- FiatLuxFidèle du forum
P 316 une partie du texte est centrée, en italique "Ils se dirent en peu de temps ... maître de nos sens." Pourquoi ?
- isocèleNiveau 7
Comme c'est en octosyllabes et qu'on nous dit p. 309 que Roquebrune a aidé Dona Inezilla (qui lui avait juré par Apollon et les neuf sœurs (...)), ne serait-ce pas un clin d'œil ?
- FiatLuxFidèle du forum
C'est une proposition intéressante, Isocèle, merci !
- isocèleNiveau 7
@FiatLux
En fait, la note 63 de la page 72, parle de "vers proverbes".
En fait, la note 63 de la page 72, parle de "vers proverbes".
- SisypheHabitué du forum
Bonjour
je voudrais faire un entraînement sur Scarron pour une explication de texte. L'un d'entre vous a-t-il un sujet sur une des nouvelles espagnoles ? Et si en prime vous avez une question de grammaire ce serait top !
Bonne journée,
je voudrais faire un entraînement sur Scarron pour une explication de texte. L'un d'entre vous a-t-il un sujet sur une des nouvelles espagnoles ? Et si en prime vous avez une question de grammaire ce serait top !
Bonne journée,
- Miss-MarpleNiveau 5
Ayant du mal à travailler, je suis en train de regarder une conférence en ligne très intéressante à mon avis. Je mets ici le lien au cas où ça intéresse d'autres personnes (sur le site on trouve aussi des conférences sur Garnier). L'information a peut être déjà circulé, et la vidéo sans doute été vue, merci d'excuser une redite éventuelle !
https://webtv.univ-rouen.fr/videos/claudine-nedelec-professeure-emerite-de-luniversite-dartois-gentilshommes-et-honnetes-gens-dans-le-roman-comique-de-paul-scarron/
https://webtv.univ-rouen.fr/videos/claudine-nedelec-professeure-emerite-de-luniversite-dartois-gentilshommes-et-honnetes-gens-dans-le-roman-comique-de-paul-scarron/
- SaloumHabitué du forum
Sisyphe, je te réponds un peu tard, mais voici un passage proposé en colle (ET) sur Scarron, si tu veux (sans question de grammaire, malheureusement) : pp. 287_288, de "Carlos désespéré de son salut..." à "... n'en put pas dire davantage".
Merci pour le lien, Miss-Marple : je ne l'ai pas vu passer, mais peut-être m'a-t-il échappé.
Bon courage pour cette longue attente !
Merci pour le lien, Miss-Marple : je ne l'ai pas vu passer, mais peut-être m'a-t-il échappé.
Bon courage pour cette longue attente !
- Miss-MarpleNiveau 5
Saloum a écrit:Sisyphe, je te réponds un peu tard, mais voici un passage proposé en colle (ET) sur Scarron, si tu veux (sans question de grammaire, malheureusement) : pp. 287_288, de "Carlos désespéré de son salut..." à "... n'en put pas dire davantage".
Merci pour le lien, Miss-Marple : je ne l'ai pas vu passer, mais peut-être m'a-t-il échappé.
Bon courage pour cette longue attente !
Merci pour l'idée Saloum et Sisyphe !
Est-ce que quelqu'un(e) serait partant(e) pour faire et comparer cette explication de texte ? Je ne l'ai pas faite, j'essaie de me motiver Je pourrais chercher une question de grammaire qui irait avec.
- Miss-MarpleNiveau 5
Super, je m'y mets demain alors ! Je proposerai un sujet de grammaire dans la foulée, après avoir étudié un peu le texte quand même
- ElodieNiveau 5
Miss-Marple a écrit:Saloum a écrit:Sisyphe, je te réponds un peu tard, mais voici un passage proposé en colle (ET) sur Scarron, si tu veux (sans question de grammaire, malheureusement) : pp. 287_288, de "Carlos désespéré de son salut..." à "... n'en put pas dire davantage".
Merci pour le lien, Miss-Marple : je ne l'ai pas vu passer, mais peut-être m'a-t-il échappé.
Bon courage pour cette longue attente !
Merci pour l'idée Saloum et Sisyphe !
Est-ce que quelqu'un(e) serait partant(e) pour faire et comparer cette explication de texte ? Je ne l'ai pas faite, j'essaie de me motiver Je pourrais chercher une question de grammaire qui irait avec.
Je suis partante aussi. Moi aussi, je cherche la motivation ! Merci.
- Miss-MarpleNiveau 5
J'ai travaillé sur ce sujet ce matin mais ne suis pas parvenue à finaliser, j'oscille entre différentes problématiques... je m'occupe de mon fils cette après-midi, et je m'y remets ce soir ou demain matin. Au pire, je vous soumettrais mes différentes problématiques et ébauches, mais j'aimerais réussir à me décider ! Pour la grammaire, je pense que la question de l'attribut pourrait être intéressante.
- ElodieNiveau 5
Je m’y mets demain pr ma part. D’accord pr la question de l’attribut. Bon courage!
- Miss-MarpleNiveau 5
Voilà, j'ai réussi à faire quelque chose, mais je n'en suis pas très satisfaite. Pour info, il s'agit de mon premier entraînement, non que je sois particulièrement nonchalante ou mal organisée ! Il se trouve q'une situation médicale un peu pourrie particulière est responsable et de mon inscription à l'agreg cette année, et de mon retard dans la préparation !
Bref, je vous livre ma préparation, avec de gros doutes ! Je ferai la grammaire (et peut être à nouveau l'explication que je trouve bancale ).
Voici d'abord les différentes problématiques que j'ai envisagées :
Voici l'explication (partiellement rédigée, je ne sais pas pourquoi, j'ai bien conscience que ce n'est pas nécessaire !) :
Bref, je vous livre ma préparation, avec de gros doutes ! Je ferai la grammaire (et peut être à nouveau l'explication que je trouve bancale ).
Voici d'abord les différentes problématiques que j'ai envisagées :
- Spoiler:
- Celle que j’ai traitée : la question de l’identité.
Les autres :
- L’énonciation de ce passage est particulièrement complexe, puisqu’elle comporte plusieurs niveaux d’énonciateurs et de destinataires. On peut donc se demander quelles voix se font entendre dans cet extrait et pour quels destinataires. (j’ai eu peur de parler beaucoup de l’œuvre mais trop peu de l’extrait, et surtout de me prendre les pieds dans le tapis)
- Partir des paroles du conseiller au chapitre XXère partie : « les espagnols avaient le secret de faire de petites histoires, […] qui sont bien plus à notre usage et à la portée de l’humanité que ces héros imaginaires de l’antiquité qui sont quelquefois incommodes à force d’être trop honnêtes gens ; enfin que les exemples imitables étaient pour le moins d’aussi grande utilité que deux que l’on avait presque peine à concevoir »
- Le pouvoir de la parole : rapport entre vérité et mensonge dans cet extrait
Peut être finalement la plus intéressante. Champ lexical très riche, paroles performatives, rapport avec l’œuvre… Si c’était à refaire, je choisirais sans doute celle-ci.
Voici l'explication (partiellement rédigée, je ne sais pas pourquoi, j'ai bien conscience que ce n'est pas nécessaire !) :
- Spoiler:
L’extrait se situe au chapitre XIV, à la fin de la troisième nouvelle espagnole, le juge de sa propre cause, peu avant la fin de la deuxième partie. Le Destin et La Garouffière se trouvent à l’auberge, attendant La Rappinière. Ils sont donc contraints de patienter, et le lecteur avec ! La Garouffière, « qui prétendait fort au bel esprit », lit à Destin des vers « tant bons que mauvais » et « une historiette qu’il avait traduite de l’espagnol ». L’insertion de la nouvelle dans le roman est assez classique, caractéristique des contes comme ceux de Marguerite de Navarre.
L’extrait se situe à la fin de la nouvelle, au moment où Sophie /Dom Fernand organise un procès pour juger Dom Carlos pour l’enlèvement de Sophie, en fait pour juger de la sincérité de son amour. Il s’agit d’un moment résolutoire où elle va dévoiler son identité, et qui donne son titre à la nouvelle. On peut donc se demander en quoi la question de l’identité est centrale dans cet extrait.
I- L1 à 11 : L’identité des personnages à travers le plaidoyer de Dom Carlos
Juste avant l’extrait, Sophie/Dom Fernand vient de changer brutalement d’attitude et menace de condamner Dom Carlos à mort. Dom Carlos prend la parole pour sauver sa vie. Il est effrayé, comme l’indique l’expression « désespéré de son salut ».
- On perçoit l’identité de Dom Fernand / Sophie par les yeux de Dom Carlos : « monseigneur », « Votre Altesse » (majesté mise en avant par l’usage de la troisième personne), « un maître », « un juge ». Une comparaison rapproche même Dom Fernand de « Dieu ».
- Face à Dom Fernand, Dom Carlos se présente donc comme un vassal, position hiérarchique reflétée par sa position physique « se jeta aux pieds du vice-roi ». Dom Carlos se défend non sur des faits mais sur la véracité de sa parole et de son amour, sur sa sincérité, finalement sur son identité d’honnête homme : « J’ai toujours dit la vérité à Votre Altesse comme à mon Dieu et je lui dis encore que j’aimais, que j’adorai Sophie ». (« Altesse » mise en parallèle avec « Dieu », mis en parallèle avec « Sophie », via le verbe « adorer », forme circulaire)
- Le destinataire, lui aussi double (Destin/lecteur), devine bien le sens caché de ces propos, que ne perçoit par leur locuteur même : de la même façon que Dom Carlos est le vassal de Dom Fernand, il est le vassal de sa dame, selon la définition de l’amour courtois. C’est bien qu’ici l’identité du narrateur est également multiple. Qui est-il vraiment ? Dom Carlos / La Garouffière ? Maria de Zayas ? le narrateur-personnage Scarron ? Si tous se superposent, on reconnaît ici la touche du personnage-narrateur qui dissémine dans les propos de ses personnages des indices pour le personnage du lecteur, comme lorsque des éléments du discours de Destin laissent à penser qu’il est d’origine noble, sans qu’il semble en avoir lui-même conscience.
II- L-10 à 24 : La confrontation entre Don Carlos et Dom Fernand/Sophie : Des visions différentes des identités de chacun
Après le plaidoyer de Dom Carlos, Sophie l’interrompt. Le narrateur la désigne à ce moment-là de façon neutre, par sa fonction « le vice-roi ». (La narration désigne d’ailleurs dans tous l’extrait les personnages de façon neutre, ce sont les personnages eux-mêmes qui emploient des désignations et caractérisations péjoratives ou mélioratives.). Le dialogue devient plus vif, avec phrases de types et formes variés (injonctions, interrogations, exclamations…).
- Le dialogue se poursuit sur une variation autour du verbe « adorer », très galante. Sophie utilise le verbe « dire » au présent de l’impératif pour demander à Dom Carlos, qui avait conjugué le verbe « adorer » au passé, une déclaration, et celui-ci s’exécute ! Ce passage, dans laquelle on n’entend pas de voix narrative ironique, souligne l’identité multiple de l’œuvre elle-même, tantôt romanesque, tantôt comique (voir quelques pages plus loin une nouvelle disgrâce de Ragotin). Ici le romanesque semble satisfaire une aspiration des différents personnages de lecteurs. On entend ici aussi la multiplicité des identités narratives, notamment celle de La Garouffière qui prétend « au bel esprit »
- Dom Carlos et Sophie / Dom Fernand dressent des portraits antonymiques, mélioratifs pour eux-mêmes (même si le portrait est indirect pour Sophie), péjoratifs pour l’être aimé, ce qui est plutôt atypique dans le récit romanesque ! La question ici est de savoir qui est honnête homme ou honnête femme.
o Dom Carlos se présente comme un potentiel martyre innocent doublé d’un amant sincère : « si ce n’est mériter la mort que d’avoir aimé plus que ma vie une fille inconstante et perfide ». On notera que dans cette phrase le portrait flatteur qu’il fait de lui-même doublé du jugement péjoratif de Sophie donne l’impression inverse !
Dom Fernand l’apostrophe ainsi : « traitre », « méchant ». Seuls les lecteurs /auditeurs extérieurs à la nouvelle comprennent pourquoi.
o Dom Carlos présente Sophie comme « inconstante et perfide », sous-entendant qu’elle a cédé à la luxure via ce parallélisme : le page était galant, […] elle « tait belle ; il était homme, elle était femme. A contrario Sophie, via sa fausse identité, se présente comme une victime : « malheureuse », une femme de haute vertu : « point une femme de vertu commune ». C’est elle qui aurait fait preuve d’un amour sincère : « une fille constante », « amoureuse de toi ».
III- La révélation de l’identité de Sophie/Dom Fernand
La révélation est mise en valeur par un chiasme, qui répète la phrase attributive redonnant à Sophie sa véritable identité. On remarque que c’est la parole qui lui permet de recouvrer cette identité.
« Je suis Sophie, injuste amant ! amant ingrat, je suis Sophie, »
La voix narrative confirme cette identité retrouvée dans la dernière phrase, en la désignant par son prénom, alors qu’elle était désignée avant par le GN « le vice-roi ».
Cette identité retrouvée est détaillée par Sophie elle-même dans une subordonnée relative : « qui ai souffert des maux incroyables pour un homme qui ne méritait pas d’être aimé et qui m’a crue capable de la dernière infamie », qui souligne sa qualité d’amante sincère, supérieure à celle de Dom Carlos, c’est bien elle l’héroïne de l’histoire. On assiste ici à sa réhabilitation. En effet, Dom Carlos donne d’abord d’elle une image positive (par l’intermédiaire de son identité fictive), puis une image négative lors de leur confrontation. La réunion des deux identités Dom Fernand/Sophie permet le rétablissement à la fois de la vérité, de son identité, et de son intégrité morale.
On peut penser aux propos de La Garouffière à la fin de la première partie qualifiant les personnages des nouvelles espagnoles d’exemples imitables », c’est-à-dire qui ne sont pas trop « honnêtes gens ». Effectivement, Dom Carlos n’est pas vraiment l’exemple de l’amant parfait, puisqu’il insulte sa maîtresse et doute de sa fidélité. Cependant, si Sophie est l’héroïne, on peut remarquer qu’elle met en scène un procès pour questionner la sincérité de son amant, alors qu’elle est finalement la seule à mentir !
Ces « exemples imitables » constituent bien des échos pour les différents personnages de lecteurs, notamment celui de Destin, puisqu’on devine que des révélations au sujet de son identité sont à venir.
Conclusion : Notion d’identité centrale dans le roman, au sein d’un jeu constant de masques et de voiles. Il s’agit certes d’un topos, mais Scarron complexifie particulièrement ce thème. Cette identité masquée fait écho à celles probables de plusieurs comédiens : Destin, L’étoile, Angélique, pour lesquels on se doute que des révélations auraient été résolutoires dans le troisième livre. La multiplicité des identités fait écho aussi à la pluralité des voix énonciatives. Se mêlent en effet dans cet extrait les voix du narrateur-personnage Scarron, de l’auteur original de la nouvelle Maria de Zayas, de La Garouffière. L’énonciataire est aussi double, le Destin est le destinataire de la lecture, mais le lecteur est aussi explicitement désigné comme destinataire de la nouvelle : « que vous allez lire dans le suivant chapitre ».
- SisypheHabitué du forum
Bonsoir,
J'ai regardé le texte moi aussi. Et je poste tout de suite avant de regarder ta proposition Miss-Marple. J'y ai consacré deux heures, ce qui veut dire que je suis bien trop lente encore car ce n'est pas du tout abouti. J'essaierai de faire la grammaire demain.
[hide]Explication de texte Le Roman comique de Scarron p 288-289
Introduction : L’enchâssement des Nouvelles espagnoles est l’occasion pour Scarron de se livrer à une écriture romanesque qui offre les rebondissements, déguisements, et intrigues amoureuses que les personnages du récit cadre affectionnent. Et pourtant, ce procédé de l’enchâssement courant au XVIIème siècle, n’utilise pas le récit cadre comme simple support à ces narrations romanesques mais entretient des liens étroits avec lui.
Ici, l’extrait que nous allons étudier offre le thème du jugement de l’amant par son amante déguisée et offensée du mauvais jugement que ce dernier porte sur elle. Or, c’est précisément le personnage de La Garroufière qui s’apprête à porter un jugement sur La Rappinière qui est le narrateur de la nouvelle. Nouvelle et récit enchâssé ont donc partie liées et nous verrons que la mise en scène du discours prépare le discours que La Garroufière tient à La Rappinière.
Notre extrait se situe à la fin de la nouvelle. Sophie a été enlevée alors qu’elle croyait fuir Valence avec son amant, Dom Carlos. Ce dernier a jugé qu’elle avait fui loin de lui volontairement. Sophie, après de nombreuses aventures, est devenue Dom Fernand en se faisant passer pour un homme. Vice roi de Valence, elle vient prendre ses fonctions dans cette ville accompagnée de Dom Carlos qu’elle a retrouvé et qui sert sous ses ordres sans l’avoir reconnue. Dom Carlos, ayant été accusé du meurtre de Sophie disparue, avait fui Valence. Dom Fernand se propose de rendre justice. Mais alors que Dom Fernand/Sophie avait jusque là professé son amitié pour Dom Carlos, elle lui tient le matin du procès un discours qui plonge Dom Carlos dans l’angoisse. Avant de prononcer son jugement, elle lui donne la parole.
LECTURE
Après un premier moment des lignes 1 à 11 qui voit Dom Carlos arguer de la constance de son discours et de son amitié pour convaincre Sophie de le croire, la dispute se resserre, Sophie obligeant Carlos à passer au présent et à formuler son jugement sur l’inconstance de sa maîtresse des lignes 11 à 24. C’est notre second mouvement. Enfin, Sophie révèle qui elle est en même temps qu’elle juge l’inconstance de Dom Carlos à juger favorablement d’elle-même, ce qu’elle attribue à un manque d’amour.
La question que nous nous poserons sera dés lors de savoir comment le jugement de l’inconstance permet de mettre en lumière le pouvoir du discours.
I. La supplique : se découvrir par le langage
J’insisterais sur
• la mise en scène théâtrale et sur la relation à Sophie comme à une divinité. Dom Carlos à genoux. Le ton suppliant. Le cadre du procès. Les auditeurs avec mise en abîme des auditeurs de la nouvelle et du lecteur. Les auditeurs, comme Sophie, jugent ce discours. Comment va-t-il convaincre ?
• La tonalité pathétique : le rythme de la phrase, la place du « je »
• Le rapport au temps (constance du souvenir et universalité des lieux. Le texte utilise notamment la conjonction de coordination « et » pour mettre en parallèle des temps et des lieux différents et prouver cette uniformité, cette constance du discours. Un discours qui est toujours le même serait vrai. Répétition du verbe « dire »)
• le jeu du narrateur sur le vocabulaire de l’amitié et de l’estime destiné à Dom Fernand, qui est le même que pour sa maîtresse : complicité avec l’auditeur qui sait qu’il s’agit de la même personne.
• Dom Carlos ajoute cet argument de l’amitié : il n’aurait pas caché la vérité à un ami
• Importance de la négation qui montre que l’absence présumée de Sophie. Il doit prouver par la négative. « Enfin si Sophie ne paraît elle-même pour te justifier, tu n’as qu’à te préparer à bien mourir. »
Pour conclure cette partie, je dirais que Dom Carlos se découvre à son insu par le langage dans des sentiments qui n’ont pas variés quoiqu’il croit les destiner à deux personnes différentes.
Sa constance dans l’accusation de Sophie comme inconstante est à ses yeux preuve qu’il doit être innocenté quand nous (auditeurs) savons que c’est précisément le véritable objet de l’accusation. Le discours est le lieu dans lequel Dom Carlos s’accuse lui-même d’inconstance dans son estime pour Sophie.
II. La dispute
Dans cette partie, j’aurais insisté sur :
• le passage au présent qui fait basculer le plaidoyer dans la dispute
• le rôle de Sophie metteur en scène (phrase injonctives) et l’assemblée étonnée (mot très fort au XVIIè)
• le mot « ingrat » qui revient à la fin du texte (dictionnaire Furetière : « se dit de celui qui reconnaît mal les faveurs qu’il a reçues d’une femme »)
• la reconnaissance de ses torts par Dom Carlos
• la question du « mérite » qui revient aussi à la fin du texte.
• La place du « mais » qui devient le mot relais
• Les questions
• la parataxe
Pour conclure cette partie, j’aurais pu dire que la dispute se resserre avec un jeu sur les déterminants. Dom Carlos utilise les déterminants indéfinis et fait de Sophie une femme parmi d’autres tandis que Sophie utilise les démonstratifs pour caractériser l’élection amoureuse qui reconnaît l’autre comme unique. Dom Carlos formule une accusation lapidaire sous l’égide du lieu commun. Ce qui entraîne la colère de Sophie : elle n’était pas connue pour unique. Le discours entraîne Dom Carlos a formuler son accusation d’inconstance.
III. La révélation furieuse
Dans cette partie j’aurais insisté sur :
• la tonalité vindicative qui contraste avec l’attente du lecteur (les exclamatives
• la sentence morale : un jugement contre soi-même
• la reprise de la négation
• « une femme de vertu commune » qui répond à « elle était femme »
• passage du passé au présent et de la troisième personne à la première personne
• le chiasme
• la question de la croyance : aimer c’est croire en l’autre. Polyptote
• l’euphonie émotive. Qui advient quand elle se dit femme. Le déguisement est aussi dans le discours qui tombe quand le maque tombe.
Le discours est le lieu de la révélation de la constance identitaire et de l’accusation de l’inconstance amoureuse de Dom Carlos qui n’a pas cru en la constance de Sophie. Cette reconnaissance par le verbe est fréquente dans le RC. Reconnaissance qui foudroie La Rappinière page 291.[/spoiler]
J'ai regardé le texte moi aussi. Et je poste tout de suite avant de regarder ta proposition Miss-Marple. J'y ai consacré deux heures, ce qui veut dire que je suis bien trop lente encore car ce n'est pas du tout abouti. J'essaierai de faire la grammaire demain.
[hide]Explication de texte Le Roman comique de Scarron p 288-289
Introduction : L’enchâssement des Nouvelles espagnoles est l’occasion pour Scarron de se livrer à une écriture romanesque qui offre les rebondissements, déguisements, et intrigues amoureuses que les personnages du récit cadre affectionnent. Et pourtant, ce procédé de l’enchâssement courant au XVIIème siècle, n’utilise pas le récit cadre comme simple support à ces narrations romanesques mais entretient des liens étroits avec lui.
Ici, l’extrait que nous allons étudier offre le thème du jugement de l’amant par son amante déguisée et offensée du mauvais jugement que ce dernier porte sur elle. Or, c’est précisément le personnage de La Garroufière qui s’apprête à porter un jugement sur La Rappinière qui est le narrateur de la nouvelle. Nouvelle et récit enchâssé ont donc partie liées et nous verrons que la mise en scène du discours prépare le discours que La Garroufière tient à La Rappinière.
Notre extrait se situe à la fin de la nouvelle. Sophie a été enlevée alors qu’elle croyait fuir Valence avec son amant, Dom Carlos. Ce dernier a jugé qu’elle avait fui loin de lui volontairement. Sophie, après de nombreuses aventures, est devenue Dom Fernand en se faisant passer pour un homme. Vice roi de Valence, elle vient prendre ses fonctions dans cette ville accompagnée de Dom Carlos qu’elle a retrouvé et qui sert sous ses ordres sans l’avoir reconnue. Dom Carlos, ayant été accusé du meurtre de Sophie disparue, avait fui Valence. Dom Fernand se propose de rendre justice. Mais alors que Dom Fernand/Sophie avait jusque là professé son amitié pour Dom Carlos, elle lui tient le matin du procès un discours qui plonge Dom Carlos dans l’angoisse. Avant de prononcer son jugement, elle lui donne la parole.
LECTURE
Après un premier moment des lignes 1 à 11 qui voit Dom Carlos arguer de la constance de son discours et de son amitié pour convaincre Sophie de le croire, la dispute se resserre, Sophie obligeant Carlos à passer au présent et à formuler son jugement sur l’inconstance de sa maîtresse des lignes 11 à 24. C’est notre second mouvement. Enfin, Sophie révèle qui elle est en même temps qu’elle juge l’inconstance de Dom Carlos à juger favorablement d’elle-même, ce qu’elle attribue à un manque d’amour.
La question que nous nous poserons sera dés lors de savoir comment le jugement de l’inconstance permet de mettre en lumière le pouvoir du discours.
I. La supplique : se découvrir par le langage
J’insisterais sur
• la mise en scène théâtrale et sur la relation à Sophie comme à une divinité. Dom Carlos à genoux. Le ton suppliant. Le cadre du procès. Les auditeurs avec mise en abîme des auditeurs de la nouvelle et du lecteur. Les auditeurs, comme Sophie, jugent ce discours. Comment va-t-il convaincre ?
• La tonalité pathétique : le rythme de la phrase, la place du « je »
• Le rapport au temps (constance du souvenir et universalité des lieux. Le texte utilise notamment la conjonction de coordination « et » pour mettre en parallèle des temps et des lieux différents et prouver cette uniformité, cette constance du discours. Un discours qui est toujours le même serait vrai. Répétition du verbe « dire »)
• le jeu du narrateur sur le vocabulaire de l’amitié et de l’estime destiné à Dom Fernand, qui est le même que pour sa maîtresse : complicité avec l’auditeur qui sait qu’il s’agit de la même personne.
• Dom Carlos ajoute cet argument de l’amitié : il n’aurait pas caché la vérité à un ami
• Importance de la négation qui montre que l’absence présumée de Sophie. Il doit prouver par la négative. « Enfin si Sophie ne paraît elle-même pour te justifier, tu n’as qu’à te préparer à bien mourir. »
Pour conclure cette partie, je dirais que Dom Carlos se découvre à son insu par le langage dans des sentiments qui n’ont pas variés quoiqu’il croit les destiner à deux personnes différentes.
Sa constance dans l’accusation de Sophie comme inconstante est à ses yeux preuve qu’il doit être innocenté quand nous (auditeurs) savons que c’est précisément le véritable objet de l’accusation. Le discours est le lieu dans lequel Dom Carlos s’accuse lui-même d’inconstance dans son estime pour Sophie.
II. La dispute
Dans cette partie, j’aurais insisté sur :
• le passage au présent qui fait basculer le plaidoyer dans la dispute
• le rôle de Sophie metteur en scène (phrase injonctives) et l’assemblée étonnée (mot très fort au XVIIè)
• le mot « ingrat » qui revient à la fin du texte (dictionnaire Furetière : « se dit de celui qui reconnaît mal les faveurs qu’il a reçues d’une femme »)
• la reconnaissance de ses torts par Dom Carlos
• la question du « mérite » qui revient aussi à la fin du texte.
• La place du « mais » qui devient le mot relais
• Les questions
• la parataxe
Pour conclure cette partie, j’aurais pu dire que la dispute se resserre avec un jeu sur les déterminants. Dom Carlos utilise les déterminants indéfinis et fait de Sophie une femme parmi d’autres tandis que Sophie utilise les démonstratifs pour caractériser l’élection amoureuse qui reconnaît l’autre comme unique. Dom Carlos formule une accusation lapidaire sous l’égide du lieu commun. Ce qui entraîne la colère de Sophie : elle n’était pas connue pour unique. Le discours entraîne Dom Carlos a formuler son accusation d’inconstance.
III. La révélation furieuse
Dans cette partie j’aurais insisté sur :
• la tonalité vindicative qui contraste avec l’attente du lecteur (les exclamatives
• la sentence morale : un jugement contre soi-même
• la reprise de la négation
• « une femme de vertu commune » qui répond à « elle était femme »
• passage du passé au présent et de la troisième personne à la première personne
• le chiasme
• la question de la croyance : aimer c’est croire en l’autre. Polyptote
• l’euphonie émotive. Qui advient quand elle se dit femme. Le déguisement est aussi dans le discours qui tombe quand le maque tombe.
Le discours est le lieu de la révélation de la constance identitaire et de l’accusation de l’inconstance amoureuse de Dom Carlos qui n’a pas cru en la constance de Sophie. Cette reconnaissance par le verbe est fréquente dans le RC. Reconnaissance qui foudroie La Rappinière page 291.[/spoiler]
- SisypheHabitué du forum
Coucou Miss Marple !
Je viens de lire ta proposition et il y a plein de passages qui m'intéressent. Je n'avais pas vu l'amour courtois. Très net pourtant. J'aime bien aussi l'idée des amants imparfaits.
C'était une bonne idée de travailler sur un même texte. A refaire !
Je viens de lire ta proposition et il y a plein de passages qui m'intéressent. Je n'avais pas vu l'amour courtois. Très net pourtant. J'aime bien aussi l'idée des amants imparfaits.
C'était une bonne idée de travailler sur un même texte. A refaire !
- Miss-MarpleNiveau 5
Je suis très impressionnée par ton travail, qui me montre à quel point j'ai besoin de m'entraîner encore ! Je suis donc partante pour récidiver !
Voici ce que j'ai trouvé particulièrement percutant dans ton travail (mais tout m'a paru pertinent) :
- La mise en scène théâtrale
- Le rôle de Sophie metteur en scène (phrase injonctives) et l’assemblée étonnée
- le jeu du narrateur sur le vocabulaire de l’amitié et de l’estime destiné à Dom Fernand, qui est le même que pour sa maîtresse
complicité avec l’auditeur qui sait qu’il s’agit de la même personne.
- Dom Carlos utilise les déterminants indéfinis et fait de Sophie une femme parmi d’autres tandis que Sophie utilise les démonstratifs pour caractériser l’élection amoureuse qui reconnaît l’autre comme unique. Dom Carlos formule une accusation lapidaire sous l’égide du lieu commun. Ce qui entraîne la colère de Sophie : elle n’était pas connue pour unique.
- Le déguisement est aussi dans le discours qui tombe quand le masque tombe. (là vraiment chapeau bas !)
je me rends compte que j'ai perdu trop de temps à errer sur la problématique, je ne me suis rendue compte qu'en cours de travail que la question du langage était vraiment cruciale. Bref, au travail !!
Voici ce que j'ai trouvé particulièrement percutant dans ton travail (mais tout m'a paru pertinent) :
- La mise en scène théâtrale
- Le rôle de Sophie metteur en scène (phrase injonctives) et l’assemblée étonnée
- le jeu du narrateur sur le vocabulaire de l’amitié et de l’estime destiné à Dom Fernand, qui est le même que pour sa maîtresse
complicité avec l’auditeur qui sait qu’il s’agit de la même personne.
- Dom Carlos utilise les déterminants indéfinis et fait de Sophie une femme parmi d’autres tandis que Sophie utilise les démonstratifs pour caractériser l’élection amoureuse qui reconnaît l’autre comme unique. Dom Carlos formule une accusation lapidaire sous l’égide du lieu commun. Ce qui entraîne la colère de Sophie : elle n’était pas connue pour unique.
- Le déguisement est aussi dans le discours qui tombe quand le masque tombe. (là vraiment chapeau bas !)
je me rends compte que j'ai perdu trop de temps à errer sur la problématique, je ne me suis rendue compte qu'en cours de travail que la question du langage était vraiment cruciale. Bref, au travail !!
- Miss-MarpleNiveau 5
Je m'apprêtais ce matin à m'atteler à la grammaire, mais j'étais restée avec une certaine insatisfaction hier, la sensation d'être passée à côté du texte à trop vouloir le raccrocher au reste de l'oeuvre. Bref, j'ai retenté un plan vite fait mal fait, en reprenant tes idées Sisyphe, et en me centrant davantage sur le texte lui-même et la notion de procès. Je vous livre mon brouillon et je me colle à la grammaire
ça m'aide vraiment à travailler ce forum !!
ça m'aide vraiment à travailler ce forum !!
- Spoiler:
- Un procès galant où la parole est centrale
I- La plaidoirie de Dom Carlos
- Mise en scène du procès
- Importance de l’art de la parole pour se défendre (avoué, nier, dit la vérité) + constance du discours dans le temps et l’espace.
C’est la sincérité de la parole qui est jugée
- Une position d’accusé et de vassal ambigu (désignation de Sophie /Dom Fernand, comparaison avec Dieu, amour courtois)
- Un procès faussé : l’enjeu n’est pas celui qu’il croit : on juge de la sincérité de son amour et non de l’enlèvement de Sophie, et le juge n’est pas non plus celui qu’il croit.
- Jeu sur les différents sens du verbe « aimer »
- Cependant sa déclaration d’amour au passé (+ gradation) , qui pourrait aller à l’encontre de son innocence, montre qu’il sent peut être intuitivement quel est l’enjeu du procès (Dom Carlos et Dom Fernand ont souvent débattu de cette question plus tôt dans la nouvelle).
II- Le questionnement de l’accusé par une juge / metteur en scène
- La déclaration d’amour passée provoque une réaction vive et surprenante du juge, pour les auditeurs « internes » de la nouvelle (pas les autres).
- Polyptote autour du verbe « adorer ». Utilisation de l’injonctif pour exiger de Dom Fernand une déclaration d’amour au présent.
- Il s’exécute
- Cependant, de façon paradoxale, en voulant attester de la vérité de sa parole pour proclamer son « innocence » (système des subordonnées hypothétiques), il montre son manque d’amour en accusant Sophie : « fille inconstante et perfide ». C’est donc lui qui fait preuve d’inconstance, mais les dés de ce procès sont pipés bien sûr puisqu’il ne sait pas vraiment quel est l’enjeu du procès.
- Cela provoque la colère du « vice-roi » « furieux, qui en revient aux faits et souligne par des questions rhétoriques que Sophie et le page n’ont pu disparaître.
- Dom Carlos répond par un parallélisme qui sous-entend qu’ils ont cédé de manière très commune à la luxure. (+ reprise de ton travail très judicieux Sysiphe sur la généralisation et l’es déterminants ou leur absence.
III- Le jugement de Dom Fernand et la révélation de Sophie
- La colère de Dom Fernand/Sophie s’accroît : interjection et apostrophe « Ah ! Traitre ! »
- D’une certaine façon, Dom Carlos a montré la petitesse de son amour, et cette apostrophe constitue son jugement.
- Sentence présent gnomique = sagesse du juge ?
- Le juge dit ensuite la vérité des faits et réhabilité Sophie, d’abord à la troisième personne
- Révélation identité. Chiasme. Pouvoir de la parole qui redonne identité
- Perte de cette parole immédiatement après, car elle faisait partie du masque de Sophie. La voix narrative redonne son nom au personnage.
Conclu : nouvelle galante, sans trace d’ironie. Exemples imitables pour les lecteurs/auditeurs. Parallèle avec Destin
- SisypheHabitué du forum
Coucou Miss Marple,
Cette idée
Merci à toi
Cette idée
est très chouette. Elle va me servir de transition et permet bien d'éclaircir le jeu sur les temps.Cependant sa déclaration d’amour au passé (+ gradation) , qui pourrait aller à l’encontre de son innocence, montre qu’il sent peut être intuitivement quel est l’enjeu du procès (Dom Carlos et Dom Fernand ont souvent débattu de cette question plus tôt dans la nouvelle).
Merci à toi
- Miss-MarpleNiveau 5
Merci Sysiphe
Voici ma copie de grammaire. Je n'y ai pas passé un temps très important, c'est forcément imparfait, mais je me lance. J'ai du mal avec l'intro, j'ai l'impression qu'il faut blablater. Un ouvrage de méthodo que j'ai dans mes tiroirs dit qu'il faut problématiser, j'avoue ne pas voir comment, ni savoir si c'est vraiment important. Je poserais peut être cette question sur le fil grammaire.
Voici ma copie de grammaire. Je n'y ai pas passé un temps très important, c'est forcément imparfait, mais je me lance. J'ai du mal avec l'intro, j'ai l'impression qu'il faut blablater. Un ouvrage de méthodo que j'ai dans mes tiroirs dit qu'il faut problématiser, j'avoue ne pas voir comment, ni savoir si c'est vraiment important. Je poserais peut être cette question sur le fil grammaire.
- Spoiler:
- L’attribut
L’attribut fournit une information sur le sujet ou l’objet par l’intermédiaire d’un verbe attributif. Il fait partie du groupe verbal. L’attribut peut apporter des informations sur le sujet ou sur le COD.
I- L’attribut du sujet
1) Par l’intermédiaire du verbe être (pouvant être considéré comme une copule vide) :
a- Les attributs adjectifs :
Sont-ils cachés sous la terre (pp fonctionnant comme un adjectif)
Le page était galant (adjectif)
Elle était belle (adjectif)
Maudite soit la femme qui se laisse aller aux promesses… (adjectif. Inversion S/V due à la phrase injonctive)
b- Les attributs nominaux :
Il était homme (nom sans déterminant, fonctionne comme un adjectif)
Elle était femme (nom sans déterminant, fonctionne comme un adjectif)
Ni Sophie n’était point une femme de vertu commune (GN)
Ni ton page Claudio un homme (GN, le parallélisme laisse à penser que le verbe être est ici sous-entendu)
Sophie était une fille constante (GN)
Et ton page une fille perdue (GN, le parallélisme laisse à penser que le verbe être est ici sous-entendu)
Je suis Sophie (Nom propre, dernier attribut du sujet de l’extrait, révélation)
c- Attribut groupe infinitif
Si ce n’est mériter la mort que d’avoir aimé plus que ma vie une fille inconstante et perfide
(Groupe infinitif). Mais cas limite, on peut plutôt considérer qu’il s’agit d’un régime du présentatif, car d’un point de vue sémantique il n’y a pas d’information donnée sur le sujet car le sujet n’est pas réel.
2) Via un verbe d’état (copule pleine) :
Que sont devenus cette fille et son page (pronom interrogatif)
3) Par l’intermédiaire d’un verbe d’action occasionnellement attributif :
Je mourrai innocent (Adjectif)
II- L’attribut du COD
Qui m’a crue capable de la dernière infamie
Groupe adjectival attribut de l’objet « m’ »
Conclu : très nombreux attributs du sujet dans cette scène de procès où il est question de juger les personnes (à développer d’ailleurs dans l’explication…)
- Miss-MarpleNiveau 5
Je vois que le copié/collé m'a fait perdre le gras et le soulignage, j'ai la flemme de tout refaire, une technique svp ?
- ElodieNiveau 5
Je vous propose ma réflexion rapide et qui manque de pertinence à mon goût. Je suis restée focalisée sur l'idée de drame. Ma troisième partie manque sûrement de consistance. Cela ira mieux avec de l'entraînement.
- Spoiler:
Les mouvements de l'extrait : 1/ Carlos qui se défend 2/ Le dialogue avec le juge/mise à mal de sa défense 3/ La révélation de Sophie
Problématique : Comment le procès de Carlos passe du drame à une écriture de la dramatisation ?
I) Un drame qui se rejoue
- lexique du procès = risque la mort / joue sa vie
- se défend en se faisant passer pour la victime / se présente comme irréprochable contrairement à Sophie / hyperboles nombreuses dans discours de Carlos
- récit d'une disparition / tente de combler des blancs : la parole comme substitut à l'action qu'il n'a pas vu se dérouler
II) Une mise en scène dramatique
- Sophie metteur en scène et actrice
- didascalies (réactions des personnages "surprenant tt le monde"/ "fort étonné")
- envolées lyriques de Sophie
- coup de théâtre / scène de révélation : la victime est le juge et non l'accusé
III) Une révélation progressive par l'écriture qui sous-entend une connivence entre narrateur et lecteur
- jeu sur substantifs et pronoms ("monseigneur" / "Votre Altesse")
- réactions des personnages : clin d'oeil au lecteur qui connaît la vérité / plaisir d'en savoir plus qu'eux
- changements temporels (reprise de Sophie sur temps employé par Carlos / passage de l'imparfait au présent au moment de tomber le masque)
- questions de Sophie = deuxième niveau de lecture pr le lecteur > ce ne sont pas de vraies questions mais un moyen d'éprouver Carlos
- Miss-MarpleNiveau 5
Je trouve cette question du drame très intéressante, merci !
cette question de qui est la victime, qui se fait passer pour la victime me semble très riche.
J'ai l'impression (mais j'ai regardé rapidement, je ne suis pas en train de travailler), que tu n'as pas suivi le mouvement du texte dans ton commentaire. Il me semblait qu'on devait le faire, mais comme je l'ai expliqué plus haut, je suis en retard dans ma préparation (et qui plus est, je prépare seule), alors je peux me tromper. Qu'en dites-vous ?
cette question de qui est la victime, qui se fait passer pour la victime me semble très riche.
J'ai l'impression (mais j'ai regardé rapidement, je ne suis pas en train de travailler), que tu n'as pas suivi le mouvement du texte dans ton commentaire. Il me semblait qu'on devait le faire, mais comme je l'ai expliqué plus haut, je suis en retard dans ma préparation (et qui plus est, je prépare seule), alors je peux me tromper. Qu'en dites-vous ?
- ElodieNiveau 5
Miss-Marple a écrit:Je trouve cette question du drame très intéressante, merci !
cette question de qui est la victime, qui se fait passer pour la victime me semble très riche.
J'ai l'impression (mais j'ai regardé rapidement, je ne suis pas en train de travailler), que tu n'as pas suivi le mouvement du texte dans ton commentaire. Il me semblait qu'on devait le faire, mais comme je l'ai expliqué plus haut, je suis en retard dans ma préparation (et qui plus est, je prépare seule), alors je peux me tromper. Qu'en dites-vous ?
Oui tu as raison, je n'ai pas suivi le mouvement. La réponse des autres m'intéresse aussi.
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