Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- DaphnéDemi-dieu
nitescence a écrit:C'est stupide de se fonder sur le salaire pour déterminer la CSP : un plombier qui gagne 4000 euros est donc un cadre ou une profession intellectuelle supérieure ?
Le plombier ou un autre...
J'ai eu des élèves qui ne bossaient pas, on raté leur bac et quand je leur demandais ce qu'ils envisageaient de faire me répondaient : Papa m'offre une BM/une Alpha Roméo... et me donne un café/un resto /une boutique/un commerce en gérance....ils gagnent nettement plus que nous et en plus je suis certaine qu'ils truandent pas mal côté impôts !
C'est ce que je soulignais par le côté niveau intellectuel/revenus qu'il faut séparer.
- DaphnéDemi-dieu
Cath a écrit:Daphné a écrit:Il faut différencier revenu et niveau intellectuel : lors d'une réunion de parents d'élèves - oui nous sommes aussi parents d'élèves - il y a quelques années le CDE nous expliquait que les professeurs étaient automatiquement cochés dans la catégorie CSP+, ils ont le bagage intellectuel et le niveau d'études qui correspond, même si les salaires ne suivent pas. Et en plus ils s'occupent généralement des études de leurs enfants, ce que ne font pas forcément tous les CSP+.
Après on voit tous et on connaît tous des gens bien moins diplômés que nous voire pas du tout qui gagnent nettement plus, c'est un autre débat.
Automatiquement, ça m'étonnerait.
J'ai passé la scolarité de mes enfants à rectifier (en rouge) la fiche Insee de leurs établissements.
Et l'année suivante elle revenait pareil.
C'est ce que nous avait dit le CDE... après je ne remplis pas les fiches INSEE.... et de toute façon Monsieur faisait partie des cadres administratifs supérieurs
- ZagaraGuide spirituel
Dans une société capitaliste c'est la détention de capital économique qui est le plus fort déterminant de détention de capital social. On peut ne pas aimer ça, dire que le capital culturel aussi importe (ce n'est pas faux, mais force est de constater que dans ce domaine aussi la qualité est favorisée par la détention de capital), mais le fait est qu'entre l'intello smicard et le riche déculturé, celui qui a une quantité importante d'opportunités, de reconnaissance sociale et de confort matériel, c'est le second.
Ce n'est là en rien un jugement de valeur (moi aussi j'aimerais bien que le devenir social se gagne par la qualité culturelle), mais une observation de notre société telle qu'elle est : monétisée et érigeant le capital économique comme référent central.
Après chacun fait ce qu'il veut de ce constat. Le nier serait toutefois hasardeux et repose souvent sur une extension à son environnement de ses propres valeurs (l'intello se dira que ses centres d'intérêt sont importants pour tous...).
Ce n'est là en rien un jugement de valeur (moi aussi j'aimerais bien que le devenir social se gagne par la qualité culturelle), mais une observation de notre société telle qu'elle est : monétisée et érigeant le capital économique comme référent central.
Après chacun fait ce qu'il veut de ce constat. Le nier serait toutefois hasardeux et repose souvent sur une extension à son environnement de ses propres valeurs (l'intello se dira que ses centres d'intérêt sont importants pour tous...).
- DaphnéDemi-dieu
Il y a aussi une différence entre la reconnaissance et le fric qu'on dépense - OK ils en ont plus que nous - et le niveau intellectuel et culturel. C'est tout.
Ce sont des choses parfaitement différentes.
Après on n'est pas excactement smicards non plus.
Ce sont des choses parfaitement différentes.
Après on n'est pas excactement smicards non plus.
- ZagaraGuide spirituel
Différentes mais pas hermétiques entre elles. On constate empiriquement que la possession de capital économique facilite l'acquisition de capital culturel et intellectuel et que les classes riches sont plus nombreuses dans les hauts niveaux d'étude et les métiers très qualifiés. On constate aussi que la transmission du capital s'accompagne d'une transmission de valeurs esthétiques, intellectuelles et culturelles.Daphné a écrit:Il y a aussi une différence entre la reconnaissance et le fric qu'on dépense - OK ils en ont plus que nous - et le niveau intellectuel et culturel. C'est tout.
Ce sont des choses parfaitement différentes.
Pour moi du moins.
Ainsi, le riche est prédisposé, dès sa naissance, du fait de ses héritages, de son environnement, de l'aide de ses parents, de son habituation aux codes de l'école, à avoir en moyenne une assise culturelle et intellectuelle plus élaborée que le pauvre. Ce n'est pas que le riche soit naturellement plus intelligent, c'est que tout est en place pour qu'il intègre des codes jugés sophistiqués par ses contemporains et l'inciter à aller de l'avant dans ses études.
Bref, il y a un fort recoupement entre capital économique d'une part et capitaux intellectuel, esthétique, culturel et évidemment social, d'autre part. C'est le premier qui facilite les autres plus que l'inverse. Lorsque l'inverse advient, on parle alors d' "ascenseur social". En effet, qu'est-ce que l'ascenseur social sinon un capital intellectuel qu'on parvient à transformer en capital économique et social ?
- LaverdureEmpereur
La construction des CSP ne se fait pas sur le revenu mais sur un ensemble de critères qui visaient initialement à construire des groupes assez homogènes pour se rapprocher des groupes sociaux et donner une représentation assez proches de la réalité de la structure sociale. Parmi les critères, on trouve le statut (indépendant, salarié), le niveau de qualification, l'activité professionnelle, etc. C'est ce qui explique que les professions des arts soient classées dans la catégorie 3 des CPIS, par exemple. Cependant les catégories sont (et c'est une de leurs limites) très hétérogènes : on trouve, par exemple, dans la catégorie "artisans, commerçants, chefs d'entreprise" aussi bien Serge Dassault que le coiffeur du coin ou le chauffeur de taxi à son compte. La même hétérogénéité se retrouve dans la catégorie 3 (les CPIS).
https://www.insee.fr/fr/information/2406153
https://www.insee.fr/fr/information/2406153
_________________
- Graisse-BoulonsNiveau 10
archeboc a écrit:Graisse-Boulons a écrit:C'est pourquoi je suis sidéré de constater le "combat" de certains pour conserver le point d'indice commun ! Nous sommes les dindons de la farce dans cette histoire : NOUS N'AVONS PAS DE PRIMES !!!! Le point d'indice, c'est juste l'assurance pour les autres qu'il n'y aura jamais d'amélioration pour les profs sans qu'ils en profitent aussi.
Les autres fonctionnaires sont payés à coup de prime uniquement parce que cela permet de les augmenter sans augmenter les profs. On est obligé de passer par les primes justement à cause du point d'indice. Le problème, c'est que le régime des primes atteint une limite (on n'a pas le droit de verser des primes trop importantes par rapport au salaire). Supprimer le point d'indice permettra de continuer à paupériser les enseignants sans faire trop de mal aux autres agents de l'Etat.
Ok, c'est un scénario possible...
- SlinkyNiveau 10
Je n'ai pas toujours été prof d'anglais, mon salaire a bien diminué mais je suis heureuse du métier que j'exerce. Moins de stress et plus de repos. C'est l'essentiel.
Pour moi, professeur est une CSP +.
Pour moi, professeur est une CSP +.
_________________
Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Slinky75 a écrit:Je n'ai pas toujours été prof d'anglais, mon salaire a bien diminué mais je suis heureuse du métier que j'exerce. Moins de stress et plus de repos. C'est l'essentiel.
Pour moi, professeur est une CSP +.
...et c'est tant mieux !
Cependant, et dans le but d'enrichir la discussion, verriez-vous un inconvénient dans le fait de contextualiser d'avantage votre changement de parcours en indiquant par exemple le métier que vous exerciez avant, votre procédure d'entrée : concours externe ? interne ? détachement ? Votre niveau d'étude ?...Autant d'éléments indispensables pour comprendre depuis quel cadre de référence personnel vous appréciez votre propre situation...ceci à une grande importance.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Graisse-Boulons a écrit:Slinky75 a écrit:Je n'ai pas toujours été prof d'anglais, mon salaire a bien diminué mais je suis heureuse du métier que j'exerce. Moins de stress et plus de repos. C'est l'essentiel.
Pour moi, professeur est une CSP +.
...et c'est tant mieux !
Cependant, et dans le but d'enrichir la discussion, verriez-vous un inconvénient dans le fait de contextualiser d'avantage votre changement de parcours en indiquant par exemple le métier que vous exerciez avant, votre procédure d'entrée : concours externe ? interne ? détachement ? Votre niveau d'étude ?...Autant d'éléments indispensables pour comprendre depuis quel cadre de référence personnel vous appréciez votre propre situation...ceci à une grande importance.
Dommage, je vois que Slinky75 est passée à 14h sur le forum...c'est dommage de ne pas avoir de réponse. J'ai déjà rencontré des gens qui tenaient à peu près le même discours et, à chaque fois, je suis arrivé à la conclusion que moi aussi, dans ces conditions, je trouverais mon parcours pas si mauvais...
- frecheGrand sage
Mon mari était ingé. En devenant prof (à plus de 40 ans), il a divisé son salaire par plus de 2. Au bout de 4 ans, il a eu l'agreg. Il est bien plus satisfait maintenant qu'avant de devenir prof, et le serait davantage s'il pouvait enseigner en lycée.
- SlinkyNiveau 10
@Graisse-Boulons, mon parcours n'a rien de très cohérent. J'ai fait des études de pharmacie ainsi qu'une licence d'anglais en double cursus. J'ai vécu aux USA toute mon enfance et une grande partie de mon adolescence ce qui a été un avantage non négligeable pour valider les années sans trop de travail. Après la 4ème année de pharmacie, j'ai pris une année sabbatique puis j'ai terminé mon cursus universitaire. J'ai ensuite travaillé dans l'industrie durant une quinzaine d'années. J'occupais un très bon poste mais cela est vite devenu incompatible avec la vie de famille dont j'avais toujours rêvé et j'ai eu envie de faire carrément autre chose. Je suis donc devenue prof et j'ai même obtenu l'agreg avec un peu de chance suite à plusieurs tentatives et une pointe de travail cette fois .
_________________
Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
- Lord StevenExpert
Je crois que dans l'esprit d'un certain nombre de personnes il y a un clivage entre professeurs agrégés et non agrégés. Il y a bien longtemps, lorsque ma banquière de l'époque a appris que j'étais agrégé, son attitude a radicalement changé. Si l'on s'en tient juste à la pure rémunération, on peut en effet se demander si certains enseignants n'appartiennent pas à des CSP différentes. Et quand je vois mon taux d'imposition je doute fort rentrer dans les professions intermédiaires.
_________________
If you play with a cat, you should mind his scratch
- nitescenceÉrudit
Il est certain qu'il convient de ne pas mélanger les torchons et les serviettes : je m'étonne d'ailleurs qu'agrégés et certifiés bénéficient de la même salle des professeurs et je propose de rétablir à la cantine la table des agrégés avec nappe en tissu et la table des certifiés avec nappe en papier (quant aux vacataires, ils n'ont pas besoin de nappe).
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Philomène87Grand sage
Lord Steven a écrit:Je crois que dans l'esprit d'un certain nombre de personnes il y a un clivage entre professeurs agrégés et non agrégés. Il y a bien longtemps, lorsque ma banquière de l'époque a appris que j'étais agrégé, son attitude a radicalement changé. Si l'on s'en tient juste à la pure rémunération, on peut en effet se demander si certains enseignants n'appartiennent pas à des CSP différentes. Et quand je vois mon taux d'imposition je doute fort rentrer dans les professions intermédiaires.
Mouais.
Ma banquière, quant à elle, ce qui l'intéresse c'est ce que je gagne.
Et j'ai déjà entendu un type non prof qui, découvrant que les agrégés gagnent plus et font moins d'heures, avait eu un réaction de mépris en mode "ah oui je vois, travailler moins pour gagner plus, c'est bien la Fonction publique, ça".
- nitescenceÉrudit
Des types aigris, il y en a partout...
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- Graisse-BoulonsNiveau 10
Slinky75 a écrit:@Graisse-Boulons, mon parcours n'a rien de très cohérent. J'ai fait des études de pharmacie ainsi qu'une licence d'anglais en double cursus. J'ai vécu aux USA toute mon enfance et une grande partie de mon adolescence ce qui a été un avantage non négligeable pour valider les années sans trop de travail. Après la 4ème année de pharmacie, j'ai pris une année sabbatique puis j'ai terminé mon cursus universitaire. J'ai ensuite travaillé dans l'industrie durant une quinzaine d'années. J'occupais un très bon poste mais cela est vite devenu incompatible avec la vie de famille dont j'avais toujours rêvé et j'ai eu envie de faire carrément autre chose. Je suis donc devenue prof et j'ai même obtenu l'agreg avec un peu de chance suite à plusieurs tentatives et une pointe de travail cette fois .
Merci. C'est donc par rapport à une expérience comme cadre industriel du privé que vous réagissez, sur le critère de la vie de famille, c'est noté et bien compris. Je remarque une seconde intervention allant dans le même sens d'ailleurs. C'est important à préciser car avec la pénurie de candidats, (y-compris en anglais), on vois apparaître un tout autre phénomène...En ce qui concerne la vie de famille, la dernière
- DaphnéDemi-dieu
Lord Steven a écrit:Je crois que dans l'esprit d'un certain nombre de personnes il y a un clivage entre professeurs agrégés et non agrégés. Il y a bien longtemps, lorsque ma banquière de l'époque a appris que j'étais agrégé, son attitude a radicalement changé. Si l'on s'en tient juste à la pure rémunération, on peut en effet se demander si certains enseignants n'appartiennent pas à des CSP différentes. Et quand je vois mon taux d'imposition je doute fort rentrer dans les professions intermédiaires.
Et comment ! Moi aussi.
- Gilles B.Niveau 7
C'est tout le problème des situations particulières. Ça ne veut pas dire grand chose.
Je suis certifié à ~2400€ mensuels avec mon logement payé et non imposable (3 enfants à charge); ce sans compter le revenu de ma femme PE.
Je suppose m'en sortir mieux que nombre d'agrégés...
Je suis certifié à ~2400€ mensuels avec mon logement payé et non imposable (3 enfants à charge); ce sans compter le revenu de ma femme PE.
Je suppose m'en sortir mieux que nombre d'agrégés...
- OonnayHabitué du forum
Et bien moi, en tant que PLP, je profite de ma catégorie intermédiaire. Faut pas trop m'en demander...
_________________
- Si tout va bien... :
- Je vous quitte dans :
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
- enseignant: cadre sup, moyen, profession intermédiaire?
- Détachement fonctionnaire de catégorie A vers enseignant
- Parcoursup, quelle est la catégorie socio-professionnelle d'un enseignant certifié ?
- Reclassement de catégorie A vers catégorie B en passant un concours
- Traitement indiciaire : catégorie A 2012 = catégorie C 1982
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum