Brevet français (juin 2018)

Très mauvais également de mon côté et je corrigeais des bahuts huppés. Chaque année je suis catastrophée et chaque année les taux de réussite augmentent!

corailc a écrit:Très mauvais également de mon côté et je corrigeais des bahuts huppés. Chaque année je suis catastrophée et chaque année les taux de réussite augmentent!

Il y a un petit côté manipulation soviétique visant à alimenter la théorie selon laquelle le niveau ne baisse pas qui, pour ma part, me laisse perplexe.

Pacifique Parsons a écrit:

corailc a écrit:Très mauvais également de mon côté et je corrigeais des bahuts huppés. Chaque année je suis catastrophée et chaque année les taux de réussite augmentent!

Il y a un petit côté manipulation soviétique visant à alimenter la théorie selon laquelle le niveau ne baisse pas qui, pour ma part, me laisse perplexe.

Ca s'appelle aussi "l'harmonisation des notes".

Leclochard a écrit:Oui. Il faut attendre les résultats.
Certainement que le système actuel n'incite pas à proposer en priorité des textes trop difficiles. Je ne sais pas s'il existe une étude sur l'évolution des programmes. Mais il est certain que des livres que j'ai pu lire quand j'étais collégien ne sont plus imposés aujourd'hui -je parle de classiques comme L'Assommoir et Candide- pour des raisons qui ne sont pas forcément justifiées.

Je comprends pourquoi j'ai eu des parents qui ont râlé en 4e, ils devaient lire L'Assommoir, et évidemment en intégralité. Même chose en 3e avec Candide, même si c'était en LC.

Je reviens de la correction. 
Le sujets de réflexion a été bien mieux traité que le sujet d'imagination. Les élèves avaient de la ressource, ils ont dans l'ensemble donné plusieurs arguments avec des exemples d'oeuvres comme demandé. J'ai été agréablement surprise. En revanche, beaucoup de hors-sujet en écriture: Léopold est un élève. Léopold demande au professeur d'intégrer sa classe mais sans évocation, ou très peu, de ses regrets. J'ai même eu une copie où les deux hommes boivent beaucoup, au point qu'ils entament une danse bretonne... de l'humour mais peu d'émotions! 
Par contre, dans la première partie du DNB, plusieurs ratages, certains élèves répondent à côté, mais comment les blâmer? Certaines questions étaient ambiguës. 
[éléments supprimés car ils divulguaient des points du barème]
Un élève a répondu qu'il n'y avait pas de comique et, qu'au contraire, le texte était pathétique. A l'unanimité, il a eu les points.

Très mauvais ici aussi. 43/100 de moyenne pour moi. Grosso merdo ce qui remontait à midi des centres de corrections.
35 candidats de 9 h à 13 h.
J’ai commencé par les redacs et vu les taules en question j’ai rajouté quelques points sur les rédactions ensuite parce que j’ai comme toujours noté assez sévère au départ. Même si je dois dire que cette année j’ai noté à la louche.

Hermiony a écrit:33 copies, j'ai fini à 15h30.
Très peu d'élèves ont eu la moyenne aux questions, mais j'ai eu quelques belles surprises pour la rédaction sujet 1.

En revanche, j'avais dans mon paquet 4 copies venant des élèves de ma classe, c'est légal ?

34 copies.
J'ai aussi corrigé des copies d'élèves de mes classes...

Nez en moins, N'est en moin, Né en moins... Pitié.

Ici, lu : Léopold est un élève qui veut se marier avec le guerrier Andromaque.

Les joies de la lecture par prélèvement d'indices : je relève deux noms au hasard et je bricole une histoire avec ça.

Andromaque : Andromanque, Andromoque, Andromouque.
J'ai posté aussi dans "J'hallucine" sur la rupture d'anonymat...

Derborence a écrit:

Hermiony a écrit:33 copies, j'ai fini à 15h30.
Très peu d'élèves ont eu la moyenne aux questions, mais j'ai eu quelques belles surprises pour la rédaction sujet 1.

En revanche, j'avais dans mon paquet 4 copies venant des élèves de ma classe, c'est légal ?

34 copies.
J'ai aussi corrigé des copies d'élèves de mes classes...

Techniquement c'est une erreur qu'il faut signaler, mais si vous ne l'avez pas fait sur le moment c'est trop tard et tant pis, ça arrive tous les ans. Normalement ils répartissent les copies sur des établissements et envoient les profs à un autre endroit pour éviter ce genre de croisement mais ce n'est pas dramatique. Ont-ils mis leurs vrais noms (ce qui est pour le coup tout à fait illégal de la part des élèves) pour que vous soyez sûres de les avoir reconnus ?

.

Sinon, un moment d'éblouissement qui s'est abîmé dans la désolation. Une copie qui commence par : "Pour certains, la littérature est un phare..." Oh ! que c'est beau ! "C'est un cri répété par mille sentinelles, ... C'est un phare allumé sur mille citadelles..."
Et là, je lis la fin de la phrase et je comprends : "La littérature est un phare d'eau". :pleurs:

mafalda16 a écrit:Anarore, peux-tu utiliser la fonction "citations multiples" pour éviter de créer une succession de messages.

Je viens justement de te MP pour voir si on pouvait rectifier, j'ai eu un souci internet, navrée !

Et bien...
J'ai l'habitude de devoir corriger 24-26 copies sur Créteil... On en a eu plus de 50 cette fois-ci ! C'est rude... Mon cerveau s'est perdu à un moment donné, entre deux "hein si", "après cassion" et "Léopold avait vu d'un très mauvais yeux" qui constellaient les copies...

Cedric a écrit:Ici, 29 copies (dont un absent) en 2 paquets. 1e paquet: 47 de moyenne, le 2e: 43... C'est bas, très bas; bien plus que les années précédentes. Le texte est très mal analysé, la grammaire presque pas traitée. On a souvent eu tendance à surnoter les rédacs pour sauver l'ensemble... L'inspecteur a été prévenu par le centre de correction car tout le monde a eu des moyennes très basses.

On est dans la même ville, peut-être même qu'on a corrigé dans le même collège aujourd'hui...
Quand les collègues sont passées nous informer de la demande du chef du jury du DNB de l'académie, nous avons tous hurlé.

Je résume, pour compléter ce qu'a écrit Cédric.
Vers 15H si je me souviens bien, suite aux premières remontées de notes, ils nous ont demandé de leur fournir des moyennes provisoires des différentes parties de l'épreuve de français. Nous avons refusé.
Ils ont annoncé qu'ils envisageaient, si les notes étaient collectivement très basses, de les remonter [supprimé]  ou de revoir le barème des questions. Oui oui, tout cela, 2h avant la fermeture du centre de correction, ce qui aurait évidemment obligé tout le monde à revenir le lendemain, y compris ceux qui avaient déjà rendu leurs copies. Nous avons refusé, et commencé à dire qu'on ne reviendrait pas.
Effectivement, en comparant nos résultats dans ma salle (nous étions répartis sur 4 salles de correction en français), nous avons confirmé ce que nous pressentions: les notes sont catastrophiques, surtout en question, et comme au brevet blanc, c'est la rédaction qui sauve certains candidats.

L'harmonisatrice passée dans ma salle, qui est de mon collège, était aussi dégoûtée que nous, et nous a dit qu'évidemment, elles allaient refuser tout en bloc et transmettre nos remarques à l'IPR qui les avait contactées, en précisant en gros qu'ils n'avaient qu'à penser à fournir un sujet qui n'aurait pas été conçu avec les pieds, et qu'on se demandait bien à quoi servait encore notre boulot de correction dans ces conditions. 

Franchement, ajouter [supprimé]  des points de l'épreuve pour compenser l'incompétence des concepteurs de sujet, c'est absolument délirant... nous sommes tous remontés comme des coucous suisses.

En quittant le centre ce soir, nous n'avions pas de nouvelles de l'ipr.

Que va-t-il se passer? Vont-ils en douce remonter les notes de tout le monde? En sera-t-on informé? Franchement, j'ai envie de ruer dans les brancards, et je ne suis pas la seule...

Leclochard a écrit:

buckledown a écrit:

Leclochard a écrit:.
Ici, c'est l'étrangeté de la situation et sans doute l'ignorance de la pièce évoquée qui donnent l'impression d'un passage compliqué... à première lecture seulement.

Pièce, comme dans pièce de théâtre ? Ou comme dans bar qui abrite une classe ?

Je parle d'Andromaque.

A première lecture

V.Marchais a écrit:Sinon, un moment d'éblouissement qui s'est abîmé dans la désolation. Une copie qui commence par : "Pour certains, la littérature est un phare..."   Oh ! que c'est beau ! "C'est un cri répété par mille sentinelles, ... C'est un phare allumé sur mille citadelles..."
Et là, je lis la fin de la phrase et je comprends : "La littérature est un phare d'eau". :pleurs:

C'est drôle, cet élève écrit au mot près comme Baudelaire.

Pour ma part, c'est l'écriture qui m'a permis d'identifier les élèves - avec pour l'un d'eux référence à une oeuvre bien spécifique vue en classe cette année.
Beaucoup de mes collègues étaient convoqués au même endroit que moi, donc manifestement ils n'ont pas fait le lien avec l'origine des copies.

J'ai fini à 19 h20 ...

Les années précédentes, à 16h j'avais fini, 17h maxi.
Là, je suis rincé et mes yeux saignent.

19H20???
Notre centre ferme toujours, depuis des années à 17H... avec possibilité de revenir le lendemain...

Hermiony a écrit:Pour ma part, c'est l'écriture qui m'a permis d'identifier les élèves - avec pour l'un d'eux référence à une oeuvre bien spécifique vue en classe cette année.
Beaucoup de mes collègues étaient convoqués au même endroit que moi, donc manifestement ils n'ont pas fait le lien avec l'origine des copies.

Idem.

Ils nous avaient dit 19h dernière limite ... et quand je suis parti ils acceptaient encore du monde en lettres.
Je pense qu'ils ont dû se dire qu'ils tiendraient jusqu'à 19h30 ou 20h finalement.
J'ignore si le fait qu'il s'agisse d'un collège privé joue, mais je ne crois pas puisque nous venions du public, du moins pour tous ceux que j'ai reconnus.

Et sinon, personne n'a vécu ce que j'ai raconté plus haut pour l'académie de Lyon?