- Invité19Esprit sacré
Pensez-vous que pour être (bon) enseignant, il faille nécessairement une véritable vocation ?
J'ai toujours eu envie de transmettre aux autres, mais mon goût pour l'histoire elle-même est tardif (hypokhâgne, même si j'ai toujours bien aimé, et eu un premier coup de coeur en 3e), et ce n'est que depuis quelques années que je pense sérieusement à l'enseignement. Parfois j'ai peur de ne pas avoir cette fameuse vocation... même si, j'avoue, je pense de plus en plus à mes futures classes (dans un an donc), je me projette, j'imagine mes premières erreurs, des projets...)
Et vous ?
J'ai toujours eu envie de transmettre aux autres, mais mon goût pour l'histoire elle-même est tardif (hypokhâgne, même si j'ai toujours bien aimé, et eu un premier coup de coeur en 3e), et ce n'est que depuis quelques années que je pense sérieusement à l'enseignement. Parfois j'ai peur de ne pas avoir cette fameuse vocation... même si, j'avoue, je pense de plus en plus à mes futures classes (dans un an donc), je me projette, j'imagine mes premières erreurs, des projets...)
Et vous ?
- InvitéInvité
moi c'est lors de mon année de seconde que j'ai su que je voulais être prof de physique.
- NellGuide spirituel
Je pense que la vocation n'est pas nécessaire pour enseigner, ni même pour faire de bons cours. En revanche, pour s'investir, aimer et surtout supporter le métier que c'est (et donc durer), elle est essentielle.
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Impose ta chance, sers ton bonheur et va vers ton risque. A te regarder, ils s'habitueront. (R. Char)
- MéluEmpereur
Je ne pense pas avoir la vocation. Mon métier n'a rien d'un sacerdoce, et pourtant je l'ai choisi et je l'aime.
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"Pourquoi sommes-nous au monde, sinon pour amuser nos voisins et rire d'eux à notre tour ?"
[ Jane Austen ] - Extrait de Orgueil et préjugés
- cristalExpert spécialisé
Je pense qu'être enseignant c'est un métier comme un autre. J'assimile la vocation à une attente, un désir très fort et quand on voit le public qu'on a il ne faut pas trop avoir d'illusions
- NestyaEsprit sacré
ça n'a jamais été une vocation. J'ai commencé à réfléchir à l'idée de devenir prof à la fin du lycée (ça ne m'avait jamais traversé l'esprit avant), non pas par amour des enfants ou par désir de transmettre, mais par amour pour 3 disciplines (russe, histoire, français). J'adorais le russe et l'idée d'enseigner cette matière me séduisait. Mais mon prof de russe m'a dissuadée (très peu de postes au concours qui, d'ailleurs, n'est pas ouvert tous les ans...). Là, j'ai eu une période où je ne savais pas trop ce que je ferais de ma vie. L'idée de devenir prof avait néanmoins commencé à s'ancrer en moi. Et durant mes études à la fac, c'est devenu une évidence.
Que ce soit une vocation ou non n'a aucune importance, je dirais même que mieux vaut ne pas l'avoir. J'ai connu certains jeunes profs qui avaient cette vocation et qui ont subi de cruelles désillusions en étant confrontés à la réalité du terrain.
Que ce soit une vocation ou non n'a aucune importance, je dirais même que mieux vaut ne pas l'avoir. J'ai connu certains jeunes profs qui avaient cette vocation et qui ont subi de cruelles désillusions en étant confrontés à la réalité du terrain.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- elfianeNiveau 10
Si l'ont entend par vocation, qqchose que l'on a choisi depuis longtemps, alors oui moi c'est une vocation. Depuis que je suis à l'école primaire je veux faire prof. La matière n'a au final que peu d'importance, il suffit juste qu'elle me plaise (quand même hein) et que j'en ai les capacité. Je suis ainsi devenue prof de maths mais aussi prof de judo, parce que je voulais transmettre dans ce que j'aimais.
- JaneMonarque
toute petite, je clamais "ni dans une classe, ni dans un bureau". Je n'ai pas la vocation, mais j'adore mon métier, même si je sais que je ne le ferai pas toute ma vie.
- moiNiveau 10
J'ai su dès le collège que je voulais être prof de français...
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"Il existe un autre monde mais il est dans celui-ci." (W.B. Yeats)
- AdriGrand Maître
Quand j'étais petite (primaire), je faisais la classe à ma petite soeur pendant les vacances
C'est au collège que j'ai choisi la matière, même si j'ai eu quelques hésitations après...
C'est au collège que j'ai choisi la matière, même si j'ai eu quelques hésitations après...
- CarabasVénérable
Je voulais enseigner depuis mes 8 ans. Pour moi, c'était une évidence. Au début, je voulais être "maîtresse d'école", puis au collège, j'ai voulu être prof de français.
Ma vocation, que je croyais solide, n'a pas résisté à la dure réalité du terrain.
Je ferais bien prof d'aïkido, mais je suis encore loin du compte.
Ma vocation, que je croyais solide, n'a pas résisté à la dure réalité du terrain.
elfiane a écrit:Je suis ainsi devenue prof de maths mais aussi prof de judo, parce que je voulais transmettre dans ce que j'aimais.
Je ferais bien prof d'aïkido, mais je suis encore loin du compte.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- missaudreyNiveau 8
Pour ma part, je n'ai jamais eu la vocation. Je me voyais plus en rock star mais je ne sais pas chanter.
Alors j'ai fait des études de lettres parce qu'après rock star, c'est lire que j'aime bien.
Et, j'ai passé le CAPES parce qu'avec une maîtrise de Lettres , j'ai découvert que ce n'état tjs pas suffisant pour être rock star.
Et puis, j'ai eu le CAPES, et là je me suis dit : "tiens prof, pourquoi pas ?"
J'ai découvert seulement à ce moment-là que j'aimais bien ce métier mais je me dis que si une place de rock star se libère ...
Alors j'ai fait des études de lettres parce qu'après rock star, c'est lire que j'aime bien.
Et, j'ai passé le CAPES parce qu'avec une maîtrise de Lettres , j'ai découvert que ce n'état tjs pas suffisant pour être rock star.
Et puis, j'ai eu le CAPES, et là je me suis dit : "tiens prof, pourquoi pas ?"
J'ai découvert seulement à ce moment-là que j'aimais bien ce métier mais je me dis que si une place de rock star se libère ...
- ysabelDevin
alors moi, c'était pas du tout une vocation...
En CM2 mon instit a dit à mes parents que je devrais faire prof de lettres parce que j'étais douée... tu parles, je me suis dis qu'il était fou...
Et puis mes profs de lycée, pas du genre à donner une vocation - du vraiment poussiéreux (je me demande même s'il en reste unde vivant aujourd'hui...)
Prof c'est une reconversion par raison : un travail sûr pour remplir le frigo pour Fiston !
Et puis en fait, j'adore ça ! (enfin, en lycée hein ! parce que les mioches ça me rend folle...)
Mais d'un certain côté je me demande si avoir la vocation n'est pas une forme de "handicap" aujourd'hui car on attend monts et merveilles de qqch et on se prend un mur en pleine poire...
En CM2 mon instit a dit à mes parents que je devrais faire prof de lettres parce que j'étais douée... tu parles, je me suis dis qu'il était fou...
Et puis mes profs de lycée, pas du genre à donner une vocation - du vraiment poussiéreux (je me demande même s'il en reste unde vivant aujourd'hui...)
Prof c'est une reconversion par raison : un travail sûr pour remplir le frigo pour Fiston !
Et puis en fait, j'adore ça ! (enfin, en lycée hein ! parce que les mioches ça me rend folle...)
Mais d'un certain côté je me demande si avoir la vocation n'est pas une forme de "handicap" aujourd'hui car on attend monts et merveilles de qqch et on se prend un mur en pleine poire...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- zabriskieÉrudit
Pas de réelle vocation pour moi non plus. Ça m'est venu à 25 ans, après avoir fini mes études de psycho et commencé un cursus de philo. J'ai navigué tranquillement jusqu'à l'enseignement, en philo, puis en lettres avec le CAPES interne. Malgré cette absence de vocation initiale, je ne changerais de métier pour rien au monde (je dis ça aujourd'hui, hein !)
- lulubelluleNiveau 4
Sensiblement comme Ysabel, le fiston en moins!
J'ai longtemps envié les personnes ayant une vocation, pas de question d'orientation à se poser, une assurance évidente d'être sur la bonne voie...Alors que moi... j'ai testé des tas de trucs : animatrice de vente (mère Noël, café, gps... j'ai tout vendu!), journalisme (cool!), libraire (mal au dos et des fois livres ou canigou, même combat), vendeuse de fringue et prof... c'est arrivé comme ça, presque sur un malentendu. Comme j'ai continué mes études pendant toutes ces phases de test, prof m'a semblé être ce qui m'en rapprocherait le plus. C'est encore le cas aujourd'hui puisque je cumule la délicate situation de prof et élève (enfin étudiante quand même!)
La vocation... peut-être que tu l'as une fois que tu es devant une classe, je crois que tu sais de suite si tu es fait pour ça ou pas (il y a eu un poste là dessus... c'était autour du charisme).
Quant à la possibilité qu'une vocation soit un handicap... pas faux... tu idéalises et là, grosse claque... et tu fais quoi si ça marche pas? Je m'écarte en pensant à ceux qui font médecine ou droit et qui au bout de 4/5 ans d'étude, la pression de la famille sur le dos et... rien parce qu'ils se plantent... dur dur...
L'avantage de ma position est de rester très ouverte sur mon plan de carrière, l'enseignement n'est pas ma ligne d'arrivée.
- olivier-np30Habitué du forum
Bonjour,
Pour moi, la vocation clairement non:
Si on la prend au sens d'un "mouvement intérieur par lequel on se sent appelé ", on peut vouloir être prof depuis le collège mais ne pas avoir conscience de la vraie dimension du métier d'enseignant et avoir bien des désillusions en tant qu'adulte.
Si on la prend au sens de "être qualifié pour", on peut être jugé par ses pairs, réussir un/des concours(s) de l'EN (donc qualifié) puis être jugé inapte au métier d'enseignant.
Aujourd'hui dans le privé, je constate la même chose, les plus performants ne sont pas nécessairement ceux qui avaient pensé au métier exercé dans leur jeunesse, souvent on me dit que ça s'est fait ... par hasard...
et ce n'était ni un appel, ni une vocation à la base.
Cdlt,
Pour moi, la vocation clairement non:
Si on la prend au sens d'un "mouvement intérieur par lequel on se sent appelé ", on peut vouloir être prof depuis le collège mais ne pas avoir conscience de la vraie dimension du métier d'enseignant et avoir bien des désillusions en tant qu'adulte.
Si on la prend au sens de "être qualifié pour", on peut être jugé par ses pairs, réussir un/des concours(s) de l'EN (donc qualifié) puis être jugé inapte au métier d'enseignant.
Aujourd'hui dans le privé, je constate la même chose, les plus performants ne sont pas nécessairement ceux qui avaient pensé au métier exercé dans leur jeunesse, souvent on me dit que ça s'est fait ... par hasard...
et ce n'était ni un appel, ni une vocation à la base.
Cdlt,
- AcisNiveau 4
J'ai su à dix ans que je voulais être enseignante. Je ne me suis jamais vue faire autre chose... Pour autant, je ne suis pas certaine que la vocation soit essentielle. Combien de mes collègues de lettres modernes ont décidé de devenir professeur à la fin de leur cursus, un peu par défaut, parce qu'ils n'avaient pas d'autre choix ? Et ils se plaisent dans le métier et sont efficaces à la tâche. Je suis tout à fait d'accord avec ce qu'écrit Nell :
Nell a écrit:Je pense que la vocation n'est pas nécessaire pour enseigner, ni même pour faire de bon cours. En revanche, pour s'investir, aimer et surtout supporter le métier que c'est (et donc durer), elle est essentielle.
- InvitéInvité
ysabel a écrit:
Mais d'un certain côté je me demande si avoir la vocation n'est pas une forme de "handicap" aujourd'hui car on attend monts et merveilles de qqch et on se prend un mur en pleine poire...
+1 avec ça.
- Invité24Vénérable
pas de vocation ici.
Pendant ma première année, j'ai cru que si, que c'était ma voie et que je m'étais "trouvée".
Et puis la source s'est tarie, et maintenant je cherche la sortie de l'école, tout simplement!
Pendant ma première année, j'ai cru que si, que c'était ma voie et que je m'étais "trouvée".
Et puis la source s'est tarie, et maintenant je cherche la sortie de l'école, tout simplement!
- CelebornEsprit sacré
J'en ai parlé sur mon blog : je donne directement le lien, ce sera plus rapide.
C'est ici !
C'est ici !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- nuagesGrand sage
Pas de vocation pour moi non plus! J'ai toujours été fascinée par le cinéma et toute petite déjà, ayant une certaine facilité à rédiger, j'écrivais des textes sur les films que je voyais . On m'a ainsi orientée vers des études de lettres, que j'ai réussies sans obstacles , j'ai donc été rapidement propulsée prof de français sans vraiment me poser de questions. La sécurité de l'emploi (je suis titulaire de mon poste) m'arrange bien . Je vois des aspects positifs et négatifs dans ce métier, je ne l'idéalise pas (car il se dégrade) mais je n'en ai pas non plus une vision trop noire ...
- DaphnéDemi-dieu
Nestya a écrit:Que ce soit une vocation ou non n'a aucune importance, je dirais même que mieux vaut ne pas l'avoir. J'ai connu certains jeunes profs qui avaient cette vocation et qui ont subi de cruelles désillusions en étant confrontés à la réalité du terrain.
Tout à fait d'accord avec ça !
Certains collègues qui ont trop idéalisé le métier tombent de haut et ne supportent pas la réalité.
- CarabasVénérable
J'appartiens à cette catégorie, c'est sûr.Daphné a écrit:Nestya a écrit:Que ce soit une vocation ou non n'a aucune importance, je dirais même que mieux vaut ne pas l'avoir. J'ai connu certains jeunes profs qui avaient cette vocation et qui ont subi de cruelles désillusions en étant confrontés à la réalité du terrain.
Tout à fait d'accord avec ça !
Certains collègues qui ont trop idéalisé le métier tombent de haut et ne supportent pas la réalité.
Les autres profs que je côtoie le sont devenus par hasard ou par défaut. Il s'en tirent bien. Je suis la seule à avoir merdé. C'est triste de se dire que l'envie et la passion ne suffisent pas.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- DaphnéDemi-dieu
Carabas, repassse le concours, ou pourquoi pas celui des PE ?? Tu referas une expérience et tu n'auras plus de regrets.
- SergeMédiateur
Vocation, oui et non. Depuis tout gosse je rêvais plutôt d'être un berger menant des agneaux près d'un torrent en jouant de la musique, avec de petits oiseaux autour de moi, comme sur les images d'Epinal.
Au lieu de ça, j'ai souvent en face de bons gros boeufs ruminants et des cageots de pintades.
Et pourtant, pour rien au monde je ne voudrais en changer, même si j'ai aussi connu à certains moments des phases de découragements. Mais il y a toujours eu le plaisir et la satisfaction d'avoir apporté tout ce que je pouvais leur apporter, de voir certains cas a priori désespérés prendre goût à ce qu'on leur enseigne, sortir le tête de l'eau, autant de choses qui n'ont pas de prix.
Au lieu de ça, j'ai souvent en face de bons gros boeufs ruminants et des cageots de pintades.
Et pourtant, pour rien au monde je ne voudrais en changer, même si j'ai aussi connu à certains moments des phases de découragements. Mais il y a toujours eu le plaisir et la satisfaction d'avoir apporté tout ce que je pouvais leur apporter, de voir certains cas a priori désespérés prendre goût à ce qu'on leur enseigne, sortir le tête de l'eau, autant de choses qui n'ont pas de prix.
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