- CeladonDemi-dieu
Il y a tellement de revendications face à une situation si dégradée !
Il me semble que la majorité des collègues NE SAIT PAS qu'elle se fait avoir de 35 % par rapport aux autres fonctionnaires A. Il me semble que c'est là-dessus et SEULEMENT là-dessus qu'il faudrait faire porter les efforts d'information, sensibilisation et action. Parce que là, c'est tellement invraisemblable qu'on a du mal à le croire. Et je ne pense pas que le salaire d'enseignant soit un salaire d'appoint ou de l'argent de poche pour la majorité d'entre eux !
Il me semble que la majorité des collègues NE SAIT PAS qu'elle se fait avoir de 35 % par rapport aux autres fonctionnaires A. Il me semble que c'est là-dessus et SEULEMENT là-dessus qu'il faudrait faire porter les efforts d'information, sensibilisation et action. Parce que là, c'est tellement invraisemblable qu'on a du mal à le croire. Et je ne pense pas que le salaire d'enseignant soit un salaire d'appoint ou de l'argent de poche pour la majorité d'entre eux !
- ElyasEsprit sacré
pseudo-intello a écrit:Stel6584 a écrit:Vous savez très bien comme moi que si on ne revendique qu'une hausse salariale on ne sera pas suivi pas l'opinion. Le mouvement des SR veut sensibiliser l'opinion qui nous dénigre depuis trop longtemps. L'opinion, ce sont les familles des élèves, et beaucoup d'entre elles ne gagnent pas assez leur vie comparé à nous. Elles croient aussi à l'ascenseur social (contrairement à ce que l'on pense...je le vois à chaque rendez-vous avec mes parents d'élèves en REP +). Et vous n'avez qu'à discuter avec un boulanger, un épicier, une caissière ou même un agent d'entretien du collège, et même avec nos proches. Ils croient vraiment qu'on est des privilégiés après tout le tas d'intox balancé par les gouvernements successifs et les médias ces dizaines d'années. Si vous discutez avec ces gens, vous verrez que leur priorité principale c'est l'avenir de leurs enfants et donc les conditions d'apprentissages et nos conditions d'exercices.
1- On s'en fout. Les députés ne demandent pas l'avis de "l'opinion" quand ils s'augmentent, si les patrons du CAC40 quand ils font mumuse avec les dividendes.
2- Je me contrefiche que des gens moins qualifiés que moi, voire pas qualifiés (la moitié des djeunes qui sortent du lycée aujourd'hui ne sont pas bons à grand chose : culture pauvre, vocabulaire pauvre, autonomie dans le travail catastrophique, capacité à se remuer le séant et se concentrer alarmants, etc.) soient moins payés que moi. C'est le jeu : tu tu es aisément remplaçable, pas la peine de te payer cher : on trouvera toujours quelqu'un pour te remplacer, donc on n'a pas besoin de te payer des 1000 et des 100. Quand j'étais étudiante, les gérants du supermarché considéraient que le métier de caissière s'apprend en 1h, et au bout d'un heure, on te lâchait tout seul et tu avais intérêt à soutenir un rythme à peu près comparable ) celui des "pros". Et 'javais bien de la chance d'avoir le poste, parce que d'autres étudiants avaient donné leur CV aussi. Alors que prof...
3- Les gens ont beau prétendre des trucs qui les défoulent sur notre traitement et la quantité de travail qu'on abat en échange, il manque de plus en plus de monde aux concours. Donc soit nous vivons dans un pays de schizophrène, soit, derrière la mauvaise foi, les gens ne sont pas dupes.
Autant je suis d'accord que nous devons avoir un rattrapage dans la rémunération, autant lire ça (surtout ce que j'ai graissé) me semble ahurissant, surtout ce que j'ai graissé. On accepte donc la faillite de l'école publique orchestrée depuis des années tant qu'on n'est un peu mieux payé (mais de moins en moins nombreux et dans des conditions de travail de plus en plus malsaines).
Bon, de toute façon, je suis un bien-pensant marié à une millionnaire si je lis ce fil
On lit tout de même sur ce fil des collègues qui ont la même vision de leurs collègues que les commentaires du Figaro.
- MédéeÉrudit
capucine42 a écrit:Les propos de Pseudo-intello et le ton sont très justes. Nous n'avons pas à avoir honte et à nous excuser d'être ce que nous sommes devant l'opinion. Certains le font déjà assez devant leur IPR...cette contrition est insupportable.
L'opinion de toute façon sait très bien que nous sommes sous-payés et tout le monde ne passe pas son temps à nous vomir dessus non plus. D'ailleurs autour de moi, je vois surtout des gens mieux payés. Pour être moins payé qu'un prof aujourd'hui, il faut ne pas avoir de qualifications du tout.
Quand la fondatrice des SR déclare sur un ton larmoyant que les parents nous prennent pour des fainéants, j'ai honte du message qu'elle fait passer et je ne me sens pas concernée.
La seule chose à revendiquer auprès du gouvernement, par des moyens non ridicules svp, est une revalorisation salariale. J'ai passé mon temps à le dire sur le groupe, d'autres aussi, mais vous êtes sourds à ces remarques car vous ne vous sentez pas vraiment légitimes. Vous avez l'impression d'être vus comme des privilégiés et de l'être. C'est faux.
Celadon a écrit:Il y a tellement de revendications face à une situation si dégradée !
Il me semble que la majorité des collègues NE SAIT PAS qu'elle se fait avoir de 35 % par rapport aux autres fonctionnaires A. Il me semble que c'est là-dessus et SEULEMENT là-dessus qu'il faudrait faire porter les efforts d'information, sensibilisation et action. Parce que là, c'est tellement invraisemblable qu'on a du mal à le croire. Et je ne pense pas que le salaire d'enseignant soit un salaire d'appoint ou de l'argent de poche pour la majorité d'entre eux !
Certes les professeurs sont très mal payés c'est un fait et il ne faut pas l'accepter. Mais si on veut être crédibles dans notre revendication salariale, il ne faudrait peut-être pas affirmer des choses de manière aussi excessive comme "Pour être moins payé qu'un prof aujourd'hui, il faut ne pas avoir de qualifications du tout."
Avant d'être enseignante, j'ai été pendant 6 ans dans la culture (dans le privé) et je touchais 1370 euros nets (avec bac +5). Mon compagnon est journaliste dans la PQR (il a donc bac +5), et il touche 1500 euros nets. Il est journaliste depuis presque 7 ans. Cela fait deux ans que je suis dans l'EN, je touche actuellement plus que lui. Donc oui nous sommes très mal payés et nous devons le faire savoir et y remédier, mais nous ne sommes pas les seuls travailleurs qualifiés à l'être alors attention à ce qu'on dit, ça peut nous porter préjudice.
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- HalybelÉrudit
Iasion a écrit:Ma publication est passée, mais j'ai bien peur qu'elle ne finisse noyée dans la masse
J'ai plussoyé !
Par contre ça commence déjà entre le collègue qui dit "se battre pour le salaire quand on détruit la profession, bande d'égoïstes" et les PE "mais nous on a pas d'heures sup"...
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- CeladonDemi-dieu
@Sherlock C'est marrant que tu aies graissé ce que j'ai écrit car justement je me contentais de comparer le comparable, dans la FPE exclusivement. Plus restrictive donc, tu meurs. Je ne comprends pas que tu aies pris mon post pour contrer tout autre chose.
- ElyasEsprit sacré
Pour rebondir sur ce que dit Sherlock, le décrochage dans la rémunération touche surtout toutes les professions liées au savoir et à la culture : journalistes, enseignants, gens du spectacle, gens dans la culture etc. Ils sont tous bac +5. Un sociologue britannique il y a dix ans parlait des probos, c'est-à-dire des prolétaire bohème. Tous ces gens qui ont la culture, les codes et l'envie de consommer comme les catégories les plus riches (vous vous souvenez, les bobos) mais n'en ont pas les moyens et sont souvent obligés d'accepter d'être caissier à McDo ou de voir leur métier être dévalorisé au niveau des rémunérations.
Culturellement, notre société méprise les métiers intellectuels : chercheurs, journalistes, professeurs, gens travaillant dans les musées et la culture, artistes. Il y a toujours des exceptions qui gagnent très bien leur et qu'on met en avant pour mieux rabattre le caquet de la majorité. Mais voilà !
Bienvenue dans un monde mammoniste et ploutocratique où les dieux sont Argent, Mode, Pouvoir d'Achat, Série, TV réalité et compagnie. Cela me rappelle le livre American Gods.
Dans ce type de monde, seule une confrontation de masse peut changer les choses. C'est un basculement idéologique et culturel qu'il faut. Ce n'est pas un groupe FB et un rejet des syndicats qu'il faut. C'est une union où on accepte la diversité du métier mais on est ensemble à 400, 500, 600 mille dans les rues pendant un jour, une semaine, un mois, un trimestre.
Rien d'autre ne changera.
Culturellement, notre société méprise les métiers intellectuels : chercheurs, journalistes, professeurs, gens travaillant dans les musées et la culture, artistes. Il y a toujours des exceptions qui gagnent très bien leur et qu'on met en avant pour mieux rabattre le caquet de la majorité. Mais voilà !
Bienvenue dans un monde mammoniste et ploutocratique où les dieux sont Argent, Mode, Pouvoir d'Achat, Série, TV réalité et compagnie. Cela me rappelle le livre American Gods.
Dans ce type de monde, seule une confrontation de masse peut changer les choses. C'est un basculement idéologique et culturel qu'il faut. Ce n'est pas un groupe FB et un rejet des syndicats qu'il faut. C'est une union où on accepte la diversité du métier mais on est ensemble à 400, 500, 600 mille dans les rues pendant un jour, une semaine, un mois, un trimestre.
Rien d'autre ne changera.
- MédéeÉrudit
Celadon a écrit:C'est marrant que tu aies graissé ce que j'ai écrit car justement je me contentais de comparer le comparable, dans la FPE exclusivement. Plus restrictive donc, tu meurs. Je ne comprends pas que tu aies pris mon post pour contrer tout autre chose.
Bah non justement ! Je suis d'accord avec ce que tu as écrit ! Mais pas avec la partie graissée de ce qu'a dit Capucine (mais je suis d'accord avec le reste de ce qu'elle a dit !)
Bon mon assemblage n'est peut-être pas clair en effet !
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- CeladonDemi-dieu
Je ne te le fais pas dire ! (en fait, si !)
- BoubouleDoyen
pseudo-intello a écrit:
Grève des examens blancs : ça va stresser un max les familles, faire râler la hiérarchie, et dégager beaucoup de temps libre aux équipes concernées, sans perdre un kopeck, et en réalité, sans nuire particulièrement à la qualité de notre boulot (les exams blancs, ça rassure les élèves et les familles, mais je n'ai jamais remarqué de bienfait pédagogique induits par ces dispositifs chronophages et pénibles).
Cela me semble tomber sous le sens mais pour l'avoir vu proposer dans plusieurs bahuts il y a quelques semaines, c'est difficile (et pourtant la hiérarchie y était parfois favorable car dans un lycée où à la fin, il y a plus de 90% de réussite, à quoi bon dépenser tant d'énergie à organiser un bac blanc alors qu'il va falloir organiser le nouveau lycée et les formations qui vont avec).
pseudo-intello a écrit:
En juin, via les rézosocios, appel national à bouder très très massivement la fonction de pp. Certains collègues ne suivront pas, car ils ont réellement besoin de ces 1000 euros annuels, mais même s'il reste 7 volontaires dans un bahut de 16 classes, c'est déjà bien le bazar.
Pourquoi refuser une tâche payée ? Il faut juste en faire pour 1000€, pas plus.
pseudo-intello a écrit:
On est payés 35% de moins que les autres fonctionnaires ? Soit, 1607*0.65, à diviser par 36 semaines de cours, ça nous ramène, de mémoire, à 29h et des brouettes. Donc 11h de travail hors-cours. Il faut s'y tenir.
Cela me paraît aussi du bon sens, adapter la partie non visible du travail à la partie réellement non visible du traitement (ou alors prendre des heures sup si c'est possible pour monter au niveau d'un traitement qu'on estime mériter).
pseudo-intello a écrit:
Mort aux projéééés, sauf si, bien sûr, on en a besoin pour sauvegarder son poste (allemand, latin,etc).
Ceux qui ont envie font (on a le droit de se faire plaisir dans ce métier) mais qu'ils n'ennuient pas ce qui ne veulent pas (genre moi).
- élanNiveau 2
Moi je ne comprends pas que la grande majorité ici ne comprennent pas que ... bah seul le rapport de force paye.
je ne fais là une apologie de la violence mais tiens voilà que la seule lutte qui ait obtenu un petit quelque chose, dans une lutte non pas de défense face à une loi mais de reprise, et bien ce sont les gilets jaunes. et pas parce qu'ils ont tenus des blocages filtrant sur 1500 ronds points, non, mais parce que le feu généralisé à Paris à Nantes a Toulouse a Bordeaux et autres ( metz caen rouen puits en velay quimper ... ) leur a fait laché l'affaire. et c'est pas fini!
alors je dis pas que les profs devraient bruler leurs écoles bien sur, mais que sans instauration d'un rapport de force ( greve d'une semaine au moins de suite... occupation des établissements jours et nuits... occupation des rectorats etc.) nous n'aurons, comme depuis 30 ans... rien.
voilà c'est désolant mais les pouvoirs successifs depuis ... allez... Fabius... plus ou moins... s'évertuent à détruire les corps intermédiaire et les acquis sociaux. alors, nous en restons à des contestations qui visent à peser pour la négociation... mais celle-ci à part des clopinettes échoue.
combien de millions dans la rue en 2003? en 2010? en 2016? la manifestation réduit la grève à une opération comptable! mais la grève et les gilets jaune l'ont bien montré c'est l'arret de la production, la mise à l'arret de l'économie pour peser. donc
d'une part en ne cessant pas leur action le 17 au soir ils ont montré l'inocuité du concept de "journée d'action".
d'autre part par leur poursuite des blocages et par leur refus de se rendre aux injonctions étatiques ( manif au champ de mars etc.) ils ont instauré un rapport de force qui nous ouvre a présent une brèche dans l'oofensive ultra libérale.
je ne fais là une apologie de la violence mais tiens voilà que la seule lutte qui ait obtenu un petit quelque chose, dans une lutte non pas de défense face à une loi mais de reprise, et bien ce sont les gilets jaunes. et pas parce qu'ils ont tenus des blocages filtrant sur 1500 ronds points, non, mais parce que le feu généralisé à Paris à Nantes a Toulouse a Bordeaux et autres ( metz caen rouen puits en velay quimper ... ) leur a fait laché l'affaire. et c'est pas fini!
alors je dis pas que les profs devraient bruler leurs écoles bien sur, mais que sans instauration d'un rapport de force ( greve d'une semaine au moins de suite... occupation des établissements jours et nuits... occupation des rectorats etc.) nous n'aurons, comme depuis 30 ans... rien.
voilà c'est désolant mais les pouvoirs successifs depuis ... allez... Fabius... plus ou moins... s'évertuent à détruire les corps intermédiaire et les acquis sociaux. alors, nous en restons à des contestations qui visent à peser pour la négociation... mais celle-ci à part des clopinettes échoue.
combien de millions dans la rue en 2003? en 2010? en 2016? la manifestation réduit la grève à une opération comptable! mais la grève et les gilets jaune l'ont bien montré c'est l'arret de la production, la mise à l'arret de l'économie pour peser. donc
d'une part en ne cessant pas leur action le 17 au soir ils ont montré l'inocuité du concept de "journée d'action".
d'autre part par leur poursuite des blocages et par leur refus de se rendre aux injonctions étatiques ( manif au champ de mars etc.) ils ont instauré un rapport de force qui nous ouvre a présent une brèche dans l'oofensive ultra libérale.
- CathEnchanteur
Annonce du refus de participation au bac (organisation, surveillance, correction). Ça marcherait.
- PoupoutchModérateur
Je le pense aussi depuis un moment et je m'étonnais que ça ne fasse pas plus réagir.Elyas a écrit:pseudo-intello a écrit:Stel6584 a écrit:Vous savez très bien comme moi que si on ne revendique qu'une hausse salariale on ne sera pas suivi pas l'opinion. Le mouvement des SR veut sensibiliser l'opinion qui nous dénigre depuis trop longtemps. L'opinion, ce sont les familles des élèves, et beaucoup d'entre elles ne gagnent pas assez leur vie comparé à nous. Elles croient aussi à l'ascenseur social (contrairement à ce que l'on pense...je le vois à chaque rendez-vous avec mes parents d'élèves en REP +). Et vous n'avez qu'à discuter avec un boulanger, un épicier, une caissière ou même un agent d'entretien du collège, et même avec nos proches. Ils croient vraiment qu'on est des privilégiés après tout le tas d'intox balancé par les gouvernements successifs et les médias ces dizaines d'années. Si vous discutez avec ces gens, vous verrez que leur priorité principale c'est l'avenir de leurs enfants et donc les conditions d'apprentissages et nos conditions d'exercices.
1- On s'en fout. Les députés ne demandent pas l'avis de "l'opinion" quand ils s'augmentent, si les patrons du CAC40 quand ils font mumuse avec les dividendes.
2- Je me contrefiche que des gens moins qualifiés que moi, voire pas qualifiés (la moitié des djeunes qui sortent du lycée aujourd'hui ne sont pas bons à grand chose : culture pauvre, vocabulaire pauvre, autonomie dans le travail catastrophique, capacité à se remuer le séant et se concentrer alarmants, etc.) soient moins payés que moi. C'est le jeu : tu tu es aisément remplaçable, pas la peine de te payer cher : on trouvera toujours quelqu'un pour te remplacer, donc on n'a pas besoin de te payer des 1000 et des 100. Quand j'étais étudiante, les gérants du supermarché considéraient que le métier de caissière s'apprend en 1h, et au bout d'un heure, on te lâchait tout seul et tu avais intérêt à soutenir un rythme à peu près comparable ) celui des "pros". Et 'javais bien de la chance d'avoir le poste, parce que d'autres étudiants avaient donné leur CV aussi. Alors que prof...
3- Les gens ont beau prétendre des trucs qui les défoulent sur notre traitement et la quantité de travail qu'on abat en échange, il manque de plus en plus de monde aux concours. Donc soit nous vivons dans un pays de schizophrène, soit, derrière la mauvaise foi, les gens ne sont pas dupes.
Autant je suis d'accord que nous devons avoir un rattrapage dans la rémunération, autant lire ça (surtout ce que j'ai graissé) me semble ahurissant, surtout ce que j'ai graissé. On accepte donc la faillite de l'école publique orchestrée depuis des années tant qu'on n'est un peu mieux payé (mais de moins en moins nombreux et dans des conditions de travail de plus en plus malsaines).
Bon, de toute façon, je suis un bien-pensant marié à une millionnaire si je lis ce fil
On lit tout de même sur ce fil des collègues qui ont la même vision de leurs collègues que les commentaires du Figaro.
Sur le message auquel tu réponds, ce qui me frappe, c'est qu'on considère que le traitement soit déconnecté à ce point des conditions de travail ou qu'il soit le seul point digne d'être revendiqué. Pour moi, tout cela est lié : réclamer de meilleures conditions de travail, demander davantage de respect, c'est aussi réclamer une rétribution plus juste et plus en rapport avec notre niveau d'études. Il s'agit de faire comprendre que nous exerçons un métier capital pour la société et commencer par soutenir l'idée que nous l'exerçons pour payer nos bas nylons ou avoir de l'argent de poche et ne pas être désœuvrés à la maison, cela me semble un biais plus qu'hasardeux, de même que mépriser ceux qui ont fait moins d'études que nous ou constater que nos élèves sortent ignares de nos mains mais qu'on s'en fout tant qu'on est bien payé.
Perso et comme une grande majorité d'entre nous, mon traitement sert à payer la maison, les courses, etc. Je dépense 300 euros par mois en transports non pris en charge parce que mon statut de fonctionnaire fait que je suis affectée loin de mon domicile. Et je fais en sorte, au moins, que les élèves qui passent entre les mains sortent du lycée avec un minimum de culture, qui leur permette de faire des choix un peu éclairés sur leur avenir, et notamment dès lors qu'ils iront aux urnes.
Quand je fais grève (à chaque fois), je le fais pour demander une amélioration de mes conditions de travail ET pour demander une revalorisation des traitements (par le biais d'un dégel du point indice parce qu'il serait bénéfique à TOUTE la fonction publique, y cpris les innombrables fonctionnaires de catégorie C dont le traitement mensuel est le plus souvent inférieur au SMIC). Je m'attache aussi à demander de meilleures conditions de travail afin que les concours fassent le plein ce qui revient à ne pas laisser un blanc-seing à l'état pour embaucher des contractuels et des vacataires mal payés et peu respectés, exclus des systèmes d'avancement et corvéables à merci. Je défends mon statut parce que si contraignant qu'il soit, il me garantit également une certaine sécurité. Ce qui est vrai, c'est que je me fous, à ce moment là, de ce que pense l'opinion et de sa sympathie à mon égard. Ce qui est faux, c'est de penser que l'opinion n'a pas d'importance, car elle en a, à commencer par les moments d'élections, quand elle choisit les programmes qui axent leur discours sur la suppression de postes dans la fonction publique. Si l'opinion comprenait mieux ce qu'était un fonctionnaire, elle serait moins encline à chercher à faire supprimer des postes car elle comprendrait que c'est elle-même qu'elle prive des services assurés par l'Etat.
Voilà. Pour beaucoup, les remarques faites sur ce fil manquent cruellement de réalisme, comme d'ailleurs souvent les oppositions entre notre statut et le privé, qui sont faites à la truelle. En fait, pour comparer des situations, il en suffit pas de prendre en compte les rétributions, il faut aussi voir les conditions de travail et les obligations de chacun, le temps de travail et le nombre de semaines de congés payés. Dès que l'on fait cela, on se rend compte que les situations qui nous semblaient avantageuses ne sont peut être pas si enviables. J'ai été cheminote, métier de privilégié s'il en est, et je gagnais 1ssez bien ma vie. Avec les primes, mon salaire mensuel était sans doute pas loin de mon salaire de certifiée en début de carrière, pour un travail que l'on peut faire sans le bac (j'ai été embauchée au niveau brevet des collèges). Seulement, je bossais en 3x8, je n'étais jamais disponible les jours fériés, je n'avais ni week-ends, ni vacances scolaires (je n'avais pas d'enfants, donc je m'en fichais un peu, mais tout de même...) et ce travail était très stressant (grande gare parisienne, mécontentement et mépris du public, gestion d'importantes sommes d'argent...). Mon avantage était de ne pas payer le train, ce qui était sympa, mais avec un salaire net de 1900 euros, on ne peut pas non plus passer ses vacances à l'hôtel... Il y a beaucoup de cadres À mieux payés que nous, mais nous faisons-nous avoir pour autant, je n'en suis pas sûre (si l'on compte l'amplitude horaire journalière, les vacances, etc., au fond, je ne suis pas certaine que leur position soi aussi enviable que la notre et, surtout, au rythme où ça va, les fonctionnaires administratifs de catégorie A seront de moins en moins nombreux (car ils sont, de plus en plus, remplacés par des cat. B qui coûtent moins cher et se contentent d'une prime d'encadrement en attendant leur éventuel avancement sur liste d'aptitude...). Pourquoi comparer au fond, alors que nous savons tous que nous méritons d'être mieux payés pour le travail que nous faisons. C'est pour cela qu'il me semble plus judicieux de faire valoir nos conditions d'exercice, nos obligations, nos difficultés et notre niveau d'études comme raisons suffisantes de réclament une revalorisation, sans chercher à rattraper qui que ce soit, simplement en faisant valoir que, dans l'absolu, nous méritons mieux.Sherlock a écrit:capucine42 a écrit:Les propos de Pseudo-intello et le ton sont très justes. Nous n'avons pas à avoir honte et à nous excuser d'être ce que nous sommes devant l'opinion. Certains le font déjà assez devant leur IPR...cette contrition est insupportable.
L'opinion de toute façon sait très bien que nous sommes sous-payés et tout le monde ne passe pas son temps à nous vomir dessus non plus. D'ailleurs autour de moi, je vois surtout des gens mieux payés. Pour être moins payé qu'un prof aujourd'hui, il faut ne pas avoir de qualifications du tout.
Quand la fondatrice des SR déclare sur un ton larmoyant que les parents nous prennent pour des fainéants, j'ai honte du message qu'elle fait passer et je ne me sens pas concernée.
La seule chose à revendiquer auprès du gouvernement, par des moyens non ridicules svp, est une revalorisation salariale. J'ai passé mon temps à le dire sur le groupe, d'autres aussi, mais vous êtes sourds à ces remarques car vous ne vous sentez pas vraiment légitimes. Vous avez l'impression d'être vus comme des privilégiés et de l'être. C'est faux.Celadon a écrit:Il y a tellement de revendications face à une situation si dégradée !
Il me semble que la majorité des collègues NE SAIT PAS qu'elle se fait avoir de 35 % par rapport aux autres fonctionnaires A. Il me semble que c'est là-dessus et SEULEMENT là-dessus qu'il faudrait faire porter les efforts d'information, sensibilisation et action. Parce que là, c'est tellement invraisemblable qu'on a du mal à le croire. Et je ne pense pas que le salaire d'enseignant soit un salaire d'appoint ou de l'argent de poche pour la majorité d'entre eux !
Certes les professeurs sont très mal payés c'est un fait et il ne faut pas l'accepter. Mais si on veut être crédibles dans notre revendication salariale, il ne faudrait peut-être pas affirmer des choses de manière aussi excessive comme "Pour être moins payé qu'un prof aujourd'hui, il faut ne pas avoir de qualifications du tout."
Avant d'être enseignante, j'ai été pendant 6 ans dans la culture (dans le privé) et je touchais 1370 euros nets (avec bac +5). Mon compagnon est journaliste dans la PQR (il a donc bac +5), et il touche 1500 euros nets. Il est journaliste depuis presque 7 ans. Cela fait deux ans que je suis dans l'EN, je touche actuellement plus que lui. Donc oui nous sommes très mal payés et nous devons le faire savoir et y remédier, mais nous ne sommes pas les seuls travailleurs qualifiés à l'être alors attention à ce qu'on dit, ça peut nous porter préjudice.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- élanNiveau 2
Tu as raison mais tu te trompes en pensant que l'appel à la raison serai suffisant. Nous ne serons pas écoutés parce que nous sommes raisonnables mais parce que nous sommes fort.
" ne pouvant faire que le juste fut fort on fit que le fort fut juste" disait l'ami Blaise.
toutes les arguties sur ce qu'il conviendrait de demander ne valent rien sans la réflexion sur comment nous seront en mesure de les exiger
Edité
" ne pouvant faire que le juste fut fort on fit que le fort fut juste" disait l'ami Blaise.
toutes les arguties sur ce qu'il conviendrait de demander ne valent rien sans la réflexion sur comment nous seront en mesure de les exiger
Edité
- HORAHabitué du forum
Celadon a écrit:Il y a tellement de revendications face à une situation si dégradée !
Il me semble que la majorité des collègues NE SAIT PAS qu'elle se fait avoir de 35 % par rapport aux autres fonctionnaires A. Il me semble que c'est là-dessus et SEULEMENT là-dessus qu'il faudrait faire porter les efforts d'information, sensibilisation et action. Parce que là, c'est tellement invraisemblable qu'on a du mal à le croire. Et je ne pense pas que le salaire d'enseignant soit un salaire d'appoint ou de l'argent de poche pour la majorité d'entre eux !
D'accord là-dessus. On ne se rend pas compte à quel point les enseignants fonctionnaires sont traités comme de la valetaille dans la Fonction Publique, je ne parle pas en comparaison des salariés du privé, ni des contractuels, mais bien dans la FP après obtention d'un concours. Perso, le déclic, c'est quand au détour d'une conversation avec un copain inspecteur des finances, j'ai parlé du défraiement auquel j'ai eu droit pour passation d'un concours interne : transport remboursé sur la base d'un forfait sncf 2e classe et rien pour l'hébergement + difficulté pour obtenir cette obole, il a fallu que je passe par mon syndicat. Il ne me croyait tout simplement pas. Il a gravi les échelons dans le MINEFI en passant de la catégorie c, à la b, puis à la a, par la voie des concours internes. A aucun moment, la moindre difficulté pour un défraiement complet, hébergement compris. Moi non plus, je ne le croyais pas...
Je pense que les autres fonctionnaires ne réalisent pas l'espèce d'exception dans la FP qu'est le traitement (salaire + considération de nos droits par l'administration) des enseignants. Et les enseignants ne réalisent pas non plus, ou ne veulent pas, car c'est trop douloureux de comprendre qu'on se fait avoir.
(Avant qu'on ne me fasse remarquer la différence entre traitement et salaire, je sais que la rémunération d'un agent public se nomme "traitement", simplement le mot "salaire" est plus parlant et les acceptions du mot "traitement" sont très révélatrices : les enseignants sont mal traités !)
- CathEnchanteur
Non pas d'accord, Elan et Pouputch.
On dirait que vous n'avez jamais lu le témoignage de Lefteris : il explique très bien comment il a perdu 35 % de son salaire en passant de "cadre A" à "enseignant, censément cadre A". Il a déjà longuement détaillé ses conditions de travail, notamment de congés, qui n'avaient rien à envier aux nôtres.
Ce que vous dites là, c'est que finalement on ne travaille pas tant que ça, et que donc on mérite d'être moins payés !
Et la comparaison avec un cheminot recruté théoriquement avec le brevet est totalement hors-sujet.
Et ce que dit abruptement pseudo-intello, c'est que nous n'avons pas à manifester pour toute la misère du monde : voit-on les parents manifester pour que les enseignants de leurs enfants aient de meilleurs salaires ou de meilleures conditions de travail ?
On dirait que vous n'avez jamais lu le témoignage de Lefteris : il explique très bien comment il a perdu 35 % de son salaire en passant de "cadre A" à "enseignant, censément cadre A". Il a déjà longuement détaillé ses conditions de travail, notamment de congés, qui n'avaient rien à envier aux nôtres.
Ce que vous dites là, c'est que finalement on ne travaille pas tant que ça, et que donc on mérite d'être moins payés !
Et la comparaison avec un cheminot recruté théoriquement avec le brevet est totalement hors-sujet.
Et ce que dit abruptement pseudo-intello, c'est que nous n'avons pas à manifester pour toute la misère du monde : voit-on les parents manifester pour que les enseignants de leurs enfants aient de meilleurs salaires ou de meilleures conditions de travail ?
- PoupoutchModérateur
Pour ton PS, ce n'est pas ce que j'ai dit, ni ce que je pense.élan a écrit:Tu as raison mais tu te trompes en pensant que l'appel à la raison serai suffisant. Nous ne serons pas écoutés parce que nous sommes raisonnables mais parce que nous sommes fort.
" ne pouvant faire que le juste fut fort on fit que le fort fut juste" disait l'ami Blaise.
toutes les arguties sur ce qu'ils conviendrait de demander ne valent rien sans la réflexion sur comment nous seront en mesure de les exiger
Edité
Pour ce qui est des moyens, je pense que le premier pas serait de parvenir à mobiliser, ce qui se fait en trouvant les arguments et en sachant ce que l'on revendique. Quand on voit le taux de grévistes dans l'EN, il me semble assez illusoire de croire une seconde que l'on va parvenir à bloquer le bac ou à faire une année sans PP dans quelque établissement que ce soit.
Dans ton message précédent, tu prends exemple sur la mobilisation des gilets jaunes, à qui l' on peut reconnaître une ténacité qui force le respect mais d'une part, je ne crois pas qu'on obtienne quoi que ce soit par la violence, d'autre part, et c'est bien le problème, je ne crois pas que le mouvement des gilets jaunes ait réellement marché, en ce sens qu'ils n'ont rien obtenu ou presque de ce qu'ils revendiquaient.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- CathEnchanteur
Et remontez un peu plus haut dans ce post (ou dans celui de Surfaquitaine peut-être) : certains neos ex enseignants y témoignent de la hausse très nette de leur salaire quand ils ont quitté l'enseignement pour d'autres ministères ! Modulo, Lola-valerie, pour ne citer qu'eux.
- Clecle78Bon génie
Je rebondis là dessus . Quelle n'a été ma surprise de découvrir en arrivant dans l'Académie de Versailles que les frais de stage n'étaient pas remboursés contrairement à l'Académie de Lille . Mon conjoint civil de la défense est remboursé de tous ses frais !de déplacement et restauration . Sur mon dernier stage j'en ai eu pour une centaine d'euros ! Et on voudrait en plus qu'on se forme sur nos vacances . Je trouve ça inadmissible mais malheureusement ça ne semble pas émouvoir mon syndicat plus que ça...
- IasionNiveau 5
Halybel a écrit:Iasion a écrit:Ma publication est passée, mais j'ai bien peur qu'elle ne finisse noyée dans la masse
J'ai plussoyé !
Par contre ça commence déjà entre le collègue qui dit "se battre pour le salaire quand on détruit la profession, bande d'égoïstes" et les PE "mais nous on a pas d'heures sup"...
J'ai vu, je vais essayer de répondre posément ce soir, lorsque j'aurai un peu de temps, en insistant notamment sur la différence salaire / traitement. Ce qui permet de rejoindre l'observation ci-dessus remarquant la différence de traitement entre les agents de la fonction publique. L'Etat fait des choix politiques, la faiblesse de notre traitement (ainsi les problèmes similaires dans la FP hospitalière) est très révélatrice au regard des rémunérations du minefi et de la police...
- CathEnchanteur
@Poupoutch : "je ne crois pas qu'on obtienne quoi que ce soit par la violence"
Bien sûr que si. C'est même le seul moyen, hélas.
Tu ne crois pas que le gouvernement sait déjà à quel point nous sommes mal rémunérés par rapport aux autres cadres A ?
Bien sûr que si. C'est même le seul moyen, hélas.
Tu ne crois pas que le gouvernement sait déjà à quel point nous sommes mal rémunérés par rapport aux autres cadres A ?
- Pourquoi 3,14159Expert
Malheureusement si.Cath a écrit:@Poupoutch : "je ne crois pas qu'on obtienne quoi que ce soit par la violence"
Bien sûr que si. C'est même le seul moyen, hélas.
Tu ne crois pas que le gouvernement sait déjà à quel point nous sommes mal rémunérés par rapport aux autres cadres A ?
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- PoupoutchModérateur
Mais enfin, je n'ai pas nié une seconde que des écarts de salaire existent d'un ministère à l'autre (au passage, on aurait tort de penser que seuls les enseignants sont mal payés, les administratifs du MEN le sont encore moins bien au regard de leurs obligations), j'ai juste dit que ça ne me semblait pas une base d'argumentation pour demander une revalorisation de notre traitement. Je dis juste que je ne crois pas au "lui il gagne plus donc je devrais gagner autant" je crois que je bosse suffisamment et assez bien, avec suffisamment d'expertise, pour demander une revalorisation sans guigner sur la part du voisin, qui de mon point de vue, sera toujours un privilégié (d'où l'exemple du cheminot, par exemple, statut très largement considéré comme repaire pour des gens sur payés et paresseux). Mais il est certain que déplorer d'être moins bien traité que son voisin à beaucoup servi les gouvernants jusqu'ici. C'est ainsi que le code du travail a pour ainsi dire disparu, sans que beaucoup parmi les fonctionnaires ne s'en émeuvent (pas, en tous cas, au point de faire grève et d'instaurer un rapport de force). Et vous voudriez que d'un coup, le rapport de force joue en votre faveur ? Ce n'est ma conception, ni de la lutte sociale, ni du syndicalisme. Et ça ne fonctionnera pas. Mais amusez-vous bien à essayer. C'est facile de revendiquer une action violente ou radicale derrière son ordinateur, mais que seriez-vous prêt à faire, concrètement, que vos collègues soient prêts à faire aussi ? Que je suis énervée de tous ces sempiternels discours de gens qui croient à un grand soir mais qui ne se foutent pas en grève parce qu'un trentième c'est beaucoup ! Lasse, je suis, et nous ne sommes que le 2 janvier. Je m'étais promis de ne pas répondre à ce sujet, je vais en rester là.Cath a écrit:Et remontez un peu plus haut dans ce post (ou dans celui de Surfaquitaine peut-être) : certains neos ex enseignants y témoignent de la hausse très nette de leur salaire quand ils ont quitté l'enseignement pour d'autres ministères ! Modulo, Lola-valerie, pour ne citer qu'eux.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- LadKlimaHabitué du forum
Pourquoi 3,14159 a écrit:Malheureusement si.Cath a écrit:@Poupoutch : "je ne crois pas qu'on obtienne quoi que ce soit par la violence"
Bien sûr que si. C'est même le seul moyen, hélas.
Tu ne crois pas que le gouvernement sait déjà à quel point nous sommes mal rémunérés par rapport aux autres cadres A ?
Mais qui est capable de violence chez les enseignants ?
- DhaiphiGrand sage
Ce qui permettrait enfin de le donner à toutes et à tous sans que cela change grand-chose.Cath a écrit:Annonce du refus de participation au bac (organisation, surveillance, correction). Ça marcherait.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- CathEnchanteur
Poupoutch a écrit:Mais enfin, je n'ai pas nié une seconde que des écarts de salaire existent d'un ministère à l'autre (au passage, on aurait tort de penser que seuls les enseignants sont mal payés, les administratifs du MEN le sont encore moins bien au regard de leurs obligations), j'ai juste dit que ça ne me semblait pas une base d'argumentation pour demander une revalorisation de notre traitement. Je dis juste que je ne crois pas au "lui il gagne plus donc je devrais gagner autant" je crois que je bosse suffisamment et assez bien, avec suffisamment d'expertise, pour demander une revalorisation sans guigner sur la part du voisin, qui de mon point de vue, sera toujours un privilégié (d'où l'exemple du cheminot, par exemple, statut très largement considéré comme repaire pour des gens sur payés et paresseux). Mais il est certain que déplorer d'être moins bien traité que son voisin à beaucoup servi les gouvernants jusqu'ici. C'est ainsi que le code du travail a pour ainsi dire disparu, sans que beaucoup parmi les fonctionnaires ne s'en émeuvent (pas, en tous cas, au point de faire grève et d'instaurer un rapport de force). Et vous voudriez que d'un coup, le rapport de force joue en votre faveur ? Ce n'est ma conception, ni de la lutte sociale, ni du syndicalisme. Et ça ne fonctionnera pas. Mais amusez-vous bien à essayer. C'est facile de revendiquer une action violente ou radicale derrière son ordinateur, mais que seriez-vous prêt à faire, concrètement, que vos collègues soient prêts à faire aussi ? Que je suis énervée de tous ces sempiternels discours de gens qui croient à un grand soir mais qui ne se foutent pas en grève parce qu'un trentième c'est beaucoup ! Lasse, je suis, et nous ne sommes que le 2 janvier. Je m'étais promis de ne pas répondre à ce sujet, je vais en rester là.Cath a écrit:Et remontez un peu plus haut dans ce post (ou dans celui de Surfaquitaine peut-être) : certains neos ex enseignants y témoignent de la hausse très nette de leur salaire quand ils ont quitté l'enseignement pour d'autres ministères ! Modulo, Lola-valerie, pour ne citer qu'eux.
Mais enfin, il faut bien un point de comparaison, non ? Sinon pas assez payé par rapport à qui ? à quoi ? On ne peut comparer que ce qui est comparable !
A statut égal (cadre A, recrutement par concours), primes égales !
- CathEnchanteur
Dhaiphi a écrit:Ce qui permettrait enfin de le donner à toutes et à tous sans que cela change grand-chose.Cath a écrit:Annonce du refus de participation au bac (organisation, surveillance, correction). Ça marcherait.
Non, pas du tout.
Une bonne campagne
C'est notre seul moyen de pression, et c'est pour ça que le gouvernement est en train de le défaire, en le remplaçant par le contrôle continu.
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