- SisypheHabitué du forum
Je poste ici le sujet sur Voltaire :
Jean Sareil écrivait en 1967, dans Essai sur Candide, à propos des contes de Voltaire, que "ce sont les mêmes concepts philosophiques que l'on confronte avec l'expérience par l'intermédiaire d'une invention romanesque qui imite la vie, c'est le même rire que l'on oppose aux misères et aux sottises de l'humanité. Voltaire prêche la tolérance, la relativité des connaissances, des réformes modérées et n'a que sarcasmes pour les chercheurs de quintessence, que haine pour les fanatiques, que mépris pour ceux qui exploitent les faiblesses et l'ignorance de leurs semblables. [...] il invente une fiction et, dans ce milieu spécialement créé pour les besoins de son étude et qui imite artificiellement la vie, il soumet les abstractions à l'épreuve de l'expérience. C'est dans cette tension entre le roman et la philosophie que réside la plus notable contribution de Voltaire au genre du conte philosophique."
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture de Zadig, Candide, L'Ingénu ?
Jean Sareil écrivait en 1967, dans Essai sur Candide, à propos des contes de Voltaire, que "ce sont les mêmes concepts philosophiques que l'on confronte avec l'expérience par l'intermédiaire d'une invention romanesque qui imite la vie, c'est le même rire que l'on oppose aux misères et aux sottises de l'humanité. Voltaire prêche la tolérance, la relativité des connaissances, des réformes modérées et n'a que sarcasmes pour les chercheurs de quintessence, que haine pour les fanatiques, que mépris pour ceux qui exploitent les faiblesses et l'ignorance de leurs semblables. [...] il invente une fiction et, dans ce milieu spécialement créé pour les besoins de son étude et qui imite artificiellement la vie, il soumet les abstractions à l'épreuve de l'expérience. C'est dans cette tension entre le roman et la philosophie que réside la plus notable contribution de Voltaire au genre du conte philosophique."
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture de Zadig, Candide, L'Ingénu ?
- yranohHabitué du forum
Bonjour tout le monde,
Je n'ai pas eu le temps de réfléchir au sujet. Je le ferai la semaine prochaine. Bonnes vacances !
Je n'ai pas eu le temps de réfléchir au sujet. Je le ferai la semaine prochaine. Bonnes vacances !
- ElodieNiveau 5
yranoh a écrit:Bonjour tout le monde,
Je n'ai pas eu le temps de réfléchir au sujet. Je le ferai la semaine prochaine. Bonnes vacances !
Bonjour,
Me voilà rassurée. Moi non plus, donc ça me va. Bonnes vacances.
- MalicouNiveau 8
Bonjour à tous,
Je viens d'achever la lecture des trois oeuvres de Voltaire et, même si je suis loin de pouvoir réaliser une dissertation parce que je n'ai effectué qu'une simple lecture des textes sans aucune prise de notes et que je débute dans la préparation de l'agrégation, je me laisse tenter par la proposition de réfléchir à un sujet.
Je mets donc en spoileur mon plan imparfait et incomplet qui méritera bien des critiques je pense mais qui aura eu au moins le mérite de me faire un peu réfléchir.
Je viens d'achever la lecture des trois oeuvres de Voltaire et, même si je suis loin de pouvoir réaliser une dissertation parce que je n'ai effectué qu'une simple lecture des textes sans aucune prise de notes et que je débute dans la préparation de l'agrégation, je me laisse tenter par la proposition de réfléchir à un sujet.
Je mets donc en spoileur mon plan imparfait et incomplet qui méritera bien des critiques je pense mais qui aura eu au moins le mérite de me faire un peu réfléchir.
- Spoiler:
- Problématique : dans quelle mesure le voyage, c'est-à-dire la découverte d'autres cultures, permet-il au lecteur occidental de grandir ?
I Le voyage immobile
1. La diversité des moeurs et des coutumes présentées
-> des personnages étrangers : Zagig, le Huron
-> Le voyage des personnages : Candide de l'Europe à l'Amérique du Sud.
-> La diversité des rencontres et des philosophies.
2. Mais le sujet des oeuvres est bien le monde occidental
-> Le Huron permet une mise à distance de la société française par son regard "naïf".
-> La justice présentée dans Zadig est à mettre en parallèle avec celle de la France à l'époque de Voltaire.
3. L'impression d'immobilité vient du fait que Voltaire ne présente pas de solutions toutes faites.
-> "Le meilleur des mondes" et la fin de Candide
II Le voyage pour un regard neuf
1. Vers l'acceptation de l'autre (accepter la différence et non simplement la reconnaître)
-> Volonté œcuménique
2. L'ironie comme mise à distance
-> On se moque du monde occidental ex la verte (épisode du nez dans Zadig)
3. La question de la vérité
-> Nos vérités ne sont peut-être pas les bonnes ce qui oblige à une remise en question, un dépassement de soi.
III Le voyage imaginaire
1. Des pays imaginaires
-> L'utopie de L'Eldorado
2. Contexte imprécis
-> Des passages en dehors d'un contexte précis ou avec une portée intemporelle : la guerre
-> "l'homme universel" : des constances humaines malgré des pays différents.
3. Finalement, Voltaire nous propose non pas un voyage spatial mais un voyage intellectuel.
- Euterpe03Niveau 5
Bonjour, voici une intro et un plan. J’attends avec impatience vos remarques qui m’éclaireront.
- Spoiler:
- Voltaire, faisant partie des philosophes des lumières, est un homme cosmopolite qui est souvent parti en voyage. De plus, à la même époque, les romans d’éducation voient le jour en Allemagne sous le nom de Bildungsroman : ils attribuent un rôle important au voyage comme étape de formation chez les futurs adultes.
Les trois comptes au programme, Zadig, Candide et l’Ingenu, ont pour point commun de narrer le voyage du personnage éponyme : en effet, ces trois contes narrent le voyage de jeunes adultes qui sont âgés entre 17 et 20 ans : Zadig part de Babylone jusqu’en Égypte et il revient ; Candide part de Westphalie pour aller jusqu’en Amérique du Sud et retourne en Europe pour s’installer en Propontide ; l’ingénu, originaire des Etats-unis arrive en France vers Saint-Malo, puis visite l’Angleterre et retourne en France il sera emprisonné à la Bastille et retournera au prieuré de la montagne, lieu du début du récit.
C’est ainsi que Roland Barthes Définit « le paradoxe du voyage voltairien : manifester une immobilité. Il y a certes d’autres mœurs, d’autres lois, d’autres morales que les nôtres, et c’est ce que le voyage enseigne ; mais cette diversité fait partie de l’essence humaine et trouve par conséquent très vite son point d’équilibre.(...) S’agrandir pour se confirmer, non pour se transformer, tel est le sens du voyage voltairien ». Roland Barthes semble signifier que le voyage chez Voltaire est différent d’un voyage traditionnel puisqu’il comporte une immobilité alors qu’il fait à la fois découvrir la diversité des hommes et d’autres modes de vie. Il semble aussi insinuer que le voyage ne permet pas de transformation de soi-même mais simplement une confirmation de son être.
Comment le voyage, chez Voltaire, est-il à la fois ouverture et recentrement sur soi ? Dans quelle mesure le voyage, tout en montrant des éléments inconnus, permet-t-il aux voyageurs de mettre l’homme en lumière pour mieux se comprendre ? Et dans quelle mesure ce voyage devient-il spiralaire et non plus linéaire, faisant que le héros prend de la hauteur pour mieux définir et caractériser son expérience ?
Nous verrons tout d’abord comment le voyage est un enseignement de la diversité pour ensuite constater qu’il est aussi retour et reconnaissance de soi dans les autres afin de retrouver sa philosophie ou de l’améliorer. Finalement plus qu’un aller retour, une découverte, ou une immobilité qui ne touche pas extérieurement soi-même, il semblerait que le voyage permette une élévation de soi.
I - le voyage comme découverte de l’inconnu
A) des personnages en d’autres lieux, dépaysés
B) des personnages face à d’autres systèmes politiques, d’autres dirigeants
C) des personnages témoignant d’autres mœurs (liberté, esclavage, rapport à l’argent)
II- le voyage immobile ou la reconnaissance de l’humanité qui permet de com-prendre
le monde
A) le rapport de l’homme au mal
B) les relations entre les hommes
C) les relations des hommes aux savoirs (croyances, religions et sagesse)
III- le voyage comme élévation et cycle, spirale élévatrice
A) de fuite, de voyage subi, le voyage devient quête de soi
B) le voyage permet une distanciation (vécu Voltaire +ironie voltairienne sur ses perso)
C) le voyage est une mise en lumière de la philosophie du personnage
- tannatHabitué du forum
Bon j'abandonne. Je viens de lire vos plans et vos problématiques et je me dis que je n'ai rien compris à la façon dont il faut travailler la citation pour parvenir à la problématique...
- problématique:
Dans quelle mesure les contes voltairiens au programme permettent-ils une confrontation des concepts philosophiques à l'expérience humaine ?
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- ernyaFidèle du forum
@Tannat : C'est parce que vous n'avez pas traité le même sujet ! J'ai moi aussi mis du temps à comprendre pourquoi Euterpe et Malicou parlaient de voyage...
- tannatHabitué du forum
Merci ernya, j'ai fini par comprendre qu'elles avaient traité la proposition 4...ernya a écrit:@Tannat : C'est parce que vous n'avez pas traité le même sujet ! J'ai moi aussi mis du temps à comprendre pourquoi Euterpe et Malicou parlaient de voyage...
Je suis vraiment fatiguée...
Je crois que le fait d'avoir reçu mes copies a fini de me déstabiliser ; je trouve difficile de progresser sans avoir le moindre retour sur le travail rendu. Je comprends ma note en didactique (je n'ai pas terminé la dissertation) mais celle qui sanctionne la dissertation sur oeuvre me semble terriblement sévère.... Mais comment comprendre sans lire un retour...
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« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- ernyaFidèle du forum
Je suis d'accord avec toi, ça n'aide pas à avancer. Je trouve ça dommage de ne pas avoir une appréciation lapidaire du style "La problématique n'est pas assez précise", "Manque d'organisation" ou autres qui donnerait déjà une piste. C'est pour ça que je proposais de s'échanger nos copies pour essayer de comprendre pourquoi untel a eu 7, l'autre 9, l'autre 11, etc.
- ElodieNiveau 5
Voilà ma proposition bien maigre. J'ai essayé d'analyser le sujet et de proposer une problématique. Si vous pouviez me donner votre avis. Je n'ai lu aucun critique pour l'instant, juste les trois contes. Je suis moyennement satisfaite alors ne prenez pas de gants D'ailleurs, petite question pour celles et ceux qui ont réfléchi au sujet 4, je n'ai pas su quoi faire de l'emploi du verbe créer par Barthes. Peut-être que je trouverais une réponse dans vos propositions que je m'en vais lire de ce pas.
- Amorce introduction :
- Dans le chapitre 18 de Candide ou l’Optimisme, Voltaire fait dire au personnage éponyme : « Il est certain qu’il faut voyager ». Si dans cette citation, le sens du verbe « voyager » semble d’abord évident parce que nous y comprenons la nécessité de se déplacer hors de sa région ou de son pays, il apparait très rapidement que « voyager » fait également référence à un cheminement pour un retour à soi. Là, où nous pourrions voir un mouvement vers les autres, il y aurait un retour à soi, le voyage pourrait, peut-être, paradoxalement être considéré comme immobilité.
Ainsi, Barthes, dans sa préface de Romans et contes, écrit : « Car tel est le paradoxe du voyage voltairien : manifester une immobilité. Il y a certes d'autres moeurs, d'autres lois, d'autres morales que les nôtres, et c'est ce que le voyage enseigne ; mais cette diversité fait partie de l'essence humaine et trouve par conséquent très vite son point d'équilibre ; il suffit donc de la reconnaître pour en être quitte avec elle : que l'homme (c'est-à-dire l'homme occidental) se multiplie un peu, que le philosophe européen se dédouble en sage chinois, en Huron ingénu, et l'homme universel sera créé. S'agrandir pour se confirmer, non pour se transformer, tel est le sens du voyage voltairien. »
Il considère alors les contes de Voltaire comme des voyages. Leur intérêt ne résiderait pas dans les découvertes, les comparaisons qu’ils permettent entre différents peuples et différentes nations et donc la diversité qu’ils portent à notre connaissance. Cette diversité ne serait que le point de départ d’un voyage paradoxal : un voyage qui ramènerait à soi, non pas en tant qu’individualité mais en tant qu’homme universel. Les voyages présents dans les contes voltairiens, en plus d’enseigner la diversité qui est le propre de l’humain, indiqueraient le sens, la direction pour dépasser l’étroitesse de l’homme occidental, pour trouver en soi la confirmation de son universalité. Ce ne sont plus les voyages des contes qu’il faut considérer mais l’utilisation des contes comme voyages. Plus que la mise en scène de voyages initiatiques, il s’agirait de voyages révolutionnaires au sens où une révolution est un mouvement circulaire par lequel un corps revient à son point de départ. Mais le retour à ce point de départ est éclairé et donc confirmé parce que l’homme s’en trouve grandi.
Nous pouvons donc nous demander comment les contes voltairiens sont le théâtre de voyages révolutionnaires c’est-à-dire de déplacements qui, au lieu d’aller vers, ramènent à soi, à l’homme universel ; qui, au lieu de pousser au changement, apportent une confirmation éclairée ?
- ElodieNiveau 5
@malicou et @Euterpe03, bravo pour vos plans. Bon, j'ai encore du boulot.
- ernyaFidèle du forum
J'ai regardé vos plans. Je m'étonne que vous ne parliez pas plus dans la première partie du fait que le personnage qui voyage ne se transforme pas. Disons que Barthes parle bien d'un paradoxe et je n'ai pas vraiment l'impression que vos premières parties développent cet aspect (un peu Malicou quand elle parle du sujet qui reste occidental). Pour moi, il faudrait creuser/interroger la notion de voyage initiatique. Ces voyages sont-ils initiatiques ? Si oui, dans quelle mesure ? Les personnages se sont-ils transformés à la fin du conte ? Pour Barthes, ils se sont confirmés, est-ce vraiment le cas ? Le voyage est-il une façon d'unifier ses propres contradictions /différences ?
Je mets en spoiler une ébauche de réflexion :
Je mets en spoiler une ébauche de réflexion :
- Spoiler:
- PBL: Quels liens nos contes entretiennent-ils avec le motif du voyage initiatique ? Voltaire le renouvelle-t-il ?
I) L'écart des contes de Voltaire avec le motif du voyage initiatique ou le paradoxe d'un voyage immobile
1) la prégnance du motif du voyage initiatique (voyages, héros masculin jeune, présence d'un personnage qui peut être vu comme initiateur, contes qui retracent un parcours du héros)
2) Mais Voltaire semble peu à peu s'écarter de ce modèle (voyage déceptif dans l'Ingénu qui aboutit à l'emprisonnement du personnage, personnages initiateurs problématiques notamment dans Candide où ils sont nombreux, personnages qui se semblent pas apprendre de leurs voyages (Zadig, Candide), si l'Ingénu évolue, c'est grâce aux livres et au savoir plus qu'à une confrontation avec le monde)
3)
II) Entre transformation et confirmation : l'ambivalence du héros voltairien à la suite de son voyage/parcours
1)
2
3)
III) Une nouvelle conception du voyage qui ne serait plus linéaire mais spiralaire
1)
2)
3)
- MalicouNiveau 8
@Euterpe03 : J'aime beaucoup ta problématique. Je la trouve claire et tu as su imbriquer la reformulation de la citation avec une question plus large (l'homme) qui rejoint la philosophie propre au siècle des lumières. Bravo pour le placement du mot lumière d'ailleurs. Cependant, je pense que ta première partie (qui ressemble à mon I1) n'est pas très pertinente, se contentant de cataloguer les différents types de voyages. Peut-être cela serait-il mieux placé dans l'introduction. Mais cela implique de trouver une autre grande partie intéressante.
@Elodie : Je ne suis certainement pas la mieux placée pour "critiquer" ton travail mais il me semble que ta problématique soit trop proche d'une reformulation du sujet.
@ernya : Tu as raison, il faudrait davantage insister sur la "non-transformation" du personnage et surtout de cette "confirmation" de soi. Mais je n'en ai sans doute que peu parler parce que je ne sais pas quoi dire !
@Elodie : Je ne suis certainement pas la mieux placée pour "critiquer" ton travail mais il me semble que ta problématique soit trop proche d'une reformulation du sujet.
@ernya : Tu as raison, il faudrait davantage insister sur la "non-transformation" du personnage et surtout de cette "confirmation" de soi. Mais je n'en ai sans doute que peu parler parce que je ne sais pas quoi dire !
- ElodieNiveau 5
Malicou a écrit:@Euterpe03 : J'aime beaucoup ta problématique. Je la trouve claire et tu as su imbriquer la reformulation de la citation avec une question plus large (l'homme) qui rejoint la philosophie propre au siècle des lumières. Bravo pour le placement du mot lumière d'ailleurs. Cependant, je pense que ta première partie (qui ressemble à mon I1) n'est pas très pertinente, se contentant de cataloguer les différents types de voyages. Peut-être cela serait-il mieux placé dans l'introduction. Mais cela implique de trouver une autre grande partie intéressante.
@Elodie : Je ne suis certainement pas la mieux placée pour "critiquer" ton travail mais il me semble que ta problématique soit trop proche d'une reformulation du sujet.
@ernya : Tu as raison, il faudrait davantage insister sur la "non-transformation" du personnage et surtout de cette "confirmation" de soi. Mais je n'en ai sans doute que peu parler parce que je ne sais pas quoi dire !
Non, tu as totalement raison. Je dois vraiment m'entraîner à problématiser davantage et m'exercer sur des sujets de dissertation. Je vais essayer de travailler sur un autre sujet proposé.
- MalicouNiveau 8
Dis moi lequel, j'essaierai aussi de le faire.
- ElodieNiveau 5
Malicou a écrit:Dis moi lequel, j'essaierai aussi de le faire.
La proposition 1 te va ?
René Pommeau (préface à Romans et contes) : "Il [Voltaire] ne juxtapose pas l'image à l'idée, dans une mise en oeuvre pédagogique. Son inspiration militante est inhérente au récit, non surajoutée. Sa philosophie se fait homme dans le héros du conte, lequel se confond avec lui-même. Dès lors les images où sa pensée prend corps ressemblent moins aux classiques allégories qu'aux symboles quelque peu énigmatiques d'un art plus moderne. En leur centre ces clairs récits recèlent quelque chose qui résiste à l'élucidation."
On se donne une semaine pour y réfléchir ?
- AllianceNiveau 9
Vous avez avancé ! Je suis encore en train de ficher le plus méthodiquement possible les œuvres en suivant la méthode que donne Sévigné... C'est loooong !
- ElodieNiveau 5
Alliance a écrit:Vous avez avancé ! Je suis encore en train de ficher le plus méthodiquement possible les œuvres en suivant la méthode que donne Sévigné... C'est loooong !
Je suis toujours en train de lire les oeuvres mais je ne suis pas bonne en dissertation donc j'essaie de travailler un peu sur la problématisation déjà en parallèle. Je n'ai toujours pas lu Garnier et n'ai lu Cendrars qu'une fois pour l'instant. Je peux te demander quelle méthode donne Sévigné pour ficher les oeuvres, stp ?
- AllianceNiveau 9
Oui, bien sûr. Ils préconisent de faire une lecture tabulaire : noter les parties chapitres, séquences, enjeux et les passages-clés. Ils demandent également de focaliser notre attention sur les références historiques et/ou intertextuelles. Je termine Cendrars (2ème lecture mais active cette fois en suivant la méthode). Résultat, 30 pages de synthèse tabulaire qui ont le mérite de bien fixer les idées et de repérer les jeux d'échos notamment.
Je me dis que cela me facilitera le travail pour la dissertation...
Je me dis que cela me facilitera le travail pour la dissertation...
- ElodieNiveau 5
Alliance a écrit:Oui, bien sûr. Ils préconisent de faire une lecture tabulaire : noter les parties chapitres, séquences, enjeux et les passages-clés. Ils demandent également de focaliser notre attention sur les références historiques et/ou intertextuelles. Je termine Cendrars (2ème lecture mais active cette fois en suivant la méthode). Résultat, 30 pages de synthèse tabulaire qui ont le mérite de bien fixer les idées et de repérer les jeux d'échos notamment.
Je me dis que cela me facilitera le travail pour la dissertation...
D'accord. Merci bien. Effectivement, je pense que ça facilite le travail pour la dissertation.
- AllianceNiveau 9
Disons que cela permet de commencer à trouver des embryons d'arguments, des pistes de réflexion. Je me lancerai dans la dissertation ensuite parce que j'ai peur de brûler les étapes et de ne pas pouvoir problématiser par manque de recul sur l’œuvre. Mais ce n'est que mon mode de fonctionnement...
- ernyaFidèle du forum
Mais du coup on parle pas des sujets de dissertation ? Je n'ai pas du tout l'impression qu'on ait abouti à quelque chose de très consistant pour le premier sujet de dissertation proposé...
- MalicouNiveau 8
Elodie a écrit:Malicou a écrit:Dis moi lequel, j'essaierai aussi de le faire.
La proposition 1 te va ?
René Pommeau (préface à Romans et contes) : "Il [Voltaire] ne juxtapose pas l'image à l'idée, dans une mise en oeuvre pédagogique. Son inspiration militante est inhérente au récit, non surajoutée. Sa philosophie se fait homme dans le héros du conte, lequel se confond avec lui-même. Dès lors les images où sa pensée prend corps ressemblent moins aux classiques allégories qu'aux symboles quelque peu énigmatiques d'un art plus moderne. En leur centre ces clairs récits recèlent quelque chose qui résiste à l'élucidation."
On se donne une semaine pour y réfléchir ?
Oui parfait !
Alliance a écrit:Vous avez avancé ! Je suis encore en train de ficher le plus méthodiquement possible les œuvres en suivant la méthode que donne Sévigné... C'est loooong !
Courage ! Courage ! C'est un travail de longue haleine mais qui est certainement payant !
Ne t'inquiète pas, je ne suis pas du tout avancée, je n'ai même pas lu entièrement les oeuvres une première fois (parce que je compte passer l'agrep "pour voir" cette année) et je trouve que les sujets de dissertation permettent de réfléchir à l'oeuvre et de fixer certaines choses aussi. C'est clair qu'il serait mieux d'avoir ficher correctement les contes avant, d'ailleurs c'est sans doute pourquoi on a eu peu de plans/problématiques proposés.
J'en serai ravie, mais on a eu peu de retours sur les plans proposés.ernya a écrit:Mais du coup on parle pas des sujets de dissertation ? Je n'ai pas du tout l'impression qu'on ait abouti à quelque chose de très consistant pour le premier sujet de dissertation proposé...
Pour ma part, j'ai été vraiment bloquée par cette notion de voyage qui "confirme", je ne vois pas comment le démontrer, ni ce que ça signifie vraiment.
Vous avez parlé de voyage "spiralaire", je veux bien que vous développiez votre réflexion.
- yranohHabitué du forum
J'ai honte, j'ai honte ! Je n'ai pas eu le temps de faire le sujet. J'ai très envie de le faire pourtant. J'essaierai la semaine prochaine. Bravo à vous en tout cas ! Je lirai ce que vous avez fait quand j'aurai travaillé le sujet.
- ernyaFidèle du forum
Pour ma part, mais je ne suis pas sûre de moi, je parlais de voyage spiralaire et non linéaire car les personnages me semblent plus ajouter des connaissances à celles qu'ils ont déjà plutôt que de changer radicalement. Le personnage ne me semble pas forcément d'aller d'un point A à un point B distincts l'un de l'autre. D'où l'idée de confirmation. Il réinvestit sa perception du monde grâce au voyage. Ca me semble assez visible chez l'Ingénu qui garde son bon sens naïf mais qui se cultive, il ne se départit pas de son bon côté "naturel' grâce à l'éducation.Malicou a écrit:
Vous avez parlé de voyage "spiralaire", je veux bien que vous développiez votre réflexion.
De la même façon, le fait que Candide et Zadig reviennent plus au moins au stade initial (et tout réside dans ce "plus ou moins") puisque l'un retrouve son jardin avec Cunégonde et l'autre Astarté me fait penser à quelque chose de plus spiralaire que linéaire.
- AsterNiveau 6
Bonjour,
Très bonne idée d'échanger autour de sujets de dissertations, je serai bientôt en mesure de vous rejoindre autour de Voltaire ! (J'ai posté un travail sur Garnier
Plein d'énergie et à bientôt !
Très bonne idée d'échanger autour de sujets de dissertations, je serai bientôt en mesure de vous rejoindre autour de Voltaire ! (J'ai posté un travail sur Garnier
Plein d'énergie et à bientôt !
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