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- nitescenceÉrudit
Concernant l'étude linéaire qui consiste à rendre compte du texte au fil de l'eau (ligne par ligne ou paragraphe par paragraphe), comment fait-on pour formuler des remarques d'ensemble : une métaphore filée, un champ lexical etc. ? Cas pratique canonique : l'incipit de Candide, qui est une réécriture parodique de la Genèse. Comment fait-on pour en rendre compte, dans la mesure où les indices parodiques sont disséminés dans le texte ?
Par ailleurs, on est bien d'accord qu'il convient systématiquement de faire le plan du texte en introduction ou bien est-ce considéré comme de la paraphrase déguisée ?
Par ailleurs, on est bien d'accord qu'il convient systématiquement de faire le plan du texte en introduction ou bien est-ce considéré comme de la paraphrase déguisée ?
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- IphigénieProphète
Bah le début de Candide se prête bien au linéaire et très mal au axes thématiques, puisqu’on a des portraits successifs: une fois expliqué leur ordre, il suffit ensuite de s'intéresser à chacun, dans ses particularités, non?
- nitescenceÉrudit
Je parle des remarques d'ensemble : on les introduit comment et à quel moment?
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- ysabelDevin
Le mouvement du texte est essentiel pour l'étude linéaire, c'est lui qui va structurer ton explication.
Si tu as un élément qui est disséminé dans le texte, quand tu arrives au premier, tu en profites pour faire l'ensemble. Ainsi dans ton exemple : tu pointes le premier élément de parodie de le Génèse et tu amènes en même temps les autres pour arriver à ton interprétation.
Si tu as une anaphore qui parcourt un poème, tu la traites en une seule fois.
L'analyse linéaire n'est pas une explication ligne par ligne : tu traites par ensemble quand cela est nécessaire ; tu ne traites pas ce qui n'a pas d'intérêt véritable pour ta problématique.
J'ai toujours beaucoup travaillé par analyse linéaire et cela permet aux élèves de mieux comprendre le texte et facilite la passage en commentaire. D'ailleurs c'est toujours sur des textes traités de manière linéaire que mes élèves ont obtenu les meilleures notes à l'oral (10/10 à l'exposé). Je trouve en outre qu'ils comprennent beaucoup plus rapidement ce qu'on attend d'eux. On s'appuie surtout sur syntaxe, grammaire, sémantique… pour ne pas faire de paraphrase (l'écueil à éviter).
Si tu as un élément qui est disséminé dans le texte, quand tu arrives au premier, tu en profites pour faire l'ensemble. Ainsi dans ton exemple : tu pointes le premier élément de parodie de le Génèse et tu amènes en même temps les autres pour arriver à ton interprétation.
Si tu as une anaphore qui parcourt un poème, tu la traites en une seule fois.
L'analyse linéaire n'est pas une explication ligne par ligne : tu traites par ensemble quand cela est nécessaire ; tu ne traites pas ce qui n'a pas d'intérêt véritable pour ta problématique.
J'ai toujours beaucoup travaillé par analyse linéaire et cela permet aux élèves de mieux comprendre le texte et facilite la passage en commentaire. D'ailleurs c'est toujours sur des textes traités de manière linéaire que mes élèves ont obtenu les meilleures notes à l'oral (10/10 à l'exposé). Je trouve en outre qu'ils comprennent beaucoup plus rapidement ce qu'on attend d'eux. On s'appuie surtout sur syntaxe, grammaire, sémantique… pour ne pas faire de paraphrase (l'écueil à éviter).
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
D’accord avec Ysabel, bien sûr.
Pour ta remarque sur la genèse:
Ben quand tu veux: ou tu pars de là où tu y aboutis.
Cala dit la Genèse ce n’est pas si flagrant...(enfin j’ai regardé rapidement car je ne me rappelais pas trop ce début-et ,aussi extraordinaire que cela paraisse je n’ai jamais étudié Candide en classe...)
Pour ta remarque sur la genèse:
Ben quand tu veux: ou tu pars de là où tu y aboutis.
Cala dit la Genèse ce n’est pas si flagrant...(enfin j’ai regardé rapidement car je ne me rappelais pas trop ce début-et ,aussi extraordinaire que cela paraisse je n’ai jamais étudié Candide en classe...)
- nitescenceÉrudit
Ok, merci. C'est beaucoup plus clair maintenant
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- NLM76Grand Maître
Pour commencer, il me paraît essentiel de "paraphraser" le texte en donnant son mouvement dans l'introduction. D'une part, la paraphrase n'est pas le mal ; d'autre part, c'est, d'une certaine façon un moyen de l'expédier : "voilà ce que le texte dit; maintenant ce n'est plus la peine de s'y attarder: nous allons voir pourquoi il le dit d'une façon particulièrement intéressante".
Ensuite, pour les remarques d'ensemble : il me semble qu'il y a plusieurs façons de faire. On peut structurer son analyse linéaire ainsi :
etc.
Lorsque un phénomène revient, ou fait écho à un phénomène antécédent ; on peut aussi remarquer les variations — ce qui est particulièrement intéressant.
Ainsi on peut garder le caractère fondamentalement pédagogique de l'explication: à mesure que l'explication avance, les élèves peuvent repérer de façon de plus en plus autonome les phénomènes qui reviennent.
Ainsi, comme on avance dans le texte, il arrive souvent qu'on repère deux ou trois phénomènes récurrents qui charpentent le texte, au delà de son organisation discursive linéaire, et qu'on pourra reprendre en conclusion. On peut tout aussi bien, si on a préparé l'explication, dire d'avance qu'on va s'efforcer de montrer qu'ils sont bien là dès l'introduction. Mais il me semble que les conserver autan que possible dans le déroulement de l'analyse linéaire permet de voir comment ils se déploient dans le texte, dans son propos, dans sa discursivité. Autrement dit, on n'oublie pas ainsi qu'il s'agit d'apprendre à construire un discours, à déployer un discours, qui a un début, un milieu, une fin, qui est forcément linéaire, pour exprimer une idée, pour traiter un sujet. Parce que pour produire un texte, un discours, il ne suffit pas de prendre telle ou telle idée, tel ou tel champ lexical, tel ou tel ensemble de figures de rhétorique ou de pensée, tel ou tel texte de référence, d'entasser ça dans un shaker et puis de balancer l'amas de mots ainsi constitué à la figure de son auditoire ou de son lectorat. Il faut discourir.
D'une certaine façon, à chaque fois, la question c'est "l'auteur traite tel sujet : pourquoi le traite-t-il d'une façon intéressante, efficace, originale, émouvante... ?" Et on peut reprendre la question de façon fractale — sachant qu'en général, le traitement de cette fractale par l'auteur n'est pas fractal justement : la variation y est essentielle, tant au plan stylistique qu'au plan de l'élaboration de la pensée.
Ensuite, pour les remarques d'ensemble : il me semble qu'il y a plusieurs façons de faire. On peut structurer son analyse linéaire ainsi :
- I. Pourquoi la première partie du texte est intéressante
→"introduction": pourquoi l'idée générale de cette première partie est une façon intéressante de développer l'idée générale du texte. Penser aussi à analyser le fait que cette première partie soit justement la première, et non la deuxième. - A. Pourquoi la première sous-partie du texte, qui développe cette première partie est intéressante...
- Pourquoi tel élément de cette première sous-partie est intéressant. (On peut ici regrouper les éléments qui sont du même ordre, à l'intérieur de la sous-partie)
- Pourquoi tel second élément...
etc.
Lorsque un phénomène revient, ou fait écho à un phénomène antécédent ; on peut aussi remarquer les variations — ce qui est particulièrement intéressant.
Ainsi on peut garder le caractère fondamentalement pédagogique de l'explication: à mesure que l'explication avance, les élèves peuvent repérer de façon de plus en plus autonome les phénomènes qui reviennent.
Ainsi, comme on avance dans le texte, il arrive souvent qu'on repère deux ou trois phénomènes récurrents qui charpentent le texte, au delà de son organisation discursive linéaire, et qu'on pourra reprendre en conclusion. On peut tout aussi bien, si on a préparé l'explication, dire d'avance qu'on va s'efforcer de montrer qu'ils sont bien là dès l'introduction. Mais il me semble que les conserver autan que possible dans le déroulement de l'analyse linéaire permet de voir comment ils se déploient dans le texte, dans son propos, dans sa discursivité. Autrement dit, on n'oublie pas ainsi qu'il s'agit d'apprendre à construire un discours, à déployer un discours, qui a un début, un milieu, une fin, qui est forcément linéaire, pour exprimer une idée, pour traiter un sujet. Parce que pour produire un texte, un discours, il ne suffit pas de prendre telle ou telle idée, tel ou tel champ lexical, tel ou tel ensemble de figures de rhétorique ou de pensée, tel ou tel texte de référence, d'entasser ça dans un shaker et puis de balancer l'amas de mots ainsi constitué à la figure de son auditoire ou de son lectorat. Il faut discourir.
D'une certaine façon, à chaque fois, la question c'est "l'auteur traite tel sujet : pourquoi le traite-t-il d'une façon intéressante, efficace, originale, émouvante... ?" Et on peut reprendre la question de façon fractale — sachant qu'en général, le traitement de cette fractale par l'auteur n'est pas fractal justement : la variation y est essentielle, tant au plan stylistique qu'au plan de l'élaboration de la pensée.
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Sites du grip :
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Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Robin54Niveau 7
Bien content de retrouver l'étude linéaire...
La lecture analytique (rien que le nom m'amuse) commence à démontrer ses limites.
La lecture analytique (rien que le nom m'amuse) commence à démontrer ses limites.
- ThalieGrand sage
C est passionnant ! Quelqu'un aurait-il un exemple rédigé pour que l'on puisse l'éprouver ?
Robin et les autres aussi pourriez -vous développer les limites selon vous, professeurs de lycée, de la L.A. ?
Robin et les autres aussi pourriez -vous développer les limites selon vous, professeurs de lycée, de la L.A. ?
- IphigénieProphète
Je ne suis pas sûre de son exemplarité mais j’avais laissé dans un spoiler d’un fil une étude de la tirade du mendiant dans Électre où on a un texte qui comme dans Candide, envisage successivement divers personnages, et où certains mêmes procédés se répètent.
Et comme je le disais alors, j’écrivais très rarement mes explications de texte, donc c’est à peu près la seule qui me reste...
C’est une étude linéaire, évidemment pas exhaustive, avec d’abord une vision d’ensemble puis l’étude détaillée .
https://www.neoprofs.org/t61125-jean-giraudoux-electre-avant-derniere-scene-aide-au-commentaire-compose?highlight=Giraudoux
Et comme je le disais alors, j’écrivais très rarement mes explications de texte, donc c’est à peu près la seule qui me reste...
C’est une étude linéaire, évidemment pas exhaustive, avec d’abord une vision d’ensemble puis l’étude détaillée .
https://www.neoprofs.org/t61125-jean-giraudoux-electre-avant-derniere-scene-aide-au-commentaire-compose?highlight=Giraudoux
- yranohHabitué du forum
J'ai un commentaire avec une partie rédigée :
- l'Effraie:
- [...] Le poète y relate en effet l'expérience d'une nuit de veille, qu'un événement – le cri d'une chouette effraie, l'appel de la mort – vient effroyablement perturber. Qu'est-ce qui rend la relation de cette expérience nocturne particulièrement angoissante ? Les premiers vers posent le cadre : on y voit le poète, dans la solitude de la nuit, attentif à l'apparition de l'extérieur fantastique dans son intérieur serein. Alors peut surgir l'écoute d'un appel, mystérieux, et effroyable. A la fin du poème, si le poète a résolu l'énigme, il sent maintenant, par cette expérience, l'invasion de la mort dans son monde familier.
* * *
Le poème s'ouvre sur un lieu ambigu, paradoxal, critique : une nuit comme toutes les autres nuits, et en même temps une nuit particulière, celle que vit le poète, éveillé dans sa chambre, comme un moment fatidique, qui inspire l'attention.
En effet, ces premiers vers forment un passage paradoxal du plus lointain à la plus grande intimité. Le début du premier vers ne pourrait pas être plus abstrait : le verbe «être » au présent du vérité général introduit une définition. Mais si c'est une définition de la nuit qui est proposée, elle prend tout de suite une couleur paradoxalement subjective, puisqu'elle est une métaphore, et que même cette métaphore nous introduira dans un lieu particulier. Au deuxième vers, le passé composé « est venu », temps forcément inscrit dans une énonciation, tranche avec le premier vers. Des indices de l'énonciation apparaissent en effet, et opèrent un mouvement de rapprochement : « de loin jusqu'à/ l'asile de ce lit ». De l'universel de la définition à l'intimité du lit, le renversement, en deux alexandrins et demi, est complet. Alors peuvent apparaître, à la fois tout proches et dans l'immensité, les deux sujets : le poète, objet de ce mouvement mystérieux - c'est « on » qui l'a mené ici, sur « ces bords infinis » oxymoriques – et son amante, « tu », objet endormi, comme toute la ville, du regard du poète.
Comment a pu s'opérer ce passage paradoxal ? Le vent est le médiateur. Element physique qui entraîne le lecteur dans ce monde sensible, seul élément mobile, il est aussi invisible, à peine audible. Les points de suspension, au milieu du deuxième vers, prolongent, silencieusement, son mouvement sonore – celui que mime l'hémistiche « où le vent souffle... », avec ses fricatives [v] et [f] et sa sonorité sourde [u]. Il demande une extrême attention du lecteur, entraîne une extrême attention du poète. La proposition « le vent secoue le noisetier » montre à la fois que le poète regarde à l'extérieur, vers la nature, et qu'il observe le mouvement des choses.
L'attention est légitimée aussi par le caractère critique du moment. L'article féminin dans l'expression « la minuit de juin » nous rappelle à l'étymologie du nom : mi-nuit, c'est la moitié de la nuit. « Juin », mois du solstice d'été, où la nuit est la plus courte, redouble l'heure fatale. Les deux termes fusionnent, d'ailleurs, par les sonorités extrêmement proches. La dislocation particulièrement nette des alexandrins de ces premiers vers, trouble encore, s'il en était besoin, l'impression du moment, et ralentit le rythme pour accroître notre attention à l'appel.
* * *
Le lecteur et le poète sont prêts. Le lieu, le moment, l'étrangeté, l'attention, sont là, l'appel dans la nuit peut être entendu – compris ? - dans toute son étrangeté.
II. L'appel mystérieux dans la nuit
1. Un appel de plus en plus insaisissable
- d'abord un sentiment de familiarité : "cet appel" : déterminant renvoie à un appel connu
- insaisissable, contradictoire, rumeur
2. Présence de la mort
3. Danger de délire romantique (la parenthèse)
Transition : le poète se ressaisit. Mais l'appel de l'effraie a laissé des traces : la mort a envahi le monde du poète.
III. L'appel de l'effraie : présence de la mort au-delà
1. Le poète se ressaisit : les choses sont nommées (réelles, donc, et comprises), mais elles restent inquiétantes (encore plus : pas un simple effroi imaginaire)
2. Fin de l'expérience : empreinte de l'effraie (de la mort) sur le monde quotidien.
- Robin54Niveau 7
En LA j'ai l'impression de survoler le texte, les instructions des inspecteurs centrent la réflexion sur les fameuses "impressions de lecture", on va vite vers le sens global du texte, mais en oubliant la mécanique du texte, le style quoi ! Après, je suis un styliste, un peu trop même. Pour moi un texte est beau et intéressant quand on en tire un plaisir esthétique par l'observation du travail du style. Il est vrai que j'ai été élevé à la bonne école.. En seconde, il y a une trentaine d'années (aïe ça commence à dater), notre géniale prof de français nous initiait à la littérature avec "Un Coeur simple", "Les Rêveries du promeneur solitaire" et Senancour.. alors bien évidemment, le style....
- HannibalHabitué du forum
Robin54 a écrit:Bien content de retrouver l'étude linéaire...
La lecture analytique (rien que le nom m'amuse) commence à démontrer ses limites.
Pas d'avis sur la lecture analytique - jamais trop su ce que c'était. En revanche, j'aime l'exercice du commentaire composé et ne peux m'empêcher de trouver qu'une explication linéaire, si réussie soit-elle, reste une préparation de commentaire et garde quelque chose d'inabouti. Le commentaire reste à mon sens la forme la plus satisfaisante pour restituer la logique profonde d'un texte, qui ne se confond pas toujours avec son déroulement discursif.
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"Quand la pierre tombe sur l'oeuf, malheur à l'oeuf.
Quand l'oeuf tombe sur la pierre, malheur à l'oeuf." (proverbe)
- nitescenceÉrudit
Hannibal a écrit:Robin54 a écrit:Bien content de retrouver l'étude linéaire...
La lecture analytique (rien que le nom m'amuse) commence à démontrer ses limites.
Pas d'avis sur la lecture analytique - jamais trop su ce que c'était. En revanche, j'aime l'exercice du commentaire composé et ne peux m'empêcher de trouver qu'une explication linéaire, si réussie soit-elle, reste une préparation de commentaire et garde quelque chose d'inabouti. Le commentaire reste à mon sens la forme la plus satisfaisante pour restituer la logique profonde d'un texte, qui ne se confond pas toujours avec son déroulement discursif.
Entièrement d'accord et le commentaire de texte subsiste à l'écrit. Il va donc falloir former les élèves aux deux exercices (même si l'un est le préalable de l'autre)
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- Robin54Niveau 7
Mais justement, la LA n'est pas un commentaire... on nous le répète assez...
- nitescenceÉrudit
Hum... il y a la théorie et puis le droit coutumier
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- ysabelDevin
Robin54 a écrit:En LA j'ai l'impression de survoler le texte, les instructions des inspecteurs centrent la réflexion sur les fameuses "impressions de lecture", on va vite vers le sens global du texte, mais en oubliant la mécanique du texte, le style quoi ! Après, je suis un styliste, un peu trop même. Pour moi un texte est beau et intéressant quand on en tire un plaisir esthétique par l'observation du travail du style. Il est vrai que j'ai été élevé à la bonne école.. En seconde, il y a une trentaine d'années (aïe ça commence à dater), notre géniale prof de français nous initiait à la littérature avec "Un Coeur simple", "Les Rêveries du promeneur solitaire" et Senancour.. alors bien évidemment, le style....
Même avis que toi.
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- NLM76Grand Maître
Pour ma part, je ne suis jamais convaincu vraiment par un commentaire composé, et justement parce qu'il est "abouti"; dans ce cas il prend la place du texte. L'explication a l'humilité de se faire passage vers le texte.
@Thalie : j'ai mis pas mal d'exemple sur mon site. Par exemple un commentaire linéaire et structuré de "Parce que c'était lui, parce que c'était moi...".
@Thalie : j'ai mis pas mal d'exemple sur mon site. Par exemple un commentaire linéaire et structuré de "Parce que c'était lui, parce que c'était moi...".
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- Pacific231Niveau 5
euh PAUSE ! Nous l'inspecteur nous a dit que rien n'était fixé pour l'explication orale... que ce serait peut-être explication linéaire ou encore le commentaire littéraire, ou alors au choix de l'enseignant... Tout le monde ici fait comme si l'explication linéaire était officiellement imposée... J'ai raté un épisode ?
- nitescenceÉrudit
Ah bon ? Nous l'inspectrice n'avait aucun doute : elle prévoit même une journée d'étude à ce sujet à la rentrée
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- gregforeverGrand sage
dans le programme il est marqué que la méthode est au choix du professeur pour le travail en classe! mais comme on n'a rien eu sur les modalités de l'examen, on n'en sait pas plus!
le linéaire me fait peur, car là je corrige des bacs blancs et même dans un prétendu commentaire "composé" certains élèves font du mauvais linéaire :
l5 "citation" alors là il montre; l12 "citation" il reprend la même idée; l14 "citation" ça c'est une litote....
le linéaire me fait peur, car là je corrige des bacs blancs et même dans un prétendu commentaire "composé" certains élèves font du mauvais linéaire :
l5 "citation" alors là il montre; l12 "citation" il reprend la même idée; l14 "citation" ça c'est une litote....
- ThalieGrand sage
Merci à tous pour vos exemples.
Dans mon académie, la L.A. privilégiait l'oral et était une étape avant le commentaire écrit. De nombreux collègues fusionnent les deux. Les impressions de lecture n'étaient qu'un tremplin pour impliquer les élèves dans la lecture et déployer tout au long de l'heure des analyses stylistiques venant justifier les premières impressions naïves.
Nitescence, pourrais-tu développer ta remarque. Par M.P. si tu préfères et as le temps bien sûr.
Dans mon académie, la L.A. privilégiait l'oral et était une étape avant le commentaire écrit. De nombreux collègues fusionnent les deux. Les impressions de lecture n'étaient qu'un tremplin pour impliquer les élèves dans la lecture et déployer tout au long de l'heure des analyses stylistiques venant justifier les premières impressions naïves.
Nitescence, pourrais-tu développer ta remarque. Par M.P. si tu préfères et as le temps bien sûr.
- IphigénieProphète
Oui mais justement avec la pratique des « axes » les élèves essaient de faire du remplissage. Normalement le composé s’organise après le linéaire or depuis la lecture methodico-analytique les élèves trouvent des axes et ensuite les « remplissent » : j’ai l’impression que le vide vient en partie de là...gregforever a écrit:dans le programme il est marqué que la méthode est au choix du professeur pour le travail en classe! mais comme on n'a rien eu sur les modalités de l'examen, on n'en sait pas plus!
le linéaire me fait peur, car là je corrige des bacs blancs et même dans un prétendu commentaire "composé" certains élèves font du mauvais linéaire :
l5 "citation" alors là il montre; l12 "citation" il reprend la même idée; l14 "citation" ça c'est une litote....
- nitescenceÉrudit
L'inspectrice fait du linéaire le graal pour éviter que les élèves répètent le cours du prof, qui les obligerait à une lecture de détail (hum... comment dire...)
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- IphigénieProphète
Cette obsession en français pour que les élèves ne répètent pas ce qu’a dit le professeur, comment dire....
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