- IllianeExpert
ysabel a écrit:Il me reste 8 commentaires à corriger sur les 40 - le texte de Voltaire - et, pour une fois, ils sont corrects (pour le moment mes notes vont de 6 à 19) ; je crois que mettre un auteur que tous les élèves connaissent a été positif.
Par contre, ils auraient pu mettre les dates de naissance et de mort de Descartes car pour bcp d'élèves, il est contemporain de Voltaire et cela pose quand même des problèmes pour l'interprétation.
On verra ce que cela donne les 10 dissertations et les 7 inventions.
Par contre ce qui m'énerve ce sont les élèves qui dans la question sur le corpus écrivent "Marguerite" ! D'ailleurs vous remarquerez que dans le sujet il est écrit Montaigne, Rousseau (sans les prénoms) alors que c'est Marguerite Yourcenar ! Pourquoi donc un traitement différent entre les hommes et les femmes ?
Je ne crois pas que ce soit une question de différence homme/femme, mais plutôt d'époque : il me semble qu'il y a une tendance à ne pas mettre les prénoms pour des auteurs plus anciens alors qu'on va avoir tendance à le faire (au bac du moins) pour ceux qui sont plus contemporains. Je pense qu'il y également une question de notoriété (pour les élèves) : rares sont ceux qui ont entendu parler de Marguerite Yourcenar à mon avis, alors que Montaigne et Rousseau...
- IsidoriaDoyen
Je me permets de rouvrir ce fil pour une question. Je viens de changer de zone à l'étranger, en gros ça revient plus ou moins à changer d'académie, et je découvre qu'ici dans ma nouvelle zone, pour la correction de l'EAF on applique un barème très précis, avec des points attribués à des critères formels. Je tombe des nues, car cela fait des années que l'on n'a pas de barème, que les consignes sont à se faire confiance, essayer de valoriser ce qui est positif,... La consigne la plus critériée étant on peut baisser jusqu'à deux points la note pour la langue, en le justifiant dans l'appréciation.
Je n'ai pas corrigé en France depuis très longtemps, ma question est donc: y-a-t-il des académies qui fournissent des barèmes détaillés? Si oui, comment les appliquez-vous et les faites-vous figurer dans la copie?
Si vous n'avez pas de barème détaillé, comment se présentent les consignes de correction?
Merci, je suis déprimée, j'ai pas du tout envie de me mettre à attribuer un point pour l'intro, un autre pour les transitions, 6 pour l'analyse,...
Je n'ai pas corrigé en France depuis très longtemps, ma question est donc: y-a-t-il des académies qui fournissent des barèmes détaillés? Si oui, comment les appliquez-vous et les faites-vous figurer dans la copie?
Si vous n'avez pas de barème détaillé, comment se présentent les consignes de correction?
Merci, je suis déprimée, j'ai pas du tout envie de me mettre à attribuer un point pour l'intro, un autre pour les transitions, 6 pour l'analyse,...
- NLM76Grand Maître
Les barèmes par académie sont nuls et non avenus — c'est un examen national : seul le barème national vaut.
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- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- trompettemarineMonarque
NLM a raison. Sur les corrigés nationaux, seule la diminution de deux points maximum pour l'orthographe est précisée.
Les académies donnent des consignes modifiées en s'appuyant sur ces corrigés à la lecture de copies-test (réunion d'entente).
Ensuite c'est la vaste foire de l'harmonisation de je-ne-sais-combien de jurys différents (une vraie gageure à la décharge des IPR, à la différence des délibérations du bac où les professeurs ont le dossier des candidats).
Sauf erreur, tout est là : http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=59783
Voici le BO : j'ai mis en gras ce qui te concerne, Isidoria :
Les académies donnent des consignes modifiées en s'appuyant sur ces corrigés à la lecture de copies-test (réunion d'entente).
Ensuite c'est la vaste foire de l'harmonisation de je-ne-sais-combien de jurys différents (une vraie gageure à la décharge des IPR, à la différence des délibérations du bac où les professeurs ont le dossier des candidats).
Sauf erreur, tout est là : http://www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=59783
Voici le BO : j'ai mis en gras ce qui te concerne, Isidoria :
B.O. a écrit:b) Correction des copies des épreuves écrites
Les notes attribuées peuvent varier sensiblement d'un correcteur à l'autre, particulièrement dans certaines disciplines. Or, au regard des programmes et des définitions d'épreuves écrites qui revêtent une portée nationale, il est nécessaire d'assurer un traitement équitable à tous les candidats concernés en conciliant la liberté d'appréciation des correcteurs et la souveraineté des jurys d'examens avec l'homogénéité de correction. C'est pourquoi les épreuves écrites font l'objet de procédures de correction aussi harmonisées que possible selon le baccalauréat concerné.
L'importance de celles-ci justifie que chaque correcteur se fasse un devoir de contribuer à leur efficacité.
Commission d'entente des épreuves écrites des baccalauréats général et technologique
Un travail important est accompli au cours de la réunion de la commission d'entente. Celle-ci a, en effet, pour objet :
- de rappeler et de confirmer les exigences qui sont communément admises pour l'évaluation des copies, compte tenu de la spécificité de chaque discipline, et dont l'explicitation est utile aux nouveaux correcteurs ;
- et surtout d'en ébaucher l'application par un exercice réel de notation en commun, avec la volonté pour chacun de confronter son jugement à celui des autres enseignants dans la recherche d'un point de vue qui ne soit pas celui d'un seul.
Cet effort d'évaluation objective doit nécessairement être complété par l'adoption ou le rappel de quelques principes communs de notation. Ceux-ci doivent être traduits en termes concrets dans l'échelle des notes utilisée qui ne doit pas être conçue pour distinguer les copies et valoriser les meilleures.
Cette faculté d'appréciation laissée à la commission d'entente ne doit toutefois pas la conduire à substituer un autre système de notation aux recommandations barêmées élaborées en même temps que le sujet (cf. partie I point I - B - 1 - b). En cas de difficultés particulières, il appartient aux académies de se rapprocher de l'académie conceptrice du sujet pour arrêter une position commune.
Les correcteurs doivent, par ailleurs, être invités à être explicites dans leurs annotations en tête et en marge des copies pour faciliter tout à la fois les délibérations des jurys et répondre aux interrogations des candidats autorisés à demander la consultation de leurs copies.
La commission d'entente se réunit, chaque année, au moment de la remise des copies à corriger aux personnes désignées à cet effet par le recteur et selon les modalités que celui-ci a fixées. Elle peut avoir une dimension départementale ou académique selon les nécessités et les contraintes d'organisation. La tenue des réunions d'entente sous forme dématérialisée (recours à la visioconférence, par exemple), qui évite les déplacements des correcteurs, doit, à cet égard, faciliter autant que possible leur mise en place au niveau approprié. Ces commissions sont présidées par l'inspecteur pédagogique régional de la discipline ou, en cas d'impossibilité, par un enseignant désigné par lui.
Permanence pendant les corrections
Une permanence d'information et d'alerte est assurée auprès des correcteurs pendant toutes les corrections.
Elle répond individuellement à leurs questions, donne avis et conseils. En cas de difficultés inattendues survenues en cours de correction, elle alerte, sous couvert du recteur, l'académie conceptrice du sujet qui saisit la direction générale de l'enseignement scolaire, si elle estime qu'en l'espèce une consigne nationale est nécessaire.
Les correcteurs doivent, par ailleurs, signaler toute anomalie relevée à la lecture des copies et permettant de suspecter d'éventuelles fraudes.
Cette permanence est assurée, dans toute la mesure du possible, par un inspecteur pédagogique régional ou un inspecteur de l'éducation nationale, ou à défaut, par un enseignant désigné par eux.
Commission d'harmonisation des épreuves écrites des baccalauréats général et technologique
La réunion d'harmonisation complète la réunion d'entente. Elle permet :
- la comparaison des résultats (moyennes et répartitions des notes entre correcteurs et par sujet, etc.) ;
- une nouvelle lecture de telle ou telle copie ou type de copie ;
- la recherche des causes objectives susceptibles d'expliquer les écarts de notes importants ;
- la révision éventuelle de certaines notes après discussion.
Elle doit avoir lieu en fin de correction mais de façon à permettre encore d'ultimes modifications ; elle se tient à une date et une heure qui laissent aux correcteurs le temps d'avoir pris connaissance d'un certain nombre de copies et selon les modalités fixées par le recteur. Comme pour les réunions d'entente, le recours à un fonctionnement dématérialisé doit faciliter autant que possible sa mise en place au niveau approprié. (...)
2) Évaluation des épreuves anticipées des baccalauréats général et technologique]
Les procédures d'entente et d'harmonisation définies pour les épreuves terminales s'appliquent à la notation des épreuves anticipées. Toutefois, les commissions d'harmonisation exercent une responsabilité supplémentaire puisqu'il s'agit d'attribuer des notes qui seront arrêtées par les jurys organisés à l'issue des épreuves terminales.
Ces commissions d'harmonisation sont organisées à la fin de la période de correction et à l'issue des épreuves orales, sous la responsabilité du recteur et doivent se tenir, autant que possible, sous forme dématérialisée. Elles sont présidées soit par l'inspecteur pédagogique régional de la discipline soit par un enseignant désigné par le recteur sur proposition de l'inspecteur. Elles travaillent à partir de l'édition des notes saisies préalablement par chaque correcteur et examinateur, membre des commissions, ou bien à partir d'autres documents (fiches ou grilles de répartition des notes) renseignés par les correcteurs et les examinateurs, de façon à permettre la comparaison des résultats. À l'issue de leurs travaux, les évaluateurs modifient les notes qui le nécessitent.
Les résultats des travaux de ces commissions sont conservés avec les copies et fiches individuelles d'évaluation, dans les conditions définies par le recteur. Les comptes rendus doivent faire apparaître les éléments de discussion et de choix en fonction des comparaisons effectuées (application des barèmes ou des corrigés, comparaisons des grilles et moyennes, recherche des causes des écarts, nouvelles lectures des copies, etc.).
- IsidoriaDoyen
Oui NLM, je sais bien, c’est pourquoi j'écris ici... toutefois à l’étranger nous ne suivons pas le sujet national.
Merci trompettemarine je cherchais ce genre de texte officiel.
Merci trompettemarine je cherchais ce genre de texte officiel.
- NLM76Grand Maître
Donc, pour répondre à ta question, je ne m'occupe pas des coupages de cheveu en quatre qu'on nous propose, et n'écris qu'une seule note, en me concentrant pour m'efforcer d'être juste — très difficile pour la majorité des copies, innotables, et encore plus innotables avec un barème pointilleux. Si c'est indiqué dans les instructions nationales, je le répartis ensuite entre les trois parties du barème.
Bon; un jour, il faudra que j'écrive un article précis sur la nécessité absolue d'échapper aux barèmes additifs. Et puis un autre sur l'équilibre entre l'importance relative accordée au fond et à la forme, et donc à la langue : tout "barème" qui ne les équilibre pas exactement est, justement, déséquilibré. Il faut qu'il y ait 20 points sur la forme ET 20 points sur le fond — pour simplifier à l'extrême. En fait il faut considérer que le fond compte 2√5 points, la forme autant, et que la note soit le produit des deux éléments du barème. On peut à la limite simplifier et rendre intelligible le barème en comptant 5 points pour le fond et 4 pour la forme — donner une légère priorité au fond est tout ce qu'il y a de plus raisonnable. Une copie très mauvaise quant au fond, mais très bien écrite aurait 04/20, une copie très mauvaise quand à la forme, mais très bonne quant au fond 05/20. Une copie mauvaise quant au fond et très bonne quant à la forme, 08; une forme médiocre et un très bon fond 12 ; un fond convenable et une forme passable 09...
A peu près : à ajuster selon les usages du moment. Il faudrait que cela arrive à 10 pour le dernier exemple. En fait, le raisonnable doit être ceci, puisqu'en multipliant, on n'a pas besoin d'avoir le même poids pour chaque élément de barème pour qu'il soit équilibré:
Note = fond × forme /10
Bon; un jour, il faudra que j'écrive un article précis sur la nécessité absolue d'échapper aux barèmes additifs. Et puis un autre sur l'équilibre entre l'importance relative accordée au fond et à la forme, et donc à la langue : tout "barème" qui ne les équilibre pas exactement est, justement, déséquilibré. Il faut qu'il y ait 20 points sur la forme ET 20 points sur le fond — pour simplifier à l'extrême. En fait il faut considérer que le fond compte 2√5 points, la forme autant, et que la note soit le produit des deux éléments du barème. On peut à la limite simplifier et rendre intelligible le barème en comptant 5 points pour le fond et 4 pour la forme — donner une légère priorité au fond est tout ce qu'il y a de plus raisonnable. Une copie très mauvaise quant au fond, mais très bien écrite aurait 04/20, une copie très mauvaise quand à la forme, mais très bonne quant au fond 05/20. Une copie mauvaise quant au fond et très bonne quant à la forme, 08; une forme médiocre et un très bon fond 12 ; un fond convenable et une forme passable 09...
A peu près : à ajuster selon les usages du moment. Il faudrait que cela arrive à 10 pour le dernier exemple. En fait, le raisonnable doit être ceci, puisqu'en multipliant, on n'a pas besoin d'avoir le même poids pour chaque élément de barème pour qu'il soit équilibré:
- note sur 20 pour le fond;
- note entre 4 et 10 pour la forme (4= très mauvais, 5= mauvais, 6= passable, 7= ab...)
Note = fond × forme /10
_________________
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- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- trompettemarineMonarque
J'ajouterai que les systèmes de barème de ces quelques académies sont en général en défaveur de l'élève puisqu'on n'est jamais tenté de mettre la note maximale.
- IsidoriaDoyen
Oui c’est ça qui m’afflige, les résultats sont loin d’être bons ici, alors que de ce que j'en vois, les élèves travaillent beaucoup, le soir, le week-end, ils réclament des devoirs (je n'en suis toujours pas revenue).
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