- GrypheMédiateur
géohistoire a écrit:
Pour servir les gens à table on ne tient pas compte de l'âge mais de l'ordre de préséance : on commence par la dame à droite du maître de maison, puis celle à gauche puis celle à la deuxième place à droite, puis celle à la deuxième place à gauche, etc, jusqu'à arriver à la maîtresse de maison. On poursuit ensuite avec les hommes selon le même schéma jusqu'à arriver au maître de maison. L'ordre de préséance dans le placement à table tient compte certes de l'âge mais aussi du rang social ou professionnel. Dans les milieux pratiquants on commence toujours par l'homme d'Eglise. (Ma grand-mère est assez à cheval sur ce type de conventions quand elle reçoit et l'a fait mettre en pratique par ma mère et ses frères et soeurs quand ils étaient jeunes; mon grand-père lui ne se souciait que de ne pas être oublié dans le service).
Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
Je crois que je ne comprendrai jamais rien aux conventions sociales.
(Mais merci pour les explications !)
- User17706Bon génie
La convention indiquée par DR est autrement plus intelligible, reconnaissons-le.
- DalvaVénérable
Bon, je la pose autrement autrement, car l'article n'explique en rien la raison de l'abréviation. Puisque notre langue possède en son sein tout le nécessaire pour être inclusive (ce que montre l'article), d'où vient donc qu'on doive maintenant recourir à une forme d'abréviation ?PauvreYorick a écrit:Eh bien l'article http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/07/egalite-femmes-hommes-l-ecriture-dite-inclusive-un-sujet-qui-divise_5197770_3224.html (trouvé à partir du premier posté par Ponocrates) donne des éléments et propose même une définition, que je t'avoue que je n'ai pas testée rigoureusement.Dalva a écrit:Je la pose autrement : qu'est-ce donc que l'écriture inclusive si ce n'est ni le fait d'abréger, ni le fait d'écrire comme d'habitude ?PauvreYorick a écrit:Je viens justement d'indiquer que ces abréviations ne comportent, à mon sens, aucune nécessité (et notamment qu'elles ne sont aucunement indispensables à ce qu'on appelle l'écriture inclusive), donc je ne risque pas de répondre à cette questionDalva a écrit:Depuis quand est-il nécessaire d'abréger des formules complètes pour tenir compte du féminin, du masculin et du reste ? [...]
C'est forcément autre chose que ce qu'on écrit d'habitude, sinon pourquoi lui donner un autre nom ?
Ça part de principes dont nous serons d'accord pour dire qu'ils ne sont pas évidents, ni incontestables : par exemple qu'il n'y aurait pas de neutre ou de genre commun en français (et par exemple aussi, comme le souligne Michæl Edwards à la fin de l'article, qu'il serait à la fois utile et légitime de changer la langue pour changer les mentalités).
Mais « Bonjour à toutes et à tous » est une forme d'écriture inclusive de ce que « Bonjour à tous » peut vouloir dire (au moins pour celui qui pense qu'il y a un neutre ou un genre commun). Que l'expression écriture inclusive soit (relativement) nouvelle n'implique pas qu'elle ne s'applique pas à des façons d'écrire qui l'ont précédée.
Serait-ce parce qu'il deviendrait vraiment pesant de tout écrire ? L'écriture inclusive alourdirait-elle tellement les textes qu'elle les rendrait moins agréables à lire (silencieusement) ?
L'écriture habituelle était donc inclusive avant d'être dite inclusive, mais on commence à utiliser le terme quand on commence à utiliser les abréviations. Cependant, il ne faut surtout pas dire que ce qu'on nomme écriture inclusive se restreint à ses abréviations. :blague:
Pour qu'il n'y ait pas de malentendu, précisons que, d'après l'article :
Membre de l’Académie française depuis 2013, Michael Edwards a estimé, dans un entretien au Figaro, que cela produisait « un enlaidissement de la langue, malmenée pour des raisons idéologiques. Or, juge-t-il, ce n’est pas à la langue de changer les mentalités ».
- DesolationRowEmpereur
Dalva a écrit:
Bon, je la pose autrement autrement, car l'article n'explique en rien la raison de l'abréviation. Puisque notre langue possède en son sein tout le nécessaire pour être inclusive (ce que montre l'article), d'où vient donc qu'on doive maintenant recourir à une forme d'abréviation ?
C'est parce que les abréviations sont un gadget, et que les gadgets excitent toujours les demi-habiles.
- géohistoireNiveau 10
:lol:DesolationRow a écrit:géohistoire a écrit:
Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
Ah, moi on m'avait appris que c'était pour vérifier que le mari de la dame n'était pas dans le restaurant.
Ça me fait penser à un de mes oncles qui invitait l'une ou l'autre de mes cousines au restaurant quand elles avaient 18 ans et qui les présentaient aux serveurs comme étant ses nièces (ce qui était vrai) juste pour voir le sourire des serveurs (celui qui dit : mais bien sûr vieux pervers!).
- InvitéInvité
DesolationRow a écrit:Dalva a écrit:
Bon, je la pose autrement autrement, car l'article n'explique en rien la raison de l'abréviation. Puisque notre langue possède en son sein tout le nécessaire pour être inclusive (ce que montre l'article), d'où vient donc qu'on doive maintenant recourir à une forme d'abréviation ?
C'est parce que les abréviations sont un gadget, et que les gadgets excitent toujours les demi-habiles.
Tu ne parles pas de James et de Q comme ça !!!
- DanskaProphète
Et si on sert les plus proches de la cuisine d'abord, ça va aussi ?Gryphe a écrit:géohistoire a écrit:
Pour servir les gens à table on ne tient pas compte de l'âge mais de l'ordre de préséance : on commence par la dame à droite du maître de maison, puis celle à gauche puis celle à la deuxième place à droite, puis celle à la deuxième place à gauche, etc, jusqu'à arriver à la maîtresse de maison. On poursuit ensuite avec les hommes selon le même schéma jusqu'à arriver au maître de maison. L'ordre de préséance dans le placement à table tient compte certes de l'âge mais aussi du rang social ou professionnel. Dans les milieux pratiquants on commence toujours par l'homme d'Eglise. (Ma grand-mère est assez à cheval sur ce type de conventions quand elle reçoit et l'a fait mettre en pratique par ma mère et ses frères et soeurs quand ils étaient jeunes; mon grand-père lui ne se souciait que de ne pas être oublié dans le service).
Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
Je crois que je ne comprendrai jamais rien aux conventions sociales.
(Mais merci pour les explications !)
- BabaretteDoyen
Dalva a écrit:N'ayant pas l'habitude de te lire, je ne comprends pas ce qu'il y a derrière tes phrases.Babarette a écrit:Dalva a écrit:L'écriture inclusive est matériellement illisible, ou plutôt indicible. On ne peut pas lire le texte à haute voix, donc la langue n'est plus qu'une langue écrite et non parlée. Donc, la langue rejoint ce qu'on appelle aujourd'hui les langues mortes.
Je ne vois là ni outrance, ni ridicule. Si une langue écrite ne peut plus être dite, c'est qu'elle est morte.
Comment lisez-vous ceci, trouvé tout à l'heure sur le forum : "Bonjour à tou.te.s" ?
Ne dites pas que vous le lisez "Bonjour à toutes et à tous", car si ce devait être lu ainsi, ce serait écrit ainsi.
Pour finir, ils me semble que si les académiciens se nomment les immortels, ils ne doivent pas parler de "péril mortel" sans que ça ait un rapport...
Oui c'est ça le problème. Il faut tout écrire. Mais j'apprécie le sens de la mesure de l'Académie Française.
Signifies-tu que devoir tout écrire est un problème ? Si oui, le penses-tu ou le dis-tu par ironie ? Si non, veux-tu dire au contraire que oui, il y a là (dans ce que je remarque) un problème et que, par conséquent, il vaut mieux tout écrire ?
Ta remarque sur la mesure de l'académie est ironique, je pense l'avoir compris. D'après moi, il n'y a pas démesure mais constat d'une réalité. Comment s'y prend-on pour faire mourir une langue ? On interdit qu'elle soit employée. Comment fait-on pour empêcher qu'elle soit employée si on ne peut le faire par la loi ? On la rend inutilisable. Et voilà.
Non, c'est l'inverse: le problème est de ne pas tout écrire. Il faudrait écrire "bonjour à tous et à toutes" si on veut faire apparaître le féminin.
Je pense que cela ne fera pas mourir la langue (la langue écrite est différente de la langue parlée, depuis toujours d'ailleurs).
Je ne pratique pas l'écriture inclusive, effectivement, ça brouille la lecture. J'y objecte deux choses:
- pourquoi ne pas tout écrire, "bonjour à tous et à toutes" pour que le félinin soit vraiment visible?
- une langue n'a jamais évolué de l'écrit vers l'oral. On n'a jamais pris des habitudes à l'oral parce qu'on les avaient à l'écrit, c'est le contraire.
Pardon de m'être mal exprimée.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- géohistoireNiveau 10
On ne te demande pas de comprendre mais d'appliquer. Le paraître, toujours le paraître.Gryphe a écrit:géohistoire a écrit:
Pour servir les gens à table on ne tient pas compte de l'âge mais de l'ordre de préséance : on commence par la dame à droite du maître de maison, puis celle à gauche puis celle à la deuxième place à droite, puis celle à la deuxième place à gauche, etc, jusqu'à arriver à la maîtresse de maison. On poursuit ensuite avec les hommes selon le même schéma jusqu'à arriver au maître de maison. L'ordre de préséance dans le placement à table tient compte certes de l'âge mais aussi du rang social ou professionnel. Dans les milieux pratiquants on commence toujours par l'homme d'Eglise. (Ma grand-mère est assez à cheval sur ce type de conventions quand elle reçoit et l'a fait mettre en pratique par ma mère et ses frères et soeurs quand ils étaient jeunes; mon grand-père lui ne se souciait que de ne pas être oublié dans le service).
Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
Je crois que je ne comprendrai jamais rien aux conventions sociales.
(Mais merci pour les explications !)
- DalvaVénérable
Moi je pose la marmite sur la table et je demande qui qu'en veut.Danska a écrit:
Et si on sert les plus proches de la cuisine d'abord, ça va aussi ?
Je préfèrerais nettement me mettre les pieds sous la table et peu importe à quel moment je suis servie, mais malheureusement mon couple n'est pas encore suffisamment évolué et inclusif. Monsieur taille la haie, passe la tondeuse, coupe le bois et fait du muscle tandis que madame... fait le reste, y compris les machins auparavant réservés aux hommes (papiers, impôts, comptes en banque...). Alors franchement, l'écriture inclusive, c'est pas elle qui va me remplir le frigo, me faire la lessive, ni me prendre en charge l'un de mes trois boulots (prof, mère au foyer et assistante administrative). On a voulu l'égalité, on a voulu sortir de nos maisons, ne plus être dépendantes... mais personne n'est venu prendre notre place à l'intérieur. Inclusif mon oeil.
J'ai tout bien compris cette fois ! Merci pour les précisions. Je trouve ta deuxième raison particulièrement juste.Babarette a écrit:Dalva a écrit:N'ayant pas l'habitude de te lire, je ne comprends pas ce qu'il y a derrière tes phrases.Babarette a écrit:Dalva a écrit:L'écriture inclusive est matériellement illisible, ou plutôt indicible. On ne peut pas lire le texte à haute voix, donc la langue n'est plus qu'une langue écrite et non parlée. Donc, la langue rejoint ce qu'on appelle aujourd'hui les langues mortes.
Je ne vois là ni outrance, ni ridicule. Si une langue écrite ne peut plus être dite, c'est qu'elle est morte.
Comment lisez-vous ceci, trouvé tout à l'heure sur le forum : "Bonjour à tou.te.s" ?
Ne dites pas que vous le lisez "Bonjour à toutes et à tous", car si ce devait être lu ainsi, ce serait écrit ainsi.
Pour finir, ils me semble que si les académiciens se nomment les immortels, ils ne doivent pas parler de "péril mortel" sans que ça ait un rapport...
Oui c'est ça le problème. Il faut tout écrire. Mais j'apprécie le sens de la mesure de l'Académie Française.
Signifies-tu que devoir tout écrire est un problème ? Si oui, le penses-tu ou le dis-tu par ironie ? Si non, veux-tu dire au contraire que oui, il y a là (dans ce que je remarque) un problème et que, par conséquent, il vaut mieux tout écrire ?
Ta remarque sur la mesure de l'académie est ironique, je pense l'avoir compris. D'après moi, il n'y a pas démesure mais constat d'une réalité. Comment s'y prend-on pour faire mourir une langue ? On interdit qu'elle soit employée. Comment fait-on pour empêcher qu'elle soit employée si on ne peut le faire par la loi ? On la rend inutilisable. Et voilà.
Non, c'est l'inverse: le problème est de ne pas tout écrire. Il faudrait écrire "bonjour à tous et à toutes" si on veut faire apparaître le féminin.
Je pense que cela ne fera pas mourir la langue (la langue écrite est différente de la langue parlée, depuis toujours d'ailleurs).
Je ne pratique pas l'écriture inclusive, effectivement, ça brouille la lecture. J'y objecte deux choses:
- pourquoi ne pas tout écrire, "bonjour à tous et à toutes" pour que le félinin soit vraiment visible?
- une langue n'a jamais évolué de l'écrit vers l'oral. On n'a jamais pris des habitudes à l'oral parce qu'on les avaient à l'écrit, c'est le contraire.
Pardon de m'être mal exprimée.
- ZagaraGuide spirituel
J'ai toujours refusé de me faire payer mon resto : je ne suis pas une enfant incapable d'avoir un carnet de chèques ou de la thune.géohistoire a écrit:Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
On n'est plus en 1930.
- DanskaProphète
Je plaisantais pour le service - chez nous, on n'est que deux, donc c'est plutôt anarchique, chacun fait à manger à son tour soit pour lui seul soit pour les deux selon les envies du moment et les restes dans le frigoDalva a écrit:Moi je pose la marmite sur la table et je demande qui qu'en veut.Danska a écrit:
Et si on sert les plus proches de la cuisine d'abord, ça va aussi ?
Je préfèrerais nettement me mettre les pieds sous la table et peu importe à quel moment je suis servie, mais malheureusement mon couple n'est pas encore suffisamment évolué et inclusif. Monsieur taille la haie, passe la tondeuse, coupe le bois et fait du muscle tandis que madame... fait le reste, y compris les machins auparavant réservés aux hommes (papiers, impôts, comptes en banque...). Alors franchement, l'écriture inclusive, c'est pas elle qui va me remplir le frigo, me faire la lessive, ni me prendre en charge l'un de mes trois boulots (prof, mère au foyer et assistante administrative). On a voulu l'égalité, on a voulu sortir de nos maisons, ne plus être dépendantes... mais personne n'est venu prendre notre place à l'intérieur. Inclusif mon oeil.
Mais je te rejoins sur le reste, plus sérieusement : comme souvent, j'ai l'impression que l'écriture inclusive est le cache-misère qui essaye de masquer des inégalités toujours bien présentes - et ça m'étonnerait que des accords différents ôtent les stéréotypes et les clichés qui définissent les rôles sociaux des hommes et des femmes !
- DalvaVénérable
Je crois qu'on blaguait un peu, Zagara.
Néanmoins, on peut aussi imaginer qu'on nous paie le resto par plaisir de nous inviter, comme nous le faisons parfois avec des amis, et non par galanterie ou convention. J'invite mon amie pour son anniversaire, elle fait de même, et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire entre homme et femme.
Néanmoins, on peut aussi imaginer qu'on nous paie le resto par plaisir de nous inviter, comme nous le faisons parfois avec des amis, et non par galanterie ou convention. J'invite mon amie pour son anniversaire, elle fait de même, et je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas le faire entre homme et femme.
- DesolationRowEmpereur
Zagara a écrit:J'ai toujours refusé de me faire payer mon resto : je ne suis pas une enfant incapable d'avoir un carnet de chèques ou de la thune.géohistoire a écrit:Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
On n'est plus en 1930.
Je me fais payer mon resto aussi souvent que possible
- CasparProphète
Dans de très nombreuses langues le genre des noms communs n'existe tout simplement pas, ils sont donc tous "neutres" et les adjectifs ne s'accordent pas. Est-ce le signe d'une société moins machiste ? On peut en douter.
- DalvaVénérable
Danska, je plaisantais aussi : je ne passe pas 4h en cuisine pour servir ensuite à la va comme je te pousse !
- ZagaraGuide spirituel
Li vraye cose periculeuse nestoit pas li langagier encloant meis li faulses noveliteits de li vj c annes passes.
- géohistoireNiveau 10
Et ces règles datent de quand d'après toi?Zagara a écrit:J'ai toujours refusé de me faire payer mon resto : je ne suis pas une enfant incapable d'avoir un carnet de chèques ou de la thune.géohistoire a écrit:Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
On n'est plus en 1930.
- ZagaraGuide spirituel
Ce ne sont pas des "règles".
D'ailleurs jamais vu personne ne les pratiquer chez les gens de mon âge. Et bien heureusement. C'est avilissant. "Hou tu es un faible objet qui ne sais pas te défendre je vais entrer le premier au cas où faut décocher un crochet du gauche au serveur". "Hou c'est vrai t'es un faible objet interdit d'avoir son propre argent de poche, attends, moi je travaille, je suis un vrai homme, je paye". Non mais franchement. Le Moyen Âge était plus égalitaire que ces conneries.
D'ailleurs jamais vu personne ne les pratiquer chez les gens de mon âge. Et bien heureusement. C'est avilissant. "Hou tu es un faible objet qui ne sais pas te défendre je vais entrer le premier au cas où faut décocher un crochet du gauche au serveur". "Hou c'est vrai t'es un faible objet interdit d'avoir son propre argent de poche, attends, moi je travaille, je suis un vrai homme, je paye". Non mais franchement. Le Moyen Âge était plus égalitaire que ces conneries.
- CasparProphète
géohistoire a écrit:Et ces règles datent de quand d'après toi?Zagara a écrit:J'ai toujours refusé de me faire payer mon resto : je ne suis pas une enfant incapable d'avoir un carnet de chèques ou de la thune.géohistoire a écrit:Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
On n'est plus en 1930.
Elles évoluent en permanence, non ?
- BabaretteDoyen
Zagara a écrit:J'ai toujours refusé de me faire payer mon resto : je ne suis pas une enfant incapable d'avoir un carnet de chèques ou de la thune.géohistoire a écrit:Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
On n'est plus en 1930.
Me faire payer le resto, ça m'est arrivé. Avec mon copain actuel, ça a été uniquement pour mon anniversaire, aujourd'hui, j'aurais plus de mal.
J'ai eu deux fois des remarques de serveurs quand j'ai moi-même sorti ma carte bleue.
La première fois, un ami m'avait donné l'argent en liquide et j'ai tout payé par carte. Le serveur a dit "Alors, on se fait inviter?" ce que j'ai trouvé particulièrement grossier. Non seulement c'était faux, mais en plus: et alors?
La deuxième fois, j'ai invité mon copain, et le serveur a demandé "Vous allez vous arranger?". NON: j'invite mon copain.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- MiettesNiveau 8
Un bon article de vulgarisation ici, qui, il me semble, met au clair certaines des confusions faites par les académiciens et les différentes formes que peut prendre l'écriture inclusive.
_________________
2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- BabaretteDoyen
Gryphe a écrit:géohistoire a écrit:
Pour servir les gens à table on ne tient pas compte de l'âge mais de l'ordre de préséance : on commence par la dame à droite du maître de maison, puis celle à gauche puis celle à la deuxième place à droite, puis celle à la deuxième place à gauche, etc, jusqu'à arriver à la maîtresse de maison. On poursuit ensuite avec les hommes selon le même schéma jusqu'à arriver au maître de maison. L'ordre de préséance dans le placement à table tient compte certes de l'âge mais aussi du rang social ou professionnel. Dans les milieux pratiquants on commence toujours par l'homme d'Eglise. (Ma grand-mère est assez à cheval sur ce type de conventions quand elle reçoit et l'a fait mettre en pratique par ma mère et ses frères et soeurs quand ils étaient jeunes; mon grand-père lui ne se souciait que de ne pas être oublié dans le service).
Au restaurant l'homme rentre le premier pour s'assurer que le lieu est fréquentable mais aussi pour passer commande de la table, n'oublions pas que c'est lui qui invite. De même en sortant du restaurant il passe le premier pour s'assurer que la rue est sûre.
Je crois que je ne comprendrai jamais rien aux conventions sociales.
(Mais merci pour les explications !)
Lis Savoir vivre ou mourir de Catherine Meurisse. Tu vas te poiler et en plus, apprendre des règles de savoir vivre, à ne surtout pas appliquer bien entendu.
- User17706Bon génie
Mais je ne vois pas ce qu'on peut répondre d'autre que — derechef — « on ne doit pas ». C'est précisément ce fait que (à mon avis) l'Académie française néglige. Et c'est parce qu'elle le néglige qu'elle confond sa protestation contre une abréviation amovible et dont la pertinence peut être discutée, et dépend assez lourdement des cas précis envisagés, avec une protestation contre l'écriture inclusive en général.Dalva a écrit:Bon, je la pose autrement autrement, car l'article n'explique en rien la raison de l'abréviation. Puisque notre langue possède en son sein tout le nécessaire pour être inclusive (ce que montre l'article), d'où vient donc qu'on doive maintenant recourir à une forme d'abréviation ?PauvreYorick a écrit:Eh bien l'article http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/07/egalite-femmes-hommes-l-ecriture-dite-inclusive-un-sujet-qui-divise_5197770_3224.html (trouvé à partir du premier posté par Ponocrates) donne des éléments et propose même une définition, que je t'avoue que je n'ai pas testée rigoureusement.Dalva a écrit:Je la pose autrement : qu'est-ce donc que l'écriture inclusive si ce n'est ni le fait d'abréger, ni le fait d'écrire comme d'habitude ?PauvreYorick a écrit:
Je viens justement d'indiquer que ces abréviations ne comportent, à mon sens, aucune nécessité (et notamment qu'elles ne sont aucunement indispensables à ce qu'on appelle l'écriture inclusive), donc je ne risque pas de répondre à cette question
C'est forcément autre chose que ce qu'on écrit d'habitude, sinon pourquoi lui donner un autre nom ?
Ça part de principes dont nous serons d'accord pour dire qu'ils ne sont pas évidents, ni incontestables : par exemple qu'il n'y aurait pas de neutre ou de genre commun en français (et par exemple aussi, comme le souligne Michæl Edwards à la fin de l'article, qu'il serait à la fois utile et légitime de changer la langue pour changer les mentalités).
Mais « Bonjour à toutes et à tous » est une forme d'écriture inclusive de ce que « Bonjour à tous » peut vouloir dire (au moins pour celui qui pense qu'il y a un neutre ou un genre commun). Que l'expression écriture inclusive soit (relativement) nouvelle n'implique pas qu'elle ne s'applique pas à des façons d'écrire qui l'ont précédée.
C'est une possibilité, bien sûr, mais qui dépend évidemment du texte précis qu'on envisage, de telle sorte qu'une généralité sur l'effet de l'écriture inclusive risque d'être excessive.Dalva a écrit: Serait-ce parce qu'il deviendrait vraiment pesant de tout écrire ? L'écriture inclusive alourdirait-elle tellement les textes qu'elle les rendrait moins agréables à lire (silencieusement) ?
Ce n'est pas nécessairement la seule possibilité, cela dit. On peut imaginer que l'écrit et l'oral n'obéissent pas tout à fait aux mêmes contraintes.
J'ai retrouvé un document que j'ai rédigé en 2002 à destination [1] d'étudiants ou [2] d'étudiant(e)s ou [3] d'étudiant·e·s ou [4] d'étudiantes et d'étudiants ou [5] d'étudiants et d'étudiantes d'alors. Il contient ce petit passage : « [...] ceux ou celles qui, sur ce point, se seraient trompé(e)s, [...] ».
Dans un cas comme celui-ci, il me semble qu'il est légitime de reconnaître qu'on peut avoir à l'écrit un scrupule qu'on n'aura pas à l'oral, parce qu'il se trouve qu'à l'oreille, on n'entend pas de différence entre le féminin pluriel et le masculin pluriel. Il serait ridicule de dire à haute voix « ceux ou celles qui, sur ce point, se seraient trompés ou trompées », et il est très lourd de l'écrire en toutes lettres. Cependant, la phrase que j'avais écrite alors ne me choque pas du tout.
C'est lié au fait qu'il est des circonstances où l'écrit donne davantage à comprendre que l'oral. Pour bricoler vite fait un exemple, si je lis « Claude s'est trompée », je peux en déduire que Claude est une femme, alors que si je me contente de l'entendre, c'est quelque chose que j'ignore.
(EDIT. D'ailleurs, de façon générale je ne pense pas qu'on puisse souscrire à l'argument n°2 de Barbarette, qui n'est juste qu'en gros (voire très gros) : que l'écrit influence l'oral, ça arrive.)
Ou, plus exactement, les journalistes commencent à en parler quand ça fait polémique.Dalva a écrit: L'écriture habituelle était donc inclusive avant d'être dite inclusive, mais on commence à utiliser le terme quand on commence à utiliser les abréviations.
On peut très bien le dire, il n'y a pas d'autre problème que le fait que c'est faux. Entendons-nous bien : je n'ignore pas que c'est ce point médian qui buzze. Mais c'est toujours trop rapide d'assimiler la partie qui buzze au tout, l'arbre à la forêt, etc.Dalva a écrit: Cependant, il ne faut surtout pas dire que ce qu'on nomme écriture inclusive se restreint à ses abréviations.
- DeliaEsprit éclairé
On démasculinise la langue. Fort bien. Il faudrait aussi la noircir, non ? sinon, elle demeure inégalitaire...
P.S.
Ce document était destiné à des disciples, à celles et ceux qui sur ce point auraient fait erreur.
P.S.
Un eu d'inventivité, que diable !
J'ai retrouvé un document que j'ai rédigé en 2002 à destination [1] d'étudiants ou [2] d'étudiant(e)s ou [3] d'étudiant·e·s ou [4] d'étudiantes et d'étudiants ou [5] d'étudiants et d'étudiantes d'alors. Il contient ce petit passage : « [...] ceux ou celles qui, sur ce point, se seraient trompé(e)s, [...] ».
Dans un cas comme celui-ci, il me semble qu'il est légitime de reconnaître qu'on peut avoir à l'écrit un scrupule qu'on n'aura pas à l'oral, parce qu'il se trouve qu'à l'oreille, on n'entend pas de différence entre le féminin pluriel et le masculin pluriel. Il serait ridicule de dire à haute voix « ceux ou celles qui, sur ce point, se seraient trompés ou trompées », et il est très lourd de l'écrire en toutes lettres. Cependant, la phrase que j'avais écrite alors ne me choque pas du tout.
Ce document était destiné à des disciples, à celles et ceux qui sur ce point auraient fait erreur.
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Amadou Hampaté Ba
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