjaillée, je me suis appesantie sur ton "tricolon" que je trouve savoureux et n'ai pas répondu à ta question.
Je crois que je dirais : oui, c'est cela, tout en finesse, la subtilité masquée par l'effet de narration.
- ElodieNiveau 5
isocèle a écrit:@yranoh et @tannat
"c'était surtout en guise d'exercice"
Oui, c'est ce que j'apprécie dans vos échanges.
Je traîne un peu avec Bourlinguer, reprends mes cours sur le RC, suis donc loin de Voltaire mais c'est toujours stimulant de vous lire et de réfléchir sur un passage en particulier. Pareil pour le fil "grammaire".
J'ai un peu l'impression de m'éparpiller, je vais devoir m'organiser.
Bon lundi.
Je crois que c'est mon gros problème : l'organisation. Je suis comme toi : l'impression d'aller dans tous les sens et de ne pas être efficace au final à force de m'éparpiller. Si vous avez des conseils, je suis preneuse.
- yranohHabitué du forum
Je ne sais pas s'il y a une solution. Moi je travaille Voltaire, et c'est tout (un peu de latin et de grec aussi). Je ne m'éparpille pas assez.
Mais même, comment travaillez-vous ? Je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres à part les exercices du concours, lire un peu de critiques.
D'ailleurs, ça vous dirait qu'on réfléchisse sur un sujet de dissertation ? On pose un sujet maintenant et on en discute, disons, la dernière semaine de juin ? On peut faire toute la dissert, un plan, ou juste participer à la réflexion, pour que ce ne soit contraignant pour personne ?
Mais même, comment travaillez-vous ? Je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres à part les exercices du concours, lire un peu de critiques.
D'ailleurs, ça vous dirait qu'on réfléchisse sur un sujet de dissertation ? On pose un sujet maintenant et on en discute, disons, la dernière semaine de juin ? On peut faire toute la dissert, un plan, ou juste participer à la réflexion, pour que ce ne soit contraignant pour personne ?
- ElodieNiveau 5
yranoh a écrit:Je ne sais pas s'il y a une solution. Moi je travaille Voltaire, et c'est tout (un peu de latin et de grec aussi). Je ne m'éparpille pas assez.
Mais même, comment travaillez-vous ? Je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres à part les exercices du concours, lire un peu de critiques.
D'ailleurs, ça vous dirait qu'on réfléchisse sur un sujet de dissertation ? On pose un sujet maintenant et on en discute, disons, la dernière semaine de juin ? On peut faire toute la dissert, un plan, ou juste participer à la réflexion, pour que ce ne soit contraignant pour personne ?
En fait, depuis un mois et demi, je suis sur les commentaires des AJ par Elisabeth Aragon et Claude Bonnin et parallèlement à cela, je lis les livres une première fois (je n'ai toujours pas lu les livres de littérature comparée à part Le Vice-consul et il me manque les pièces de Garnier) mais j'ai l'impression que je ne vais pas assez vite alors j'essaie de réfléchir à la grammaire (en gros par quoi commencer) et je me demande comment préparer la didactique. Bref, je me sens un peu perdue. J'hésite toujours à prendre les cours du CNED parce que mine de rien, cela a un coût. Je ne sais toujours pas ce que va proposer le PAF de mon académie.
Je suis partante pour le sujet de dissertation. C'est une bonne idée.
- tannatHabitué du forum
Partante aussi.Elodie a écrit:yranoh a écrit:Je ne sais pas s'il y a une solution. Moi je travaille Voltaire, et c'est tout (un peu de latin et de grec aussi). Je ne m'éparpille pas assez.
Mais même, comment travaillez-vous ? Je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autres à part les exercices du concours, lire un peu de critiques.
D'ailleurs, ça vous dirait qu'on réfléchisse sur un sujet de dissertation ? On pose un sujet maintenant et on en discute, disons, la dernière semaine de juin ? On peut faire toute la dissert, un plan, ou juste participer à la réflexion, pour que ce ne soit contraignant pour personne ?
En fait, depuis un mois et demi, je suis sur les commentaires des AJ par Elisabeth Aragon et Claude Bonnin et parallèlement à cela, je lis les livres une première fois (je n'ai toujours pas lu les livres de littérature comparée à part Le Vice-consul et il me manque les pièces de Garnier) mais j'ai l'impression que je ne vais pas assez vite alors j'essaie de réfléchir à la grammaire (en gros par quoi commencer) et je me demande comment préparer la didactique. Bref, je me sens un peu perdue. J'hésite toujours à prendre les cours du CNED parce que mine de rien, cela a un coût. Je ne sais toujours pas ce que va proposer le PAF de mon académie.
Je suis partante pour le sujet de dissertation. C'est une bonne idée.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- yranohHabitué du forum
Super. Je ne sais pas trop comment choisir une citation pour une dissertation alors j'en propose quatre au hasard. Dites-moi celle qui vous convient le mieux (ou si vous avez autre chose à proposer).
On est déjà le 15. On reste sur la dernière semaine de juin pour en discuter, ou on décale à la première semaine de juillet ?
- proposition 1:
- René Pommeau (préface à Romans et contes) : "Il [Voltaire] ne juxtapose pas l'image à l'idée, dans une mise en oeuvre pédagogique. Son inspiration militante est inhérente au récit, non surajoutée. Sa philosophie se fait homme dans le héros du conte, lequel se confond avec lui-même. Dès lors les images où sa pensée prend corps ressemblent moins aux classiques allégories qu'aux symboles quelque peu énigmatiques d'un art plus moderne. En leur centre ces clairs récits recèlent quelque chose qui résiste à l'élucidation."
- proposition 2:
- Starobinski ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "La pensée de Voltaire doit sa mobilité à la force répulsive et propulsive de l'adversatif mais..."
- proposition 3:
- Starobinski ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "Ce battement, plus généralement, nous fait osciller entre notre intérêt pour les mésaventures du héros et notre attention pour les tours de l'écrivain. Le narrateur ne se fait jamais oublier au profit de son personnage. Voltaire impose partout sa présence ; nous sommes en sa compagnie bien plus qu'avec le Huron."
- proposition 4:
- Barthes (préface à Romans et contes) : "Car tel est le paradoxe du voyage voltairien :manifester une immobilité. Il y a certes d'autres moeurs, d'autres lois, d'autres morales que les nôtres, et c'est ce que le voyage enseigne ; mais cette diversité fait partie de l'essence humaine et trouve par conséquent très vite son point d'équilibre ; il suffit donc de la reconnaître pour en être quitte avec elle : que l'homme (c'est-à-dire l'homme occidental) se multiplie un peu, que le philosophe européen se dédouble en sage chinois, en Huron ingénu, et l'homme universel sera créé. S'agrandir pour se confirmer, non pour se transformer, tel est le sens du voyage voltairien."
On est déjà le 15. On reste sur la dernière semaine de juin pour en discuter, ou on décale à la première semaine de juillet ?
- AllianceNiveau 9
yranoh a écrit:Super. Je ne sais pas trop comment choisir une citation pour une dissertation alors j'en propose quatre au hasard. Dites-moi celle qui vous convient le mieux (ou si vous avez autre chose à proposer).
- proposition 1:
René Pommeau (préface à Romans et contes) : "Il [Voltaire] ne juxtapose pas l'image à l'idée, dans une mise en oeuvre pédagogique. Son inspiration militante est inhérente au récit, non surajoutée. Sa philosophie se fait homme dans le héros du conte, lequel se confond avec lui-même. Dès lors les images où sa pensée prend corps ressemblent moins aux classiques allégories qu'aux symboles quelque peu énigmatiques d'un art plus moderne. En leur centre ces clairs récits recèlent quelque chose qui résiste à l'élucidation."
- proposition 2:
Fumaroli ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "La pensée de Voltaire doit sa mobilité à la force répulsive et propulsive de l'adversatif mais..."
- proposition 3:
Fumaroli ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "Ce battement, plus généralement, nous fait osciller entre notre intérêt pour les mésaventures du héros et notre attention pour les tours de l'écrivain. Le narrateur ne se fait jamais oublier au profit de son personnage. Voltaire impose partout sa présence ; nous sommes en sa compagnie bien plus qu'avec le Huron."
- proposition 4:
Barthes (préface à Romans et contes) : "Car tel est le paradoxe du voyage voltairien :manifester une immobilité. Il y a certes d'autres moeurs, d'autres lois, d'autres morales que les nôtres, et c'est ce que le voyage enseigne ; mais cette diversité fait partie de l'essence humaine et trouve par conséquent très vite son point d'équilibre ; il suffit donc de la reconnaître pour en être quitte avec elle : que l'homme (c'est-à-dire l'homme occidental) se multiplie un peu, que le philosophe européen se dédouble en sage chinois, en Huron ingénu, et l'homme universel sera créé. S'agrandir pour se confirmer, non pour se transformer, tel est le sens du voyage voltairien."
On est déjà le 15. On reste sur la dernière semaine de juin pour en discuter, ou on décale à la première semaine de juillet ?
[i]Le Remède dans le Mal[i], "Le fusil à deux coups" ce n'est pas Starobinski ?
- HélanneNiveau 1
Bonjour,
Je suis partante mais comme je suis plongée dans Corbière qui me prend tout mon temps, je ne le ferai que de loin, si je parviens à le faire (juste une proposition de plan détaillé par exemple). Je ne donne donc pas d’avis sur le choix du sujet. Ils sont tous intéressants et je serai contente d’y réfléchir. Pour moi, le plus tard est le mieux, c’est-a-dire plutôt juillet...
Je suis partante mais comme je suis plongée dans Corbière qui me prend tout mon temps, je ne le ferai que de loin, si je parviens à le faire (juste une proposition de plan détaillé par exemple). Je ne donne donc pas d’avis sur le choix du sujet. Ils sont tous intéressants et je serai contente d’y réfléchir. Pour moi, le plus tard est le mieux, c’est-a-dire plutôt juillet...
- ElodieNiveau 5
yranoh a écrit:Super. Je ne sais pas trop comment choisir une citation pour une dissertation alors j'en propose quatre au hasard. Dites-moi celle qui vous convient le mieux (ou si vous avez autre chose à proposer).
- proposition 1:
René Pommeau (préface à Romans et contes) : "Il [Voltaire] ne juxtapose pas l'image à l'idée, dans une mise en oeuvre pédagogique. Son inspiration militante est inhérente au récit, non surajoutée. Sa philosophie se fait homme dans le héros du conte, lequel se confond avec lui-même. Dès lors les images où sa pensée prend corps ressemblent moins aux classiques allégories qu'aux symboles quelque peu énigmatiques d'un art plus moderne. En leur centre ces clairs récits recèlent quelque chose qui résiste à l'élucidation."
- proposition 2:
Starobinski ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "La pensée de Voltaire doit sa mobilité à la force répulsive et propulsive de l'adversatif mais..."
- proposition 3:
Starobinski ("Le fusil à deux coups", in Le Remède dans le mal) : "Ce battement, plus généralement, nous fait osciller entre notre intérêt pour les mésaventures du héros et notre attention pour les tours de l'écrivain. Le narrateur ne se fait jamais oublier au profit de son personnage. Voltaire impose partout sa présence ; nous sommes en sa compagnie bien plus qu'avec le Huron."
- proposition 4:
Barthes (préface à Romans et contes) : "Car tel est le paradoxe du voyage voltairien :manifester une immobilité. Il y a certes d'autres moeurs, d'autres lois, d'autres morales que les nôtres, et c'est ce que le voyage enseigne ; mais cette diversité fait partie de l'essence humaine et trouve par conséquent très vite son point d'équilibre ; il suffit donc de la reconnaître pour en être quitte avec elle : que l'homme (c'est-à-dire l'homme occidental) se multiplie un peu, que le philosophe européen se dédouble en sage chinois, en Huron ingénu, et l'homme universel sera créé. S'agrandir pour se confirmer, non pour se transformer, tel est le sens du voyage voltairien."
On est déjà le 15. On reste sur la dernière semaine de juin pour en discuter, ou on décale à la première semaine de juillet ?
La première semaine de juillet me semble être un bon timing. Pour le choix, je trouve tout intéressant mais les plus problématiques pour moi (après une rapide lecture) seraient la 2 et la 4.
- yranohHabitué du forum
Moi aussi la première semaine de juillet me convient mieux. Il n'y a plus qu'à choisir un sujet.
- ElodieNiveau 5
yranoh a écrit:Moi aussi la première semaine de juillet me convient mieux. Il n'y a plus qu'à choisir un sujet.
Allez, s'il faut trancher, optons pour la proposition 4.
- SaloumHabitué du forum
Je vous rejoins. Pour le moment je suis dans Les Amours Jaunes et j'écoute les contes de Voltaire dans ma voiture quand je peux. Je ne m'éparpille pas trop et ça me va, je crois que c'est ma manière de travailler la plus efficace. J'ai besoin d'approfondir un minimum, sinon je ne mémorise pas ni ne problématise. Pour l'instant, mon écoute de Voltaire ne me permet pas de faire une dissertation, mais je vais suivre vos réflexions avec intérêt.
- yranohHabitué du forum
C'est parti pour le 4 alors.
Je fais comme toi Saloum, je ne travaille qu'une oeuvre à la fois. En tous cas pour le moment : peut-être que quand on en maîtrisera un peu mieux plusieurs on pourra s'éparpiller un peu plus.
Je fais comme toi Saloum, je ne travaille qu'une oeuvre à la fois. En tous cas pour le moment : peut-être que quand on en maîtrisera un peu mieux plusieurs on pourra s'éparpiller un peu plus.
- ElodieNiveau 5
Je suis aussi comme vous. Là, je suis ds les AJ aussi. Je me laisse encore une semaine et la semaine suivante, je reprendrai Voltaire pour réfléchir au sujet de dissertation. Bon courage à tous.
- Euterpe03Niveau 5
Partante aussi. Je ferai un petit quelque chose. Enlisée dans les AJ, j’ai écouté les trois contes de Voltaire, lu Goldzink et la préface et les notes de la Pléiade.
Début juillet ok.
Début juillet ok.
- SisypheHabitué du forum
Bonsoir,
J'en suis aussi. Ces deux prochaines semaines, j'enchaîne surveillances et corrections mais je prendrai une matinée dans les premiers jours de juillet pour proposer un plan et peut-être une introduction.
J'en suis aussi. Ces deux prochaines semaines, j'enchaîne surveillances et corrections mais je prendrai une matinée dans les premiers jours de juillet pour proposer un plan et peut-être une introduction.
- tannatHabitué du forum
Bonjour,
Comment définissez-vous le seuil d'une oeuvre ? Selon vous, dans Zadig,les deux textes qui précèdent le conte lui-même, l'approbation et l'épître dédicatoire, appartiennent-ils à l'oeuvre ?
L'un d'entre-vous a-t-il déjà envisagé le couple maître-élève dans les trois contes au programme ?
Comment définissez-vous le seuil d'une oeuvre ? Selon vous, dans Zadig,les deux textes qui précèdent le conte lui-même, l'approbation et l'épître dédicatoire, appartiennent-ils à l'oeuvre ?
L'un d'entre-vous a-t-il déjà envisagé le couple maître-élève dans les trois contes au programme ?
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- TziporaExpert
Bonjour à tous,
Je vous rejoins si vous le voulez bien pour discuter avec vous de Voltaire. Je suis en train de relire les contes (il ne me reste plus que la moitié de L'Ingénu) et je serai prête d'ici la fin du mois à réfléchir au sujet proposé.
Pour te répondre Tannat, je suis certaine que l'approbation et l'épître qui précèdent Zadig appartiennent à l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une approbation et d'une épître fictives, déjà marquées par l'orientalisme.
Je n'ai pas encore vraiment réfléchi aux thèmes saillants des trois oeuvres réunies, même si certaines me sont venues spontanément à l'esprit. Je n'avais pas pensé au couple maître-élève, mais effectivement, il me semble qu'il y a une piste à exploiter...
Je vous rejoins si vous le voulez bien pour discuter avec vous de Voltaire. Je suis en train de relire les contes (il ne me reste plus que la moitié de L'Ingénu) et je serai prête d'ici la fin du mois à réfléchir au sujet proposé.
Pour te répondre Tannat, je suis certaine que l'approbation et l'épître qui précèdent Zadig appartiennent à l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une approbation et d'une épître fictives, déjà marquées par l'orientalisme.
Je n'ai pas encore vraiment réfléchi aux thèmes saillants des trois oeuvres réunies, même si certaines me sont venues spontanément à l'esprit. Je n'avais pas pensé au couple maître-élève, mais effectivement, il me semble qu'il y a une piste à exploiter...
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Mon blog lecture : www.la-tete-ailleurs.over-blog.fr
- tannatHabitué du forum
Tzipora a écrit:Bonjour à tous,
Je vous rejoins si vous le voulez bien pour discuter avec vous de Voltaire. Je suis en train de relire les contes (il ne me reste plus que la moitié de L'Ingénu) et je serai prête d'ici la fin du mois à réfléchir au sujet proposé.
Pour te répondre Tannat, je suis certaine que l'approbation et l'épître qui précèdent Zadig appartiennent à l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une approbation et d'une épître fictives, déjà marquées par l'orientalisme.
Je n'ai pas encore vraiment réfléchi aux thèmes saillants des trois œuvres réunies, même si certaines me sont venues spontanément à l'esprit. Je n'avais pas pensé au couple maître-élève, mais effectivement, il me semble qu'il y a une piste à exploiter...
Je ne suis pas certaine que l'on puisse totalement évacuer la question de l'appartenance aux seuils pour ces deux éléments. Que faire alors du "Traduit de l'allemand, de Mr. le docteur Ralph, avec les additions qu'on a trouvées dans la poche du docteur, lorsqu'il mourut à Minden, l'an de grâce 1759." ?
Je veux bien lire les thèmes saillants auxquels tu as pensé, si tu as le temps.
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- yranohHabitué du forum
Nous sommes nombreux, c'est super !
Tannat, je trouve intéressante ta problématique sur l'approbation et l'épître dédicatoire. Se jouent la présence de Voltaire et des référents dans ces textes, ainsi que la narration du conte lui-même. Mais là je n'ai pas de réponse nuancée à proposer. Il faut peut-être ajouter à la réflexion la note finale de Zadig, mais je crois qu'elle n'apparaît que dans l'édition de Kelh.
Je ne saurais pas donner de définition précise de "seuil". Je n'ai pas lu le livre de Genette.
Le couple maître / élève, c'est un point intéressant en effet, plus facile à analyser dans Candide et l'Ingénu que dans Zadig.
Tannat, je trouve intéressante ta problématique sur l'approbation et l'épître dédicatoire. Se jouent la présence de Voltaire et des référents dans ces textes, ainsi que la narration du conte lui-même. Mais là je n'ai pas de réponse nuancée à proposer. Il faut peut-être ajouter à la réflexion la note finale de Zadig, mais je crois qu'elle n'apparaît que dans l'édition de Kelh.
Je ne saurais pas donner de définition précise de "seuil". Je n'ai pas lu le livre de Genette.
Le couple maître / élève, c'est un point intéressant en effet, plus facile à analyser dans Candide et l'Ingénu que dans Zadig.
- TziporaExpert
Cela fait partie intégrante de Candide aussi, non ? Mais effectivement, je suis d'accord que la question est intéressante dans la mesure où le "seuil" des oeuvres dépasse le cadre habituel...tannat a écrit:Je ne suis pas certaine que l'on puisse totalement évacuer la question de l'appartenance aux seuils pour ces deux éléments. Que faire alors du "Traduit de l'allemand, de Mr. le docteur Ralph, avec les additions qu'on a trouvées dans la poche du docteur, lorsqu'il mourut à Minden, l'an de grâce 1759." ?
Pour les thèmes, je comptais en faire une liste dès la fin de ma lecture de L'Ingénu, nous pourrions y réfléchir ici, oui ! Je reviendrai la donner.
Couple maître/élève : dans Zadig, on pourrait penser à Zadig et à l'ange peut-être
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- tannatHabitué du forum
Si tu l'as je veux bien la lire...yranoh a écrit:Nous sommes nombreux, c'est super !
Tannat, je trouve intéressante ta problématique sur l'approbation et l'épître dédicatoire. Se jouent la présence de Voltaire et des référents dans ces textes, ainsi que la narration du conte lui-même. Mais là je n'ai pas de réponse nuancée à proposer. Il faut peut-être ajouter à la réflexion la note finale de Zadig, mais je crois qu'elle n'apparaît que dans l'édition de Kelh.
J'ai lu Genette par extrait Seuils, Palimpsestes, Figures III et je consulte souvent cette revue en ligneyranoh a écrit:Je ne saurais pas donner de définition précise de "seuil". Je n'ai pas lu le livre de Genette.
yranoh a écrit:Le couple maître / élève, c'est un point intéressant en effet, plus facile à analyser dans Candide et l'Ingénu que dans Zadig.
Dans Zadig, le rôle est d'abord, je crois, octroyée aux lois du destin (la destinée) ou à la vie (?), mais le héros peine à apprendre et/ou à tirer en des leçons nuancées, elles me semblent toutes un peu manichéennes (ne serait-ce que dans les 3 premiers chapitres, j'ai l'impression), mais l'apparition de l'ermite/ange Jesrad (qui se nomme lui-même "Providence") donne une voix et un corps à ces lois (je n'ai pas dit qu'elles étaient bonnes et que le maître enseignait la vérité, hein) sans en changer le sens -> le côté manichéen semble d'ailleurs renforcé.
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- SisypheHabitué du forum
Je poste ici le sujet sur Voltaire :
Jean Sareil écrivait en 1967, dans Essai sur Candide, à propos des contes de Voltaire, que "ce sont les mêmes concepts philosophiques que l'on confronte avec l'expérience par l'intermédiaire d'une invention romanesque qui imite la vie, c'est le même rire que l'on oppose aux misères et aux sottises de l'humanité. Voltaire prêche la tolérance, la relativité des connaissances, des réformes modérées et n'a que sarcasmes pour les chercheurs de quintessence, que haine pour les fanatiques, que mépris pour ceux qui exploitent les faiblesses et l'ignorance de leurs semblables. [...] il invente une fiction et, dans ce milieu spécialement créé pour les besoins de son étude et qui imite artificiellement la vie, il soumet les abstractions à l'épreuve de l'expérience. C'est dans cette tension entre le roman et la philosophie que réside la plus notable contribution de Voltaire au genre du conte philosophique."
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture de Zadig, Candide, L'Ingénu ?
Jean Sareil écrivait en 1967, dans Essai sur Candide, à propos des contes de Voltaire, que "ce sont les mêmes concepts philosophiques que l'on confronte avec l'expérience par l'intermédiaire d'une invention romanesque qui imite la vie, c'est le même rire que l'on oppose aux misères et aux sottises de l'humanité. Voltaire prêche la tolérance, la relativité des connaissances, des réformes modérées et n'a que sarcasmes pour les chercheurs de quintessence, que haine pour les fanatiques, que mépris pour ceux qui exploitent les faiblesses et l'ignorance de leurs semblables. [...] il invente une fiction et, dans ce milieu spécialement créé pour les besoins de son étude et qui imite artificiellement la vie, il soumet les abstractions à l'épreuve de l'expérience. C'est dans cette tension entre le roman et la philosophie que réside la plus notable contribution de Voltaire au genre du conte philosophique."
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture de Zadig, Candide, L'Ingénu ?
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