- JPhMMDemi-dieu
Résultat, en 6e ils ne marquent plus les devoirs, ne comprennent pas pourquoi ils devraient le faire, ne comprennent pas pourquoi on le leur demande, et haussent juste les épaules quand on leur prend leur carnet pour inscrire : "ne prend pas ses devoirs'.
On n'est pas rendus.
On n'est pas rendus.
- pseudo-intelloSage
JPhMM a écrit:Résultat, en 6e ils ne marquent plus les devoirs, ne comprennent pas pourquoi ils devraient le faire, ne comprennent pas pourquoi on le leur demande, et haussent juste les épaules quand on leur prend leur carnet pour inscrire : "ne prend pas ses devoirs'.
On n'est pas rendus.
Quand ça commence comme ça, je ne note pas les devoirs sur l'ENT pendant trois semaines...
- amethysteDoyen
Voilà, j'ai fait le test ce soir, j'ai coupé la wifi. 21h30, fiston descend et me demande de vérifier la box, parce qu'il a des doc à récupérer sur moodle (il est en Terminale). Je lui rappelle que je lui ai demandé de couper son téléphone le soir après 21h et qu'il aurait pu s'occuper de ça plus tôt. Oui, mais la prof travaille et met les documents tard. Alors, certes, il pourrait les récupérer demain, mais selon les jours, il a un edt à trous, donc il préfère récupérer les documents pour pouvoir travailler le lendemain pendant ces trous (le forfait free à 2 euros ne lui permettant pas de le faire au lycée). Donc, oui, c'est difficile de limiter. Téléphone à l'entrée en second, le temps d'écran a toujours été limité (pas d'écran les jours d'école, 1h max les jours de week-end ou de vacances), mais dès que les téléphones ont été achetés, mes deux fils sont devenus accros. Enfin, quand je râle en voyant leur consommation de sms, ils me répondent que ce sont des petits consommateurs par rapport aux jeunes de leur âge. Ça me console moyennement.
- lene75Prophète
amethyste a écrit:Voilà, j'ai fait le test ce soir, j'ai coupé la wifi. 21h30, fiston descend et me demande de vérifier la box, parce qu'il a des doc à récupérer sur moodle (il est en Terminale). Je lui rappelle que je lui ai demandé de couper son téléphone le soir après 21h et qu'il aurait pu s'occuper de ça plus tôt. Oui, mais la prof travaille et met les documents tard.
Je me demande quand même s'il n'y aurait pas moyen de faire remonter ce souci, via nos syndicats, par exemple.
Après tout, nous sommes profs nous aussi. Est-il vraiment nécessaire de pousser au numérique à outrance dans l'éducation si le résultat est celui-là ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- PuckVénérable
Chez nous, tablettes offertes par le Conseil Général aux collégiens du 13. Dans mon bahut, plein de collègues sont passés aux livres numériques et autres gadgets. Certains ne font des cours qu’avec le TBI. Nous sommes très peu à résister et certains élèves commencent à faire une OD du numérique. C’est peut-être en soignant le mal par le mal qu’on s’en sortira.
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- JPhMMDemi-dieu
Une ode du numérique ?
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ben2510Expert spécialisé
Une résolution numérique d'équation différentielle ordinaire ?
RungeKutta4 Power !
RungeKutta4 Power !
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- amethysteDoyen
La collègue pratique la classe inversée. C'est tendance. Je ne me plains pas trop, mes fils n'ont découvert ça qu'en terminale, j'ai un collègue qui le pratique avec ses 6e. Je serais parente d'un de ses élèves, je serais furieuse.lene75 a écrit:amethyste a écrit:Voilà, j'ai fait le test ce soir, j'ai coupé la wifi. 21h30, fiston descend et me demande de vérifier la box, parce qu'il a des doc à récupérer sur moodle (il est en Terminale). Je lui rappelle que je lui ai demandé de couper son téléphone le soir après 21h et qu'il aurait pu s'occuper de ça plus tôt. Oui, mais la prof travaille et met les documents tard.
Je me demande quand même s'il n'y aurait pas moyen de faire remonter ce souci, via nos syndicats, par exemple.
Après tout, nous sommes profs nous aussi. Est-il vraiment nécessaire de pousser au numérique à outrance dans l'éducation si le résultat est celui-là ?
- VolubilysGrand sage
Je ne suis pas chevronnée si je ne suis pas en admiration sans borne devant les parents? Je suis là pour travailler avec eux, nier les difficultés n'aide personne.capucine42 a écrit:
Il faut aussi que tu acceptes le fait que des PE plus chevronnées que toi ne partagent pas ta vision extrêmement pessimiste de l'éducation parentale, ton point de vie est partial et subjuectif. Les PE autour de moi ne partagent pas ta vision. Bien sûr, un enseignant (pourquoi forcément un PE d'ailleurs?) envoyé dans une zone sensible se verra confronté à certaines carences, mais toi tu penses que les parents font mal en règle générale, et que les parents profs sont "pénibles" comme tu le dis sur un autre fil. Bof, c'est ton point de vue mais il n'est pas universel heureusement.
Pourquoi parler toujours des REP, les difficultés sont partout. Quand j'étais en REP les parents étaient bien plus respectueux et investis que dans le rural profond ou l'école CSP+...
Je n'ai pas dit que tout était la faute des parents, juste qu'il y a des mouvements éducatifs qui ont un effet sur les apprentissages et le comportement des élèves en classe et que le mouvement majoritaire n'est pas à montessori et les activités culturelles et sportives extrascolaires...
Oui je pense que le fait qu'un enfant passe plus de temps devant un écran par jour qu'à l'école est mauvais pour les apprentissages et le comportement, qu'un enfant de 2 ou 3 ans qui se couche entre minuit et 2h du matin le week-end car il doit suivre le rythme des parents, ou se couche quand bon lui semble sera difficile à l'école en semaine, qu'un enfant qui dort avec la télé allumée dans sa chambre sera fatigué en classe et donc peu disponible, que passer des heures sur la tablette c'est mauvais pour le développement moteur et cognitif, que resté enfermé ce n'est pas top pour le développement non plus... Mais tout ça, je n'y peux rien, je fais avec, je cherche comment faire en classe pour les aider à devenir élèves, à apprendre... par contre qui les met devant les écrans? qui leur donne la tablette? qui les couche tard? qui les garde enfermés à la maison? Nier cette réalité ne sert à rien. Et dire "les pauvres, ils n'ont pas le choix" c'est misérabiliste.
Sinon, l'avantage de voir les parents plusieurs fois par jour, c'est que les infos on les tient souvent des parents eux-même. Quand à écouter les enfants, certes il faut raison garder mais il faut rester attentif, nous sommes en première ligne pour repérer les maltraitances. J'ai été des années dans une école où j'ai fait jusqu'à 4 Informations Préoccupantes dans la même année, et pas pour des "on-dit" ou des affabulations d'enfant...
Quand aux parents-prof... il suffit de jeter un oeil sur le forum sur les sujets où les membres parlent de l'école de leur enfant (j'ai des souvenirs de conversation houleuse où je tâchais de faire comprendre que la maîtresse de maternelle avait autre chose à faire après la classe que de recevoir les parents à l'improviste pour faire le point sur l'enfant et qu'il fallait prendre rendez-vous...)
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- RendashBon génie
JPhMM a écrit:Je ne parlais pas des activités, mais de la propension des adultes (en général, non tel adulte en particulier) à refuser de poser des limites aux gamins, leur propension à leur trouver toutes sortes d'excuses aux conneries qu'ils peuvent faire, à refuser de les élever, à refuser de leur donner les clés pour vivre dans le monde tel qu'il est, à les mener vers l'âge adulte, pour les enfermer dans l'âge de l'enfance. Autour de nous, dans la société, dans les institutions, il y a un mouvement général de sacralisation du monde de l'irresponsabilité (dans tous les sens du terme), une disparition de la saine posture qui nous enseignait à trouver en nous-mêmes en premier lieu les raisons de nos échecs et de nos manquements, au moins parce que c'est le seul levier sur lequel nous sommes certains de pouvoir agir. Aujourd'hui, quoiqu'il arrive, c'est toujours la faute des autres. L'individu n'est plus responsable de ses actes. Et il se donne le droit (à tout âge) de se comporter comme un enfant à qui rien ne devrait être refusé, parce que ce serait son droit de tout négocier, de tout contester, de tout soumettre à son désir, sans aucune considération pour autrui. La monarchie absolue de l'égo.
Ben, ouais, mais c'est pas notre faute, c'est la société
roxanne a écrit:Tu as quoi 25 élèves? C'est autant d'histoires différentes, d'éducations différentes. Et puis ce qui se passe dans les familles, les portes fermées, on n'en sait rien finalement ou pas grand chose.
Hou, je ne suis pas d'accord. Volubylis bosse en REP+, ou dans une école qui devrait être en REP+, si je ne m'abuse ; on en connaît énormément, de ce qui se passe dans les familles, en fait. Mais alors vraiment beaucoup beaucoup. Trop, même, parfois
Et sans doute plus encore dans le premier degré, où les collègues ont affaire aux parents beaucoup plus souvent et beaucoup plus directement que nous.
Et sans même aller jusque là, on voit tout de suite quel élève arrive en marchant sur ses cernes parce qu'il a passé la moitié de la nuit à jouer à Fortnite, et pionce en classe pour rattraper le sommeil perdu.
lene75 a écrit:C'est une illusion de croire qu'on sait ce qui se passe dans les familles parce qu'on voit beaucoup les parents ou que les enfants parlent. Sur le deuxième point particulièrement. C'est le fameux post qui tourne actuellement sur fb : « Cher parents, si vous cessez de croire tout ce que votre enfant raconte à propos de l'école, je vous promets de ne pas croire tout ce qu'il dit à propos de la maison ».
Mouais. C'est un bon mot, et comme tous les bons mots, il a le mérite d'être bon, pas forcément celui d'être exact. Là encore, je ne sais pas où tu bosses ; comme tu enseignes la philo, tu es au lycée, c'est déjà ça. Je te garantis qu'au collège, et plus encore à l'école, on en sait énormément sur le quotidien de nos élèves ; et je ne parle pas de rumeurs à la con ou de propos d'élèves qui sont à prendre avec des pincettes. On reçoit les parents, on cause avec l'AS et l'IDE (quand on en a ), on suit nos élèves ; dans ma REP+ pourrie, il y a des fratries, très nombreuses, donc on a bien souvent des éléments sur le quotidien familial avant même d'avoir le temps de connaître l'élève.
capucine42 a écrit:
Il faut aussi que tu acceptes le fait que des PE plus chevronnées que toi ne partagent pas ta vision extrêmement pessimiste de l'éducation parentale, ton point de vie est partial et subjuectif. Les PE autour de moi ne partagent pas ta vision.
Et, donc, ces PE, qui partagent ton avis sur la question, sont forcément impartiaux et objectifs ?
Volubilys a des raisons, qu'elle a exposées à maintes reprises, d'être pessimiste. Quant au fait qu'elle soit moins "chevronnée" que d'autres, ma foi, on est tous plus récents dans le métier qu'un autre, je ne vois pas bien ce que le nombre d'années d'expérience vient foutre là. On ne parle pas d'une stagiaire, là, tout de même : Volubilys a quelques années de métier au compteur.
Ou alors tu as employé ce terme dans une autre acception, donc sans trop savoir ce qu'il signifie, mais ce serait autre chose.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JPhMMDemi-dieu
Rendash a écrit:JPhMM a écrit:Je ne parlais pas des activités, mais de la propension des adultes (en général, non tel adulte en particulier) à refuser de poser des limites aux gamins, leur propension à leur trouver toutes sortes d'excuses aux conneries qu'ils peuvent faire, à refuser de les élever, à refuser de leur donner les clés pour vivre dans le monde tel qu'il est, à les mener vers l'âge adulte, pour les enfermer dans l'âge de l'enfance. Autour de nous, dans la société, dans les institutions, il y a un mouvement général de sacralisation du monde de l'irresponsabilité (dans tous les sens du terme), une disparition de la saine posture qui nous enseignait à trouver en nous-mêmes en premier lieu les raisons de nos échecs et de nos manquements, au moins parce que c'est le seul levier sur lequel nous sommes certains de pouvoir agir. Aujourd'hui, quoiqu'il arrive, c'est toujours la faute des autres. L'individu n'est plus responsable de ses actes. Et il se donne le droit (à tout âge) de se comporter comme un enfant à qui rien ne devrait être refusé, parce que ce serait son droit de tout négocier, de tout contester, de tout soumettre à son désir, sans aucune considération pour autrui. La monarchie absolue de l'égo.
Ben, ouais, mais c'est pas notre faute, c'est la société
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- DesolationRowEmpereur
Ah flûte, j'ai réveillé Rendash.
- RendashBon génie
DesolationRow a écrit:Ah flûte, j'ai réveillé Rendash.
Tu t'es détendu trop bruyamment
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- capucine42Érudit
Volubylis a dit que ses 15 ans d'expérience lui permettaient d'être sûre de son fait et présente toujours sa propre opinion sur les parents d'élèves comme étant universelle à tous les PE. Je dis que c'est faux et que sa vision du monde est partiale et subjective. Par ailleurs nombre de PE, avec plus d'expérience, ne partagent pas sa vision négative de l'être humain en général.Rendash a écrit:Ben, ouais, mais c'est pas notre faute, c'est la sociétéJPhMM a écrit:Je ne parlais pas des activités, mais de la propension des adultes (en général, non tel adulte en particulier) à refuser de poser des limites aux gamins, leur propension à leur trouver toutes sortes d'excuses aux conneries qu'ils peuvent faire, à refuser de les élever, à refuser de leur donner les clés pour vivre dans le monde tel qu'il est, à les mener vers l'âge adulte, pour les enfermer dans l'âge de l'enfance. Autour de nous, dans la société, dans les institutions, il y a un mouvement général de sacralisation du monde de l'irresponsabilité (dans tous les sens du terme), une disparition de la saine posture qui nous enseignait à trouver en nous-mêmes en premier lieu les raisons de nos échecs et de nos manquements, au moins parce que c'est le seul levier sur lequel nous sommes certains de pouvoir agir. Aujourd'hui, quoiqu'il arrive, c'est toujours la faute des autres. L'individu n'est plus responsable de ses actes. Et il se donne le droit (à tout âge) de se comporter comme un enfant à qui rien ne devrait être refusé, parce que ce serait son droit de tout négocier, de tout contester, de tout soumettre à son désir, sans aucune considération pour autrui. La monarchie absolue de l'égo.Hou, je ne suis pas d'accord. Volubylis bosse en REP+, ou dans une école qui devrait être en REP+, si je ne m'abuse ; on en connaît énormément, de ce qui se passe dans les familles, en fait. Mais alors vraiment beaucoup beaucoup. Trop, même, parfoisroxanne a écrit:Tu as quoi 25 élèves? C'est autant d'histoires différentes, d'éducations différentes. Et puis ce qui se passe dans les familles, les portes fermées, on n'en sait rien finalement ou pas grand chose.
Et sans doute plus encore dans le premier degré, où les collègues ont affaire aux parents beaucoup plus souvent et beaucoup plus directement que nous.
Et sans même aller jusque là, on voit tout de suite quel élève arrive en marchant sur ses cernes parce qu'il a passé la moitié de la nuit à jouer à Fortnite, et pionce en classe pour rattraper le sommeil perdu.Mouais. C'est un bon mot, et comme tous les bons mots, il a le mérite d'être bon, pas forcément celui d'être exact. Là encore, je ne sais pas où tu bosses ; comme tu enseignes la philo, tu es au lycée, c'est déjà ça. Je te garantis qu'au collège, et plus encore à l'école, on en sait énormément sur le quotidien de nos élèves ; et je ne parle pas de rumeurs à la con ou de propos d'élèves qui sont à prendre avec des pincettes. On reçoit les parents, on cause avec l'AS et l'IDE (quand on en a ), on suit nos élèves ; dans ma REP+ pourrie, il y a des fratries, très nombreuses, donc on a bien souvent des éléments sur le quotidien familial avant même d'avoir le temps de connaître l'élève.lene75 a écrit:C'est une illusion de croire qu'on sait ce qui se passe dans les familles parce qu'on voit beaucoup les parents ou que les enfants parlent. Sur le deuxième point particulièrement. C'est le fameux post qui tourne actuellement sur fb : « Cher parents, si vous cessez de croire tout ce que votre enfant raconte à propos de l'école, je vous promets de ne pas croire tout ce qu'il dit à propos de la maison ».Et, donc, ces PE, qui partagent ton avis sur la question, sont forcément impartiaux et objectifs ?capucine42 a écrit:Il faut aussi que tu acceptes le fait que des PE plus chevronnées que toi ne partagent pas ta vision extrêmement pessimiste de l'éducation parentale, ton point de vie est partial et subjuectif. Les PE autour de moi ne partagent pas ta vision.
Volubilys a des raisons, qu'elle a exposées à maintes reprises, d'être pessimiste. Quant au fait qu'elle soit moins "chevronnée" que d'autres, ma foi, on est tous plus récents dans le métier qu'un autre, je ne vois pas bien ce que le nombre d'années d'expérience vient foutre là. On ne parle pas d'une stagiaire, là, tout de même : Volubilys a quelques années de métier au compteur.
Ou alors tu as employé ce terme dans une autre acception, donc sans trop savoir ce qu'il signifie, mais ce serait autre chose.
J'espère que c'est plus clair....
En plus n'est pas question des REP dans ce sujet.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Ce n'est pas une vision négative de l'être humain en général. C'est un constat partagé par de nombreux professionnels (enseignants, médecins, pédiatres, orthophonistes).
Des collègues plus âgées disent voir des phénomènes jamais vus auparavant (et moi aussi je suis sidérée par le nombre d'enfants sans langage abreuvés d'écrans). Issue d'une famille d'enseignants, ayant encore des amis restés profs je sais que beaucoup d'enseignants sont alarmés aussi. L'ancienne maîtresse de mon fils me disait par exemple que depuis quelques années, elle a des enfants qui n'entendent plus les sons (par exemple elle leur dit "le "a" de banane tu l'entends") et ils n'entendent pas. Que c'est un phénomène récent qu'elle n'avait pas avant.
Dans la petite vidéo où il présente TV lobotomie Desmurget explique qu'un cerveau "c'est très c***" et montre à quel point notre cerveau peut vite être absorbé par les écrans (moi-même je passe trop de temps sur les forums, et je me rends compte que parfois par exemple je prends mon téléphone pour regarder l'appli RATP ou dans un objectif précis et je me retrouve happée par mails et notifications....Les enfants sont encore plus malléables et je pense que ce n'est pas un hasard si les tests psychométriques ou langagiers sont de plus en plus désastreux.
Il y a les écrans, le consumérisme ambiant (on prend de plus en plus le prof ou quiconque s'occupe de son enfant pour un larbin), les lois sur le travail aussi (récemment j'ai découvert que les pauvres vendeuses de mon Franprix travaillent désormais jusqu'à 21h). Déjà le dimanche me choquait mais là c'est pire (une caissière me confirmait que quand elle finit à 21h elle rentre encore plus tard car il y a moins de bus et elle voit moins ses enfants).
Il y a eu aussi une mutation du corps enseignant avec une prolétarisation si bien qu'il y a désormais si je puis dire la famille de prof classique, à l'ancienne, et des familles de prof plus tellement intellectuelles en fait. Hier je croise dans le bus un ado que j'ai suivi un certain temps. Une des raisons pour lesquelles je l'avais suivi c'est qu'il était patho à la fois en langage écrit et en langage oral dans les tests. Sur le moment je m'étais dit famille avec le père prof (maths ou physique), il a vraiment quelque chose ça ne colle pas avec le milieu socio-culturel. En fait c'est un milieu très pauvre culturellement tout simplement, la mère est femme au foyer, ils m'ont fait bilanter deux autres enfants et en fait je pense que tout simplement leurs enfants sont faibles, dans les 5/10% du bas de la courbe, mais pas pathologiques (pour l'aînée en terminale qui était lente avec une mauvaise mémoire, j'ai essayé de leur expliquer avec tact que en gros oui elle n'a pas une très bonne mémoire, elle est très lente, mais l'orthographe grammaire reste dans la norme, la lecture fonctionnelle et que non je ne pouvais pas lui faire réviser son bac). Elle aurait juste probablement gagné à redoubler une année. Son frère veut faire ingénieur ou architecte, là il me dit que sa sœur est en fac de médecine et va faire médecine. Ils vont gentiment aller se fracasser dans le supérieur. Je me pose des questions sur le père (a-t-il eu un concours?) Apparemment ils n'étaient pas très forts en matières scientifiques non plus. Le garçon s'exprimait très mal, avait un vocabulaire extrêmement pauvre. C'est une famille où on ne lit pas, le père quand je l'ai vu était accro à son iphone, ils oubliaient les séances.
Entre les familles démunies mais respectueuses, les familles complètement larguées, celles qui ont un minimum d'éducation mais se comportent en consommatrices, même si bien sûr certaines se préoccupent encore d'éduquer leurs enfants et de leur transmettre certaines valeurs, il y a une nette dégradation. Je pense que ce n'est pas un hasard si de nombreuses collègues disent vouloir arrêter ce métier (on pourrait croire que ce serait plus supportable que dans l'EN sans le nombre, le rapport de force). Ce qui revient dans le ras le bol, c'est l'impression d'être inutile ("les parents ne m'écoutent pas avant la séance il est sur la DS et après aussi, je ne sers à rien, les parents ne me respectent pas" etc). Je pense qu'indéniablement il y a une mutation, et comme dit JPHMM ce n'est que le début...
Des collègues plus âgées disent voir des phénomènes jamais vus auparavant (et moi aussi je suis sidérée par le nombre d'enfants sans langage abreuvés d'écrans). Issue d'une famille d'enseignants, ayant encore des amis restés profs je sais que beaucoup d'enseignants sont alarmés aussi. L'ancienne maîtresse de mon fils me disait par exemple que depuis quelques années, elle a des enfants qui n'entendent plus les sons (par exemple elle leur dit "le "a" de banane tu l'entends") et ils n'entendent pas. Que c'est un phénomène récent qu'elle n'avait pas avant.
Dans la petite vidéo où il présente TV lobotomie Desmurget explique qu'un cerveau "c'est très c***" et montre à quel point notre cerveau peut vite être absorbé par les écrans (moi-même je passe trop de temps sur les forums, et je me rends compte que parfois par exemple je prends mon téléphone pour regarder l'appli RATP ou dans un objectif précis et je me retrouve happée par mails et notifications....Les enfants sont encore plus malléables et je pense que ce n'est pas un hasard si les tests psychométriques ou langagiers sont de plus en plus désastreux.
Il y a les écrans, le consumérisme ambiant (on prend de plus en plus le prof ou quiconque s'occupe de son enfant pour un larbin), les lois sur le travail aussi (récemment j'ai découvert que les pauvres vendeuses de mon Franprix travaillent désormais jusqu'à 21h). Déjà le dimanche me choquait mais là c'est pire (une caissière me confirmait que quand elle finit à 21h elle rentre encore plus tard car il y a moins de bus et elle voit moins ses enfants).
Il y a eu aussi une mutation du corps enseignant avec une prolétarisation si bien qu'il y a désormais si je puis dire la famille de prof classique, à l'ancienne, et des familles de prof plus tellement intellectuelles en fait. Hier je croise dans le bus un ado que j'ai suivi un certain temps. Une des raisons pour lesquelles je l'avais suivi c'est qu'il était patho à la fois en langage écrit et en langage oral dans les tests. Sur le moment je m'étais dit famille avec le père prof (maths ou physique), il a vraiment quelque chose ça ne colle pas avec le milieu socio-culturel. En fait c'est un milieu très pauvre culturellement tout simplement, la mère est femme au foyer, ils m'ont fait bilanter deux autres enfants et en fait je pense que tout simplement leurs enfants sont faibles, dans les 5/10% du bas de la courbe, mais pas pathologiques (pour l'aînée en terminale qui était lente avec une mauvaise mémoire, j'ai essayé de leur expliquer avec tact que en gros oui elle n'a pas une très bonne mémoire, elle est très lente, mais l'orthographe grammaire reste dans la norme, la lecture fonctionnelle et que non je ne pouvais pas lui faire réviser son bac). Elle aurait juste probablement gagné à redoubler une année. Son frère veut faire ingénieur ou architecte, là il me dit que sa sœur est en fac de médecine et va faire médecine. Ils vont gentiment aller se fracasser dans le supérieur. Je me pose des questions sur le père (a-t-il eu un concours?) Apparemment ils n'étaient pas très forts en matières scientifiques non plus. Le garçon s'exprimait très mal, avait un vocabulaire extrêmement pauvre. C'est une famille où on ne lit pas, le père quand je l'ai vu était accro à son iphone, ils oubliaient les séances.
Entre les familles démunies mais respectueuses, les familles complètement larguées, celles qui ont un minimum d'éducation mais se comportent en consommatrices, même si bien sûr certaines se préoccupent encore d'éduquer leurs enfants et de leur transmettre certaines valeurs, il y a une nette dégradation. Je pense que ce n'est pas un hasard si de nombreuses collègues disent vouloir arrêter ce métier (on pourrait croire que ce serait plus supportable que dans l'EN sans le nombre, le rapport de force). Ce qui revient dans le ras le bol, c'est l'impression d'être inutile ("les parents ne m'écoutent pas avant la séance il est sur la DS et après aussi, je ne sers à rien, les parents ne me respectent pas" etc). Je pense qu'indéniablement il y a une mutation, et comme dit JPHMM ce n'est que le début...
- lene75Prophète
C'est un point de détail mais je m'interroge sur cette histoire d'entendre les sons. Mon aînée n'y arrivait pas en GS, ça m'avait pas mal inquiétée. Je craignais pour l'apprentissage de la lecture, or c'est justement l'apprentissage de la lecture qui l'a débloquée. Des PE du forum (ou de l'autre) m'avaient rassurée en me disant que c'était faire les choses à l'envers que de demander à des enfants non lecteurs de reconnaître des sons dans des mots et que nombre d'adultes illettrés n'en étaient pas capables.
En tout cas mon aînée pour le coup c'était vraiment 0 écran, au point qu'elle restait scotchée devant l'écran de la pharmacie.
En tout cas mon aînée pour le coup c'était vraiment 0 écran, au point qu'elle restait scotchée devant l'écran de la pharmacie.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
En GS ça ne me paraît pas anormal (mon aîné aussi avait du mal à entendre les sons) mais en CP ça devient plus inquiétant (en CP quand même le a de banane - c'est l'exemple qu'elle m'avait donné- qui plus est une voyelle, on l'entend). C'est une maîtresse qui utilise Borel avec une méthode majoritairement syllabique, la progression est très cohérente et toute la classe lit à la fin de l'année (quand elle a un non lecteur c'est vraiment qu'il relève de l'ULIS).
Sinon je te rejoins en ce sens que je ne fais quasi jamais les épreuves de conscience phonologique dans les tests (je les trouve non pertinentes) et j'ai abandonné tout ce qui est travail purement phonologique en maternelle (sauf rare exception, un jeu de "pêche aux sons" que j'aime bien mais que je sors rarement). Je préfère mettre en place les lettres en GS (voyelles puis consonnes puis jeux avec la syllabe simple). Je trouve que c'est beaucoup plus efficace et que les exercices de conscience phonologique sont souvent une perte de temps. Quitte à travailler le langage autant travailler le lexique, les phrases, un son précis mal articulé mais je ne suis pas sûre en effet que ce type d'exercices soit très efficace.
Sinon je te rejoins en ce sens que je ne fais quasi jamais les épreuves de conscience phonologique dans les tests (je les trouve non pertinentes) et j'ai abandonné tout ce qui est travail purement phonologique en maternelle (sauf rare exception, un jeu de "pêche aux sons" que j'aime bien mais que je sors rarement). Je préfère mettre en place les lettres en GS (voyelles puis consonnes puis jeux avec la syllabe simple). Je trouve que c'est beaucoup plus efficace et que les exercices de conscience phonologique sont souvent une perte de temps. Quitte à travailler le langage autant travailler le lexique, les phrases, un son précis mal articulé mais je ne suis pas sûre en effet que ce type d'exercices soit très efficace.
- VolubilysGrand sage
Souvent, la conscience phonologique se débloque quand on leur apprend la relation lettre/son... Cette année, une grande partie de mes CP avait une très mauvaise conscience phono à la rentrée, pourtant maintenant sauf élève ayant d'autre problème de langage et de concentration, ils sont tout à fait capable d'écrire sous la dictée des mots utilisant les graphèmes que je leur ai enseignés.
Enfin, c'est ce que j'ai remarqué en classe. Mais bon, mon expérience n'a pas l'air de valoir grand chose aux yeux de certains...
Enfin, c'est ce que j'ai remarqué en classe. Mais bon, mon expérience n'a pas l'air de valoir grand chose aux yeux de certains...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- CarabasVénérable
Je croyais que plus on était jeune, plus on entendait de sons, et que c'était pour ça qu'on chopait les accents jeune, parce qu'on les entendait, et qu'il était plus facile de devenir bilingue jeune, parce qu'on est ouvert à des sons qu'on n'entend plus quand on ne les utilise plus. Comment peut-on mieux entendre en CP qu'en maternelle? (question à Aliceinwonderland)
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- VolubilysGrand sage
Je pense qu'il y a une différence entre entendre les choses instinctivement et avoir conscience de les entendre.. mais bon, la question ne m'est pas adressé....
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- FenrirFidèle du forum
Je ne peux qu'abonder dans le sens (du poil) du renne.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- CarabasVénérable
Je précisais "Aliceinwonderland" parce qu'elle est orthophoniste, tout simplement.Volubilys a écrit:Je pense qu'il y a une différence entre entendre les choses instinctivement et avoir conscience de les entendre.. mais bon, la question ne m'est pas adressé....
C'est peut-être une piste.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- KimberliteExpert
En collège, je trouve qu'en quelques années le problème est croissant... je ressors de certaines interros plus fatiguée que d'un cours normal tellement il faut déployer de l'énergie pour juguler ces diarrhées verbales (j'explique à mes élèves qu'il sont atteints d'un mal proche de la diarrhée: incapable de ne pas parler, et ce qui sort de leur bouche n'est pas d'un intérêt majeur...).Danska a écrit:Pareil au lycée, y compris en Tle - et bien souvent, "ne rien faire" se traduit par "bavarder", y compris avec le voisin qui n'a pas fini de rédiger sa propre copie. Et quand on intervient, on a droit à des yeux ronds, sur le thème "ah mais on ne parlait pas de l'interro, madame !". Ben oui, je sais bien, mais le fait est qu'en interro on ne parle pas, point...
On parle beaucoup du problème de la qualité de l'attention, mais, à force de m'interroger sur certains problèmes de mes élèves, j'ai l'impression qu'on a un problème connexe: une détérioration profonde de la mémoire de travail (et de ses connections avec d'autres fonctions). Ils ont du mal à dire une phrase, puis l'écrire, voire répéter cette phrase. Ils n'arrivent pas à lire, puis traiter l'information lue... les conséquences sont aussi graves que pour des problèmes attentionnels simples, car, même concentrés sur la tâche, les élèves n'y arrivent pas, font de grossières erreurs, se fatiguent et se découragent.
Ceci peut être en partie lié à une diminution de l'attention (mais à mon avis, pas seulement), mais me semble aussi lié au manque d'activités favorisant cette mémoire: poèmes à apprendre, choses à répéter après l'instituteur, textes à recopier, etc...
A force de vouloir faire du ludique, vouloir limiter les activités pouvant paraître répétitives ou "pas très intelligentes", peu attractives, on a, je pense, beaucoup moins développé la mémoire de travail des élèves. Le plus étonnant est que les enfants apprécient pourtant tout ce qui est un peu répétitif, un peu rituel.
Ma mère m'a refilé une pochette contenant les poèmes et comptines de mes années de primaire (ah, l'écriture violette, les feuilles encore fraîchement sortie de l'appareil, qui sentaient si bon l'alcool!): j'ai été étonnée par la quantité de textes que ça faisait! Je ne suis pas certaine qu'on en fasse encore autant maintenant. Apprendre par cœur ne fait pas seulement travailler la mémorisation à long terme: pendant tout le processus d'apprentissage, la mémoire de travail (court terme) est sollicitée. C'est un truc qui me semble totalement ignoré par ceux qui décrient l'apprentissage par cœur.
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- Spoiler:
- VolubilysGrand sage
Cela fait des années (au moins 15, vu que j'ai toujours connu ce discours) que l'on diabolise l'apprentissage par coeur dans le primaire.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- lene75Prophète
Apprentissage par coeur, et aussi écriture, je pense. Lire un poly ou remplir un poly à trous ne demande pas la même attention que d'écrire par soi-même.
J'en suis à suggérer à mes élèves de terminale de réciter au moins un paragraphe de n'importe lequel de leurs cours par écrit chaque jour. Je sais bien qu'ils ne le feront pas, mais au moins ils l'auront entendu...
Je remarque par ailleurs leur incapacité totale non seulement à prendre des notes (logique si on ne le leur a jamais appris), mais aussi à apprendre à le faire. Je suis toujours étonnée de voir qu'une fois que j'ai expliqué quelque chose 3 ou 4 fois, répondu à toutes les questions et qu'apparemment ils semblent avoir compris, je me retrouve avec 35 élèves de TS (censés être les meilleurs) incapables de savoir ce qu'il faut maintenant noter pour avoir une trace écrite de ce qu'on a dit. Et ce n'est pas de la mauvaise volonté, je les laisse mettre en commun avec leur voisin, je passe dans les rangs, ils essaient d'écrire des choses, me posent (à nouveau !) des questions, je les aide, mais ils n'y arrivent pas tant que je ne leur donne pas la réponse. Ne parlons même pas de noter en même temps que je parle...
J'en suis à suggérer à mes élèves de terminale de réciter au moins un paragraphe de n'importe lequel de leurs cours par écrit chaque jour. Je sais bien qu'ils ne le feront pas, mais au moins ils l'auront entendu...
Je remarque par ailleurs leur incapacité totale non seulement à prendre des notes (logique si on ne le leur a jamais appris), mais aussi à apprendre à le faire. Je suis toujours étonnée de voir qu'une fois que j'ai expliqué quelque chose 3 ou 4 fois, répondu à toutes les questions et qu'apparemment ils semblent avoir compris, je me retrouve avec 35 élèves de TS (censés être les meilleurs) incapables de savoir ce qu'il faut maintenant noter pour avoir une trace écrite de ce qu'on a dit. Et ce n'est pas de la mauvaise volonté, je les laisse mettre en commun avec leur voisin, je passe dans les rangs, ils essaient d'écrire des choses, me posent (à nouveau !) des questions, je les aide, mais ils n'y arrivent pas tant que je ne leur donne pas la réponse. Ne parlons même pas de noter en même temps que je parle...
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Carabas a écrit:Je précisais "Aliceinwonderland" parce qu'elle est orthophoniste, tout simplement.Volubilys a écrit:Je pense qu'il y a une différence entre entendre les choses instinctivement et avoir conscience de les entendre.. mais bon, la question ne m'est pas adressé....
C'est peut-être une piste.
Oui je pense que c'est cela. La perception catégorielle est quelque chose d'inconscient, là on demande à l'enfant de repérer consciemment les sons. Mais effectivement je pense que la conscience phono (j'ai justement hérité récemment d'un livre sur la conscience phono de Goigoux et consorts destiné aux PE et j'hésite à le balancer car pour moi c'est vraiment inutile, si quelqu'un veut récupérer la chose) ne gagne pas vraiment à être travaillée en elle-même. Les enfants qui en CP entendent bien les sons sont en effet souvent ceux chez qui on a déjà mis en place de manière très rigoureuse voyelles, consonnes, puis syllabe simple dès la GS.
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