- VivivavaNiveau 10
Je pinaille aussi : l'exercice "résumé-vocabulaire-discussion" a duré pour tous jusqu'en 1995 (en 1996, il a été remplacé par des questions). La définition de l'exercice du résumé ressemble à s'y méprendre à celle du résumé de mes anciens manuels d'élève.gregforever a écrit:Iphigénie a écrit:L’exercice a été supprimé pour les bts il y a une vingtaine d’années et du bac une trentaine......parce que trop dur...il suppose maîtrise de la syntaxe, du vocabulaire et du raisonnement, fastoche...
euh moi je l'ai pratiqué en BTS il y a une quinzaine d'années me semble-t-il...
mais c'est pour pinailler car effectivement seuls les prépas en font encore
l'apprentissage n'était pas facile la compréhension nécessaire des textes ne semble guère à la portée des séries techno à qui généralement il faut "traduire" tout texte qui n'est pas dans un français contemporain et de langage courant
Ma petite cousine prépare la contraction de texte et l'essai en ECE.
En conséquence, pourquoi réserver ces exercices aux filières technologiques ? Autant les enseigner l'an prochain à tous les élèves de seconde, non ?
- IllianeExpert
acsyle a écrit:Je suis bien embêté : je n'ai jamais connu que les modalités du bac actuel. Par conséquent je ne vois absolument pas à quoi peut bien ressembler une "écriture de contraction...au quart" ?????.
A mon avis, le "au quart" signifie que la production finale de l'élève devra comporter environ le quart du nombre de mots du texte-source ; pour un texte de 1000 mots, ça ferait une contraction de 250 mots (+/- 10%). C'est bien, comme ça on entraîne les élèves aux épreuves de contraction et de résumé de la prépa EC dans laquelle ils ne manqueront pas d'entrer ! Et je ne parle même pas de ceux qui du coup ne réviseront que l'objet d'étude sur l'argumentation en partant du principe qu'ils feront cette épreuve-là ; ben oui, ça fait 3/4 de révisions en moins, c'est dans la logique de l'épreuve !
Par ailleurs, j'avoue que la question de grammaire ainsi que la deuxième partie de l'entretien me laissent perplexe : même avec le programme de grammaire, je me dis que l'analyse syntaxique d'une courte phrase risque de tourner au carnage ; et pour l'entretien, je comprends pour ma part que l'élève choisira une seule oeuvre parmi toutes celles vues dans l'année (OI ou LC) - donc bon courage pour leur faire lire quoi que ce soit - et j'ai du mal à voir ce que l'on attend exactement de l'élève : que veulent-ils dire exactement par "réflexion sur ses expériences de lecture" ? Cela me semble être un moyen de noyer le poisson pour faire en sorte que n'importe quel type de réponse soit tout à fait pertinent et que nous soyons donc contraints à mettre de bonnes notes...
- VivivavaNiveau 10
Illiane a écrit:acsyle a écrit:Je suis bien embêté : je n'ai jamais connu que les modalités du bac actuel. Par conséquent je ne vois absolument pas à quoi peut bien ressembler une "écriture de contraction...au quart" ?????.
A mon avis, le "au quart" signifie que la production finale de l'élève devra comporter environ le quart du nombre de mots du texte-source ; pour un texte de 1000 mots, ça ferait une contraction de 250 mots (+/- 10%). C'est bien, comme ça on entraîne les élèves aux épreuves de contraction et de résumé de la prépa EC dans laquelle ils ne manqueront pas d'entrer ! Et je ne parle même pas de ceux qui du coup ne réviseront que l'objet d'étude sur l'argumentation en partant du principe qu'ils feront cette épreuve-là ; ben oui, ça fait 3/4 de révisions en moins, c'est dans la logique de l'épreuve !
Par ailleurs, j'avoue que la question de grammaire ainsi que la deuxième partie de l'entretien me laissent perplexe : même avec le programme de grammaire, je me dis que l'analyse syntaxique d'une courte phrase risque de tourner au carnage ; et pour l'entretien, je comprends pour ma part que l'élève choisira une seule oeuvre parmi toutes celles vues dans l'année (OI ou LC) - donc bon courage pour leur faire lire quoi que ce soit - et j'ai du mal à voir ce que l'on attend exactement de l'élève : que veulent-ils dire exactement par "réflexion sur ses expériences de lecture" ? Cela me semble être un moyen de noyer le poisson pour faire en sorte que n'importe quel type de réponse soit tout à fait pertinent et que nous soyons donc contraints à mettre de bonnes notes...
Il faudra qu'on fasse des "moments" de grammaire très bien choisis, et systématiques, sur chaque texte.
Je comprends comme toi pour l'œuvre choisie par l'élève (d'après la dernière page du document qui donne un exemple de fiche d'évaluation). L'entretien pourrait alors porter sur un autre objet d'étude que celui sur lequel l'élève est tombé pour l'explication. Et quand bien même on nous donnerait d'autres précisions, je suis sûre que les élèves se tromperont… et qu'il faudra être bienveillants. Ô comme j'ai hâte de voir les chartes d'évaluation qu'on va nous pondre !
Pour la "réflexion sur ses expériences de lecture", je pense qu'on veut vérifier l'appropriation de l'œuvre, définie par Bénédicte Shawky-Milcent dans La lecture, ça ne sert à rien ! , et si l'élève est un "sujet lecteur".
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/11/07112016Article636140851759657687.aspx
https://lettres.ac-versailles.fr/spip.php?article980
- MathadorEmpereur
Illiane a écrit:acsyle a écrit:Je suis bien embêté : je n'ai jamais connu que les modalités du bac actuel. Par conséquent je ne vois absolument pas à quoi peut bien ressembler une "écriture de contraction...au quart" ?????.
A mon avis, le "au quart" signifie que la production finale de l'élève devra comporter environ le quart du nombre de mots du texte-source ; pour un texte de 1000 mots, ça ferait une contraction de 250 mots (+/- 10%). C'est bien, comme ça on entraîne les élèves aux épreuves de contraction et de résumé de la prépa EC dans laquelle ils ne manqueront pas d'entrer ! Et je ne parle même pas de ceux qui du coup ne réviseront que l'objet d'étude sur l'argumentation en partant du principe qu'ils feront cette épreuve-là ; ben oui, ça fait 3/4 de révisions en moins, c'est dans la logique de l'épreuve !
Pas seulement pour les concours des écoles de commerce, mais aussi pour certains concours d'écoles d'ingénieurs ainsi que les concours de catégorie B de la DGDDI.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- RogerMartinBon génie
acsyle a écrit:Je suis bien embêté : je n'ai jamais connu que les modalités du bac actuel. Par conséquent je ne vois absolument pas à quoi peut bien ressembler une "écriture de contraction...au quart" ?????
Quand à l'essai, je sais ce que c'est , mais quelque chose me dit qu'un essai produit par un élève doit être assez différent de l'essai conventionnel.
Donc si quelqu'un a des exemples , des modèles, une méthode, à donner, je lui en serai très reconnaissant. Merci d'avance.
Il faut résumer un texte par ex. de 1000 mots en 250 mots (comme expliqué plus haut) -- dans mon souvenir parfois les sujets indiquaient le nombre de mots, parfois non.Khorsabad a écrit:acsyle a écrit:Je suis bien embêté : je n'ai jamais connu que les modalités du bac actuel. Par conséquent je ne vois absolument pas à quoi peut bien ressembler une "écriture de contraction...au quart" ?????
Quand à l'essai, je sais ce que c'est , mais quelque chose me dit qu'un essai produit par un élève doit être assez différent de l'essai conventionnel.
Donc si quelqu'un a des exemples , des modèles, une méthode, à donner, je lui en serai très reconnaissant. Merci d'avance.
Je suis dans le même cas, je prends également toute aide !
Sujets en quantité dans les annales de Bac des années distantes, ce n'est pas le matériau qui manquera.
Ce n'est pas une épreuve méprisable du tout, dans mon opinion. Savoir synthétiser, c'est extrêmement utile et il faut avoir un bon vocabulaire si on exige que l'exercice soit fait sérieusement.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- CathEnchanteur
Le résumé-discussion est toujours en vigueur pour l’épreuve de lettres du DAEU.
Et c'est très bien, car c'est extrêmement formateur : ça demande une compréhension fine du texte, du vocabulaire et une syntaxe précise.
Et c'est très bien, car c'est extrêmement formateur : ça demande une compréhension fine du texte, du vocabulaire et une syntaxe précise.
- RogerMartinBon génie
Tu prêches une convaincue : c'est un exercice qu'on utilisait dans une fac où j'ai travaillé (en M) et c'était très formateur.
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I User5899.
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- ysabelDevin
quand j'étais élève je n'aimais pas le résumé/explication/discussion… C'est plus tard que j'ai réalisé combien cet exercice était formateur.
Nos techno n'ont pas fini de pleurer avec le choix entre commentaire et résumé : ils ne pourront plus se jeter sur l'écriture d'un poème en prose de 15 lignes.
Nos techno n'ont pas fini de pleurer avec le choix entre commentaire et résumé : ils ne pourront plus se jeter sur l'écriture d'un poème en prose de 15 lignes.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- AudreyOracle
Iphigénie a écrit:L’exercice a été supprimé pour les bts il y a une vingtaine d’années et du bac une trentaine......parce que trop dur...il suppose maîtrise de la syntaxe, du vocabulaire et du raisonnement, fastoche...
Je suppose qu’il existe encore pour les concours d’ingénieurs?
J'avais l'épreuve du résumé à l'écrit pour mon bac, en 1993, et je ne l'ai pas passé il y a 30 ans... même si je m'en approche... ;-)
J'ai toujours aimé cet exercice, je trouvais ça très concret et intéressant!
- VivivavaNiveau 10
Le SNES note des difficultés dans son article (antérieur à la note de service sur l'EAF):
https://www.snes.edu/EAF-des-epreuves-peu-et-mal-pensees.html
Sur la contraction de texte et l'essai :
Sur l'entretien :
https://www.snes.edu/EAF-des-epreuves-peu-et-mal-pensees.html
Sur la contraction de texte et l'essai :
Sur la question de grammaire :Snes a écrit:Le projet de note de service précise : « Le sujet de l’essai porte sur le thème ou la question que le texte partage avec l’œuvre et le parcours étudiés durant l’année dans le cadre de l’objet d’étude « La littérature d’idée du XVIe au XVIIIe siècle » ». Or il n’y a pas 1 œuvre et 1 parcours au programme mais 3 au choix… Ce texte « moderne et contemporain » partage donc une question ou un thème avec 3 œuvres différentes, de siècles différents et elles-mêmes de thèmes différents. Vous n’y comprenez rien ? C’est normal, nous non plus ! Et nous n’avons eu aucune réponse éclairante…
Il n'y a donc pas de réponse apportée.Snes a écrit:S’agit-il d’une analyse logique consistant à repérer les groupes syntaxiques, avec natures et fonctions, ou d’une analyse plus complète comportant aussi des remarques stylistiques ? Apparemment, ce n’est pas encore défini… Nous avons demandé la suppression de cette partie pour l’an prochain, en mesure transitoire, puisque les élèves n’ont pas eu de cours sur les parties de programme de grammaire de la classe de seconde. Or, c’est en Seconde que sont traitées « les relations au sein de la phrase complexe », qui semblent faire l’objet de cette épreuve. Les réponses qui nous ont été données montrent que nos interlocuteurs ne connaissaient pas le programme de français publié au BO.
Sur l'entretien :
Snes a écrit:L’élève doit, à la fois, faire état de ses connaissances, de son « implication personnelle », de sa « réflexion sur ses expériences de lecture ». Il doit aussi « faire des liens entre la lecture littéraire et les autres champs du savoir, l’expérience du monde et la formation de soi ». Nous avons dit combien cela était peu adapté à des jeunes de 16 ans, non spécialistes de la littérature et globalement faibles lecteurs. Il nous a été répondu que les examinateurs seraient invités à l’indulgence. Bref, on construit une épreuve très difficile, hors de portée de la majorité des élèves, puis on demande aux enseignants de surnoter. Où est l’exigence dans un tel schéma ? Nous avons demandé la possibilité, lors de l’entretien, d’élargir le champ des questions à l’ensemble des activités listées dans le descriptif, afin d’aider le candidat à faire état de ses connaissances. En effet, 8 minutes sur une seule œuvre, cela nous paraît très long.
- minnieExpert
Et dire que j'en suis à 12 en 1ere S. Pourtant pas l'impression d'avoir chômé. Je les ai préparés aussi à l'entretien, ils sont allés deux fois au théâtre, ils maîtrisent plutôt bien les méthodes, se sont beaucoup entraînés à faire toutes sortes d'exercice, à lire, à rendre compte de leurs lecture. Bref, on va enfiler des textes, les uns après les autres en priant pour qu'il n'y ait pas trop de cours supprimés.
- IphigénieProphète
oui, vos souvenirs d'élèves sont sûrement plus sûrs que mes souvenirs de professeur, je parlais à la louche : le résumé en BTS a persisté longtemps après son abandon au bac( ce qui était un peu...absurde pour les BTS) disons que cela s'est fait pour lycée puis BTS entre 1995 et 2005-6, années des réformes et innovations innovantes...Audrey a écrit:Iphigénie a écrit:L’exercice a été supprimé pour les bts il y a une vingtaine d’années et du bac une trentaine......parce que trop dur...il suppose maîtrise de la syntaxe, du vocabulaire et du raisonnement, fastoche...
Je suppose qu’il existe encore pour les concours d’ingénieurs?
J'avais l'épreuve du résumé à l'écrit pour mon bac, en 1993, et je ne l'ai pas passé il y a 30 ans... même si je m'en approche... ;-)
J'ai toujours aimé cet exercice, je trouvais ça très concret et intéressant!
J'aime beaucoup cet exercice, mais il est difficile: il repose vraiment sur la compréhension du raisonnement (sans parler de la formulation....). Bref, tout ce qui correspond aux séries techno... Mais ça leur sera certainement utile...On y a renoncé par abandon devant les difficultés à surmonter, faut bien le dire...
- Pacific231Niveau 5
Pour avoir eu la visite d'un inspecteur sur la réforme... Il a admis que
1) c'est clair que le risque c'est que les élèves ne lisent QUE les œuvres analytiques et pas les lectures cursives... Comme par hasard quand on va leur demander leur oeuvre préférée, on va tomber sur une oeuvre analytique... et ils s'appuieront sur les extraits étudiés en classe...
2) C'est clair que le risque c'est qu'on voie fleurir sur le net des fiches toutes prêtes "pourquoi j'ai aimé ce livre"... et qu'on entende x fois la même chose en entretien !
3) C'est clair que niveau business, les éditeurs doivent se frotter les mains, parce qu'on va aussi avoir des "profils" à gogo qui vont sortir...
Ah bah si tout est clair alors !
Sur la question des 24 textes : "Ah mais il faut arrêter de vouloir tout dire sur un texte ! On repère une idée intéressante... Une heure par texte maximum !"
J'ai demandé : "ok ce n'est pas de la mauvaise volonté, mais 24 textes (même traités en une heure !), 4 œuvres analytiques avec des parcours, de la grammaire, de la méthode, des DS (et corrections), un point sur les lectures cursives, de l'entraînement à l'oral, un retour sur les "écrits d'appropriation", un peu d'analyse d'images (?)... sans compter les sorties / grèves / jours fériés etc...
comment on fait tenir tout ça en 4h par semaine (3h pour les séries techno !!!!) ?"
ATTENTION REPONSE : "Sur la faisabilité... je comprends votre inquiétude"
Voilà, on est rassurés, on est compris
1) c'est clair que le risque c'est que les élèves ne lisent QUE les œuvres analytiques et pas les lectures cursives... Comme par hasard quand on va leur demander leur oeuvre préférée, on va tomber sur une oeuvre analytique... et ils s'appuieront sur les extraits étudiés en classe...
2) C'est clair que le risque c'est qu'on voie fleurir sur le net des fiches toutes prêtes "pourquoi j'ai aimé ce livre"... et qu'on entende x fois la même chose en entretien !
3) C'est clair que niveau business, les éditeurs doivent se frotter les mains, parce qu'on va aussi avoir des "profils" à gogo qui vont sortir...
Ah bah si tout est clair alors !
Sur la question des 24 textes : "Ah mais il faut arrêter de vouloir tout dire sur un texte ! On repère une idée intéressante... Une heure par texte maximum !"
J'ai demandé : "ok ce n'est pas de la mauvaise volonté, mais 24 textes (même traités en une heure !), 4 œuvres analytiques avec des parcours, de la grammaire, de la méthode, des DS (et corrections), un point sur les lectures cursives, de l'entraînement à l'oral, un retour sur les "écrits d'appropriation", un peu d'analyse d'images (?)... sans compter les sorties / grèves / jours fériés etc...
comment on fait tenir tout ça en 4h par semaine (3h pour les séries techno !!!!) ?"
ATTENTION REPONSE : "Sur la faisabilité... je comprends votre inquiétude"
Voilà, on est rassurés, on est compris
- gregforeverGrand sage
quel soulagement c'était évidemment notre seule/pire inquiétude...
- acsyleNiveau 10
Pacific231 a écrit:
"Sur la faisabilité... je comprends votre inquiétude"
Cette réponse de l'Enfer.
- PatrimonioNiveau 2
Bonjour à tous.
Enfin on arrive au cœur du sujet : pour les professeurs de français, ce - ces nouveaux programmes, plutôt, puisqu'on aura à refaire tous nos cours en seconde et en première et à en inventer ex nihilo en spécialité "Humanités" - sont infaisables ! D'abord, j'espère que vous n'avez rien prévu pendant l'été, parce qu'il me semble impossible d'aborder l'année à venir sans avoir préparé TOUTES les séquences des niveaux qui vous seront confiés ; sinon, Burn-out garanti ! Car, les instructions sont claires, il faudra, en Première, corriger 8 devoirs aboutis pendant l'année (dissertation ou commentaire) et galoper après les 24 textes.
Personnellement, je suis écœuré par avance. Il y a deux ans, le doyen de l'Inspection générale des Lettres a rassemblé à Strasbourg un auditoire constitué de deux [i]missi dominici[i] de chaque lycée de l'académie pour dire son empathie : "Oui, on vous a compris, on a perçu la souffrance que vous éprouvez à devoir galoper derrière 20 textes à analyser en Première S ou ES; on va vous donner de l'oxygène, vous allez avoir beaucoup plus de temps pour élargir les perspectives aux domaines culturels qui vous plaisent ; vous pourrez sortir de l'approche littéraro-littéraire qu'on vous impose, pour explorer les choses de manière beaucoup plus librement humaniste."
Résultat des courses : un programme étriqué (à l'élaboration duquel ce même doyen a participé) qui pousse au bachotage ; et pour nous, une augmentation de 20 % du nombre de textes à étudier ! On va crever, et nos élèves ne pourront pas non plus suivre le rythme, moyennant quoi ils prendront notre matière en grippe ! Sans parler du renouvellement par moitié du programme chaque année : cela n'est imposé à aucune autre matière que la nôtre ! Et comment seront payées les heures de concertation avec le professeur de philo, dans le cadre de la spé "Humanités" ? La réponse, vous la connaissez tous : "Des clous" ! Et ainsi de suite …
Le problème, c'est qu'aucun syndicat ne relaiera notre désespérance, car elle ne concerne que nous, les professeurs de Lettres ; les professeurs d'histoire-géo, eux, par exemple, sont plutôt contents de leurs nouveaux programmes. Alors, que faire ?
Nous sommes quelques uns à avoir constitué un petit groupe qui va mutualiser des séquences, se répartir le boulot ; mais une chose est sure : nous refusons de traiter plus de 20 textes !
Enfin on arrive au cœur du sujet : pour les professeurs de français, ce - ces nouveaux programmes, plutôt, puisqu'on aura à refaire tous nos cours en seconde et en première et à en inventer ex nihilo en spécialité "Humanités" - sont infaisables ! D'abord, j'espère que vous n'avez rien prévu pendant l'été, parce qu'il me semble impossible d'aborder l'année à venir sans avoir préparé TOUTES les séquences des niveaux qui vous seront confiés ; sinon, Burn-out garanti ! Car, les instructions sont claires, il faudra, en Première, corriger 8 devoirs aboutis pendant l'année (dissertation ou commentaire) et galoper après les 24 textes.
Personnellement, je suis écœuré par avance. Il y a deux ans, le doyen de l'Inspection générale des Lettres a rassemblé à Strasbourg un auditoire constitué de deux [i]missi dominici[i] de chaque lycée de l'académie pour dire son empathie : "Oui, on vous a compris, on a perçu la souffrance que vous éprouvez à devoir galoper derrière 20 textes à analyser en Première S ou ES; on va vous donner de l'oxygène, vous allez avoir beaucoup plus de temps pour élargir les perspectives aux domaines culturels qui vous plaisent ; vous pourrez sortir de l'approche littéraro-littéraire qu'on vous impose, pour explorer les choses de manière beaucoup plus librement humaniste."
Résultat des courses : un programme étriqué (à l'élaboration duquel ce même doyen a participé) qui pousse au bachotage ; et pour nous, une augmentation de 20 % du nombre de textes à étudier ! On va crever, et nos élèves ne pourront pas non plus suivre le rythme, moyennant quoi ils prendront notre matière en grippe ! Sans parler du renouvellement par moitié du programme chaque année : cela n'est imposé à aucune autre matière que la nôtre ! Et comment seront payées les heures de concertation avec le professeur de philo, dans le cadre de la spé "Humanités" ? La réponse, vous la connaissez tous : "Des clous" ! Et ainsi de suite …
Le problème, c'est qu'aucun syndicat ne relaiera notre désespérance, car elle ne concerne que nous, les professeurs de Lettres ; les professeurs d'histoire-géo, eux, par exemple, sont plutôt contents de leurs nouveaux programmes. Alors, que faire ?
Nous sommes quelques uns à avoir constitué un petit groupe qui va mutualiser des séquences, se répartir le boulot ; mais une chose est sure : nous refusons de traiter plus de 20 textes !
- nitescenceÉrudit
N'oublions pas la correction du bac où il fausra avoir lu les 12 oeuvres susceptibles de tomber en dissertation : comment corriger une dissertation sur un livre qu'on n'a pas lu ? Par exemple, j'ai lu il y a bien longtemps Les mémoires d'Hadrien, mais il ne m'en reste que des bribes. Je fais comment?
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- PatrimonioNiveau 2
Réponse de notre IPR : "De quoi vous plaignez-vous ? Vous avez l'occasion de lire !"nitescence a écrit:N'oublions pas la correction du bac où il fausra avoir lu les 12 oeuvres susceptibles de tomber en dissertation : comment corriger une dissertation sur un livre qu'on n'a pas lu ? Par exemple, j'ai lu il y a bien longtemps Les mémoires d'Hadrien, mais il ne m'en reste que des bribes. Je fais comment?
Donc, mis à part le cynisme de cette réponse, on en a déduit qu'il faut tous les lire, ces bouquins ; et plutôt deux fois qu'une, sinon, comment interroger les élèves?
Là encore, quelle autre matière que la nôtre a une telle charge de travail pour son examen final ?
- IphigénieProphète
D'abord ne pas paniquer: la construction de l'usine à gaz des années deux mille, c'était un tout autre chamboulement général que le retour à ces 24 textes...
Après 24 c'est la théorie, sauf raisons particulières à signaler sur le descriptif (cours qui sautent, classe ânonnante...): on n'est jamais obligé de faire l'impossible, sauf doigt excessivement sur la couture du pantalon...
Pour la dissertation, elle reste assez générale, puisque sur le parcours dans son ensemble et non l'oeuvre en particulier. Les sujets seront donc assez larges, il ne s'agit pas d'une dissertation sur oeuvre pour agrégatif. Vous en connaissez bien assez sur les œuvres au programme, à mon avis, y compris pour les interroger: faut pas pousser...Comment interrogeait-on quand on voyait la liste en même temps que le candidat?
Après 24 c'est la théorie, sauf raisons particulières à signaler sur le descriptif (cours qui sautent, classe ânonnante...): on n'est jamais obligé de faire l'impossible, sauf doigt excessivement sur la couture du pantalon...
Pour la dissertation, elle reste assez générale, puisque sur le parcours dans son ensemble et non l'oeuvre en particulier. Les sujets seront donc assez larges, il ne s'agit pas d'une dissertation sur oeuvre pour agrégatif. Vous en connaissez bien assez sur les œuvres au programme, à mon avis, y compris pour les interroger: faut pas pousser...Comment interrogeait-on quand on voyait la liste en même temps que le candidat?
- OrlandaFidèle du forum
Patrimonio a écrit:Bonjour à tous.
Enfin on arrive au cœur du sujet : pour les professeurs de français, ce - ces nouveaux programmes, plutôt, puisqu'on aura à refaire tous nos cours en seconde et en première et à en inventer ex nihilo en spécialité "Humanités" - sont infaisables ! D'abord, j'espère que vous n'avez rien prévu pendant l'été, parce qu'il me semble impossible d'aborder l'année à venir sans avoir préparé TOUTES les séquences des niveaux qui vous seront confiés ; sinon, Burn-out garanti ! Car, les instructions sont claires, il faudra, en Première, corriger 8 devoirs aboutis pendant l'année (dissertation ou commentaire) et galoper après les 24 textes.
Personnellement, je suis écœuré par avance. Il y a deux ans, le doyen de l'Inspection générale des Lettres a rassemblé à Strasbourg un auditoire constitué de deux [i]missi dominici[i] de chaque lycée de l'académie pour dire son empathie : "Oui, on vous a compris, on a perçu la souffrance que vous éprouvez à devoir galoper derrière 20 textes à analyser en Première S ou ES; on va vous donner de l'oxygène, vous allez avoir beaucoup plus de temps pour élargir les perspectives aux domaines culturels qui vous plaisent ; vous pourrez sortir de l'approche littéraro-littéraire qu'on vous impose, pour explorer les choses de manière beaucoup plus librement humaniste."
Résultat des courses : un programme étriqué (à l'élaboration duquel ce même doyen a participé) qui pousse au bachotage ; et pour nous, une augmentation de 20 % du nombre de textes à étudier ! On va crever, et nos élèves ne pourront pas non plus suivre le rythme, moyennant quoi ils prendront notre matière en grippe ! Sans parler du renouvellement par moitié du programme chaque année : cela n'est imposé à aucune autre matière que la nôtre ! Et comment seront payées les heures de concertation avec le professeur de philo, dans le cadre de la spé "Humanités" ? La réponse, vous la connaissez tous : "Des clous" ! Et ainsi de suite …
Le problème, c'est qu'aucun syndicat ne relaiera notre désespérance, car elle ne concerne que nous, les professeurs de Lettres ; les professeurs d'histoire-géo, eux, par exemple, sont plutôt contents de leurs nouveaux programmes. Alors, que faire ?
Nous sommes quelques uns à avoir constitué un petit groupe qui va mutualiser des séquences, se répartir le boulot ; mais une chose est sure : nous refusons de traiter plus de 20 textes !
Je suis bien d’accord: ce sera infernal. Le PPCR et cette réforme ont eu raison de mon envie. Je ne pense plus qu’à partir. En attendant, je ferai ce que je peux. Or de question d’en suer deux fois plus que dans d’autres matières; après tout mon salaire est le même que le leur.
_________________
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- IphigénieProphète
Personnellement c'est la réforme de 2000 et ses descriptifs démentiels qui m'avait ôté toute envie, preuve que tout est subjectif: chacun se réfère à ce dont il a pris l'habitude.
En recentrant le cours sur les textes au lieu de s'épuiser en à-côtés on peut faire beaucoup plus de textes, il me semble.
Reste une certaine conception de ce qu'est notre travail de français, dont je comprends qu'elle diffère beaucoup, des uns aux autres.
En recentrant le cours sur les textes au lieu de s'épuiser en à-côtés on peut faire beaucoup plus de textes, il me semble.
Reste une certaine conception de ce qu'est notre travail de français, dont je comprends qu'elle diffère beaucoup, des uns aux autres.
- minnieExpert
Moi je ne suis pas d'accord, les programmes mentionnent de manière assez prescriptive l'obligation de faire ces 24 textes et je me vois mal noter sur le descriptif de fin d'année que je n'ai pas atteint mon quota parce que j'ai fait un burn out.
Il me semblait en revanche que la mention chiffrée des 8 travaux achevés avait disparu de la dernière version des programmes. Où est-elle?
Ces IG de lettres ont une obsession du chiffre bien étrange.....
Quant à lire tout ça, j'aimerais en avoir le temps, mais il se trouve, et c'est un vrai problème d'organisation quotidienne, que j'ai encore besoin de dormir. (Ce n'est pas de la mauvaise volonté, j'ai essayé de m'en passer au maximum et mon corps a très mal réagi, le traitre).
Il me semblait en revanche que la mention chiffrée des 8 travaux achevés avait disparu de la dernière version des programmes. Où est-elle?
Ces IG de lettres ont une obsession du chiffre bien étrange.....
Quant à lire tout ça, j'aimerais en avoir le temps, mais il se trouve, et c'est un vrai problème d'organisation quotidienne, que j'ai encore besoin de dormir. (Ce n'est pas de la mauvaise volonté, j'ai essayé de m'en passer au maximum et mon corps a très mal réagi, le traitre).
- IphigénieProphète
il suffit de lire:minnie a écrit:Moi je ne suis pas d'accord, les programmes mentionnent de manière assez prescriptive l'obligation de faire ces 24 textes et je me vois mal noter sur le descriptif de fin d'année que je n'ai pas atteint mon quota parce que j'ai fait un burn out.
Il me semblait en revanche que la mention chiffrée des 8 travaux achevés avait disparu de la dernière version des programmes. Où est-elle?
Ces IG de lettres ont une obsession du chiffre bien étrange.....
Quant à lire tout ça, j'aimerais en avoir le temps, mais il se trouve, et c'est un vrai problème d'organisation quotidienne, que j'ai encore besoin de dormir. (Ce n'est pas de la mauvaise volonté, j'ai essayé de m'en passer au maximum et mon corps a très mal réagi, le traitre).
"sauf mention expliquant et justifiant l'anomalie, les descriptifs devront comporter..."
- mrlNiveau 10
C'est une dissertation sur œuvre. Le texte est très clair à ce sujet.Iphigénie a écrit:
Pour la dissertation, elle reste assez générale, puisque sur le parcours dans son ensemble et non l'oeuvre en particulier. Les sujets seront donc assez larges, il ne s'agit pas d'une dissertation sur oeuvre pour agrégatif.
Alors oui, le sujet sera cadré par le parcours associé, mais ça reste une dissertation sur oeuvre, donc une œuvre à lire, pour nous.
En ayant seulement une première générale, ça fait déjà 12 œuvres à lire. Et on peut ajouter 4 oeuvres en techno (Voltaire, Verne, Sarraute, Molière), étant donné qu'on ne saura pas en avance si on est convoqué pour les séries générales ou technologiques.
Soit 16 oeuvres à lire ou à relire. Plus, soyons fous, peut-être quelques cursives.
- mrlNiveau 10
Je viens juste de remarquer qu'à l'oral, on ne donnerait pas de problématique aux élèves pour l'explication linéaire.
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