- xyzNiveau 2
Matheod a écrit:Sauf qu'on peut le voir autrement. Peut être que ni Alice ni Bob n'ont le niveau requis pour la filière qu'ils veulent.
C'est vrai s'ils sont loin sur la liste d'attente. Mais si leur désistement mutuel suffit, c'est qu'ils sont en tête de liste.
- mathmaxExpert spécialisé
Pour prendre un autre exemple, si une école d'ingénieur accepte 100 étudiants, on peut difficilement affirmer que le 101ème n'a pas le niveau.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- ErgoDevin
http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/04/23/parcoursup-le-compte-ny-est-pas/Il s’agit de 33 025 654€ très exactement et « 19 000 places auront ainsi été identifiées et financées pour accueillir davantage d’étudiants dans les formations du premier cycle à la rentrée. Elles témoignent de l’engagement du Gouvernement au service de l’accueil du plus grand nombre dans l’enseignement supérieur ». Encore une fois, rien ne dit que ce financement sera pérenne.
Pour comprendre ce chiffre, il faut encore faire un calcul : 33M€, à 11k€ l’année universitaire, cela fait environ 3000 places réellement financées, soit 15% des 19000 places annoncées. Là encore, on peut affirmer que le compte n’y est pas. Et il n’y est d’autant pas que les nouvelles mesures d’accompagnement doivent permettre un meilleurs passage en deuxième année, et donc une inflation des effectifs à moyen terme.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- e-WandererGrand sage
De toute façon, même s'il y a une enveloppe budgétaire, c'est encore une fois du financement en heures complémentaires, ce dont les enseignants-cheurcheurs ne veulent pas : les HC sont très mal payées (42 € de l'heure de TD, dont le tiers repart illico en impôts sur le revenu – les E-C sont typiquement dans la tranche où tout gain supplémentaire est imposé à 30%) et ça fait autant de temps en moins pour la recherche (critère principal pour l'avancement de carrière, et souvent motivation première des E-C pour ce métier).
L'autre solution, c'est le recours à des vacataires. Mais il faut savoir que 20% des enseignements dispensés à l'université reposent déjà sur les vacataires. C'est un chiffre ahurissant, car il ne prend pas en compte les doctorants ni les ATER (lesquels relèvent d'une forme de CDD, et non d'un régime de vacations). Recourir aussi massivement à des vacataires, c'est transformer profondément la philosophie de l'enseignement universitaire, censé être adossé à la recherche. Cela suppose aussi que l'on dispose d'un vivier suffisant (allez donc trouver au pied levé un spécialiste d'ancien français ou de linguistique allemande pour aller enseigner dans une petite antenne universitaire, sachant que l'université ne rembourse pas les trajets des vacataires…). Je ne suis pas sûr non plus que les directeurs d'UFR ou de département aient spécialement envie de devenir des DRH.
Enfin, on peut douter de l'efficacité de cette mesure. La logique de cette réforme voudrait que les enseignements de soutien aux "OUI SI" soient dispensés par des titulaires, mais dans ce cas, cela suppose que les cours de L2 ou L3 soient (encore davantage) assurés par des vacataires. On marche quand même sur la tête…
Le ministère devrait créer de VRAIS postes pour accompagner cette réforme. À un moment, la droite l'avait fait avec les fameux "postes Fillon", qui avaient été accordés pour booster la recherche. On pourrait concevoir un dispositif similaire, avec cette fois une motivation essentiellement pédagogique. Mais, comme toujours, ça coûte de l'argent.
Ça fait d'autant plus mal au cœur qu'on voit passer dans les comités de recrutement des dossiers absolument exceptionnels, dont beaucoup restent sur le carreau…
L'autre solution, c'est le recours à des vacataires. Mais il faut savoir que 20% des enseignements dispensés à l'université reposent déjà sur les vacataires. C'est un chiffre ahurissant, car il ne prend pas en compte les doctorants ni les ATER (lesquels relèvent d'une forme de CDD, et non d'un régime de vacations). Recourir aussi massivement à des vacataires, c'est transformer profondément la philosophie de l'enseignement universitaire, censé être adossé à la recherche. Cela suppose aussi que l'on dispose d'un vivier suffisant (allez donc trouver au pied levé un spécialiste d'ancien français ou de linguistique allemande pour aller enseigner dans une petite antenne universitaire, sachant que l'université ne rembourse pas les trajets des vacataires…). Je ne suis pas sûr non plus que les directeurs d'UFR ou de département aient spécialement envie de devenir des DRH.
Enfin, on peut douter de l'efficacité de cette mesure. La logique de cette réforme voudrait que les enseignements de soutien aux "OUI SI" soient dispensés par des titulaires, mais dans ce cas, cela suppose que les cours de L2 ou L3 soient (encore davantage) assurés par des vacataires. On marche quand même sur la tête…
Le ministère devrait créer de VRAIS postes pour accompagner cette réforme. À un moment, la droite l'avait fait avec les fameux "postes Fillon", qui avaient été accordés pour booster la recherche. On pourrait concevoir un dispositif similaire, avec cette fois une motivation essentiellement pédagogique. Mais, comme toujours, ça coûte de l'argent.
Ça fait d'autant plus mal au cœur qu'on voit passer dans les comités de recrutement des dossiers absolument exceptionnels, dont beaucoup restent sur le carreau…
- ZagaraGuide spirituel
Ce n'est pas réellement une question d'argent : quand on veut cracher 20 milliards de dépense fiscale par an dans le vide (CICE seul), on le fait bien. C'est plutôt que ce n'est pas compatible avec l'objectif de mettre l'université publique en faillite technique pour pouvoir légitimer les financements privés et la hausse des tarifs d'entrée.e-Wanderer a écrit:
Le ministère devrait créer de VRAIS postes pour accompagner cette réforme. À un moment, la droite l'avait fait avec les fameux "postes Fillon", qui avaient été accordés pour booster la recherche. On pourrait concevoir un dispositif similaire, avec cette fois une motivation essentiellement pédagogique. Mais, comme toujours, ça coûte de l'argent.
Une fois que les universités seront des avatars des entreprises, tenues d'une main par les "investisseurs" et fabriquant méticuleusement de l'autre une gigantesque dette étudiante comme aux USA, on verra certainement des postes se créer. Ils seront affichés comme un acte de charité, ou de mécénat, fait par les entreprises, par amour de la science et de l'honneur. Ou alors comme un acte rentable. C'est déjà à l’œuvre à vrai dire, des collègues me disent que des formations sont actuellement ouvertes "parce qu'il y a une demande de la part des entreprises" (payante, donc, dans le cadre de la "formation-tout-au-long-de-la-vie" [à dire d'un seul souffle]) et non pour leur intérêt intrinsèque.
Comme ça, les "investisseurs" auront gagné sur 3 tableaux : maîtrise et externalisation de la formation des travailleurs qualifiés (coûte moins cher que d'avoir un service de formation interne, mais on pilote tout de même la formation selon ses besoins. C'est l'efficacité parfaite) ; gestion de la dette étudiante (qui va permettre au secteur bancaire de se gaver) ; publicité gratuite ("on est trop sympas on donne de l'argent pour la recherche et l'enseignement ; n'oubliez pas de mettre mon affiche à la porte de l'université hein, chuis votre sponsor").
Il se passe la même chose actuellement dans l'hôpital : plantage volontaire des structures publiques par asphyxie budgétaire pour qu'elles cherchent des financements privés et baisses de coûts d'une part (notamment par la sous-traitance des lits) et que le consommateur (pardon, le patient) préfère se diriger vers des cliniques privées d'autre part (parce que la qualité des soins dans le public devient odieuse, voire dangereuse pour la vie des patients). On crée une "dette maladie", on ouvre un marché pour le privé, on fait passer la recherche sous contrôle des investisseurs. Copie carbone de la destruction de l'université.
- CathEnchanteur
L'an dernier, j'ai participé bénévolement, en tant que vacataire, à 1/2 journée de recrutement (IUT).
Cette année, les vacataires sont vigoureusement encouragés à participer et c'est rémunéré.
Cette année, les vacataires sont vigoureusement encouragés à participer et c'est rémunéré.
- ZagaraGuide spirituel
Ergo a écrit:http://blog.educpros.fr/julien-gossa/2018/04/23/parcoursup-le-compte-ny-est-pas/Il s’agit de 33 025 654€ très exactement et « 19 000 places auront ainsi été identifiées et financées pour accueillir davantage d’étudiants dans les formations du premier cycle à la rentrée. Elles témoignent de l’engagement du Gouvernement au service de l’accueil du plus grand nombre dans l’enseignement supérieur ». Encore une fois, rien ne dit que ce financement sera pérenne.
Pour comprendre ce chiffre, il faut encore faire un calcul : 33M€, à 11k€ l’année universitaire, cela fait environ 3000 places réellement financées, soit 15% des 19000 places annoncées. Là encore, on peut affirmer que le compte n’y est pas. Et il n’y est d’autant pas que les nouvelles mesures d’accompagnement doivent permettre un meilleurs passage en deuxième année, et donc une inflation des effectifs à moyen terme.
33 millions d'euros apportés en 2 ans après une baisse en 2017 du budget de l'enseignement supérieur de 331 millions, c'est une véritable humiliation.
http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/07/13/un-plan-severe-d-economies-de-331-millions-d-euros-pour-l-enseignement-superieur-et-la-recherche_5160310_4401467.html
Un plan sévère d’économies de 331 millions d’euros pour l’enseignement supérieur et la recherche
Le gouvernement prend le risque de mettre le feu aux poudres à l’université, secteur déjà sous pression. L’éducation nationale est touchée, elle, à hauteur de 75 millions d’euros.
Faut avoir la mémoire de ces choses-là. Y'en a qui vont se réjouir d'un cadeau de Macron alors qu'il leur a au final piqué 300 millions.
- henrietteMédiateur
Fil verrouillé : la discussion a été scindée à partir du 22 mai, date des premiers résultats.
Pour la retrouver, c'est ici : https://www.neoprofs.org/t118012-parcoursup-les-resultats
Pour la retrouver, c'est ici : https://www.neoprofs.org/t118012-parcoursup-les-resultats
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