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- MajuFidèle du forum
Bonjour,
On me demande de faire passer des entretiens dans le cadre du contrôle d'élèves relevant de l'instruction en famille. Plus précisément, on m'annonce que je vais être convoquée pour cela... Inutile de vous dire que c'est une perspective qui ne m'enchante guère, d'autant que pour l'instant, le cadre indiqué est assez flou, on me dit que les familles sont présentes mais qu'on ne doit s'adresser qu'à l'élève (ça doit être commode!), et qu'il s'agit de positionner l'élève par rapport aux attendus du socle.
Quelqu'un aurait-il déjà fait cela?
On me demande de faire passer des entretiens dans le cadre du contrôle d'élèves relevant de l'instruction en famille. Plus précisément, on m'annonce que je vais être convoquée pour cela... Inutile de vous dire que c'est une perspective qui ne m'enchante guère, d'autant que pour l'instant, le cadre indiqué est assez flou, on me dit que les familles sont présentes mais qu'on ne doit s'adresser qu'à l'élève (ça doit être commode!), et qu'il s'agit de positionner l'élève par rapport aux attendus du socle.
Quelqu'un aurait-il déjà fait cela?
- ZeSandmanFidèle du forum
Je ne l'ai jamais fait, mais le collège où j'exerce a été une fois centre d'examen.
Les familles il me semble attendaient dans une salle attenante pendant que leurs enfants étaient évalués.
Je connaissais un peu une des enseignantes en lettre ; elle m'a dit que pour le français elle vérifiait principalement, même pour le cycle 4, si l'élève savait lire et écrire, sans aller vraiment plus loin.
Après j'imagine que les consignes dépendent aussi des IPR qui les donnent.
Les familles il me semble attendaient dans une salle attenante pendant que leurs enfants étaient évalués.
Je connaissais un peu une des enseignantes en lettre ; elle m'a dit que pour le français elle vérifiait principalement, même pour le cycle 4, si l'élève savait lire et écrire, sans aller vraiment plus loin.
Après j'imagine que les consignes dépendent aussi des IPR qui les donnent.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- AmaliahEmpereur
Je l'ai déjà fait plusieurs fois. Franchement, ne te stresse pas à l'avance! J'avais soit des Gitans qui ne savaient pas lire et qui arrivaient avec une pile de cours du CNED (malheureusement ils avaient oublié leurs devoirs à la maison...), soit des gamins évoluant dans des familles privilégiées avec parents investis (voyageant, travaillant dans le cinéma etc). Je n'ai pas le souvenir d'un entre-deux. Tu vérifies ce que les élèves ont fait et donnes quelques conseils. Rien de spécial.
- DesquestionsNiveau 6
Oui, pas d'affolement.
Je connais des personnes qui pratiquent l'instruction en famille, par choix ou par contrainte.
Quand c'est par "contrainte", il y a de tout : enfant handicapé dont la scolarisation n'était possible qu'à 80 km de sa famille, enfant dyslexique que les parents n'ont pas voulu laisser abimer plus longtemps après une méthode de lecture peu judicieuse, phobie ou dépression...
Quand c'est par libre choix, cela a été très réfléchi.
La plupart des familles est assez inquiète de ces contrôles (c'est comme une inspection pour elles) et elles craignent surtout que leur(s) enfant(s) ne montre(nt) pas bien ce qui a été fait. C'est compréhensible, si l'on ne jugeait mon travail que sur ma progression annuelle, mon cahier de textes, les cahiers des élèves et leurs réponses... je ne serai pas rassurée.
Ces familles ne suivent pas nécessairement le programme, tu verras de plus avancés en grammaire, par exemple, que nos élèves scolarisés. Ou bien, les lectures peuvent être assez qualitatives (par exemple, Rudyard Kipling en CM1), ou ne pas correspondre à l'ordre dans lequel on les fait habituellement dans l'enseignement secondaire.
Les enfants ont souvent des activités sportives, artistiques... Les parents s'arrangent pour qu'ils rencontrent le plus de gens possible et sortent beaucoup pour cela.
En pratique, ton rôle est de vérifier qu'une instruction est bien dispensée et à donner quelques conseils. Tu verras, c'est une expérience qui peut être intéressante. J'ai trouvé chez certaines familles des idées que j'ai appliquées en classe, en les transformant un peu, ou avec mes propres enfants (scolarisés), comme le "Livre des siècles" (très pratiqué et à la mode dans ces familles), ou l'usage du boulier (plutôt pour des primaires).
Après, c'est toujours agaçant si tu perds des heures de cours pour ta progression, je comprends.
Je connais des personnes qui pratiquent l'instruction en famille, par choix ou par contrainte.
Quand c'est par "contrainte", il y a de tout : enfant handicapé dont la scolarisation n'était possible qu'à 80 km de sa famille, enfant dyslexique que les parents n'ont pas voulu laisser abimer plus longtemps après une méthode de lecture peu judicieuse, phobie ou dépression...
Quand c'est par libre choix, cela a été très réfléchi.
La plupart des familles est assez inquiète de ces contrôles (c'est comme une inspection pour elles) et elles craignent surtout que leur(s) enfant(s) ne montre(nt) pas bien ce qui a été fait. C'est compréhensible, si l'on ne jugeait mon travail que sur ma progression annuelle, mon cahier de textes, les cahiers des élèves et leurs réponses... je ne serai pas rassurée.
Ces familles ne suivent pas nécessairement le programme, tu verras de plus avancés en grammaire, par exemple, que nos élèves scolarisés. Ou bien, les lectures peuvent être assez qualitatives (par exemple, Rudyard Kipling en CM1), ou ne pas correspondre à l'ordre dans lequel on les fait habituellement dans l'enseignement secondaire.
Les enfants ont souvent des activités sportives, artistiques... Les parents s'arrangent pour qu'ils rencontrent le plus de gens possible et sortent beaucoup pour cela.
En pratique, ton rôle est de vérifier qu'une instruction est bien dispensée et à donner quelques conseils. Tu verras, c'est une expérience qui peut être intéressante. J'ai trouvé chez certaines familles des idées que j'ai appliquées en classe, en les transformant un peu, ou avec mes propres enfants (scolarisés), comme le "Livre des siècles" (très pratiqué et à la mode dans ces familles), ou l'usage du boulier (plutôt pour des primaires).
Après, c'est toujours agaçant si tu perds des heures de cours pour ta progression, je comprends.
- User17095Érudit
Il y a aussi l'aspect dérive sectaire et coupure du monde qui sont à regarder du coin de l'oeil, ce n'est pas ton rôle de chercher activement mais si tu perçois quelque chose de curieux, il faut le signaler.
Par exemple, trois gamins du même quartier qui utilisent le même manuel et parlent de manger à la cantine, ça sent fort l'école clandestine.
Par exemple, trois gamins du même quartier qui utilisent le même manuel et parlent de manger à la cantine, ça sent fort l'école clandestine.
- MatheodHabitué du forum
Juste pour rigoler : on va te rémunérer pour cette mission ?
- ElaïnaDevin
pogonophile a écrit:Il y a aussi l'aspect dérive sectaire et coupure du monde qui sont à regarder du coin de l'oeil, ce n'est pas ton rôle de chercher activement mais si tu perçois quelque chose de curieux, il faut le signaler.
Par exemple, trois gamins du même quartier qui utilisent le même manuel et parlent de manger à la cantine, ça sent fort l'école clandestine.
delation.com
C'est toujours un succès.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- AurevillyHabitué du forum
Oui, Matheod, ce travail est rémunéré...au tarif "éducation nationale", bien sûr !
- AjupouetFidèle du forum
Les parents et les enfants seront bien plus stressés que toi, je t'assure !
Je nuancerais juste l'instruction que l'on t'a donnée : ne t'adresser qu'à l'élève.
En général, ça sera possible, surtout si tu arrives avec le sourire en demandant au gamin de te montrer ce qu'il a fait de chouette cette année. C'est à mon avis encore comme ça que tu verras le mieux la situation.
Mais si le gamin est en phobie sco, alors parle aux parents, ou ça va être la cata.
Ma grande a été en IEF jusqu'en 1ère S incluse. 3 années d'avance au brevet, autant dire que le contrôle annuel était une formalité.
Elle finissait systématiquement en larmes, et mettait une semaine à s'en remettre. Pourquoi ?
Parce que la prof de maths la testait, jusqu'au point où elle ne savait plus ou ne maîtrisait pas encore la notion (pourtant d'un niveau très au dessus de ce qui était attendu). C'était d'une très grande violence pour ma fille, alors que la prof était gentille, et juste épatée de voir une élève si douée. Elle voulait juste lui donner quelques conseils pour la suite et comprendre son niveau inhabituel. Bon ma fille s'en est remise, elle est en deuxième année de prépa, elle en a vu d'autres depuis :lol:
Vas-y au feeling, essaie de savoir où en est l'enfant, pour que l'année suivante on puisse prouver que l'enfant a progressé quel que soit le mode d'instruction qu'il reçoit.
Edit : Et garde en tête une chose. Il n'y a aucune obligation de réussite pour un élève scolarisé. Les parents IEF, eux, ont une obligation de réussite, car ils peuvent tomber sous le coup d'une injonction de rescolarisation en cas de contrôle négatif. Tous les parents ont à coeur que leur enfant s'épanouisse. Normalement.
Je nuancerais juste l'instruction que l'on t'a donnée : ne t'adresser qu'à l'élève.
En général, ça sera possible, surtout si tu arrives avec le sourire en demandant au gamin de te montrer ce qu'il a fait de chouette cette année. C'est à mon avis encore comme ça que tu verras le mieux la situation.
Mais si le gamin est en phobie sco, alors parle aux parents, ou ça va être la cata.
Ma grande a été en IEF jusqu'en 1ère S incluse. 3 années d'avance au brevet, autant dire que le contrôle annuel était une formalité.
Elle finissait systématiquement en larmes, et mettait une semaine à s'en remettre. Pourquoi ?
Parce que la prof de maths la testait, jusqu'au point où elle ne savait plus ou ne maîtrisait pas encore la notion (pourtant d'un niveau très au dessus de ce qui était attendu). C'était d'une très grande violence pour ma fille, alors que la prof était gentille, et juste épatée de voir une élève si douée. Elle voulait juste lui donner quelques conseils pour la suite et comprendre son niveau inhabituel. Bon ma fille s'en est remise, elle est en deuxième année de prépa, elle en a vu d'autres depuis :lol:
Vas-y au feeling, essaie de savoir où en est l'enfant, pour que l'année suivante on puisse prouver que l'enfant a progressé quel que soit le mode d'instruction qu'il reçoit.
Edit : Et garde en tête une chose. Il n'y a aucune obligation de réussite pour un élève scolarisé. Les parents IEF, eux, ont une obligation de réussite, car ils peuvent tomber sous le coup d'une injonction de rescolarisation en cas de contrôle négatif. Tous les parents ont à coeur que leur enfant s'épanouisse. Normalement.
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Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
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- User17095Érudit
Elaïna a écrit:
delation.com
C'est toujours un succès.
Je ne sais pas si c'est dû à de l'irreflexion, ou une hostilité de principe systématique, mais ta remarque est stupide.
Faut-il rappeler la différence entre dénonciation et délation ? Souligner qu'une école clandestine c'est potentiellement une dérive sectaire ou intégriste et donc des enfants en danger ? Ou bien un grand verre d'eau fraîche suffira-t-il ?
- demain est un autre jourNiveau 7
Bonjour à tous
Pour Maju
Je me permets de vous conseiller de lire : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/04/21042017Article636283574589068779.aspx
et surtout : www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=115074
J'ai retenu le paragraphe suivant :
"Afin d'apprécier la progression de l'enfant vers la maîtrise des domaines de connaissances et de compétences du socle commun, l'article R. 131-13 du code de l'éducation prévoit que les personnes chargées du contrôle de l'instruction dans la famille se réfèrent aux objectifs attendus à la fin de chaque cycle d'enseignement qui rythme la scolarité des élèves des établissements publics et privés sous contrat en tenant compte des méthodes pédagogiques retenues par les personnes responsables des enfants qui reçoivent l'instruction dans la famille."
Tout est dit dans cette loi de la République Française….
Pour Maju
Je me permets de vous conseiller de lire : www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2017/04/21042017Article636283574589068779.aspx
et surtout : www.education.gouv.fr/pid285/bulletin_officiel.html?cid_bo=115074
J'ai retenu le paragraphe suivant :
"Afin d'apprécier la progression de l'enfant vers la maîtrise des domaines de connaissances et de compétences du socle commun, l'article R. 131-13 du code de l'éducation prévoit que les personnes chargées du contrôle de l'instruction dans la famille se réfèrent aux objectifs attendus à la fin de chaque cycle d'enseignement qui rythme la scolarité des élèves des établissements publics et privés sous contrat en tenant compte des méthodes pédagogiques retenues par les personnes responsables des enfants qui reçoivent l'instruction dans la famille."
Tout est dit dans cette loi de la République Française….
- MajuFidèle du forum
Merci à tous pour vos réponses, qui me permettent de mieux comprendre ce qui est attendu. Je reste mal à l'aise sur ma légitimité à "contrôler" quoi que ce soit, mais j'y vois plus clair.
Pour ce qui est de la rémunération, ce sera en HSE.
Pour ce qui est de la rémunération, ce sera en HSE.
- DesquestionsNiveau 6
pogonophile a écrit:Il y a aussi l'aspect dérive sectaire et coupure du monde qui sont à regarder du coin de l'oeil, ce n'est pas ton rôle de chercher activement mais si tu perçois quelque chose de curieux, il faut le signaler.
Par exemple, trois gamins du même quartier qui utilisent le même manuel et parlent de manger à la cantine, ça sent fort l'école clandestine.
Je comprends cette inquiétude.
Toutefois, l'utilisation d'un même manuel ne m'alarmerait pas nécessairement. Les familles qui font ce choix communiquent beaucoup entre elles, justement pour bien choisir les pédagogies utilisées (et aussi pour permettre aux enfants d'en rencontrer d'autres, justement pour qu'ils ne soient pas coupés du monde). Donc, la présence d'un même manuel dans un même quartier peut simplement être le signe du succès de ce manuel et/ou du fait que les enfants ne sont pas cloîtrés.
La cantine, oui, c'est autre chose... A quel type de secte ou école clandestine penses-tu ?
Faire attention aussi : j'ai en tête l'exemple d'une fillette (âge primaire, CM1 ou 2, je ne sais plus) qui avait répondu, après une série d'exercices de français et maths, qu'elle ne faisait pas d'histoire. Or elle en faisait. Mais pas sous forme d'exercices. Son frère ne faisait pas de conversions. C'était pareil : il n'en faisait pas par écrit dans un cahier. Tout était en manipulations et par oral. C'est là que je m'interroge sur le fait de ne pas DU TOUT parler aux parents. Dans le cas cité, la conseillère pédagogique avait relevé ce "manque" à la fin, devant la mère, qui avait pu par quelques questions à ses enfants corriger ce que les enfants (n')avaient (pas) dit ("Et comment fais-ton la pâte à crêpes ? Et comment as-tu fais ta maquette ?...").
- ElaïnaDevin
Pogonophile : c'est seulement que je suis très agacée de voir que, dès qu'une famille n'est pas bien dans les clous, il y a une sale suspicion a priori.
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- SapotilleEmpereur
Pendant des années, des blogs de parents pratiquant l'instruction en famille m'ont démontré la qualité du travail et des résultats obtenus par ces enfants.
Par contre, j' ai suivi durant très peu de temps un blog totalement farfelu rédigé par une maman à l'orthographe et la syntaxe vraiment fantaisistes.
J'ai très vite laissé tomber, cela me donnait trop envie de hurler !!!
Par contre, j' ai suivi durant très peu de temps un blog totalement farfelu rédigé par une maman à l'orthographe et la syntaxe vraiment fantaisistes.
J'ai très vite laissé tomber, cela me donnait trop envie de hurler !!!
- User17095Érudit
Desquestions a écrit:
Je comprends cette inquiétude.
Toutefois, l'utilisation d'un même manuel ne m'alarmerait pas nécessairement. Les familles qui font ce choix communiquent beaucoup entre elles, justement pour bien choisir les pédagogies utilisées (et aussi pour permettre aux enfants d'en rencontrer d'autres, justement pour qu'ils ne soient pas coupés du monde). Donc, la présence d'un même manuel dans un même quartier peut simplement être le signe du succès de ce manuel et/ou du fait que les enfants ne sont pas cloîtrés.
La cantine, oui, c'est autre chose... A quel type de secte ou école clandestine penses-tu ?
Faire attention aussi : j'ai en tête l'exemple d'une fillette (âge primaire, CM1 ou 2, je ne sais plus) qui avait répondu, après une série d'exercices de français et maths, qu'elle ne faisait pas d'histoire. Or elle en faisait. Mais pas sous forme d'exercices. Son frère ne faisait pas de conversions. C'était pareil : il n'en faisait pas par écrit dans un cahier. Tout était en manipulations et par oral. C'est là que je m'interroge sur le fait de ne pas DU TOUT parler aux parents. Dans le cas cité, la conseillère pédagogique avait relevé ce "manque" à la fin, devant la mère, qui avait pu par quelques questions à ses enfants corriger ce que les enfants (n')avaient (pas) dit ("Et comment fais-ton la pâte à crêpes ? Et comment as-tu fais ta maquette ?...").
Bien sûr, un manuel en commun n'est pas alarmant en soi, certains blogs sont très suivis et prescripteurs également. C'est un faisceau d'indices comme ça, une indiscrétion sur la cantine, un discours répété, qui peuvent être inquiétants une fois reliés.
J'avais connu ça indirectement, et la vérification de la situation avait permis de mettre à jour un groupe musulman djihadiste (93, début années 2000), mais on peut en trouver sur d'autres mouvements intégristes, ou des sectes.
Le principe à mon sens, c'est de garder à l'esprit que la vigilance qu'on exerce en établissement vis à vis d'un enfant en danger, elle s'applique aussi sur l'instruction à domicile.
Il y a d'innombrables raisons d'y recourir, la quasi totalité étant des choix qu'on pourrait ou pas discuter mais qui ne sont pas dangereux, mais quelques unes nécessitent une vigilance particulière.
L'autre difficulté c'est effectivement celle que tu pointes : "méthode dont je ne suis pas familier" ne veut pas dire "carence pédagogique grave."
- NasopiBon génie
Je remonte ce sujet parce qu'on me propose à mon tour une mission de contrôle de l'instruction en famille. Certains l'ont-ils déjà fait ? Comment est-ce que ça se passe concrètement ? J'imagine qu'il y a de nombreux trajets à faire. Est-on convoqué n'importe quand ? Combien de temps à l'avance ?
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- AurevillyHabitué du forum
Bonjour Nasopi, j'ai participé à ce contrôle pendant quelques années puis j'ai cessé parce que j'éprouvais un fort sentiment d'insatisfaction. Je pense qu'il y a un important turn over des enseignants ce qui amène les IPR à chercher des remplaçants fréquemment. Pour ce qui est de l'aspect pratique, par contre, l'organisation est simple (dans mon académie en tout cas). Les RV avec l'enfant et sa famille avaient lieu dans les locaux de l'Inspection académique. Le planning annuel était élaboré selon nos disponibilités avec le secrétariat qui était très compréhensif et nous avertissait des absences (il arrive assez souvent qu'une famille, sur les 2 ou 3 prévues, se désiste). Il était possible de choisir le nombre de séances que nous souhaitions faire dans l'année (je dis "nous" car on travaille en binôme lettres/math). C'est une expérience intéressante mais très mal rémunérée et qui amène à se poser beaucoup de questions sur les choix des familles et l'hypocrisie de l'EN dans les contrôles effectués.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Aurevilly a écrit:C'est une expérience [...] qui amène à se poser beaucoup de questions sur les choix des familles et l'hypocrisie de l'EN dans les contrôles effectués.
Qu'est-ce que tu veux dire ?
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- AurevillyHabitué du forum
Les questions sur les choix des familles : on est parfois amené à rencontrer des familles qui évitent l'EN pour des raisons religieuses ce qui place les enfants (des filles, en fait) dans une situation de marginalité et de repli problématique.
Les questions sur l'attitude de l'EN : la plus grande "ouverture" est requise ce qui rend le contrôle très formel. Le professeur est amené à cautionner des pratiques pédagogiques hallucinantes et, comme il n'est pas demandé de vérifier un niveau de compétences mais la réalité d'une instruction dispensée, on se demande souvent quel est le sens de ce travail.
Les questions sur l'attitude de l'EN : la plus grande "ouverture" est requise ce qui rend le contrôle très formel. Le professeur est amené à cautionner des pratiques pédagogiques hallucinantes et, comme il n'est pas demandé de vérifier un niveau de compétences mais la réalité d'une instruction dispensée, on se demande souvent quel est le sens de ce travail.
- OudemiaBon génie
Ah, tu m'apprends quelque chose.Aurevilly a écrit:Les questions sur les choix des familles : on est parfois amené à rencontrer des familles qui évitent l'EN pour des raisons religieuses ce qui place les enfants (des filles, en fait) dans une situation de marginalité et de repli problématique.
Les questions sur l'attitude de l'EN : la plus grande "ouverture" est requise ce qui rend le contrôle très formel. Le professeur est amené à cautionner des pratiques pédagogiques hallucinantes et, comme il n'est pas demandé de vérifier un niveau de compétences mais la réalité d'une instruction dispensée, on se demande souvent quel est le sens de ce travail.
- AurevillyHabitué du forum
Le Code de l'éducation indique : " La progression retenue pour l'acquisition de ces connaissances et compétences doit être compatible avec l'âge de l'enfant et son état de santé, tout en tenant compte des aménagements justifiés par les choix éducatifs effectués. Elle doit avoir pour objet d'amener l'enfant, à l'issue de la période de l'instruction obligatoire, à la maîtrise de l'ensemble des exigences du socle commun." De la même façon que, lors d'un examen, tu ne peux parfois que constater que les compétences ne sont pas acquises, pour le cas qui nous occupe, on nous demande "seulement" de vérifier que les moyens sont mis en oeuvre. Et, parfois, très souvent, on constate que le niveau est très faible bien qu'une instruction soit dispensée.
- NasopiBon génie
Merci pour ton témoignage, Aurevilly.
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- Lowpow29Neoprof expérimenté
Oui merci pour ta réponse
C'est intéressant (les seuls enfants non scolarisés que je connais sont plutôt excellents, parents qui travaillent à la maison avec des moyens et bcp de culture, etc, donc ça m'intéresse de connaître les autres profils de famille qui ne scolarisent pas leurs enfants!).
C'est intéressant (les seuls enfants non scolarisés que je connais sont plutôt excellents, parents qui travaillent à la maison avec des moyens et bcp de culture, etc, donc ça m'intéresse de connaître les autres profils de famille qui ne scolarisent pas leurs enfants!).
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- AurevillyHabitué du forum
Pendant les trois années au cours desquelles j'ai participé à ce contrôle, je n'ai rencontré qu'une fois ce type de profil. Les motivations étaient religieuses comme je l'ai dit, médicales (phobie scolaire, pathologies très invalidantes) et sportives/artistiques.Lowpow29 a écrit:Oui merci pour ta réponse
C'est intéressant (les seuls enfants non scolarisés que je connais sont plutôt excellents, parents qui travaillent à la maison avec des moyens et bcp de culture, etc, donc ça m'intéresse de connaître les autres profils de famille qui ne scolarisent pas leurs enfants!).
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