- DaphnéDemi-dieu
LordSteven a écrit:@ skindiver: je ne sais même pas si j'ai un tee-shirt dans ma garde robe lol
@ Daphné et Eleven: Mesdames je tiens à préciser que je ne suis pas non plus alcoolique et que le verre en question peut aussi être un soda!!!!!
Of course dear ! I was just pulling your leg
C'est vrai que s'organiser comme on veut c'est un des derniers avantages du métier.
- Lord StevenExpert
Daphné a écrit:LordSteven a écrit:@ skindiver: je ne sais même pas si j'ai un tee-shirt dans ma garde robe lol
@ Daphné et Eleven: Mesdames je tiens à préciser que je ne suis pas non plus alcoolique et que le verre en question peut aussi être un soda!!!!!
Of course dear ! I was just pulling your leg
C'est vrai que s'organiser comme on veut c'est un des derniers avantages du métier.
Vous pensez que si un jour nous sommes tenus de passer 35 heures dans notre établissement je pourrai quand même continuer de me... .mettre à l'aise pour préparer et corriger ?
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- ElevenNeoprof expérimenté
LordSteven a écrit:Daphné a écrit:LordSteven a écrit:@ skindiver: je ne sais même pas si j'ai un tee-shirt dans ma garde robe lol
@ Daphné et Eleven: Mesdames je tiens à préciser que je ne suis pas non plus alcoolique et que le verre en question peut aussi être un soda!!!!!
Of course dear ! I was just pulling your leg
C'est vrai que s'organiser comme on veut c'est un des derniers avantages du métier.
Vous pensez que si un jour nous sommes tenus de passer 35 heures dans notre établissement je pourrai quand même continuer de me... .mettre à l'aise pour préparer et corriger ?
Un jour, nous aurons peut-être un dortoir à côté de la salle des professeurs ....
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- mafalda16Modérateur
Un dortoir ? Des paillasses suffiront, enfin !
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Madame_ProfEsprit sacré
Moi je fais les deux... Parfois je fais une petite sieste et une grande pause en rentrant (TV, ordi, dîner,...) et je m'y remets de 22h à 23h. Ou, je me couche tôt et me lève pour bosser 1h le matin (pas à 5h du mat non plus, selon mon EDT...) Ce sont des heures où je suis bien efficace.
C'est bien joli tout ça mais si quelqu'un pouvait me filer un coup de pieds aux f***** pour que je me mette au travail ? Je ne bosse généralement pas pendant les vacances mais je change de niveaux à la rentrée et il faudrait que j'anticipe un peu quand même.
Bref, septembre sous pression en prévision. Comme d'hab... :abb:
(Quoi que, pour la première fois, je n'aurai à me rendre que dans un seul établissement !!!)
C'est bien joli tout ça mais si quelqu'un pouvait me filer un coup de pieds aux f***** pour que je me mette au travail ? Je ne bosse généralement pas pendant les vacances mais je change de niveaux à la rentrée et il faudrait que j'anticipe un peu quand même.
Bref, septembre sous pression en prévision. Comme d'hab... :abb:
(Quoi que, pour la première fois, je n'aurai à me rendre que dans un seul établissement !!!)
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- ElyasEsprit sacré
Un truc que j'adore, c'est quand je travaille au collège entre 16h et 18h. Il y a un calme olympien. La paperasse et la logistique vont à une vitesse. Personne à la photocopieuse, personne qui court, le collège est quasiment mon domaine. Je fais ça deux fois par semaine. Les autres jours, je suis à la maison en train de bosser avec mes enfants pour leurs devoirs (on se met sur la table du salon, mini-Elyas fait ses devoirs, papa Elyas dessine des cartes ou fait des listes et mini-Elyasette dessine).
- ElevenNeoprof expérimenté
mafalda16 a écrit:Un dortoir ? Des paillasses suffiront, enfin !
Bien sûr, je ne pensais plus au petit budget de l'éducation nationale
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
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- Cléopatra2Guide spirituel
J'aimerais bosser moins mais je n'y arrive pas! Je refais beaucoup et la moindre mise en page me prend beaucoup de temps. Quant aux copies... Pareil, je relève beaucoup de travaux en classe, et ça monte vite. Quant aux gros devoirs, ça me prend un temps fou.
- OlympiasProphète
Elyas a écrit:Un truc que j'adore, c'est quand je travaille au collège entre 16h et 18h. Il y a un calme olympien. La paperasse et la logistique vont à une vitesse. Personne à la photocopieuse, personne qui court, le collège est quasiment mon domaine. Je fais ça deux fois par semaine. Les autres jours, je suis à la maison en train de bosser avec mes enfants pour leurs devoirs (on se met sur la table du salon, mini-Elyas fait ses devoirs, papa Elyas dessine des cartes ou fait des listes et mini-Elyasette dessine).
Quand j'étais enfant, pour m'amuser, je dessinais des cartes à main levée.
- lene75Prophète
Cette discussion me donne surtout l'impression que certains appliquent déjà ce que d'autres se proposent de faire à l'avenir, tout simplement.
Vous me rassurez. Je suis totalement incapable de travailler au lycée (sauf le matin à 7h30). Sans vouloir être désagréable, je trouve les collègues souvent irrespectueux : quand ils voient un ou deux collègues corriger en silence, ils ne se gênent pas pour venir parler à côté. En journée la sdp n'est jamais calme. Or je n'arrive pas à travailler quand on parle au-dessus de ma tête. À la limite, je peux corriger des interros, mais ce n'est pas ça qui me prend le plus de temps, et les interros, je peux déjà les corriger dans le bus. Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas un espace pour ceux qui veulent travailler dans le calme. Ça joue sur le temps de travail : ça signifie que pour moi, une heure de trou au lycée, c'est une heure perdue. J'en profite pour faire des photocop, des trucs administratifs, remplir mon cahier de texte (mais avec les ordis du lycée ça prend un temps fou, pour prendre un exemple récent : 20 min pour remplir les bulletins d'une classe à la maison, 1h40 au lycée...), voir la CPE, l'infirmière, etc., si elles sont dispos, parce que ça aussi c'est hyper chronophage (mais c'est rare qu'elles soient dispo au bon moment, ou alors il faut faire la queue 3h, autant de temps de perdu...) mais je ne peux rien faire d'autre et perds donc beaucoup de temps.
Ceux qui parlent de travailler dans "leur" salle ont bien de la chance, mais j'ai l'impression que c'est surtout au collège : je suis dans l'établissement depuis 8 ans et pourtant je change de salle à chaque heure de cours et au lycée on court après les salles, il n'est pas rare de ne pas pouvoir déplacer une heure de cours parce qu'il n'y a pas de salle libre. Le lycée fonctionne en journée continue de 8h à 18h, donc il n'y a pas de moment calme dans la journée. Une salle des profs de lycée n'est pas calme entre 16h et 18h (de toute manière, pour ma part, je ne pourrai pas : j'ai mes enfants à récupérer avant la fermeture de la garderie et c'est l'heure des embouteillages). Quant à la pause méridienne... entre 11h et 13h c'est carrément un hall de gare.
Mon temps de travail varie énormément d'une année sur l'autre tant il dépend de manière évidente des conditions de travail (nombre et type de classes, niveau des élèves, edt, etc.)
Ah oui, et, dans ma matière, les conditions de travail se sont nettement dégradées depuis la réforme du lycée, puisque nous avons perdu 25% de notre horaire en S et 1/3 en classes technos (l'ensemble des deux fournissant l'immense majorité des classes) avec maintien des mêmes exigences pour le bac... on compte donc sur notre travail supplémentaire pour compenser (polys, etc.) et notre charge de travail est évidemment nettement alourdie par la multiplication des classes, donc des copies, etc.
Eleven a écrit:LordSteven a écrit:Pour apporter mon grain de sel à l'expérience personnelle, je suis parfaitement incapable de bosser au lycée. Je ne reste pas une minute de plus que je ne le dois, je rentre directement à la maison, ôte costume chemise et cravate, m'effondre un moment sur le canapé avec un verre - et là, une fois toutes ces conditions sympathiques réunies, je peux songer à mes copies....
même chose pour moi sans le verre enfin si un mug de thé vert à la menthe !
Vous me rassurez. Je suis totalement incapable de travailler au lycée (sauf le matin à 7h30). Sans vouloir être désagréable, je trouve les collègues souvent irrespectueux : quand ils voient un ou deux collègues corriger en silence, ils ne se gênent pas pour venir parler à côté. En journée la sdp n'est jamais calme. Or je n'arrive pas à travailler quand on parle au-dessus de ma tête. À la limite, je peux corriger des interros, mais ce n'est pas ça qui me prend le plus de temps, et les interros, je peux déjà les corriger dans le bus. Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas un espace pour ceux qui veulent travailler dans le calme. Ça joue sur le temps de travail : ça signifie que pour moi, une heure de trou au lycée, c'est une heure perdue. J'en profite pour faire des photocop, des trucs administratifs, remplir mon cahier de texte (mais avec les ordis du lycée ça prend un temps fou, pour prendre un exemple récent : 20 min pour remplir les bulletins d'une classe à la maison, 1h40 au lycée...), voir la CPE, l'infirmière, etc., si elles sont dispos, parce que ça aussi c'est hyper chronophage (mais c'est rare qu'elles soient dispo au bon moment, ou alors il faut faire la queue 3h, autant de temps de perdu...) mais je ne peux rien faire d'autre et perds donc beaucoup de temps.
Ceux qui parlent de travailler dans "leur" salle ont bien de la chance, mais j'ai l'impression que c'est surtout au collège : je suis dans l'établissement depuis 8 ans et pourtant je change de salle à chaque heure de cours et au lycée on court après les salles, il n'est pas rare de ne pas pouvoir déplacer une heure de cours parce qu'il n'y a pas de salle libre. Le lycée fonctionne en journée continue de 8h à 18h, donc il n'y a pas de moment calme dans la journée. Une salle des profs de lycée n'est pas calme entre 16h et 18h (de toute manière, pour ma part, je ne pourrai pas : j'ai mes enfants à récupérer avant la fermeture de la garderie et c'est l'heure des embouteillages). Quant à la pause méridienne... entre 11h et 13h c'est carrément un hall de gare.
Mon temps de travail varie énormément d'une année sur l'autre tant il dépend de manière évidente des conditions de travail (nombre et type de classes, niveau des élèves, edt, etc.)
Ah oui, et, dans ma matière, les conditions de travail se sont nettement dégradées depuis la réforme du lycée, puisque nous avons perdu 25% de notre horaire en S et 1/3 en classes technos (l'ensemble des deux fournissant l'immense majorité des classes) avec maintien des mêmes exigences pour le bac... on compte donc sur notre travail supplémentaire pour compenser (polys, etc.) et notre charge de travail est évidemment nettement alourdie par la multiplication des classes, donc des copies, etc.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- CleroliDoyen
+ 1lene75 a écrit:Je suis totalement incapable de travailler au lycée (sauf le matin à 7h30). Sans vouloir être désagréable, je trouve les collègues souvent irrespectueux : quand ils voient un ou deux collègues corriger en silence, ils ne se gênent pas pour venir parler à côté. En journée la sdp n'est jamais calme. Or je n'arrive pas à travailler quand on parle au-dessus de ma tête. À la limite, je peux corriger des interros, mais ce n'est pas ça qui me prend le plus de temps, et les interros, je peux déjà les corriger dans le bus. Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas un espace pour ceux qui veulent travailler dans le calme. Ça joue sur le temps de travail : ça signifie que pour moi, une heure de trou au lycée, c'est une heure perdue. J'en profite pour faire des photocop, des trucs administratifs, remplir mon cahier de texte (mais avec les ordis du lycée ça prend un temps fou, pour prendre un exemple récent : 20 min pour remplir les bulletins d'une classe à la maison, 1h40 au lycée...), voir la CPE, l'infirmière, etc., si elles sont dispos, parce que ça aussi c'est hyper chronophage (mais c'est rare qu'elles soient dispo au bon moment, ou alors il faut faire la queue 3h, autant de temps de perdu...) mais je ne peux rien faire d'autre et perds donc beaucoup de temps.
Ceux qui parlent de travailler dans "leur" salle ont bien de la chance, mais j'ai l'impression que c'est surtout au collège : je suis dans l'établissement depuis 8 ans et pourtant je change de salle à chaque heure de cours et au lycée on court après les salles, il n'est pas rare de ne pas pouvoir déplacer une heure de cours parce qu'il n'y a pas de salle libre. Le lycée fonctionne en journée continue de 8h à 18h, donc il n'y a pas de moment calme dans la journée. Une salle des profs de lycée n'est pas calme entre 16h et 18h (de toute manière, pour ma part, je ne pourrai pas : j'ai mes enfants à récupérer avant la fermeture de la garderie et c'est l'heure des embouteillages). Quant à la pause méridienne... entre 11h et 13h c'est carrément un hall de gare.
Mon temps de travail varie énormément d'une année sur l'autre tant il dépend de manière évidente des conditions de travail (nombre et type de classes, niveau des élèves, edt, etc.)
Ah oui, et, dans ma matière, les conditions de travail se sont nettement dégradées depuis la réforme du lycée, puisque nous avons perdu 25% de notre horaire en S et 1/3 en classes technos (l'ensemble des deux fournissant l'immense majorité des classes) avec maintien des mêmes exigences pour le bac... on compte donc sur notre travail supplémentaire pour compenser (polys, etc.) et notre charge de travail est évidemment nettement alourdie par la multiplication des classes, donc des copies, etc.
- archebocEsprit éclairé
Une passante a écrit:Je dois bien passer 20 minutes sur la plupart de mes copies de seconde, pas toutes, non, les bonnes ne demandent que peu d'annotations, mais les mauvaises... Et je ne suis pas à chercher où mettre des points en plus, j'en suis à chercher à comprendre ce que l'élève veut dire, à annoter pour qu'il s'améliore... à faire mon travail, quoi ! pas plus, pas moins...
Là, on touche clairement à la dégradation de la condition enseignante. Il y a cinquante ans, un enseignant de lettres qui, dans une copie de seconde, tombait sur deux paragraphes à la limite du compréhensible ne prenait pas la peine de déchiffrer le troisième.
Dadoo33 a écrit:Encore une fois, comme l'a dit Simone, ce sont les expressions employées par Elaïna qui peuvent "choquer".
Je pense que c'était fait pour. Plusieurs se plaignent ici que la profession a perdu toute conscience de classe. Les mots choisis par Elaïna tentent une explication psychlogisante et brutale pour renvoyer chacun à ses propres acquiescements.
Et quand quelqu'un lui répond : "On ne doit rien à personne", (sous-entendu : aux collègues, parce que tout le monde est d'accord que nous devons un service à l'Etat, et notre attention à nos élèves), il est évident que cette conception individualiste du métier, qui a des raisons d'être, est aussi à la base de l'incapacité des enseignants à monter une action collective qui se tienne.
- ysabelDevin
archeboc a écrit:Une passante a écrit:Je dois bien passer 20 minutes sur la plupart de mes copies de seconde, pas toutes, non, les bonnes ne demandent que peu d'annotations, mais les mauvaises... Et je ne suis pas à chercher où mettre des points en plus, j'en suis à chercher à comprendre ce que l'élève veut dire, à annoter pour qu'il s'améliore... à faire mon travail, quoi ! pas plus, pas moins...
Là, on touche clairement à la dégradation de la condition enseignante. Il y a cinquante ans, un enseignant de lettres qui, dans une copie de seconde, tombait sur deux paragraphes à la limite du compréhensible ne prenait pas la peine de déchiffrer le troisième.
Pas besoin de remonter autant dans le temps, c'est ce que je fais.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- lene75Prophète
Archeboc, ce n'est pas comme ça que j'interprète le fait qu'on ne doive rien aux collègues : il y en a qui adorent mettre la pression eux autres et réclamer qu'ils travaillent toujours plus, ceux qui trouvent normal de compenser les dégradations de nos conditions de travail en travaillant toujours plus, au nom du soi disant intérêt des élèves, comme s'il était dans l'intérêt des élèves que nous acceptions de travailler dans des conditions toujours plus difficiles. C'est d'ailleurs pour ça que le ministère voudrait que que travaillions en équipes : pour qu'il y ait un contrôle réciproque et que les plus zélés mettent la pression aux autres.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- DaphnéDemi-dieu
Il y a cinquante ans, ce type d'élève n'entrait même pas en 6ème...alors la seconde...archeboc a écrit:Une passante a écrit:Je dois bien passer 20 minutes sur la plupart de mes copies de seconde, pas toutes, non, les bonnes ne demandent que peu d'annotations, mais les mauvaises... Et je ne suis pas à chercher où mettre des points en plus, j'en suis à chercher à comprendre ce que l'élève veut dire, à annoter pour qu'il s'améliore... à faire mon travail, quoi ! pas plus, pas moins...
Là, on touche clairement à la dégradation de la condition enseignante. Il y a cinquante ans, un enseignant de lettres qui, dans une copie de seconde, tombait sur deux paragraphes à la limite du compréhensible ne prenait pas la peine de déchiffrer le troisième.
- IphigénieProphète
Je pense, Une passante, sans vouloir me poser en donneuses de leçons,mais juste donner une expérience, que tu devrais inverser: passer 20 minutes sur les bonnes copies pour voir comment les rendre excellentes, d'accord; pour les mauvaises, elles sont mauvaises, pas la peine de tout déchiffrer pour évaluer les difficultés: quelques lignes suffisent...Tu gagneras ainsi beaucoup et de temps et, je crois d'efficacité dans les corrections.archeboc a écrit:Une passante a écrit:Je dois bien passer 20 minutes sur la plupart de mes copies de seconde, pas toutes, non, les bonnes ne demandent que peu d'annotations, mais les mauvaises... Et je ne suis pas à chercher où mettre des points en plus, j'en suis à chercher à comprendre ce que l'élève veut dire, à annoter pour qu'il s'améliore... à faire mon travail, quoi ! pas plus, pas moins...
Là, on touche clairement à la dégradation de la condition enseignante. Il y a cinquante ans, un enseignant de lettres qui, dans une copie de seconde, tombait sur deux paragraphes à la limite du compréhensible ne prenait pas la peine de déchiffrer le troisième.
- Une passanteEsprit éclairé
Mais même les mauvaises copies sont améliorables et nécessitent des commentaires. Je ne vais pas abandonner les mauvais élèves parce qu'ils n'auraient jamais dû arriver en seconde. Ils sont là, et je ne vais pas les laisser se tourner les pouces et je ne vois pas comment faire autrement....
- IphigénieProphète
Il ne s'agit pas de les abandonner, au contraire, mais d'aller au plus urgent à corriger avànt d'aller plus loin. Leur annoter toutes les erreurs ne peut qu'être accablant et indigeste!...
- BalthazaardVénérable
belote a écrit:Je dois être la seule noctambule du forum. J'adore travailler entre 23 heures et 2/3 heures du matin. Dès les premiers jours de vacances, je décale complètement mon rythme de sommeil afin de profiter de ce moment particulier. Plus un bruit dans la rue ou dans l'immeuble. Aucune pression.
Pendant l'année scolaire, je travaille dès que je peux (transports en commun, heure de trou, pause méridienne) mais cela ne suffit généralement pas. Je corrige vite mais j'impression d'être tout le temps submergée par les copies. Quant aux préparations de cours, j'y consacre énormément de temps pendant les vacances afin de ne pas être débordée le reste de l'année. L'été, je consacre quatre semaines entières à des préparation de cours. Mon compagnon trouve que je travaille trop, et il n'a sans doute pas tort mais j'aime changer régulièrement les œuvres sur lesquelles je travaille. Je trouve que c'est la richesse de l'enseignement des lettres que de pouvoir changer de textes régulièrement.
Cette organisation me convient très bien, surtout depuis que je suis en Lycée. Cependant, peut-être que j'étais débordée par la préparation de concours que je menais de front avec mes cours. Cette année devrait sans doute être plus tranquille.
Non, je suis comme toi, je ne travaille bien que quand tout le monde est couché, il doit y avoir 30 ans que je ne me suis pas couché avant minuit (ou presque) plus souvent 1h ou 2h. Je n'ai aucun rythme, suis totalement immunisé au décalage horaire et au saut de repas. Pour moi ça marche en tous cas.
Je suis totalement incapable de faire quoi que ce soit le matin quelle que soit l'heure à laquelle je me lève et du reste je trouve que travailler quand le soleil brille c'est manquer quelque chose.
- LefterisEsprit sacré
C'est exactement ça :derrière le langage EN et les sophismes justificatifs, c'est en fait le transverse management qu'on essaie de nous fourguer.Travail sous l'oeil, en compétition larvée, assorti de procédures asservissantes, en présence maximale sur le lieu de travail. La salle des profs faisant office d'open space, lieu de rêve où l'on fait "émerger des leaders positifs". Refuser de voir que l'idéologie du travail en équipe c'est ça, c'est se mettre des peaux de saucisson sur les yeux, ne pas voir ce qui se fait déjà dans certaines administrations et entreprises.lene75 a écrit:Archeboc, ce n'est pas comme ça que j'interprète le fait qu'on ne doive rien aux collègues : il y en a qui adorent mettre la pression eux autres et réclamer qu'ils travaillent toujours plus, ceux qui trouvent normal de compenser les dégradations de nos conditions de travail en travaillant toujours plus, au nom du soi disant intérêt des élèves, comme s'il était dans l'intérêt des élèves que nous acceptions de travailler dans des conditions toujours plus difficiles. C'est d'ailleurs pour ça que le ministère voudrait que que travaillions en équipes : pour qu'il y ait un contrôle réciproque et que les plus zélés mettent la pression aux autres.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DaphnéDemi-dieu
Lefteris a écrit:C'est exactement ça :derrière le langage EN et les sophismes justificatifs, c'est en fait le transverse management qu'on essaie de nous fourguer.Travail sous l'oeil, en compétition larvée, assorti de procédures asservissantes, en présence maximale sur le lieu de travail. La salle des profs faisant office d'open space, lieu de rêve où l'on fait "émerger des leaders positifs". Refuser de voir que l'idéologie du travail en équipe c'est ça, c'est se mettre des peaux de saucisson sur les yeux, ne pas voir ce qui se fait déjà dans certaines administrations et entreprises.lene75 a écrit:Archeboc, ce n'est pas comme ça que j'interprète le fait qu'on ne doive rien aux collègues : il y en a qui adorent mettre la pression eux autres et réclamer qu'ils travaillent toujours plus, ceux qui trouvent normal de compenser les dégradations de nos conditions de travail en travaillant toujours plus, au nom du soi disant intérêt des élèves, comme s'il était dans l'intérêt des élèves que nous acceptions de travailler dans des conditions toujours plus difficiles. C'est d'ailleurs pour ça que le ministère voudrait que que travaillions en équipes : pour qu'il y ait un contrôle réciproque et que les plus zélés mettent la pression aux autres.
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- fabienne7564Niveau 9
Je plussoie. Je me suis évanouie en classe l'an dernier : pompiers et tout le tralala. Trop de travail et trop de pression. L'impression de mal faire si on n'en fait pas trop. Et on a beau savoir que c'est parfois faux, il est difficile de résister et de ne pas se surcharger pour inconsciemment compenser l'image dégradée dont souffre notre profession et faire de ce qui n'est au fond qu'un métier un sacerdoce. Depuis ce malaise, je n'ai plus travaillé qu'au collège, je corrigeais en SDP (je peux me concentrer au milieu du bruit) et ne ramenais pas mon cartable à la maison. Les élèves et certains parents m'ont quand même remerciée à la fin de l'année (dont la mère d'élève que redoutaient tous mes collègues qui avaient eu son fils en cours). Il faut dire aussi que je suis TZR et que j'ai un enfant en bas âge, ce qui rend mes conditions de travail compliquées (notamment avec la réforme et les nouveaux programmes qu'il a fallu se coltiner). A la rentrée, toujours TZR, j'aurai une 1ère L pour la première fois : j'ai donc préparé tous mes cours cet été pour alléger ma charge de travail de l'année. Je ne me ruinerai pas la santé pour mon travail. Il y a deux ans, j' avais des lycéens et, puis-je le dire sans me faire lyncher, mes cours n'étaient pas forcément moins bons parce que je lâchais la bride et que ma LA, je l'improvisais parfois en cours. Je n'avais pas pour autant l'impression d'être un imposteur et mes élèves ne voyaient pas la différence (ou parfois, si, ils étaient impressionnés de m'entendre leur expliquer un texte sans notes car je le connaissais bien et que comme Elyas ou d'autres, j'avais mûri mon sujet avant). J'ai Bac+5 et finalement, quand on connaît les textes que l'on veut faire travailler aux élèves, qu'on est convaincu de leur légitimité et que leur valeur littéraire est réelle, on s'en sort toujours car nos connaissances sont là. Je rejoins certains qui évoquent une pressions trop forte que l'on se met parfois ou que l'on nous met. Au bout de quelques années, il faut avoir confiance en son expérience. Je me souviens encore que mon tuteur venait en cours avec une fiche de prép minimaliste et que c'était un excellent prof dont les connaissances littéraires étaient indéniables, à l'écoute des élèves, disponible car reposé. Je ne dis pas que ceux qui travaillent beaucoup sont de mauvais profs. Je dis que la charge de travail est un faux ami pour évaluer le bon ou le moins bon prof et que rentrer dans ce genre de débats oiseux, c'est tendre le bâton à ceux qui pensent que nous ne travaillons pas assez.Daphné a écrit:Lefteris a écrit:C'est exactement ça :derrière le langage EN et les sophismes justificatifs, c'est en fait le transverse management qu'on essaie de nous fourguer.Travail sous l'oeil, en compétition larvée, assorti de procédures asservissantes, en présence maximale sur le lieu de travail. La salle des profs faisant office d'open space, lieu de rêve où l'on fait "émerger des leaders positifs". Refuser de voir que l'idéologie du travail en équipe c'est ça, c'est se mettre des peaux de saucisson sur les yeux, ne pas voir ce qui se fait déjà dans certaines administrations et entreprises.lene75 a écrit:Archeboc, ce n'est pas comme ça que j'interprète le fait qu'on ne doive rien aux collègues : il y en a qui adorent mettre la pression eux autres et réclamer qu'ils travaillent toujours plus, ceux qui trouvent normal de compenser les dégradations de nos conditions de travail en travaillant toujours plus, au nom du soi disant intérêt des élèves, comme s'il était dans l'intérêt des élèves que nous acceptions de travailler dans des conditions toujours plus difficiles. C'est d'ailleurs pour ça que le ministère voudrait que que travaillions en équipes : pour qu'il y ait un contrôle réciproque et que les plus zélés mettent la pression aux autres.
+1000000000000000000000
- PuckVénérable
Je suis une fan inconditionnelle de Lefteris. Je trouve qu'il analyse toujours avec pertinence les dégradations de notre métier et synthétise très bien la dérive de l'EN vers le management d'entreprise !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- BabaretteDoyen
Cléopatra2 a écrit:J'aimerais bosser moins mais je n'y arrive pas! Je refais beaucoup et la moindre mise en page me prend beaucoup de temps. Quant aux copies... Pareil, je relève beaucoup de travaux en classe, et ça monte vite. Quant aux gros devoirs, ça me prend un temps fou.
Pourquoi tant te pourrir la vie avec la mise en page? A l'ESPE, nos formateurs insistaient sur le fait que tout document donné aux élèves devait être zouli et agréable à regarder, de préférence avec une image et qu'il ne fallait surtout pas photocopier une page d'exercices, parce que ça n'était pas attrayant. Je me suis embêtée pendant longtemps avec ça, puis je me suis dit que ce n'était pas la peine de s'empoisonner l'existence pour des détails. Quand j'étais élève, mes professeurs ne mettaient jamais de zoulies zimazes pour donner envie, seulement des images à exploiter sur le plan pédagogique (en SVT ou en histoire-géo). Ben ça marchait quand même. D'ailleurs, pratiquement à chaque fois que j'ai travaillé sur un texte accompagné d'image (dans les manuels), j'ai eu un élève qui détournait son attention du texte pour s'intéresser à l'image, qui biaisait le plus souvent sa compréhension du texte.
- User9397Niveau 9
Babarette a écrit:A l'ESPE, nos formateurs insistaient sur le fait que tout document donné aux élèves devait être zouli et agréable à regarder, de préférence avec une image et qu'il ne fallait surtout pas photocopier une page d'exercices, parce que ça n'était pas attrayant. Je me suis embêtée pendant longtemps avec ça, puis je me suis dit que ce n'était pas la peine de s'empoisonner l'existence pour des détails. Quand j'étais élève, mes professeurs ne mettaient jamais de zoulies zimazes pour donner envie, seulement des images à exploiter sur le plan pédagogique (en SVT ou en histoire-géo). Ben ça marchait quand même. D'ailleurs, pratiquement à chaque fois que j'ai travaillé sur un texte accompagné d'image (dans les manuels), j'ai eu un élève qui détournait son attention du texte pour s'intéresser à l'image, qui biaisait le plus souvent sa compréhension du texte.
Et sachant que mettre de belles images ainsi est fortement déconseillé pour les élèves porteurs de troubles dys- ou de tout autre handicap.
- BabaretteDoyen
Tiens, je ne le savais pas, mais ça ne m'étonne guère.
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