Stagiaires 2018/2019

Chez nous à l'ESPE on nous dit de ne pas s'inquiéter outre mesure de la progression et de "finir le programme" pour le moment, que c'est normal d'aller lentement au début, notamment pour régler les problèmes de gestion de classe.

Ce que nous a dit notre tutrice ESPE, c'est que lors de la première visite ils vérifient surtout qu'on réussisse à mettre les élèves en activité, à les faire travailler. Ce qui ne les empêche pas de répéter inlassablement qu'en général si la gestion de classe pose problème, c'est qu'il y a un souci didactique, que nos séances ne sont pas forcément bien construites... c'est assez stressant mais en soit ils n'ont pas tort...

Même si à des moments je me dis que j'aimerais bien les intéresser mais qu'avant tout il faudrait qu'ils puissent m'entendre quand je parle... ce qui n'est pas toujours le cas :|  pas facile en effet de gérer les bavardages ++ , les élèves qui de toute façon ont l'air de ne vouloir rien faire et de chercher à perdre du temps...

Petite consolation, j'ai corrigé des premières rédactions aujourd'hui et il y a des choses très très intéressantes. Là on voit qu'il y a quand même des choses qui passent et qui les intéressent même quand on a l'impression que c'est le bordel, que personne ne peut suivre et que les meilleurs élèves s'ennuient. Ce n'est peut-être pas si catastrophique que ça finalement !

Bon courage à tous, on va y arriver !!

Edit : ah oui je voulais aussi partager une expérience plus négative... J'ai deux élèves très perturbateurs à qui j'ai déjà mis des mots mais qui ne les ont pas fait signer, donc on m'a conseillé d'appeler directement les parents. Pour le premier : les 3 numéros indiqués sur pronote sont non attribués... quant au deuxième, j'ai bien eu un de ses parents mais le message n'a pas eu l'air de passer, j'avais plutôt l'impression qu'il voulait raccrocher au plus vite. :| On verra au prochain cours si ça a quand même eu un effet...

Myrrha a écrit:

Petite consolation, j'ai corrigé des premières rédactions aujourd'hui et il y a des choses très très intéressantes. Là on voit qu'il y a quand même des choses qui passent et qui les intéressent même quand on a l'impression que c'est le bordel, que personne ne peut suivre et que les meilleurs élèves s'ennuient. Ce n'est peut-être pas si catastrophique que ça finalement !

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Si dans les bonnes copies il y a celle d'un ou plusieurs bavards, les encourager à l'oral peut-être un moyen de les mettre au travail en classe. Parfois, ils fonctionnent à l'affectif, et des encouragements peuvent créer un "lien" qui leur donnera envie de travailler...
Quand on débute, on cherche à asseoir son autorité (ce qui est normal et qu'il faut faire absolument) mais on oublie aussi (et il m'a fallu de nombreuses années pour le comprendre) que nous avons de grands enfants devant nous, qui sont parfois particulièrement exaspérants mais qui demeurent des enfants ayant besoin de sentir qu'on s'intéresse un peu à eux, qu'ils ne sont pas complètement "nuls".

Oui c'est le cas, il y a des bavards qui ont très bien bossé pour le coup et je compte bien les encourager !

Myrrha a écrit:
Edit : ah oui je voulais aussi partager une expérience plus négative... J'ai deux élèves très perturbateurs à qui j'ai déjà mis des mots mais qui ne les ont pas fait signer, donc on m'a conseillé d'appeler directement les parents. Pour le premier : les 3 numéros indiqués sur pronote sont non attribués... quant au deuxième, j'ai bien eu un de ses parents mais le message n'a pas eu l'air de passer, j'avais plutôt l'impression qu'il voulait raccrocher au plus vite. :|  On verra au prochain cours si ça a quand même eu un effet...

les numéros non attribués, c'est la plaie. Rapproche-toi du CPE ou consulte le dossier de l'élève, tu auras peut-être d'autres numéros plus à jour ^^

Baie d'Or a écrit:
Ce qui m'impressionne le plus, c'est que certains n'ont vraiment peur de rien. J'ai eu deux cas (isolés certes mais quand même) d'insolence de la part de mes élèves, qui m'ont demandé cash "ça sert à quoi en fait ?" sur un ton particulièrement désinvolte quand j'ai demandé de faire quelque chose pour l'un ou quand j'ai posé une question pour l'autre. Je n'ai jamais été une élève trop rebelle, mais jamais je n'aurais osé parler comme ça à l'un de mes profs. Même si parfois je n'aimais pas forcément un cours ou une activité, bah je la bouclais. Cependant certains de mes petits camarades ne se gênaient pas. Malheureusement ça remonte à trop loin pour que je me souvienne de comment mes profs de l'époque géraient dans ce genre de situation.

Tu réponds que ça sert à les instruire et qu'ils sont priés de se taire et de faire ce qu'on leur dit. Rester sèche, montrer que tu ne rentres pas dans ce petit jeu qui vise à te déstabiliser.

Je ne suis pas forcément d'accord avec le fait de dire que, parce qu'on maitrise mal une séance ou que nos cours ne sont pas encore bien préparés, alors il y a du bazar dans la classe.

Pour le moment je prépare mes cours comme je peux, avec le peu d'informations et d'aide que donne L'ESPE, j'ai une classe de 4e avec qui ça fonctionne très bien et l'autre pas du tout (désespoir ! Cette classe me rend dingue !).

Ah oui autre chose ! Dans ma 4e un peu ... hum... Il y en a un qui a une relation particulière aux femmes. En d'autres termes, il refuse toute autorité émanant d'une femme car selon lui, ce n'est pas "normal".

Si vous avez des conseils, je suis preneuse !

Baie d'Or a écrit: Le problème c'est que parfois le bruit est tellement ambiant que c'est difficile de déterminer exactement qui parle et donc qui interpeller.

Bonjour

Tu le dis très bien. Le "jeu" est donc de ne pas laisser le bruit devenir "ambiant".

Ils rentrent en classe, tu les accueilles à la porte en leur disant bonjour à tous individuellement en les regardant bien dans les yeux. Ceux qui te semblent excités, qui ne te répondent pas, tu peux les retenir à la porte deux min "bonjour machin!" ou bien "machin, je vous trouve bien excité, on entre en classe là, silence"

ils s'installent. Tu restes debout et les fixes individuellement, certains vont se taire spontanément, et c'est à ce moment là qu'il faut apostropher par leur nom , ou leur description (sans jugement de valeur!!) , ceux qui continuent à parler.

Je sais que tu dois parler anglais, mais si à l'entrée de la classe, tu dois les clasher en français, fais-le: quand ton autorité sera assise tu pourras ironiser comme leur dire un truc un peu vif en anglais, puis "ah vous ne m'avez pas compris? et bien voyez comme quoi vous avez encore de lourds progrès à faire en anglais!"

Une fois le calme obtenu, le PREMIER qui parle, même pour demander un effaceur, tu l'interpelles: "machin? une question?non, alors silence"

quand je débutais, je pensais qu'il fallait nécessairement punir, mais tu te rends vite compte que tu arrives rapidement au bout des punitions possibles, donc les reprendre individuellement, les chambrer sans mépris mais de façon assez piquante est très efficace du moins chez les lycéens. C'est un âge où ils détestent finalement se démarquer de la masse

des petits "votre question montre précisément que vous avez besoin d'apprendre" à leur" ça sert à quoi?" peut marcher. Des "Je comprends que Kevin/Pamela soit plus passionnante que moi, néanmoins ici c'est mon cours, donc ce sont mes beaux yeux à moi que vous devez regarder et pas ceux de Kevin/Pamela" etc

l'adolescent est très courageux en bande, beaucoup moins quand il est pris à parti

autre erreur que je faisais débutante: entrer dans un débat avec les élèves récalcitrants. Non, tu "bâches" (avec bienveillance^^) et s'il te répond tu l'interromps, tu lui coupes la parole avec un "le débat est clos" que tu répètes à chaque fois qu'il fait mine de te répondre, s'il ne s'arrête pas, tu coupes avec "vous viendrez en discuter avec moi à la fin de l'heure", mais ne jamais mettre en porte à faux l'ado et encore moins, toi, le prof, face à ses copains.

si après, seul à seul, l'élève te parle mal, ça n'aura pas du tout le même impact sur une classe, c'est entre lui et toi, pas de témoins

Courage! on est tous passé par là!

Louly a écrit:Ah oui autre chose ! Dans ma 4e un peu ... hum... Il y en a un qui a une relation particulière aux femmes. En d'autres termes, il refuse toute autorité émanant d'une femme car selon lui, ce n'est pas "normal".

Si vous avez des conseils, je suis preneuse !

Voir les parents pour avoir une petite explication avec eux (avec le sieur en question) et/ou le faire convoquer par le CPE pour qu'il explique sa position au CPE (après, ça dépend du CPE...)

Je souscris totalement aux propos de Guermantes. Très bons conseils.

Oui merci pour tes conseils Guermantes, même si je n'avais pas posé la question, je fais face aux mêmes difficultés donc c'est toujours utile !

Et en effet je me suis vite rendue compte que rentrer dans un débat avec un élève ne servait à rien, ils auront toujours réponse à tout, quitte à être de mauvaise foi... mais j'avoue que j'ai encore du mal à être sèche quand il le faut, disons que pour le moment ils ne me prennent pas tous vraiment au sérieux... j'espère que ça viendra !

Merci!

mais j'avoue que j'ai encore du mal à être sèche quand il le faut, disons que pour le moment ils ne me prennent pas tous vraiment au sérieux... j'espère que ça viendra !

Bien sûr que ça viendra! quand tu en auras vraiment marre je plaisante, je sais qu'on peut en avoir vraiment marre et ne pas arriver à s'imposer à un moment ou un autre de notre vie, pour tout un tas de raison, débuter en étant une

je me rappelle très bien que mon année de stage j'avais l'impression (je le disais à mes amis!) d'être Stalone au Vietnam (Rambo?), je me visualisais, à l'affût, guettant le moindre signe de l'ennemi. L'ennemi n'étant pas l'élève, MAIS le bruit


D'ailleurs, depuis que j'ai de la bouteille ET que j'ai la chance d'être dans un lycée plutôt tranquille, il m'arrive de me dire "tiens, tu n'as aucun bruit, absolument personne ne parle et pourtant personne ne t'écoute" une sensation que personne n'est vraiment là...qu'ils se taisent parce que c'est la règle, que j'ai "l'autorité" mais que je parle toute seule. C'est assez désagréable aussi, mais parfois il faut en passer par là. Il faut faire les choses dans l'ordre: d'abord le silence à tout prix, avec le silence viendra l'attention et avec l'attention on essaie de tout coeur de faire venir l'intérêt. Parfois ça marche et parfois pas. Mais sans silence, le reste n'a aucune chance d'embrayer.

Et puis être doux avec soi-même, non, rien n'est perdu au 1er cours, moi j'ai du attendre Février (oui oui Février!) pour avoir ENFIN le calme dans ma classe à tous les cours (à l'époque les stagiaires n'avaient qu'une classe si en lycée) donc cooooool (oui je sais, c'est facile à dire!)

Courage!

Wow merci beaucoup Guermantes pour ces conseils très clairs et très éclairants. Plus qu'à faire de mon mieux pour mettre tout cela en application dès les prochains cours. Aujourd'hui ça s'est déjà beaucoup mieux passé avec la classe que j'ai recadrée hier. Espérons que ça dure ! Courage tout le monde

Oh, autre question complètement hors sujet : est-ce que d'autres stagiaires ici ont fait une demande pour avoir l'AIP ? Et est-ce que vous l'avez déjà reçue ? Ou pour toutes les personnes qui ont fait cette demande par le passé : ça avait mis du temps avant que vous ne la receviez ? J'avoue que je l'attends avec grande impatience.

De mémoire, j'avais obtenu l'AIP en fin d'année civile, l'an dernier. Il me semble en décembre, mais je ne suis plus très sûr xD

Pour l'AIP j'avais fait la demande papier fin octobre à peu près et je l'ai eu en décembre. J'étais étonnée de la rapidité du versement !

Bonjour à tous,

J'ai quelques questions à poser aux stagiaires en Lettres (comme moi) mais aussi à des collègues titulaires : est-ce que vous faites copier les leçons de langue, projetez-vous vos cours et combien de temps (en gros) faites-vous écrire à chaque cours ?

merci !

Je projette le cours et ils copient, ou j'écris et ils copient en même temps. Toujours avec le rétroprojecteur. Je n'ai pas toujours de trace écrite figée à l'avance mais toujours une idée assez précise de ce que je vais leur faire écrire.

En revanche ils écrivent aussi beaucoup en-dehors de ces moments de recopiage, notamment quand ils font des exercices d'écriture ou de langue.

Je fais donc toujours écrire au moins 10 min par cours. Ils se plaignent que je les fasse trop écrire mais je considère que s'ils écrivent mal et lentement pour une grande partie, c'est aussi parce qu'ils manquent d'entraînement. Donc je pense que ce n'est pas une perte de temps de les faire écrire en cours de français.

Pour les cours de langue en revanche, je distribue une synthèse pour être sûre qu'ils n'apprennent pas des choses qu'ils auraient mal copiées. Je la distribue après avoir déjà posé les bases de la leçon. On la lit ensemble et je leur demande de souligner/surligner certains passages, de mettre un titre à tel endroit, etc. pour qu'ils se l'approprient vraiment, parce que c'est vrai qu'avoir un cours photocopié ça n'est pas la même chose qu'un cours qu'on a noté soi-même !

Ce matin j'ai eu le débrief de ma tutrice suite à sa visite dans un de mes cours de 2nde lundi.

Bilan positif, bonne gestion de classe, bon enchainement des activités, bon investissement des élèves.

A améliorer : explications plus claires en phonétique (une élève n'arrivait pas à prononcer "chill"), faire relire la trace écrite par 1 ou 2 élèves pour qu'ils se l'approprient davantage.

Bref, je suis contente.

DaphNenya a écrit: bon enchainement des activités, bon investissement des élèves.

Est-ce que tu peux détailler tes différentes activités ?

Merci Myrrha, je pense que je fais trop écrire ... A revoir donc.

Elberta a écrit:

DaphNenya a écrit: bon enchainement des activités, bon investissement des élèves.

Est-ce que tu peux détailler tes différentes activités ?

Merci Myrrha, je pense que je fais trop écrire ... A revoir donc.

Séquence "Studying in the USA". Le cours précédent, nous avions fait une compréhension orale "Welcome to Berkeley" (des étudiants présentent leur université et les différents sports qu'ils peuvent y pratiquer, ainsi que les différents cours auxquels ils peuvent assister).
-J'ai donc commencé la séance de lundi par un recap à l'oral de ce qui avait été vu la fois précédente (j'interroge les élèves les plus en difficultés pour commencer afin qu'ils aient des choses à dire, même si c'est simplement citer un sport ou une activité). Correction de la prononciation, ajout des "s" de la 3ème personne du singulier au présent simple oubliés, etc.
-Introduction de la vidéo que nous allons voir (une blogueuse qui décrit sa routine quotidienne sur son campus) grâce à une photo de la demoiselle et au blason de son université. Anticipation rapide à l'oral "What do you think the video is going to be about ?"
-Rappel méthodologique : quels sons les éléments à repérer lors de la 1ère écoute (Nature of the doc, theme / topic, who ? where ? when ?). 1ère écoute & identification des éléments notés au tableau + vérification des éléments anticipés.
-2ème écoute : "Focus on what Tyler does everyday". Je note les éléments repérés par les élèves au tableau (les premiers sous forme de phrase, ensuite les mots-clefs uniquement).
-3ème écoute : Il leur manquait 1 ou 2 éléments intéressants style "what does she think of her days ?", ils les repèrent assez facilement.
-Un élève volontaire reprend les éléments notés au tableau et prépare ce qui deviendra la trace écrite. Cela est complété par 2 ou 3 autres élèves.
-A partir de ce que les élèves ont dit, je tape la trace écrite (en ajoutant quelques des mots de liaison) et la projette, les élèves la recopient, pendant ce temps je passe dans les rangs pour vérifier l'orthographe etc.
-Je vérifie rapidement que le vocabulaire est connu de tous, je note au tableau les mots inconnus / qui posent problème à certains.  
-Je donne les devoirs à faire pour le lendemain (3 sentences, "Imagine what Tyler does in the evening").
-Distribution d'une carte muette des États-Unis. On avait parlé de Berkeley au cours précédent, donc on place la Californie sur la carte, je demande si quelqu'un connaît la capitale de l'état, ce n'est pas le cas, donc hangman rapide au tableau pour trouver Sacramento. Ensuite on fait la même chose avec La Pennsylvanie puisque Tyler étudie à Pittsburgh. Je leur donne Harrisburg directement puisque ce n'est pas une ville très connue.
-Fin du cours, byebye !

Merci ! En effet un beau travail, bravo !

De mon côté j'ai du mal à trouver des idées originales et/ou motivantes pour mon cours de français (avec des élèves difficiles et très bavards). Si certain(e)s ont des idées, je suis preneuse.

Elberta c'est un peu vague comme ça, mais essaie des activités où les élèves sont actifs/actives : de la manipulation plutôt que de l'écoute ou de la copie de leçon, des passages aux tableaux, des activités un peu longues qui leur demandent du temps et du réinvestissement...

Elberta a écrit:Bonjour à tous,

J'ai quelques questions à poser aux stagiaires en Lettres (comme moi) mais aussi à des collègues titulaires : est-ce que vous faites copier les leçons de langue, projetez-vous vos cours et combien de temps (en gros) faites-vous écrire à chaque cours ?

merci !

Je fais copier très très très peu de leçon. Le moins possible. C'est super long, je perds un temps fou (on a peu d'heures), les élèves ne sont pas intéressé-es, ne retiennent pas grand chose de toute manière. Je fais surtout des exercices, avec quelques phrases de leçon de temps à autre.
Je ne projette pas forcément, tout dépend de la classe et du cours, mais c'est assez pratique ! Tu te fatigues moins, tu peux les surveiller pendant que tu projettes, c'est lisible, tu ne réinventes pas le cours à chaque nouvelle classe.
Je ne sais pas pour le temps... Mes élèves ont un petit rituel d'écriture en entrant en classe (une activité écrite d'entrée leur permet de se calmer et de se concentrer pendant que je fais l'appel), puis soit on fait des exercices (écrit) soit on corrige quelque chose (écrit et/ou oral) soit on lit puis on écrit. Hors de question de passer une heure sans écrit, c'est l'activité principale de mon cours. Seulement on écrit peu de leçons de langue, on écrit l'étude d'un texte, les réponses aux exercices, de petits textes...
(Je précise que je bosse en collège.)

Merci pour ta réponse.
Je tâtonne encore beaucoup sur le contenu à donner à mes cours. Je cherche, et je ne suis pas satisfaite. Tu me donnes de nouvelles pistes de réflexion.

abricotedapi a écrit:

Elberta a écrit:Bonjour à tous,

J'ai quelques questions à poser aux stagiaires en Lettres (comme moi) mais aussi à des collègues titulaires : est-ce que vous faites copier les leçons de langue, projetez-vous vos cours et combien de temps (en gros) faites-vous écrire à chaque cours ?

merci !

Je fais copier très très très peu de leçon. Le moins possible. C'est super long, je perds un temps fou (on a peu d'heures), les élèves ne sont pas intéressé-es, ne retiennent pas grand chose de toute manière. Je fais surtout des exercices, avec quelques phrases de leçon de temps à autre.
Je ne projette pas forcément, tout dépend de la classe et du cours, mais c'est assez pratique ! Tu te fatigues moins, tu peux les surveiller pendant que tu projettes, c'est lisible, tu ne réinventes pas le cours à chaque nouvelle classe.
Je ne sais pas pour le temps... Mes élèves ont un petit rituel d'écriture en entrant en classe (une activité écrite d'entrée leur permet de se calmer et de se concentrer pendant que je fais l'appel), puis soit on fait des exercices (écrit) soit on corrige quelque chose (écrit et/ou oral) soit on lit puis on écrit. Hors de question de passer une heure sans écrit, c'est l'activité principale de mon cours. Seulement on écrit peu de leçons de langue, on écrit l'étude d'un texte, les réponses aux exercices, de petits textes...
(Je précise que je bosse en collège.)

J'aimerais instaurer quelque chose de ce genre, à quoi ressemblent ces activités écrites ? Un mini sujet d'écriture en rapport avec le texte vu précédemment ? ou autre chose ?

J'en ai parlé en MP ce matin avec une autre Neo, je copie mon message ici :

C'est la première année que je fais ça, avant je faisais une "phrase du jour" : une phrase écrite par moi au tableau, les élèves recopient et écrivent avec un code couleur la nature et la fonction des mots. C'était efficace, comme on le faisait à chaque cours les élèves assimilaient les natures et les fonctions, vraiment ça marchait bien.
J'ai voulu changer parce que je pense que ça ne leur apporte pas grand chose malheureusement... Dans leur scolarité ils/elles n'ont pas tant besoin que ça de savoir les natures et les fonctions. Leur plus gros problème c'est l'écriture (le vocabulaire, la syntaxe, la conjugaison, la cohérence, les répétitions, la ponctuation...) Du coup j'ai entendu parler de maitresses et de profs qui faisaient un rituel d'écriture. Apparemment c'est plus répandu en primaire.

Actuellement je n'ai que des 6e donc piocher les phrases que les instits proposent sur le net (tu tapes "rituel d'écriture classe" des choses comme ça et tu trouves des blogs de PE qui proposent leurs phrases). Je te donne en vrac des exemples :
-Votre trousse se décrit à la première personne.
-Rédigez l'annonce pour recruter l'assistant-e du Père Noël.
-Si j'avais une baguette magique, ...
-Réalisez l'acrostiche du mot aspirateur.
-Donnez la définition du mot "calbège".
Et tu peux ajouter des contraintes, par exemple interdit d'utiliser le verbe être, verbes au passé simple obligatoires, utiliser un maximum de mots avec le son "a"...

Je n'ai pas assez de recul pour voir à quoi ça sert pour le moment. Les 6e adorent en tout cas, c'est notre rituel (d'ailleurs la feuille sur laquelle ils/elles écrivent leurs phrases est titrée ainsi), ça stimule leur imagination et on révise en même temps. Je ne corrige pas, c'est un moment bref. Je leur demande de temps en temps comment ils/elles ont conjugué tel verbe, ou je fais lire leur phrase à deux ou trois élèves, parfois je passe dans les rangs voir ce que certain-es ont écrit (les plus faibles ou bien les plus imaginatifs/ves).

Ce qui est sûr, c'est qu'avoir un rituel d'entrée en classe, d'activité d'entrée en classe, est très important. Cela donne un cadre, une habitude, ça rassure les élèves. Ils/elles se mettent dans le travail immédiatement, moi pendant ce temps je fais l'appel, je prépare la suite, je vérifie les punitions etc.

L'idée d'une phrase en rapport avec les textes vus peut très bien s'insérer là-dedans aussi, d'ailleurs quand je trouve une phrase en lien je l'utilise, même si ce n'est pas systématique pour moi. Le but premier est de les faire écrire.