- epekeina.tes.ousiasModérateur
roxanne a écrit:Je n'extrapole pas, je donne cette expérience. Elle vaut ce qu'elle vaut. Mais c'était compliqué pour les 6 notamment dans leur rapport aux autres.
Évidemment que c'était compliqué pour eux: HPI ou pas, ils avaient donc contre eux et leurs parents, et leurs profs et, probablement, leurs condisciples!Si on adopte un instant leur point de vue, on se demande ce qu'ils pourraient y faire.
Il y a des jours où ça donne envie de rester sous la couette en reprenant un Temesta.
- Fesseur ProGuide spirituel
Voire sans reprendre de Temesta si y'a moyen...
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Pourvu que ça dure...
- lene75Prophète
Ça dépend tellement des individus. L'année dernière j'ai eu un élève qui avait 2 ans d'avance, ce qu'on voit de plus en plus rarement, il me semble, d'autant qu'il était de fin d'année, donc presque 3 ans de décalage en réalité. RAS. Je ne l'avais pas remarqué jusqu'à ce que quelqu'un le fasse remarquer en conseil de classe. Il ne nous a pas été signalé comme EIP, mais j'imagine qu'il l'était pour que les psy-EN aient accepté deux sauts de classe. Bon élève, bien intégré, une tendance au bavardage et à la déconcentration, à rigoler gentiment avec les copains, qui m'avait fait décider de le placer près de moi, mais très facile à recadrer. Très investi dans le cours à partir du moment où il a été à côté de moi. De la curiosité et des interventions intelligentes, mais pas plus que d'autres élèves de la classe. J'avais 3 élèves vraiment au-dessus du lot dans cette classe, des comme on n'a pas tous les ans. Il n'était pas à leur niveau. Est-ce qu'il l'aurait été sans ses sauts de classe ou est-ce qu'au contraire il aurait été quasi déscolarisé comme certains EIP qui n'ont pas sauté de classe ? Comment savoir ? En tout cas il était apparemment bien dans ses baskets et bien dans son groupe de copains.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Difficile de “savoir” effectivement (cf. le test n'est pas prédictif). Mais mon propos est différent: il est plutôt d'accepter au moins de se poser la question, surtout quand l'enfant ne va pas bien.
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Si tu vales valeo.
- roxanneOracle
Enfin leurs profs et leurs camarades ont été très patients car ils occupaient pas mal alors qu'il y avait des dys et autres à gérer dans une classe de 36. Mais j'ai eu aussi des élèves avec un an d'avance parfaitement intégrés. Là c'était peut-être le mélange qui n'a pas pris.epekeina.tes.ousias a écrit:roxanne a écrit:Je n'extrapole pas, je donne cette expérience. Elle vaut ce qu'elle vaut. Mais c'était compliqué pour les 6 notamment dans leur rapport aux autres.
Évidemment que c'était compliqué pour eux: HPI ou pas, ils avaient donc contre eux et leurs parents, et leurs profs et, probablement, leurs condisciples!Si on adopte un instant leur point de vue, on se demande ce qu'ils pourraient y faire.
Il y a des jours où ça donne envie de rester sous la couette en reprenant un Temesta.
- ElaïnaDevin
Il est évident que de très nombreux facteurs sociaux entrent en ligne de compte dans toutes ces questions.
On le voit d'ailleurs sur le fil des parents : dans certaines écoles, un enfant qui sait lire en GS saute automatiquement ou presque le CP. Chez nous par exemple ce n'est pas du tout le cas. Dans le collège très bourgeois à côté de mon lycée de banlieue pour riches, il y a une "classe à EIP" à laquelle les élèves ne se privent en général pas de rappeler (et leurs parents avec eux)) qu'ils ont appartenu - et qui pourtant ne préjuge en rien de leurs résultats au lycée : certains ont de super résultats, d'autres végètent et se contentent du minimum. Il est de notoriété publique que des praticiens du coin sont des spécialistes du diagnostic EIP, ce qui comble d'aise les parents du coin.
Pour le saut de classe, je n'ai pas vraiment d'avis. Il a été question de faire sauter une classe à mon cadet, qui ne le souhaite pas particulièrement. Si je m'écoutais, je me dirais que c'est toujours ça de gagné pour lui en termes de temps scolaire (parce que là, en CE2, à reprendre la lecture des sons complexes, je pense que je deviendrais dingue à sa place). Mais il aime ses potes, sa classe, sa maîtresse, les projets. Ma soeur aînée a sauté une classe et tout s'est toujours très bien passé. Moi non, alors qu'il était question de me faire sauter le CE2 comme elle. Mes parents disent que c'est moi qui n'ai pas voulu pour pouvoir rester avec mes amis mais je pense qu'ils me considéraient surtout comme moins douée qu'elle donc qu'ils n'ont pas plus poussé que ça (car je n'ai aucun souvenir qu'ils m'aient jamais posé la question) alors qu'ils ont fait des pieds et des mains pour ma soeur (ils voulaient surtout éviter qu'elle ait une certaine maîtresse qui avait mauvaise réputation). Je suis restée avec mes potes que j'ai quittés de toute façon pour aller au collège ailleurs et quoiqu'étant avec d'autres gens de ma classe d'âge j'ai connu d'atroces années au collège avec les mêmes condisciples pendant quatre ans (les classes n'étaient pas brassées chaque année). Peut-être que dans une autre cohorte ça aurait été moins pire. Ou pas.
On le voit d'ailleurs sur le fil des parents : dans certaines écoles, un enfant qui sait lire en GS saute automatiquement ou presque le CP. Chez nous par exemple ce n'est pas du tout le cas. Dans le collège très bourgeois à côté de mon lycée de banlieue pour riches, il y a une "classe à EIP" à laquelle les élèves ne se privent en général pas de rappeler (et leurs parents avec eux)) qu'ils ont appartenu - et qui pourtant ne préjuge en rien de leurs résultats au lycée : certains ont de super résultats, d'autres végètent et se contentent du minimum. Il est de notoriété publique que des praticiens du coin sont des spécialistes du diagnostic EIP, ce qui comble d'aise les parents du coin.
Pour le saut de classe, je n'ai pas vraiment d'avis. Il a été question de faire sauter une classe à mon cadet, qui ne le souhaite pas particulièrement. Si je m'écoutais, je me dirais que c'est toujours ça de gagné pour lui en termes de temps scolaire (parce que là, en CE2, à reprendre la lecture des sons complexes, je pense que je deviendrais dingue à sa place). Mais il aime ses potes, sa classe, sa maîtresse, les projets. Ma soeur aînée a sauté une classe et tout s'est toujours très bien passé. Moi non, alors qu'il était question de me faire sauter le CE2 comme elle. Mes parents disent que c'est moi qui n'ai pas voulu pour pouvoir rester avec mes amis mais je pense qu'ils me considéraient surtout comme moins douée qu'elle donc qu'ils n'ont pas plus poussé que ça (car je n'ai aucun souvenir qu'ils m'aient jamais posé la question) alors qu'ils ont fait des pieds et des mains pour ma soeur (ils voulaient surtout éviter qu'elle ait une certaine maîtresse qui avait mauvaise réputation). Je suis restée avec mes potes que j'ai quittés de toute façon pour aller au collège ailleurs et quoiqu'étant avec d'autres gens de ma classe d'âge j'ai connu d'atroces années au collège avec les mêmes condisciples pendant quatre ans (les classes n'étaient pas brassées chaque année). Peut-être que dans une autre cohorte ça aurait été moins pire. Ou pas.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- epekeina.tes.ousiasModérateur
roxanne a écrit:Enfin leurs profs et leurs camarades ont été très patients car ils occupaient pas mal alors qu'il y avait des dys et autres à gérer dans une classe de 36. Mais j'ai eu aussi des élèves avec un an d'avance parfaitement intégrés. Là c'était peut-être le mélange qui n'a pas pris.
Certes. Mais ce qui est intéressant, me semble-t-il, c'est que l'on a tendance à considérer que leur cas faisait plus problème vis-à-vis d'autres et qu'on n'a pas exactement les mêmes “soupçons”… Mais, d'un autre point de vue, il est assez évident qu'un “saut de classe” suppose à la fois certaines conditions ainsi qu'une préparation ou, au moins, une prise en charge ou une prise en compte. À mon avis, pour le dire en passant, les parents (et les adultes en général) ne sont pas spécialement bien placés pour savoir de quoi il retourne, et ce, même voire surtout quand ils ont eux-mêmes été “dans le cas” quand ils étaient enfants sans en avoir eu conscience: il y a un effet de point de vue, sur lequel on ne dispose pas de point de comparaison et qu'il est très difficile de surmonter. De là, peut-être, une certaine tendance à “dissimuler”.
Elaïna a écrit:Pour le saut de classe, je n'ai pas vraiment d'avis. Il a été question de faire sauter une classe à mon cadet, qui ne le souhaite pas particulièrement. Si je m'écoutais, je me dirais que c'est toujours ça de gagné pour lui en termes de temps scolaire (parce que là, en CE2, à reprendre la lecture des sons complexes, je pense que je deviendrais dingue à sa place). Mais il aime ses potes, sa classe, sa maîtresse, les projets. Ma soeur aînée a sauté une classe et tout s'est toujours très bien passé. Moi non, alors qu'il était question de me faire sauter le CE2 comme elle. Mes parents disent que c'est moi qui n'ai pas voulu pour pouvoir rester avec mes amis mais je pense qu'ils me considéraient surtout comme moins douée qu'elle donc qu'ils n'ont pas plus poussé que ça (car je n'ai aucun souvenir qu'ils m'aient jamais posé la question) alors qu'ils ont fait des pieds et des mains pour ma soeur (ils voulaient surtout éviter qu'elle ait une certaine maîtresse qui avait mauvaise réputation). Je suis restée avec mes potes que j'ai quittés de toute façon pour aller au collège ailleurs et quoiqu'étant avec d'autres gens de ma classe d'âge j'ai connu d'atroces années au collège avec les mêmes condisciples pendant quatre ans (les classes n'étaient pas brassées chaque année). Peut-être que dans une autre cohorte ça aurait été moins pire. Ou pas.
Je pense que tu as raison. En dehors du fait qu'à mon avis, il n'y a pas de “vertu magique” du saut de classe, mon opinion est qu'il ne faut jamais le faire quand l'enfant ne le souhaite pas et veut le contraire, et certainement pas en vue d'obtenir un résultat scolaire de type concurrentiel. Je suis plutôt d'avis que, dans certains cas, il se trouve qu'on n'a pas d'autre choix (mais il y a là un effet des expériences que j'en ai eu). Et que, dans certains autres cas, ça peut être bénéfique, et dans d'autres, non.
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Si tu vales valeo.
- pseudo-intelloSage
On a eu une nouvelle élève dans notre collège, il y a un an pile, dans une des classes de 4e auxquelles j'enseignais le français. Elle était originaire du coin, mais venait de passer quelques années à Moscou, au lycée français.
Bref, elle se retrouve à parler français, anglais, allemand, russe et je crois encore une autre langue, avec un super niveau, dans une classe de feignasses au niveau bien limite comme souvent dans mon secteur. D'où un absentéisme élevé, parce qu'elle s'ennuyait si mortellement qu'elle en faisait de l'eczéma. Au mois de mars, il a été question de la faire passer en 3e, car elle le souhaitait ardemment (et ses parents aussi). Elle avait expliqué aux chefs qu'elle ne blâmait surtout pas les profs, qui faisaient ce qu'ils pouvaient avec le niveau qu'ils avaient en face d'eux, mais que pour elle, c'était pas possible. Ça s'est fait, malgré quelques réticences sur le fait de passer à) la classe supérieure aux vacances de Pâques, en ayant zappé la plupart des chapitres susceptibles de tomber au brevet.
Très bonne intégration en 3e, brevet mention très bien, plus personne ne se fait de souci à son égard.
Bref, elle se retrouve à parler français, anglais, allemand, russe et je crois encore une autre langue, avec un super niveau, dans une classe de feignasses au niveau bien limite comme souvent dans mon secteur. D'où un absentéisme élevé, parce qu'elle s'ennuyait si mortellement qu'elle en faisait de l'eczéma. Au mois de mars, il a été question de la faire passer en 3e, car elle le souhaitait ardemment (et ses parents aussi). Elle avait expliqué aux chefs qu'elle ne blâmait surtout pas les profs, qui faisaient ce qu'ils pouvaient avec le niveau qu'ils avaient en face d'eux, mais que pour elle, c'était pas possible. Ça s'est fait, malgré quelques réticences sur le fait de passer à) la classe supérieure aux vacances de Pâques, en ayant zappé la plupart des chapitres susceptibles de tomber au brevet.
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