C'est officiel : nous avons UN jour de carence (p.14).

Danska a écrit:

Loka a écrit:A noté tout de même que dans ton exemple tu dis qu'un professeur après 6h est anéanti, mais en général un professeur fait rarement plus de 23-24h  (soit ~4-5h/jour) (et je vois large, je précise que je parle de temps épuisant devant les élèves) et qu'il y a quand même quelques pauses. (Intercours, midi, normal bien entendu mais c'est notable)

Mon exemple visait uniquement à montrer que la fatigue n'a rien à voir : on peut tenir sans problème 8h de bureau, pas 8h de cours. D'ailleurs, je vois nettement la différence quand je suis en formation, en surveillance de bac, bref n'importe où sauf devant les élèves

Je donne des cours du soir à des adultes.
3 heures d'affilée.
Je suis bieeeeeeen moins fatiguée qu'au bout de 55 minutes avec mes 1ères bac pro indus...

WonderWoman a écrit: WTF ?

En effet. Jamais vu un truc pareil !

ddalcatel a écrit:Je me trompe peut-être mais j'ai quand même bien l'impression que la hiérarchie syndicale fait beaucoup pour que la base ne suive pas. Prenons le syndicat n°1 de l'éducation. Qui connait son dirigeant ? Qui l'a déjà entendu revendiquer quoi que ce soit ? Pas moi, même si je suis syndiqué depuis 15 ans.
Les syndicats d'enseignants parlent de beaucoup de choses, très peu des salaires...

C'est pour ça que je me suis souvent demandée pourquoi le n°1 restait n°1.

La force de l'habitude ?

Sheldon a écrit:Pourquoi lit-on partout : le Sénat instaure trois jours de carences ?

Pour contenter le peuple qui sera rassuré de savoir qu'on met enfin au travail ces feignants de fonctionnaires ?

Ou parce que les journalistes ne sont pas au clair sur le rôle et le pouvoir du Sénat ?

Le sénat est à majorité Les républicains. Ils faut montrer au peuple ce qu'est "la vraie droite".
Le plus drôle (ou cynique) est que le même jour ils votent une augmentation de 40% de la rémunération des maires des grandes villes et des présidents de régions ou départements. Faut quand même aider les amis !

WonderWoman a écrit:C'est une bonne question... Elle pensait que ses 8h d'absence seraient offertes... Apparemment la direction d'avant était laxiste, car j'ai eu aussi un papier marqué "certificat médical, Mme x doit garder la chambre 2 jours" 
WTF ?

Autant je ne me prononcerais pas sur le certificat médical, mais ça c'est tout à fait possible techniquement.
La personne est absente, si son absence n'est pas signalée, elle passe inaperçue. Si son absence est signalée ou plutôt enregistrée dans un SIRH (système d'information de ressources humaines), il suffit que ce soit pour un autre motif que Congé de maladie ordinaire (et il y a généralement plus de 40 motifs d'absences dans un SIRH).

pseudo-intello a écrit:

ddalcatel a écrit:Je me trompe peut-être mais j'ai quand même bien l'impression que la hiérarchie syndicale fait beaucoup pour que la base ne suive pas. Prenons le syndicat n°1 de l'éducation. Qui connait son dirigeant ? Qui l'a déjà entendu revendiquer quoi que ce soit ? Pas moi, même si je suis syndiqué depuis 15 ans.
Les syndicats d'enseignants parlent de beaucoup de choses, très peu des salaires...

C'est pour ça que je me suis souvent demandée pourquoi le n°1 restait n°1.

La force de l'habitude ?

Parce que la place est agréable, j'imagine.

Sérieusement, il y a un mystère concernant la secrétaire générale du SNES, puisque c'est d'elle dont on parle. En toute honnêteté, l'avez-vous entendue ces dernières années à chaque mouvement de grève ? à chaque réforme ? Les très rares fois où elle s'est exprimée, elle est apparue comme une gentille dame polie, trop polie, ai-je envie de dire. Aucun punch dans ses paroles. Ce qui sautait aux yeux (ou aux oreilles), sans vouloir être méchant, c'était son manque de combativité. Non, ce n'est clairement pas une meneuse capable de réveiller les troupes. A ce niveau de responsabilité, c'est incompréhensible si ce n'est qu'on l'a choisie pour des raisons autres que l'efficacité. Cette grosse erreur de casting va durer à mon avis.

Merci pour vos réponses. 
Je continue de suivre le fil. Mais personnellement, je me sens vraiment impuissante face à ce qui arrive... c'est rageant.

WonderWoman a écrit:C'est une bonne question... Elle pensait que ses 8h d'absence seraient offertes... Apparemment la direction d'avant était laxiste, car j'ai eu aussi un papier marqué "certificat médical, Mme x doit garder la chambre 2 jours" 
WTF ?

Humaine, la direction, humaine, pas laxiste.
Et puis, calculatrice aussi, la direction, parce que garder deux jours la chambre, ça suffit à ne pas vous y plonger 15 jours.

M'enfin Clochard, tu sais bien que la CFDT a le vent en poupe, elle est même plébiscitée par les Français pour son sens de la coopération et non de l'affrontement. Ben voilà, elle suit le mouvement.

Je viens d'aller vérifier sur le site du Sénat et je n'ai pas trouvé mention des trois jours mais d'un seul jour :

http://www.senat.fr/dossier-legislatif/pjlf2018.html (tout en bas)

C'est l'article de Public Sénat qui est mensonger ou quelque chose m'a échappé ? Rien que la formulation "le sénat instaure" est trompeuse comme d'autres l'ont déjà relevé. Par ailleurs, rien n'est voté.

J'ai mis le lien, page 8 de ce topic, glané sur le site de l'AN.
Projet loi de finances 2018 article 48.

Effectivement, sur ton lien il est bien question de 3 jours. C'est le site du Sénat qui n'est pas à jour alors.
Il faudrait qu'on imprime un extrait de ce projet de loi et l'afficher en SDP. Je fais ça demain pour ma part. Même si ce projet ne passe pas, cela augure pour nous des jours encore plus sombres que ce à quoi on s'attendait.
L'idée de la lettre type n'est pas mal non plus. Si tous les gens qui lisent ce fil balancent ça à leur député, ça peut faire beaucoup.

Bon, c'est réglé, quand on sera malade on prendra au minimum une semaine voire plus. Personne ne me dit merci quand je me traîne devant les élèves.
Loka n'est qu'un exemple de ce que nos compatriotes pensent.

Stanislas R a écrit:Bon, c'est réglé, quand on sera malade on prendra au minimum une semaine voire plus. Personne ne me dit merci quand je me traîne devant les élèves.
Loka n'est qu'un exemple de ce que nos compatriotes pensent.

Cette formulation me dérange, tout autant que les propos de Loka, d'ailleurs. Ce n'est pas nous qui décidons la durée de l'arrêt maladie, on ne pose pas des journées comme on pose des congés dans une entreprise privée.
Je pense qu'exprimer de telles assertions alimente justement les a priori de nos compatriotes sur notre métier.

Paleoprof a écrit:

Stanislas R a écrit:Bon, c'est réglé, quand on sera malade on prendra au minimum une semaine voire plus. Personne ne me dit merci quand je me traîne devant les élèves.
Loka n'est qu'un exemple de ce que nos compatriotes pensent.

Cette formulation me dérange, tout autant que les propos de Loka, d'ailleurs. Ce n'est pas nous qui décidons la durée de l'arrêt maladie, on ne pose pas des journées comme on pose des congés dans une entreprise privée.
Je pense qu'exprimer de telles assertions alimente justement les a priori de nos compatriotes sur notre métier.

Remplace "prendre" par "accepter" : nous sommes nombreux à demander au médecin de nous arrêter le moins possible pour ne pas que les élèves en pâtissent. (pardon : nous étions nombreux !)

Paleoprof a écrit:

Stanislas R a écrit:Bon, c'est réglé, quand on sera malade on prendra au minimum une semaine voire plus. Personne ne me dit merci quand je me traîne devant les élèves.
Loka n'est qu'un exemple de ce que nos compatriotes pensent.

Cette formulation me dérange, tout autant que les propos de Loka, d'ailleurs. Ce n'est pas nous qui décidons la durée de l'arrêt maladie, on ne pose pas des journées comme on pose des congés dans une entreprise privée.
Je pense qu'exprimer de telles assertions alimente justement les a priori de nos compatriotes sur notre métier.

Je pense que ce que Stanislas voulait dire, c'est qu'on refusera les arrêts d'un ou trois jours (selon ce qu'on se ramasse en carence en fin de compte).
On expliquera qu'un petit arrêt coûte trop cher, et qu'on retournera bosser (lors de la précédente carence, j'ai passé des vidéos aux gamins, et je me suis assoupie un peu à un moment, d'ailleurs, à cause de l'épuisement), sauf si on est arrêté assez longtemps reprendre en étant super bien guéri, à l'abri des microbes (et avoir laissé le temps à cette vilaine épidémie de crève de quitter la classe).

ah oui, OK formulé ainsi mais cela prêtait à confusion.
Et effectivement, c'était (malheureusement pour moi) déjà mon fonctionnement en entreprise privée. Je me souviens d'un entretien entre le DRH et l'un de mes collaborateurs, sur un sujet très important, auquel je me suis astreinte d'assister en tant que N+1, avec presque 40°C de fièvre. Ma présence a contribué à une solution positive pour mon collaborateur, mais il ne m'en a jamais remerciée....
J'imagine que ce sera pareil dans l'EN et que c'est encore à nous de changer et nous adapter au nouvel environnement hostile....

Et si on est malade, qu'on vient au collège, qu'on fait un malaise et que la direction nous autorise ou nous propose de rentre, il se passe quoi ? Ça compte comme absence donc carence ou on y échappe parce qu’on est venu bosser ?

Ça m'est arrivé il n'y a pas très longtemps : j'avais une journée avec un intervenant au collège, donc j'y suis allée.
C'était un lundi, je n'avais pas réussi à manger depuis facile 24 heures, ça n'a pas loupé, j'ai fait un malaise.
La direction m'a autorisé à rentrer chez moi (j'ai décliné, parce qu'un malaise au collège, avec du monde autour, ça vaut mieux qu'un malaise en conduisant).

pseudo-intello: merci d'avoir éclairé mon propos.
paléoprof: nos compatriotes n'ont pas besoin de ces propos pour dénigrer. Les préjugés n'ont pas besoin de fondements logiques et réfléchis, les fonctionnaires et les profs en particuliers sont un défouloir commode, et comme on se laisse faire en ne voulant pas choquer on se retrouve à devoir gérer des demandes qui ne sont pas de notre responsabilité , souvent injustes et parfois délirantes.
Mais il y a les concours, ouf.

pseudo-intello a écrit:Et si on est malade, qu'on vient au collège, qu'on fait un malaise et que la direction nous autorise ou nous propose de rentre, il se passe quoi ? Ça compte comme absence donc carence ou on y échappe parce qu’on est venu bosser ?

Ça m'est arrivé il n'y a pas très longtemps : j'avais une journée avec un intervenant au collège, donc j'y suis allée.
C'était un lundi, je n'avais pas réussi à manger depuis facile 24 heures, ça n'a pas loupé, j'ai fait un malaise.
La direction m'a autorisé à rentrer chez moi (j'ai décliné, parce qu'un malaise au collège, avec du monde autour, ça vaut mieux qu'un malaise en conduisant).

Si tu n'as pas pu effectuer la totalité de ta journée de travail, soit ton arrêt maladie commence à partir ce ce jour-là, soit tu rattrapes les heures de cours que tu as manquées, soit on te fait cadeau de la partie de la journée que tu dois manquer, j'imagine. Mais en tout cas, il y aura bien absence sur une partie de la journée.

Babarette a écrit:

pseudo-intello a écrit:Et si on est malade, qu'on vient au collège, qu'on fait un malaise et que la direction nous autorise ou nous propose de rentre, il se passe quoi ? Ça compte comme absence donc carence ou on y échappe parce qu’on est venu bosser ?

Ça m'est arrivé il n'y a pas très longtemps : j'avais une journée avec un intervenant au collège, donc j'y suis allée.
C'était un lundi, je n'avais pas réussi à manger depuis facile 24 heures, ça n'a pas loupé, j'ai fait un malaise.
La direction m'a autorisé à rentrer chez moi (j'ai décliné, parce qu'un malaise au collège, avec du monde autour, ça vaut mieux qu'un malaise en conduisant).

Si tu n'as pas pu effectuer la totalité de ta journée de travail, soit ton arrêt maladie commence à partir ce ce jour-là, soit tu rattrapes les heures de cours que tu as manquées, soit on te fait cadeau de la partie de la journée que tu dois manquer, j'imagine. Mais en tout cas, il y aura bien absence sur une partie de la journée.

OK, merci pour les précisions.

Donc, en gros, dans ce cas, selon sa capacité à prendre le volant (ou le vélo, ou ses pieds...), et selon l'humanité de la direction :
- soit la direction fait cadeau
- soit on va se terrer à l'infirmerie

Touche pas à ma SEGPA a écrit:

Paleoprof a écrit:

Stanislas R a écrit:Bon, c'est réglé, quand on sera malade on prendra au minimum une semaine voire plus. Personne ne me dit merci quand je me traîne devant les élèves.
Loka n'est qu'un exemple de ce que nos compatriotes pensent.

Cette formulation me dérange, tout autant que les propos de Loka, d'ailleurs. Ce n'est pas nous qui décidons la durée de l'arrêt maladie, on ne pose pas des journées comme on pose des congés dans une entreprise privée.
Je pense qu'exprimer de telles assertions alimente justement les a priori de nos compatriotes sur notre métier.

Remplace "prendre" par "accepter" : nous sommes nombreux à demander au médecin de nous arrêter le moins possible pour ne pas que les élèves en pâtissent. (pardon : nous étions nombreux !)

Ouais ben ça dépend quand même beaucoup des médecins, en SDP nous sommes beaucoup à avoir des médecins qui ne nous arrêtent pas, même pour une angine, extinction de voix et autres, car professeur "c'est pas fatiguant, on peut rester assis"...
Une collègue racontait pas plus tard qu'hier, le cas d'un collègue obligé de revenir 3-4 jours après une assez lourde opération car pas d'arrêt.
Donc des médecins de ce type ne feront pas d'arrêt plus long.

Eh ben, il y a des médecins qui manquent singulièrement soit de discernement, soit d'humanité. Quand on a un médecin de ce type et qu'on a le choix, il vaut mieux en changer.

Babarette a écrit:Eh ben, il y a des médecins qui manquent singulièrement soit de discernement, soit d'humanité. Quand on a un médecin de ce type et qu'on a le choix, il vaut mieux en changer.

Dans le coin pas le choix, déjà bien content lorsqu' un veut bien nous accepter.