- New ZealandNiveau 9
Les CDE se comportent-ils souvent ainsi, ou est-ce juste quelques brebis galeuses ? Je ne comprends pas son raisonnement. 1/ Une personne a été agressée, donc il y a sanction, que cette personne soit prof ou élève. Là, c'est la victime qui est sanctionnée. 2/ Ne pas sanctionner l'élève envoie un mauvais message aux autres élèves.
https://www.neoprofs.org/t117530-courrier-international-les-enseignants-agresses-dans-les-ecoles-italiennes#4418319
Savez-vous si cette situation touche toute l'Europe ? Vive la bienveillance, qu'ils disaient...
Mais oui, porter plainte à la police/gendarmerie est le minimum. C'est quand même triste d'en être arrivé là, mais c'est une nécessité.
PS : engagez-vous, qu'ils disaient...
https://www.neoprofs.org/t117530-courrier-international-les-enseignants-agresses-dans-les-ecoles-italiennes#4418319
Savez-vous si cette situation touche toute l'Europe ? Vive la bienveillance, qu'ils disaient...
Mais oui, porter plainte à la police/gendarmerie est le minimum. C'est quand même triste d'en être arrivé là, mais c'est une nécessité.
PS : engagez-vous, qu'ils disaient...
- XIIINeoprof expérimenté
New Zealand a écrit:Les CDE se comportent-ils souvent ainsi, ou est-ce juste quelques brebis galeuses ? Je ne comprends pas son raisonnement. 1/ Une personne a été agressée, donc il y a sanction, que cette personne soit prof ou élève. Là, c'est la victime qui est sanctionnée. 2/ Ne pas sanctionner l'élève envoie un mauvais message aux autres élèves.
https://www.neoprofs.org/t117530-courrier-international-les-enseignants-agresses-dans-les-ecoles-italiennes#4418319
Savez-vous si cette situation touche toute l'Europe ? Vive la bienveillance, qu'ils disaient...
Mais oui, porter plainte à la police/gendarmerie est le minimum. C'est quand même triste d'en être arrivé là, mais c'est une nécessité.
PS : engagez-vous, qu'ils disaient...
Tu cois qu'aux Etats-Unis c'est mieux? Cette situation touche tous les pays capitalistes. Ce système va dans le mur tant au niveau économique que social et écologique, mais on continue gaiement...
- titus06Habitué du forum
XIII a écrit:New Zealand a écrit:Les CDE se comportent-ils souvent ainsi, ou est-ce juste quelques brebis galeuses ? Je ne comprends pas son raisonnement. 1/ Une personne a été agressée, donc il y a sanction, que cette personne soit prof ou élève. Là, c'est la victime qui est sanctionnée. 2/ Ne pas sanctionner l'élève envoie un mauvais message aux autres élèves.
https://www.neoprofs.org/t117530-courrier-international-les-enseignants-agresses-dans-les-ecoles-italiennes#4418319
Savez-vous si cette situation touche toute l'Europe ? Vive la bienveillance, qu'ils disaient...
Mais oui, porter plainte à la police/gendarmerie est le minimum. C'est quand même triste d'en être arrivé là, mais c'est une nécessité.
PS : engagez-vous, qu'ils disaient...
Tu cois qu'aux Etats-Unis c'est mieux? Cette situation touche tous les pays capitalistes. Ce système va dans le mur tant au niveau économique que social et écologique, mais on continue gaiement...
Quel rapport entre le capitalisme et l'agression relatée?
Et pour en revenir à ce qui est raconté, je trouve hallucinant qu'un CDE digne de ce nom puisse dissuader un de ses personnels d'aller porter plainte après de tels faits. Ferait-il pareil si la même chose lui arrivait?...
- User17095Érudit
En tant que CdE j'avoue ne pas comprendre la procédure déployée ici. Si on lance un CD avec une mesure conservatoire, c'est qu'on reconnaît bien la gravité des faits.
Certes une mesure conservatoire n'est pas censée durer trois mois, puisque pendant ce temps l'élève n'est pas scolarisé. Mais la convocation du conseil de discipline est prononcée en même temps que la mesure, donc la logique veut qu'elle coure jusqu'à sa tenue. En fait, les deux étant reliés, je ne me suis jamais posé la question tant ça paraît évident.
Si je prononce une mesure conservatoire, c'est pour une bonne raison... et ça débouche sur une proposition d'exclusion définitive sans sursis au CD... et si je fais cette proposition, c'est que je suis certain qu'elle va être adoptée. Sinon, à quoi bon ? Donc ça n'a pas de sens de faire revenir l'élève une semaine pour le faire repartir ensuite.
Enfin concernant le dépôt de plainte, il n'est pas conditionné à l'approbation du CdE : c'est une démarche individuelle de citoyen et de fonctionnaire.
Éventuellement, je donne un avis, soit "il me semble que cet enfant a besoin, au niveau de son éducation, que ça finisse au commissariat", ou au contraire, "c'est grave au niveau réglementaire mais insignifiant au niveau juridique, donc la démarche n'aboutira à rien", mais ce n'est qu'un avis.
J'ai plus tendance à inciter à le faire, pour une question de cohérence : si un enseignant considère que ce qui est arrivé est gravissime, il doit porter plainte, et pas seulement compter sur moi pour régler le problème.
Et pourtant je prône patience et bienveillance à en donner la nausée à la moitié des participants au forum... mais bon à un moment il faut être cohérent.
Certes une mesure conservatoire n'est pas censée durer trois mois, puisque pendant ce temps l'élève n'est pas scolarisé. Mais la convocation du conseil de discipline est prononcée en même temps que la mesure, donc la logique veut qu'elle coure jusqu'à sa tenue. En fait, les deux étant reliés, je ne me suis jamais posé la question tant ça paraît évident.
Si je prononce une mesure conservatoire, c'est pour une bonne raison... et ça débouche sur une proposition d'exclusion définitive sans sursis au CD... et si je fais cette proposition, c'est que je suis certain qu'elle va être adoptée. Sinon, à quoi bon ? Donc ça n'a pas de sens de faire revenir l'élève une semaine pour le faire repartir ensuite.
Enfin concernant le dépôt de plainte, il n'est pas conditionné à l'approbation du CdE : c'est une démarche individuelle de citoyen et de fonctionnaire.
Éventuellement, je donne un avis, soit "il me semble que cet enfant a besoin, au niveau de son éducation, que ça finisse au commissariat", ou au contraire, "c'est grave au niveau réglementaire mais insignifiant au niveau juridique, donc la démarche n'aboutira à rien", mais ce n'est qu'un avis.
J'ai plus tendance à inciter à le faire, pour une question de cohérence : si un enseignant considère que ce qui est arrivé est gravissime, il doit porter plainte, et pas seulement compter sur moi pour régler le problème.
Et pourtant je prône patience et bienveillance à en donner la nausée à la moitié des participants au forum... mais bon à un moment il faut être cohérent.
- JPhMMDemi-dieu
Pogonophile parle d'or.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Philomène87Grand sage
+1pogonophile a écrit:Enfin concernant le dépôt de plainte, il n'est pas conditionné à l'approbation du CdE : c'est une démarche individuelle de citoyen et de fonctionnaire.
Je ne comprends même pas que des collègues puissent se laisser dissuader de porter plainte...
- scot69Modérateur
C'est hélas une tendance que je trouve de plus en plus fréquente.
Notre ex CDE avait ce réflexe, dès qu'un enseignant rencontrait un soucis grave (genre violence...), la première des choses pour lui était d'empêcher un dépôt de plainte, quitte à menacer l'enseignant.
Notre ex CDE avait ce réflexe, dès qu'un enseignant rencontrait un soucis grave (genre violence...), la première des choses pour lui était d'empêcher un dépôt de plainte, quitte à menacer l'enseignant.
- CathEnchanteur
Empêcher ? Menacer ? Mais sommes-nous des enfants pour nous laisser ainsi mener par le bout du nez ?
Qu'elle porte plainte, le plus tôt sera le mieux.
Sa carrière dans l'établissement est finie si les élèves se passent le mot d'une année sur l'autre.
Qu'elle porte plainte, le plus tôt sera le mieux.
Sa carrière dans l'établissement est finie si les élèves se passent le mot d'une année sur l'autre.
- henrietteMédiateur
Pour être passée moi aussi par la case plainte contre un élève, c'est important aussi pour mieux se remettre psychologiquement de l'agression.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- liliepingouinÉrudit
Quand on est fragilisé par une agression, ce n'est pas si facile de résister en plus aux pressions, quelles qu'elles soient. C'est pourquoi la solidarité des collègues est particulièrement importante.
Je ne sais pas d'ailleurs si ce genre de plainte est tellement efficace. Il ne remplace pas en tout cas une bonne action en interne: la collègue ne doit pas reprendre cet élève et il doit être exclu. C'est ce qui aura le plus de poids pour lui comme pour les autres élèves.
Je ne sais pas d'ailleurs si ce genre de plainte est tellement efficace. Il ne remplace pas en tout cas une bonne action en interne: la collègue ne doit pas reprendre cet élève et il doit être exclu. C'est ce qui aura le plus de poids pour lui comme pour les autres élèves.
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Spheniscida qui se prend pour une Alcida.
"Laissons glouglouter les égouts." (J.Ferrat)
"Est-ce qu'on convainc jamais personne?" (R.Badinter)
Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Cath a écrit:
Sa carrière dans l'établissement est finie si les élèves se passent le mot d'une année sur l'autre.
Pourquoi?
J'imagine que cet élève est un cas particulier et que les autres ne vont pas approuver le geste.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- User17095Érudit
Alors c'est tout le problème de la situation : un enseignant ne peut pas refuser d'accueillir un élève, c'est se mettre en faute.
Maintenant, si le principe de la mesure conservatoire était appliqué comme il est censé l'être, la question ne se poserait même pas (c'est précisément à ça que ça sert).
La seule issue, c'est de rencontrer le CdE pour lui exposer clairement la difficulté, la fragilité que ça suscite. C'est lui qui a décalé le cadre, il doit donc trouver une solution dans ce nouveau périmètre, ce n'est pas à l'enseignant d'improviser en dehors.
Par ailleurs, au cas improbable où l'élève ne serait pas exclu, il faudra bien qu'il reprenne les cours : tout le monde doit suivre la décision du CD.
Une solution peut être le changement de classe.
Maintenant, si le principe de la mesure conservatoire était appliqué comme il est censé l'être, la question ne se poserait même pas (c'est précisément à ça que ça sert).
La seule issue, c'est de rencontrer le CdE pour lui exposer clairement la difficulté, la fragilité que ça suscite. C'est lui qui a décalé le cadre, il doit donc trouver une solution dans ce nouveau périmètre, ce n'est pas à l'enseignant d'improviser en dehors.
Par ailleurs, au cas improbable où l'élève ne serait pas exclu, il faudra bien qu'il reprenne les cours : tout le monde doit suivre la décision du CD.
Une solution peut être le changement de classe.
- MathadorEmpereur
pogonophile a écrit:Alors c'est tout le problème de la situation : un enseignant ne peut pas refuser d'accueillir un élève, c'est se mettre en faute.
Cette situation particulière ne peut-elle pas justifier un droit de retrait ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- User17095Érudit
Mathador a écrit:
Cette situation particulière ne peut-elle pas justifier un droit de retrait ?
Affirmer qu'un élève présente par lui-même un "danger grave et imminent" est hasardeux, sauf s'il est visiblement saoul par exemple... Ou alors on rentre dans le "sa simple présence me traumatise et me fait revivre l'événement", risques psycho-sociaux... mais clairement il vaut mieux en parler avant : dire "je ne me sens pas prêt" est plus recevable que "je refuse".
- VicomteDeValmontGrand sage
pogonophile a écrit:Mathador a écrit:
Cette situation particulière ne peut-elle pas justifier un droit de retrait ?
Affirmer qu'un élève présente par lui-même un "danger grave et imminent" est hasardeux, sauf s'il est visiblement saoul par exemple... Ou alors on rentre dans le "sa simple présence me traumatise et me fait revivre l'événement", risques psycho-sociaux... mais clairement il vaut mieux en parler avant : dire "je ne me sens pas prêt" est plus recevable que "je refuse".
Le droit de retrait est individuel. Si cette collègue estime qu'elle ne sera pas en sécurité avec cet élève de retour dans son cours, elle peut se mettre en retrait.
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- CathEnchanteur
Paul Dedalus a écrit:Cath a écrit:
Sa carrière dans l'établissement est finie si les élèves se passent le mot d'une année sur l'autre.
Pourquoi?
J'imagine que cet élève est un cas particulier et que les autres ne vont pas approuver le geste.
Les réputations se font hélas aussi comme ça. Surtout aujourd'hui où les réseaux sociaux font passer Bazile pour un petit joueur.
Si la collègue devient, par le biais des racontars, celle qu'on peut frapper sans qu'il ne se passe rien, elle risque au minimum d'être chahutée par les nouvelles cohortes.
Et je ne parle pas de la réputation du collège.
- Manu7Expert spécialisé
Question assez simple, l'agression a eu lieu juste avant les vacances et le CD est juste après il me semble qu'on est loin des 15 jours maximum conseillés ? Non ? Puisque les vacances ne comptent pas. De plus, dans mon collège, on a déjà dépassé 15 jours pour des pbs de calendrier...
- CasparProphète
Paul Dedalus a écrit:Cath a écrit:
Sa carrière dans l'établissement est finie si les élèves se passent le mot d'une année sur l'autre.
Pourquoi?
J'imagine que cet élève est un cas particulier et que les autres ne vont pas approuver le geste.
Tu es bien optimiste. J'ai lu ici-même plusieurs témoignages de collègues agressés devant une classe hilare ou solidaire de l'agresseur. Sans oublier le relais ensuite sur les réseaux sociaux, les sites comme YouTube...
- OrlandaFidèle du forum
pogonophile a écrit:Mathador a écrit:
Cette situation particulière ne peut-elle pas justifier un droit de retrait ?
Affirmer qu'un élève présente par lui-même un "danger grave et imminent" est hasardeux, sauf s'il est visiblement saoul par exemple... Ou alors on rentre dans le "sa simple présence me traumatise et me fait revivre l'événement", risques psycho-sociaux... mais clairement il vaut mieux en parler avant : dire "je ne me sens pas prêt" est plus recevable que "je refuse".
Plus recevable, peut-être, mais nettement plus humiliant pour l'enseignant. Mais je suppose que cela n'a aucune importance, tant que nous fonctionnons.
_________________
"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- henrietteMédiateur
Orlanda, ce n'est absolument pas ce que dit pogonophile, bien au contraire : as-tu bien lu toutes ses interventions dans ce fil ? Il y est de très bon conseil en l'occurrence. Merci donc de ne pas le citer pour tirer des conclusions qui dénaturent totalement ses propos, ce n'est pas très honnête intellectuellement.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- OrlandaFidèle du forum
J'ai très bien lu Pogonophile et je suis tout à fait d'accord avec ce qu'il écrit.
Si je relève cette phrase, c'est qu'elle me semble révéler l'impuissance un peu humiliante à laquelle nous sommes rendus en pareille situation: ne pas pouvoir refuser en classe un agresseur. Dire plutôt qu'on est trop faible pour le supporter, et là, éventuellement, on procèdera à un changement de classe.
En somme, je m'en prenais moins au propos de Pogonophile qu'à ma situation de fonctionnaire qui n'a pas le choix.
Si je relève cette phrase, c'est qu'elle me semble révéler l'impuissance un peu humiliante à laquelle nous sommes rendus en pareille situation: ne pas pouvoir refuser en classe un agresseur. Dire plutôt qu'on est trop faible pour le supporter, et là, éventuellement, on procèdera à un changement de classe.
En somme, je m'en prenais moins au propos de Pogonophile qu'à ma situation de fonctionnaire qui n'a pas le choix.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- User17095Érudit
@Orlanda La situation est de toute façon inutilement compliquée par un traitement de la mesure conservatoire qui ne correspond ni à la lettre, ni à l'esprit (ou alors il y a un élément qui nous échappe, ou bien encore je n'ai rien compris au texte, et avec le nombre de CD que j'ai conduit il va falloir que je me recycle vite fait), donc il y a des risques de problèmes supplémentaires, par exemple une nouvelle erreur, un appel qui vient casser la décision, etc.
Une erreur supplémentaire serait aussi que l'établissement contrevienne une nouvelle fois, en laissant refuser l'élève en classe, où faute de mesure conservatoire il a le droit d'aller : et c'est bien de Droit qu'on parle. Aucun CdE sain d'esprit ne dira "allez-y, au point où on en est, prêtons le flanc à des personnes procédurières."
Donc si la collègue de @camomilles arrive en brandissant un droit de retrait qui ne correspond pas à son champ d'application (et il n'y a, dans ce qui est décrit, aucun moyen d'affirmer que la présence de l'élève constitue par elle-même un "danger grave et imminent"), elle prend le risque de s'entendre répondre "c'est déjà assez compliqué comme ça, donc vous serrez les dents et vous attendez le CD."
J'en conclus que c'est une mauvaise approche.
Une approche qui me semble meilleure, dans le sens où elle permet de concilier le besoin de protection que peut, très légitimement, ressentir l'enseignante, et le respect des textes, c'est d'énoncer une fragilité qu'on ne veut pas aggraver. Là, un moyen terme recevable pourrait être de proposer une activité pédagogique à faire en permanence, ce qui est défendable.
Après, la salle des profs peut aussi se braquer et rajouter de l'huile sur le feu d'une situation déjà tordue hein... mais qui y gagne quoi ?
@henriette c'est difficile d'envoyer des chocolats ici, et puis on est encore loin de Noël, mais le coeur y est
Une erreur supplémentaire serait aussi que l'établissement contrevienne une nouvelle fois, en laissant refuser l'élève en classe, où faute de mesure conservatoire il a le droit d'aller : et c'est bien de Droit qu'on parle. Aucun CdE sain d'esprit ne dira "allez-y, au point où on en est, prêtons le flanc à des personnes procédurières."
Donc si la collègue de @camomilles arrive en brandissant un droit de retrait qui ne correspond pas à son champ d'application (et il n'y a, dans ce qui est décrit, aucun moyen d'affirmer que la présence de l'élève constitue par elle-même un "danger grave et imminent"), elle prend le risque de s'entendre répondre "c'est déjà assez compliqué comme ça, donc vous serrez les dents et vous attendez le CD."
J'en conclus que c'est une mauvaise approche.
Une approche qui me semble meilleure, dans le sens où elle permet de concilier le besoin de protection que peut, très légitimement, ressentir l'enseignante, et le respect des textes, c'est d'énoncer une fragilité qu'on ne veut pas aggraver. Là, un moyen terme recevable pourrait être de proposer une activité pédagogique à faire en permanence, ce qui est défendable.
Après, la salle des profs peut aussi se braquer et rajouter de l'huile sur le feu d'une situation déjà tordue hein... mais qui y gagne quoi ?
@henriette c'est difficile d'envoyer des chocolats ici, et puis on est encore loin de Noël, mais le coeur y est
- Philomène87Grand sage
Mais dans une situation pareille, l'enseignant agressé DEVRAIT pouvoir refuser l'élève, et celui-ci DEVRAIT pouvoir changer de classe, immédiatement, sans attendre le conseil de discipline... C'est juste une question de bon sens. Non ? Et même si impossible, quel cde suffisamment pervers ferait remonter au Rectorat un rapport sur un enseignant ayant refusé un élève pareil en cours... ? Il doit bien y avoir un moyen de s'arranger en interne pour que cela ne se produise pas ? Comment l'enseignant peut-il continuer de faire cours avec l'agresseur en face de lui ? Déjà, que je vire de cours pour de l'insolence aggravée (je précise que c'est rare), alors là, je ne me poserais même pas de question.
- User17095Érudit
C'est justement pour éviter toutes ces interrogations qu'on utilise la mesure conservatoire. Encore faut-il qu'elle le soit correctement...
- Philomène87Grand sage
Mais du coup, si le CD décide de ne pas exclure l'élève, celui-ci retourne en classe ? Avec son prof ? Le changement de classe est-il automatique ?
- User17095Érudit
De fait il retourne en cours, par défaut dans sa classe... et je ne vois pas comment on peut faire l'économie d'un changement de classe, mais ce n'est pas imposé.
- Une enseignante de collège frappée par un élève exclu (Deux-Sèvres)
- Collège Jean Moulin (Le Portel, 62) : un enseignante frappée par une élève de 4eme.
- Collège Beau Soleil de Chelles (Seine-et-Marne) : une enseignante frappée en cours par un élève
- Lycée Professionnel des Jacobins (Beauvais, Oise) : une enseignante frappée et blessée au visage en plein cours par une élève... à la veille de la grève des enseignants contre la violence.
- Collège Diderot (Deuil-la-Barre, 95) : une surveillante frappée par un élève - "Il y a des problèmes de discipline non résolus, comme cet élève non identifé qui urine régulièrement dans les couloirs".
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