- mafalda16Modérateur
Mais encore une fois, ils peuvent le savoir mais il faudrait qu'ils soient vraiment tordus pour que ça ait une incidence...
- ElbertaHabitué du forum
mafalda16 a écrit:Mais encore une fois, ils peuvent le savoir mais il faudrait qu'ils soient vraiment tordus pour que ça ait une incidence...
Et si je demandais carrément au CDE ?
- Hermione0908Modérateur
La réponse est claire : tu as le droit de faire grève.
Certains évoquent le fait que ça puisse te nuire par l'entremise d'une personne mal intentionnée, mais ce serait en contradiction avec le droit (même si je ne nie pas que cela puisse exister).
Certains évoquent le fait que ça puisse te nuire par l'entremise d'une personne mal intentionnée, mais ce serait en contradiction avec le droit (même si je ne nie pas que cela puisse exister).
_________________
Certaines rubriques de Neoprofs.org sont en accès restreint.
Pour en savoir plus, c'est par ici : https://www.neoprofs.org/t48247-topics-en-acces-restreint-forum-accessible-uniquement-sur-demande-edition-2021
- AspasieNiveau 10
Démarche qui serait 1) inutile, car comme cela a été dit, la grêve est un droit que personne ne peut te refuser. Le CDE n'a donc pas à donner son accord, ou son approbation, ou quoi que ce soit d'autre 2) contre-productive, car alors tu montrerais à ton CDE que tu hésites à faire grêve et que tu aimerais bien qu'il te donne son quitus. Or, pour un CDE, un personnel qui ne fait pas grêve, qui est devant les élèves, c'est forcément préférable (je parle du point de vue de pure gestion) à personnel qui fait grêve.Elberta a écrit:
Et si je demandais carrément au CDE ?
Même en admettant que du fait de cette grêve, "on" (qui ? Le CDE ? Le directeur de l'Espé ? L'Inspecteur ? ) estime que tu ne remplis pas tes obligations professionnelles, cela ne pourra en aucun cas être l'élément mis en avant dans le rapport (parce que la grêve est un droit... et qu'un syndicat aurait vite fait de déboulonner le truc et de le retourner contre son auteur, et qu'une remontée au niveau rectoral aurait un effet désastreux pour ledit auteur). Il faudrait donc qu'autre chose soit mis en avant, ce qui revient à considérer que, par ailleurs, des reproches peuvent t'être adressés...
Bref, même si l'EN sait être tordue, là, c'est plus que tordu et cela ne tiendrait pas.
Donc, comme tout personnel de l'EN, tu as le droit de faire grêve si tu le souhaites.
- AnankéNiveau 9
S'il faut des témoignages pour qu'un collègue se sente autorisé à faire grève j'y vais de mon petit mot : j'ai fait grève 3 jours il y a six mois, en tant que stagiaire contre la réforme Blanquer. Pas très suivi dans l'établissement où j'étais. Heureusement qu'une collègue que je connaissais la faisait aussi, ainsi qu'un collègue d'un autre établissement. On a été ensemble en manif ça m'a rassuré pour la faire. Dans ces domaines l'effet de groupe a son importance. Je n'ai eu aucun problème de titularisation (encore heureux!) et même mon tuteur m'a dit que c'était mon droit le plus strict et que si je pensais qu'il le fallait alors il le faut ! On nous décompte simplement la journée de travail comme à n'importe quel fonctionnaire. Et il n'y a aucun doute à avoir, si on te le reproche pour ta titularisation tu fais un recours au TA avec l'aide d'un syndicat ! Et tu aurais ta titularisation limite d'office :p non mais oh qu'est-ce que c'est que cette idée de faire pression sur les stagiaires ?!!! (Je dis ça mais je compatis, quand on est tout nouveau et qu'on est évalué c'est compliqué, même en tant que néo-titulaire et bien encadrée par des collègues consciencieux et actifs du point de vue de nos droits, c'est pas toujours facile d'aller s'inscrire dans des mouvements qui s'opposent clairement à la réforme en cours par exemple ...).
- InvitéInvité
Ne seraient-ils pas plus permissifs, à l'ESPE, lorsqu'il s'agit de gréver contre Blanquer que lorsqu'il s'agissait d'embêter sacro-sainte NVB ?
C'est une vraie question.
C'est une vraie question.
- User20401Vénérable
Oui, enfin comme personne n'est parfait (et surtout pas la première année), le tuteur peut tout à fait trouver des choses à critiquer et les "monter en épingle" s'il veut nuire au stagiaire.Aspasie a écrit:Démarche qui serait 1) inutile, car comme cela a été dit, la grêve est un droit que personne ne peut te refuser. Le CDE n'a donc pas à donner son accord, ou son approbation, ou quoi que ce soit d'autre 2) contre-productive, car alors tu montrerais à ton CDE que tu hésites à faire grêve et que tu aimerais bien qu'il te donne son quitus. Or, pour un CDE, un personnel qui ne fait pas grêve, qui est devant les élèves, c'est forcément préférable (je parle du point de vue de pure gestion) à personnel qui fait grêve.Elberta a écrit:
Et si je demandais carrément au CDE ?
Même en admettant que du fait de cette grêve, "on" (qui ? Le CDE ? Le directeur de l'Espé ? L'Inspecteur ? ) estime que tu ne remplis pas tes obligations professionnelles, cela ne pourra en aucun cas être l'élément mis en avant dans le rapport (parce que la grêve est un droit... et qu'un syndicat aurait vite fait de déboulonner le truc et de le retourner contre son auteur, et qu'une remontée au niveau rectoral aurait un effet désastreux pour ledit auteur). Il faudrait donc qu'autre chose soit mis en avant, ce qui revient à considérer que, par ailleurs, des reproches peuvent t'être adressés...
Bref, même si l'EN sait être tordue, là, c'est plus que tordu et cela ne tiendrait pas.
Donc, comme tout personnel de l'EN, tu as le droit de faire grêve si tu le souhaites.
Mais le droit de grève concerne aussi les stagiaires et, légalement, on ne peut pas te reprocher de faire grève.
- ElbertaHabitué du forum
Je suis déjà titulaire de l'EN (ex-PE) et je ne veux pas du tout retourner dans e 1er degré (l'inverse de toi @Cicyle si j'ai bien compris). Je réfléchis donc encore un eu à ma décision.
Merci à tous.
Merci à tous.
- MyrrhaNiveau 9
Bonjour à tous,
Stagiaire en lettres modernes cette année en collège REP, j'ai de grosses difficultés depuis le début de l'année dans la gestion de classe mais aussi la préparation de mes cours. Les deux vont ensemble :
- les classes difficiles que j'ai s'agitent au moindre flottement dans la séance,
- suite aux critiques de ma tutrice concernant le contenu et l'organisation de mes cours, je me sens de moins en moins à l'aise en classe,
- j'ai de plus en plus de mal à préparer mes cours : quand je rentre le soir je suis épuisée psychologiquement ; le week-end je le passe à pleurer et à me dire que je n'y arriverai jamais, puis à culpabiliser parce que je n'ai pas avancé, et à angoisser à l'idée de la semaine à venir... rien de productif donc.
Je ne vois pas comment je pourrais arriver à récupérer mes classes. Peu à peu une ambiance très mauvaise s'est installée. Au début de l'année je n'ai pas du tout été assez stricte, j'ai mis beaucoup de temps avant de passer aux sanctions. Je me laisse amadouer par les élèves, on me dit que je suis trop gentille. Je sais que je ne leur rends pas service ainsi, je sais qu'ils ont besoin d'un cadre qui les rassure... mais j'ai vraiment du mal à me forcer à aller contre ma nature.
Du coup je me fais bordéliser quotidiennement. Bavardages, chahut, cris d'animaux, élèves qui se lèvent, menaces du style "parlez moi pas je vais m'énerver" "je vais m'énerver contre vous, vous allez voir", des élèves qui n'en foutent pas une, que je n'arrive pas à mettre au travail, pour certains je n'arrive même pas à les faire faire semblant de travailler, ouvrir leur cahier, copier quelques lignes... ils me répondent "oui oui" en mode "cause toujours" et continuent de discuter avec leur voisin.
J'ai l'impression que rien ne fonctionne : plan de classe, mots dans le carnet, appels aux parents, heures de retenue (certains élèves ont déjà 4 ou 5h de retenue par semaine donc une de plus, une de moins, ils ne sont pas à ça près...). Quand j'exclus 3 ou 4 élèves de cours j'obtiens un certain mieux mais ça n'est pas une solution durable. D'autant plus que ce sont souvent les mêmes qui sont exclus : je ne peux pas les dispenser de cours de français non plus... Et puis même dans ce cas le mieux est relatif... le bruit dans la classe est moins fort mais les élèves ne travaillent pas vraiment plus.
Pour ma tutrice, le problème vient avant tout de la didactique, du contenu des cours, de la préparation... d'un côté je suis d'accord : j'ai encore beaucoup à apprendre, mes cours sont très loin d'être parfaits. Et le problème est probablement venu de là au début, sauf que là je ne vois pas comment la seule préparation des cours pourrait me permettre de régler le problème de la gestion de classe. La priorité c'est de faire cours. Or là je ne peux pas faire cours parce que le bruit dans la classe est tellement fort que les élèves ne m'entendent pas. La majorité n'écoute pas mais même ceux qui veulent écouter n'entendent pas. Les élèves ne s'écoutent pas non plus les uns les autres. Je ne peux même pas lire un texte à voix haute. C'est terriblement frustrant de parler dans le vide, d'interroger des élèves qui souhaitent participer mais de ne pas les entendre parce que tous les autres parlent entre eux au lieu d'écouter leur camarade.
Le pire c'est de voir les élèves en grande difficulté, en décrochage pour quelques uns, qui ne font rien, qui ne suivent rien, qui ne comprennent rien, et que je ne peux pas aider parce que je n'arrive même pas à gérer le groupe, que quand je me déplace vers un élève pour l'aider, le reste de la classe en profite pour faire encore plus de bordel...
Les bons élèves qui s'ennuient, qui souffrent du bruit, c'est aussi gênant... ceci dit je sais qu'ils s'en sortiront quoi qu'il arrive. Mais c'est tout de même extrêmement frustrant.
Je me sens incompétente, désespérée. J'ai l'impression que c'est foutu, que je n'ai pas les épaules... ça me rend triste parce que j'ai envie d'y arriver, envie d'être prof, envie d'aider certains élèves, envie d'en intéresser quelques uns, de les raccrocher à l'école, au français, à la littérature...
Je me demande si je vais tenir, si je vais abandonner... je sais que je le regretterai si je ne vais pas au moins au bout de cette année. Mais là je ne vois pas du tout comment tenir jusque là, comment rattraper le coup.
Je suis désolée pour ce long message dans lequel je ne parle que de ma situation... j'espère qu'au moins mon message et les réponses qu'il suscitera pourront être utiles à d'autres stagiaires. Je ne pense pas être la seule à avoir des difficultés même si on les vit chacun différemment.
Je vous souhaite à tous de profiter de ces premières vacances bien méritées et de vous reposer avant tout.
Stagiaire en lettres modernes cette année en collège REP, j'ai de grosses difficultés depuis le début de l'année dans la gestion de classe mais aussi la préparation de mes cours. Les deux vont ensemble :
- les classes difficiles que j'ai s'agitent au moindre flottement dans la séance,
- suite aux critiques de ma tutrice concernant le contenu et l'organisation de mes cours, je me sens de moins en moins à l'aise en classe,
- j'ai de plus en plus de mal à préparer mes cours : quand je rentre le soir je suis épuisée psychologiquement ; le week-end je le passe à pleurer et à me dire que je n'y arriverai jamais, puis à culpabiliser parce que je n'ai pas avancé, et à angoisser à l'idée de la semaine à venir... rien de productif donc.
Je ne vois pas comment je pourrais arriver à récupérer mes classes. Peu à peu une ambiance très mauvaise s'est installée. Au début de l'année je n'ai pas du tout été assez stricte, j'ai mis beaucoup de temps avant de passer aux sanctions. Je me laisse amadouer par les élèves, on me dit que je suis trop gentille. Je sais que je ne leur rends pas service ainsi, je sais qu'ils ont besoin d'un cadre qui les rassure... mais j'ai vraiment du mal à me forcer à aller contre ma nature.
Du coup je me fais bordéliser quotidiennement. Bavardages, chahut, cris d'animaux, élèves qui se lèvent, menaces du style "parlez moi pas je vais m'énerver" "je vais m'énerver contre vous, vous allez voir", des élèves qui n'en foutent pas une, que je n'arrive pas à mettre au travail, pour certains je n'arrive même pas à les faire faire semblant de travailler, ouvrir leur cahier, copier quelques lignes... ils me répondent "oui oui" en mode "cause toujours" et continuent de discuter avec leur voisin.
J'ai l'impression que rien ne fonctionne : plan de classe, mots dans le carnet, appels aux parents, heures de retenue (certains élèves ont déjà 4 ou 5h de retenue par semaine donc une de plus, une de moins, ils ne sont pas à ça près...). Quand j'exclus 3 ou 4 élèves de cours j'obtiens un certain mieux mais ça n'est pas une solution durable. D'autant plus que ce sont souvent les mêmes qui sont exclus : je ne peux pas les dispenser de cours de français non plus... Et puis même dans ce cas le mieux est relatif... le bruit dans la classe est moins fort mais les élèves ne travaillent pas vraiment plus.
Pour ma tutrice, le problème vient avant tout de la didactique, du contenu des cours, de la préparation... d'un côté je suis d'accord : j'ai encore beaucoup à apprendre, mes cours sont très loin d'être parfaits. Et le problème est probablement venu de là au début, sauf que là je ne vois pas comment la seule préparation des cours pourrait me permettre de régler le problème de la gestion de classe. La priorité c'est de faire cours. Or là je ne peux pas faire cours parce que le bruit dans la classe est tellement fort que les élèves ne m'entendent pas. La majorité n'écoute pas mais même ceux qui veulent écouter n'entendent pas. Les élèves ne s'écoutent pas non plus les uns les autres. Je ne peux même pas lire un texte à voix haute. C'est terriblement frustrant de parler dans le vide, d'interroger des élèves qui souhaitent participer mais de ne pas les entendre parce que tous les autres parlent entre eux au lieu d'écouter leur camarade.
Le pire c'est de voir les élèves en grande difficulté, en décrochage pour quelques uns, qui ne font rien, qui ne suivent rien, qui ne comprennent rien, et que je ne peux pas aider parce que je n'arrive même pas à gérer le groupe, que quand je me déplace vers un élève pour l'aider, le reste de la classe en profite pour faire encore plus de bordel...
Les bons élèves qui s'ennuient, qui souffrent du bruit, c'est aussi gênant... ceci dit je sais qu'ils s'en sortiront quoi qu'il arrive. Mais c'est tout de même extrêmement frustrant.
Je me sens incompétente, désespérée. J'ai l'impression que c'est foutu, que je n'ai pas les épaules... ça me rend triste parce que j'ai envie d'y arriver, envie d'être prof, envie d'aider certains élèves, envie d'en intéresser quelques uns, de les raccrocher à l'école, au français, à la littérature...
Je me demande si je vais tenir, si je vais abandonner... je sais que je le regretterai si je ne vais pas au moins au bout de cette année. Mais là je ne vois pas du tout comment tenir jusque là, comment rattraper le coup.
Je suis désolée pour ce long message dans lequel je ne parle que de ma situation... j'espère qu'au moins mon message et les réponses qu'il suscitera pourront être utiles à d'autres stagiaires. Je ne pense pas être la seule à avoir des difficultés même si on les vit chacun différemment.
Je vous souhaite à tous de profiter de ces premières vacances bien méritées et de vous reposer avant tout.
- ElyasEsprit sacré
Sans que cela soit miraculeux, tu peux regarder les vidéos de neopass@ction comme celles-ci :
http://neo.ens-lyon.fr/neo/themes/theme-1
Elles n'ont rien de miraculeux (mais je trouve les collègues ayant accepté d'être filmés d'un grand courage) mais ça peut offrir des pistes.
http://neo.ens-lyon.fr/neo/themes/theme-1
Elles n'ont rien de miraculeux (mais je trouve les collègues ayant accepté d'être filmés d'un grand courage) mais ça peut offrir des pistes.
- MyrrhaNiveau 9
Merci Elyas pour le lien. Je connais le site, j'ai déjà vu quelques unes des vidéos et effectivement ça donne des idées, des pistes : de toute manière il faut tout essayer.
- DaphNenyaNeoprof expérimenté
@Myrrha Je ne sais plus si c'est avec toi que le DAR (Dispositif d’Accompagnement Renforcé) avait été évoqué ?
Renseigne-toi afin de voir s'il existe dans ton académie et si tu peux en bénéficier.
La semaine dernière pour les stagiaires en DU dans l'académie de Lille nous avons eu une formation "gestion de classe".
L'intervenant est responsable du DAR dans l'académie, il a travaillé dans des classes ECLAIR etc, j'ai déjà participé à quelques formations suite à de nombreuses années en tant de contractuelle et celle-ci était vraiment intéressante et nous a donné des pistes qui semblent fonctionner.
L'entrée en cours par exemple, que du non verbal sauf pour saluer les élèves, aller les chercher dans la cour sans rien dire, en passant dans les rangs et en regardant les fauteurs de trouble, agir de la même façon quand les élèves sont dans le couloir avant d'entrer en classe, passer près du rang en les regardant dans les yeux mais toujours en silence, se mettre devant la porte de sorte à la "bloquer" pour que les élèves ne puissent pas passer à deux de front. Entrée en classe, les élèves debout derrière leur table, le prof n'a toujours rien dit, il passe dans les rangs et de nouveau regarde ceux qui bavardent ou sont agités. Ensuite il se met au niveau de son bureau quand le calme est obtenu et commence de suite le cours, pas d'appel (il suffit de compter les élèves, les absents sont faciles à repérer avec un plan de classe, on remplit pronote ou la fiche d'appel plus tard durant l'heure).
Si un élève s'agite durant le cours, retour à la communication non verbale, on se place 3/4 dos derrière / sur le côté de l'élève et on ne dit rien, l'élève sentant la présence du prof est moins à l'aise et se calme ou se tait, si l'agitation continue, on se place face à l'élève, on se met à sa hauteur et on lui dit calment sans élever le ton "ton attitude ne me convient pas, tu viendras me voir en fin d'heure".
Lors de la sortie de cours, on agit de même que lors de l'entrée en classe, on "bloque" la porte, on dit à l'élève agité de rester dans la salle, une fois seul/e avec lui, on ne lui laisse pas le temps d'en placer une, on ne lui pose pas questions, on lui explique ce qu'on a à lui reprocher et on lui demande (seule question) quelle punition serait adéquate, on lui fait noter lui-même la punition (exercice supplémentaire, heure de retenue, etc) dans son carnet.
Voilà, c'est une des pistes que j'ai retenues et qui me semble intéressante et accessible. En sachant que dans un groupe classe, il y a en général un meneur et ses lieutenants, le but est de trouver le meneur, de le "casser" et de le faire passer lieutenant alors que le nouveau meneur de la classe, c'est le prof.
Bon courage à toi.
Renseigne-toi afin de voir s'il existe dans ton académie et si tu peux en bénéficier.
La semaine dernière pour les stagiaires en DU dans l'académie de Lille nous avons eu une formation "gestion de classe".
L'intervenant est responsable du DAR dans l'académie, il a travaillé dans des classes ECLAIR etc, j'ai déjà participé à quelques formations suite à de nombreuses années en tant de contractuelle et celle-ci était vraiment intéressante et nous a donné des pistes qui semblent fonctionner.
L'entrée en cours par exemple, que du non verbal sauf pour saluer les élèves, aller les chercher dans la cour sans rien dire, en passant dans les rangs et en regardant les fauteurs de trouble, agir de la même façon quand les élèves sont dans le couloir avant d'entrer en classe, passer près du rang en les regardant dans les yeux mais toujours en silence, se mettre devant la porte de sorte à la "bloquer" pour que les élèves ne puissent pas passer à deux de front. Entrée en classe, les élèves debout derrière leur table, le prof n'a toujours rien dit, il passe dans les rangs et de nouveau regarde ceux qui bavardent ou sont agités. Ensuite il se met au niveau de son bureau quand le calme est obtenu et commence de suite le cours, pas d'appel (il suffit de compter les élèves, les absents sont faciles à repérer avec un plan de classe, on remplit pronote ou la fiche d'appel plus tard durant l'heure).
Si un élève s'agite durant le cours, retour à la communication non verbale, on se place 3/4 dos derrière / sur le côté de l'élève et on ne dit rien, l'élève sentant la présence du prof est moins à l'aise et se calme ou se tait, si l'agitation continue, on se place face à l'élève, on se met à sa hauteur et on lui dit calment sans élever le ton "ton attitude ne me convient pas, tu viendras me voir en fin d'heure".
Lors de la sortie de cours, on agit de même que lors de l'entrée en classe, on "bloque" la porte, on dit à l'élève agité de rester dans la salle, une fois seul/e avec lui, on ne lui laisse pas le temps d'en placer une, on ne lui pose pas questions, on lui explique ce qu'on a à lui reprocher et on lui demande (seule question) quelle punition serait adéquate, on lui fait noter lui-même la punition (exercice supplémentaire, heure de retenue, etc) dans son carnet.
Voilà, c'est une des pistes que j'ai retenues et qui me semble intéressante et accessible. En sachant que dans un groupe classe, il y a en général un meneur et ses lieutenants, le but est de trouver le meneur, de le "casser" et de le faire passer lieutenant alors que le nouveau meneur de la classe, c'est le prof.
Bon courage à toi.
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On her finger was Nenya, the ring wrought of mithril, that bore a single white stone flickering like a frosty star.
JRR Tolkien
- abricotedapiExpert spécialisé
En tout cas Myrrha, la situation que tu décris n'est pas de ta faute. Certes, il y a des défauts à améliorer et des erreurs qui ont des conséquences, mais avoir autant d'élèves insolents, malpolis et agressifs ne vient pas de toi. Cela vient des élèves. De la société, de leur milieu, de leur famille, de l'établissement. N'importe quel prof serait en difficulté avec de tels élèves, même si l'expérience peut aider à contenir au maximum ces débordements. Tu n'as pas de chance car l'année de stage est déjà très éprouvante en soi, vraiment, et en plus tu la passes dans un établissement difficile. Prends bien soin de toi, ta santé passe avant tout. Moi non plus je n'arrive pas à travailler le soir chez moi, je suis trop fatiguée de la journée et j'ai envie de déconnecter. Du coup je travaille sur place au maximum (8h-18h) et le soir je me chouchoute, et je dors tôt. Le weekend tu as besoin de repos ici et t'aérer la tête, ce qui n'empêche pas de te prévoir des planches horaires de travail pour avancer sur tes cours.
En plus des conseils donnés, ne reste pas isolée avec ce problème. Il faut que tout le monde se mobilise face à cette classe : PP, CPE, CDE. Définis avec ta tutrice un plan d'action concret (rang devant la salle, carnets, punitions immédiates), c'est son rôle de te conseiller quoi faire concrètement pour avoir une classe calme, ce qui ne t'empêche pas évidemment de t'améliorer parallèlement sur tes cours. Mais si tu ne peux même pas lire un texte à voix haute ou entendre un élève qui participe au cours, il est impossible de travailler, quelle que soit la qualité des cours. Il faut rétablir l'ordre, rester ferme, être soutenue par l'équipe.
En plus des conseils donnés, ne reste pas isolée avec ce problème. Il faut que tout le monde se mobilise face à cette classe : PP, CPE, CDE. Définis avec ta tutrice un plan d'action concret (rang devant la salle, carnets, punitions immédiates), c'est son rôle de te conseiller quoi faire concrètement pour avoir une classe calme, ce qui ne t'empêche pas évidemment de t'améliorer parallèlement sur tes cours. Mais si tu ne peux même pas lire un texte à voix haute ou entendre un élève qui participe au cours, il est impossible de travailler, quelle que soit la qualité des cours. Il faut rétablir l'ordre, rester ferme, être soutenue par l'équipe.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- ernyaFidèle du forum
Courage, Myrrha, tu peux encore redresser la barre.
Quel est le problème didactique ? Fais-tu beaucoup d'oral? S'ils sont chiants, mets-les à l'écrit de suite et accorde très peu de temps pour l'oral.
Quel est le problème didactique ? Fais-tu beaucoup d'oral? S'ils sont chiants, mets-les à l'écrit de suite et accorde très peu de temps pour l'oral.
- elomathsNiveau 3
@Myrrha Il n'est jamais trop tard pour récupérer une classe, mais ce n'est pas chose facile ! Peut-être peux-tu essayer une séquence qui change radicalement de tes pratiques habituelles ? Je prends un exemple de ma propre expérience (en maths) : j'avais une classe dans laquelle j'avais beaucoup de mal à faire cours car les élèves répondaient de façon insolente et parlaient à voix haute tout le temps. Donc comme tu dis, tu ne peux même pas placer ta didactique vu que tu n'arrives pas à parler ... J'ai préparé une séquence un peu particulière : 1ere séance en extérieur (tracer des cercles dans la cour puis se positionner pour découvrir des propriétés géométriques). Au début ils ont voulu jouer les kékés, mais leur curiosité à quand même pris le dessus et ils n'étaient finalement plus que 3 à discuter, les autres étaient bien entrés dans l'activité et m'écoutaient pour voir où je voulais en venir. 2ème séance en classe, on fait le bilan de ce qu'on a fait dehors, comme ils avaient suivi ils étaient intéressés et avaient envie de parler de ce qu'ils avaient fait. Fin de la 2ème séance un peu laborieuse, ils recommençaient à parler. 3ème séance en salle info sur Geogebra (maths) pour leur faire construire ce qu'ils avaient vécu. J'avais peur qu'ils fassent le bazar mais ça s'est bien passé. Durant ces 3 séances, sur les conseils de ma collègue, je ne leur ai jamais dit "vous voyez c'est mieux comme ça" ou dans ce genre, j'ai fait comme si c'était normal. A la 4ème séance, je leur demande d'écrire ce qu'ils ont retenu (ou de s'enregistrer sur MP3 s'ils ne veulent pas écrire). Cela m'a aidé à récupérer ma classe... Je pense que ta tutrice a raison quand elle dit que ça passe par la didactique, mais je pense ausssi qu'il faut que tu passes par une activité complètement nouvelle pour eux. Il faut que ta séance soit bien carrée dans ta tête, pas d'hésitation, tu sais où tu vas. Durant cette séance, tu peux peut-être leur annoncer dès le début : on va faire quelque chose de nouveau, pas de débordement, si certains ne jouent pas le jeu je les verrai à la fin de l'heure. Et ta séance doit être bien carrée pour que tu aies l'esprit libre pour noter durant l'heure ceux qui n'ont pas eu le comportement adapté. Désolée moi aussi j'ai écrit un très long message ... J'espère que ça pourra t'aider un peu. Le changement c'est maintenant
- MyrrhaNiveau 9
Merci @DaphNenya pour ta longue réponse.
Non ce n'est pas pour moi que le DAR avait été évoqué. Je ne connaissais pas le dispositif. En revanche ma tutrice m'a dit vendredi dernier qu'elle allait envoyer un mail à l'inspectrice pour rendre compte de mes difficultés et voir si une aide pouvait être envisagée. Je ne sais pas si c'est la même chose.
Merci également pour les pistes. Effectivement il faut que je joue davantage sur le non verbal et que j'arrête d'interpeller individuellement les élèves sans arrêt car dès que je m'adresse à un élève, les autres en profitent. Ceci dit, si je ne rappelle pas aux élèves à chaque début de cours qu'il faut attendre debout, il y en a toujours la moitié qui s'assoient directement, et ce bien que la règle soit la même depuis le début de l'année.
"Si un élève s'agite dans le cours" : en fait il y en a toujours une dizaine au moins qui sont agités dès le début du cours. Mais je comprends l'idée, et le fait qu'une fois que l'entrée en classe et le début du cours sera mieux géré, ce ne sera plus le cas et que je pourrai mieux gérer chaque élève. Là il y a des choses qui se passent constamment aux quatre coins de la classe. J'ai l'impression de courir dans la salle reprendre individuellement chaque élève, pour m'entendre dire à chaque fois "mais les autres parlent aussi". Je n'arrive pas à me poser devant la classe, à m'adresser au groupe, et j'ai l'impression que c'est de pire en pire, que je me sens de moins en moins à l'aise.
Pour quelques élèves, le fait de se rapprocher d'eux, de se mettre juste à côté ou derrière eux, de poser une main sur la table, etc. marche... un temps. Pour les autres ça n'a strictement aucun effet. Ils me tournent le dos ostensiblement et continuent de parler, ou bien me regardent en souriant, certaines filles me complimentent sur mon apparence, d'autres me posent des questions sur ma vie personnelle... enfin à aucun moment je n'ai l'impression qu'ils se comportent comme des élèves qui ont un professeur en face d'eux. Ce sont des élèves qui ne savent pas rester à leur place d'élèves... mais surtout c'est moi qui ne me sens pas à ma place à la place du professeur, de l'autorité dans la classe... et ça ils le ressentent.
Non ce n'est pas pour moi que le DAR avait été évoqué. Je ne connaissais pas le dispositif. En revanche ma tutrice m'a dit vendredi dernier qu'elle allait envoyer un mail à l'inspectrice pour rendre compte de mes difficultés et voir si une aide pouvait être envisagée. Je ne sais pas si c'est la même chose.
Merci également pour les pistes. Effectivement il faut que je joue davantage sur le non verbal et que j'arrête d'interpeller individuellement les élèves sans arrêt car dès que je m'adresse à un élève, les autres en profitent. Ceci dit, si je ne rappelle pas aux élèves à chaque début de cours qu'il faut attendre debout, il y en a toujours la moitié qui s'assoient directement, et ce bien que la règle soit la même depuis le début de l'année.
"Si un élève s'agite dans le cours" : en fait il y en a toujours une dizaine au moins qui sont agités dès le début du cours. Mais je comprends l'idée, et le fait qu'une fois que l'entrée en classe et le début du cours sera mieux géré, ce ne sera plus le cas et que je pourrai mieux gérer chaque élève. Là il y a des choses qui se passent constamment aux quatre coins de la classe. J'ai l'impression de courir dans la salle reprendre individuellement chaque élève, pour m'entendre dire à chaque fois "mais les autres parlent aussi". Je n'arrive pas à me poser devant la classe, à m'adresser au groupe, et j'ai l'impression que c'est de pire en pire, que je me sens de moins en moins à l'aise.
Pour quelques élèves, le fait de se rapprocher d'eux, de se mettre juste à côté ou derrière eux, de poser une main sur la table, etc. marche... un temps. Pour les autres ça n'a strictement aucun effet. Ils me tournent le dos ostensiblement et continuent de parler, ou bien me regardent en souriant, certaines filles me complimentent sur mon apparence, d'autres me posent des questions sur ma vie personnelle... enfin à aucun moment je n'ai l'impression qu'ils se comportent comme des élèves qui ont un professeur en face d'eux. Ce sont des élèves qui ne savent pas rester à leur place d'élèves... mais surtout c'est moi qui ne me sens pas à ma place à la place du professeur, de l'autorité dans la classe... et ça ils le ressentent.
- abricotedapiExpert spécialisé
Quand le bavardage est répandu et que je n'arrive pas à gérer, je ne me mêle plus aux élèves. Je hausse le ton, je leur dis qu'on ne peut pas travailler comme ça et que je ne peux pas venir les aider s'il y a du bruit. Je note au tableau le travail à faire et j'écris "punitions" dans un coin, où je me poste. Le premier ou la première qui parle a une punition (j'écris son nom au tableau). Contestation : punition doublée. Encore : heure de retenue. Si besoin : exclusion. Les élèves trouvent injuste et démesuré que je m'énerve à ce point, mais le calme revient de suite et on travaille. Je reste comme ça toute la séance si je sens que je ne peux pas lâcher prise. Zéro questions, zéro aide, ils et elles écrivent, c'est tout. C'est nul comme heure de cours mais ça leur montre qu'on ne peut pas travailler agréablement s'il y a du bruit. En général une fois qu'un-e ou deux élèves sont puni-es les autres se taisent.
Tu es doublement légitime Myrrha. Tu es l'enseignante et tu es l'adulte. C'est ta salle de classe.
Tu es doublement légitime Myrrha. Tu es l'enseignante et tu es l'adulte. C'est ta salle de classe.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- MyrrhaNiveau 9
abricotedapi a écrit:Mais si tu ne peux même pas lire un texte à voix haute ou entendre un élève qui participe au cours, il est impossible de travailler, quelle que soit la qualité des cours. Il faut rétablir l'ordre, rester ferme, être soutenue par l'équipe.
C'est exactement ça. Et j'ai l'impression que ma tutrice ne le comprend pas. La dernière fois qu'elle est venue me voir, elle m'a dit que je n'étais pas assez présente, que je ne parlais pas assez, qu'il fallait que j'explique, ré-explique, reformule, rende le cours vivant, intéressant... mais quand je parle on ne m'entend pas. Je ne peux pas faire un cours intéressant pour l'instant, je n'ai pas les conditions matérielles pour cela.
Au contraire ma tutrice ESPE m'a bien dit que tant que je n'avais pas le silence, l'écoute nécessaire pour avoir une participation orale, un échange digne de ce nom, il fallait passer par l'écrit individuel. Mettre les élèves en activité coûte que coûte, les faire écrire, travailler, quitte à ce que les cours pour le moment ne soient pas passionnants, quitte à mettre de côté pendant un moment tous les conseils de l'ESPE sur le cours parfait qui part du ressenti des élèves, de la construction par les élèves du savoir... Ce qu'elle me dit me rassure beaucoup, elle m'a bien fait comprendre qu'elle sait que j'ai des classes difficiles et que je fais ce que je peux. Mais voilà, c'est frustrant de faire des cours écrits, de ne pas pouvoir accrocher les élèves avec un cours intéressant.
Et puis j'ai des élèves en grande difficulté, donc leur donner un texte, des questions, un travail d'écriture, faire la reprise... sans avoir pu lire le texte à voix haute, répondre aux questions de vocabulaire, contextualiser le texte, leur donner envie de le comprendre... c'est abandonner ces élèves à leurs difficultés. Lorsque je vais aider un élève, répondre à ses questions, je délaisse le reste de la classe... et si j'essaie de m'adresser à l'ensemble de la classe, personne ne m'entend.
- MyrrhaNiveau 9
Merci @elomaths pour ta réponse et tes pistes. C'est très intéressant ce dont tu parles ! Je pense que j'ai peur de lancer un truc qui soit attractif mais qui risque de provoquer encore plus de bordel... ceci dit peut-être qu'il faut oser se lancer, et que c'est ainsi que je pourrai les accrocher. Comme tu dis, s'il l'on tente quelque chose de nouveau, de plaisant, il faut en même temps que ce soit très carré et très organisé pour être très à l'aise et se concentrer sur la gestion de classe. Je vais voir ma tutrice pendant les vacances, elle m'a proposé qu'on travaille ensemble sur mes cours.
Clairement, il faut que je fasse cela : ne plus me mêler aux élèves, accepter un cours qui ne soit pas intéressant, pour réussir à obtenir le calme et le travail. Je sens bien que courir d'un élève à l'autre ce n'est pas efficace. Il faut vraiment que je me force à tenir, à être intransigeante, à ne pas partir dans la négociation avec des élèves qui ont pour l'instant bien conscience que je suis trop souple parce que je ne suis pas sûre de moi, de mon autorité.
Merci en tout cas à tous pour vos messages, ça fait chaud au coeur d'avoir des réponses aussi rapidement et de se sentir soutenue !
abricotedapi a écrit:Quand le bavardage est répandu et que je n'arrive pas à gérer, je ne me mêle plus aux élèves. Je hausse le ton, je leur dis qu'on ne peut pas travailler comme ça et que je ne peux pas venir les aider s'il y a du bruit. Je note au tableau le travail à faire et j'écris "punitions" dans un coin, où je me poste. Le premier ou la première qui parle a une punition (j'écris son nom au tableau). Contestation : punition doublée. Encore : heure de retenue. Si besoin : exclusion. Les élèves trouvent injuste et démesuré que je m'énerve à ce point, mais le calme revient de suite et on travaille. Je reste comme ça toute la séance si je sens que je ne peux pas lâcher prise. Zéro questions, zéro aide, ils et elles écrivent, c'est tout. C'est nul comme heure de cours mais ça leur montre qu'on ne peut pas travailler agréablement s'il y a du bruit. En général une fois qu'un-e ou deux élèves sont puni-es les autres se taisent.
Tu es doublement légitime Myrrha. Tu es l'enseignante et tu es l'adulte. C'est ta salle de classe.
Clairement, il faut que je fasse cela : ne plus me mêler aux élèves, accepter un cours qui ne soit pas intéressant, pour réussir à obtenir le calme et le travail. Je sens bien que courir d'un élève à l'autre ce n'est pas efficace. Il faut vraiment que je me force à tenir, à être intransigeante, à ne pas partir dans la négociation avec des élèves qui ont pour l'instant bien conscience que je suis trop souple parce que je ne suis pas sûre de moi, de mon autorité.
Merci en tout cas à tous pour vos messages, ça fait chaud au coeur d'avoir des réponses aussi rapidement et de se sentir soutenue !
- elomathsNiveau 3
En fait, surtout si tu as des élèves en difficulté, je ne pense pas que faire des cours écrits soit la solution ... Selon moi, on a plus tendance à bavarder et à discuter dans un cours où l'on s'ennuie que dans un cours qui nous plait (la preuve même avec nous à l'ESPE ^^). Et quand c'est rendu au point que tu décris, je pense qu'il faut une rupture nette ! Tes cours sont certainement bien construits, mais tu n'arrives pas à les mettre en oeuvre à cause du bruit. C'est pourquoi il faut quelque chose de nouveau, qui va les attirer. Et ensuite quand ils te feront confiance et qu'ils sentiront que tu leur fais confiance aussi, tu pourras revenir sur tout ce que tu as préparé pour eux. Le travail de groupe est peut-être risqué tant que tu ne tiens pas ta classe (j'en ai encore fait l'expérience en ce début d'année ^^). Je ne m'y connais pas en programme de lettres, mais il doit bien y avoir des tâches finales à mettre en place pour investir les élèves. Une piste peut-être : si ce sont des élèves sportifs, peut-être travailler sur le projet de la route du Rhum. La course démarre le 4 novembre. Il y a plein de choses sur le net, des vidéos de témoignage de skippers, des vidéos qui expliquent le matériel, etc. (je suis désolée je te balance mes idées en vrac!) Il y a des grandes cartes à imprimer, tu peux leur demander de choisir un skipper et tous les jours vous déplacez les bateaux pour suivre la course. Dans une telle séquence, tu parles beaucoup de culture générale avec des vidéos, des mots croisés sur du vocabulaire maritime, etc. et tu apportes tous les éléments de français que tu veux dans ce thème là. C'est peut-être une idée qui n'est pas exploitable, je n'en sais rien, mais ça vaut peut-être le coup d'essayer. Si besoin de pistes sur ce thème là, n'hésite pas à me contacter en MP
- elomathsNiveau 3
Moi perso j'avais essayé la méthode de @abricotedapi, mais ça n'a jamais marché. Je n'arrive pas à me tenir à cette autorité stricte, ça va à l'encontre de ma personnalité et je n'arrive pas à "jouer la comédie". Je passe plutôt par des activités mettant au travail le plus d'élèves possible pour avoir le calme dans la classe.
Mais je pense surtout que ça dépend énormément DES ELEVES que tu as en face de toi !! C'est pourquoi tu dois tenter des choses et t'y tenir pendant quelques temps : si tu choisis l'option j'affiche mon autorité, il ne s'agit pas au bout de 2 séances de dire c'est bon ça ne fonctionne pas j'arrête, il faut persévérer et laisser le temps à la méthode d'être efficace.
Bon courage en tous cas, aie confiance en toi !
Mais je pense surtout que ça dépend énormément DES ELEVES que tu as en face de toi !! C'est pourquoi tu dois tenter des choses et t'y tenir pendant quelques temps : si tu choisis l'option j'affiche mon autorité, il ne s'agit pas au bout de 2 séances de dire c'est bon ça ne fonctionne pas j'arrête, il faut persévérer et laisser le temps à la méthode d'être efficace.
Bon courage en tous cas, aie confiance en toi !
- ernyaFidèle du forum
Certes c'est frustrant et pas intéressant de se limiter en tant que professeur à ne plus passer par l'oral mais si personne t'entend, tu n'as pas le choix. Contextualiser, donner des notes de vocabulaire, ça peut se faire à l'écrit aussi.Myrrha a écrit:[
Et puis j'ai des élèves en grande difficulté, donc leur donner un texte, des questions, un travail d'écriture, faire la reprise... sans avoir pu lire le texte à voix haute, répondre aux questions de vocabulaire, contextualiser le texte, leur donner envie de le comprendre... c'est abandonner ces élèves à leurs difficultés. Lorsque je vais aider un élève, répondre à ses questions, je délaisse le reste de la classe... et si j'essaie de m'adresser à l'ensemble de la classe, personne ne m'entend.
Je pense aussi que le conseil de notre collègue de maths est bon. Trouver une activité différente peut être bénéfique. Ne peux-tu pas faire un petit travail de groupe qui les réconcilierait avec le français ? Et quand je parle de travail de groupes, ça peut juste se faire à deux aussi : exposé, écriture d'un dialogue, d'une rédaction... Sur quelle "séquence" es-tu en ce moment ?
- MyrrhaNiveau 9
Effectivement il faut tester différentes choses et en même temps persévérer, sinon aucun moyen de savoir si ça peut fonctionner ou pas.
J'ai beaucoup de mal à me forcer à être autoritaire... mais le problème c'est qu'il faut l'être ici, ce sont des classes avec des élèves très violents entre eux, ça peut vite dégénérer quand on ne contrôle pas la classe. J'ai déjà eu une bagarre dans ma classe avec deux élèves tellement hors d'eux qu'ils ne me voyaient même pas, et qu'une des élèves m'a poussée quand j'essayais de faire barrage pour l'empêcher de courir après son camarade pour le frapper. Elle ne se rendait même pas compte que j'étais là, qu'elle venait de pousser la prof...
Concernant la route du Rhum... alors déjà j'avoue que je n'y connais rien de rien ! Mais je vais me renseigner car un lien avec le programme de français de 5ème peut être fait assez facilement je pense : on a une thématique "Le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu" au sein de laquelle on peut étudier les récits des grands explorateurs... à voir !
J'ai beaucoup de mal à me forcer à être autoritaire... mais le problème c'est qu'il faut l'être ici, ce sont des classes avec des élèves très violents entre eux, ça peut vite dégénérer quand on ne contrôle pas la classe. J'ai déjà eu une bagarre dans ma classe avec deux élèves tellement hors d'eux qu'ils ne me voyaient même pas, et qu'une des élèves m'a poussée quand j'essayais de faire barrage pour l'empêcher de courir après son camarade pour le frapper. Elle ne se rendait même pas compte que j'étais là, qu'elle venait de pousser la prof...
Concernant la route du Rhum... alors déjà j'avoue que je n'y connais rien de rien ! Mais je vais me renseigner car un lien avec le programme de français de 5ème peut être fait assez facilement je pense : on a une thématique "Le voyage et l'aventure : pourquoi aller vers l'inconnu" au sein de laquelle on peut étudier les récits des grands explorateurs... à voir !
- MyrrhaNiveau 9
ernya a écrit:Certes c'est frustrant et pas intéressant de se limiter en tant que professeur à ne plus passer par l'oral mais si personne t'entend, tu n'as pas le choix. Contextualiser, donner des notes de vocabulaire, ça peut se faire à l'écrit aussi.Myrrha a écrit:[
Et puis j'ai des élèves en grande difficulté, donc leur donner un texte, des questions, un travail d'écriture, faire la reprise... sans avoir pu lire le texte à voix haute, répondre aux questions de vocabulaire, contextualiser le texte, leur donner envie de le comprendre... c'est abandonner ces élèves à leurs difficultés. Lorsque je vais aider un élève, répondre à ses questions, je délaisse le reste de la classe... et si j'essaie de m'adresser à l'ensemble de la classe, personne ne m'entend.
Je pense aussi que le conseil de notre collègue de maths est bon. Trouver une activité différente peut être bénéfique. Ne peux-tu pas faire un petit travail de groupe qui les réconcilierait avec le français ? Et quand je parle de travail de groupes, ça peut juste se faire à deux aussi : exposé, écriture d'un dialogue, d'une rédaction... Sur quelle "séquence" es-tu en ce moment ?
Je suis sur une séquence sur les héros, de l'Antiquité à nos jours. Je comptais passer ensuite à l'étude intégrale de Tristan et Iseut mais pour faciliter la compréhension il faudrait lire le texte en classe, et pour l'instant c'est impossible... donc je ne sais plus.
- elomathsNiveau 3
Effectivement avec la thématique "Le voyage et l'aventure" ça pourrait coller parfaitement ! Moi non plus j'y connais rien en course à voile mais je viens de préparer mes cours de maths là dessus pour la rentrée et ça se fait plutôt bien Consulte ce site "Initiatives-Coeur" ils ont un bateau dans la course et ont construit plein d'activités pédagogiques autour de ce thème. Je ne t'ai pas demandé : quel est le niveau des classes qui te posent problème ?
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