- PseudoDemi-dieu
Si l'En met autant de temps à le mettre en place que pour le DIF, on a quelques années devant nousReine Margot a écrit:Faites attention, le DIF n'existe plus et a été remplacé par le CPF (Compte Personnel de Formation), dont à ce jour nous n'avons pas la moindre idée de comment il sera appliqué.
https://www.fonction-publique.gouv.fr/compte-personnel-dactivite-dans-la-fonction-publique
- EsméraldaGrand sage
Serge a écrit:Bonjour Laure. L'idée de quitter l'EN me trotte aussi dans la tête depuis un moment pour diverses raisons, surtout au cours des dernières réformes qui dévalorisent (à mon sens) l'enseignement des lettres, notamment en grammaire et orthographe, et les attaques successives contre le latin. L'EN impose de plus en plus un modus operandi, contrant la liberté pédagogique, parlant de "bonnes" et de "mauvaises" pratiques, les bonnes consistant en beaucoup de "saupoudrages", ce qui tend à baisser le niveau. De fait, la matière offre de moins en moins d'intérêt pour les élèves si on veut rester dans les clous. Et comme je décide souvent de ne pas y être pour faire ce que je pense en conscience être le mieux, je suis d'un côté très content de faire les choses comme je l'entends, et d'un autre mal à l'aise de ne pas être dans les clous de ce que demande "l'employeur".
C'est ce tiraillement de plus en plus fort (en plus du changement de mentalité et de courtoisie qu'on observe chez les chères têtes blondes) qui me pousse aussi à envisager un plan B, quitte à avoir un salaire moindre et vendre des salades sur un marché. Au moins je serais droit dans mes bottes. Ce qui m'en empêche encore, c'est d'une part cette fameuse "sécurité de l'emploi", le fait de m'être tant battu pour y arriver, mais c'est aussi qu'il me reste encore de la passion pour la matière, donc pour sa transmission.
Tout ça pour te dire de ne rien faire sur un coup de tête. A la limite, garde cette lettre sous le coude et n'utilise-la que lorsque tu es sûre de ton plan B. Sinon ça revient à sauter du plongeoir sans avoir mis l'eau dans la piscine. Ça peut faire très mal, mais surtout ça ne sert à rien.
En revanche, s'il y a l'eau, que tout est sécurisé, faire le saut peut avoir du beau. Mais assure-toi de tout, histoire de ne rien faire que tu puisses regretter amèrement plus tard. Surtout pour une stupide histoire de montre en papier, qui m'a bien fait halluciné moi aussi.
Peut-être n'as-tu plus "l'envie", et que cette décision n'a rien à voir au final avec ces pauvres montres, mais vois ça en attendant comme un job alimentaire, et uniquement ainsi. Et le jour où tu trouveras une meilleure façon de gagner ta vie, fonce alors si tu le sens toujours. Mais pas avant.
Je me reconnais complètement dans ce que tu écris, j'aurais pu écrire le même message.
- lectioleHabitué du forum
L'idée de quitter l'EN m'a trotté dans la tête.
Je pensais alors rester chez moi, écrire des livres...
Puis j'ai connu le monde éditorial, vu ce que ça donnait au niveau administratif, au niveau des impôts, découvert l'URSSAF, le statut d'auto-entrepreneur ( ), eu un aperçu de tout ça... et finalement, je suis heureuse d'être enseignante.
Certes, le folklore pédago-managérial, bof ! Mais surtout pour l'aspect managérial, et dans le privé, il n'y aurait que ça. Vu l'état du marché du travail, l'évolution du niveau intellectuel et les multiples contrariétés liées aux excès de paperasse dans un pays où on manque de médecins, d'infirmières, de dentistes, de plombiers, etc... mais jamais de personnes vous demandant de remplir des circulaires... Je n'ai plus aucune envie de démissionner.
Je pensais alors rester chez moi, écrire des livres...
Puis j'ai connu le monde éditorial, vu ce que ça donnait au niveau administratif, au niveau des impôts, découvert l'URSSAF, le statut d'auto-entrepreneur ( ), eu un aperçu de tout ça... et finalement, je suis heureuse d'être enseignante.
Certes, le folklore pédago-managérial, bof ! Mais surtout pour l'aspect managérial, et dans le privé, il n'y aurait que ça. Vu l'état du marché du travail, l'évolution du niveau intellectuel et les multiples contrariétés liées aux excès de paperasse dans un pays où on manque de médecins, d'infirmières, de dentistes, de plombiers, etc... mais jamais de personnes vous demandant de remplir des circulaires... Je n'ai plus aucune envie de démissionner.
- LefterisEsprit sacré
Je te comprends, j'ai le même dégoût du métier, mépris de ceux qui nous dirigent, désintérêt pour les contenus puisque nous sommes dépouillés de ce qui devrait être le coeur de notre métier, mais pas de coup de tête. Un tout jeune, à la limite, mais à 50 ans pas la peine de penser à une reconversion . Et quand on te versera ta pension à l'âge limite, elle sera ridicule à cause de la décote. Il vaut mieux travailler à se dire qu'on vient pour manger, et dès qu'on a pris ce recul , ça va tout de suite mieux, et ça t'évitera de le regretter amèrement de subir chômage ou travail encore pire + misèreLaure B a écrit:Bonjour à tous,
La coupe devait être pleine sans que je m'en rende vraiment compte. Mais une pré rentrée occupée à subir les animations imposées pour mieux comprendre ou stimuler les compétences psycho sociales de nos élèves (ce qui pour résumer revenait à fabriquer une montre en papier pour un collègue binôme), c'est la goutte de trop. Samedi matin l'évidence est apparue. Je n'ai pas encore vu mes élèves (c'est demain pour moi) que déjà ma lettre est prête.
50 ans, 23 ans de carrière, pas de projet précis, des difficultés financières à l'horizon... Et pourtant cet horizon ne m'a jamais paru autant lumineux !!
Quelqu'un parmi vous a fait aussi ce départ sur un coup de tête ?
À bientôt.
Le seul départ possible à un certain âge, il se prépare, pour ne pas tout perdre.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User21929Expert
Ca c'est une chose que, trois collègues et moi, avons pris au premier degré. Plus de cantine le midi mais chacun fait à manger pour les autres à tour de rôle (Le mardi et le jeudi). Nous espérons agrandir notre cercle. Seul problème, les odeursLefteris a écrit:Je te comprends, j'ai le même dégoût du métier, mépris de ceux qui nous dirigent, désintérêt pour les contenus puisque nous sommes dépouillés de ce qui devrait être le coeur de notre métier, mais pas de coup de tête. Un tout jeune, à la limite, mais à 50 ans pas la peine de penser à une reconversion . Et quand on te versera ta pension à l'âge limite, elle sera ridicule à cause de la décote. Il vaut mieux travailler à se dire qu'on vient pour manger, et dès qu'on a pris ce recul , ça va tout de suite mieux, et ça t'évitera de le regretter amèrement de subir chômage ou travail encore pire + misèreLaure B a écrit:Bonjour à tous,
La coupe devait être pleine sans que je m'en rende vraiment compte. Mais une pré rentrée occupée à subir les animations imposées pour mieux comprendre ou stimuler les compétences psycho sociales de nos élèves (ce qui pour résumer revenait à fabriquer une montre en papier pour un collègue binôme), c'est la goutte de trop. Samedi matin l'évidence est apparue. Je n'ai pas encore vu mes élèves (c'est demain pour moi) que déjà ma lettre est prête.
50 ans, 23 ans de carrière, pas de projet précis, des difficultés financières à l'horizon... Et pourtant cet horizon ne m'a jamais paru autant lumineux !!
Quelqu'un parmi vous a fait aussi ce départ sur un coup de tête ?
À bientôt.
Le seul départ possible à un certain âge, il se prépare, pour ne pas tout perdre.
- LefterisEsprit sacré
Mais sans blaguer, ça fait partie de la libération mentale. Dans mon précédent boulot, je ne mangeais jamais dans les cantines administratives, et certains collègues idem. Nous déjeunions et buvions donc en compagnie choisie, entre gens de qualité qui savaient parler de choses intéressantes hors de leur métier. Ca coûtait certes plus cher, mais bon, le repas n'est pas qu'un acte alimentaire, hein...Whypee a écrit:
Ca c'est une chose que, trois collègues et moi, avons pris au premier degré. Plus de cantine le midi mais chacun fait à manger pour les autres à tour de rôle (Le mardi et le jeudi). Nous espérons agrandir notre cercle. Seul problème, les odeurs
Et les cantines de l'EN sont , de toutes, les plus déprimantes : on y entend parler de Trucmuche et Trucmuchette, qui font caguer tout le monde, qu'on supporte bien assez, des ragots divers. Tout ça pour bouffer comme un gniard, cuisine réchauffée avec petits pois, poisson pané et tranche napolitaine, et sans pinard bien entendu (alors qu'ailleurs, on applique les textes : possibilité de servir des boissons jusqu'à 12° à condition que cela accompagne la restauration). En plus on me bastonne, avec mon indice , je paie moins cher le chinois , et à peine plus le menu à la brasserie. Sans compter que je rentre souvent chez moi.
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- Marie-HenrietteNiveau 8
Lors de la pré rentrée de l'an dernier, l'accumulation de diverses contrariétés m'a fait penser que ce serait la dernière.
J'ai fait l'année scolaire, pas trop mal, même si les dernières semaines m'ont paru interminables.
J'ai préparé ma sortie pendant deux ans, j'ai bénéficié d'un DIF l'an dernier.
Une démission, quand même, ça s'anticipe. Il me semble donc urgent d'attendre et ne pas agir dans la précipitation.
Bon courage.
J'ai fait l'année scolaire, pas trop mal, même si les dernières semaines m'ont paru interminables.
J'ai préparé ma sortie pendant deux ans, j'ai bénéficié d'un DIF l'an dernier.
Une démission, quand même, ça s'anticipe. Il me semble donc urgent d'attendre et ne pas agir dans la précipitation.
Bon courage.
- LefterisEsprit sacré
Voilà. J'ai fait le chemin dans le sens inverse, au bout du rouleau (et dans la précipitation) pour d'autres raison que le désamour du métier, mais au moins je n'ai pas tout perdu. Si je peux repartir après cet intermède, ce qui semble désormais hypothétique, je le ferai. Sinon, je terminerai, en levant unn peu plus le pied à chaque coup reçu.Marie-Henriette a écrit:Lors de la pré rentrée de l'an dernier, l'accumulation de diverses contrariétés m'a fait penser que ce serait la dernière.
J'ai fait l'année scolaire, pas trop mal, même si les dernières semaines m'ont paru interminables.
J'ai préparé ma sortie pendant deux ans, j'ai bénéficié d'un DIF l'an dernier.
Une démission, quand même, ça s'anticipe. Il me semble donc urgent d'attendre et ne pas agir dans la précipitation.
Bon courage.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- Laure BNiveau 3
Merci pour tous vos messages. En fait je n'attendais pas de conseils pour rester, réfléchir, car comme je vous l'ai dit je refuse de me rendre malade pour un boulot, et pour celui-ci, je sature tellement que j'ai déjà eu des signes précurseurs (l'an dernier). J'attendais des témoignages de gens qui sont partis sur un coup de tête. Mais personne visiblement ne revient sur Néoprofs pour en parler : soit que la page est définitivement tournée et adieu le forum des profs, soit que cette façon de démissionner est rarissime. Je penche pour la première hypothèse, car je ne lis pas non plus de témoignages de reconversion longuement préparée, durable et réussie. En tout cas pas dans cette discussion (je n'ai pas encore parcouru les autres sujets de cette rubrique).
Je ne crois pas que le monde du privé soit si difficile, de toute façon c'est irrationnel à présent, mon rejet envers l'EN est complet. Et justement, j'ai 50 ans et encore des années devant moi si tout va bien : pas question d'avoir des regrets quand il sera vraiment trop tard. Je veux un boulot manuel, payé au SMIC (ça suffira), surtout pas un travail dans un bureau. Je veux vivre comme la majorité des gens, sans me dire que ça va être une horreur quand l'horreur, pour le moment, c'est d'aller à l'école ! Et du boulot, quoi qu'on en dise, il y en a.
A bientôt, je vous dirai.
Je ne crois pas que le monde du privé soit si difficile, de toute façon c'est irrationnel à présent, mon rejet envers l'EN est complet. Et justement, j'ai 50 ans et encore des années devant moi si tout va bien : pas question d'avoir des regrets quand il sera vraiment trop tard. Je veux un boulot manuel, payé au SMIC (ça suffira), surtout pas un travail dans un bureau. Je veux vivre comme la majorité des gens, sans me dire que ça va être une horreur quand l'horreur, pour le moment, c'est d'aller à l'école ! Et du boulot, quoi qu'on en dise, il y en a.
A bientôt, je vous dirai.
- lectioleHabitué du forum
Non. Je connais des gens qui ont démissionné, notamment pour se lancer dans une carrière d'auteur. Ils font des salons tous les week-ends, beaucoup de promotion sur les réseaux sociaux le reste du temps et travaillent énormément. Mais la plupart sont plus heureux maintenant.
- SphinxProphète
Il y a un certain nombre d'anciens profs reconvertis sur le forum, peut-être n'ont-ils pas encore vu ce sujet...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- AjupouetFidèle du forum
Bien sûr qu'il y a des gens qui se reconvertissent autrement que sur un coup de tête. C'est beaucoup moins casse gu... à mon avis.
Moi, par exemple.
Moi, par exemple.
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- PetiteBerniqueNiveau 5
Bonjour,
Je suis reconvertie depuis... une journée. C'était mon premier jour de boulot dans mon entreprise aujourd'hui.
Je n'ai pas exactement démissionné sur un coup de tête : j'ai décidé en avril dernier qu'il fallait que je change. J'ai envoyé des CV, et j'ai trouvé un poste. J'ai eu beaucoup, beaucoup de chance dans ma recherche. Quand j'ai su que j'avais obtenu le poste, j'ai démissionné (après avoir demandé, sans succès, une dispo au cas où).
C'est donc une reconversion qui s'est faite très très vite (et, comme je commence juste un nouveau job, avec une période d'essai, rien ne dit que ce sera un succès !!) ; mais je n'aurais pas posé ma démission sans avoir un poste assuré pour après (ou un projet bien ficelé).
Tout ça pour dire que je pense que la décision de partir est essentielle, parce qu'elle te permet d'engager les démarches nécessaires pour envisager la suite. Et psychologiquement, ça fait un bien fou parce qu'on ne se sent plus prisonnier d'un métier qui nous rend malheureux. C'est donc un passage hyper positif. Mais je ne te conseillerais pas de poser ta démission sans avoir aucun plan derrière. Je n'avais vraiment aucune envie de refaire une rentrée, mais si je n'avais pas eu d'alternative solide, je l'aurais fait.
Prends le temps de définir tes projets d'avenir avant de franchir le pas. Je ne découragerais personne de quitter l'EN, mais prendre une décision importante sous le coup d'un ras-le-bol n'est jamais une bonne idée.
Je suis reconvertie depuis... une journée. C'était mon premier jour de boulot dans mon entreprise aujourd'hui.
Je n'ai pas exactement démissionné sur un coup de tête : j'ai décidé en avril dernier qu'il fallait que je change. J'ai envoyé des CV, et j'ai trouvé un poste. J'ai eu beaucoup, beaucoup de chance dans ma recherche. Quand j'ai su que j'avais obtenu le poste, j'ai démissionné (après avoir demandé, sans succès, une dispo au cas où).
C'est donc une reconversion qui s'est faite très très vite (et, comme je commence juste un nouveau job, avec une période d'essai, rien ne dit que ce sera un succès !!) ; mais je n'aurais pas posé ma démission sans avoir un poste assuré pour après (ou un projet bien ficelé).
Tout ça pour dire que je pense que la décision de partir est essentielle, parce qu'elle te permet d'engager les démarches nécessaires pour envisager la suite. Et psychologiquement, ça fait un bien fou parce qu'on ne se sent plus prisonnier d'un métier qui nous rend malheureux. C'est donc un passage hyper positif. Mais je ne te conseillerais pas de poser ta démission sans avoir aucun plan derrière. Je n'avais vraiment aucune envie de refaire une rentrée, mais si je n'avais pas eu d'alternative solide, je l'aurais fait.
Prends le temps de définir tes projets d'avenir avant de franchir le pas. Je ne découragerais personne de quitter l'EN, mais prendre une décision importante sous le coup d'un ras-le-bol n'est jamais une bonne idée.
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Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
- AwottNiveau 10
Pas encore reconverti mais démissionnaire sur un coup de tête ( mais avec le passage dépression, congé maladie ... ) dans un moment de mieux lorsque j'étais en voie d'y retourner et j'ai dit non ( et c'était bien ! )
Je viens de commencer une petite formation qui me préparera dans le même temps à quelques concours.
Pour le reste, je suis un peu dans le même état d'esprit sur mon départ : prêt à accepter un salaire moindre, un poste un peu plus manuel, moins de responsabilités, d'injonctions et d'infantilisations.
Et un constat : une grande bouffée d'air ! En faisant le bilan dans 10-20 ans p-e que ce sera une connerie sur le plan comptable mais c'est pas une question qui me préoccupe, j'ai plus d'attentes quant à l'hypothèse d'une retraite convenable alors autant ne pas sacrifier le présent.
Tu peux aussi commencer à rédiger ta lettre de démission, il y a un beau délai avant qu'on te réponde.
Je viens de commencer une petite formation qui me préparera dans le même temps à quelques concours.
Pour le reste, je suis un peu dans le même état d'esprit sur mon départ : prêt à accepter un salaire moindre, un poste un peu plus manuel, moins de responsabilités, d'injonctions et d'infantilisations.
Et un constat : une grande bouffée d'air ! En faisant le bilan dans 10-20 ans p-e que ce sera une connerie sur le plan comptable mais c'est pas une question qui me préoccupe, j'ai plus d'attentes quant à l'hypothèse d'une retraite convenable alors autant ne pas sacrifier le présent.
Tu peux aussi commencer à rédiger ta lettre de démission, il y a un beau délai avant qu'on te réponde.
- stephanelNiveau 6
Et que fais tu maintenant?PetiteBernique a écrit:Bonjour,
Je suis reconvertie depuis... une journée. C'était mon premier jour de boulot dans mon entreprise aujourd'hui.
Je n'ai pas exactement démissionné sur un coup de tête : j'ai décidé en avril dernier qu'il fallait que je change. J'ai envoyé des CV, et j'ai trouvé un poste. J'ai eu beaucoup, beaucoup de chance dans ma recherche. Quand j'ai su que j'avais obtenu le poste, j'ai démissionné (après avoir demandé, sans succès, une dispo au cas où).
C'est donc une reconversion qui s'est faite très très vite (et, comme je commence juste un nouveau job, avec une période d'essai, rien ne dit que ce sera un succès !!) ; mais je n'aurais pas posé ma démission sans avoir un poste assuré pour après (ou un projet bien ficelé).
Tout ça pour dire que je pense que la décision de partir est essentielle, parce qu'elle te permet d'engager les démarches nécessaires pour envisager la suite. Et psychologiquement, ça fait un bien fou parce qu'on ne se sent plus prisonnier d'un métier qui nous rend malheureux. C'est donc un passage hyper positif. Mais je ne te conseillerais pas de poser ta démission sans avoir aucun plan derrière. Je n'avais vraiment aucune envie de refaire une rentrée, mais si je n'avais pas eu d'alternative solide, je l'aurais fait.
Prends le temps de définir tes projets d'avenir avant de franchir le pas. Je ne découragerais personne de quitter l'EN, mais prendre une décision importante sous le coup d'un ras-le-bol n'est jamais une bonne idée.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Moi, j'avais eu rapidement mon arrêté de radiation, mais en fin d'année scolaire, j'imagine que c'est plus rapide.
Au moment de la rentrée et en ces périodes de vaches maigres, le rectorat ne se pressera pas pour répondre.
Puisque ta décision est prise, je te souhaite le meilleur.
Au moment de la rentrée et en ces périodes de vaches maigres, le rectorat ne se pressera pas pour répondre.
Puisque ta décision est prise, je te souhaite le meilleur.
- egometDoyen
Laure B a écrit:Merci pour tous vos messages. En fait je n'attendais pas de conseils pour rester, réfléchir, car comme je vous l'ai dit je refuse de me rendre malade pour un boulot, et pour celui-ci, je sature tellement que j'ai déjà eu des signes précurseurs (l'an dernier). J'attendais des témoignages de gens qui sont partis sur un coup de tête. Mais personne visiblement ne revient sur Néoprofs pour en parler : soit que la page est définitivement tournée et adieu le forum des profs, soit que cette façon de démissionner est rarissime. Je penche pour la première hypothèse, car je ne lis pas non plus de témoignages de reconversion longuement préparée, durable et réussie. En tout cas pas dans cette discussion (je n'ai pas encore parcouru les autres sujets de cette rubrique).
Je ne crois pas que le monde du privé soit si difficile, de toute façon c'est irrationnel à présent, mon rejet envers l'EN est complet. Et justement, j'ai 50 ans et encore des années devant moi si tout va bien : pas question d'avoir des regrets quand il sera vraiment trop tard. Je veux un boulot manuel, payé au SMIC (ça suffira), surtout pas un travail dans un bureau. Je veux vivre comme la majorité des gens, sans me dire que ça va être une horreur quand l'horreur, pour le moment, c'est d'aller à l'école ! Et du boulot, quoi qu'on en dise, il y en a.
A bientôt, je vous dirai.
Le monde du privé est surtout extrêmement varié. Les "logiques managériales" sont une vue de l'esprit. Il n'y a rien de commun entre une PME et une multinationale, entre une entreprise de conseil et une entreprise industrielle. Alors bien sûr il y a les normes légales et certaines contraintes fondamentales liées à la taille et à la nécessité d'être rentable, mais on ne peut guère donner une idée générale de ce que c'est que travailler dans le privé.
La crainte est légitime. Est-ce que le problème vient de l'éducation nationale ou est-ce qu'il vient de nous? Ne va-t-on pas emporter ses problèmes avec soi?
Après tout le temps que tu as passé dans l'EN, il ne devrait pas être trop dur de répondre à cette question. Après tout, tu as largement prouvé que tu pouvais t'atteler à une tâche. Tu n'es pas sans doute pas inconstante. Tu as des points de comparaison pour juger de l'évolution de l'institution. Tu as probablement eu aussi de belles expériences comme enseignante. Donc tu peux te dire que ce n'est pas une incompétence profonde de ta part. Et puis la crise de l'école française n'est plus un secret pour personne.
Le risque quand on quitte un poste comme celui-là, je devrais dire une carrière comme celle-là, c'est qu'on a un grand sentiment de vide. Ce n'était pas du tout prévu au départ. Et on peut en arriver à abandonner toute forme d'ambition. L'idée d'accepter n'importe quel métier honnête n'a en soi rien de scandaleux (j'ai fait de la manutention, j'ai même porté des cercueils). C'est même un signe de santé morale. Mais sur un marché du travail tendu, l'argument peut être un peu insuffisant, surtout si l'on manifeste du ressentiment ou une souffrance excessive. Et puis un poste sans ambition peut être tout à fait correct à vivre, mais au bout d'un moment, on peut avoir le sentiment, largement injuste, qu'on est en-dessous de ses capacités. Je dis largement injuste, parce qu'il y a aussi la manière d'effectuer son travail. Tes compétences en surplus peuvent aussi bien servir à illuminer tes tâches ordinaires, qu'à entretenir de la rancœur. C'est à toi de voir.
Prends un peu de temps pour digérer ta décision. Impose-toi des échéances, par exemple 15 jours de break total pour faire le point, un peu plus si tu as un projet personnel qui te tient à coeur, puis lance-toi dans la recherche d'emploi avec méthode.
Une autre solution, si tu en as la possibilité, c'est d'aller carrément voir ailleurs. Pour ma part, j'ai finalement décidé de repartir à l'étranger, pour enseigner sans aucun lien avec l'EN.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- RaizelNiveau 10
Je rejoins Awott!
Je n'ai pas démissionné sur un coup de tête mais préparé ma reconversion depuis 4 ans ( temps nécessaire pour me former à un métier manuel) dont deux de dispo. un élément déterminant a été de me dire, justement par rapport à la retraite, qu'il me restait environ 25 ans à faire : impossible !
Je pense que si on n'en peut plus, il fait changer et que finalement une des choses qui m'a semblé le plus dur, c'est de repartir à zéro, d'avoir, au debut, raté quelque chose. Alors oui, tout n'est pas rose dans le privé ou à son compte, mais que dire des methodes manageriales de l'EN?? le jour du retour de mon congé maternité, le CDE m'a convoqué pour me dire qu'il ne voyait pas l'interêt que je revienne travailler, et mes classes non plus. Cette même année, j'ia du signer une note administrative vide ! et ce n'est qu'un petit extrait du traitement auquel j'ai eu droit .
Après les incertitudes de départ, c'est devenu une évidence! aujourd'hui même si je travaille beaucoup plus, je suis heureuse de me lever le matin ! et ce qui était un échec est devenu un tremplin vers autre chose .
De plus en plus de personnes changent se voie, dont certains avec des situations bien plus enviables envore que les nôtres...
Je n'ai pas démissionné sur un coup de tête mais préparé ma reconversion depuis 4 ans ( temps nécessaire pour me former à un métier manuel) dont deux de dispo. un élément déterminant a été de me dire, justement par rapport à la retraite, qu'il me restait environ 25 ans à faire : impossible !
Je pense que si on n'en peut plus, il fait changer et que finalement une des choses qui m'a semblé le plus dur, c'est de repartir à zéro, d'avoir, au debut, raté quelque chose. Alors oui, tout n'est pas rose dans le privé ou à son compte, mais que dire des methodes manageriales de l'EN?? le jour du retour de mon congé maternité, le CDE m'a convoqué pour me dire qu'il ne voyait pas l'interêt que je revienne travailler, et mes classes non plus. Cette même année, j'ia du signer une note administrative vide ! et ce n'est qu'un petit extrait du traitement auquel j'ai eu droit .
Après les incertitudes de départ, c'est devenu une évidence! aujourd'hui même si je travaille beaucoup plus, je suis heureuse de me lever le matin ! et ce qui était un échec est devenu un tremplin vers autre chose .
De plus en plus de personnes changent se voie, dont certains avec des situations bien plus enviables envore que les nôtres...
- OrlandaFidèle du forum
Durant mon année de stage, dans un lycée lambda, on m'a donné un carton rempli de livres: des profils d'oeuvre soigneusement annotés, des exemplaires d'éditions scolaires d'oeuvres classiques pleins de phrases soulignées, des cours dactylographiés. Le contenu du carton témoignait d'un travail méticuleux de plusieurs années.
On m'a dit: "C'est notre ancienne collègue de français qui a laissé ce carton pour qu'on le donne à un jeune collègue. Un jour comme un autre, elle est revenue de cours pour prendre sa pause, et a annoncé en salle des professeurs qu'elle ne supportait plus de leur faire cours. Elle n'est pas revenue."
C'était une femme de 45 ans.
Quelques semaines plus tard, la collègue de Béziers s'immolait. Inutile de vous dire que mon entrée dans le métier s'est faite sous de sinistres auspices.
J'ai assez souvent le fantasme de partir un jour sans revenir, de les planter là...Mais j'enseigne dans un lycée très correct, c'est une cage dorée.
On m'a dit: "C'est notre ancienne collègue de français qui a laissé ce carton pour qu'on le donne à un jeune collègue. Un jour comme un autre, elle est revenue de cours pour prendre sa pause, et a annoncé en salle des professeurs qu'elle ne supportait plus de leur faire cours. Elle n'est pas revenue."
C'était une femme de 45 ans.
Quelques semaines plus tard, la collègue de Béziers s'immolait. Inutile de vous dire que mon entrée dans le métier s'est faite sous de sinistres auspices.
J'ai assez souvent le fantasme de partir un jour sans revenir, de les planter là...Mais j'enseigne dans un lycée très correct, c'est une cage dorée.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- klaus2Habitué du forum
Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
_________________
Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- Laure BNiveau 3
Bonjour à tous,
Encore merci pour vos réponses, vos témoignages.
Les choses se font vite, je ne sais pas si c'est de la chance, j'ai un plan, travailler dans l'électricité. Il faut une formation, mais déjà je peux apprendre un peu sur le tas, durant mon temps libre. Quand la démission sera acceptée, ce sera plus difficile mais j'ai un peu d'avance financièrement. Après ce sera le grand saut, le changement radical de métier et de niveau de vie.
Encore merci pour vos réponses, vos témoignages.
Les choses se font vite, je ne sais pas si c'est de la chance, j'ai un plan, travailler dans l'électricité. Il faut une formation, mais déjà je peux apprendre un peu sur le tas, durant mon temps libre. Quand la démission sera acceptée, ce sera plus difficile mais j'ai un peu d'avance financièrement. Après ce sera le grand saut, le changement radical de métier et de niveau de vie.
- PseudoDemi-dieu
Attends toi quand même à un refus de démission. Ce qui t'obligera soit à rester soit à faire un abandon de poste.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- gauvain31Empereur
klaus2 a écrit:Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
Non, on n'est pas obligé d'aimer les ados. D'ailleurs on n'a ni à aimer ni à détester les ados: nous avons à être attentifs, bienveillants, vigilants, posant les limites pour de jeunes esprits en construction. L'amour des ados n'est pas une attitude professionnelle et ne peut être un moteur pour faire ce métier. Le seul amour qui vaille, c'est l'amour de ta discipline pour laquelle tu as consacré des années d'étude.
Quant à l'avis de la direction et des parents sur mes cours, comment dire ....cela m'a toujours été indifférent . La seule chose qui m'importe est : "qu'est-ce que les élèves ont retenu du cours?" et ça, je ne le vois qu'à travers les copies.
- HéliandreExpert
Laure B a écrit: J'attendais des témoignages de gens qui sont partis sur un coup de tête. Mais personne visiblement ne revient sur Néoprofs pour en parler : soit que la page est définitivement tournée et adieu le forum des profs, soit que cette façon de démissionner est rarissime. Je penche pour la première hypothèse, car je ne lis pas non plus de témoignages de reconversion longuement préparée, durable et réussie.
Peut-être en trouveras-tu (davantage) sur le site "Quitter l'enseignement (... ou pas)". Bon courage à toi en tout cas.
- ddalcatelNiveau 9
klaus2 a écrit:Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
D'accord pour le point 4), savoir être libre, garder son indépendance.
Pour le reste, le terme "aimer" me semble un peu fort. Par exemple j'aimais étudier en enseignement supérieur, mais la matière que j'enseigne n'est plus qu'un petit filet d'eau tiède. La baisse du niveau et des contenus font que je ne peux plus faire grand chose d’intéressant.
Aimer la transmettre, justement je ne transmets plus grand chose. Il y a 15 ans j'ai fait une année en collège. Il me semble que maintenant je fais à peu près le même chose avec mes BTS.
Quant à aimer les ados absolument pas ! Je rejoins totalement Gauvain à ce sujet.
Pour revenir au sujet de départ, il me semble qu'avant une démission le jour de la rentrée je me prendrais un long arrêt maladie... Histoire de bien réfléchir et d'assurer mes arrières.
- LefterisEsprit sacré
Je suis tout à fait d'accord. La première condition est d'aimer sa matière, et de la maîtriser au mieux. D'ailleurs, l'intérêt qu'on y porte préexiste au métier, qui n'en est que la conséquence. On ne se dit pas "Tiens je veux être enseignant, je vais donc apprendre un truc n'importe quoi, et enseigner". On étudie plutôt par goût des disciplines, et les circonstances font qu'on devient enseignant pour enseigner ces disciplines. Le goût de la transmission en découle naturellement.gauvain31 a écrit:klaus2 a écrit:Il est certain que dans ce métier difficile, il faut aimer plusieurs choses pour être content :
1) aimer la matière qu'on enseigne et bien la maîtriser (pas si facile pour les LV, où s'ajoute la nécessité de la parler couramment et facilement, si possible avec un bon accent) ;
2) aimer la transmettre ;
3) aimer tout de même les ados ;
4).. et prendre du recul par rapport aux directives, savoir être libre, garder son indépendance, ne pas se laisser impressionner. Direction, parents et élèves sauront très vite si vos cours sont bons et le diront, et c'est l'essentiel.
Non, on n'est pas obligé d'aimer les ados. D'ailleurs on n'a ni à aimer ni à détester les ados: nous avons à être attentif, bienveillant, vigilant, posant les limites pour de jeunes esprits en construction. L'amour des ados n'est pas une attitude professionnelle et ne peut être un moteur pour faire ce métier. Le seul amour qui vaille, c'est l'amour de ta discipline pour laquelle tu as consacré des années d'étude.
Quant à l'avis de la direction et des parents sur mes cours, comment dire ....cela m'a toujours été indifférent . La seule chose qui m'importe est : "qu'est-ce que les élèves ont retenu du cours?" et ça, je ne le vois qu'à travers les copies.
Pour les ados , on n'a pas en effet à les aimer ou les détester pris globalement. Certains sont détestables, d'autres sympathiques , mais la question n'est pas là, on se le garde pour soi. On enseigne au public qu'on a en face de soi, on est au service du savoir, d'une institution, ce n'est pas un service à la personne même si in fine l'intérêt institutionnel croise l'intérêt individuel.
Quant aux jugement des parents, des élèves, d'une direction qui ne connaît pas la matière, bof...Quant on voit que mêmeles inspecteurs dans la matière partent parfois sur des lubies, des préjugés idéologiques, et ne voient rien du contenu. Le cordonnier n e doit donc pas juger plus haut que la semelle.
D'autant que ce qu'on plante maintenant ne portera peut-être ses fruits que des années après. Particulièrement vrai en littérature où un élève de collège ne voit pas où l'on veut l'amener (moi le premier jadis), et sera content plusieurs années après d'avoir une culture et une vision globale, étudié des textes patrimoniaux, acquis lentement de la méthode.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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