- newlife2Niveau 1
Oui et non... sur le fond je suis d'accord avec toi, sauf que ça risquerait de ralentir encore le processus.Marie-Henriette a écrit:
Il me semble quand même qu'il y a une lacune à ce niveau-là, et qu'il serait bon à chaque fois que le rectorat rencontre le démissionnaire pour connaître son parcours et ses motivations. Pas pour le dissuader ou lui mettre des bâtons dans les roues, mais pour comprendre pourquoi.
Ce qu'il y a, c'est qu"ils" n'ont aucune curiosité et ne cherchent justement pas à savoir le pourquoi du comment... Si un employeur du privé avait des démissions régulières, c'est certain qu'il se remettrait en cause d'une façon ou d'une autre.
Dans le cas de l'EN, avant que le système pense que les failles viennent de lui et pas de ses fonctionnaires...
- jésusFidèle du forum
Lefteris a écrit:La première fonction d'un métier est quand même de nous nourrir, et même plus si possible.Quand on intègre cette dimension, on supporte tout de suite mieux le boulot. Reconverti, je ne me suis jamais attendu à monts et merveilles, même si je ne pensais pas que ça allait devenir un tel bourbier, et je crois que ça fait la différence avec beaucoup d'enseignants pour qui le métier devient invivable car l'écart est trop grand entre leurs attentes et la réalité. A mon avis, il faut faire le point sereinement, voire ce qui dérange leplus, tâcher d'organiser son travail de manière à l'alléger le plus possible (on fait beaucoup de choses inutiles , formaté par les IUFM/ESPE voir les fils sur les stagiaires), se désengager des tâches annexes (PP, etc.) et de l'extra-pro (projets etc.), et se recentrer sur autre chose dans la vie. Au moins on se dit qu'il reste du temps pour s'appartenir, que la vie ne se confond pas avec le travail. On n'aime pas son métier, certes, ou du moins ce qu'il est devenu,mais il faut aussi connaître les affres du chômage, les servitudes qu'on risque de trouver ailleurs, etc. Franchement, je ne me verrais pas passer d'agrégé à chômeur, malgré tout le bien que je pense de mon boulot -surtout saccagé comme il l'est- de l'administration, , mais je me dis que ce n'est qu'un gagne- pain, comme pour sans doute 99% des gens.celinesud a écrit:Je ne sais pas si c'est du courage ou de l'inconscience, mais ça donne envie de faire la même chose !
Si je n'avais pas deux enfants et un crédit sur le dos, .......
Comme on dit, avec des "si" !
Bon courage à toi, en tout cas. Tiens-nous au courant !
Oui, et ce n'est pas négligeable la notion de gagne-pain...A un moment donné, il faut gagner sa vie correctement et ne plus courir après PE, la CAF, un autre travail complémentaire et arrêter de travailler pour la gloire ou le CV ( à moins d'avoir un conjoint-e avec un bon salaire ou peu d'ambition pro) Là, par exemple, je ne suis pas allé à un entretien pour un poste de directeur de musée à mi-temps ( étant débutant dans ce domaine, j'allais plafonner à 850 euros par mois et ce à 8h de route de chez moi) , l'employeur n'ayant de perspective à proposer pour passer à temps plein. Bref, avec ce genre de salaire, difficile de trouver un logement à la base et de vivre correctement. Donc, oui, si le salaire n'est pas correct même si le poste correspond à ses aspirations, si financièrement ce n'est pas vivable, pas la peine de se mettre dans la m...pour un job. Ce genre de poste s'envisage si on a déjà quelque chose à côté un autre mi-temps et que le plan financier est déjà réglé. La sécurité financière et de l'emploi n'est pas un vain mot.
Dans le secteur culturel, on a un peu le penchant que prend parfois l'éducation nationale, à savoir s'imaginer que tous les impétrants ont la passion au corps ( de leur métier, matière) et que peu importe les conditions d'exercice, il y aura toujours quelqu'un pour faire le job. ( bon dans l'EN, on teste les limites de ce raisonnement, dans le secteur culturel on n'en est pas là) Donc, le secteur culturel, c'est souvent des temps partiels non voulus, du travail les week-ends ( parfois tous les week-ends comme moi et une vie sociale qui en pâtit), des salaires bas, des difficultés pour sortir des emplois précaires, saisonniers, ou des emplois peu considérés où on est sous-employé et ce malgré des concours ( là, par exemple, il me reste moins de 3 mois pour valider un concours FPT alors que j'ai la formation, expérience, mobilité et dispo) Le moindre poste est l'objet d'une concurrence féroce, et souvent à l'arrivée, c'est le "premier de la classe" ou le pistonné qui rafle la mise ( donc plus difficile à réussir avec un profil de plus ou moins reconverti) On vit " mieux" qu'en étant prof, certes, mais il faut vraiment avoir le goût de ce qu'on fait pour tenir et ne pas juste fuir les élèves.
Ce qui me manquait en situation d'enseignement, c'est l'abstraction de l'enseignement, la perte de liens avec les territoires, les oeuvres d'art, les savoir-faire et une certaine monotonie des publics ( je n'avais que des terminales) que je n'ai pas en médiation ( primaire, collège, adultes, handicapés, etc), et l'enseignement me paraît plus sec et ennuyeux, et ce malgré des efforts de pédagogie, illustration, variété de cours. Pour moi, c'est clair et net. Et ce que je dis est valable pour tout enseignant qui cherche à justifier un changement de parcours, cet argument est bien mieux réceptionné que " je veux fuir les élèves ou l'institution" et je trouve que c'est assez juste. Quoiqu'on en dise, l'enseignement reste théorique, c'est légitime, à un moment de sa vie d'aller vers une pratique pour avoir le sentiment d'évoluer.
- Pierre-HenriHabitué du forum
newlife2 a écrit:Oui et non... sur le fond je suis d'accord avec toi, sauf que ça risquerait de ralentir encore le processus.Marie-Henriette a écrit:
Il me semble quand même qu'il y a une lacune à ce niveau-là, et qu'il serait bon à chaque fois que le rectorat rencontre le démissionnaire pour connaître son parcours et ses motivations. Pas pour le dissuader ou lui mettre des bâtons dans les roues, mais pour comprendre pourquoi.
Ce qu'il y a, c'est qu"ils" n'ont aucune curiosité et ne cherchent justement pas à savoir le pourquoi du comment... Si un employeur du privé avait des démissions régulières, c'est certain qu'il se remettrait en cause d'une façon ou d'une autre.
Dans le cas de l'EN, avant que le système pense que les failles viennent de lui et pas de ses fonctionnaires...
C'est peut-être un défaut du recrutement centralisé par concours national et du système global de mutation : les responsables locaux n'ont pas à s'intéresser au recrutement. Les professeurs leur sont fournis d'en haut, par l'administration centrale. Les inspecteurs et CdE sont régulièrement approvisionnés en chair à canon fraîche, indépendamment de la façon dont ils traitent les gens. Rien ne les encourage à se sentir responsables du sort des professeurs. Ces derniers sont des numéros sur une liste. Quand un tombe ou manque à l'appel, on prend le numéro suivant.
En outre, l'éducation nationale a ce grand privilège de fixer elle-même ses critères de compétence professionnelle. Quand une boulangerie ne trouve pas de boulanger qualifié, le pain est raté, les clients vont voir ailleurs. Quand l'éducation nationale ne trouve plus de professeurs qualifiés, il lui suffit de décréter que la maitrise disciplinaire n'est pas importante.
- Laure BNiveau 3
Bonjour à tous,
Démission acceptée, à compter du 1r novembre. Une nouvelle vie commence ! Ma reconversion est déjà organisée.
Je vous souhaite une bonne continuation, ou une bonne reconversion.
Merci encore pour vos messages et votre gentillesse.
Laure
Démission acceptée, à compter du 1r novembre. Une nouvelle vie commence ! Ma reconversion est déjà organisée.
Je vous souhaite une bonne continuation, ou une bonne reconversion.
Merci encore pour vos messages et votre gentillesse.
Laure
- henrietteMédiateur
Bonne continuation à toi, Laure B !
Viens nous donner de tes nouvelles, ça nous fera plaisir de suivre ta reconversion.
Viens nous donner de tes nouvelles, ça nous fera plaisir de suivre ta reconversion.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RendashBon génie
Bravo et bonne continuation !
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Laure BNiveau 3
OK, je vous dirai pour ma formation d'électricité. Déjà je connais quelques bases théoriques et quelques manips. Le tout sera d'être rapidement rentable, et bien sûr de passer le CAP.
À bientôt.
À bientôt.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Voilà une affaire rondement menée.
Félicitations, et bonne continuation.
Félicitations, et bonne continuation.
- gauvain31Empereur
Bonne continuation à toi Laure ! Je t'envoie tous mes vœux de réussite dans ton nouveau métier
- HéliandreExpert
Bravo, contente pour toi, tous mes vœux de réussite :-)
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Super contente pour toi Laure B !! Bonne continuation
- LefterisEsprit sacré
Dans la période que nous vivons, la recherche d'un métier stable évitant l'angoisse du lendemain me semble être devenu la priorité de beaucoup de gens, quand ils se rendent compte qu'on n'obtient que très rarement une activité passion + un salaire décent. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles le métier d'enseignant est condamné à moyen terme : la passion disparaît peu à peu ( mise à mal des disciplines, travail procédurier, subissant le management, et dans de mauvaises conditions) sans être compensé par un revenu suffisant. On remarque une désaffection des jeunes, plus informés qu'on ne le croit, et beaucoup de départs se font vers d'autres administrations, dans les deux cas après avoir passé souvent plusieurs concours. Conclusion : on cherche d'abord un emploi stable, aux conditions décentes, pas forcément passionnant mais pas non plus inintéressant, dont on considère qu'il permet de vivre à côté. Il arrive un moment où, même jeunes, beaucoup dissocient travail et vie.jésus a écrit:
Oui, et ce n'est pas négligeable la notion de gagne-pain...A un moment donné, il faut gagner sa vie correctement et ne plus courir après PE, la CAF, un autre travail complémentaire et arrêter de travailler pour la gloire ou le CV ( à moins d'avoir un conjoint-e avec un bon salaire ou peu d'ambition pro) Là, par exemple, je ne suis pas allé à un entretien pour un poste de directeur de musée à mi-temps ( étant débutant dans ce domaine, j'allais plafonner à 850 euros par mois et ce à 8h de route de chez moi) , l'employeur n'ayant de perspective à proposer pour passer à temps plein. Bref, avec ce genre de salaire, difficile de trouver un logement à la base et de vivre correctement. Donc, oui, si le salaire n'est pas correct même si le poste correspond à ses aspirations, si financièrement ce n'est pas vivable, pas la peine de se mettre dans la m...pour un job. Ce genre de poste s'envisage si on a déjà quelque chose à côté un autre mi-temps et que le plan financier est déjà réglé. La sécurité financière et de l'emploi n'est pas un vain mot.
Dans le secteur culturel, on a un peu le penchant que prend parfois l'éducation nationale, à savoir s'imaginer que tous les impétrants ont la passion au corps ( de leur métier, matière) et que peu importe les conditions d'exercice, il y aura toujours quelqu'un pour faire le job. ( bon dans l'EN, on teste les limites de ce raisonnement, dans le secteur culturel on n'en est pas là) Donc, le secteur culturel, c'est souvent des temps partiels non voulus, du travail les week-ends ( parfois tous les week-ends comme moi et une vie sociale qui en pâtit), des salaires bas, des difficultés pour sortir des emplois précaires, saisonniers, ou des emplois peu considérés où on est sous-employé et ce malgré des concours ( là, par exemple, il me reste moins de 3 mois pour valider un concours FPT alors que j'ai la formation, expérience, mobilité et dispo) Le moindre poste est l'objet d'une concurrence féroce, et souvent à l'arrivée, c'est le "premier de la classe" ou le pistonné qui rafle la mise ( donc plus difficile à réussir avec un profil de plus ou moins reconverti) On vit " mieux" qu'en étant prof, certes, mais il faut vraiment avoir le goût de ce qu'on fait pour tenir et ne pas juste fuir les élèves.
Bonne route ! Un conseil terre-à-terre : regroupe bien tous les documents retraçant ta carrière antérieure. Les parcours multiples dans des régimes différents ne rendent pas toujours simple les formalités et la liquidation de la retraite. Si tu n'as pas tout, ça vaut le coup d'aller faire la cueillette dans ton dossier administratif, ça t'évitera peut-être des galères dans quelques années. Expérience perso (moi ça a été pour le reclassement, si je n'avais rien eu pour me battre, je perdais...).Laure B a écrit:Bonjour à tous,
Démission acceptée, à compter du 1r novembre. Une nouvelle vie commence ! Ma reconversion est déjà organisée.
Je vous souhaite une bonne continuation, ou une bonne reconversion.
Merci encore pour vos messages et votre gentillesse.
Laure
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Mlle LavandeNiveau 3
Bon courage et épanouissement dans ta nouvelle voie !
- Laure BNiveau 3
Ce qui est sûr c'est que le niveau de vie va en prendre un coup, mais je n'aurais pas démissionné si je n'avais pas été sûre de pouvoir m'occuper de mes animaux (nombreux) comme je l'ai fait jusqu'à présent.
Ce qui me plaît dans ces métiers (mécanique auto, électricité du bâtiment), c'est qu'on est toujours en mouvement et on n'a pas le temps de penser à autre chose qu'à la réalisation en cours. Surtout, ils demandent énormément de réflexion et de logique, notamment en recherche de panne.
Ce qui me plaît dans ces métiers (mécanique auto, électricité du bâtiment), c'est qu'on est toujours en mouvement et on n'a pas le temps de penser à autre chose qu'à la réalisation en cours. Surtout, ils demandent énormément de réflexion et de logique, notamment en recherche de panne.
- SergeMédiateur
Bravo Laure, je suis très admiratif.
Donne-nous de tes nouvelles
Donne-nous de tes nouvelles
- MiewHabitué du forum
Bravo LaureB !
Plein de bonheur dans ta reconversion.
Plein de bonheur dans ta reconversion.
_________________
“Le premier symptôme de l'amour vrai chez un jeune homme, c'est la timidité, chez une jeune fille, c'est la hardiesse.”
Victor Hugo, Les Misérables.
- Laure BNiveau 3
Merci beaucoup pour tous vos encouragements. Serge, tu aurais pu être admiratif si j'étais restée, parce que c'est là que j'aurais fait preuve de courage. Je ne pouvais vraiment plus continuer.
Miew, je vois que nous avons la même ""mission" : être à l'écoute de nos chats... et céder à toutes leurs volontés !
Bonne soirée !
Miew, je vois que nous avons la même ""mission" : être à l'écoute de nos chats... et céder à toutes leurs volontés !
Bonne soirée !
- PseudoDemi-dieu
Super ! Comme quoi c'est possible !Laure B a écrit:Bonjour à tous,
Démission acceptée, à compter du 1r novembre. Une nouvelle vie commence ! Ma reconversion est déjà organisée.
Je vous souhaite une bonne continuation, ou une bonne reconversion.
Merci encore pour vos messages et votre gentillesse.
Laure
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- Laure BNiveau 3
Bonjour à tous,
Je donne quelques nouvelles. L'électricité me plaît beaucoup, j'apprends sur le tas. J'ai un CDI.
J'encourage tous ceux qui hésitent à tenter autre chose.
Bonne continuation à tous.
Amicalement,
Laure
Je donne quelques nouvelles. L'électricité me plaît beaucoup, j'apprends sur le tas. J'ai un CDI.
J'encourage tous ceux qui hésitent à tenter autre chose.
Bonne continuation à tous.
Amicalement,
Laure
- gauvain31Empereur
Bravo à toi Laure !! Et bonne continuation à toi aussi !!
- ipomeeGuide spirituel
Tant mieux, je suis contente que tu aies trouvé ce qui te plaît.
- CasparProphète
Laure B a écrit:Bonjour à tous,
Je donne quelques nouvelles. L'électricité me plaît beaucoup, j'apprends sur le tas. J'ai un CDI.
J'encourage tous ceux qui hésitent à tenter autre chose.
Bonne continuation à tous.
Amicalement,
Laure
Eh bien bravo. Quand j'ai lu ton premier post je me suis dit "elle est complètement folle", mais les fous sont les plus sages, c'est bien connu.
En revanche je ne vais pas suivre ton exemple car le travail manuel et moi ça fait deux...
- SergeMédiateur
Super nouvelle, Laure ! Je suis très content pour toi.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
C'est une très bonne nouvelle Laure!
- SibyllineNiveau 5
Félicitations, Laure !
Excellente nouvelle. Bonne continuation dans ton nouveau métier.
Excellente nouvelle. Bonne continuation dans ton nouveau métier.
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1999-2017 : professeur de mathématiques
Inspectrice des Finances publiques
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