- LefterisEsprit sacré
Un crétin ignorant : les enseignants comme les autres fonctionnaires d'Etat ne cotisent pas, il n'y a pas de caisse. Ils reversent au budget, et le budget paie les fonctionnaires. Ensuite, il ne sait pas que le système capitaliste de pompage du fric, les choix effectués (donner plus aux riches , favoriser l'évaporation fiscale) créent un appauvrissement massif, tout en favorisant les plus fortunés. Il ne voit pas que dans les pays qu'il cite, ça ne va pas très bien. Quant à la retraite par points, c'est tout simplement la fin du statut, puisque la pension est liée à la carrière. Apparemment, avec la m..de qu'il doit avoir dans les yeux et le cerveau, il n'a pas du tout pensé à ça. Les autres arguments sont de la même farine, du niveau "si t'es pas content barre-toi" .Comme si avec 6 millions de chômeurs on partait comme ça... Et admettons que ça soit possible hein. Et aider les petites retraites, ça se saurait, depuis 20 ans de gel du point d'"indice (ce qui est déjà une manière de baisser les pensions... ).PHLA a écrit:fabienne7564 a écrit:Parce que pour certains enseignants l'argent c'est mal... Nous nous dévouons, et si l'un d'entre nous ose réclamer le versement de ses HSE à sa direction, ses collègues trouvent cela incroyablement vulgaire. Nous sommes des intellectuels(mode ironie ON), tellement au-dessus de tout ça. Et puis, on aime bien faire la leçon et montrer que nous, on sait travailler pour autre chose que l'argent. Cela nous donne bonne conscience et nous permet de nous arroger le droit d'expliquer la vie aux autres.HORA a écrit:Cath a écrit:C'est juste un choix politique, de aussi au fait que nous sommes des lavettes qui ne protestons jamais quand on nous marche sur les pieds.
C'est un vrai souci, cet esprit sacrificiel, je le dis sans ironie. Est-ce que ça s'enracine dans notre passé de "bons élèves", donc plutôt dociles ? Ou dans la méformation au sein des iufm-espé, qui culpabilise à longueur de temps ? Ou dans la myopie ahurissante de nos syndicats, dont on pourrait attendre une vue globale de la fonction publique et donc une inscription de nos intérêts matériels dans ceux obtenus dans TOUTE cette fonction publique, car, oui, je ne connais pas de profession dans la FP avec des "à côtés" de la grille commune aussi bas que les nôtres. Pourquoi autant de retenue dans les revendications salariales ?
Voilà ce qu'a répondu tout à l'heure un enseignant sur Facebook face à une inquiétude sur la réforme des retraites. Je n'en peux plus de ce côté "curé" et "tendeur d'autre joue" d'une partie des enseignants.
"Je ne vois pas en quoi cela va être catastrophique pour la France d'avoir un système juste et simplifié pour l'ensemble des français, alors oui, on sera peut-être la première génération a "subir" des baisses de retraites, mais il ne faut pas abuser, les retraites des enseignants sont quand même très au dessus de la moyenne, ça ne me dérange pas de participer à l'effort collectif. je ne suis pas toujours méga-heureux mais nous ne sommes pas exploités, faut arrêter avec le pessimisme et la morosité. On vit dans un des pays les plus riches du monde, on a un métier qu'on apprécie (sinon on le quitte), nous avons un emploi garanti, quasiment proche de chez nous (à moins d'une heure de en général), bien sur que cela pourra être mieux, mais regardez la situation dans d'autres pays pas si lointains, l'italie par exemple, ou l'espagne qui vient de passer son smic à 1050e BRUT mensuel en 2018 ... Bien sur que cela pourrait être mieux, mais avoir une retraite basée sur les 6 derniers mois, ou quasiment tous les profs sont hors-classe, ce n'est pas représentative des cotisations réellement faîtes durant la carrière. Le système par point est plus juste, plus lisible aussi. On aurait 300 euros en moins par mois de retraite ? Mais 300e sur combien, sur 1200e de retraite ou moins comme certains métiers ? je ne pense pas. Passer de 2000e à 1700e où de 2300e à 2000e, on aura encore de quoi vivre une belle retraite je pense, on est assez malin pour avoir constitué un patrimoine immobilier, donc plus de loyer à payer et une maison déjà remboursée ...
Si ça peut aider les petites retraites, je veux bien laisser 300e, c'était cela le sens du socialisme à une époque, le partage solidaire ..."
:chev:
Ca doit plutôt être un "helper" de la république en marche arrière...
- gauvain31Empereur
Je dirais Lefteris que c'est un mec qui regarde trop la télévision et qui s'en remet aveuglément aux "spécialistes" de C dans l'air.... C'est un esprit formaté. Et venant d'un enseignant censé apprendre à ses jeunes élèves l'esprit critique, cela n'annonce rien de bon sur l'avenir du métier
- HORAHabitué du forum
PHLA, tout à fait d'accord avec vous, on a envie de se pincer face à tant de naïveté. Imagine-t-on une autre catégorie d'agents se félicitant de voir sa retraite amputée de 300 euros ?...
- User26836Niveau 9
Petite question @Leclochard Dans quelle partie de mon message as-tu lu que selon moi les euros gagnés grâce aux HSA ne sont pas des vrais euros, ou bien que j'étais contre leur défiscalisation ou même simplement contre les heures sup' ? Parce que ce n'est pas du tout le cas : je fais des HSA et je suis contente de toucher cet argent supplémantaire (j'en ai besoin), et donc oui cette mesure de défiscalisation m'arrange personnellement. Cependant je considère que sur le fond elle est insuffisante et non viable. Si on en vient par la politique salariale à "forcer" les gens à "travailler plus pour gagner plus" (voire même en l'occurence pour simplement gagner un salaire "correct" (surtout au vu de nos "compétences, de notre niveau de recrutement et des exigences du métier), je considère que c'est simplement une augmentation du temps de travail déguisée (certes avec un salaire plus élevé, manquerait plus que ça... :lol Et sachant aussi qu'il me semble que nous ne sommes jamais passés aux 35h). Par ailleurs, certains d'entre nous ont choisi de faire ce métier non pas pour "les vacances" mais pour la flexilbilité des horaires, pour avoir la possibilité de travailler à son propre rythme, quand et où on le veut (ce n'est pas forcément à notre avantage d'ailleurs mais c'est un autre débat) en dehors des heures de cours. Si on "m'impose" 2 HSA en plus de mes 18h réglementaires hebdomadaires, même si elle sont correctement réminérées (et que donc sur le coup je serai plutôt contente), je considère cela comme une augmentation imposée de mon temps de travail et cela me dérange (au moins dans l'idée) car je ne l'ai pas choisie et donc ma flexibilité s'en voit amoindrie. J'espère être claire : la défiscalisation des HSA me convient, mais je pense que sur le fond elle n'est pas suffisante, c'est tout. Et soit dit en passant : je ne prends parti pour ou contre aucun syndicat en particulier, j'exprime juste mon opnion toute personnelle sur la question. Ce que j'offre ici n'est rien d'autre qu'une opinion personnelle, un témoignage, ce n'est surtout pas un conseil par rapport à cet appel de grève, une orientaion politique ou je ne sais quoi d'autre, donc s'il te plaît, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit et encore moins pensé ! Et si tu veux discuter de manière plus personnelle sur ce que je pense de tout cela, ma messagerie est ouverte et quasiment vide !
- User26836Niveau 9
Pardon pour le double post, mais j'hallucine de ce que je viens de lire là @PHLA ce "truc" sur Facebook c'est réél ? Parce que franchement, le coup du sacrifice de la 1ère génération à "subir les ratraites et autres fadaises, cela me fait doucement rigoler quand ça ne me donne pas envie de hurler ! Non mais sérieusement, on est "très au dessus de la moyenne"? Quelle moyenne ? celle de la femme de ménage à 3/4 temps ? Ben oui probablement, mais même si je n'ai absolument rien contre les femmes de ménage, je n'ai pas fait bac+5 + un concours et une formation ch**e pour avoir le même salaire qu'elles... Donc sous prétexte que je fais un "noble" métier (la noblesse dans le fait de devoir écrire au moins une fois par jour un rapport sur un élève qui a craché en cours, a failli frapper un autre élève ou a dit "n***e ta mère - va te faire en***er sale bâtard - je m'en bats les c***es (et j'en passe)" j'ai beaucoup de mal à la percevoir...).
Edit : Cet angélisme me sidère et me rend folle ! Ce n'est plus la joue gauche que l'on nous demande de tendre là, c'est la joue gauche + accepter de se prendre une raclée à coups de fouet, de coups dans les roubignoles (pour les hommes) et je ne sais encore ! Et je préfère ne pas continuer car sinon j'y serai encore demain or j'ai des trucs à faire ce soir (loisirs persos : et oui je devrais avoir honte de ne pas crever de faim apparemment...). Même en effet, mes loisirs (je ne fais pas non plus de golf) entrent en conflit avec le paiement de mon loyer, de mes impôts, de mes mutuelles, le fait que je doive aussi -incroyable mais vrai- manger entre autres. Mais oui je suis une privilégiée car je ne dors pas encore sous les toits et je ne reçois aucune aide... C'est un rire très (gilet) jaune là...
PS : Je connais plusieurs personnes qui ont ce discours angélique du prof qui "se sacrifie pour la société et le bien de l'humanitét et donc n'a pas besoin de d'argent" ; à ma connaisaance la plupart d'entre eux ont des conjoint(e)s qui bossent dans la finance, sont avocats dans le (très) privé ou ont des postes à hautes responsabilités, avec donc les hauts revenus et qui ont donc cet intéressant discours "oh moi je ne pourrais jamais travailler dans la finance, car je ne supporte pas ce milieu / je le trouve immoral ; donc je préfère être prof, d'un point de vue moral c'est quand même bien mieux - mon sac à 450 euros ? Ah c'est mon mari (qui kui est dans la finance, mileu que je ne supporte pas) qui l'a acheté". Bref...
Edit : Cet angélisme me sidère et me rend folle ! Ce n'est plus la joue gauche que l'on nous demande de tendre là, c'est la joue gauche + accepter de se prendre une raclée à coups de fouet, de coups dans les roubignoles (pour les hommes) et je ne sais encore ! Et je préfère ne pas continuer car sinon j'y serai encore demain or j'ai des trucs à faire ce soir (loisirs persos : et oui je devrais avoir honte de ne pas crever de faim apparemment...). Même en effet, mes loisirs (je ne fais pas non plus de golf) entrent en conflit avec le paiement de mon loyer, de mes impôts, de mes mutuelles, le fait que je doive aussi -incroyable mais vrai- manger entre autres. Mais oui je suis une privilégiée car je ne dors pas encore sous les toits et je ne reçois aucune aide... C'est un rire très (gilet) jaune là...
PS : Je connais plusieurs personnes qui ont ce discours angélique du prof qui "se sacrifie pour la société et le bien de l'humanitét et donc n'a pas besoin de d'argent" ; à ma connaisaance la plupart d'entre eux ont des conjoint(e)s qui bossent dans la finance, sont avocats dans le (très) privé ou ont des postes à hautes responsabilités, avec donc les hauts revenus et qui ont donc cet intéressant discours "oh moi je ne pourrais jamais travailler dans la finance, car je ne supporte pas ce milieu / je le trouve immoral ; donc je préfère être prof, d'un point de vue moral c'est quand même bien mieux - mon sac à 450 euros ? Ah c'est mon mari (qui kui est dans la finance, mileu que je ne supporte pas) qui l'a acheté". Bref...
- BalthazaardVénérable
Pat B a écrit:J'aimerais que les syndicats demandent :
- une augmentation conséquente de l'ISOE (car outre l'orientation, on suit désormais plein d'élèves à besoins spécifiques, qu'a-t-on en compensation ? Rien)
- pour les PE, une prime pour le suivi de tous ces élèves à besoins spécifiques
- que les HSA soient payées 25% de plus qu'une heure normale, comme partout ailleurs ! (dans le privé en tout cas)... et ainsi, le gouvernement ne chercherait plus à multiplier les HSA, ils crérait des postes (et ceux ayant des HSA en feraient moins et gagneraient autant).
Oui, ça coûte du fric, mais il n'a qu'à engager une réforme fiscale pour le trouver ! Supprimer plein de niches fiscales, cesser de tout financer par des baisses de cotisation qui le ruinent davantage (sa hausse du smic n'en est pas une en réalité).
Je ne comprends pas que les syndicats ne mettent pas ça en avant... à défaut du point d'indice.
(car étant à temps partiel, les HSA défiscalisées, encouragement à "travailler + pour gagner +", ça ne me rapporte rien... et bien sûr, ça ne va pas vers le partage du temps de travail qui favoriserait l'emploi et ferait baisser le chômage)
Cela peut n'être que 10% grâce à notre cher président..
Pas la peine...c'est encore une idée de droite, les rentrées fiscales existent, ce qu'il faut revoir c'est cette politique de l'offre inefficace que nous subissons depuis le second septennat de Mitterand, l'idée de la "réforme fiscale" est encore un moyen de nous entuber
- BalthazaardVénérable
Lisak35 a écrit:Pardon pour le double post, mais j'hallucine de ce que je viens de lire là @PHLA ce "truc" sur Facebook c'est réél ? Parce que franchement, le coup du sacrifice de la 1ère génération à "subir les ratraites et autres fadaises, cela me fait doucement rigoler quand ça ne me donne pas envie de hurler ! Non mais sérieusement, on est "très au dessus de la moyenne"? Quelle moyenne ? celle de la femme de ménage à 3/4 temps ? Ben oui probablement, mais même si je n'ai absolument rien contre les femmes de ménage, je n'ai pas fait bac+5 + un concours et une formation ch**e pour avoir le même salaire qu'elle... Donc sous prétexte que je fais un noble métier (la noblesse dans le fait de devoir écrire au moins une fois par jour un rapport sur un élève qui a craché en cours, a failli frapper un autre élève ou a dit "n***e ta mère - va te faire en***er sale bâtard - je m'en bats les c***es (et j'en passe)" j'ai beaucoup de mal à la percevoir...). Cet angélisme me sidère et me rend folle ! Ce n'est plus la joue gauche que l'on nous demande de tendre là, c'est la joue gauche + accepter de se prendre une raclée à coups de fouet, de coups dans les roubignoles (pour les hommes) et je ne sais encore !
Non c'est un troll, un type qui n'est surement pas fonctionnaire, probablement rentier et retraité, qui raconte ce qu'il a entendu dire et croit être convaincant...pas la peine de perdre du temps dessus!...et même si....comme de toute façon les arguments sont au raz du plancher, face à ça, j'en viendrai à trouver le Figaro plus subtil, c'est dire!!!
- MathadorEmpereur
Balthazaard a écrit:Pas la peine...c'est encore une idée de droite, les rentrées fiscales existent, ce qu'il faut revoir c'est cette politique de l'offre inefficace que nous subissons depuis le second septennat de Mitterand, l'idée de la "réforme fiscale" est encore un moyen de nous entuber
Il n'y a « pas d'alternative ». Plus précisément, on peut difficilement se permettre d'avoir de meilleurs acquis sociaux que l'Allemagne tant que l'on utilise la même devise qu'eux.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LefterisEsprit sacré
C'est plus une "posture", pour employer l'élément de langage à la mode, car beaucoup ont compris que cela faisait partie des codes, de courber l'échine ,de marcher avec le froc sur les chevilles, et ont peur d'être mal vus s'ils ne bossent pas gratuitement. Mais derrière, ça chouine, ça chouine...Je préfère gueuler que chouiner. Les syndicats comme le mien le savent très bien, ont une vue globale de la FP (où ils sont premiers dans la FPE d'ailleurs) le disent, et ne se trompent pas d'une virgule sur ce qui arrive, mais les tenants du "métier pas comme les autres" ironisent en les traitant de "catastrophistes", syndicats de la "fiche de paie".HORA a écrit:
C'est un vrai souci, cet esprit sacrificiel, je le dis sans ironie. Est-ce que ça s'enracine dans notre passé de "bons élèves", donc plutôt dociles ? Ou dans la méformation au sein des iufm-espé, qui culpabilise à longueur de temps ? Ou dans la myopie ahurissante de nos syndicats, dont on pourrait attendre une vue globale de la fonction publique et donc une inscription de nos intérêts matériels dans ceux obtenus dans TOUTE cette fonction publique, car, oui, je ne connais pas de profession dans la FP avec des "à côtés" de la grille commune aussi bas que les nôtres. Pourquoi autant de retenue dans les revendications salariales ?
Justement, pour bien connaître la situation d'ensemble , il faut avoir ses propres revendications, sa branche professionnelle, mais pas coupée du reste du monde comme les syndicats du "métier pas comme les autres", dont on voit le résultat. Il faut une force de frappe collective. Au MINEF, dont tout le monde vante les mérites ici, les trois premiers syndicats sont des syndicats confédérés et de lutte SUD,CGT, FO. Et il ne faut pas tout attendre des syndicats, qui ne sont que ce qu'on en fait, dont les structures organisent mais ne peuvent décider, si l'on participe au lieu d'attendre juste les infos pour sa mutation et avoir une assurance au cas où. Il y a des métiers, on menace et on agit, on bloque tout. Au lieu de perdre des sommes énormes pour rien en grèves ridiculisées par nos dirigeants (on se souvient du décret publié par provocation le jour ou le lendemain de la plus grosse manifestation contre la réforme du collège), on gèle toutes les rentrées, après chaque vacances (et on vient distribuer des tracts devant l'établissement, pour bien montrer la colère) , on dépose un préavis pour la période des examens, et en attendant on arrête les projets, ateliers gratuits, on ne vient qu'aux réunions strictement obligatoires et on n'y parle pas, etc. Quelque chose me dit qu'on aurait moins affaire à des sourds.Morgared a écrit:
Il serait peut-être temps que les syndicats enseignants soient corporatistes et réclament spécifiquement une amélioration des salaires et des conditions de travail des enseignants. Tant qu'ils inscriront leurs revendications dans le cadre de la fonction publique en général, comme cela semble être le cas pour ce dernier appel à la grève, non seulement nous n'obtiendrons rien, mais nous resterons à la traîne.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Lisak35 a écrit:Petite question @Leclochard Dans quelle partie de mon message as-tu lu que selon moi les euros gagnés grâce aux HSA ne sont pas des vrais euros, où que j'étais contre leur défiscalisation ou même simplement contre les heures sup' ? Parce que ce n'est pas du tout le cas : je fais des HSA et je suis contente de toucher cet argent supplémantaire (j'en ai besoin), et donc oui cette mesure de défiscalisation m'arrange personnellement. Cependant je considère que sur le fond cette mesure est insuffisante et non viable. Si on en vient par la politique salariale à "forcer" les gens à "travailler plus pour gagner plus" (voire même en l'occurence pour simplement gagner un salaire "correct" au vu de nos "compétences, de notre niveau de recrutement et des exigences du métier), je considère que c'est simplement une augmentation du temps de travail déguisée (certes avec un salaire plus élevé, manquerait plus que ça... :lol ). Certains d'entre nous ont choisi de faire ce métier non pas pour les vacances mais pour la felxilbilité des horaires, pour avoir la possibilité de travailler à son propre rythme, quand et où on le veut (ce n'est pas forcément à notre avantage d'ailleurs mais c'est un autre débat) en dehors des heures de cours. Si on "m'impose" 2h d'HSA en plus de mes 18h réglementaires, je considère cela comme une augmentation de mon temps de travail et cela me dérange (au moins dans l'idée) car je ne l'ai pas choisie et donc ma flexibilité s'en voit amoindrie. J'espère être claire : la défiscalisation des HSA me convient, mais je pense que sur le fond elle n'est pas suffisante, c'est tout. Et soit dit en passant : je ne prends pas parti pour ou contre aucun syndicat en particulier, j'exprime juste mon opnion toute personnelle sur la question. Ce que j'offre ici c'est un témoignage en gros, non pas un conseil, une oreientaion politique ou je ne sais quoi d'autre, donc s'il te plaît, ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit et encore moins pensé ! Et si tu veux discuter de manière plus personnelle sur ce que je pense de tout cela, ma messagerie est ouverte et quasiment vide !
Ce n'est pas cela, c'est surtout (je réponds car je suis en phase avec le clochard, je pense ) que la vision que tu défends est celle des syndicats depuis plus de 30 ans (avant je ne me souviens pas et, comme beaucoup j'avais des illusions) si elle est moralement compréhensible, tout ce qu'elle a amené c'est l’appauvrissement du métier, et une rémunération GLOBALE qui nous place au plancher de la fonction publique. Quand aux HSA, je suis d'accord c'est de l'allongement du temps de travail mais au moins est-il payé et je sais de source plutôt fiable (confidence d'un M très haut placé) que du temps de Sarko le ministère à tiré la gueule en voyant ce que la défiscalisation coutait dans l'EN. Je rappelle à ceux qui manquent de mémoire que pendant longtemps, sans que le snes ne sourcille, Merieux trainait (à l'époque où il était en odeur de sainteté et appuyé par le sgen) un projet de passage des agrégés à 17h et des certifiés à 19 sans la moindre compensation salariale!!! Je ne pense pas que l'idée se soit évanouie...
Il est très clair que le véto syndical sur la question des HS n'aide pas à avoir une vision claire ou une rémunération juste, le mot d'ordre du haut étant "on en veut pas"
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:C'est plus une "posture", pour employer l'élément de langage à la mode, car beaucoup ont compris que cela faisait partie des codes, de courber l'échine ,de marcher avec le froc sur les chevilles, et ont peur d'être mal vus s'ils ne bossent pas gratuitement. Mais derrière, ça chouine, ça chouine...Je préfère gueuler que chouiner. Les syndicats comme le mien le savent très bien, ont une vue globale de la FP (où ils sont premiers dans la FPE d'ailleurs) le disent, et ne se trompent pas d'une virgule sur ce qui arrive, mais les tenants du "métier pas comme les autres" ironisent en les traitant de "catastrophistes", syndicats de la "fiche de paie".HORA a écrit:
C'est un vrai souci, cet esprit sacrificiel, je le dis sans ironie. Est-ce que ça s'enracine dans notre passé de "bons élèves", donc plutôt dociles ? Ou dans la méformation au sein des iufm-espé, qui culpabilise à longueur de temps ? Ou dans la myopie ahurissante de nos syndicats, dont on pourrait attendre une vue globale de la fonction publique et donc une inscription de nos intérêts matériels dans ceux obtenus dans TOUTE cette fonction publique, car, oui, je ne connais pas de profession dans la FP avec des "à côtés" de la grille commune aussi bas que les nôtres. Pourquoi autant de retenue dans les revendications salariales ?Justement, pour bien connaître la situation d'ensemble , il faut avoir ses propres revendications, sa branche professionnelle, mais pas coupée du reste du monde comme les syndicats du "métier pas comme les autres", dont on voit le résultat. Il faut une force de frappe collective. Au MINEF, dont tout le monde vante les mérites ici, les trois premiers syndicats sont des syndicats confédérés et de lutte SUD,CGT, FO. Et il ne faut pas tout attendre des syndicats, qui ne sont que ce qu'on en fait, dont les structures organisent mais ne peuvent décider, si l'on participe au lieu d'attendre juste les infos pour sa mutation et avoir une assurance au cas où. Il y a des métiers, on menace et on agit, on bloque tout. Au lieu de perdre des sommes énormes pour rien en grèves ridiculisées par nos dirigeants (on se souvient du décret publié par provocation le jour ou le lendemain de la plus grosse manifestation contre la réforme du collège), on gèle toutes les rentrées, après chaque vacances (et on vient distribuer des tracts devant l'établissement, pour bien montrer la colère) , on dépose un préavis pour la période des examens, et en attendant on arrête les projets, ateliers gratuits, on ne vient qu'aux réunions strictement obligatoires et on n'y parle pas, etc. Quelque chose me dit qu'on aurait moins affaire à des sourds.Morgared a écrit:
Il serait peut-être temps que les syndicats enseignants soient corporatistes et réclament spécifiquement une amélioration des salaires et des conditions de travail des enseignants. Tant qu'ils inscriront leurs revendications dans le cadre de la fonction publique en général, comme cela semble être le cas pour ce dernier appel à la grève, non seulement nous n'obtiendrons rien, mais nous resterons à la traîne.
Déjà ça, cela ne coûte rien....et pourtant!!!! J'en viens à penser que pour certains c'est leur raison de vivre, ils s'imaginent avoir une mission très importante, cela doit compenser la misère matérielle sans doute !!!!
- MathadorEmpereur
Balthazaard a écrit:Je rappelle à ceux qui manquent de mémoire que pendant longtemps, sans que le snes ne sourcille, Merieux trainait (à l'époque où il était en odeur de sainteté et appuyé par le sgen) un projet de passage des agrégés à 17h et des certifiés à 19 sans la moindre compensation salariale!!! Je ne pense pas que l'idée se soit évanouie...
D'un autre côté, il a longtemps été allié à ce qui est maintenant le SE-UNSA…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- bernardoFidèle du forum
C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- LefterisEsprit sacré
Sauf que les syndicats de lutte , additionnés , sont moins suivis par les enseignants que ceux inféodés à l'autorité ou du "métier pas comme les autres".bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrai écrire de la SF.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JacqGuide spirituel
Balthazaard a écrit:Lisak35 a écrit:Pardon pour le double post, mais j'hallucine de ce que je viens de lire là @PHLA ce "truc" sur Facebook c'est réél ? Parce que franchement, le coup du sacrifice de la 1ère génération à "subir les ratraites et autres fadaises, cela me fait doucement rigoler quand ça ne me donne pas envie de hurler ! Non mais sérieusement, on est "très au dessus de la moyenne"? Quelle moyenne ? celle de la femme de ménage à 3/4 temps ? Ben oui probablement, mais même si je n'ai absolument rien contre les femmes de ménage, je n'ai pas fait bac+5 + un concours et une formation ch**e pour avoir le même salaire qu'elle... Donc sous prétexte que je fais un noble métier (la noblesse dans le fait de devoir écrire au moins une fois par jour un rapport sur un élève qui a craché en cours, a failli frapper un autre élève ou a dit "n***e ta mère - va te faire en***er sale bâtard - je m'en bats les c***es (et j'en passe)" j'ai beaucoup de mal à la percevoir...). Cet angélisme me sidère et me rend folle ! Ce n'est plus la joue gauche que l'on nous demande de tendre là, c'est la joue gauche + accepter de se prendre une raclée à coups de fouet, de coups dans les roubignoles (pour les hommes) et je ne sais encore !
Non c'est un troll, un type qui n'est surement pas fonctionnaire, probablement rentier et retraité, qui raconte ce qu'il a entendu dire et croit être convaincant...pas la peine de perdre du temps dessus!...et même si....comme de toute façon les arguments sont au raz du plancher, face à ça, j'en viendrai à trouver le Figaro plus subtil, c'est dire!!!
Oui, je pense que la Macronie est en train de réveiller ses trolls (on a déjà vu cela pour les autres partis politiques, l'UMP-LR entre autre, et le FN aussi). Cela fait plusieurs fois que je constate cela depuis quelques temps (avec les problèmes liés au suivi des messages liés à nos divers explorateurs qui font que je ne peux plus suivre les discussions). Son discours sur la retraite témoigne ou de la folie douce suicidaire ou du trollage.
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Sauf que les syndicats de lutte , additionnés , sont moins suivis par les enseignants que ceux inféodés à l'autorité ou du "métier pas comme les autres".bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrai écrire de la SF.
Pour acte la CFDT claironne en ce moment, je suis désespéré mais je pense qu'il ne suffit pas de s'en prendre à ceux qui ont "mal voté" mais s'interroger sérieusement sur les causes de cette catastrophe.
- JacqGuide spirituel
bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Ok, mais nous sommes d'accord sur quoi ? Nous avons de revendications, mais ils sont diverses et nous ne sommes pas capables de les exprimer et encore moins de les mener toutes jusqu'au bout. Pardonnez-moi, mais je ne fais aucune confiance aux organisations syndicales et aux collègues du général pour porter jusqu'au bout les revendications du lycée professionnel (pourtant débouché d'une grande partie de leurs élèves). Pourquoi irai-je manifester avec eux quand je sais qu'à la fin ce seront les élèves de primaire, collège, lycée, classes prépa, qui vont gagner un minimum et les élèves de LP : RIEN DU TOUT.
Je sais d'avance que ces élèves (et leurs enseignants) seront toujours les sacrifiés du système (ouais, les prolo, ça vote peu ou pas).
Je sais d'avance que nous (élèves comme enseignants de LP) serons, comme d'habitude, les entubés de la fin de grève, alors non merci.
- gauvain31Empereur
bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Non Bernado, tu es juste quelqu'un qui a du bon sens , les représentant syndicaux devraient en prendre de la graine, mais il y a encore trop d'idéologie qui fait qu'ils ne changent pas de braquet. C'est tout le mode de lutte syndical qu'il faut revoir pour le mettre aux normes du XXIème siècle. Ce n'est pas encore gagné :|
- bernardoFidèle du forum
Lefteris a écrit:Sauf que les syndicats de lutte , additionnés , sont moins suivis par les enseignants que ceux inféodés à l'autorité ou du "métier pas comme les autres".bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrai écrire de la SF.
C'est normal, Lefteris. Il n'y a pas de culture de la lutte chez les professeurs, en règle générale. Il ne faut pas nous en vouloir (allez, je me mets dedans, pour montrer que je ne juge personne )
C'est pour ça que les GJ font du bien ; avec leur inexpérience, ils nous montrent comment il faut faire (même si ça ne suffit pas encore) ; or que faut-il faire ? Faire peur... Depuis quand une petite "journée d'action" fait peur ? C'est logique de ne pas suivre un appel qui ne mène à rien. C'est logique de ne pas perdre une journée de salaire pour passer 2 secondes dans le 20 heures. C'est aux syndicats de bouger, de s'adapter aux nouvelles formes de lutte. Le capitalisme a modernisé son armement, il faut aussi que les syndicats évoluent. La lutte des classes, c'est démodé, d'ailleurs, on l'a perdue. Maintenant il faut tout bloquer partout et dire que ce qu'on veut c'est pas gagner de l'argent et être compétitif, c'est vivre et respirer dans un monde pas en compétition économique mais solidaire contre le danger de voir l'humanité cuire.
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Quand les blés sont sous la grêle
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- may68Expert
bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Oui ras le bol de manifester sous les ballons gonflables et en compagnie de sonos assourdissantes qui crachent les mêmes morceaux depuis des années. Ras le bol de faire tjs le même trajet et que chacun rentre chez soi quand c'est "fini".
- User26836Niveau 9
@Balthazaard : je ne suis pas syndiquée (c'est mal vu dans mon établissement, mais c'est comme ça). Du coup je m'inquiète : ma vision correspond-elle à celle de certains syndicats ? Parce que si c'est le cas, je pense que je vais devoir repenser mes idées ! Non plus sérieusement (et ne le prends pas mal), je n'ai rien contre les syndicats, simplement je n'ai rien pour non plus. En dehors de la vision des syndicats, qui ne me convient guère, comment puis-je donc améliorer mes conditions de travail et de vie en tant que fonctionnaire de l'EN ? Oui j'assume mon égoïsme... Cest une question sérieuse : j'ai l'impression que dans l'EN il y a 4 options :
- en mode sydiqué : cela ne change en vrai pas grand chose mais au moins on revendique (à tort ou à raison)
- en mode "angélique" : l'enseignement c'est un sacerdoce, je n'ai pas besoin de plus d'argent moi rendez-vous compte, je gagne 100 eurso de plus que le smic, c'est énorme ! Et je peux même manger sans aller aux Restaus à la fin du mois ! D'ailleurs j'hésite à bosser gratis (bon mon mari qui bosse dans la finance paiera ouf !)
- en mode heu je fais quoi / comment ? j'aime mon boulot (ou l'idée que je m'en fais) mais heu là c'est juste pas possible de galérer autant pur gagner aussi peu, donc je fais 5 h sup par semaine mais je pense que je vais crever bientôt, HEEEELP !!
- j'ai 0 heure sup ou presque, je galère à mort et manger en fin de mois devient difficile ( et payer le médecin, lol), je suis en train de me noyer, je fais quoi (je ne suis pas particuliΩerement politisée et ne veut pas le devenir) ?
Je me sens larguée : rien de ce que je lis ici (je ne dis pas que les autres intervenants sur ce fil n'ont pas écrits de messages pertinents, au contraire), me rassure mais je ne sais plus quoi penser.... Je pense vraiment que je dois aller voir ailleurs dès que possible, et cela m'attriste presque car l'éducation moi au départ j'y croyais à fond (c'est de famille) mais là je pense surtout que la seule solution reste pour moi de changer de métier et de laisser aux autres le soin de se battre pour un idéal....
- en mode sydiqué : cela ne change en vrai pas grand chose mais au moins on revendique (à tort ou à raison)
- en mode "angélique" : l'enseignement c'est un sacerdoce, je n'ai pas besoin de plus d'argent moi rendez-vous compte, je gagne 100 eurso de plus que le smic, c'est énorme ! Et je peux même manger sans aller aux Restaus à la fin du mois ! D'ailleurs j'hésite à bosser gratis (bon mon mari qui bosse dans la finance paiera ouf !)
- en mode heu je fais quoi / comment ? j'aime mon boulot (ou l'idée que je m'en fais) mais heu là c'est juste pas possible de galérer autant pur gagner aussi peu, donc je fais 5 h sup par semaine mais je pense que je vais crever bientôt, HEEEELP !!
- j'ai 0 heure sup ou presque, je galère à mort et manger en fin de mois devient difficile ( et payer le médecin, lol), je suis en train de me noyer, je fais quoi (je ne suis pas particuliΩerement politisée et ne veut pas le devenir) ?
Je me sens larguée : rien de ce que je lis ici (je ne dis pas que les autres intervenants sur ce fil n'ont pas écrits de messages pertinents, au contraire), me rassure mais je ne sais plus quoi penser.... Je pense vraiment que je dois aller voir ailleurs dès que possible, et cela m'attriste presque car l'éducation moi au départ j'y croyais à fond (c'est de famille) mais là je pense surtout que la seule solution reste pour moi de changer de métier et de laisser aux autres le soin de se battre pour un idéal....
- may68Expert
. Je suis syndiquée et militante je précise.may68 a écrit:bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Oui ras le bol de manifester sous les ballons gonflables et en compagnie de sonos assourdissantes qui crachent les mêmes morceaux depuis des années. Ras le bol de faire tjs le même trajet et que chacun rentre chez soi quand c'est "fini".
- bernardoFidèle du forum
Jacq a écrit:bernardo a écrit:C'est sûr, il faudrait qu'on arrive à se giletjauniser
Les grèves d'une journée, c'est finalement assez démobilisant, je ne comprends pas pourquoi on ne change pas de braquet. Il faudrait se mettre en mode warrior, imprévisible, protéiforme, que les coups partent de plusieurs endroits à la fois et qu'on ne sache pas d'où. Bref, que les syndicats "de lutte" luttent pour de bon. Substituer au "rapport de force" que d'la gueule, un bras de fer pour de bon. Pourquoi l'autre bouffon il a lâché (pour de faux) quelques biffetons ? Parce que les giletsjaunes c'est une force de frappe anonyme, un peu comme les casseurs mais en sourdine. C'est l'anonymat qui fait peur. Il faut s'anonymer, se fondre dans le décor, en tenue de camouflage et être là où on ne nous attend / atteint pas. Donc, pas le 14 mais le samedi acte V avec les GI (pardon : les GJ). Je sais, je devrais écrire de la SF.
Ok, mais nous sommes d'accord sur quoi ? Nous avons de revendications, mais ils sont diverses et nous ne sommes pas capables de les exprimer et encore moins de les mener toutes jusqu'au bout. Pardonnez-moi, mais je ne fais aucune confiance aux organisations syndicales et aux collègues du général pour porter jusqu'au bout les revendications du lycée professionnel (pourtant débouché d'une grande partie de leurs élèves). Pourquoi irai-je manifester avec eux quand je sais qu'à la fin ce seront les élèves de primaire, collège, lycée, classes prépa, qui vont gagner un minimum et les élèves de LP : RIEN DU TOUT.
Je sais d'avance que ces élèves (et leurs enseignants) seront toujours les sacrifiés du système (ouais, les prolo, ça vote peu ou pas).
Je sais d'avance que nous (élèves comme enseignants de LP) serons, comme d'habitude, les entubés de la fin de grève, alors non merci.
Mais la question ce n'est plus d'opposer lycée pro et les autres, la question c'est de se souder contre les morveux qui font marcher un système qui leur assure le pouvoir. Il faut se souder et dire : "Votre pouvoir, on s'en tape, arrêtez de casser le monde pour assurer le sur-confort de quelques privilégiés. Laissez-nous faire nos choix, arrêtez de nous dire comment il faut vivre."
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- HORAHabitué du forum
Lefteris a écrit:C'est plus une "posture", pour employer l'élément de langage à la mode, car beaucoup ont compris que cela faisait partie des codes, de courber l'échine ,de marcher avec le froc sur les chevilles, et ont peur d'être mal vus s'ils ne bossent pas gratuitement. Mais derrière, ça chouine, ça chouine...Je préfère gueuler que chouiner. Les syndicats comme le mien le savent très bien, ont une vue globale de la FP (où ils sont premiers dans la FPE d'ailleurs) le disent, et ne se trompent pas d'une virgule sur ce qui arrive, mais les tenants du "métier pas comme les autres" ironisent en les traitant de "catastrophistes", syndicats de la "fiche de paie".HORA a écrit:
C'est un vrai souci, cet esprit sacrificiel, je le dis sans ironie. Est-ce que ça s'enracine dans notre passé de "bons élèves", donc plutôt dociles ? Ou dans la méformation au sein des iufm-espé, qui culpabilise à longueur de temps ? Ou dans la myopie ahurissante de nos syndicats, dont on pourrait attendre une vue globale de la fonction publique et donc une inscription de nos intérêts matériels dans ceux obtenus dans TOUTE cette fonction publique, car, oui, je ne connais pas de profession dans la FP avec des "à côtés" de la grille commune aussi bas que les nôtres. Pourquoi autant de retenue dans les revendications salariales ?
Sur un autre post, j'ai évoqué la conversation que j'ai eue à l'occasion des élections pro avec un représentant syndical. Elle a duré pas loin de quarante minutes et chacun est resté sur ses positions : moi tentant de faire comprendre que je commence à m'intéresser aux salaires effectifs chez les autres fonctionnaires et que, surprise, tout porte à croire que les enseignants se font massivement avoir dans ce domaine ; lui s'étonnant d'une telle remarque incongrue et se disant visiblement qu'il a affaire à une affiliée neuneu et /ou égoïste peu au fait des subtilités de la négociation salariale. Ce qui me chiffonne, c'est que c'est précisément un représentant d'un syndicat de la fiche de paie et couvrant toute la fonction publique, mais il m'a semblé cantonné à la section enseignante et donc animé de cet esprit sacrificiel dont j'ai parlé plus haut. En gros, il ne faut pas se désolidariser du reste des fonctionnaires et ne pas avoir de revendications catégorielles. Peut-être ai-je généralisé ce cas un peu trop vite mais j'ai été frappée de voir cette impossibilité d'envisager celles-ci chez un syndicat connu pour être combatif.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Pardon de mon ignorance mais c'est lequel le "syndicat de la fiche de paie, que j'y adhère ?
- User26836Niveau 9
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Sur un autre post, j'ai évoqué la conversation que j'ai eue à l'occasion des élections pro avec un représentant syndical. Elle a duré pas loin de quarante minutes et chacun est resté sur ses positions : moi tentant de faire comprendre que je commence à m'intéresser aux salaires effectifs chez les autres fonctionnaires et que, surprise, tout porte à croire que les enseignants se font massivement avoir dans ce domaine ; lui s'étonnant d'une telle remarque incongrue et se disant visiblement qu'il a affaire à une affiliée neuneu et /ou égoïste peu au fait des subtilités de la négociation salariale. Ce qui me chiffonne, c'est que c'est précisément un représentant d'un syndicat de la fiche de paie et couvrant toute la fonction publique, mais il m'a semblé cantonné à la section enseignante et donc animé de cet esprit sacrificiel dont j'ai parlé plus haut. En gros, il ne faut pas se désolidariser du reste des fonctionnaires et ne pas avoir de revendications catégorielles. Peut-être ai-je généralisé ce cas un peu trop vite mais j'ai été frappée de voir cette impossibilité d'envisager celles-ci chez un syndicat connu pour être combatif.[/quote]
Que veux-tu dire ? En gros tu as discuté avec lui de problèmes de sous (on n'en a pas assez, notamment par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie équivalente, simple, clair et net) et il t'a parlé de ce fameux sacrifice / sacerdoce ? Et j'espère bien que tu lui as répondu ce que tu pensais de tout cela !!
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