- Thalia de GMédiateur
Tout à fait et ce n'est pas la seule.Olympias a écrit:Tout à fait.DesolationRow a écrit:Sur le rapport prépa-grandes écoles-fac, je crois que Kimberlite a très bien causé.
J'ai l'impression que beaucoup plus qu'avant nous autres enseignants vivons une véritable déconnexion entre le réel ie les capacités des élèves, leurs envies qui peuvent être tout bêtement d'être plombier, carreleur et le discours officiel : "Tu seras bachelier puis tu iras à la fac, mon fils (ou ma fille)".
Cette déconnexion n'est pas de notre fait. Elle est organisée en dévoyant l'orientation.
J'ai cessé d'être pp de 3e le jour où j'ai constaté que je ne pouvais plus avoir de véritable dialogue avec les élèves et leurs parents, nos instances supérieures ayant décidé qu'on pouvait passer en seconde G avec 8 de moyenne en français, maths, hg, LV1 sans que le conseil de classe ait son mot à dire.
Non, je ne suis pas amère, enfin si quand même.
Mais, diable, pourquoi ne s'appuie-t-on pas sur notre expérience du terrain et de l'humain ?
- PLS MakerNiveau 5
lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
- DesolationRowEmpereur
"à renforcer méthodologiquement" is the new "j'ai raconté n'importe quoi".
- lenidjiNiveau 8
PLS Maker a écrit:lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
C'est un peu court.
J'édite, j'ai été méchante.
- amalricuNeoprof expérimenté
lenidji a écrit:Je vois qu’il est aussi question du sup. Je peux en parler en connaissance de cause puisqu’en plus de mes fonctions dans le secondaire, je suis chargée de cours en Lettres Modernes. En plus de cours de littérature, je m’occupe de l’orientation des étudiants. Je connais donc chaque étudiant de ma filière individuellement. Quelques remarques en vrac :
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe. Si ça continue, nous devrons proposer des cours de soutien en orthographe grammaire en fac de Lettres ! La faute à mon avis à des réformes absurdes : décloisonnement, suppression de la dictée, méthode globale… Mais les profs n’y sont pour rien. Ca vient d’en haut. Revoyons nos exigences à la hausse au lieu de les baisser.
-J’ai des étudiants qui n’ont rien à faire en fac. Pour autant, je ne suis pas pour la sélection à l’entrée de l’université. J’ai vu des étudiants issus de bac pro réussir en fac. Ils sont rares, c’est vrai, mais ils existent. La fac a besoin de moyens, d’ouvertures de postes, pour accueillir les demandes. Ensuite, le tri se fait de lui-même.
-La bienveillance confondue avec de la démagogie dans le secondaire produit des résultats catastrophiques. Si mon chéri mon cœur n’a pas fait son travail, on ne lui met pas zéro, on lui trouve des excuses. On augmente artificiellement les notes pour ne pas être accusés de malveillance par la direction. Résultat, une fois arrivé dans le sup, mon chéri mon cœur s’attend à recevoir le même traitement et se casse le nez.
-Je ne crois pas non plus qu’il faille supprimer les prépas. I faut simplement mieux orienter les élèves et leur expliquer correctement quelles sont les possibilités en post-bac. Le vrai problème concerne ceux qui n’ont pas d’argent : la prépa ne laisse pas le temps d’avoir un travail à côté. Donc, on augmente les bourses et on propose des logements.
Désolée si je n’ai pas assez fait mal au derrière des mouches en citant des Dr ès sciences de l’éducation et des statistiques. Mais je propose du concret, il me semble. La petite bouffe exotique n’en fait pas partie, vous l’aurez remarqué…
Vraiment ?
Collègue du secondaire, pp de 3ème et père de collégien et de lycéen après avoir accompagné une lycéenne, c'est caricatural. Les notes au ras des pâquerettes existent bel et bien de la 6ème à la Terminale. Dois-je vous présenter le bulletin de mon fiston en seconde pour en faire foi ?
Je ne pense pas que les collègues bradent leurs exigences et gonflent leurs notes.
Vous proposez alors d'évaluer les petits lycéens avec les attendus des étudiants de 1ère année ?
A mon avis, ce n'est pas tant le problème des notes que celui du passage semi automatisé dans la plupart des cas au palier supérieur avec pertes et fracas justement..
A dire vrai, on fait quoi de ces jeunes démunis ? L'apprentissage n'est pas une voie de garage car les métiers y ont aussi leurs exigences spécifiques. Ecrire "être bêtement plombier ou carreleur" au lieu d'aller au baccalauréat comme dans un message posté ci-dessus , c'est maladroit et incorrect, voire révélateur d'un impensé. On ne s'improvise pas pas plombier ou carreleur surtout si les clients sont des professeurs (réputation de chieurs en diable le plus souvent avec un air de moi, je sais tout, dixit aussi mon frère conseiller bancaire qui en voit défiler quelquefois des spécimens).
- Thalia de GMédiateur
Je suis ravie de l'apprendre.PLS Maker a écrit:C'est faux.lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
Certes je suis désormais à la retraite et grand bien te fasse, mais ces dernières années, malgré mon caractère qui valorise le positif, je suis désolée, mais jamais les écrits de mes petites 6e n'ont été aussi cryptiques.
Je me suis considérée comme une véritable martyre de la correction de banals contrôles de grammaire et d'orthographe.
Et on me dit que oui tu comprends bien, ils ont des compétences en LV parce qu'en primaire ils ont eu une initiation (mes collègues de LV me disent tout devoir reprendre à 0) en informatique (on peut en reparler...)
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- PLS MakerNiveau 5
lenidji a écrit:PLS Maker a écrit:lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
Vu le nombre de fautes dans tes messages (à ce stade, il ne s'agit plus de coquilles), il me paraît normal que tu ne t'en rendes pas compte.
Je suis dysorthographique (une vraie, hein ^^")
Mais ce n'est pas ce qui motive mon commentaire.
Plutôt les données dont nous disposons sur l'évolution des fautes d'orthographe. ca tombe bien, on aborde un de mes domaines de prédilection.
Puisque vous êtes chargée de cours à la fac, vous devez sans doute connaître l'ouvrage de Danièle Manesse et d'André Chervel où ils montrent que seul les fautes d'orthographe grammaticales sont en augmentation, l'orthographe lexicale, elle, ne cessant de progresser à mesure qu'on avance dans le temps.
Et qu'on ne vienne pas me reprocher d'utiliser pour ma démonstration un manuel date de 1989. Le dernier rapport sur le niveau de dictée en français en arrive aux mêmes conclusions.
Pour l'augmentation du nombre de fautes grammaticales, elle est largement expliquée par les linguistes du français contemporain : on a une langue qui s'invariabilise de plus en plus (en dehors des cas où la liaison se fait, les flexions du participe passé des verbes du 1er groupe sont inaudibles), évolution que l'orthographe grammaticale n'a pas prise en compte...
Quand on augmente l'opacité orthographique (je pense que le concept ne vous est pas inconnu), on obtient forcément plus de fautes. Pas de discours alarmiste valable sur la question. Peut-être une éducation trop centrée sur la compréhension et non sur la forme. Pour moi ce n'est pas un mal.
- JacqGuide spirituel
Thalia de G a écrit:Phénomène aggravé par le Bac pro en 3 ans, alors qu'auparavant il existait les BEP avec possibilité de 1re d'adaptation pour passer un Bac pro (en 4 ans donc) et que les CAP étaient davantage ouverts.Jacq a écrit:Thalia de G a écrit: [...]
Pour en revenir à AFFELNET, j'ai vécu en tant que pp de 3e le passage de l'ancienne procédure à celle-ci, plus ou moins opaque. J'ai connu le désarroi de mes collègues de lp qui ne retrouvaient plus leur ancien public qui pouvait être "faible scolairement", mais qui était motivé.
Et nous nous constatons les problèmes à l'arrivée, mais nos collègues de collège restent sur les fesses lorsqu'ils voient maintenant qui est pris et qui ne l'est pas.
Parce que, comme nous sommes totalement déconnectés de la vie réelle et des codes sociaux nous ne vivons qu'entre nous et donc nous nous connaissons bien du collège au LP... ils n'en reviennent pas. Merci à ceux qui sont connectés avec la réalité d'avoir pondu AFFELNET et l'évaluation bidon en fin de troisième par compétences (ah oui, mon glandeur il doit en avoir des compétences, mais comme il n'est pas plus au lycée qu''il n'était présent au collège). Les points, le CDE ne peut plus les attribuer (critères sociaux maintenant) mais les points par les compétences, oui, il peut.
Après nous devons, nous, déconnectés de la réalité, expliquer aux parents que "oui, machin qui n'est jamais là est passé devant votre fille à l'orientation, remerciez les "gens connectés à la réalité" pour leurs belles réformes".
Certes, certains CAP très demandés (secrétariat, compta...) débouchaient sur des emplois peu qualifiés mais ils offraient une perspective. Et je pense à certaines de mes élèves en difficulté mais qui bossaient comme des dingues et qui revenaient nous voir en nous remerciant.
Je ne comprends pas ce qui s'est passé en si peu d'années. La voie pro a été dévalorisée et c'est ainsi que nous (plutôt les têtes pensantes) avons organisé la faillite d'une orientation choisie.
PS pour ceux qui penseraient que j'ai une réflexion hors-sol. Ma fille, qui était moyenne, l'hérédité ne jouant pas toujours, a choisi d'être menuisière. Quand elle nous l'a annoncé à son père et à moi, (mon mari a quand même bac + 7) nous nous sommes réjouis qu'elle ait trouvé ce qui lui plaisait.
Je conclus par un cliché : il n'y a pas de sot métier.
Non, les personnes comme Aurore Bergé expliqueront que le bac pro a été valorisé, puisque tous les rapporteurs se congratulent de leur bon travail et font remonter cela au ministère (bien sûr, ils savent très bien que c'est l'inverse, mais le dire serait avouer leur échec et leurs responsabilités). Le problème a été que le bac pro 3 a supprimé la possibilité d'une réorientation en fin de BEP, à laquelle tente de répondre l'administration en fusionnant les bac pro en première année, ce qui reviendrait à supprimer encore une année de spécialisation (donc deux années de supprimées par rapport au bac pro 4, mais les "conseillers" seront contents, et bien payés, eux). Nous (tous, pas seulement le LP) nous sommes pris dans le même temps AFFELNET qui a faussé toutes les données en se basant sur du chiffre et non plus sur du recrutement. Nous nous sommes pris en même la réduction du nombre des entrants en LP qui a fait que logiquement les collègues du collège ont dû adapter leur politique d'orientation en fin de 3e pour que tout le monde espère une orientation pour ces gamins. Et dans le même temps les objectifs chiffrés sont arrivés. Je me souviens d'un collège d'Alsace qui orientait beaucoup d'élèves vers les LP, avec des débouchés à la clef, qui a reçu des injonctions pour augmenter son pourcentage de passage en seconde générale (car, paraît-il, le collège, ses enseignants, ses élèves, manquaient d'ambition, ah ouais, les objectifs chiffrés en dehors de la réalité c'est de la connexion avec la réalité ^^). Du jour au lendemain les chiffres d'orientation "volontaire" vers les LP ont chuté en faveur du LG... Voilà la politique menée par les conseillers, les inspecteurs, les comités foireux qui polluent l'Education. Et pendant ce temps on nous parle de prof déconnectés et de postes de fonctionnaires que l'on devrait supprimer pour déléguer à des contractuels ou à des services privés(qui en plus savent très bien comment escroquer l'administration publique). Qui est déconnecté ? Lire les propos de certains porte à rire (au minimum) tellement ils sont grotesques et caricaturaux.
- CathEnchanteur
Non, sérieux ?PLS Maker a écrit:lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
Viens donc voir mes bac pro, qui auront tous le bac ou presque... Et compare avec le niveau des CAP des années 60.
- lenidjiNiveau 8
amalricu a écrit:
Vraiment ?
Collègue du secondaire, pp de 3ème et père de collégien et de lycéen après avoir accompagné une lycéenne, c'est caricatural. Les notes au ras des pâquerettes existent bel et bien de la 6ème à la Terminale. Dois-je vous présenter le bulletin de mon fiston en seconde pour en faire foi ?
Je ne pense pas que les collègues bradent leurs exigences et gonflent leurs notes.
Vous proposez alors d'évaluer les petits lycéens avec les attendus des étudiants de 1ère année ?
A mon avis, ce n'est pas tant le problème des notes que celui du passage semi automatisé dans la plupart des cas au palier supérieur avec pertes et fracas justement..
A dire vrai, on fait quoi de ces jeunes démunis ? L'apprentissage n'est pas une voie de garage car les métiers y ont aussi leurs exigences spécifiques.
Où avez-vous lu que je proposais d'évaluer les étudiants selon les attendus de 1ère année? Vous me faites dire ce que je ne dis pas.
Je n'ai jamais dit que l'apprentissage était une voie de garage, bien au contraire. Pour de nombreux jeunes, en souffrance dans le système scolaire, c'est au contraire la garantie de l'épanouissement et de la réussite. A condition bien sûr qu'ils soient bien orientés. Je n'ai pas de mépris pour l'apprentissage et les métiers manuels, au contraire, je suis plutôt admirative de gens qui ont un savoir-faire que je n'ai pas et que je n'aurai jamais.
- User17706Bon génie
La dégradation de l'orthographe grammaticale ne peut par principe avoir aucun rapport avec l'arrêt de l'enseignement de la grammaire, ce serait beaucoup trop simple.
- DesolationRowEmpereur
PauvreYorick a écrit:La dégradation de l'orthographe grammaticale ne peut par principe avoir aucun rapport avec l'arrêt de l'enseignement de la grammaire, ce serait beaucoup trop simple.
Clairement, l'établissement de ce lien logique serait à renforcer méthodologiquement.
- CeladonDemi-dieu
Aucun rapport. Of course.
- lenidjiNiveau 8
amalricu a écrit:
A dire vrai, on fait quoi de ces jeunes démunis ? L'apprentissage n'est pas une voie de garage car les métiers y ont aussi leurs exigences spécifiques. Ecrire "être bêtement plombier ou carreleur" au lieu d'aller au baccalauréat comme dans un message posté ci-dessus , c'est maladroit et incorrect, voire révélateur d'un impensé. On ne s'improvise pas pas plombier ou carreleur surtout si les clients sont des professeurs (réputation de chieurs en diable le plus souvent avec un air de moi, je sais tout, dixit aussi mon frère conseiller bancaire qui en voit défiler quelquefois des spécimens).
Ce ne sont certainement pas mes propos. Merci de ne pas m'attribuer des paroles qui ne sont pas les miennes...
Mon beau-père, plombier, refuse aussi les profs comme clients (à part moi lol ). On a en effet très mauvaise réputation chez les artisans...
- PLS MakerNiveau 5
Cath a écrit:Non, sérieux ?PLS Maker a écrit:lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
Viens donc voir mes bac pro, qui auront tous le bac ou presque... Et compare avec le niveau des CAP des années 60.
L'orthographe est une norme sociale discriminatoire.
En Bac pro, les catégories exploitées sont surreprésentées.
Vous avez votre réponse
- amalricuNeoprof expérimenté
lenidji a écrit:amalricu a écrit:
Vraiment ?
Collègue du secondaire, pp de 3ème et père de collégien et de lycéen après avoir accompagné une lycéenne, c'est caricatural. Les notes au ras des pâquerettes existent bel et bien de la 6ème à la Terminale. Dois-je vous présenter le bulletin de mon fiston en seconde pour en faire foi ?
Je ne pense pas que les collègues bradent leurs exigences et gonflent leurs notes.
Vous proposez alors d'évaluer les petits lycéens avec les attendus des étudiants de 1ère année ?
A mon avis, ce n'est pas tant le problème des notes que celui du passage semi automatisé dans la plupart des cas au palier supérieur avec pertes et fracas justement..
A dire vrai, on fait quoi de ces jeunes démunis ? L'apprentissage n'est pas une voie de garage car les métiers y ont aussi leurs exigences spécifiques.
Où avez-vous lu que je proposais d'évaluer les étudiants selon les attendus de 1ère année? Vous me faites dire ce que je ne dis pas.
Je n'ai jamais dit que l'apprentissage était une voie de garage, bien au contraire. Pour de nombreux jeunes, en souffrance dans le système scolaire, c'est au contraire la garantie de l'épanouissement et de la réussite. A condition bien sûr qu'ils soient bien orientés. Je n'ai pas de mépris pour l'apprentissage et les métiers manuels, au contraire, je suis plutôt admirative de gens qui ont un savoir-faire que je n'ai pas et que je n'aurai jamais.
Je posais simplement la question d'où le ? et je me demande : quelle solution proposez-vous aux collègues du secondaire ?
La garantie d'un épanouissement ? Pas toujours.
Mais quand on lit sur un autre message (qui ne vient pas de vous) "être bêtement plombier ou carreleur", je trouve que l'implicite est un peu chargé !
- DesolationRowEmpereur
PLS Maker a écrit:Cath a écrit:Non, sérieux ?PLS Maker a écrit:lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
Viens donc voir mes bac pro, qui auront tous le bac ou presque... Et compare avec le niveau des CAP des années 60.
L'orthographe est une norme sociale discriminatoire.
En Bac pro, les catégories exploitées sont surreprésentées.
Vous avez votre réponse
J'ai déjà lu des pétitions de principe, mais là, effectivement, chapeau.
- PLS MakerNiveau 5
PauvreYorick a écrit:La dégradation de l'orthographe grammaticale ne peut par principe avoir aucun rapport avec l'arrêt de l'enseignement de la grammaire, ce serait beaucoup trop simple.
Effectivement.
Dégradation déjà constatée par Manesse et Chevez en 1989. Voilà.
Sinon, vous pouvez également relire un de mes derniers paragraphe sur le recentrage de l'enseignement sur la compréhension au détriment de la forme
- PLS MakerNiveau 5
DesolationRow a écrit:
J'ai déjà lu des pétitions de principe, mais là, effectivement, chapeau.
Vous niez le rôle de norme sociale discriminatoire portée par l'orthographe en France ?
- User17706Bon génie
PLS Maker a écrit:PauvreYorick a écrit:La dégradation de l'orthographe grammaticale ne peut par principe avoir aucun rapport avec l'arrêt de l'enseignement de la grammaire, ce serait beaucoup trop simple.
Effectivement.
Dégradation déjà constatée par Manesse et Chevez en 1989. Voilà.
Sinon, vous pouvez également relire un de mes derniers paragraphe sur le recentrage de l'enseignement sur la compréhension au détriment de la forme
Je pense que vous n'arrivez pas à suivre la conversation parce que vous avez un problème de raisonnement. Le passage sur la norme sociale discriminatoire en est un exemple supplémentaire.
- AnaxagoreGuide spirituel
PLS Maker a écrit:DesolationRow a écrit:
J'ai déjà lu des pétitions de principe, mais là, effectivement, chapeau.
Vous niez le rôle de norme sociale discriminatoire portée par l'orthographe en France ?
Raison de plus pour l'enseigner correctement et à tous.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- JacqGuide spirituel
lenidji a écrit:amalricu a écrit:
Vraiment ?
Collègue du secondaire, pp de 3ème et père de collégien et de lycéen après avoir accompagné une lycéenne, c'est caricatural. Les notes au ras des pâquerettes existent bel et bien de la 6ème à la Terminale. Dois-je vous présenter le bulletin de mon fiston en seconde pour en faire foi ?
Je ne pense pas que les collègues bradent leurs exigences et gonflent leurs notes.
Vous proposez alors d'évaluer les petits lycéens avec les attendus des étudiants de 1ère année ?
A mon avis, ce n'est pas tant le problème des notes que celui du passage semi automatisé dans la plupart des cas au palier supérieur avec pertes et fracas justement..
A dire vrai, on fait quoi de ces jeunes démunis ? L'apprentissage n'est pas une voie de garage car les métiers y ont aussi leurs exigences spécifiques.
Où avez-vous lu que je proposais d'évaluer les étudiants selon les attendus de 1ère année? Vous me faites dire ce que je ne dis pas.
Je n'ai jamais dit que l'apprentissage était une voie de garage, bien au contraire. Pour de nombreux jeunes, en souffrance dans le système scolaire, c'est au contraire la garantie de l'épanouissement et de la réussite. A condition bien sûr qu'ils soient bien orientés. Je n'ai pas de mépris pour l'apprentissage et les métiers manuels, au contraire, je suis plutôt admirative de gens qui ont un savoir-faire que je n'ai pas et que je n'aurai jamais.
L'apprentissage n'est pas une voie de garage, on est bien d'accord, et n'est pas plus une voie de succès garanti (les chiffres le prouvent). Ensuite, apprentissage ne rime pas obligatoirement avec métiers manuels, même s'il est plus présent dans les métiers manuels que les autres, ce qui est logique. Il ne faut pas confondre, ce que font souvent les médias, "apprentissage" et "métiers manuels". Des gamins sont faits pour l'apprentissage, et c'est très bien pour eux, pour les patrons mais d'autres non, pas du tout. C'est le cas pour la majorité des gamins, y compris en difficulté.
Ce que tu soulèves est essentiel, c'est l'orientation, la découverte des métiers. Cela doit se faire dès le collège. Je sais qu'il y a des réticences, mais cela doit être fait. Cela n'est pas fait par les CIO, je suis désolé de le dire, qui planent totalement (sauf quelques exceptions). Ce sont les enseignants qui doivent le faire car eux connaissent les élèves, sinon ce ne sera pas fait.
Tu dis "je n'ai pas de mépris pour l'apprentissage". Outre le fait que je te crois, en tant qu'enseignant de LP je dis qu'il ne faut pas non plus en faire une voie principale de la formation professionnelle car contrairement à ce que l'on croit elle est beaucoup plus inégalitaire, plus restrictive dans les débouchés (selon les filières) et conduit plus à l'échec. Enfin le taux d'insertion est présenté comme meilleur que la formation initiale alors qu'en réalité il dépend totalement de la sélection initiale et du secteur d'activité. Donc les chiffres présentés ne sont pas représentatifs. C'est la grande erreur que commettent les derniers gouvernements à l'écoute des conseillers, des rapports, des statistiques fausses (entre autre celles qui nous comparent avec l'Allemagne).
- lenidjiNiveau 8
amalricu a écrit:
Je posais simplement la question d'où le ? et je me demande : quelle solution proposez-vous aux collègues du secondaire ?
La garantie d'un épanouissement ? Pas toujours.
Mais quand on lit sur "être bêtement plombier ou carreleur", je trouve que l'implicite est un peu chargé !
Je ne propose rien aux collègues du secondaire, j'y enseigne aussi et je sais bien que nous faisons tous comme nous le pouvons. Je propose aux "instances connectées" qui nous gouvernent de revenir sur certaines réformes débiles que j'ai énoncées plus haut et de nous ficher un peu la paix.
L'épanouissement si l'élève est orienté vers ce qu'il désire (s'il veut faire cuisinier et qu'il se retrouve en mécanique, évidemment...)
- DesolationRowEmpereur
Je pense que les enfants des classes populaires ne sont pas moins capables que les autres d'écrire un français correct. Mais évidemment il faut qu'on le leur enseigne, au lieu de décréter que "l'orthographe est une norme sociale discriminatoire".
- sandGuide spirituel
Dans un tiers des rédactions que je corrige actuellement, il y a entre 30 et 50 fautes. C'est ainsi.PLS Maker a écrit:lenidji a écrit:
-Le niveau baisse dramatiquement. Pas le niveau intellectuel : nous avons toujours des étudiants capables de réfléchir et de proposer des analyses fines. C’est le niveau technique qui baisse, en orthographe et en syntaxe.
C'est faux.
- mafalda16Modérateur
Non, Sand. C'est faux.
_________________
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