- henrietteMédiateur
Il y a un truc que je ne comprends pas : quel était l'intérêt pour le MEN, au final, de passer au système actuel, qui ne semble avoir que des inconvénients. Qui cela arrange-t-il ? Où est le gain ?Isis39 a écrit:Effectivement le passage au mouvement à deux tours l'a sclérosé !
Les gens osent moins bouger.
- LaotziSage
henriette a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas : quel était l'intérêt pour le MEN, au final, de passer au système actuel, qui ne semble avoir que des inconvénients. Qui cela arrange-t-il ? Où est le gain ?Isis39 a écrit:Effectivement le passage au mouvement à deux tours l'a sclérosé !
Les gens osent moins bouger.
Ce vieil article de l'Express donne quelques pistes : http://www.lexpress.fr/informations/le-casse-tete-des-mutations_626222.html
Il fallait casser le pouvoir du SNES (et donc l'UNSA, la FEN à l'époque, a pesé de tout son poids pour le mouvement en deux tours) et "partir des besoins des rectorats".
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- henrietteMédiateur
Donc une guéguerre entre syndicats qui aboutit, en dégât collatéral, à une situation pire pour tous les enseignants ? Bravo...
Merci, Laotzi, je vais lire cela.
Merci, Laotzi, je vais lire cela.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RuthvenGuide spirituel
La gestion académique est plus facile qu'une gestion nationale ; les personnels mobilisés le sont sans doute moins longtemps.
Les syndicats qui défendaient la déconcentration du mouvement défendaient l'idée que les affectations étaient plus proches du terrain et moins tardives dans l'année.
Il n'en reste pas moins que ce mouvement en deux temps est une vraie plaie.
Les syndicats qui défendaient la déconcentration du mouvement défendaient l'idée que les affectations étaient plus proches du terrain et moins tardives dans l'année.
Il n'en reste pas moins que ce mouvement en deux temps est une vraie plaie.
- AscagneGrand sage
Oui. Cela n'empêche pas de passer le concours, du reste, notamment pour les raisons indiquées par d'autres ci-dessus, et parce que dans l'absolu cette situation (être envoyé au collège) est censée être moins "naturelle" (évidemment, selon la section concernée, cela dépend : la probabilité en LC, pour les raisons que l'on sait, est grande), et le ministère lui-même dit "exceptionnelle".Fires of Pompeii a écrit:mais quelqu'un qui est informé sait quand même qu'il risque fort d'atterrir en collège
On finit cependant par en revenir aux autres problématiques abordées, parce que du coup, ça peut faire beaucoup de se retrouver en même temps : à un poste pour lequel on n'a pas d'appétence particulière (au moins), dans une région imposée, avec une mission imposée elle aussi et qui a ses contraintes (TZR par exemple), et potentiellement surtout à un poste pour lequel on n'est pas taillé (et pas formé), ce qui est le plus problématique dans l'absolu.Zagara a écrit:Mais c'est un autre sujet il me semble. Même si ça fait partie des servitudes absurdes et inefficaces du MEN.
Comment se déroulait le système à un tour ?
- Isis39Enchanteur
Tu pouvais être à Lille et demander un établissement particulier à Marseille. Si tu ne l'avais pas, tu restais oùtu etais.
En fait c'était un peu comme le mouvement académique mais sur toute la France.
En fait c'était un peu comme le mouvement académique mais sur toute la France.
- henrietteMédiateur
Tu pouvais postuler pour un poste précis, ou une commune précise, n'importe où en France. Si tu n'avais pas satisfaction, tu conservais ton poste et ton ancienneté.
Du coup, les gens n'hésitaient pas à faire des demandes dans les endroits qu'ils voulaient, et cela fluidifiait le mouvement, donc plus de gens avaient satisfaction et obtenaient leur mutation, libérant des postes - un cercle vertueux en somme.
Du coup, les gens n'hésitaient pas à faire des demandes dans les endroits qu'ils voulaient, et cela fluidifiait le mouvement, donc plus de gens avaient satisfaction et obtenaient leur mutation, libérant des postes - un cercle vertueux en somme.
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- Une passanteEsprit éclairé
Laotzi a écrit:henriette a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas : quel était l'intérêt pour le MEN, au final, de passer au système actuel, qui ne semble avoir que des inconvénients. Qui cela arrange-t-il ? Où est le gain ?Isis39 a écrit:Effectivement le passage au mouvement à deux tours l'a sclérosé !
Les gens osent moins bouger.
Ce vieil article de l'Express donne quelques pistes : http://www.lexpress.fr/informations/le-casse-tete-des-mutations_626222.html
Il fallait casser le pouvoir du SNES (et donc l'UNSA, la FEN à l'époque, a pesé de tout son poids pour le mouvement en deux tours) et "partir des besoins des rectorats".
Merci beaucoup pour ce lien, je n'étais pas encore dans le métier, et on voit bien que les arguments des opposants au système national ne tiennent pas, puisque la situation est la même, en pire...
Mais on voit quand même la réussite si l'objectif était de casser le pouvoir du SNES (même si je pense que la réforme des retraites de 2003 a été le coup de grâce...).
- MimicracraFidèle du forum
Pour info, notre ministre sera ce soir au JT de TF1 et demain matin chez Bourdin...
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
henriette a écrit:Tu pouvais postuler pour un poste précis, ou une commune précise, n'importe où en France. Si tu n'avais pas satisfaction, tu conservais ton poste et ton ancienneté.
Du coup, les gens n'hésitaient pas à faire des demandes dans les endroits qu'ils voulaient, et cela fluidifiait le mouvement, donc plus de gens avaient satisfaction et obtenaient leur mutation, libérant des postes - un cercle vertueux en somme.
Franchement c'était mieux avant ! https://www.youtube.com/watch?v=dQw4w9WgXcQ
- henrietteMédiateur
Pour le système de mut, oui, sans aucun doute !
Pour le reste, je ne me prononcerai pas.
Pour le reste, je ne me prononcerai pas.
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- ElyasEsprit sacré
Attention à ne pas idéaliser l'ancien système de mutation. Il était très bien pour les gens ayant des points et ayant des disciplines numériquement importante.
Pour les néo-titulaires et pour certaines Académies, la situation était tendue.
Personnellement, ce système m'arrangerait (je pourrais rejoindre des équipes situées dans d'autres Académies et qui ont les mêmes pédagogies que moi ou pour des coins où j'aimerais vivre) mais il avait aussi ses limites.
Pour les néo-titulaires et pour certaines Académies, la situation était tendue.
Personnellement, ce système m'arrangerait (je pourrais rejoindre des équipes situées dans d'autres Académies et qui ont les mêmes pédagogies que moi ou pour des coins où j'aimerais vivre) mais il avait aussi ses limites.
- henrietteMédiateur
Aucun système n'est parfait, mais il me semble que l'ancien était tout de même profitable à beaucoup plus de gens que l'actuel : l'intérêt du collectif primant sur l'intérêt particulier, en quelque sorte.
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- ycombeMonarque
La préparation d'un recrutement régional avec pour double objectif de casser les CAPES et de préparer une territorialisation de l'EN fait aussi partie des raisons.Laotzi a écrit:henriette a écrit:Il y a un truc que je ne comprends pas : quel était l'intérêt pour le MEN, au final, de passer au système actuel, qui ne semble avoir que des inconvénients. Qui cela arrange-t-il ? Où est le gain ?Isis39 a écrit:Effectivement le passage au mouvement à deux tours l'a sclérosé !
Les gens osent moins bouger.
Ce vieil article de l'Express donne quelques pistes : http://www.lexpress.fr/informations/le-casse-tete-des-mutations_626222.html
Il fallait casser le pouvoir du SNES (et donc l'UNSA, la FEN à l'époque, a pesé de tout son poids pour le mouvement en deux tours) et "partir des besoins des rectorats".
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- DesolationRowEmpereur
Elyas a écrit:Zagara a écrit:@Ascagne : Ce dont tu parles est le problème central et bien connu de l'agrégé : c'est un concours du secondaire, qui rattache statutairement au secondaire, mais dans lequel le supérieur trouve son vivier de recrutement, et qui attire (à l'externe) des gens n'ayant généralement pas vocation à être prof de collège (surtout que cette affectation est censée être "exceptionnelle" pour les agrégés). Je vis ce problème au quotidien, étant actuellement dans le supérieur tout en sachant que le rectorat peut me forcer à revenir dans le secondaire selon son bon plaisir.
Mais c'est un autre sujet il me semble. Même si ça fait partie des servitudes absurdes et inefficaces du MEN.
Je ne te trouve pas juste sur le coup avec le MEN. Ce n'est pas le MEN, le problème et cela a déjà été évoqué plusieurs fois. Le problème est triple :
- des directeurs de recherche disent à des (futurs) doctorants qu'il leur faut l'agrégation pour faire carrière dans le supérieur.
- le Supérieur connaît une raréfaction de ses postes, ce qui fait que le point cité supra conduit de nombreux doctorants à avoir un concours du secondaire et à travailler dans le secondaire car le Supérieur ne les recrute pas.
- Le MEN connaît une pénurie de professeurs et refuse parfois sans succès que ses lauréats du concours ne soient recrutés par le Supérieur.
La sortie de crise peut suivre trois pistes :
- augmentation du nombre de postes dans le supérieur + politique volontariste sur le traitement et les conditions de travail du secondaire pour ramener vers lui des gens.
- recruter les chercheurs (MCF et PU) sans demander l'agrégation mais trancher sur autre chose.
Aucun des deux ne se produira dans la prochaine décennie.
Le problème est que la réussite à l'agrégation est, à certains égards, loin d'être un mauvais critère de recrutement dans le supérieur.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Le problème est que la réussite à l'agrégation est, à certains égards, loin d'être un mauvais critère de recrutement dans le supérieur.
Je suis d'accord, mais je prêche pour ma paroisse.
Le problème est que dans l'enseignement supérieur, on tourne avec beaucoup trop de précaires de toutes sortes, mais bien entendu pour des cours / td assez spécifiques il est très difficile de trouver des intervenants compétents...
L'absence de sélection, notamment en L1 implique également une mauvaise allocation des ressources. Nous devons mobiliser trop de moyens pour des étudiants qui n'ont pas le niveau pour réussir leur L1.
- pseudo-intelloSage
Zagara a écrit:Pourquoi est-ce que je devrais me sacrifier alors que j'ai réussi un concours difficile ? C'est le monde à l'envers : tu bosses dur et ta récompense serait de devenir un esclave ? Ce devrait être à l'Etat de travailler à conserver et attirer les gens compétents, parce que sinon, le privé est là pour offrir des opportunités.
Disons que c'est en partie ce qui explique nos fameux "privilèges" : tu obtiens ton concours, tu n'as que peu de marged e manœuvre sur l'endroit où on va t'envoyer MAIS en retour, tu as des conditions de travail satisfaisantes (notre ancien statut date des années 50, quand la plupart des gens n'avaient que deux semaines de congés payées et des semaines de 40h ; maintenant, les autres jobs sont à 35h et 5 semaines de congés, tandis que notre statu s'est dégradé), un bon salaire (à l'époque, toujours !), et des avantages pour la retraite (qui ont diminué au fil du temps, et vont disparaître complètement sous Jupiter).
Honnêtement, ça se tenait (après, évidemment, c'est selon les goûts de chacun libre à toi de choisir une autre carrière, avec moins de contraintes mais moins de sécurité), et un prof s'y retrouvait assez pour rendre le métier attractif.
LaMaisonQuiRendFou a écrit:J'ai eu un poste à profil dès ma 1ère année en tant que titulaire. Cela me paraît être plus sain comme recrutement, on s'intéresse aux motivations du candidat, à son profil. Bien sûr il faut garder en amont une sélection par concours ou éventuellement par un diplôme spécifique (une sorte de master MEEF en mieux mais j'ai des doutes). Ensuite, chaque lauréat du concours / diplôme, affecté sur une liste d'aptitude nationale pourra postuler au poste de son choix.
Sauf que ce serait encore pire qu’aujourd’hui pour les postes et les académies dont personne ne veut (à tort ou à raison).
Le problème ne vient pas du système des points, mais de l'impossibilité de travailler correctement dans les bahuts "difficiles" (à moins d'avoir l'aura mystérieuse dont bénéficient certains collègues chanceux, et tant mieux pour eux, sincèrement).
Si dans le lycée le plus pourrave de l'académie de Créteil, les profs sont considérés et écoutés par leur hiérarchie, si le RI permet des mesures qui encouragent les élèves qui se tiennent bien et bossent au moins le minimum du minimum et d'autres mesures qui permettent de sanctionner les manquements (même dans les collèges pas spécialement difficiles, aujourd'hui, l'insolence, par exemple, n'est bien souvent pas punie comme elle le devrait), le poste sera vivable, et l'académie, bien moins repoussante, trouvera son vivier de volontaires, d'autant que c'est tout près de PAris, ses théâtre, sa vie culturelle, etc.
Sauf que ce n'est pas du tout le chemin qu'on prend... Dans les bahuts recherchés, le CDE n'aua que l'embarras du choix, dans les bahuts dont personne ne veut ne postuleront que des profs dont personne ne veut.
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- OlympiasProphète
Il faut reconnaître que ce pseudo-intello écrit a son importance, le nombre d'établissements où il devient de plus en plus difficile de travailler étant en augmentation. Pour nombre d'administratifs (ne parlons pas des rectorats et du ministère ...), c'est un non-sujet sauf que ce ne sont pas eux qui ont les élèves en cours.pseudo-intello a écrit:
Le problème ne vient pas du système des points, mais de l'impossibilité de travailler correctement dans les bahuts "difficiles" (à moins d'avoir l'aura mystérieuse dont bénéficient certains collègues chanceux, et tant mieux pour eux, sincèrement).
Si dans le lycée le plus pourrave de l'académie de Créteil, les profs sont considérés et écoutés par leur hiérarchie, si le RI permet des mesures qui encouragent les élèves qui se tiennent bien et bossent au moins le minimum du minimum et d'autres mesures qui permettent de sanctionner les manquements (même dans les collèges pas spécialement difficiles, aujourd'hui, l'insolence, par exemple, n'est bien souvent pas punie comme elle le devrait), le poste sera vivable, et l'académie, bien moins repoussante, trouvera son vivier de volontaires, d'autant que c'est tout près de PAris, ses théâtre, sa vie culturelle, etc.
Sauf que ce n'est pas du tout le chemin qu'on prend... Dans les bahuts recherchés, le CDE n'aua que l'embarras du choix, dans les bahuts dont personne ne veut ne postuleront que des profs dont personne ne veut.
- JacqGuide spirituel
LaMaisonQuiRendFou a écrit:Zagara a écrit:Pour mon cas, oui, mais ça vaut aussi pour le capes. Je ne dis pas que les capétiens doivent se sacrifier à ma place. :lol: Personne ne doit "se sacrifier" pour son métier, je déteste cette conception. Un métier est un métier, pas une convocation au front, ni un sacerdoce. J'ai pas signé pour être nonne et je suis trop terre à terre pour voir une quelconque transcendance dans l’État.
Cette réforme, si elle a bien lieu, implique des enjeux de pouvoir importants. A partir du moment où les CDE géreront le recrutement, cela leur donnera nécessairement un pouvoir supplémentaire sur la gestion des carrières des enseignants. Je crois qu'il y aura du mouvement à la rentrée...
Cependant, on ne peut pas dire que ce soit une mauvaise mesure. Le système actuel est absurde et détourne beaucoup de jeunes de l'enseignement (j'en connais et j'ai moi-même failli ne jamais prendre mon premier poste). J'ai eu un poste à profil dès ma 1ère année en tant que titulaire. Cela me paraît être plus sain comme recrutement, on s'intéresse aux motivations du candidat, à son profil. Bien sûr il faut garder en amont une sélection par concours ou éventuellement par un diplôme spécifique (une sorte de master MEEF en mieux mais j'ai des doutes). Ensuite, chaque lauréat du concours / diplôme, affecté sur une liste d'aptitude nationale pourra postuler au poste de son choix. Contrairement à certains messages que je lis cela n'implique pas une "privatisation". C'est le système de recrutement et de mutation en place pour les cadres A de la fonction publique territoriale (attachés, administrateurs) et aussi dans la fonction publique hospitalière (idem). Dans la fonction publique d'Etat en général et plus particulièrement à l'EN, nous sommes toujours sur le mode "ENA" (sans les opportunités qui vont avec) : "tu as ton concours, tu vas là, point final".
Cependant la mise en place de ce système implique une réforme en profondeur de la GRH de l'EN. Les CDE devront avoir les moyens de mener ces processus de recrutement, il faudrait donc décentraliser les services actuellement concentrés dans les rectorats.
Sinon, je ne sais pas du tout ce que pense Zagara de la réforme mais je suis en tout cas d'accord avec la citation ci-dessus. Il faut sortir de ce côté sacrificiel du métier. C'est un argument de la hiérarchie pour nous faire accepter n'importe quoi.
Enfin, le recrutement par les CDE est justement le moyen prévu pour nous faire accepter n'importe quoi venant de la hiérarchie, et pas l'inverse et encore moins de nous faire un cadeau. Le but est de trouver le moyen de nous clouer définitivement le bec et de nous faire accepter toutes les réformes produites par des personnes qui ne sont plus en face des élèves ou même qui n'ont jamais été face aux élèves. C'est donc exactement l'inverse. Il ne s'agit nullement de faciliter les mutations, il s'agit de coincer ceux qui sont contre les réformes, de nous vassaliser comme le sont déjà les inspecteurs, les CDE, les autres personnels.
Tu, ou vous pensez réellement que cela peut améliorer nos conditions, ou que c'est l'objectif ?
Ce qui ennuie les gouvernements de droite comme de gauche c'est que les recteurs sont au garde-à-vous, les inspecteurs le sont, les CDE aussi (du moins, ceux qui veulent faire carrière, car il y en a de rares qui restent honnêtes) MAIS qu'il reste un échelon dans le lequel demeure quelques personnes qui ont encore un peu de conscience professionnelle : les enseignants. Donc il faut nous mater, et le moyen de le faire c'est le recrutement par les CDE. Nous sommes les derniers éléments que la hiérarchie n'a justement pas réussi à faire taire totalement (malgré les moutons que nous connaissons), qui n'est pas totalement écrasée, qui a encore une liberté de parole pour ceux qui veulent l'utiliser. Croire que la RH va se modifier, c'est n'importe quoi. De toute façon ils nous méprisent totalement et cela ne changera jamais. Un prof, ça les fait chi.., et c'est tout, et ils se fichent totalement de nous et s'en ficheront toujours.
Le reste (constituer des équipes... tous les éléments de langage) c'est du blabla pour les médias ou pour les crét... qui veulent y croire ou qui cherchent à trouver là dedans quelque chose de positif. C'est de la propagande.
Lire ici que pour des rêves de mutation, de je ne sais quoi, certains sont prêts à abandonner le peu qu'il nous reste de liberté est tout simplement incroyable. Vouloir se soumettre pour une promesse illusoire d'une hypothétique mutation plus aisée, qui n'est pas du tout prévue... on n'ose même pas croire ce que l'on peut lire.
- henrietteMédiateur
Je partage malheureusement ton analyse, Jacq...
C'est le miroir aux alouettes, de croire que sa situation personnelle bénéficiera de la dégradation générale de celle de beaucoup d'autres.
C'est le miroir aux alouettes, de croire que sa situation personnelle bénéficiera de la dégradation générale de celle de beaucoup d'autres.
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- ZagaraGuide spirituel
Tout à fait qu'à l'époque ça se tenait. C'est pour ça que je parlais d'une situation absurde, actuellement, qui consiste à toujours rogner nos conditions de travail au motif que ce sont des privilèges, tout en maintenant durs comme fer les désavantages. A mon sens, soit on a les deux, soit on n'a ni l'un ni l'autre, mais pas une situation, qui est la situation actuelle, où les avantages sont plus maigres qu'avant mais les inconvénients toujours bien présents.pseudo-intello a écrit:Disons que c'est en partie ce qui explique nos fameux "privilèges" : tu obtiens ton concours, tu n'as que peu de marged e manœuvre sur l'endroit où on va t'envoyer MAIS en retour, tu as des conditions de travail satisfaisantes (notre ancien statut date des années 50, quand la plupart des gens n'avaient que deux semaines de congés payées et des semaines de 40h ; maintenant, les autres jobs sont à 35h et 5 semaines de congés, tandis que notre statu s'est dégradé), un bon salaire (à l'époque, toujours !), et des avantages pour la retraite (qui ont diminué au fil du temps, et vont disparaître complètement sous Jupiter).
Honnêtement, ça se tenait (après, évidemment, c'est selon les goûts de chacun libre à toi de choisir une autre carrière, avec moins de contraintes mais moins de sécurité), et un prof s'y retrouvait assez pour rendre le métier attractif.
- ElyasEsprit sacré
henriette a écrit:Je partage malheureusement ton analyse, Jacq...
C'est le miroir aux alouettes, de croire que sa situation personnelle bénéficiera de la dégradation générale de celle de beaucoup d'autres.
Je te rejoins sur cet avis.
Pour avoir comme envie, un jour, de participer à la création d'un collège expérimental (en utilisant la loi qui a créé Clisthène de Bordeaux ou le CLEF de Marseille), ce type de recrutement ne permettra même pas de donner à ceux qui ont des envies de rejoindre des équipes spécifiques de pouvoir le faire. En effet, dans ce type de projet, ce n'est pas le cde qui a le pouvoir mais l'équipe. Comme un cde reste entre 3 et 9 ans hors situation particulière et comme cette réforme vise à leur donner du pouvoir pour mettre au pas les enseignant(e)s, ils ne vont certainement pas recruter des gens qui se connaissent et fonctionnent en système solidaire. Trop dangereux (déjà plusieurs équipes dans plusieurs projets expérimentaux se prennent des cde dans la figure).
Quant à ceux qui pensent que ça les aidera à avoir une meilleure mutation, un émoji donnera mon avis :
- pseudo-intelloSage
Bien dit.
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- AscagneGrand sage
Ce n'est pas une caractéristique spécifique aux enseignants, cela concerne généralement les fonctionnaires. C'est bien vrai que ce n'est pas rien. En revanche, pour celui qui peut (en considérant les capacités et les moyens, en incluant les moyens de l'entourage) choisir entre cette voie et une autre... C'est surtout vrai quand on vient d'un milieu plutôt favorisé, ou favorisé tout court, certes.Reine Margot a écrit:mais on est sûr d'avoir son traitement à la fin du mois, par les temps qui courent ce n'est pas rien
Merci pour les précisions sur le mouvement à un tour, au fait.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:henriette a écrit:Je partage malheureusement ton analyse, Jacq...
C'est le miroir aux alouettes, de croire que sa situation personnelle bénéficiera de la dégradation générale de celle de beaucoup d'autres.
Je te rejoins sur cet avis.
Pour avoir comme envie, un jour, de participer à la création d'un collège expérimental (en utilisant la loi qui a créé Clisthène de Bordeaux ou le CLEF de Marseille), ce type de recrutement ne permettra même pas de donner à ceux qui ont des envies de rejoindre des équipes spécifiques de pouvoir le faire. En effet, dans ce type de projet, ce n'est pas le cde qui a le pouvoir mais l'équipe. Comme un cde reste entre 3 et 9 ans hors situation particulière et comme cette réforme vise à leur donner du pouvoir pour mettre au pas les enseignant(e)s, ils ne vont certainement pas recruter des gens qui se connaissent et fonctionnent en système solidaire. Trop dangereux (déjà plusieurs équipes dans plusieurs projets expérimentaux se prennent des cde dans la figure).
Quant à ceux qui pensent que ça les aidera à avoir une meilleure mutation, un émoji donnera mon avis :
Pas besoin d'être dans un collège expérimental. L'équipe de mon collège est stable et relativement soudée.
Le nouveau chef le prend très mal. Dans les points faibles de l'établissement il a mis que les professeurs sont presque tout en poste depuis plusieurs années.
- DaphnéDemi-dieu
Mimicracra a écrit:Pour info, notre ministre sera ce soir au JT de TF1 et demain matin chez Bourdin...
Non merci... quand je regarde la télé c'est pour me détendre
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