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- DeliaEsprit éclairé
NLM76 a écrit:Cela dit, il y a un énorme problème dans les formats qui nous sont proposés depuis au moins dix ans, en français comme en langues anciennes : c'est l'impossibilité de revenir sur l'exposé pendant l'entretien. L'idée de l'entretien, c'était sans doute auparavant, de faire pièce à l'apprentissage par cœur mécanique... et d'aider le maladroit intelligent !
L'entretien date de la réforme de 2000. Les premiers temps il était préparé par le candidat car introduit par une question formulée au discours indirect. Ah ! les joyeux dimanches passés, le nez sur les descriptifs à concevoir et des questions pour les textes et des thèmes d'entretien ! La question a disparu très tôt me laissant sur une tragique interrogation : de quoi vais-je bien pouvoir parler ?
- NLM76Grand Maître
nitescence a écrit:Oui, c'est un vrai problème : c'est un véritable manque de bienveillance, on ne peut pas rattraper un élève qui dit une ânerie, tant pis pour lui !
Comme en plus, il faut "être bienveillant" par nature et par essence, il faut quand même mettre des bonnes notes à tout le monde, on finit par mieux noter l'imbécile qui apprend sans rien comprendre que l'intelligent maladroit dont je parlais ci-dessus. Surtout, on donne ce sentiment aux élèves qu'il vaut mieux tout apprendre par cœur plus ou moins mécaniquement. Effets horriblissimes garantis en langues anciennes, avec l'immense majorité qui apprend par cœur la traduction et le commentaire du texte, sans connaître le sens du nominatif ou de l'accusatif, de mots comme -que ou possum. Mais pareil en français : comme j'ai eu une élève qui me traduisit un texte à la place d'un autre en latin, comme Délia, j'ai eu un élève qui commentait un texte à la place d'un autre.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- nitescenceÉrudit
Mieux, en STMG, les élèves me demandent s'il s'agit du texte 1, 2 pu 3 car en le lisant ils ne sont pas capable d'identifier le commentaire qui y correspond. . Oui, on en est là.
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- IphigénieProphète
Là je vois qu’on n’appelle pas « apprendre par cœur » la même chose: Thomas Diaffoirus d’un côté et l’élève juste sérieux de l’autre: mais justement avec un par cœur imbéciles, ils ne font pas illusion.NLM76 a écrit:nitescence a écrit:Oui, c'est un vrai problème : c'est un véritable manque de bienveillance, on ne peut pas rattraper un élève qui dit une ânerie, tant pis pour lui !
Comme en plus, il faut "être bienveillant" par nature et par essence, il faut quand même mettre des bonnes notes à tout le monde, on finit par mieux noter l'imbécile qui apprend sans rien comprendre que l'intelligent maladroit dont je parlais ci-dessus. Surtout, on donne ce sentiment aux élèves qu'il vaut mieux tout apprendre par cœur plus ou moins mécaniquement. Effets horriblissimes garantis en langues anciennes, avec l'immense majorité qui apprend par cœur la traduction et le commentaire du texte, sans connaître le sens du nominatif ou de l'accusatif, de mots comme -que ou possum. Mais pareil en français : comme j'ai eu une élève qui me traduisit un texte à la place d'un autre en latin, comme Délia, j'ai eu un élève qui commentait un texte à la place d'un autre.
Et je répète que dans cette usine à gaz j’ai aussi vu le cas du professeur qui se goure de question et pose un truc totalement hors sujet sur un texte ....
Bref moins on a une usine à gaz et mieux c’est...
Mais à vrai dire cette usine était bien plus destinée à surveiller et encadrer le travail des professeurs que des élèves...ce qui s’est vérifié: les professeurs révisent beaucoup plus leur bac que les élèves désormais...
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