- DeliaEsprit éclairé
Zazie voulait être institutrice pour faire ièch' les enfants, certains se font inspecteurs pour faire ièch' les profs. Mon petit doigt me dit qu'ils se recrutent parmi les profs qui ne savent pas tenir leur classe.
- ElevenNeoprof expérimenté
Delia a écrit:Zazie voulait être institutrice pour faire ièch' les enfants, certains se font inspecteurs pour faire ièch' les profs. Mon petit doigt me dit qu'ils se recrutent parmi les profs qui ne savent pas tenir leur classe.
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- archebocEsprit éclairé
Quelques commentaires :
*** Sur le goût ou non des CDE pour les entretiens, il est difficile de se prononcer, mais en tant que contribuable, il me semble évident qu'un processus unique, centralisé, basé sur un barème national, est plus économique qu'un système de mutation piloté localement, fondé sur des entretiens ou même de simples examens de dossiers, qu'il faudra multiplier dans des milliers d'établissements.
Le système de mutation actuel repose sur l'idée que tous les enseignants sont adaptés à tous les postes proposés. Cette adéquation de tous les profils à tous les postes repose sur deux piliers :
- d'une part un concours national, qui garantit collectivement le niveau des enseignants (et là aussi, en terme de coût du recrutement, ce concours permet de faire des économies d'échelle très important pour un recrutement de haute qualité) ;
- d'autre part un objectif d'enseignement uniforme sur le territoire : c'est l'éducation nationale.
C'est ce second pilier qui constitue le but et la justification politique de tout le système.
Abandonnons l'ambition nationale de l'éducation, et c'est l'ensemble, recrutement par concours et mutation sur barème, qui s'effondre. Symétriquement, si on persiste à vouloir une éducation nationale, même sous l'hyposthase d'un socle commun, il est aberrant de déconcentrer le recrutement et la mutation au niveau des établissements.
*** Sur l'importance des critères familiaux par rapport à l'ancienneté dans le statut ou dans le poste, le sujet a déjà été beaucoup discuté sur ce forum. Bien que hors sujet ici, je me permets de rappeler que non seulement la loi dit que les critères familiaux sont prioritaires, mais que surtout le droit à une vie familiale est sanctuarisé par la DUDH.
Le problème de la tendance actuelle, c'est qu'elle se pare des oripeaux de la décentralisation et de l'autonomie des établissements, mais que dans les faits, elle renforce le contrôle bureaucratique et étatique. Les CDE sont déjà inféodés à leur hiérarchie. Il s'agit d'inféoder aussi les enseignants au CDE.
Une vraie autonomie des établissements ne peut advenir sans casser le lien entre CDE et rectorat, en renforçant le pouvoir du CA. Dans un monde idéal, c'est par exemple le CA qui recruterait les CDE. Dans mon monde idéal, la nomination du CDE serait confiée aux fonctionnaires A+ de l'établissement.
Tu peux apprécier, à titre personnel, que les chances soient uniformisées, pour augmenter les tiennes. Cela n'empêche que d'un point de vue collectif, cette uniformisation des chances correspond à une perte. En effet, pour les gens qui ont réellement besoin de telle ou telle place, pour ceux pour qui cela signifie qu'il verront leurs enfants une fois par semaine plutôt que tous les soirs, l'existence d'un barème permet de faire des projets beaucoup plus stables que s'ils devaient passer chaque année par un processus de recrutement. Certes, les barres de mutation changent selon les années, mais elles offrent néanmoins une certaine prévisibilité que l'on perdra dans une mutation décentralisée.
*** Sur le goût ou non des CDE pour les entretiens, il est difficile de se prononcer, mais en tant que contribuable, il me semble évident qu'un processus unique, centralisé, basé sur un barème national, est plus économique qu'un système de mutation piloté localement, fondé sur des entretiens ou même de simples examens de dossiers, qu'il faudra multiplier dans des milliers d'établissements.
Le système de mutation actuel repose sur l'idée que tous les enseignants sont adaptés à tous les postes proposés. Cette adéquation de tous les profils à tous les postes repose sur deux piliers :
- d'une part un concours national, qui garantit collectivement le niveau des enseignants (et là aussi, en terme de coût du recrutement, ce concours permet de faire des économies d'échelle très important pour un recrutement de haute qualité) ;
- d'autre part un objectif d'enseignement uniforme sur le territoire : c'est l'éducation nationale.
C'est ce second pilier qui constitue le but et la justification politique de tout le système.
Abandonnons l'ambition nationale de l'éducation, et c'est l'ensemble, recrutement par concours et mutation sur barème, qui s'effondre. Symétriquement, si on persiste à vouloir une éducation nationale, même sous l'hyposthase d'un socle commun, il est aberrant de déconcentrer le recrutement et la mutation au niveau des établissements.
*** Sur l'importance des critères familiaux par rapport à l'ancienneté dans le statut ou dans le poste, le sujet a déjà été beaucoup discuté sur ce forum. Bien que hors sujet ici, je me permets de rappeler que non seulement la loi dit que les critères familiaux sont prioritaires, mais que surtout le droit à une vie familiale est sanctuarisé par la DUDH.
Pourquoi par le recteur ?Babarette a écrit:Si le CDE a la charge de recruter lui-même les professeurs, il faudrait, pour que ce soit juste, que le CDE soit envoyé dans tel ou tel établissement en étant lui-même recruté en fonction de son parcours, par le recteur par exemple. Non?
Le problème de la tendance actuelle, c'est qu'elle se pare des oripeaux de la décentralisation et de l'autonomie des établissements, mais que dans les faits, elle renforce le contrôle bureaucratique et étatique. Les CDE sont déjà inféodés à leur hiérarchie. Il s'agit d'inféoder aussi les enseignants au CDE.
Une vraie autonomie des établissements ne peut advenir sans casser le lien entre CDE et rectorat, en renforçant le pouvoir du CA. Dans un monde idéal, c'est par exemple le CA qui recruterait les CDE. Dans mon monde idéal, la nomination du CDE serait confiée aux fonctionnaires A+ de l'établissement.
Si tu as une chance de l'obtenir, cela signifie que quelqu'un d'autre aura moins de chance de l'obtenir.Hoa Mai a écrit:L'intérêt est de pouvoir demander ce poste et d'avoir une chance de l'obtenir même si tu n'as pas déjà 20 ans d'ancienneté dans ton propre poste.
Tu peux apprécier, à titre personnel, que les chances soient uniformisées, pour augmenter les tiennes. Cela n'empêche que d'un point de vue collectif, cette uniformisation des chances correspond à une perte. En effet, pour les gens qui ont réellement besoin de telle ou telle place, pour ceux pour qui cela signifie qu'il verront leurs enfants une fois par semaine plutôt que tous les soirs, l'existence d'un barème permet de faire des projets beaucoup plus stables que s'ils devaient passer chaque année par un processus de recrutement. Certes, les barres de mutation changent selon les années, mais elles offrent néanmoins une certaine prévisibilité que l'on perdra dans une mutation décentralisée.
Tu oublies, Jacq, à qui tu parles : actuellement, un professeur de musique ou de dessin dans un collège moyen subit au maximum un complément de service, Il faut vraiment un très gros collège pour qu'il y ait deux enseignants dont le second risque une suppression de poste. Mais très vite, sous couvert d'autonomie des établissements, les enseignements de musique et de dessin pourront être confiés aux enseignants de lettres (qui assurent déjà les « enseignements à l'image »), et là, boum, à discrétion du CDE, le musiqueux et le peinturlureur pourront aller montrer leur frimousse ailleurs.Jacq a écrit:Un professeur cela se fait sauter en modifiant un peu la répartition des moyens, surtout lorsque les moyens sont un peu justes. Dans mon établissement en quelques années on peut largement faire sauter deux ou trois personnes. Et puis ensuite on peut récréer les postes. Les heures complémentaires sont justement un bon moyen, déjà, de faire sauter ou non quelqu'un.Hoa Mai a écrit:Je ne comprends pas : on peut envisager qu'une fois recruté un professeur ne peut pas être renvoyé. Comme dans un orchestre en fait. Tu passes une procédure de recrutement et une fois le poste obtenu, il ne peut pas t'être retiré. [...]
A partir du moment où on aura des entreprises privés avec des CDI dégradés, il y aura une médecine du travail, des comités d'entreprise, des prudhommes. C'est un truc à bouffer le retour sur investissement. Ce n'est pas dans l'air du temps. Je suis encore plus pessimiste : je pronostique un recrutement sous statut d'auto-entrepreneur.Zagara a écrit:Moi je veux l'autonomie financière des établissements avec intégration de capitaux privés. C'est le dernier truc qui me manque sur mon bingo néolibéral pour ce gouvernement. Ha, si, il me manque aussi le contrat zéro heure et le CDI à points. J'espère qu'ils les feront.
Les CDE subissent déjà cet arbitraire : ils ne voient pas pourquoi les enseignants ne pourraient aussi en goûter les charmes.Ponocrates a écrit:Et ont-ils conscience que l'étape d'après serait naturellement leur propre recrutement par entretien d'embauche - avec le "risque" de faire toute sa carrière dans un bahut qui ne leur plaît pas . :diable:Robin54 a écrit:On s'emballe on s'emballe, mais au fait les CDE ont-ils vraiment envie de se taper des entretiens d'embauche...?
Heureusement en 2022, l'alliance bolivarienne sauvera la France et le monde.PauvreYorick a écrit:Heureusement qu'il y a Bayrou, dites donc, imaginez sinon.
- Spoiler:
- Zagara a écrit:Malheureusement, dès qu'on change d'échelle, on se rend compte des effets globaux que pourrait avoir cette réforme sur le niveau d'éducation du pays, sur les zones les moins attractives, etc. Le réel est plus méchant que l'imaginaire, le futur toujours plus sombre et le projet néolibéral très identifié.Harnache a écrit:Ou sont passés les électeurs de Macron, vous ne vouliez pas de l'affreux Mélenchon et de son programme de redistribution, vous avez à la place le programme de Fillon avec comme chef d'orchestre un illusionniste, honte à tous ceux qui ont mis un bulletin Macron dans l'urne !
- JacqGuide spirituel
archeboc a écrit:
Pourquoi par le recteur ?
Le problème de la tendance actuelle, c'est qu'elle se pare des oripeaux de la décentralisation et de l'autonomie des établissements, mais que dans les faits, elle renforce le contrôle bureaucratique et étatique. Les CDE sont déjà inféodés à leur hiérarchie. Il s'agit d'inféoder aussi les enseignants au CDE.
Une vraie autonomie des établissements ne peut advenir sans casser le lien entre CDE et rectorat, en renforçant le pouvoir du CA. Dans un monde idéal, c'est par exemple le CA qui recruterait les CDE. Dans mon monde idéal, la nomination du CDE serait confiée aux fonctionnaires A+ de l'établissement.
C'est exactement cela. L'objectif est la vassalisation. Utiliser une logique libérale dans un système stalinien (entre guillemets), le pire sans doute.
- FeuchtwangerNiveau 9
archeboc a écrit:
Une vraie autonomie des établissements ne peut advenir sans casser le lien entre CDE et rectorat, en renforçant le pouvoir du CA. Dans un monde idéal, c'est par exemple le CA qui recruterait les CDE. Dans mon monde idéal, la nomination du CDE serait confiée aux fonctionnaires A+ de l'établissement.
Dans le pays où je vis, cela fonctionne comme cela : le CDE est effectivement élu par l'équipe pédagogique avec un mandat renouvelable une fois si je ne me trompe pas. En réalité, de ce que je vois d'un point de vue extérieur c'est que son poids est extrêmement réduit par les autorités politiques locales qui fixent des consignes extrêmement précises. Je vois cela comme une inféodation au pouvoir politique.
En fait, c'est ce qui me semble se profiler derrière le démantèlement des statuts et la volonté de s'adapter aux situation locales : donner les pleins pouvoirs en matière d'éducation aux décideurs politiques locaux.
- JacqGuide spirituel
archeboc a écrit:Jacq a écrit:Un professeur cela se fait sauter en modifiant un peu la répartition des moyens, surtout lorsque les moyens sont un peu justes. Dans mon établissement en quelques années on peut largement faire sauter deux ou trois personnes. Et puis ensuite on peut récréer les postes. Les heures complémentaires sont justement un bon moyen, déjà, de faire sauter ou non quelqu'un.Hoa Mai a écrit:Je ne comprends pas : on peut envisager qu'une fois recruté un professeur ne peut pas être renvoyé. Comme dans un orchestre en fait. Tu passes une procédure de recrutement et une fois le poste obtenu, il ne peut pas t'être retiré. [...]
Tu oublies, Jacq, à qui tu parles : actuellement, un professeur de musique ou de dessin dans un collège moyen subit au maximum un complément de service, Il faut vraiment un très gros collège pour qu'il y ait deux enseignants dont le second risque une suppression de poste. Mais très vite, sous couvert d'autonomie des établissements, les enseignements de musique et de dessin pourront être confiés aux enseignants de lettres (qui assurent déjà les « enseignements à l'image »), et là, boum, à discrétion du CDE, le musiqueux et le peinturlureur pourront aller montrer leur frimousse ailleurs.
Je ne parlais pas des professeurs en petit nombre dans les établissements, mais généralement. Cette histoire de recrutement n'est pas à limiter à l'exemple d'un prof de musique.
- JacqGuide spirituel
Feuchtwanger a écrit:archeboc a écrit:
Une vraie autonomie des établissements ne peut advenir sans casser le lien entre CDE et rectorat, en renforçant le pouvoir du CA. Dans un monde idéal, c'est par exemple le CA qui recruterait les CDE. Dans mon monde idéal, la nomination du CDE serait confiée aux fonctionnaires A+ de l'établissement.
Dans le pays où je vis, cela fonctionne comme cela : le CDE est effectivement élu par l'équipe pédagogique avec un mandat renouvelable une fois si je ne me trompe pas. En réalité, de ce que je vois d'un point de vue extérieur c'est que son poids est extrêmement réduit par les autorités politiques locales qui fixent des consignes extrêmement précises. Je vois cela comme une inféodation au pouvoir politique.
En fait, c'est ce qui me semble se profiler derrière le démantèlement des statuts et la volonté de s'adapter aux situation locales : donner les pleins pouvoirs en matière d'éducation aux décideurs politiques locaux.
L'autre objectif est de faire passer les pires réformes sous couvert d'expérimentations locales. On parle de s'ajuster au local, en réalité il s'agit d'appliquer sans plan d'ensemble [visible, et donc contestable nationalement] les funestes réformes envisagées depuis longtemps.
Rappelez-vous S. Royal, avant les élections, ses propos (médiatisés par l'opposition interne du PS) sur les enseignants et comment réformer l'EN.
- FeuchtwangerNiveau 9
Exact. Renforcer le CDE, c'est aussi horizontaliser les luttes entre collègues mais aussi entre profs et administration (puisque je remarque souvent que les collègues lient à la personnalité d'un CDE une dégradation de leurs conditions de travail qui sont en réalité décidées plus haut). Les CDE (comme les IPR) ne sont que des exécutants.
Pour aller plus loin, j'avoue ne pas voir (avec pessimisme) comment on peut espérer défendre le système des avancements, la recrutement par concours à vie, le service public d'éducation national etc... quand on vit dans un système qui repose sur la flexibilité et la désétatisation dans l'ensemble des domaines. Il n'y a pas de raisons que les profs y échappent et à un moment la question se pose de savoir pourquoi nous cautionnons globalement le système
Pour aller plus loin, j'avoue ne pas voir (avec pessimisme) comment on peut espérer défendre le système des avancements, la recrutement par concours à vie, le service public d'éducation national etc... quand on vit dans un système qui repose sur la flexibilité et la désétatisation dans l'ensemble des domaines. Il n'y a pas de raisons que les profs y échappent et à un moment la question se pose de savoir pourquoi nous cautionnons globalement le système
- DiplomateNiveau 5
J'ai des amis polonais profs d'anglais et de musique et d'histoire -géo en Pologne dans des collèges et des lycées de Cracovie et c'est la même chose là-bas depuis des années .Ils sont fonctionnaires d'état et titulaires mais ce sont leurs collèges ou leurs lycées qui les ont recrutés après qu'ils y ont postulé en fonction du quartier où mes amis voulaient vivre et ce sont leurs chefs d'établissements qui sont responsables de leurs validations.
En tout cas,mes amis polonais ne se plaignent pas du tout de cet état de fait en Pologne et sont très surpris et interloqués par le système français qui peut envoyer ses enseignants du secondaire à Pétaouchnok .
Dans le système français ,le seul moyen d'être affecté dans une région de son choix est d'être professeur contractuel( sous payé) et cela doit cesser étant donnée la pénurie de candidats stagiaires aux concours qui s’accélère.
En tout cas,mes amis polonais ne se plaignent pas du tout de cet état de fait en Pologne et sont très surpris et interloqués par le système français qui peut envoyer ses enseignants du secondaire à Pétaouchnok .
Dans le système français ,le seul moyen d'être affecté dans une région de son choix est d'être professeur contractuel( sous payé) et cela doit cesser étant donnée la pénurie de candidats stagiaires aux concours qui s’accélère.
- AnaxagoreGuide spirituel
Les personnes qui vont où elles souhaitent se plaignent rarement.
Ceux qui sont dans des campagnes où personne ne veut aller se plaignent davantage certainement.
Ceux qui sont dans des campagnes où personne ne veut aller se plaignent davantage certainement.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- PonocratesExpert spécialisé
Je ne connais pas la Pologne: d'un point de vue économique, politique, géographique, culturel, est-ce un pays aussi divers que la France ? Y a-t-il, comme en France, des zones dans lesquelles les conditions d'exercice de notre métier ainsi éventuellement que que le coût de la vie repoussent nombre de collègues ? Y a-t-il comme en France une telle différence entre le métier d'enseignant- est-ce d'ailleurs le même ?- exercé dans un établissement a et un établissement b ?Diplomate a écrit:J'ai des amis polonais profs d'anglais et de musique et d'histoire -géo en Pologne dans des collèges et des lycées de Cracovie et c'est la même chose là-bas depuis des années .Ils sont fonctionnaires d'état et titulaires mais ce sont leurs collèges ou leurs lycées qui les ont recrutés après qu'ils y ont postulé en fonction du quartier où mes amis voulaient vivre et ce sont leurs chefs d'établissements qui sont responsables de leurs validations.
En tout cas,mes amis polonais ne se plaignent pas du tout de cet état de fait en Pologne et sont très surpris et interloqués par le système français qui peut envoyer ses enseignants du secondaire à Pétaouchnok .
Dans le système français ,le seul moyen d'être affecté dans une région de son choix est d'être professeur contractuel( sous payé) et cela doit cesser étant donnée la pénurie de candidats stagiaires aux concours qui s’accélère.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- DiplomateNiveau 5
Puisque les professeurs des écoles peuvent enseigner là où ils le souhaitent je ne vois pas pourquoi il en serait différemment pour les collèges et les lycées .
En GB les établissements-Ghettos difficiles offrent des émoluments supérieurs pour le recrutement des " bonnes volontés" et ne sont pas en pénurie de professeurs.
L'un des problèmes,outre le fait d'être parachuté loin de son lieu de prédilection, est que la rémunération pour enseigner dans un bahut éprouvant du 93 peut être la même que celle pour enseigner dans un établissement tranquillou où l'on prend son pied à enseigner et non à jouer au garde -chiourme ,d'où les frustrations et la désaffection pour ce métier.
De toute façon la France est le seul pays de l'UE avec ce fonctionnement d'affectation en fonction de points dans le secteur de l’Éducation .
Pour l'Armée et la Police cela peut être le cas dans d'autres pays d'Europe mais pas pour l’éducation.
En GB les établissements-Ghettos difficiles offrent des émoluments supérieurs pour le recrutement des " bonnes volontés" et ne sont pas en pénurie de professeurs.
L'un des problèmes,outre le fait d'être parachuté loin de son lieu de prédilection, est que la rémunération pour enseigner dans un bahut éprouvant du 93 peut être la même que celle pour enseigner dans un établissement tranquillou où l'on prend son pied à enseigner et non à jouer au garde -chiourme ,d'où les frustrations et la désaffection pour ce métier.
De toute façon la France est le seul pays de l'UE avec ce fonctionnement d'affectation en fonction de points dans le secteur de l’Éducation .
Pour l'Armée et la Police cela peut être le cas dans d'autres pays d'Europe mais pas pour l’éducation.
- DeliaEsprit éclairé
Pourquoi se laisser faire ? Pourquoi ne pas tenter d'enrayer la machine ?Feuchtwanger a écrit:
Pour aller plus loin, j'avoue ne pas voir (avec pessimisme) comment on peut espérer défendre le système des avancements, la recrutement par concours à vie, le service public d'éducation national etc... quand on vit dans un système qui repose sur la flexibilité et la désétatisation dans l'ensemble des domaines. Il n'y a pas de raisons que les profs y échappent et à un moment la question se pose de savoir pourquoi nous cautionnons globalement le système
Ceux qui ont recours à Uber, Airbnb et Blablacar sont les artisans de cette dérive. Ce sera sans moi.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- PonocratesExpert spécialisé
:aaq: :mdr3:Diplomate a écrit:Puisque les professeurs des écoles peuvent enseigner là où ils le souhaitent je ne vois pas pourquoi il en serait différemment pour les collèges et les lycées ..
Relisez les fils des collègues PE et on reparle, parce que visiblement vous ne maîtrisez pas le sujet.
On n'arrive même pas à recruter -point barre. En admettant que l'on donne des primes substantielles - et ce n'est pas du tout dans l'air du temps - il faudrait en donner un sacré nombre pas seulement aux établissements ghettos, mais aussi aux bahuts dans la pampa ou ceux situés en RP -coût de la vie etc... Si l'on veut garder un système économiquement optimisé comme l'expliquait archeboc, il ne faut pas se lancer dans une atomisation du recrutement.Diplomate a écrit:
En GB les établissements-Ghettos difficiles offrent des émoluments supérieurs pour le recrutement des " bonnes volontés" et ne sont pas en pénurie de professeurs.
L'un des problèmes,outre le fait d'être parachuté loin de son lieu de prédilection, est que la rémunération pour enseigner dans un bahut éprouvant du 93 peut être la même que celle pour enseigner dans un établissement tranquillou où l'on prend son pied à enseigner et non à jouer au garde -chiourme ,d'où les frustrations et la désaffection pour ce métier.
Vous parliez de la Pologne, je vous ai posé une question, votre silence m'incline à penser que vous comparez des choux et des carottes -bientôt vous me parlerez de la Finlande ?Diplomate a écrit:
De toute façon la France est le seul pays de l'UE avec ce fonctionnement d'affectation en fonction de points dans le secteur de l’Éducation .
Pour l'Armée et la Police cela peut être le cas dans d'autres pays d'Europe mais pas pour l’éducation.
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C'est le livre ? "
- DiplomateNiveau 5
Ponocrates a écrit:Je ne connais pas la Pologne: d'un point de vue économique, politique, géographique, culturel, est-ce un pays aussi divers que la France ? Y a-t-il, comme en France, des zones dans lesquelles les conditions d'exercice de notre métier ainsi éventuellement que que le coût de la vie repoussent nombre de collègues ? Y a-t-il comme en France une telle différence entre le métier d'enseignant- est-ce d'ailleurs le même ?- exercé dans un établissement a et un établissement b ?Diplomate a écrit:J'ai des amis polonais profs d'anglais et de musique et d'histoire -géo en Pologne dans des collèges et des lycées de Cracovie et c'est la même chose là-bas depuis des années .Ils sont fonctionnaires d'état et titulaires mais ce sont leurs collèges ou leurs lycées qui les ont recrutés après qu'ils y ont postulé en fonction du quartier où mes amis voulaient vivre et ce sont leurs chefs d'établissements qui sont responsables de leurs validations.
En tout cas,mes amis polonais ne se plaignent pas du tout de cet état de fait en Pologne et sont très surpris et interloqués par le système français qui peut envoyer ses enseignants du secondaire à Pétaouchnok .
Dans le système français ,le seul moyen d'être affecté dans une région de son choix est d'être professeur contractuel( sous payé) et cela doit cesser étant donnée la pénurie de candidats stagiaires aux concours qui s’accélère.
Le système en Pologne est semblable au système français en ce qui concerne les concours de recrutement des enseignants de la Fonction Publique mais pas les affectations et comme partout ,il y a des villes plébiscitées par certains et moins par d'autres.J'ai 2 amis originaires de Cracovie et qui y enseignent depuis plus de 15 ans et d'autres de Varsovie qui ont choisi de s'installer à Cracovie et ont donc postulé auprès des collèges de cette ville.Vous pouvez tout à fait décider d'enseigner 2 ans à Gdansk près la mer Baltique et ensuite décider de déménager pour suivre votre conjoint qui part pour les montagnes des Tatras et dans ce cas ,postuler pour enseigner dans des établissements de cette région.
Et si vous ne vous entendez pas avec l'équipe pédagogique en place ou que vous trouvez que votre CDE est un chameau,vous partez et postuler ailleurs dans un autre établissement.
En fait le système là bas comme en GB, comme au Pays-Bas etc donne la même liberté à l 'enseignant fonctionnaire que celle d'un enseignant contractuel ici.
- PonocratesExpert spécialisé
Je me permets de me citer, parce que soit vous n'avez pas lu attentivement ma question, soit vous l'avez oubliée en rédigeant, soit vous répondez sciemment à côté.
Ponocrates a écrit:Je ne connais pas la Pologne: d'un point de vue économique, politique, géographique, culturel, est-ce un pays aussi divers que la France ? Y a-t-il, comme en France, des zones dans lesquelles les conditions d'exercice de notre métier ainsi éventuellement que que le coût de la vie repoussent nombre de collègues ? Y a-t-il comme en France une telle différence entre le métier d'enseignant- est-ce d'ailleurs le même ?- exercé dans un établissement a et un établissement b ?
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- DiplomateNiveau 5
Ponocrates, je vous cite:"On n'arrive même pas à recruter -point barre. En admettant que l'on donne des primes substantielles - et ce n'est pas du tout dans l'air du temps - il faudrait en donner un sacré nombre pas seulement aux établissements ghettos, mais aussi aux bahuts dans la pampa ou ceux situés en RP -coût de la vie etc... Si l'on veut garder un système économiquement optimisé comme l'expliquait archeboc, il ne faut pas se lancer dans une atomisation du recrutement."
Je ne suis pas d'accord avec vous car cela signifierait que face à la crise de recrutement,il suffirait de ne rien faire ? Dans les autres pays aussi ,être enseignant est moins bien rémunéré que d'être ingénieur ou secrétaire mais il ya longtemps qu'ils ont trouve des solutions alors qu'à vous lire, il faudrait continuer comme avant.
Un peu moins de dogmatisme et davantage de pragmatisme permettrait d’améliorer la situation dans l'éducation nationale en France,à mon avis.
Je ne suis pas d'accord avec vous car cela signifierait que face à la crise de recrutement,il suffirait de ne rien faire ? Dans les autres pays aussi ,être enseignant est moins bien rémunéré que d'être ingénieur ou secrétaire mais il ya longtemps qu'ils ont trouve des solutions alors qu'à vous lire, il faudrait continuer comme avant.
Un peu moins de dogmatisme et davantage de pragmatisme permettrait d’améliorer la situation dans l'éducation nationale en France,à mon avis.
- DiplomateNiveau 5
Ponocrates, la Pologne n'a pas la diversité culturelle de la France, bien sûr mais le Royaume Uni et l'Allemagne ,l'ont !
- PonocratesExpert spécialisé
Vous parliez de la Pologne et ma question ne portait pas uniquement sur la culture, mais aussi sur l'économie, la géographie et la politique: c'était donc bien des choux et des carottes.Diplomate a écrit:Ponocrates, la Pologne n'a pas la diversité culturelle de la France, bien sûr mais le Royaume Uni et l'Allemagne ,l'ont !
Pour l'Allemagne, on parle d'un système fédéral - et j'ignore comme se passe le recrutement et la nomination des enseignants. En revanche il me semble qu'il oriente très vite les élèves -l'équivalent de la sixième. Quand à la GB, le peu que je sais de son système scolaire me donne l'impression qu'il est parfaitement à deux vitesses dans les zones difficiles avec du privé - cher- et du public - qui craint et n'arrive pas à former correctement. Je ne jette pas la pierre aux collègues qui sont dans le deuxième type d'établissement mais cela ne me semble pas une grande réussite. Je ne me fais pas d'illusion: à cause des problèmes de discipline, des projets alak, de la pression à la bienveillance exercée sur les collègues, un élève de zep a moins de chances, en France, d'atteindre le même niveau qu'un élève d'un établissement de type H4 ou école alsacienne, mais d'après ce que j'en ai lu le fossé est encore plus criant en GB -pour quelques temps encore.
Alors, certes, la GB recrute des adultes à mettre devant tous ses élèves-ça doit être cela le pragmatisme pour vous-: la question est recrute-t-elle des enseignants d'un niveau équivalent au nôtre, et le niveau moyen des enseignants est-il équivalent?
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- TardisNiveau 9
On a beaucoup parlé de recrutement, mais est-il prévu qu'un CDE peut aussi virer un professeur qu'il n'aime pas? (Je n'arrive pas ouvrir le lien pour lire l'article). Si c'est le cas, le résultat sera une culture comme la GB - les profs sont 'invités' à venir au collège le samedi après midi pour soutenir le match de cricket ou pour animer le vide-grenier etc. Bref, il faudra fayoter au CDE pour être sûr de rester dans l'établissement. Et pour être recruté il faut promettre de faire des activités le samedi et d'organiser les voyages scolaires à l'étranger.
- TardisNiveau 9
Lire plutôt 'match de foot' !!
- OlympiasProphète
Et c'est justement ce qu'il faut éviter.Feuchtwanger a écrit:archeboc a écrit:
Une vraie autonomie des établissements ne peut advenir sans casser le lien entre CDE et rectorat, en renforçant le pouvoir du CA. Dans un monde idéal, c'est par exemple le CA qui recruterait les CDE. Dans mon monde idéal, la nomination du CDE serait confiée aux fonctionnaires A+ de l'établissement.
Dans le pays où je vis, cela fonctionne comme cela : le CDE est effectivement élu par l'équipe pédagogique avec un mandat renouvelable une fois si je ne me trompe pas. En réalité, de ce que je vois d'un point de vue extérieur c'est que son poids est extrêmement réduit par les autorités politiques locales qui fixent des consignes extrêmement précises. Je vois cela comme une inféodation au pouvoir politique.
En fait, c'est ce qui me semble se profiler derrière le démantèlement des statuts et la volonté de s'adapter aux situation locales : donner les pleins pouvoirs en matière d'éducation aux décideurs politiques locaux.
- DiplomateNiveau 5
Olympias, dire non à tout va, ne fera pas dire oui aux possibles nouveaux candidats et c'est surtout des futures générations de profs dont il s'agit.
Que préconisez-vous comme solution?
Que préconisez-vous comme solution?
- OlympiasProphète
Je suis contre le fait de confier l'éducation aux collectivités locales et donc contre toute décentralisation qui met les personnels de l'éducation sous l'influence des maires, présidents de département etc. Je n'ai pas passé le concours pour suivre la dernière lubie d'un président de région et refuse d'être employée par une collectivité territoriale.Diplomate a écrit:Olympias, dire non à tout va, ne fera pas dire oui aux possibles nouveaux candidats et c'est surtout des futures générations de profs dont il s'agit.
Que préconisez-vous comme solution?
- AnaxagoreGuide spirituel
Olympias a écrit:Je suis contre le fait de confier l'éducation aux collectivités locales et donc contre toute décentralisation qui met les personnels de l'éducation sous l'influence des maires, présidents de département etc. Je n'ai pas passé le concours pour suivre la dernière lubie d'un président de région et refuse d'être employée par une collectivité territoriale.Diplomate a écrit:Olympias, dire non à tout va, ne fera pas dire oui aux possibles nouveaux candidats et c'est surtout des futures générations de profs dont il s'agit.
Que préconisez-vous comme solution?
Absolument, très chère.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Isis39Enchanteur
Olympias a écrit:Je suis contre le fait de confier l'éducation aux collectivités locales et donc contre toute décentralisation qui met les personnels de l'éducation sous l'influence des maires, présidents de département etc. Je n'ai pas passé le concours pour suivre la dernière lubie d'un président de région et refuse d'être employée par une collectivité territoriale.Diplomate a écrit:Olympias, dire non à tout va, ne fera pas dire oui aux possibles nouveaux candidats et c'est surtout des futures générations de profs dont il s'agit.
Que préconisez-vous comme solution?
Totalement d'accord.
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