- User26836Niveau 9
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Sur un autre post, j'ai évoqué la conversation que j'ai eue à l'occasion des élections pro avec un représentant syndical. Elle a duré pas loin de quarante minutes et chacun est resté sur ses positions : moi tentant de faire comprendre que je commence à m'intéresser aux salaires effectifs chez les autres fonctionnaires et que, surprise, tout porte à croire que les enseignants se font massivement avoir dans ce domaine ; lui s'étonnant d'une telle remarque incongrue et se disant visiblement qu'il a affaire à une affiliée neuneu et /ou égoïste peu au fait des subtilités de la négociation salariale. Ce qui me chiffonne, c'est que c'est précisément un représentant d'un syndicat de la fiche de paie et couvrant toute la fonction publique, mais il m'a semblé cantonné à la section enseignante et donc animé de cet esprit sacrificiel dont j'ai parlé plus haut. En gros, il ne faut pas se désolidariser du reste des fonctionnaires et ne pas avoir de revendications catégorielles. Peut-être ai-je généralisé ce cas un peu trop vite mais j'ai été frappée de voir cette impossibilité d'envisager celles-ci chez un syndicat connu pour être combatif.[/quote]
Que veux-tu dire ? En gros tu as discuté avec lui de problèmes de sous (on n'en a pas assez, notamment par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie équivalente, simple, clair et net) et il t'a parlé de ce fameux sacrifice / sacerdoce ? Et j'espère bien que tu lui as répondu ce que tu pensais de tout cela !!
- JacqGuide spirituel
bernardo a écrit:Jacq a écrit:bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Ok, mais nous sommes d'accord sur quoi ? Nous avons de revendications, mais ils sont diverses et nous ne sommes pas capables de les exprimer et encore moins de les mener toutes jusqu'au bout. Pardonnez-moi, mais je ne fais aucune confiance aux organisations syndicales et aux collègues du général pour porter jusqu'au bout les revendications du lycée professionnel (pourtant débouché d'une grande partie de leurs élèves). Pourquoi irai-je manifester avec eux quand je sais qu'à la fin ce seront les élèves de primaire, collège, lycée, classes prépa, qui vont gagner un minimum et les élèves de LP : RIEN DU TOUT.
Je sais d'avance que ces élèves (et leurs enseignants) seront toujours les sacrifiés du système (ouais, les prolo, ça vote peu ou pas).
Je sais d'avance que nous (élèves comme enseignants de LP) serons, comme d'habitude, les entubés de la fin de grève, alors non merci.
Mais la question ce n'est plus d'opposer lycée pro et les autres, la question c'est de se souder contre les morveux qui font marcher un système qui leur assure le pouvoir. Il faut se souder et dire : "Votre pouvoir, on s'en tape, arrêtez de casser le monde pour assurer le sur-confort de quelques privilégiés. Laissez-nous faire nos choix, arrêtez de nous dire comment il faut vivre."
Dernière grève, commune, que j'ai faite.
On a parlé ne serait-ce QU'UN INSTANT du LP ?
Non merci pour être le dindon de la farce. De toute façon, nous sommes les oubliés de l'EN, y compris par nos collèges, et en premier lieu, et nous serions les sacrifiés dans les réformes. Il faut vous rappeler la mobilisation pour les classes prépa,, dans les syndicats, et le silence à notre propos de ces mêmes syndicats. Mais, rassurons nous, lorsque nos postes seront supprimés (1 à 2 sur 7, pleurez les gars dans vos chaumières) nous viendrons piquer vos postes puisqu'il faudra nous reclasser.
J'aimerais être solidaire mais comme je sais que cette solidarité sera à sens unique, je n'ai aucune solidarité.
- HORAHabitué du forum
Sur un autre post, j'ai évoqué la conversation que j'ai eue à l'occasion des élections pro avec un représentant syndical. Elle a duré pas loin de quarante minutes et chacun est resté sur ses positions : moi tentant de faire comprendre que je commence à m'intéresser aux salaires effectifs chez les autres fonctionnaires et que, surprise, tout porte à croire que les enseignants se font massivement avoir dans ce domaine ; lui s'étonnant d'une telle remarque incongrue et se disant visiblement qu'il a affaire à une affiliée neuneu et /ou égoïste peu au fait des subtilités de la négociation salariale. Ce qui me chiffonne, c'est que c'est précisément un représentant d'un syndicat de la fiche de paie et couvrant toute la fonction publique, mais il m'a semblé cantonné à la section enseignante et donc animé de cet esprit sacrificiel dont j'ai parlé plus haut. En gros, il ne faut pas se désolidariser du reste des fonctionnaires et ne pas avoir de revendications catégorielles. Peut-être ai-je généralisé ce cas un peu trop vite mais j'ai été frappée de voir cette impossibilité d'envisager celles-ci chez un syndicat connu pour être combatif.[/quote]
Que veux-tu dire ? En gros tu as discuté avec lui de problèmes de sous (on n'en a pas assez, notamment par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie équivalente, simple, clair et net) et il t'a parlé de ce fameux sacrifice / sacerdoce ? Et j'espère bien que tu lui as répondu ce que tu pensais de tout cela !![/quote]
Hé bien, je lui ai fait part de mon hésitation à voter à nouveau pour notre syndicat commun car je ne voyais toujours pas de mot d'ordre pour un régime indemnitaire un peu plus en rapport avec l'alourdissement réel du boulot d'enseignant et avec le classement de notre métier dans la catégorie A de la FP. J'ai senti une incompréhension chez lui, comme si c'était la première fois qu'il entendait une telle demande et que la porter relèverait d'une stratégie syndicale absurde. Dans sa logique, il ne faut pas se diviser, point barre.
Ce n'est pas le syndicat en lui-même qui m'interroge, c'est l'état d'esprit dans lequel les enseignants, moi compris, nous nous sommes apparemment enferrés. Revendiquer des sous uniquement pour nous, c'est stupide ou / et moralement suspect.
Que veux-tu dire ? En gros tu as discuté avec lui de problèmes de sous (on n'en a pas assez, notamment par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie équivalente, simple, clair et net) et il t'a parlé de ce fameux sacrifice / sacerdoce ? Et j'espère bien que tu lui as répondu ce que tu pensais de tout cela !![/quote]
Hé bien, je lui ai fait part de mon hésitation à voter à nouveau pour notre syndicat commun car je ne voyais toujours pas de mot d'ordre pour un régime indemnitaire un peu plus en rapport avec l'alourdissement réel du boulot d'enseignant et avec le classement de notre métier dans la catégorie A de la FP. J'ai senti une incompréhension chez lui, comme si c'était la première fois qu'il entendait une telle demande et que la porter relèverait d'une stratégie syndicale absurde. Dans sa logique, il ne faut pas se diviser, point barre.
Ce n'est pas le syndicat en lui-même qui m'interroge, c'est l'état d'esprit dans lequel les enseignants, moi compris, nous nous sommes apparemment enferrés. Revendiquer des sous uniquement pour nous, c'est stupide ou / et moralement suspect.
- LeclochardEmpereur
Balthazaard a écrit:Lisak35 a écrit:Pardon pour le double post, mais j'hallucine de ce que je viens de lire là @PHLA ce "truc" sur Facebook c'est réél ? Parce que franchement, le coup du sacrifice de la 1ère génération à "subir les ratraites et autres fadaises, cela me fait doucement rigoler quand ça ne me donne pas envie de hurler ! Non mais sérieusement, on est "très au dessus de la moyenne"? Quelle moyenne ? celle de la femme de ménage à 3/4 temps ? Ben oui probablement, mais même si je n'ai absolument rien contre les femmes de ménage, je n'ai pas fait bac+5 + un concours et une formation ch**e pour avoir le même salaire qu'elle... Donc sous prétexte que je fais un noble métier (la noblesse dans le fait de devoir écrire au moins une fois par jour un rapport sur un élève qui a craché en cours, a failli frapper un autre élève ou a dit "n***e ta mère - va te faire en***er sale bâtard - je m'en bats les c***es (et j'en passe)" j'ai beaucoup de mal à la percevoir...). Cet angélisme me sidère et me rend folle ! Ce n'est plus la joue gauche que l'on nous demande de tendre là, c'est la joue gauche + accepter de se prendre une raclée à coups de fouet, de coups dans les roubignoles (pour les hommes) et je ne sais encore !
Non c'est un troll, un type qui n'est surement pas fonctionnaire, probablement rentier et retraité, qui raconte ce qu'il a entendu dire et croit être convaincant...pas la peine de perdre du temps dessus!...et même si....comme de toute façon les arguments sont au raz du plancher, face à ça, j'en viendrai à trouver le Figaro plus subtil, c'est dire!!!
+1. Evidemment un troll. Affirmer que perdre 300 euros par mois n'est rien, c'est juste inconcevable. C'est courant sur internet de créer de faux témoignages. Là, c'est too much. La prochaine fois, on aura droit à celui qui se fait moine bouddhiste, file sa pension à la SPA de Gennevilliers et invite tous ses lecteurs à faire de même.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LefterisEsprit sacré
Il y en a qui parlent plus en leur nom qu'en celui des mandats ou de l'orientation générale. Il faut regarder les revendications portées , et là il est clair que les vilains "syndicats de la fiche de paie" se démarquent.HORA a écrit:
Hé bien, je lui ai fait part de mon hésitation à voter à nouveau pour notre syndicat commun car je ne voyais toujours pas de mot d'ordre pour un régime indemnitaire un peu plus en rapport avec l'alourdissement réel du boulot d'enseignant et avec le classement de notre métier dans la catégorie A de la FP. J'ai senti une incompréhension chez lui, comme si c'était la première fois qu'il entendait une telle demande et que la porter relèverait d'une stratégie syndicale absurde. Dans sa logique, il ne faut pas se diviser, point barre.
Ce n'est pas le syndicat en lui-même qui m'interroge, c'est l'état d'esprit dans lequel les enseignants, moi compris, nous nous sommes apparemment enferrés. Revendiquer des sous uniquement pour nous, c'est stupide ou / et moralement suspect.
Moi aussi en aparté je peux dire que je vis correctement, ce qui est vrai, parce qu'avancé dans la carrière. Mais si mon niveau de vie baisse ( comme tout le monde, mais moi ce n'est que sur le superflu -mes repas à 200€, mon coupé sport italien - que je rogne) qu'en est-il de ceux qui sont en dessous, qui rognent sur l'essentiel ? Ou alors on aligne tout le monde sur le plus bas, et on survit tristement, démotivés ? Et ce tout en sachant qu'un "pognon de dingue" circule en fait, que ce n'est qu'un choix politique à une échelle plus grande que notre pays. Qui plus est en sachant que ça ne s'applique pas à tout le monde : l'enseignant est supposé avoir mauvaise conscience de penser à son niveau de vie, même avec 35% de moins (chiffre cour des Comptes, peu suspecte de vouloir du bien aux enseignants) que les autres. Les mêmes fonctionnaires dans le ministère EN ou FP , cadres A et A+ qui lancent sur ordre les boules puantes consistant à dénoncer les professeurs de prépa (ministères Peillon-Hamon, de triste mémoire) , les agrégés, les certifiés par rapport aux précaires, etc. connaissent les carrières au centime près, gèrent la leur en fonction. Même au sein des croisés dans l'intérédezélèves ça marche comme ça. Les site syndicaux des CDE, donc certains n'hésitent pas à demander des projets gratuits aux enseignants, expliquent à leurs adhérents avec une précision d'horloger comment gérer sa carrière pour augmenter effectivement selon le classement des établissements. Les inspecteurs ont pétitionné pour une prime afin d'être plus zélés dans l'application de la réforme.
Ben moi, je n'ai pas honte : on a brisé mon métier, fait disparaître ma matière, j'ai des élèves de plus en plus atroces, on me prédit une batterie de mesures anxiogènes , alors je viens gagner ma croûte. Ce qui me motivait ayant disparu, je le fais gratos (aide ponctuelle par exemple , association, syndicat ...) mais je choisis. Mon employeur m'ayant déclaré la guerre, il n'aura rien à l'oeil. Pour subir le reste, si je fais plus, je veux que ça me paie des vacances par exemple, pour compenser, et je n'en ai nul scrupule. C'est finalement très simple : "Chez l"'épicier, pas d'argent pas d'épices, chez la belle Suzon, pas d'argent pas de cuisses..."
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Il y en a qui parlent plus en leur nom qu'en celui des mandats ou de l'orientation générale. Il faut regarder les revendications portées , et là il est clair que les vilains "syndicats de la fiche de paie" se démarquent.HORA a écrit:
Hé bien, je lui ai fait part de mon hésitation à voter à nouveau pour notre syndicat commun car je ne voyais toujours pas de mot d'ordre pour un régime indemnitaire un peu plus en rapport avec l'alourdissement réel du boulot d'enseignant et avec le classement de notre métier dans la catégorie A de la FP. J'ai senti une incompréhension chez lui, comme si c'était la première fois qu'il entendait une telle demande et que la porter relèverait d'une stratégie syndicale absurde. Dans sa logique, il ne faut pas se diviser, point barre.
Ce n'est pas le syndicat en lui-même qui m'interroge, c'est l'état d'esprit dans lequel les enseignants, moi compris, nous nous sommes apparemment enferrés. Revendiquer des sous uniquement pour nous, c'est stupide ou / et moralement suspect.
Moi aussi en aparté je peux dire que je vis correctement, ce qui est vrai, parce qu'avancé dans la carrière. Mais si mon niveau de vie baisse ( comme tout le monde, mais moi ce n'est que sur le superflu que je rogne) qu'en est-il de ceux qui sont en dessous, qui rognent sur l'essentiel ? Ou alors on aligne tout le monde sur le plus bas, et on survit tristement, démotivés ? Et ce tout en sachant qu'un "pognon de dingue" circule en fait, que ce n'est qu'un choix politique à une échelle plus grande que notre pays. Qui plus est en sachant que ça ne s'applique pas à tout le monde : l'enseignant est supposé avoir mauvaise conscience de penser à son niveau de vie, même avec 35% de moins (chiffre cour des Comptes, peu suspects de vouloir du bien aux enseignants) que les autres. Les mêmes fonctionnaires dans les ministères , cadres A et A+ qui lancent sur ordre les boules puantes consistant à dénoncer les professeurs de prépa (ministères Peillon-Hamon, de triste mémoire) , les agrégés, les certifiés par rapport aux précaires, etc. connaissent les carrières au centime près, gèrent la leur en fonction. Même au sein des croisés dans l'intérédezélèves ça marche comme ça. Les site syndicaux des CDE, donc certains n'hésitent pas à demander des projets gratuits aux enseignants, expliquent à leurs adhérents avec une précision d'horloger comment gérer sa carrière pour augmenter effectivement selon le classement des établissements. Les inspecteurs ont pétitionné pour une prime afin d'être plus zélés dans l'application de la réforme.
Ben moi, je n'ai pas honte : on a brisé mon métier, fait disparaître ma matière, j'ai des élèves de plus en plus atroces, et je viens gagner ma croûte. Ce qui me motivait ayant disparu, je le fais gratos (aide ponctuelle par exemple , association) mais je choisis. Mon employeur m'ayant déclaré la guerre, il n'aura rien à l'oeil. Pour subir le reste, si je fais plus, je veux que ça me paie des vacances par exemple, pour compenser, et je n'en ai nul scrupule. C'est finalement très simple : "Chez l"'épicier, pas d'argent pas d'épices, chez la belle Suzon, pas d'argent pas de cuisses..."
Le problème c'est qu'un syndicat c'est aussi le quotidien, il est lié aux grandes orientations, sans doute mais quand quelqu'un est dans la m...il espère de l'aide. Je suis navré de le dire mais le syndicat sous entendu, chez moi est simplement mauvais dans ce domaine. je l'ai quitté il y a 20 ans à cause d'une personne, leader historique si l'on peut dire pour qui le seul objectif était égalité républicaine quelles qu'en soient les conséquences jusqu'au sacrifice, lutte finale ou toutes nos revendications aboutiraient et méfiance absolue envers les autre syndicats. Ca a pété avec moi et j'ai rendu ma carte...
Il y a peu j'ai rencontré 3 responsables qui m'ont juré que cette époque était révolue. Je leur ai fait part de leur absence sur le terrain et ils ont fait amende honorable en promettant des changements d'orientation tout en promettant de reprendre contact avec moi (mail ...tel...adresse..etc) Eh bien j'attends toujours.
Il y a une stagiaire chez nous, dans la panade, inspections limites semble t-il, problème de paie avec deux mois de retard , retenues indues sur sa feuille de paie...l'administration semble ne rien pouvoir faire. Elle me demande si un syndicat pourrait faire quelque chose....FO absent...Snalc absent...Snes inefficace (de mémoire je ne l'ai jamais vu aider personne sauf les copains sur les listes) la seule à pouvoir l'aider ou l'écouter, à mon avis est une représentante du sgen....si elle reçoit de l'aide , chez qui croyez vous qu'elle se syndiquera?
- LefterisEsprit sacré
Ca le problème de la présence est en effet crucial, et il dépend en grande partie des moyens alloués. Pas de délégués dans un secteur => pas de votes => pas de moyens => pas de délégués. Et ceux -ci ne peuvent pas toujours venir, ils sont au boulot, ans décharges. Pour ma part, un dossier, un accompagnement c'est une demi-journée libre foutue, donc la semaine foutue puisque j'ai un EDt à trous. Si j'arrête, plus qu'une ou deux personnes, qui sont dans le même cas. Ca peut s'arrêter net si personne n'est en mesure de sacrifier sa vie privée. OU alors il faudrait beaucoup de décharges, donc des votes, donc des délégués pour militer, mais il faudrait qu'ils aient le temps. Cercle vicieux. Dans mon académie, nous sommes les seuls en plus , nous récupérons donc les cas difficiles des autres qui font les morts. Le syndicat, c'st les adhérents et militants, rien d'autre, tant qu'il n'est pas devenu mécaniquement une énorme machineBalthazaard a écrit:
Le problème c'est qu'un syndicat c'est aussi le quotidien, il est lié aux grandes orientations, sans doute mais quand quelqu'un est dans la m...il espère de l'aide. Je suis navré de le dire mais le syndicat sous entendu, chez moi est simplement mauvais dans ce domaine. je l'ai quitté il y a 20 ans à cause d'une personne, leader historique si l'on peut dire pour qui le seul objectif était égalité républicaine quelles qu'en soient les conséquences jusqu'au sacrifice, lutte finale ou toutes nos revendications aboutiraient et méfiance absolue envers les autre syndicats. Ca a pété avec moi et j'ai rendu ma carte...
Il y a peu j'ai rencontré 3 responsables qui m'ont juré que cette époque était révolue. Je leur ai fait part de leur absence sur le terrain et ils ont fait amende honorable en promettant des changements d'orientation tout en promettant de reprendre contact avec moi (mail ...tel...adresse..etc) Eh bien j'attends toujours.
Il y a une stagiaire chez nous, dans la panade, inspections limites semble t-il, problème de paie avec deux mois de retard , retenues indues sur sa feuille de paie...l'administration semble ne rien pouvoir faire. Elle me demande si un syndicat pourrait faire quelque chose....FO absent...Snalc absent...Snes inefficace (de mémoire je ne l'ai jamais vu aider personne sauf les copains sur les listes) la seule à pouvoir l'aider ou l'écouter, à mon avis est une représentante du sgen....si elle reçoit de l'aide , chez qui croyez vous qu'elle se syndiquera?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VicomteDeValmontGrand sage
- TristanaVénérable
Balthazaard a écrit:C'est ce que gagne un agrégé en fin de carrière...après plus de 35 ans dans l'EN...L'important c'est de bien prendre conscience que la grille est la même et que le différentiel ne vient que des primes que nos syndicats refusent et vitupèrent au profit du dogme de l'augmentation du point d'indice et de la sacrée saint égalité...
Mais quasiment tous les syndicats, et surtout les syndicats "de lutte" comme vous les nommez, s'opposent à la rémunération par primes, parce que déjà ça ne compte pas dans la retraite et ensuite parce que c'est la porte ouverte à la distribution de primes à la tête du client. Que ce soit la CGT, SUD ou FO, ils y sont opposés pour toute la fonction publique : ce n'est pas à cause des syndicats donc si les primes sont si faibles dans l'EN, puisque ces syndicats-là sont aussi bien présents aux finances qu'aux affaires étrangères, où les primes sont pourtant très élevées.
On ne peut pas tout mettre sur le dos des syndicats et on ne peut pas non plus tout brader idéologiquement : les primes devraient être incluses dans le traitement, point barre. C'est comme les heures supplémentaires : personnellement je trouve ça scandaleux qu'elles soient défiscalisées, car si son paye des cotisations sur les heures travaillées c'est pour aller au pot commun de la sécu, du chômage, des retraites, etc.
Bien sûr qu'on a tous la langue qui pend à force de ne pas avoir assez de fric, mais on est capable de tout accepter pour quelques euros en plus, même quand cela risque à terme d'être contre-productif (je ne donne vraiment pas longtemps avant qu'on demande aux enseignants de travailler plus, et pour zéro euro de plus) ?
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« C’est tout de même épatant, et pour le moins moderne, un dominant qui vient chialer que le dominé n’y met pas assez du sien. »
Virginie Despentes
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Tristana a écrit:Balthazaard a écrit:C'est ce que gagne un agrégé en fin de carrière...après plus de 35 ans dans l'EN...L'important c'est de bien prendre conscience que la grille est la même et que le différentiel ne vient que des primes que nos syndicats refusent et vitupèrent au profit du dogme de l'augmentation du point d'indice et de la sacrée saint égalité...
Mais quasiment tous les syndicats, et surtout les syndicats "de lutte" comme vous les nommez, s'opposent à la rémunération par primes, parce que déjà ça ne compte pas dans la retraite et ensuite parce que c'est la porte ouverte à la distribution de primes à la tête du client. Que ce soit la CGT, SUD ou FO, ils y sont opposés pour toute la fonction publique : ce n'est pas à cause des syndicats donc si les primes sont si faibles dans l'EN, puisque ces syndicats-là sont aussi bien présents aux finances qu'aux affaires étrangères, où les primes sont pourtant très élevées.
On ne peut pas tout mettre sur le dos des syndicats et on ne peut pas non plus tout brader idéologiquement : les primes devraient être incluses dans le traitement, point barre. C'est comme les heures supplémentaires : personnellement je trouve ça scandaleux qu'elles soient défiscalisées, car si son paye des cotisations sur les heures travaillées c'est pour aller au pot commun de la sécu, du chômage, des retraites, etc.
Bien sûr qu'on a tous la langue qui pend à force de ne pas avoir assez de fric, mais on est capable de tout accepter pour quelques euros en plus, même quand cela risque à terme d'être contre-productif (je ne donne vraiment pas longtemps avant qu'on demande aux enseignants de travailler plus, et pour zéro euro de plus) ?
Les primes existent pour ne donner qu'à certains et pas à d'autres, ce que ne permet pas le point d'indice. Ca fait trop longtemps que les profs sont exclus. JAMAIS au grand JAMAIS les syndicats n'ont communiqué là dessus. La, ça commence à faire beaucoup. La différence est insupportable et de voir des catégories B dépasser les agrégés, c'est insultant. Maintenant, c'est notre tour : si l'état manque de moyens, c'est à nous d'avoir une revalorisation par prime qui ne touche pas les autres. Croyez vous que les autres soient bêtes au point de refuser des primes au nom de l'"égalité" ? NON, mais certains profs, OUI. Les syndicats ne font que relayer les demandes des personnels lorsqu'elles sont franches et fermes. Pour faire cette revendication au nom des profs, il faudrait déjà que les représentants syndicaux sentent que les profs sont d'accord entre eux. Malheureusement il y a parmi nous des gens qui, se prenant probablement pour l'Abbée Pierre, supplient presque qu'on ne payent pas trop et les profs et que l'on pense "aux autres". En général, ce sont les plus vieux, ceux pour qui ça c'est pas trop mal passé, l'age aidant, ils vont partir, mais cette vision qui est en fait étroitement liée à des idées politiques, à fait mal, très mal. Ceux qui ont leur carrière devant eux ne peuvent plus se payer le luxe d'être bons, généreux et égalitaristes (et cessons de confondre égalitarisme et égalité, ça n'a rien à voir, cette méprise est aussi un luxe que s'autorisent ceux qui ne vont pas en subir les conséquences).
- CathEnchanteur
Et de plus les primes comptent en partie pour la retraite, depuis 2008 je crois, pour la RAFP.
- CleroliDoyen
je ne connais aucun "vieux" suppliant presque pour qu'on soit mal payés mais en revanche pas mal de collègues, obligés de repousser leur départ à la retraite pour limiter la casse de la décote.Graisse-Boulons a écrit:Tristana a écrit:Balthazaard a écrit:C'est ce que gagne un agrégé en fin de carrière...après plus de 35 ans dans l'EN...L'important c'est de bien prendre conscience que la grille est la même et que le différentiel ne vient que des primes que nos syndicats refusent et vitupèrent au profit du dogme de l'augmentation du point d'indice et de la sacrée saint égalité...
Mais quasiment tous les syndicats, et surtout les syndicats "de lutte" comme vous les nommez, s'opposent à la rémunération par primes, parce que déjà ça ne compte pas dans la retraite et ensuite parce que c'est la porte ouverte à la distribution de primes à la tête du client. Que ce soit la CGT, SUD ou FO, ils y sont opposés pour toute la fonction publique : ce n'est pas à cause des syndicats donc si les primes sont si faibles dans l'EN, puisque ces syndicats-là sont aussi bien présents aux finances qu'aux affaires étrangères, où les primes sont pourtant très élevées.
On ne peut pas tout mettre sur le dos des syndicats et on ne peut pas non plus tout brader idéologiquement : les primes devraient être incluses dans le traitement, point barre. C'est comme les heures supplémentaires : personnellement je trouve ça scandaleux qu'elles soient défiscalisées, car si son paye des cotisations sur les heures travaillées c'est pour aller au pot commun de la sécu, du chômage, des retraites, etc.
Bien sûr qu'on a tous la langue qui pend à force de ne pas avoir assez de fric, mais on est capable de tout accepter pour quelques euros en plus, même quand cela risque à terme d'être contre-productif (je ne donne vraiment pas longtemps avant qu'on demande aux enseignants de travailler plus, et pour zéro euro de plus) ?
Les primes existent pour ne donner qu'à certains et pas à d'autres, ce que ne permet pas le point d'indice. Ca fait trop longtemps que les profs sont exclus. JAMAIS au grand JAMAIS les syndicats n'ont communiqué là dessus. La, ça commence à faire beaucoup. La différence est insupportable et de voir des catégories B dépasser les agrégés, c'est insultant. Maintenant, c'est notre tour : si l'état manque de moyens, c'est à nous d'avoir une revalorisation par prime qui ne touche pas les autres. Croyez vous que les autres soient bêtes au point de refuser des primes au nom de l'"égalité" ? NON, mais certains profs, OUI. Les syndicats ne font que relayer les demandes des personnels lorsqu'elles sont franches et fermes. Pour faire cette revendication au nom des profs, il faudrait déjà que les représentants syndicaux sentent que les profs sont d'accord entre eux. Malheureusement il y a parmi nous des gens qui, se prenant probablement pour l'Abbée Pierre, supplient presque qu'on ne payent pas trop et les profs et que l'on pense "aux autres". En général, ce sont les plus vieux, ceux pour qui ça c'est pas trop mal passé, l'age aidant, ils vont partir, mais cette vision qui est en fait étroitement liée à des idées politiques, à fait mal, très mal. Ceux qui ont leur carrière devant eux ne peuvent plus se payer le luxe d'être bons, généreux et égalitaristes (et cessons de confondre égalitarisme et égalité, ça n'a rien à voir, cette méprise est aussi un luxe que s'autorisent ceux qui ne vont pas en subir les conséquences).
Je veux bien des primes mais pas sur une base de mérite individuel car on voit déjà ce qui se passe avec le PPCR. C'est d'ailleurs ce qui me gêne avec les primes : elles ont été créées pour individualiser les rémunérations e(t donner l'impression qu'on y aura donc accès un jour à condition de faire les efforts pour les "mériter").
- ysabelDevin
Cath a écrit:Et de plus les primes comptent en partie pour la retraite, depuis 2008 je crois, pour la RAFP.
Et compteront totalement avec le système de retraite par points.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- BalthazaardVénérable
Et qui se fera avoir doublement sur la base des discours bien rodés contre vents et marées...?
- BalthazaardVénérable
Graisse-Boulons a écrit:Tristana a écrit:Balthazaard a écrit:C'est ce que gagne un agrégé en fin de carrière...après plus de 35 ans dans l'EN...L'important c'est de bien prendre conscience que la grille est la même et que le différentiel ne vient que des primes que nos syndicats refusent et vitupèrent au profit du dogme de l'augmentation du point d'indice et de la sacrée saint égalité...
Mais quasiment tous les syndicats, et surtout les syndicats "de lutte" comme vous les nommez, s'opposent à la rémunération par primes, parce que déjà ça ne compte pas dans la retraite et ensuite parce que c'est la porte ouverte à la distribution de primes à la tête du client. Que ce soit la CGT, SUD ou FO, ils y sont opposés pour toute la fonction publique : ce n'est pas à cause des syndicats donc si les primes sont si faibles dans l'EN, puisque ces syndicats-là sont aussi bien présents aux finances qu'aux affaires étrangères, où les primes sont pourtant très élevées.
On ne peut pas tout mettre sur le dos des syndicats et on ne peut pas non plus tout brader idéologiquement : les primes devraient être incluses dans le traitement, point barre. C'est comme les heures supplémentaires : personnellement je trouve ça scandaleux qu'elles soient défiscalisées, car si son paye des cotisations sur les heures travaillées c'est pour aller au pot commun de la sécu, du chômage, des retraites, etc.
Bien sûr qu'on a tous la langue qui pend à force de ne pas avoir assez de fric, mais on est capable de tout accepter pour quelques euros en plus, même quand cela risque à terme d'être contre-productif (je ne donne vraiment pas longtemps avant qu'on demande aux enseignants de travailler plus, et pour zéro euro de plus) ?
Les primes existent pour ne donner qu'à certains et pas à d'autres, ce que ne permet pas le point d'indice. Ca fait trop longtemps que les profs sont exclus. JAMAIS au grand JAMAIS les syndicats n'ont communiqué là dessus. La, ça commence à faire beaucoup. La différence est insupportable et de voir des catégories B dépasser les agrégés, c'est insultant. Maintenant, c'est notre tour : si l'état manque de moyens, c'est à nous d'avoir une revalorisation par prime qui ne touche pas les autres. Croyez vous que les autres soient bêtes au point de refuser des primes au nom de l'"égalité" ? NON, mais certains profs, OUI. Les syndicats ne font que relayer les demandes des personnels lorsqu'elles sont franches et fermes. Pour faire cette revendication au nom des profs, il faudrait déjà que les représentants syndicaux sentent que les profs sont d'accord entre eux. Malheureusement il y a parmi nous des gens qui, se prenant probablement pour l'Abbée Pierre, supplient presque qu'on ne payent pas trop et les profs et que l'on pense "aux autres". En général, ce sont les plus vieux, ceux pour qui ça c'est pas trop mal passé, l'age aidant, ils vont partir, mais cette vision qui est en fait étroitement liée à des idées politiques, à fait mal, très mal. Ceux qui ont leur carrière devant eux ne peuvent plus se payer le luxe d'être bons, généreux et égalitaristes (et cessons de confondre égalitarisme et égalité, ça n'a rien à voir, cette méprise est aussi un luxe que s'autorisent ceux qui ne vont pas en subir les conséquences).
je suis vieux, bien payé et tout à fait à l'abri et je n'attends rien pour moi mais je suis effaré de voir les vieux discours qui nous ont amenés dans la situation que tu décris, et que certains ressortent au mot près ici, avoir prise sur les jeunes pleins d'illusions.
- BalthazaardVénérable
Tristana a écrit:Balthazaard a écrit:C'est ce que gagne un agrégé en fin de carrière...après plus de 35 ans dans l'EN...L'important c'est de bien prendre conscience que la grille est la même et que le différentiel ne vient que des primes que nos syndicats refusent et vitupèrent au profit du dogme de l'augmentation du point d'indice et de la sacrée saint égalité...
Mais quasiment tous les syndicats, et surtout les syndicats "de lutte" comme vous les nommez, s'opposent à la rémunération par primes, parce que déjà ça ne compte pas dans la retraite et ensuite parce que c'est la porte ouverte à la distribution de primes à la tête du client. Que ce soit la CGT, SUD ou FO, ils y sont opposés pour toute la fonction publique : ce n'est pas à cause des syndicats donc si les primes sont si faibles dans l'EN, puisque ces syndicats-là sont aussi bien présents aux finances qu'aux affaires étrangères, où les primes sont pourtant très élevées.
On ne peut pas tout mettre sur le dos des syndicats et on ne peut pas non plus tout brader idéologiquement : les primes devraient être incluses dans le traitement, point barre. C'est comme les heures supplémentaires : personnellement je trouve ça scandaleux qu'elles soient défiscalisées, car si son paye des cotisations sur les heures travaillées c'est pour aller au pot commun de la sécu, du chômage, des retraites, etc.
Bien sûr qu'on a tous la langue qui pend à force de ne pas avoir assez de fric, mais on est capable de tout accepter pour quelques euros en plus, même quand cela risque à terme d'être contre-productif (je ne donne vraiment pas longtemps avant qu'on demande aux enseignants de travailler plus, et pour zéro euro de plus) ?
- BalthazaardVénérable
ysabel a écrit:Cath a écrit:Et de plus les primes comptent en partie pour la retraite, depuis 2008 je crois, pour la RAFP.
Et compteront totalement avec le système de retraite par points.
De toute façon cet argument n'en est pas un, ou en tout cas de gens qui ne savent pas utiliser une calculatrice....prenez 500 euros de primes mensuelles (ce qui n'est absolument pas de la sf quand on voit d'autres branches) cela sur une carrière soit environ 40 ans....40*12*500=240 000...excusez du peu supposons que vous les placiez sur un compte et que vous viviez encore 20 ans après votre retraite...240 000/20 =12000 soit 1000 euros de plus par mois de pension...tout cela hors intérêt. L'argument de la retraite est ridicule!!!
- HORAHabitué du forum
Graisse-Boulons a écrit:
Les primes existent pour ne donner qu'à certains et pas à d'autres, ce que ne permet pas le point d'indice. Ca fait trop longtemps que les profs sont exclus. JAMAIS au grand JAMAIS les syndicats n'ont communiqué là dessus. La, ça commence à faire beaucoup. La différence est insupportable et de voir des catégories B dépasser les agrégés, c'est insultant. Maintenant, c'est notre tour : si l'état manque de moyens, c'est à nous d'avoir une revalorisation par prime qui ne touche pas les autres. Croyez vous que les autres soient bêtes au point de refuser des primes au nom de l'"égalité" ? NON, mais certains profs, OUI. Les syndicats ne font que relayer les demandes des personnels lorsqu'elles sont franches et fermes. Pour faire cette revendication au nom des profs, il faudrait déjà que les représentants syndicaux sentent que les profs sont d'accord entre eux. Malheureusement il y a parmi nous des gens qui, se prenant probablement pour l'Abbée Pierre, supplient presque qu'on ne payent pas trop et les profs et que l'on pense "aux autres". En général, ce sont les plus vieux, ceux pour qui ça c'est pas trop mal passé, l'age aidant, ils vont partir, mais cette vision qui est en fait étroitement liée à des idées politiques, à fait mal, très mal. Ceux qui ont leur carrière devant eux ne peuvent plus se payer le luxe d'être bons, généreux et égalitaristes (et cessons de confondre égalitarisme et égalité, ça n'a rien à voir, cette méprise est aussi un luxe que s'autorisent ceux qui ne vont pas en subir les conséquences).
Je suis d'accord, pour qu'au niveau syndical il y ait une telle absence de revendication forte sur les indemnités, c'est que la base elle-même ne la porte pas. Perso, il m'a fallu quelques conversations avec deux connaissances au minefi et dans la territoriale, parce que je me suis dit un jour de ras-le-bol que finalement l'herbe est peut-être plus verte ailleurs, pour réaliser l'écart ahurissant entre nos conditions de travail et les leurs. Par conditions de travail, je n'entends pas seulement le calme olympien qui règne dans leurs bureaux, mais la considération qu'ils reçoivent de leur administration. Défraiements réglés en temps et en heure, au centime près, congés accordés sans avoir à rameuter les syndicats pour la préparation des concours, formation continue vraiment intéressante, RTT qui permettent de se libérer une journée comme ça, sans avoir à se justifier. Et bien sûr, les "primes" qui ramènent mon salaire à celui d'un agent d'exécution.
Depuis, j'ai mis par deux fois sur le tapis cette question avec mon syndicat, à chaque fois j'ai eu l'impression de sortir une énormité, du style réclamer des primes, c'est être égoïste et faire courir le risque de la division au sein de la FP. Il s'agissait à chaque fois d'enseignants. Tant que nous continuerons à avoir honte de demander de l'argent, nous serons les dindons de la farce.
- VicomteDeValmontGrand sage
Ce qu'il faudrait demander c'est un transfert primes-points plus important. Lorsque ces transferts ont eu lieu, les fonctionnaires qui percevaient des primes inférieures aux transferts ont eu une augmentation nette de leur rémunération.
Cette solution permettrait de ne pas augmenter les catégories qui ont des primes et d'augmenter celles qui n'en ont pas.
Cette solution permettrait de ne pas augmenter les catégories qui ont des primes et d'augmenter celles qui n'en ont pas.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- BalthazaardVénérable
Cela me semble malheureusement impossible, sauf de manière cosmétique comme dans le ppcr (si c'est appliqué un jour).
- VicomteDeValmontGrand sage
Ce serait pourtant une solution intermédiaire pour ne pas augmenter le point d'indice tout en ciblant l'augmentation salariale.
Même Delevoye (celui qui est chargé de la réforme des retraites) reconnaît qu'il y a un problème avec les enseignants: "Le niveau de retraite est en relation avec le niveau du salaire. [...] Les enseignants ne sont, par exemple, peut-être pas assez rémunérés. Il leur faudra une politique salariale plus favorable." (France Inter, 11 octobre)
Même Delevoye (celui qui est chargé de la réforme des retraites) reconnaît qu'il y a un problème avec les enseignants: "Le niveau de retraite est en relation avec le niveau du salaire. [...] Les enseignants ne sont, par exemple, peut-être pas assez rémunérés. Il leur faudra une politique salariale plus favorable." (France Inter, 11 octobre)
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- BalthazaardVénérable
Je comprends mais c'est une mesure uniforme (ce que n'aime pas trop le gouvernement) et surtout sur laquelle il est impossible de revenir, alors qu'une prime on peut toujours baisser son montant (c'est risqué aussi mais on affecte une seule catégorie, c'est plus facile...comme le coup d'Allègre avec les HSA).
Delevoye le reconnait en effet (j'admire le peut-être...) mais comme avec le système par point il n'y aura guère de différence entre prime et fixe pour la retraite, je doute quand même que cette voie soit choisie.
par contre je suis à peut près sur que pour lui "politique salariale plus favorable" = "mieux payé mais plus d'heures en contrepartie..."
Mais surtout je ne vois pas sur quelle base mener cette revendication...les gens du ministère lambda qui ont par ex une prime plancher de 200 euros, ne vont surement pas mener une action pour l'intégrer dans leur salaire au risque de la voir alignée sur le minimum...tout ça pour nous faire plaisir à nous!!! et sans rien gagner dans le futur système de retraite.
Quant à nous nous ne pouvons pas demander que les gens d'une autre branche aient leur prime intégrée dans le but que nos salaires augmentent par ricochet...ce ne serait pas très sérieux de revendiquer pour un secteur où nous ne sommes pas impliqués.
La seule solution serait l'action d'un syndicat transversal...style sud ou FO mais je ne les vois guère faire ça (mobiliser toute la fonction publique pour nous...) sans être pessimiste le mouvement ne serait guère suivi!!!
Delevoye le reconnait en effet (j'admire le peut-être...) mais comme avec le système par point il n'y aura guère de différence entre prime et fixe pour la retraite, je doute quand même que cette voie soit choisie.
par contre je suis à peut près sur que pour lui "politique salariale plus favorable" = "mieux payé mais plus d'heures en contrepartie..."
Mais surtout je ne vois pas sur quelle base mener cette revendication...les gens du ministère lambda qui ont par ex une prime plancher de 200 euros, ne vont surement pas mener une action pour l'intégrer dans leur salaire au risque de la voir alignée sur le minimum...tout ça pour nous faire plaisir à nous!!! et sans rien gagner dans le futur système de retraite.
Quant à nous nous ne pouvons pas demander que les gens d'une autre branche aient leur prime intégrée dans le but que nos salaires augmentent par ricochet...ce ne serait pas très sérieux de revendiquer pour un secteur où nous ne sommes pas impliqués.
La seule solution serait l'action d'un syndicat transversal...style sud ou FO mais je ne les vois guère faire ça (mobiliser toute la fonction publique pour nous...) sans être pessimiste le mouvement ne serait guère suivi!!!
- CeladonDemi-dieu
Pour qu'il s'exprime ainsi, c'est que les estimations auxquelles il s'est livré ont dû lui piquer les yeux. En effet, ce sont eux qui perdront le plus. Et les premiers qui vont morfler en l'absence de correction conséquente vont comprendre leur douleur.VicomteDeValmont a écrit:Ce serait pourtant une solution intermédiaire pour ne pas augmenter le point d'indice tout en ciblant l'augmentation salariale.
Même Delevoye (celui qui est chargé de la réforme des retraites) reconnaît qu'il y a un problème avec les enseignants: "Le niveau de retraite est en relation avec le niveau du salaire. [...] Les enseignants ne sont, par exemple, peut-être pas assez rémunérés. Il leur faudra une politique salariale plus favorable." (France Inter, 11 octobre)
- HéliandreExpert
A vous lire, je me dis : ne pourrait-on essayer d'établir une liste de revendications communes (type : obtenir des primes, augmentation de lISOE, de la rémunération des HS... ) et l'adresser à nos differents syndicats, éventuellement sous forme de pétition (ou du moins avec un nombre conséquent de demandeurs. ..). Type gilets jaunes enseignants. .. on ne demande pas aux politiques, qui s'en tapent, on ne partage pas aux autres qui nous imaginent encore parfois privilégiés. .. juste entre les syndicats et nous pour qu'ils intègrent et défendent ces revendications. Plusieurs témoignages ici montrent que nous sommes bien mal lotis, et que nos syndicats refusent ou sont gênés de porter de telles demandes. Il faut le réclamer. ..
- surfaquitaineNiveau 5
Je trouve que c'est une excellente idée.
Nous pourrions même envisager d'organiser une rencontre pour échanger sur tout cela. Il faudrait construire un travail sérieux en s'appuyant sur des données établies pour mettre les syndicats face à leurs contradictions. Ce forum montre, que même si nous ne sommes pas majoritaires, il existe des enseignants qui ont compris le problème.
Si ce travail aboutit à quelques chose de sérieux, pourquoi ne pas le présenter aux différents médias.
Nous pourrions même envisager d'organiser une rencontre pour échanger sur tout cela. Il faudrait construire un travail sérieux en s'appuyant sur des données établies pour mettre les syndicats face à leurs contradictions. Ce forum montre, que même si nous ne sommes pas majoritaires, il existe des enseignants qui ont compris le problème.
Si ce travail aboutit à quelques chose de sérieux, pourquoi ne pas le présenter aux différents médias.
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