- ElyasEsprit sacré
- Luigi_BGrand Maître
La plus grande partie de la circulaire LCA est sans valeur car une circulaire ne peut réglementer ce qui relève des compétences du CA : c'est une caricature de lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer les dédoublements des autres pour se créer des groupes supplémentaires.
— Philippe Tournier (@TournierSNPDEN) 27 janvier 2018
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- henrietteMédiateur
lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer les dédoublements des autres pour se créer des groupes supplémentaires
Du sens de la mesure et de la décence.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- yellosubNiveau 8
- IphigénieProphète
...Luigi_B a écrit:La plus grande partie de la circulaire LCA est sans valeur car une circulaire ne peut réglementer ce qui relève des compétences du CA : c'est une caricature de lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer les dédoublements des autres pour se créer des groupes supplémentaires.
— Philippe Tournier (@TournierSNPDEN) 27 janvier 2018
- yellosubNiveau 8
lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer les dédoublements des autres pour se créer des groupes supplémentaires
J'ai eu droit au même genre de remarque récemment, en plus implicite ceci-dit... Cette façon de penser me semble de plus en plus répandue. Vive la concurrence entre les matières et les gens, cela fait ressortir le meilleur des personnes...
- artaxerxesNiveau 6
-la principale rechigne, malgré la nouvelle circulaire, à faire passer l'horaire-élève sur les trois niveaux de 5h à 7h, ni même 6h ; elle trouve plus facile de reconduire la situation antérieure
-antérieurement, le projet d'établissement étant axé sur le "vivre ensemble", la répartition imposait à notre collègue de faire 1h de latin dans chaque classe de 5ème pour tous les élèves (= 4 groupes), mesure plus cosmétique que pédagogique ; elle souhaiterait avoir seulement deux groupes de 5ème d'élèves volontaires, 2h chacun ; pour elle, 6h/élève réparties en 2h par niveau lui semblerait un bon équilibre, l'idéal étant une 7ème heure qu'elle attribuerait de préférence à la 4ème, ce qui laisserait aux élèves de 3ème qui le veulent la possibilité de faire latin + grec sans que cela charge trop leur emploi du temps
Quels arguments et actions lui conseilleriez-vous (naturellement il n'y a pas grand-monde dans son collège pour la soutenir) ?
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L'homme crie où son fer le ronge
Et sa plaie engendre un soleil
Plus beau que les anciens mensonges.
- User17095Érudit
1. plus d'heures (donc moins pour les autres)
2. une répartition dans un sens contraire au projet d'établissement
Quel que soit le bien-fondé des deux propositions, le changement doit être progressif, au risque de s'entendre rétorquer "le beurre et l'argent du beurre".
Si il n'y a pas grand monde pour la soutenir, le risque qu'elle court c'est de se mettre tout le monde à dos, sans obtenir ce qu'elle veut.
- henrietteMédiateur
Pour ma part, l'objectif était de faire accepter de déverrouiller l'heure unique en 5e, alors que la circulaire qui le rend possible ne peut légalement valoir sur la loi.
Je n'étais pas du tout sûre que mon chef (arrivé cette année, très à cheval sur les textes), soit d'accord. Mais comme il craignait en fait, je crois, que je demande l'application des 3 heures et ne voulait pas du tout en entendre parler, le fait que je sois "raisonnable" d'une certaine façon, tout en le rassurant, lui a un peu coupé l'herbe sous le pied, et il a accepté le principe d'une heure trente pour deux groupes car cela ne pèse pas plus lourd sur la marge que ce que j'ai actuellement.
L'an prochain, on verra bien, on aura eu le temps d'y réfléchir sereinement.
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- artaxerxesNiveau 6
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- DalvaVénérable
Dans bien des collèges, il n'y a aucun autre enseignement facultatif.pogonophile a écrit:Je suis désolé de devoir tempérer l'enthousiasme - bien compréhensible au demeurant - mais il me semble prématuré de sabrer le champagne. Le texte est trop bancal pour ne pas être retouché très rapidement, ou simplement inappliqué.
D'une part, cette circulaire est incohérente au niveau des horaires prescrits, on l'a détaillé plus haut je ne vais pas y revenir. Mais elle pose aussi un certain nombre de problèmes incontournables :
- on a un max de 9h d'enseignements facultatifs sur le cycle 4, le latin en prendrait 7 (on ne sait toujours pas où mettre le grec), ça ne laisse de place à rien d'autre
Il ne me paraît pas que la circulaire suppose la création de groupes débutants en 4e et 3e, mais accorde l'autorisation à un élève (avouons-le, ils sont plus rares à vouloir rejoindre l'option après la 5e qu'à demander à la quitter...) de rejoindre le groupe déjà existant. Nous l'avons fait cette année pour une élève en 3e, motivée, qui s'est révélée (et par la même occasion, découverte) en 4e : elle n'a eu aucune difficulté à rattraper les autres parce qu'elle s'est tout bêtement montrée attentive et travailleuse.pogonophile a écrit:- même problème concernant la marge nationale, le calcul est basé sur des divisions et pas sur le nombre d'élèves donc est plus compliqué, mais si on met en place tous les groupes que la circulaire exige (7h sur trois niveaux, plus le grec, plus les groupes de débutants en 4e et 3e puisqu'on peut prendre en cours de cycle...), on la consomme en entier, on n'a plus aucun dispositif type dédoublement ou co-intervention, et on n'a plus de variable d'ajustement pour les postes sous perfusion - ambiance garantie au prochain conseil pédagogique
Quant à la marge : nous avons cette année 22 divisions, donc 66 heures de marge. Si on enlève 7h pour le latin et 3h pour le grec, ça laisse bien des heures pour les dédoublements, de la co-intervention et d'autres choses encore. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait cette année. Et nous avons deux groupes de latin sur chaque niveau. (Je l'accorde, un rab nous a été donné pour ces deuxièmes groupes, crois-je me souvenir.)
Nos classes sont à 28 au maximum (24 en 3e et moins en 4e). Comment justifier qu'une option, c'est-à-dire des heures que des élèves font en plus, volontairement, soit menée dans des groupes plus nombreux encore, et pour de la langue en plus ?pogonophile a écrit:- un enseignement facultatif en langues prend plus d'heures qu'un enseignement obligatoire de lv2, c'est... étonnant on va dire
- la limite de taille des groupes est injustifiable vis à vis des autres matières : pourquoi les LCA auraient-elles cet avantage ?
La prescription sur les edt est tellement applicable qu'elle l'est ici cette année. Sur 12 heures de LCA, seules deux sont de 8 à 9, une de 16 à 17, aucune entre midi et deux. Nous ne sommes pas un établissement urbain : la majorité de nos élèves attendent de toute façon le ramassage scolaire, qui part à 17h. De ce fait, insérer des heures de permanence en milieu d'après-midi et non en dernière heure nous arrange plus qu'autre chose : au lieu de quitter et de s'amasser devant le collège (pour y boire ou faire des bêtises) en attendant les bus, les élèves non latinistes ou non hellénistes sont obligés d'aller en permanence en attendant leur dernier cours.pogonophile a écrit:- la prescription sur les emplois du temps est tout simplement inapplicable : on parle d'un enseignement facultatif, donc on ne peut pas le mettre en plein milieu d'une demie journée - sauf à faire des classes entières d'élèves en LCA, mais tout le monde voit les ramifications
Notre répartition est loin d'être faite : la CdE commence seulement à nous recevoir équipe par équipe pour évoquer la DHG (qui a singulièrement baissé, oui, semble-t-il) en préparation du conseil pédagogique, qui se tiendra le 5 février, afin de préparer le CA qui entérinera une proposition de TRMD.pogonophile a écrit:D'autre part, elle tombe au pire moment : les répartitions sont déjà faites. Sa sortie implique de tout refaire en un temps record !
C'est juste, mais nous avons donc encore quelques jours. Toutes les académies ne sont manifestement pas logées à la même enseigne.
Sur tout ça, on est bien d'accord. Toutes mes remarques précédentes ne visent qu'à offrir aux collègues une vision un peu moins pessimiste : à certains (nombreux ?) endroits, c'est encore possible.pogonophile a écrit:Le texte a beau jeu de dire qu'on peut demander des heures : il n'y en a pas. Tous les fonds de tiroir ont été raclés, au point qu'un collègue dans un autre établissement n'arrive même pas à arracher ce dont il a besoin pour une division qui a été oubliée dans les prévisions d'effectif.
Par ailleurs, cela implique les services des enseignants, et s'il y a eu un semblant de prévision en disant "temporairement, d'autres peuvent le faire et puis on va demander une certification pour la suite", il ne faut pas se leurrer, les autres matières ne vont pas se jeter dans le processus pour avoir le droit d'enseigner une matière qui ne correspond pas à leur formation initiale. Les enseignants de LCA vont naturellement faire nettement moins d'heures de français, j'imagine que beaucoup s'en réjouissent... mais qui va les faire à leur place ? On connaît la situation des effectifs de lettres modernes.
L'enseignement des lettres classiques, bien mené, est nécessairement bien-fondé. Il apporte structure, rigueur, culture, habitude de travail et de logique, ouverture d'esprit, introduction à la philosophie... Je ne vois pas quel argument on pourrait avancer contre l'enseignement du latin et du grec. Surtout pas celui du privilège puisqu'il est proposé à tous et, quand on ne nous bloque pas les effectifs, dispensé à tous ceux qui le souhaitent.pogonophile a écrit:Il est manifeste qu'il y a un message politique dans la publication de cette circulaire, à destination des enseignants de LCA (Brigitte Macron est-elle là ?), et des opposants à la réforme du collège. Mais il n'est pas accompagné des moyens nécessaires, et nous promet des conseils péda et des CA formidables. Ne manquent plus que les demandes des parents et on aura tout gagné.
Et avant qu'on ne me mette dans la catégorie des "mauvais perdirs" qui s'opposent à l'enseignement des LCA (même si déterminer qui est bon et qui est mauvais en fonction de son attachement à ces langues me semble un peu rapide), je souligne que je ne parle que des aspects techniques, pas du bien-fondé de l'enseignement même.
Pourquoi ne dit-on jamais que les dédoublements en sciences ou en LV sont le fait de lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer l'enseignement du latin et du grec, pourtant essentiel ? Les lettres classiques sont donc un truc à part ? Une sorte de grand machin de sorcellerie à combattre absolument ?Luigi_B a écrit:La plus grande partie de la circulaire LCA est sans valeur car une circulaire ne peut réglementer ce qui relève des compétences du CA : c'est une caricature de lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer les dédoublements des autres pour se créer des groupes supplémentaires.
— Philippe Tournier (@TournierSNPDEN) 27 janvier 2018
On se souvient qu'il y a quelque temps, le latin, c'était obligatoire, et non optionnel ? C'est pour faire des groupes en sciences, qu'on l'a transformé en option ? Non, pour faire des économies. Ben là, c'est pareil. C'est pour faire des économies qu'on ne donne pas assez d'heures pour les dédoublements. Pas à cause du latin et du grec.
Celui-là, s'il avait fait un peu de latin, il montrerait un peu plus de rigueur dans son raisonnement.
- SphinxProphète
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- KilmenyEmpereur
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- Luigi_BGrand Maître
Texte adressé aux rectrices et recteurs d’académie ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie-directrices et directeurs académiques des services de l’Education nationale ; aux inspectrices et inspecteurs d’académie-inspectrices et inspecteurs pédagogiques régionaux ; au directeur du Centre national d’enseignement à distance ; au directeur de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger ; au directeur général de la Mission laïque française ; aux chefs d’établissements publics et privés sous contrat ; aux professeurs des établissements publics et privés sous contrat.
Tiens, c’est étrange. Quand j’y pense, mon inspectrice de lettres classiques ne m’a absolument pas fait suivre ce texte pourtant crucial… à bien y réfléchir, cela fait un certain temps qu’elle n’envoie plus grand-chose…
Mon chef d’établissement ? Vendredi, il semblait ignorer l’existence de ce texte.
Comment en ai-je eu connaissance ? Comme d’habitude, par les réseaux sociaux où certains collègues partagent leurs trouvailles.
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- Luigi_BGrand Maître
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- V.MarchaisEmpereur
- Luigi_BGrand Maître
Malgré les mauvais résultats de la France aux évaluations internationales sur la maîtrise de la langue, son auteur se montre optimiste, comme il le confie au Point : « Ce ne sont pas les professeurs ou les élèves qui sont mauvais, mais les méthodes et les contenus, marqués par une démission face à l'apprentissage des savoirs qui s'était accentuée ces dernières années et à laquelle Jean-Michel Blanquer a décidé de mettre un coup d'arrêt alors qu'il est encore temps. » Le pire a été évité de justesse…
On se demande où est le "coup d'arrêt".
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- V.MarchaisEmpereur
Mais évidemment, si les yakafokon font des miracles, même sans moyens, sans heures de cours, et sans ménage fait dans les injonctions parfois délétères de l'inspection, nous sommes sauvés.
- William FosterExpert
Luigi_B a écrit:On se demande où est le "coup d'arrêt".
Necronomicon a écrit:N'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères étranges peut mourir même la Mort.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- Luigi_BGrand Maître
In cauda venenum :
Enfin, c’est l’image des langues anciennes que le rapport Charvet souhaite dépoussiérer, pour démontrer, par une campagne de communication et la mise en place d’un site de ressources numériques, que ces matières peuvent être vivantes et innovantes, bien loin d’une réputation « d’un autre âge » faite de déclinaisons récitées par cœur.
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- User17095Érudit
Dalva a écrit:
Il ne me paraît pas que la circulaire suppose la création de groupes débutants en 4e et 3e, mais accorde l'autorisation à un élève (avouons-le, ils sont plus rares à vouloir rejoindre l'option après la 5e qu'à demander à la quitter...) de rejoindre le groupe déjà existant. Nous l'avons fait cette année pour une élève en 3e, motivée, qui s'est révélée (et par la même occasion, découverte) en 4e : elle n'a eu aucune difficulté à rattraper les autres parce qu'elle s'est tout bêtement montrée attentive et travailleuse.
Quant à la marge : nous avons cette année 22 divisions, donc 66 heures de marge. Si on enlève 7h pour le latin et 3h pour le grec, ça laisse bien des heures pour les dédoublements, de la co-intervention et d'autres choses encore. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait cette année. Et nous avons deux groupes de latin sur chaque niveau. (Je l'accorde, un rab nous a été donné pour ces deuxièmes groupes, crois-je me souvenir.)
Prenons le cas d'un collège moyen à 20 divisions, cinq par niveau, 30 élèves par classe pour un public plutôt favorisé, soit 600 élèves dont 150 par niveau.
Sur le cycle 4, 15 divisions, soit 45h de marge pour tout faire.
On a 50% d'élèves inscrits, donc 75 par niveau, ce qui fait trois groupes (même sans la limite imposée à 30, on ne peut pas imaginer des groupes à 37,5), qui consomment 3h en 5e, 9h en 4e, 9h en 3e... soit 22h, la moitié de la marge.
La moitié rien qu'en globalisant, mais c'est encore plus marquant si on prend un niveau 4e ou 3e : 5 divisions font 15h de marge, dont 9h consacrées au latin, soit 60%. Après, on ajoute le grec, et on regarde ce qui reste. Et on s'étonne que ça grince un peu des dents ?
Donc "bien des heures pour les dédoublements, de la co-intervention et d'autres choses encore"... va falloir que les "autres choses" soient modestes hein.
Je pourrais être cynique en soulignant que le public traditionnel des LCA est plutôt favorisé, socialement et scolairement, et qu'une fois de plus l'école dépense plus pour les riches que pour les pauvres, mais ce serait aller vite en besogne, d'autant plus que le public évolue et tend à devenir plus mixte. Reste que ça pose question.
Preuve que la limite de 30 est arbitraire et absurde : la cohérence exigerait que le seuil soit relatif à la typologie de l'établissement, qui fixe le nombre maximum d'élève par classe. Aucune raison pour un traitement spécifique, qui vient poser un problème d'équité dans les établissements où les divisions sont à 32 ou 34.Dalva a écrit:
Nos classes sont à 28 au maximum (24 en 3e et moins en 4e). Comment justifier qu'une option, c'est-à-dire des heures que des élèves font en plus, volontairement, soit menée dans des groupes plus nombreux encore, et pour de la langue en plus ?
Faire un contre exemple d'un cas spécifique est quelque peu spécieux. Quel pourcentage des élèves de collège dépend du ramassage scolaire à heure fixe au juste ? Et même dans les établissements ruraux, l'enjeu est de minimiser le temps en permanence.Dalva a écrit:
La prescription sur les edt est tellement applicable qu'elle l'est ici cette année. Sur 12 heures de LCA, seules deux sont de 8 à 9, une de 16 à 17, aucune entre midi et deux. Nous ne sommes pas un établissement urbain : la majorité de nos élèves attendent de toute façon le ramassage scolaire, qui part à 17h. De ce fait, insérer des heures de permanence en milieu d'après-midi et non en dernière heure nous arrange plus qu'autre chose : au lieu de quitter et de s'amasser devant le collège (pour y boire ou faire des bêtises) en attendant les bus, les élèves non latinistes ou non hellénistes sont obligés d'aller en permanence en attendant leur dernier cours.
Aussi, ce n'est pas parce que cela correspond à une pratique habituelle et pertinente dans un certain type d'établissements, qu'il faut le généraliser, surtout par le biais d'une circulaire qui n'en a pas le pouvoir (autonomie de l'organisation).
Chacun sait qu'on ne fait jamais mieux les répartitions de DHG que dans un temps restreint de "quelques jours". Dans mon collège, conseil péda mardi 30, CA mardi 6, le TRM doit être remonté pour vendredi 16 et je tiens à garder un peu de marge en cas de problème pour reprendre. On aurait pu grignoter deux trois jours si les convocations n'avaient pas été émises il y a plusieurs semaines, mais pas plus.Dalva a écrit:
Notre répartition est loin d'être faite : la CdE commence seulement à nous recevoir équipe par équipe pour évoquer la DHG (qui a singulièrement baissé, oui, semble-t-il) en préparation du conseil pédagogique, qui se tiendra le 5 février, afin de préparer le CA qui entérinera une proposition de TRMD.
C'est juste, mais nous avons donc encore quelques jours. Toutes les académies ne sont manifestement pas logées à la même enseigne.
Si certains collègues veulent faire à la dernière minute libre à eux, mais ce n'est ni l'habitude ni une référence.
Ben c'est à dire que les LCA sont un enseignement facultatif - qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore importe peu. De là découle une logique aussi simple que, je m'en doute, insupportable pour les professeurs concernés, qui veut qu'on ne puisse pas mettre sur le même plan facultatif et obligatoire.Dalva a écrit:
Pourquoi ne dit-on jamais que les dédoublements en sciences ou en LV sont le fait de lobbying disciplinaire égoïste prêt à supprimer l'enseignement du latin et du grec, pourtant essentiel ? Les lettres classiques sont donc un truc à part ? Une sorte de grand machin de sorcellerie à combattre absolument ?
On se souvient qu'il y a quelque temps, le latin, c'était obligatoire, et non optionnel ? C'est pour faire des groupes en sciences, qu'on l'a transformé en option ? Non, pour faire des économies. Ben là, c'est pareil. C'est pour faire des économies qu'on ne donne pas assez d'heures pour les dédoublements. Pas à cause du latin et du grec.
Celui-là, s'il avait fait un peu de latin, il montrerait un peu plus de rigueur dans son raisonnement.
EDIT : en fait il y avait une balise en trop
- DalvaVénérable
Les DGE "définitives" (collège et EGPA) ont été notifiées hier officiellement à notre CdE. Ce n'est donc pas elle qui choisit de raccourcir le temps de réflexion pour élaborer la répartition.
Notre département, et plus particulièrement, au sein de notre département, notre bassin de recrutement, est considéré comme l'un des plus sinistrés de France. Non, notre public n'est pas favorisé, et les élèves font quand même du latin.
Malgré tout, que ce soit dans un établissement tel que le nôtre ou dans un établissement qui recrute dans un secteur hyper favorisé, existe-t-il vraiment (hors privé) des établissements où 50% des élèves de 6e demandent à suivre l'option latin en 5e ? Nous recrutons je pense fort bien, mais nous n'atteignons jamais ce taux. Plutôt entre 25 et 40 élèves par niveau, au maximum deux groupes.
J'ai dû mal m'exprimer dans mon tout dernier paragraphe. Je voulais simplement rappeler qu'il fut une époque où le latin n'était pas facultatif, et qu'il a donc bien fallu qu'une décision soit prise pour qu'il le devienne, en raison de la préférence donnée à d'autres matières. Pourquoi alors ne pas mettre sur le même plan facultatif et obligatoire ? Pourquoi ne rendrions-nous pas, au hasard, la physique-chimie ou la technologie facultatives, et le latin obligatoire ? (Ce sont des questions oratoires, je n'attends surtout pas de réponse.)
Ah, je n'avais pas vu une autre partie de réponse, il manque des balises de citation je crois.
Quel pourcentage d'élèves dépend du ramassage scolaire à heure fixe dans mon établissement d'environ 600 élèves ? Je dirais 80% de peur d'exagérer mais je pense que je serais en-dessous de la réalité. C'est la même chose pour tous les établissements en secteur rural, y compris pour de nombreuses écoles primaires organisées en RPI. Les élèves du lycée, eux, viennent en car de ramassage scolaire d'une distance de plus de 20 km.
Minimiser les heures de permanence n'est pas possible : il y a x heures de cours et y heures dans la semaine, il reste donc z heures incompressibles de permanence. Les élèves sont, pour la plupart, quoi qu'il arrive présents de 8h à 17h. L'enjeu n'est donc plus de réduire les heures de permanence, mais de les répartir équitablement sur la semaine, sur toutes les heures, afin que les permanences ne soient pas bondées.
Bien des parents ne peuvent pas venir chercher leurs enfants qui quittent plus tôt : certains travaillent (encore), d'autres n'ont pas de voiture, et les derniers ne désirent tout bêtement pas faire 15 ou 20 km (aller-retour) alors que le car dépose les enfants dans leur village. La ruralité, c'est un recrutement étendu sur un rayon de plus de 10 km, dans des villages situés au bout de petites routes mal fichues.
Notre collège recrute sur plus de 21 communes en plus de celle où il est situé. La plus éloignée est à 15 km.
Je ne fais pas d'un cas spécifique un contre-exemple, je rappelle l'existence d'autres cas spécifiques que le vôtre : j'oppose un cas spécifique à un autre, justement pour rappeler qu'il en existe d'autres.
- User17095Érudit
La question sur le ramassage scolaire portait sur l'échelle du pays. La majorité de la population est urbaine, les enfants moins nombreux dans le rural profond, mais on n'a pas besoin non plus de vivre au fond de la Creuse pour dépendre du ramassage scolaire.
Dans tous les cas la même conclusion revient une fois de plus : poser un mode de fonctionnement national dans une circulaire est inadéquat parce que touchant aux prérogatives réglementaires des CA, et inadapté compte tenu de la variété des situations.
Cet amateurisme apparent s'explique soit par effectivement de l'amateurisme, soit par une volonté de coup d'éclat de la dernière toquade du ministre. A la lecture des gargarismes sur les "+6% de latinistes, c'est bien la preuve que la volonté politique affichée en juin 17 porte ses fruits !", je penche de plus en plus pour la deuxième hypothèse.
Prochaine étape : le plan chorale...
- Steph1.14Niveau 5
Un point de la circulaire parle d'une certification pour les autres profs (évoqué au début du topic) :decu: :missT2:
Que valent nos concours ? On est une certification comme du cinéma ou du théâtre ? On rêve non ?:choc: :choc:
Et bien sûr, pour flatter, certains sont prêts à toutes les bassesses !
" L’association “Arrête Ton Char !” soutenant pleinement cette initiative"
http://www.arretetonchar.fr/pourquoi-une-certification-complementaire-en-lca/
Se vendre de la sorte pour obtenir une petite place en haut, il faut oser.
Heureusement, les associations un peu sérieuses (APLAES, CNARELA etc.) ont fait un communiqué qui refuse ça (reçu hier) :
"La qualification des professeurs de Lettres classiques, formés et recrutés dans les trois disciplines qu'ils enseignent, français, latin et grec ancien, est par ailleurs rappelée. Toutefois, la "certification" de professeurs d'autres disciplines, promue dans ce texte, est dangereuse pour les concours de Lettres classiques et la formation approfondie, linguistique, littéraire et historique que requiert l'enseignement des langues anciennes. Il s’agit certes d’une tentative pour pallier les dramatiques difficultés de recrutement de professeurs, mais nous tenons à rappeler que le CAPES et les agrégations de Lettres classiques et de grammaire sont les seuls concours qui attestent réellement des capacités des candidats ; nous n’accepterons pas que nos disciplines soient reléguées au rang de certification complémentaire. Le renouvellement du vivier dans l’enseignement secondaire permettra de former les générations futures tout en donnant à l’enseignement supérieur et à la recherche un nouveau souffle."
http://www.aplaes.org/files/CPpubli%C3%A930janvier2018.pdf
- HéliandreExpert
Je trouve le texte assez drôle.