J-M Blanquer : les enseignants seront recrutés par les chefs d'établissement

Mimicracra a écrit:Pour info, notre ministre sera ce soir au JT de TF1 et demain matin chez Bourdin...  

Non merci... quand je regarde la télé c'est pour me détendre

Olympias a écrit:

pseudo-intello a écrit:
Le problème ne vient pas du système des points, mais de l'impossibilité de travailler correctement dans les bahuts "difficiles" (à moins d'avoir l'aura mystérieuse dont bénéficient certains collègues chanceux, et tant mieux pour eux, sincèrement).
Si dans le lycée le plus pourrave de l'académie de Créteil, les profs sont considérés et écoutés par leur hiérarchie, si le RI permet des mesures qui encouragent les élèves qui se tiennent bien et bossent au moins le minimum du minimum et d'autres mesures qui permettent de sanctionner les manquements (même dans les collèges pas spécialement difficiles, aujourd'hui, l'insolence, par exemple, n'est bien souvent pas punie comme elle le devrait), le poste sera vivable, et l'académie, bien moins repoussante, trouvera son vivier de volontaires, d'autant que c'est tout près de PAris, ses théâtre, sa vie culturelle, etc.
Sauf que ce n'est pas du tout le chemin qu'on prend... Dans les bahuts recherchés, le CDE n'aua que l'embarras du choix, dans les bahuts dont personne ne veut ne postuleront que des profs dont personne ne veut.

Il faut reconnaître que ce pseudo-intello écrit a son importance, le nombre d'établissements où il devient de plus en plus difficile de travailler étant en augmentation. Pour nombre d'administratifs (ne parlons pas des rectorats et du ministère ...), c'est un non-sujet sauf que ce ne sont pas eux qui ont les élèves en cours.

En effet, c'est un vrai problème ! Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi les équipes de direction doivent muter aussi souvent, on cherche à stabiliser les équipes enseignantes mais ceux qui permettent quand même de travailler dans de bonnes conditions (ou pas), peuvent partir dès trois ans, ce qui n'incite pas à toujours travailler dans le bon sens...

Sauf que ce n'est pas du tout le chemin qu'on prend... Dans les bahuts recherchés, le CDE n'aua que l'embarras du choix, dans les bahuts dont personne ne veut ne postuleront que des profs dont personne ne veut.

Peut-être que cela pousserait certains CDE a moins négliger les conditions de travail, en même temps.

Plus j'y pense, plus je me dis qu'à tous les coups, ce n'est pas forcément dans l'intérêt des CDE, cette histoire de recrutement local. Car ce qu'un CDE pouvait mettre sur le dos de son équipe, sera désormais de sa responsabilité.

Et ça leur fait plus de travail et d'ennuis pour le même salaire aussi.

Oui mais c'est môderne, et ça se fait dans plein de pays de l'Ossédéheu, et ça s'aligne d'avantage sur Brüsselles, et qu'est-ce qu'on est embêtants, tout de même, à ne pas avoir assez l'esprit start-up. Et puis regardez les classements PISA, on est tellement nuls que c'est un bon prétexte pour tout "réformer" (contre-réformer serait plus approprié).

Pour en revenir aux conditions de travail, si on pouvait bosser à peu près correctement à peu près partout, ce serait plus fluide : bien sûr, certains établissements resteraient plus prestigieux, mais les fans de sorties culturelles n'auraient pas peur de demander la région parisienne, ceux qui aspirent à une grande maison iraient plus volontiers squatter certaines cambrousses où l'immobilier ne coûte rien (ou dans les villes qui n'ont pas la cote).

Certains d'entre nous, ici, et ce n’est pas un reproche, ont sans doute besoin d'être face à des classes intellectuellement éveillées pour s'épanouir professionnellement, mais je pense que nous sommes très nombreux à savoir parfaitement nous contenter d'élèves respectueux qui ne nous donnent pas l'impression de parler aux murs.

Dans le cas contraire, ça restera la misère pour muter, et le recrutement-Blanquer sera nettement pire que les points.

Daphné a écrit:

Mimicracra a écrit:Pour info, notre ministre sera ce soir au JT de TF1 et demain matin chez Bourdin...  

Non merci... quand je regarde la télé c'est pour me détendre  

😆😆😆

pseudo-intello a écrit:En effet, si on pouvait bosser à peu près correctement à peu près partout, ce serait plus fluide : bien sûr, certains établissements resteraient plus prestigieux, mais les fans de sorties culturelles n'auraient pas peur de demander la région parisienne, ceux qui aspirent à une grande maison iraient plus volontiers squatter certaines cambrousses où l'immobilier ne coût rien (ou dans les villes qui n'ont pas la cote).

Certains d'entre nous, ici, et ce n’est pas un reproche, ont sans doute besoin d'être face à des classes intellectuellement éveillées pour s'épanouir professionnellement, mais je pense que nous sommes très nombreux à savoir parfaitement nous contenter d'élèves respectueux qui ne nous donnent pas l'impression de parler aux murs.

Dans le cas contraire, ça restera la misère pour muter, et le recrutement-Blanquer sera nettement pire que les points.

Cette remarque me fait sourciller. Le professeur peut tout à faire transformer une classe "intellectuellement peu éveillée" en une classe "intellectuellement éveillée". C'est même un peu notre rôle, surtout dans les zones où les parents attendent de l'école de pouvoir donner le capital intellectuel qu'ils ne peuvent donner. Après, ce n'est peut-être pas le fil pour en discuter mais je lis un peu trop souvent cette remarque et le mot "trahison des clercs" fait un bref passage dans mon esprit. Si des professeurs n'attendent que des classes "intellectuellement éveillées" pour s'épanouir professionnellement, on est loin de l'école, pilier de la République et de sa promesse d'émancipation.

Je suis d'accord avec Elyas, le coeur de notre boulot c'est de faire de ces élèves des gens éveillés...

Mais cela ne change rien finalement : chaque CDE devrait garantir des conditions de travail décentes, soutenir ses personnels. Tant que cela ne sera pas le cas, le recrutement "local" ne fonctionnera pas, ou alors on aura des professeurs déplorables censés éveiller des élèves... impossible.

Blanquer est en ce moment au JT de TF1 pour les intéressés.

Bof. J'ai des vidéos de chats à regarder.

Très bien chacun ses occupations lol

Edit : ah ben c'est fini... J'aurais du regarder des chats aussi

Discours creux...

Je résume son propos : tout ce qui ne fonctionne pas depuis trois mois est le fruit du travail du gouvernement précédent, tout ce qui va venir maintenant sera génial.

@ Fire of Pompeii et Elyas :

Elyas a écrit:

pseudo-intello a écrit:En effet, si on pouvait bosser à peu près correctement à peu près partout, ce serait plus fluide : bien sûr, certains établissements resteraient plus prestigieux, mais les fans de sorties culturelles n'auraient pas peur de demander la région parisienne, ceux qui aspirent à une grande maison iraient plus volontiers squatter certaines cambrousses où l'immobilier ne coût rien (ou dans les villes qui n'ont pas la cote).

Certains d'entre nous, ici, et ce n’est pas un reproche, ont sans doute besoin d'être face à des classes intellectuellement éveillées pour s'épanouir professionnellement, mais je pense que nous sommes très nombreux à savoir parfaitement nous contenter d'élèves respectueux qui ne nous donnent pas l'impression de parler aux murs.

Dans le cas contraire, ça restera la misère pour muter, et le recrutement-Blanquer sera nettement pire que les points.

Cette remarque me fait sourciller. Le professeur peut tout à faire transformer une classe "intellectuellement peu éveillée" en une classe "intellectuellement éveillée". C'est même un peu notre rôle, surtout dans les zones où les parents attendent de l'école de pouvoir donner le capital intellectuel qu'ils ne peuvent donner. Après, ce n'est peut-être pas le fil pour en discuter mais je lis un peu trop souvent cette remarque et le mot "trahison des clercs" fait un bref passage dans mon esprit. Si des professeurs n'attendent que des classes "intellectuellement éveillées" pour s'épanouir professionnellement, on est loin de l'école, pilier de la République et de sa promesse d'émancipation.

Sur le principe, je suis parfaitement d'accord avec vous deux. Mais force est de constater que l'école ne fait pas tout, et qu'entre mon fils de trois ans qui "enlève l'opercule" du petit suisse et réclame "la cacophonie" pour demander qu'on lui mette toutes ses boîtes à musique en même temps, et un élève de 6e qui ignore complètement le sens de l'adjectif "dodu" (il y a pourtant une Mme Dodue dans la collec' des Monsieur / Madame), l'enseignant n'a pas la même marge de manœuvre pour amener les élèves au même niveau. Dans certains établissements scolaires, ont récupère des élèves qui partent de si loin que certes, on parviendra à les faire progresser, et c'est une tâche qui est noble et me plaît, mais on en retrouvera ni le répondant ni la vivacité d'esprit de certaines classes de centre-ville (à laquelle je en suis pas plus attachée que ça, d'autant que parfois, on trouve des élèves élèves puants dans ces classes,enfin, ça dépend).

Un élève passe 24 heures / semaines x 36 semaines avec son enseignant de maternelle / primaire (26 dans le secondaire) contre tout le reste dans sa famille... quand je vois mes élèves qui même en quatrième disent presque tous "je sais pas qu'est-ce que ça veut dire", et c'est pas faute de les reprendre à CHAQUE fois, il faut bien admettre qu'un prof qui enseigne à une classe d'élèves qui à 15 ans disent toujours "moi et Truc" (alors que je les reprends à chaque fois, bis) quand un autre enseignera à des élèves qui savent parfaitement dire "Truc et moi" depuis leur TPS, on ne fait pas la même chose, ne serait-ce que parce qu'on n'a pas les mêmes priorités. J'ai eu tous les 5e de mon étab cette année à cause de ces maudits EPIs, et quand nous avons entré les dates d'EPI de l'année dans l'agenda, dans CHAQUE groupe, il a toujours fallu expliquer à au moins un élève que 12/1 c'était 12 janvier, 10/4 10 avril (alors qu'on était en train d'entrer des dates, qu'ils savaient qu'on parlait de dates, bref), etc. j'ai pris le temps d'expliquer ce point parce qu'il est fondamental, temps que je n'aurais pas perdu dans un établissement de centre-ville....

Mais c'est pas grave, et je le dis sincèrement : c'est notre boulot de prendre les élèves tels qu'ils sont et de les amener aussi loin que l'on peut.

pseudo-intello a écrit:quand je vois mes élèves qui même en quatrième disent presque tous "je sais pas qu'est-ce que ça veut dire"

Au lycée, ils évoluent. Ils disent "je sais pas ça veut dire quoi" :|

Catalunya a écrit:

pseudo-intello a écrit:quand je vois mes élèves qui même en quatrième disent presque tous "je sais pas qu'est-ce que ça veut dire"

Au lycée, ils évoluent. Ils disent "je sais pas ça veut dire quoi" :|

C'est tout à fait ça Avec la nuance "je sais pas c'est quoi..."

stench a écrit:Je résume son propos : tout ce qui ne fonctionne pas depuis trois mois est le fruit du travail du gouvernement précédent, tout ce qui va venir maintenant sera génial.

Il n'a peut être pas totalement faux, mais on pourrait ajouter : et ce qui ne marche pas depuis 10 ou 15 ans, la faute à qui ?
Il me semble qu'il n'était pas qu'un obscure scribe brimé au fond d'un modeste bureau de l'EN et que, s'il est resté en place, cela témoigne bien qu'il a marché dans les plans de ses maîtres ou même a soufflé ces plans aux maîtres en question.

Blanquer n'est pas un novice, il a été DGESCO de 2009 à 2012, à l'époque où Luc Chatel était ministre de l'EN.

mamieprof a écrit:

Catalunya a écrit:

pseudo-intello a écrit:quand je vois mes élèves qui même en quatrième disent presque tous "je sais pas qu'est-ce que ça veut dire"

Au lycée, ils évoluent. Ils disent "je sais pas ça veut dire quoi" :|

C'est tout à fait ça  Avec la nuance "je sais pas c'est quoi..."

:aaq: :aaq: C'est vrai. D'ailleurs, j'ai aussi droit à "je sais pas c'est quoi".

J'ai eu "elle veut pas que j'apprends" et "elle dit j'ai triché mais c'est trop pas vrai".

mamieprof a écrit:

Catalunya a écrit:

pseudo-intello a écrit:quand je vois mes élèves qui même en quatrième disent presque tous "je sais pas qu'est-ce que ça veut dire"

Au lycée, ils évoluent. Ils disent "je sais pas ça veut dire quoi" :|

C'est tout à fait ça  Avec la nuance "je sais pas c'est quoi..."

C'est insupportable ! Je sais pas c'est qui !!!

Et le fameux "Ils savent pas c'est qui mais ils croivent que c'est moi ! "  :injuste:



Ça me hérisse le poil :decu:

J'ai souvent dit à mes élèves que deux verbes n'existent pas : croiver et résouder.

Olympias a écrit:J'ai souvent dit à mes élèves que deux verbes n'existent pas : croiver et résouder.

Le grand classique en 6e. "Les polythéistes ils croivent en plusieurs dieux".

Oh, un des pires, c'est "J'ai fait quoi?"

Olympias a écrit:J'ai souvent dit à mes élèves que deux verbes n'existent pas : croiver et résouder.

En effet, on dit "résolver" et "croivre".

Bon, déjà "trahison des clercs" ce n'est pas un mot ; ensuite, cela n'a rien à voir avec ce qu'évoque pseudo-intello. Enfin, je ne vois pas ce qu'il y aurait de honteux à reconnaître qu'on trouve plus de plaisir à enseigner à des étudiants ou à des élèves travailleurs, cultivés et volontaires. Le contraire me paraîtrait même inquiétant.