Envie de changement pour intégrer un ministère lié à l'économie ou à la finance

Bonjour à tous, agrégé depuis 10 ans, je parcours ce topic depuis quelques jours et j'ai été convaincu de passer le concours d'IFIP. Malgré tout y aurait-il quelqu'un ( le mieux ce serait un inspecteur des finances) qui pourrait m'expliquer exactement une journée type de travail. J'ai compris que cette fonction peut donner lieu à une cinquantaine de mission mais quand meme avoir une idée de la charge de travail d'un inspecteur. Est-ce un métier usant? est-ce un métier dans lequel en fin de journée après 7h de travail on se sent fatigué ou alors en pleine forme pour commencer la deuxième partie de journée.

J'ai besoin de savoir pour ne pas ensuite regréter. En général on pense assez souvent que c'est mieux ailleurs. Sacrifier mes vacances et mes 15h théoriques. Est-ce que cela en vaut la peine. J'ai besoin de mettre tout sur la table pour me décider car après ma titularisation alors byebye l'agrégation, plus de retour en arrière. Est-ce raisonnable de prendre un tel risque. Et si quiconque à d'autres infos quelqu'elles soient, je suis preneur.

Un grand merci d'avance...

Sibylline a écrit:Les stagiaires ne participent plus au mouvement "général".  
Ils font des voeux fin septembre, sur des postes vacants.
Effectivement, il y a assez peu de postes en province.
Même un rapprochement de conjoint ne peut garantir un département, car encore faut-il qu'il y ait des postes ...

Je ne sais pas ce qu'il en est chez les inspecteurs, mais cette année, la situation est inverse pour les contrôleurs : un certain nombre de Franciliens n'ont pu obtenir un poste près de Paris, et les provinciaux ont beaucoup moins de mal à rentrer chez eux (hors départements très demandés, évidemment).

Allons bon ...
Effectivement, c'est surprenant.

Rey, je suis adjointe en Trésorerie et le moins qu'on puisse dire c'est que mes journées sont bien remplies.
Je n'ai même pas vraiment de "journée-type", souvent ce que j'avais prévu est remplacé par des choses à traiter en urgence.
Je communique beaucoup avec les services financiers des collectivités, je traite des dossiers complexes ou à fort enjeu, j'aide les agents s'ils ont une question, un problème ... Je suis multitâches !
Comme j'ai tout à apprendre, cela fait beaucoup.

Cependant, la "fatigue" (très très relative) en fin de journée, même longue, n'a rien à voir avec une journée de cours.
Même si je fais 8h/18h, je ne sors pas épuisée. Et le jour d'après, je peux faire 9h30/16h si je veux !
Les horaires sont flexibles.
Il m'arrive de sortir le soir en semaine, chose totalement inimaginable quand j'étais prof, et surtout je n'ai rien à faire le soir ni les week-ends, je ne rapporte rien chez moi.
Bref, je trouve que mon nouveau métier n'est pas du tout "usant", et je ne me prends plus la tête.

Ce qui peut faire réfléchir pour sauter le pas, ce sont évidemment les mutations (j'habite en banlieue parisienne donc je n'ai eu aucun souci, je sais bien que c'est plus compliqué en province).

rey a écrit:Bonjour à tous, agrégé depuis 10 ans, je parcours ce topic depuis quelques jours et j'ai été convaincu de passer le concours d'IFIP. Malgré tout y aurait-il quelqu'un ( le mieux ce serait un inspecteur des finances) qui pourrait m'expliquer exactement une journée type de travail. J'ai compris que cette fonction peut donner lieu à une cinquantaine de mission mais quand meme avoir une idée de la charge de travail d'un inspecteur. Est-ce un métier usant? est-ce un métier dans lequel en fin de journée après 7h de travail on se sent fatigué ou alors en pleine forme pour commencer la deuxième partie de journée.

J'ai besoin de savoir pour ne pas ensuite regréter. En général on pense assez souvent que c'est mieux ailleurs. Sacrifier mes vacances et mes 15h théoriques. Est-ce que cela en vaut la peine. J'ai besoin de mettre tout sur la table pour me décider car après ma titularisation alors byebye l'agrégation, plus de retour en arrière. Est-ce raisonnable de prendre un tel risque. Et si quiconque à d'autres infos quelqu'elles soient, je suis preneur.

Un grand merci d'avance...

Une des grandes différences avec le monde de l'EN est la nette séparation entre vie personnelle et vie professionnelle : mes soirées, mes week-ends, mes vacances m'appartiennent à 100 %... Mon travail s'arrête à la porte du service. Les horaires sont des horaires de bureau : adieu les conseils de classe, les réunions en tout genre qui finissent après 20h !

Il y a du travail, mais la tension nerveuse est différente : quand j'ai besoin de souffler un peu, de me changer les idées, je peux faire autre chose quelques minutes, aller me chercher un café, et même aller aux toilettes quand j'en ai envie, sans attendre la récréation... Le soir, j'ai encore du cerveau disponible et je n'ai plus besoin d'un temps de décompression en rentrant du travail. Ma famille apprécie la différence !

Je suis vérificatrice, et je n'ai pas de journée type parce que je gère mon propre emploi du temps : par ex. demain j'ai décidé de travailler à la maison au lieu d'aller au bureau, j'ai donc ramené mon portable (gracieusement fourni par l'administration, avec la clé 4G pour travailler n'importe où) et 2 dossiers. Cela ne pose pas de problème dans la mesure où je suis capable de montrer que mon travail avance. Il y a des collègues très expérimentés qu'on ne voit qu'une demi-journée par semaine...

Aujourd'hui j'ai travaillé au bureau, j'y arrive généralement vers 8h20. Le reste de l'équipe arrive au fur et à mesure. Vers 9h30, tous ceux qui ont prévu de venir sont là. Lecture de la boîte mail, du courrier arrivé, rédaction des réponses rédigées, travail sur les dossiers en cours occupent la journée, sans oublier les pauses café et la cantine. De temps en temps, un passage dans le bureau du chef pour faire le point ou poser une question technique ; régulièrement ce sont mes collègues que j'interroge. A 16h30, j'avais rendez-vous dans une entreprise (de l'intérim) pour exposer les conclusions du contrôle. Ce rendez-vous, c'est moi qui l'ai fixé en tenant compte de mes impératifs (comme pour un rendez-vous avec un parent, je propose plusieurs créneaux, le chef d'entreprise choisit celui qui lui convient). Si je passe la journée au bureau, je reste jusqu'à 16h45, mes collègues partent entre 16h et 17h30.

Je précise que je fais une grande amplitude horaire parce que je me cale sur les horaires d'école de ma fille : elle commence à 8h10 et est en études jusqu'à 17h : c'est un choix personnel et provisoire. Si j'ai besoin d'un rendez-vous personnel, je peux sans problème le caser en journée.

Vendredi, je passerai toute la journée dans une autre entreprise (un marchand de biens) : les secteurs d'activité sont très diversifiés et pour l'instant, aucun dossier ne se ressemble : j'ai eu une boîte informatique, un loueur d'engins de chantier, un transporteur routier, de l'électronique de pointe, de l'import export... J'ai eu des gens honnêtes, qui avaient fait des erreurs, et des fraudeurs en face de moi, mais aucun n'a été agressif ou même méprisant comme peuvent l'être des élèves ou leurs parents.

Pour ceux qui pointent, il y a des plages fixes où tout le monde se doit d'être présent, mais en dehors de ces plages, chacun gère sa quantité de travail au jour le jour. Le télétravail est en train de se développer dans certains services, mais ce sera à terme 3 j / semaine maximum.

Pour les congés, la grande autonomie dont je dispose fait que je peux prendre mes congés sans avoir à me soucier des désirs des autres : si toute l'équipe veut être en congé entre Noël et Nouvel An, ou la semaine du 15 août, ce n'est pas un problème, mais ce n'est pas le cas partout.

J'espère avoir répondu à une partie de tes questions !

Merci pour tous ces témoignages de l'existence d'un autre monde.
Pour ma part, ça ne m'irait pas : pas assez de bruit, pas assez de sarcasmes déboutonnés sur mon temps de travail, trop de considération montrée par mon employeur, trop peu de réunions aussi tardives et minablement "payées" qu'àlak. Beurk

Comble de l'horreur, il y a un placard rempli de fournitures de bureau !

Sibylline a écrit:Comble de l'horreur, il y a un placard rempli de fournitures de bureau !

Nan ?! Tu ne dois pas les acheter avec ton isoe alors que tu en as besoin pour travailler ? Mais c'est un cauchemar Bon, heureusement, ton régime indemnitaire ne dépasse pas les 100 euros par mois, ouf.

Tout d'abord merci pour vos réponses rapides littleJulie et Sibylline.

Donc vous me confirmez bien que vous n'avez aucun regret d'avoir quitté l'EN et d'avoir mis un terme aux 16 semaines de vacances.

Ensuite concernant l'évolution, étant agrégé échelon 8, je serai propulsé directement au dernier échelon des inspecteurs. La seule issue pour continuer à évoluer est de passer le concours professionnel pour devenir IP. Est-ce un concours difficile avec peu de réussite comme IA IPR ou est-ce un concours tout à fait faisable.

Concernant la mobilité ce n'est absolument pas un problème...mon réel problème, aurai-je l'énergie et la santé de gérer des classes à 50/60 ans. Si je dois prendre une décision c'est maintenant, surtout qu'à présent j'ai compris qu'on ne pouvais passer le concours que 5 foix max et qu'à l'avenir les postes vont se faire rares et que rien ne garantie que l'option mathématiques restera en vigueur pour la voie externe.

Bonjour !

Je suis actuellement PE et tel un Viking famélique lorgnant sur les dorures des églises anglaises, j'envisage moi aussi de prendre d'assaut la DGFIP.  :lol: J'ai déjà fait quelques recherches mais j'ai quelques questions (à votre bon coeur) :

- Mon indice majoré étant de 483 (6ème échelon) je serais, en cas de réussite au concours de contrôleur, reclassé à l'échelon 13 de la classe normale des contrôleurs de 2ème classe (indice majoré de 503) et mon indice (réel, indépendamment de toute compensation) ne souffrirait donc pas de la transition. J'ai bon ?    Je ne suis donc pas "contraint", stratégiquement, de passer directement le concours d'inspecteur ?

-Quelle option me recommanderiez-vous (pour le concours interne ou externe de contrôleur, donc), sachant que j'ai un bac S, un master en Lettres et - à l'heure actuelle- aucune formation en compta ou éco ?

Le concours externe avec options maths et anglais me semble être la meilleure voie pour moi (indépendamment des statistiques de réussite, que je n'ai pas encore étudiées). J'ai un niveau C1+ en anglais, les maths me semblent plus faciles à travailler (c'est bien le niveau bac S qui est attendu ?) et la récompense en terme de points plus "sûre" que dans une option plus littéraire.

Cela étant dit je m'interroge : le choix de cette option est-il déterminant pour la suite de la carrière ? (carrière de contrôleur, choix de l'option au concours d'inspecteur, carrière d'inspecteur ...) Est-il possible d'évoluer (réellement) en interne d'une spécialisation à une autre ?

Je me sens capable - moyennant un lourd tribu de sueur, de sang et de larmes  :lol: - de retrouver seul un bon niveau Term. S en maths mais je ne suis pas sûr d'avoir les capacités / le temps / l'énergie pour aller au-delà (via une reprise d'études), notamment pour aller jusqu'au niveau requis pour le concours d'inspecteur (bac +2/3 ?), que j'aimerais passer dans la foulée. De fait, j'aurais sans doute du mal à être compétitif (dans des délais raisonnables) vis-à-vis des collègues matheux pur beurre.
Le choix de cette option au concours de contrôleur ne pourrait-il donc pas finalement être une perte de temps / un frein pour la suite ? Est-il plus avisé d'investir au plus tôt dans une branche où l'on peut être -potentiellement- plus performant ?

Merci !

Cerastes a écrit:J'ai un niveau C1+ en anglais, les maths me semblent plus faciles à travailler (c'est bien le niveau bac S qui est attendu ?) et la récompense en terme de points plus "sûre" que dans une option plus littéraire.

Les maths sont un peu au-dessus du programme de S actuel: il y a plus de géométrie dans l'espace, avec notamment le produit vectoriel, mais ce n'est pas la Terminale C des années 90 non plus. Ceci dit, la géométrie dans l'espace c'est en général un exercice parmi un certain nombre.
Le concours ayant beaucoup de candidats, tu pourras trouver des ouvrages de préparation dédiés en BU ou dans les commerces.
Sinon, notamment si tu as un bon niveau dans une autre langue étrangère, tu peux aussi envisager le concours de contrôleur de la DGDDI.

Cerastes a écrit:Je me sens capable - moyennant un lourd tribu de sueur, de sang et de larmes  :lol: - de retrouver seul un bon niveau Term. S en maths mais je ne suis pas sûr d'avoir les capacités / le temps / l'énergie pour aller au-delà (via une reprise d'études), notamment pour aller jusqu'au niveau requis pour le concours d'inspecteur (bac +2/3 ?), que j'aimerais passer dans la foulée. De fait, j'aurais sans doute du mal à être compétitif (dans des délais raisonnables) vis-à-vis des collègues matheux pur beurre.
Le choix de cette option au concours de contrôleur ne pourrait-il donc pas finalement être une perte de temps / un frein pour la suite ? Est-il plus avisé d'investir au plus tôt dans une branche où l'on peut être -potentiellement- plus performant ?

Actuellement tu ne peux passer le concours interne d'inspecteur (il est réservé aux agents qui sont officiellement de catégorie B), mais si tu deviens contrôleur cela devient possible.

Mathador a écrit:
Sinon, notamment si tu as un bon niveau dans une autre langue étrangère, tu peux aussi envisager le concours de contrôleur de la DGDDI.

Merci, je vais regarder ça.

Cerastes a écrit:
Actuellement tu ne peux passer le concours interne d'inspecteur (il est réservé aux agents qui sont officiellement de catégorie B), mais si tu deviens contrôleur cela devient possible.

Oui je sais. Mais du coup le niveau de maths exigé sera encore plus élevé, non ? Faut-il un niveau Deug ? Licence ? Je ne trouve pas d'infos claires sur le sujet.

Cerastes a écrit:

Cerastes a écrit:
Actuellement tu ne peux passer le concours interne d'inspecteur (il est réservé aux agents qui sont officiellement de catégorie B), mais si tu deviens contrôleur cela devient possible.

Oui je sais. Mais du coup le niveau de maths exigé sera encore plus élevé, non ? Faut-il un niveau Deug ? Licence ? Je ne trouve pas d'infos claires sur le sujet.

Les maths ne sont disponibles qu'aux concours externes. Pour inspecteur des finances interne:

Épreuve écrite n° 2 (au choix du candidat lors de l’inscription)

- Fiscalité professionnelle : réponses à des questions et/ou cas pratique à partir de l'analyse d'un dossier.
- Fiscalité personnelle et patrimoniale : réponses à des questions et/ou cas pratique à partir de l'analyse d'un dossier.
- Gestion publique : réponses à des questions et/ou cas pratique à partir de l'analyse d'un dossier.
- Gestion comptable et analyse financière : résolution d'un ou plusieurs cas pratiques.
- Budget, immobilier, gestion des ressources humaines, logistique et organisation de la DGFiP : réponses à des questions et/ou cas pratique à partir de l'analyse d'un dossier.

Durée : 3 h - coefficient 5, note inférieure à 5 sur 20 éliminatoire

Ah oui, très juste. Donc un niveau élevé en maths n'est pas requis pour devenir inspecteur ? Qu'en est-il tout de même de la relation entre niveau en maths et spécialisation ? Les maths sont-elles un atout important en terme de possibilités de carrière ? Est-ce que cela vaut le coup, pour un non matheux, de s'y remettre ? (Certains semblent conseiller, pour ceux qui partent de loin dans toutes les matières, de choisir la compta en option, quid ?)

Désolé si mes questions sont stupides, toute réponse, même laconique, et tout lien me permettant d'y voir plus clair sont le bienvenu.

Quand j'y avais pensé il y a une vingtaine d'années, je n'avais pas du tout imaginé que les maths pouvaient être importantes... (et d'ailleurs, je suis très nulle en maths), ce qui me semblait le plus important, c'est le droit. (et j'avais fait du droit - administratif - public - fiscal - civil et commercial). Etre fiscaliste, c'est plutôt le droit, la réglementation. J'étais relativement au point, sauf que travailler aux impôts....non, je n'aurai pas pu. (et à l'époque j'ignorais complètement les salaires des fonctionnaires, et les différences pouvant exister entre les différents ministères - indices, primes, etc.

Cerastes a écrit:Ah oui, très juste. Donc un niveau élevé en maths n'est pas requis pour devenir inspecteur ? Qu'en est-il tout de même de la relation entre niveau en maths et spécialisation ? Les maths sont-elles un atout important en terme de possibilités de carrière ? Est-ce que cela vaut le coup, pour un non matheux, de s'y remettre ? (Certains semblent conseiller, pour ceux qui partent de loin dans toutes les matières, de choisir la compta en option, quid ?)  

Désolé si mes questions sont stupides, toute réponse, même laconique, et tout lien me permettant d'y voir plus clair sont le bienvenu.

J'ai trouvé le niveau en maths pour le concours externe assez élevé, même avec ma (vieille) licence scientifique, au point d'avoir pris l'option économétrie et statistique.
Comme j'avais des doutes, j'avais montré les derniers sujets de ces 2 options aux collègues de maths, qui avaient conforté mon impression.
Pour la poursuite de la carrière, les calculs les plus complexes que j'ai eu à effectuer sont des pourcentages : passer du TTC au HT et inversement.
Le choix de l'option n'a aucune influence sur la poursuite de la carrière.

Aux concours internes, la compta est une des rares matières où on peut partir de 0 et avoir un niveau correct en quelques mois : les calculs sont relativement simples, par contre il faut comprendre la logique d'organisation. Les bouquins sont très nombreux pour s'y mettre (type DCG 9, chez différents éditeurs).

Au travail maintenant !

Merci beaucoup !

"L'une des rares matières" -> quelles seraient les autres options pouvant être favorables à un néophyte ?

À mon simple avis :

- L'option maths au concours de contrôleur est de niveau Terminale, avec 4 grands thèmes : Analyse, Suites, Géométrie dans l'espace, Stats et Probas. Par contre, le concours d'inspecteur tape plus large, en incluant les matrices, les équations différentielles, ... bref, un niveau L2/L3 qui ne s'improvise pas (l'an dernier, il y a eu un exercice sur les vissages par exemple... on imagine l'hécatombe !). Je suis donc d'accord avec LittleJulie (comme toujours), le niveau est assez élevé.

- S'il y a une option qui se retrouve partout (concours interne ET externe d'inspecteur et contrôleur, ainsi que plus tard pour l'inspecteur principal), c'est la comptabilité. En plus, c'est une chose qu'on manipule quotidiennement dans certains métiers (vérificateur en particulier). Alors que pour être honnête, je n'ai encore jamais calculé le rayon de convergence d'une série encore pour le moment dans le mien, alors que c'est ce qu'on m'avait demandé à l'écrit.

Merci pour ta réponse.

Donc la compta serait bien, a priori, la meilleure option pour moi.

Sinon j'ai une question qui n'a pas été évoquée je crois (et peut intéresser d'autres potentiels candidats) : Passe-t-on, en tant que contrôleur ou inspecteur, le plus clair de son temps sur un ordinateur ? En avez-vous souffert depuis votre transfert ?

Un membre de ma famille a de graves problèmes de vue suite à une carrière passée sur un ordi... (Le fait d'être debout et de ne pas regarder un écran toute la journée est l'un des aspects de l'EN que j'apprécie...)

Bonjour à toutes et à tous,

Professeur de référentiel bondissant (de 45 ans bientôt, classe normale, échelon 10 à venir en sept 2021), je rencontre des soucis qui m'inquiètent pas mal à propos de la suite de ma carrière. Actuellement reconnu travailleur handicapé, j'ai aussi constitué un dossier de demande de reconnaissance de maladie professionnelle en attente d'instruction. Rien de grave pour le moment, mais très invalidant pour l'EPS.

Je suis en train de perdre totalement et subitement l'envie d'enseigner pour ces raisons de santé, et les réponses inadaptées qui m'ont été apportées par l'administration n'ont fait que me donner l'impression d'être écrasé par un rouleau compresseur. De ce fait, c'est l'éducation nationale qui est en train de me dégouter.

De toutes façons, changer serait un mal pour un bien, je ne me vois pas être encore prof de sport à 60 ans dans le contexte actuel, encore moins à 69 ans, ce qui m'est promis.



Je me décide alors à vous poser quelques questions à propos des concours de contrôleur et inspecteur des finances publiques :



1. Peut-on passer le concours en interne? A quelles conditions?

2. Quelles qualités sont requises pour passer les concours interne/externe ?

3. Quelles qualités pour exercer le métier?

4. Comment se préparer au concours? CNED?

5. Le fait de revendiquer mes fonctions d'enseignant de l'EN suffisent pour ne pas commencer en bas de l'échelle des traitements par rapport à un jeune contrôleur de 25 ans et ne pas perdre en salaire?




Je n'en suis qu'aux prémices de ma réflexion, mais après 3 ans compliqués, et un age avancé (c'est pas à 45 ans que je vais postuler dans le privé...), je pense qu'il est temps de prendre le taureau par les cornes, soit pour revenir sur les rails et accepter une suite de carrière toujours plus décevante et fatigante, ou changer de voie avec toutes les incertitudes qui en découlent.

Je précise juste que je suis en couple, sans enfant et que ma compagne professeur de calcul a plutôt la bougeotte, à propos des éventuelles questions de mobilité... et de rythme de vie.

Merci par avance pour vos réponses !

Cerastes a écrit:
Sinon j'ai une question qui n'a pas été évoquée je crois (et peut intéresser d'autres potentiels candidats) : Passe-t-on, en tant que contrôleur ou inspecteur, le plus clair de son temps sur un ordinateur ? En avez-vous souffert depuis votre transfert ?

Un membre de ma famille a de graves problèmes de vue suite à une carrière passée sur un ordi... (Le fait d'être debout et de ne pas regarder un écran toute la journée est l'un des aspects de l'EN que j'apprécie...)

Bonjour Cerastes,
Je pense que c'est assez variable selon le type de structure où tu travailles.
Je suis en trésorerie, et les contrôleurs passent quasiment tout leur temps à travailler sur leur ordi, avec différentes applications nécessaires à leurs missions.
Pour ma part, selon les jours je suis aussi sur ces applis pour voir où on en est et organiser le travail, je traite aussi beaucoup de mails envoyés par les services des collectivités, ou la DDFIP.
Comme je débute, je suis quand même souvent en train d'aller voir telle ou telle personne pour m'aider à comprendre quelque chose. On se réunit aussi pas mal avec le chef, selon les besoins du jour et les urgences à traiter.
Mais oui, incontestablement on passe du temps les yeux sur l'ordi.

Il serait intéressant d'avoir le témoignage de quelqu'un qui fait par exemple du contrôle fiscal, quelque chose de très différent de mon poste.

fabio02 a écrit:
Je me décide alors à vous poser quelques questions à propos des concours de contrôleur et inspecteur des finances publiques :

1. Peut-on passer le concours en interne? A quelles conditions?

2. Quelles qualités sont requises pour passer les concours interne/externe ?

3. Quelles qualités pour exercer le métier?

4. Comment se préparer au concours? CNED?

5. Le fait de revendiquer mes fonctions d'enseignant de l'EN suffisent pour ne pas commencer en bas de l'échelle des traitements par rapport à un jeune contrôleur de 25 ans et ne pas perdre en salaire?

Bonjour Fabio,
Tu peux passer le B en interne, pas le A (il faut être B pour le passer).
Cependant, les matières proposées au concours interne sont vraiment très "professionnelles DGFIP" (à part la compta, qu'on peut à mon avis travailler seul) :
https://www.economie.gouv.fr/recrutement/controleur-des-finances-publiques-interne

Pour le concours B je pense qu'il n'est pas nécessaire de payer un quelconque organisme de préparation, on peut très bien se débrouiller avec des bouquins, les annales du concours, et des forums dédiés aux concours administratifs (surtout pour préparer l'oral et les mises en situation). La méthodologie pour la "note de synthèse" est assez simple, après il suffit de s'entraîner et de lire des copies des années précédentes (sur les forums en question).

Enfin, en tant que fonctionnaire tu es reclassé à partir de ton indice.
J'étais justement à l'échelon 10 (indice 620 à l'époque) quand j'ai réussi le B. J'ai un petit peu perdu en indice (le max en B était 582), mais j'ai gagné 500€ de plus en net grâce aux nombreuses primes.
J'ai récupéré mon indice l'année suivante en réussissant le A (ce qui n'aurait pas été le cas si j'avais été titularisée en B entretemps, il faut le réussir dans la foulée).

Bon courage !

En contrôle fiscal, beaucoup de travail sur écran aussi : les déclarations des contribuables sont en dématérialisé, on rédige beaucoup, on reçoit des pièces par mail.
Il n'y a guère qu'en entreprise où on manipule beaucoup de papier, et encore : de plus en plus d'entreprises travaillent en dématérialisé (factures en .pdf)...

Il est inutile de payer le CNED ou un quelconque organisme de préparation : avec quelques bouquins (j'ai même utilisé ceux de la médiathèque de mon secteur), c'est tout à fait faisable ! Les différents forums sont une mine d'or pour se préparer à l'oral...

Pareil, j'ai travaillé à la bibliothèque, il y a de nombreux livres pour préparer les concours administratifs.
En plus, il me semble que ces organismes sont très chers pour les prestations proposées.

Sibylline a écrit:
Bonjour Fabio,
Tu peux passer le B en interne, pas le A (il faut être B pour le passer).
Cependant, les matières proposées au concours interne sont vraiment très "professionnelles DGFIP" (à part la compta, qu'on peut à mon avis travailler seul) :

Pour le concours B je pense qu'il n'est pas nécessaire de payer un quelconque organisme de préparation, on peut très bien se débrouiller avec des bouquins, les annales du concours, et des forums dédiés aux concours administratifs (surtout pour préparer l'oral et les mises en situation). La méthodologie pour la "note de synthèse" est assez simple, après il suffit de s'entraîner et de lire des copies des années précédentes (sur les forums en question).

Enfin, en tant que fonctionnaire tu es reclassé à partir de ton indice.
J'étais justement à l'échelon 10 (indice 620 à l'époque) quand j'ai réussi le B. J'ai un petit peu perdu en indice (le max en B était 582), mais j'ai gagné 500€ de plus en net grâce aux nombreuses primes.
J'ai récupéré mon indice l'année suivante en réussissant le A (ce qui n'aurait pas été le cas si j'avais été titularisée en B entretemps, il faut le réussir dans la foulée).

Bon courage !

Merci beaucoup pour ta réponse @Sibylline,

J'aurais beaucoup d'autres questions mais le bon sens m'oblige à potasser ces 17 pages avant de revenir vers toi pour des questions éventuellement traitées

Quand tu parles de 500 euros de plus, c'est par an ou par mois ?

Merci pour vos témoignages.

Cette utilisation fréquente de l'ordi me fait un peu peur... mais elle est aussi de plus en plus présente dans l'enseignement... où l'épuisement nerveux fait également des ravages...

Bref, bouquins achetés, c'est parti.

Au pire je ferai demi tour ou me motiverai pour passer l'agreg.

Hardis, candidats à la reconversion !

fabio02 a écrit:
Quand tu parles de 500 euros de plus, c'est par an ou par mois ?

Par mois !  
On est tellement conditionnés à devoir s'extasier devant 300€ bruts par an, qu'au début ça fait drôle.

@Cerastes :
la différence essentielle pour moi est l'absence d'épuisement le soir, et de laisser le boulot sur le bureau.
Mes soirées et mes week-ends sont entièrement disponibles.
Ça m'a changé la vie.

Pour être honnête je fais maintenant plutôt bien la coupure boulot / maison. Je bosse non stop de 7h30 à 17h30 (minimum, parfois jusqu'à 20h), 4 jours (parfois 5) par semaine mais ne fais presque rien à la maison.
Par contre effectivement, le soir je suis souvent complètement épuisé et sur les nerfs, à cause de la gestion de classe... et c'est ça que je ne veux pas supporter encore 35 ans.