- Philomène87Grand sage
LemmyK a écrit:1. C'est parce que tu es lyonnais.egomet a écrit:Je ne vois pas du tout ce qu'il y a d'hallucinant.LemmyK a écrit:Hallu1; Jeudi prochain: intégration des secondes,les cours sont supprimés et les élèves iront vers le plan d'eau faire de la boule lyonnaise(baignade interdite cependant)!
Hallu2;Le pro-adjoint a demandé des profs volontaires pour qu'ils assistent à des conseils de classe de troisième pour une meilleure liaison collège lycée. Bien sûr, nous inviterons des professeurs du collège lors de nos conseils de seconde.
Hallu3; En cours d'année nous accueillerons des élèves de troisième, ils formeront une classe entière et nous leur feront une journée de cours de seconde.
Ça démarre fort!!
2.Serais-tu volontaire pour ces réunions inutiles? Il me semble que les conseils de classe durent de moins en moins longtemps étant donné que la décision finale revient aux parents.
3. Les cours à ces "classes" seront donnés par les professeurs qui n'ont pas cours, car les classes de secondes, premières et terminales continueront comme d'habitude. Chic du travail en plus, non rémunéré.
Ouais ben là faut refuser
- egometDoyen
1. Non, c'est parce que je vois l'utilité des journées d'intégration. Qu'on y fasse de la boule lyonnaise ou une autre activité n'est pas fondamental. Ce qui importe c'est l'occasion d'apprendre à se connaître. Une journée d'intégration bien menée peut considérablement améliorer l'ambiance de classe. Ce n'est pas du temps perdu que de faire des choses ensemble pour former une vraie communauté.LemmyK a écrit:1. C'est parce que tu es lyonnais.egomet a écrit:Je ne vois pas du tout ce qu'il y a d'hallucinant.LemmyK a écrit:Hallu1; Jeudi prochain: intégration des secondes,les cours sont supprimés et les élèves iront vers le plan d'eau faire de la boule lyonnaise(baignade interdite cependant)!
Hallu2;Le pro-adjoint a demandé des profs volontaires pour qu'ils assistent à des conseils de classe de troisième pour une meilleure liaison collège lycée. Bien sûr, nous inviterons des professeurs du collège lors de nos conseils de seconde.
Hallu3; En cours d'année nous accueillerons des élèves de troisième, ils formeront une classe entière et nous leur feront une journée de cours de seconde.
Ça démarre fort!!
2.Serais-tu volontaire pour ces réunions inutiles? Il me semble que les conseils de classe durent de moins en moins longtemps étant donné que la décision finale revient aux parents.
3. Les cours à ces "classes" seront donnés par les professeurs qui n'ont pas cours, car les classes de secondes, premières et terminales continueront comme d'habitude. Chic du travail en plus, non rémunéré.
2. Les réunions inutiles sont insupportables. Mais je dirais que tous les conseils de classe sont devenus inutiles depuis qu'il n'y a plus rien à décider. C'est ça le vrai problème. L'idée de faire participer les professeurs de lycée aux conseils de 3e est plutôt bonne en elle-même, puisqu'elle permettrait (en théorie) d'améliorer les décisions.
3. Donner un aperçu des cours de seconde est une idée intéressante pour la même raison: améliorer la décision d'orientation. Le dispositif choisi n'est sans doute pas optimal, puisque trop artificiel. Je préfèrerais qu'on invite les élèves individuellement dans de vraies classes. Mais c'est plutôt mieux que rien.
Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- archebocEsprit éclairé
egomet a écrit:Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
- ElyasEsprit sacré
archeboc a écrit:egomet a écrit:Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
- AnaxagoreGuide spirituel
Elyas a écrit:archeboc a écrit:egomet a écrit:Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Lorsque c'est un travail et non un loisir, on peut le penser en effet.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- HélipsProphète
Disons que lorsque tout le monde pense qu'on a trop de vacances, pas assez de cours, qu'on est largement assez payé pour ça, mais qu'une présidente de région en vient à demander un accès privilégié au logement social pour les jeunes profs, c'est pas la peine de leur prendre la pelle des mains pour creuser davantage.Elyas a écrit:archeboc a écrit:egomet a écrit:Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- ZazkFidèle du forum
Elyas a écrit:
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Qu'est-ce que c'est que cette culpabilisation ? Je pense que nous sommes tous prêts à donner de notre temps, de notre énergie, de notre argent pour des causes qui nous paraissent utiles et qui font avancer les choses.
En revanche, quand cela est imposé pour la seule gloire (ou fantaisie ?) du chef d'établissement, pourquoi courber le dos et tout accepter ?
- ElyasEsprit sacré
Zazk a écrit:Elyas a écrit:
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Qu'est-ce que c'est que cette culpabilisation ? Je pense que nous sommes tous prêts à donner de notre temps, de notre énergie, de notre argent pour des causes qui nous paraissent utiles et qui font avancer les choses.
En revanche, quand cela est imposé pour la seule gloire (ou fantaisie ?) du chef d'établissement, pourquoi courber le dos et tout accepter ?
Aucune visée de culpabilisation (ou alors ce que fait Archeboc est du même acabit). Je suis tout simplement étonné de lire sur ce forum des cris d'orfraies sur l'effondrement du niveau et refuser toute chose qui pourrait contribuer à l'éviter. Je note aussi l'effondrement de la solidarité professionnelle et du combat syndical couplés au refus de s'investir pour lutter contre l'effondrement systémique programmé de notre école républicaine. Autrefois, les professeurs étaient combatifs et s'investissaient. Peut-être que l'association de ces deux comportements permettaient-ils d'avoir de meilleurs salaires et d'assurer un meilleur enseignement public ? Maintenant, on refuse de faire grève et de s'investir.
- stenchMonarque
Elyas a écrit:archeboc a écrit:egomet a écrit:Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- ElyasEsprit sacré
stench a écrit:Elyas a écrit:archeboc a écrit:egomet a écrit:Quant au travail non rémunéré, ma foi, c'est à voir. Je ne prends pas les décisions à votre place. Doit-on considérer que ça fait partie de la mission ou faut-il compter chaque heure? Je n'en sais rien.
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
- stenchMonarque
Elyas a écrit:stench a écrit:Elyas a écrit:archeboc a écrit:
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
OK, on peut jouer sur les mots mais mon point de vue ne change pas. Pour reformuler : oui, il me semble logique d'attendre une rémunération dans le cadre d'un travail rémunéré.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- ElyasEsprit sacré
stench a écrit:Elyas a écrit:stench a écrit:Elyas a écrit:
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
OK, on peut jouer sur les mots mais mon point de vue ne change pas. Pour reformuler : oui, il me semble logique d'attendre une rémunération dans le cadre d'un travail rémunéré.
Je ne joue pas sur les mots. Ce ne sont pas exactement les mêmes réalités. Cependant, comme je l'ai dit, j'ai compris le positionnement. Il n'est pas le mien.
- AnaxagoreGuide spirituel
Elyas a écrit:stench a écrit:Elyas a écrit:archeboc a écrit:
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
Fonctionnaire d'État ne signifie pas encore corvéable à merci.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- LemmyKHabitué du forum
Evidemment!Philomène87 a écrit:LemmyK a écrit:1. C'est parce que tu es lyonnais.egomet a écrit:Je ne vois pas du tout ce qu'il y a d'hallucinant.LemmyK a écrit:Hallu1; Jeudi prochain: intégration des secondes,les cours sont supprimés et les élèves iront vers le plan d'eau faire de la boule lyonnaise(baignade interdite cependant)!
Hallu2;Le pro-adjoint a demandé des profs volontaires pour qu'ils assistent à des conseils de classe de troisième pour une meilleure liaison collège lycée. Bien sûr, nous inviterons des professeurs du collège lors de nos conseils de seconde.
Hallu3; En cours d'année nous accueillerons des élèves de troisième, ils formeront une classe entière et nous leur feront une journée de cours de seconde.
Ça démarre fort!!
2.Serais-tu volontaire pour ces réunions inutiles? Il me semble que les conseils de classe durent de moins en moins longtemps étant donné que la décision finale revient aux parents.
3. Les cours à ces "classes" seront donnés par les professeurs qui n'ont pas cours, car les classes de secondes, premières et terminales continueront comme d'habitude. Chic du travail en plus, non rémunéré.
Ouais ben là faut refuser
- ElyasEsprit sacré
Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:stench a écrit:Elyas a écrit:
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
Fonctionnaire d'État ne signifie pas encore corvéable à merci.
Où ai-je dit cela ? Nulle part. On peut accepter d'assurer des missions qu'on estime utile et nécessaire pour nous et nos élèves. Après, je n'ai jamais dit qu'il fallait accepter tout et n'importe quoi.
- ElyasEsprit sacré
e1654d a écrit:Faire du bénévolat, oui ; pour mon employeur, non.
C'est bien ce que je disais. Nous vivons un changement de culture professionnelle autour de ce qu'est notre profession. Je suis un fossile, pas grave
- AnaxagoreGuide spirituel
Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:stench a écrit:
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
Fonctionnaire d'État ne signifie pas encore corvéable à merci.
Où ai-je dit cela ? Nulle part. On peut accepter d'assurer des missions qu'on estime utile et nécessaire pour nous et nos élèves. Après, je n'ai jamais dit qu'il fallait accepter tout et n'importe quoi.
S'il y a des choses supplémentaires que je peux faire et qui me semblent bénéfiques je le propose contre rémunération.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AnaxagoreGuide spirituel
Ce n'est pas comme si nous nous faisions entuber depuis des dizaines d'années. Notamment avec le gel du point d'indice.
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- InvitéInvité
Il faut dire quand même que l'employeur a tout fait pour cela. Quand celui-ci réduit notre salaire et remet en cause notre travail il ne faut s'étonner non plus de la diminution du bénévolat... Il ne faut pas prendre les gens pour des billes non plus...
Edit: doublé par Anax...
Edit: doublé par Anax...
- ElyasEsprit sacré
Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
Fonctionnaire d'État ne signifie pas encore corvéable à merci.
Où ai-je dit cela ? Nulle part. On peut accepter d'assurer des missions qu'on estime utile et nécessaire pour nous et nos élèves. Après, je n'ai jamais dit qu'il fallait accepter tout et n'importe quoi.
S'il y a des choses supplémentaires que je peux faire et qui me semblent bénéfiques je le propose contre rémunération.
Je comprends. J'avoue n'avoir jamais eu ce souci de rémunération même si une partie des heures supplémentaires que je fais à mon initiative, sur les horaires que je choisis et qie j'estime utiles pour les élèves ne sont pas rémunérées.
Cependant, comme je le dis, il y a un changement de culture à la fois dans notre administration (qui rechigne à payer/augmenter les traitements) et dans la profession.
- AnaxagoreGuide spirituel
Je voulais travailler pour l'intérêt général, pour tous. Cela n'a pas changé. Entre temps on m'a fait comprendre qu'on voulait ma peau. Effectivement, ça tend un peu les choses.
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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- William FosterExpert
Il faut que je pense à laisser mon RIB aux gens que ça n'embête pas de ne pas être rémunéré pour le travail fait
Ceci dit, je faisais ce genre de trucs bénévoles quand j'étais encore jeune et plein d'idéaux (c'est mon côté algébriste), mais vu la fréquence avec laquelle mon administration (du CdE au ministre en passant par tous les étages) me prend pour un jambon, je n'y parviens plus. Tant pis. Et c'est Elyas le fossile, et moi qui me sens siiiii vieux :|
Ceci dit, je faisais ce genre de trucs bénévoles quand j'étais encore jeune et plein d'idéaux (c'est mon côté algébriste), mais vu la fréquence avec laquelle mon administration (du CdE au ministre en passant par tous les étages) me prend pour un jambon, je n'y parviens plus. Tant pis. Et c'est Elyas le fossile, et moi qui me sens siiiii vieux :|
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- ZazkFidèle du forum
Elyas a écrit:
Cependant, comme je le dis, il y a un changement de culture à la fois dans notre administration (qui rechigne à payer/augmenter les traitements) et dans la profession.
Ceci explique peut-être cela.
Mais je ne suis pas tout à fait d'accord : je n'ai aucun mal à faire "gratuitement" ce qui me paraît utile et intelligent, si ça doit améliorer une situation.
En revanche, si ce n'est pas le cas et si on m'oblige à le faire...
- egometDoyen
Elyas a écrit:stench a écrit:Elyas a écrit:archeboc a écrit:
On peut penser comme un pédagogue belge et dire qu'il ne faut pas voir le mal partout où il est. On peut penser au contraire qu'une mission de "travail non rémunéré", cela s'appelle de l'esclavage.
Naturellement, si le CDE donne l'exemple et prend en charge une ou deux heures dans sa spécialité, ou vient faire chanter la chorale, cela peut changer le point de vue. Pour ramper dans la boue, on descend plus facilement dans le fossé rempli d'eau si le capitaine y descend en premier.
Tous les actes de notre vie ne doivent-ils être basés que sur le gain d'une rémunération ou l'octroi d'une rémunération ?
Dans le cadre d'un travail salarié, ça semble assez logique, en effet.
Nous ne sommes pas des salaries mais des fonctionnaires assurant une mission de service public et recevant un traitement. Ne mélangeons pas les statuts.
Après, si on veut se considérer simplement comme un salarié, je comprends. On y perd la notion d'engagement politique de l'entrée dans la fonction publique d'Etat.
Même sans parler de service public.
Un salarié aussi peut très bien accepter d'effectuer de temps en temps quelques tâches supplémentaires, pour l'efficacité du service, pour que l'ambiance de travail reste saine, sans aller compter la moindre minute. Le vendeur doit-il fermer la boutique à la minute exacte qui est inscrite sur la porte? Sans être la bonne poire, on peut accepter d'en faire un peu plus, pour récolter un sourire, pour faire quelque chose de bien, bref pour que la vie en vaille la peine. La fonction publique n'a pas le monopole de la générosité ou du sens du service.
La bonne volonté des employés, il faut bien le reconnaître, dépend pas mal du fair-play du patron en sens inverse. S'il te compte la totalité de tes heures quand tu finis en avance, tu seras plus enclin à travailler vite et beaucoup. Ce n'est pas si rare que ça dans le privé.
C'est triste que l'éducation nationale soit un si mauvais patron et qu'il soit si difficile d'envisager son travail autrement que sous un angle comptable.
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- e1654dNiveau 7
Il y a je pense un changement dans la conception du métier dans les hautes sphères de l'EN et, même si je le regrette, je trouve sain que des collègues en prennent acte d'une certaine façon.
Il y a beaucoup de choses que je fais et qui ne sont pas écrites dans le statut et ne font pas l'objet d'une rémunération spécifique, parfois même contra legem, comme la surveillance des DS hors des heures de cours qui devrait normalement être payée en demi-HSE mais ne l'est jamais en CPGE.
Mais je le fais et j'estime que ça n'est pas strictement du bénévolat, simplement que nous sommes, professeurs de CPGE, encore à peu près correctement payés, de façon globale et jouissons de l'autonomie qui sied à nos fonctions, sur le mode : prenez tant d'argent par an (avec un montant relativement correct) et débrouillez-vous pour que ça tourne, on vous fait confiance. Nous ne ferions rien de tout cela s'il n'y avait cette paye et cette autonomie.
Les adjoints en sont (normalement) conscients : l'un me disait qu'en CPGE, il ne fait que valider et formaliser l'organisation des professeurs et n'intervient réellement qu'en cas de divergences insurmontables entre eux.
C'est ainsi que nous faisons nos emplois du temps, que dans la mesure de ce qui est raisonnable nous nous répartissons nos salles, que nous recrutons nos colleurs, que nous faisons varier à la marge le début et la fin des cours dans l'année par rapport aux dates officielles, que nous organisons nos créneaux de DS, que nous échangeons ponctuellement des heures dans les EDT, que nous recrutons nos élèves selon des barèmes que nous avons conçus, que nous sommes suivis en conseil de classe sur les passages en 2è année, que l'administration ne nous convoque jamais à des réunions de ceci ou de cela (au contraire ; il nous arrive de nous réunir et de solliciter sa présence quand nous avons des choses à lui faire connaitre ou à lui demander), ni à des liaisons prépa/prébac (c'est nous qui organisons cela) ni à des formations que nous n'aurions pas choisies (c'est également nous qui organisons notre formation continue), etc.
Alors oui, si jamais un collègue de physique qui prend la classe à 10 heures est subitement indisposé, il envoie un SMS à son collègue de math qui prolongera son cours au delà de l'horaire prévu, et on régularise les heures la semaine suivante, et on informe l'administration. Quand un TP ou une heure concernant une groupe tombe un jour férié, on le rattrape parfois gratuitement pour ne pas déséquilibrer la progression pédagogique. On surveille les DS sans être payés pour cela. En juillet, les collègues de spé font un travail considérable de collecte des sujets d'oraux de concours de leurs étudiants, parfois en produisent des corrigés en direct à destination des autres élèves de leur classe et ont ensuite un de conseil d'orientation à l'endroit des élèves qui ont leurs résultats et doivent choisir s'ils acceptent telle école ou font une 5/2.
Rien de tout cela n'est prévu dans les textes ni ne fait l'objet d'une rémunération spécifique. Tout cela fait partie des choses qui n'ont pas été écrites en 1950 mais qui ont probablement été dites. Je pense qu'à l'époque, le rapport qu'entretenaient les agrégés avec l'administration devait être à peu près de la même nature.
Dans le secondaire, il semble qu'on n'en est plus là, et la paye a par ailleurs beaucoup diminué en valeur relative : c'est donc compréhensible que les collègues, frappés par une forme de caporalisation / prolétarisation, baladés de réunion en réunion dont ils ne sont pas demandeurs, gérés comme des unités comptables, répondent sur le même tableau.
Il y a beaucoup de choses que je fais et qui ne sont pas écrites dans le statut et ne font pas l'objet d'une rémunération spécifique, parfois même contra legem, comme la surveillance des DS hors des heures de cours qui devrait normalement être payée en demi-HSE mais ne l'est jamais en CPGE.
Mais je le fais et j'estime que ça n'est pas strictement du bénévolat, simplement que nous sommes, professeurs de CPGE, encore à peu près correctement payés, de façon globale et jouissons de l'autonomie qui sied à nos fonctions, sur le mode : prenez tant d'argent par an (avec un montant relativement correct) et débrouillez-vous pour que ça tourne, on vous fait confiance. Nous ne ferions rien de tout cela s'il n'y avait cette paye et cette autonomie.
Les adjoints en sont (normalement) conscients : l'un me disait qu'en CPGE, il ne fait que valider et formaliser l'organisation des professeurs et n'intervient réellement qu'en cas de divergences insurmontables entre eux.
C'est ainsi que nous faisons nos emplois du temps, que dans la mesure de ce qui est raisonnable nous nous répartissons nos salles, que nous recrutons nos colleurs, que nous faisons varier à la marge le début et la fin des cours dans l'année par rapport aux dates officielles, que nous organisons nos créneaux de DS, que nous échangeons ponctuellement des heures dans les EDT, que nous recrutons nos élèves selon des barèmes que nous avons conçus, que nous sommes suivis en conseil de classe sur les passages en 2è année, que l'administration ne nous convoque jamais à des réunions de ceci ou de cela (au contraire ; il nous arrive de nous réunir et de solliciter sa présence quand nous avons des choses à lui faire connaitre ou à lui demander), ni à des liaisons prépa/prébac (c'est nous qui organisons cela) ni à des formations que nous n'aurions pas choisies (c'est également nous qui organisons notre formation continue), etc.
Alors oui, si jamais un collègue de physique qui prend la classe à 10 heures est subitement indisposé, il envoie un SMS à son collègue de math qui prolongera son cours au delà de l'horaire prévu, et on régularise les heures la semaine suivante, et on informe l'administration. Quand un TP ou une heure concernant une groupe tombe un jour férié, on le rattrape parfois gratuitement pour ne pas déséquilibrer la progression pédagogique. On surveille les DS sans être payés pour cela. En juillet, les collègues de spé font un travail considérable de collecte des sujets d'oraux de concours de leurs étudiants, parfois en produisent des corrigés en direct à destination des autres élèves de leur classe et ont ensuite un de conseil d'orientation à l'endroit des élèves qui ont leurs résultats et doivent choisir s'ils acceptent telle école ou font une 5/2.
Rien de tout cela n'est prévu dans les textes ni ne fait l'objet d'une rémunération spécifique. Tout cela fait partie des choses qui n'ont pas été écrites en 1950 mais qui ont probablement été dites. Je pense qu'à l'époque, le rapport qu'entretenaient les agrégés avec l'administration devait être à peu près de la même nature.
Dans le secondaire, il semble qu'on n'en est plus là, et la paye a par ailleurs beaucoup diminué en valeur relative : c'est donc compréhensible que les collègues, frappés par une forme de caporalisation / prolétarisation, baladés de réunion en réunion dont ils ne sont pas demandeurs, gérés comme des unités comptables, répondent sur le même tableau.
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