Épreuves communes, qu’en pensez-vous ?

Bonjour, tout est dans le titre !

Depuis l’année dernière notre cde a décidé de mettre en place des épreuves communes annuelles pour chaque niveau (sachant que les élèves ont déjà une plage de Ds chaque semaine).

Comme d’habitude nous avons un peu râlé en salle des profs, puis nous nous sommes pliés à cette nouvelle contrainte. Moi j’y vois surtout des inconvénients mais j’ai parfois l’impression d’être celle qui râle pour râler... Alors j’aimerais avoir des avis sur ce sujet : trouvez-vous que cela soit utile/nécessaire/pertinent ? Ou au contraire sans intérêt ?

Chez nous, il y a des épreuves communes dans la plupart des matières. J'ai l'impression que c'est plutôt un souhait des équipes, voire un besoin. Mais nous n'avons pas de plage de DS...

Intéressant pour maths/français. Le reste est superflu.

Slinky75 a écrit:Intéressant pour maths/français. Le reste est superflu.

Tout pareil.

Non, non pas en français ! On est en train de résister avec quelques collègues alors que d'autres dont une TZR de passage ont lancé cette idée pour les secondes.

Slinky75 a écrit:Intéressant pour maths/français. Le reste est superflu.

Si et seulement si les profs de maths et français estiment que c'est une bonne chose.

madu a écrit:Bonjour, tout est dans le titre !

Depuis l’année dernière notre cde a décidé de mettre en place des épreuves communes annuelles pour chaque niveau (sachant que les élèves ont déjà une plage de Ds chaque semaine).

Comme d’habitude nous avons un peu râlé en salle des profs, puis nous nous sommes pliés à cette nouvelle contrainte. Moi j’y vois surtout des inconvénients mais j’ai parfois l’impression d’être celle qui râle pour râler... Alors j’aimerais avoir des avis sur ce sujet : trouvez-vous que cela soit utile/nécessaire/pertinent ? Ou au contraire sans intérêt ?

Et d'où le CDE décide-t-il ce genre de choses ???

mafalda16 a écrit:

Slinky75 a écrit:Intéressant pour maths/français. Le reste est superflu.

Si et seulement si les profs de maths et français estiment que c'est une bonne chose.

Oh si c'est utile:
ça crée la zizanie, ça montre qu'il n'y a aucun accord sur les exigences et les corrections, et ça donne argument aux parents pour argumenter à coup de : "oui mais avec x...." :lol:

Je n'en vois pas l'intérêt.

mafalda16 a écrit:

Slinky75 a écrit:Intéressant pour maths/français. Le reste est superflu.

Si et seulement si les profs de maths et français estiment que c'est une bonne chose.

Merci, oui ! Pour le français, je ne me prononce pas, mais pour les maths, franchement, je n'en vois absolument pas l'intérêt. Ah si, bien se fritter dans l'équipe quand on n'a pas les mêmes objectifs (parce que si, comme dans mon ancien établissement, on s'entend vraiment très bien sur les attendus d'un devoir commun, on pourrait bien faire le sujet chacun dans son coin, ça ne change rien. Et d'ailleurs, c'est ce qu'on a fini par faire).

Aucun intérêt pour moi en français, si ce n'est imposer une progression commune... Nous avons tenté l'expérience et ce fut horrible. Les brevets blancs suffisent amplement.

Merci pour vos réponses.

Je pense aussi que le seul intérêt est d'imposer une progression commune, contre laquelle l'équipe de lettres continue de se battre (mais pour combien de temps ?).

Les inconvénients : énormément de temps passé à se concerter pour choisir le sujet, préparer les questions, s'accorder... et surtout une épreuve non représentative : notre public est très hétérogène, les questions sont donc très faciles pour les bons élèves qui s'en sortiront les doigt dans le nez sans avoir fourni le moindre effort, et pas forcément adaptées aux très faibles ; nous cherchons un équilibre qui n'existe pas. Ce qui "m'amuse", c'est de penser à ma dernière rencontre avec l'ipr, qui me conseillait (à la manière ipr, hein, je vous laisse imaginer...) d'individualiser à mort. Deux injonctions contradictoires, donc...

Slinky75 a écrit:Intéressant pour maths/français. Le reste est superflu.

Intéressant en français? vraiment? Tu veux bien développer?
Pour ma part, je n'en vois absolument pas l'intérêt.

Je n'y vois aucun intérêt en français/lettres...

Je n'y vois pas d’intérêt non plus en maths si ce n'est de forcer à des progressions communes, des cheminements uniformisés, bref une dépersonnalisation de l'enseignement. Un pas que certains ont déjà franchi pour nous remplacer par des machines. Je suis contre de tout mon être.

Dans mon collège, c'était une tradition en maths, on a décidé d'en faire pour le français. Deux dans l'année et qui ne concernent que la grammaire pour laisser à chacun le soin d'avancer comme il le désire dans l'étude des thèmes et des textes. On fait trois exercices : dictée, exercice de réécriture, exercice de justifications graphiques. L'idée est de les préparer sur le long terme à des sous-épreuves clés du brevet, à se mettre d'accord sur une progression commune en conjugaison/grammaire pour lutter plus efficacement contre les lacunes de nos gamins.
Ce n'est pas encore au point (c'est la première année qu'on le met en place) mais j'y crois.

Mes collègues trouvent important d'en faire un vers la fin de l'année de seconde. Pas de soucis de progression commune donc, et l'idée est de permettre à nos élèves de se comparer avec d'autres. Les classes sont très inégales suivant les options choisies, et ils croient souvent que leurs notes ne sont dues qu'à la façon dont leur prof note (« oui mais Mme Machin elle est sévère, alors même avec mon 9 en maths je veux aller en S »). Enfin cela permet de bloquer un créneau de 2h qui n'est pas forcément dans leur emploi du temps.
Je n'ai pas tellement d'avis, si ce n'est que je préfèrerais corriger mes propres élèves.
J'aime bien écrire un sujet à plusieurs, c'est toujours assez enrichissant

J'avoue n'avoir toujours pas saisi la différence entre "épreuve commune" et "examen blanc" Les épreuves communes au moins une fois dans une année à examen, c'est quand même utile je trouve, parce que ce n'est pas du tout la même chose de composer en conditions réelles et au chaud dans sa classe (d'autant plus que les conditions réelles, j'ai un peu de mal à les recréer pour mes 3e, n'ayant jamais deux heures consécutives sans récré avec eux, alors que je les demande tous les ans ) En dehors de ça, non, aucun intérêt.

Quant à la progression commune, ça dépend comment on s'entend avec son équipe. Je n'ai jamais eu aucun problème pour m'entendre avec mes collègues pour avoir fait tel et tel chapitre, ça ne veut d'ailleurs pas dire qu'on va mettre exactement la même chose dedans.

J'ai un a priori positif sur les devoirs communs (encore faut-il voir dans quelles conditions).

Ca permet souvent de bloquer un créneau plus long et de mettre les élèves dans des conditions "examen", sur un sujet discuté avec les collègues.
Dans les faits, quelques collègues semblent très attachés à leurs propositions d'exercices. Je me plie rapidement à leurs choix, pour m'épargner du temps et des prises de tête mais aussi parce que j'aime confronter mes élèves à une autre formulation que la mienne.
Je ne rédigerai pas leur sujet de bac et je ne les corrigerai pas non plus. Je trouve donc intéressant que quelques fois dans l'année, ils sortent du formalisme que je leur propose et de voir les conséquences du "formatage" des collègues qui ne travaillent pas comme moi dans les copies de leurs élèves.

Contre :
- cela donne du travail supplémentaire
- certains CDE s'en servent pour évaluer les profs

Pour :
-pousse les élèves à réviser tout depuis le début de l'année

Pour ou contre suivant l'avis des collègues :
- oblige les profs à un minimum de travail en commun

Avoir une progression commune est souvent indispensable, et pour la faire cela oblige à débattre ce qui me plait beaucoup.
Personnellement j'ai beaucoup progressé lors de travail en commun avec les collègues.

Dans notre matière, avec les contraintes matérielles et de personnel de labo, pas le choix : la progression est forcément commune.
Pour prendre l'exemple de nos trois 1èreS, les trois classes s'entendent bien entre elles et nous connaissent tous les trois, les élèves travaillent régulièrement entre eux sur ce qu'on leur donne puisque la progression est commune. Nous retrouvons des élèves de toutes les classes en AP également. Les devoirs communs (un avait été organisé simplement par nous, un autre par l'établissement) sont appréciés des élèves : bien qu'ils appréhendent leur "importance", ils aiment bien être corrigés par un des deux autres enseignants et une sorte d'émulation se crée. D'ailleurs, ils sont malins : ils recoupent nos trois cours pour détecter ce qui est vraiment important : ça ne rate jamais.
Mais encore une fois, c'est la configuration de la matière qui oblige la progression commune, et si j'avais le choix je ferais ma propre progression.