- WysteriaNiveau 6
Gravity a écrit:J'ai besoin de comprendre, je m'adresse à ceux qui semblent opposer à l'enregistrement de l'entretien enseignant-inspecteur, :
-> pouvez-vous expliciter ce qui est dérangeant dans cette idée?
Le fait d'enregistrer une personne sans son consentement relève d'une infraction pénale (articles 226-1 et 226-2 du Code pénal). De plus, en droit, la loyauté de la preuve s'applique. Si tu n'as pas prévenu la personne de l'enregistrement, elle n'est pas recevable devant une juridiction (sauf cas très très particulier, et encore, c'est vraiment de l'appréciation souveraine des juges).
Il s'agit non seulement de la protection de la vie privé de la personne, même si cela rentre dans le cadre professionnel, mais également de protéger les deux parties en cas de procès.
C'est purement et simplement de la sécurité juridique.
- GravityNiveau 5
Clint a écrit:Gravity a écrit:C'est exactement ce qui me motive...
cela permettrait à certains inspecteurs maladroits de tourner sept fois leurs langues dans leurs bouchent avant de l'ouvrir...
Et puis qu'est ce qui t'empêche de remettre poliment l'inspecteur à sa place ? A part si tu es stagiaire, je ne vois pas....
Dans ces moments là, certaines personnes, n'ont pas la force pour s'opposer à leurs inspecteurs...
- GravityNiveau 5
liliepingouin a écrit:Outre le fait qu'un enregistrement risque de brider liberté et spontanéité, il a l'inconvénient d'être archivable et de pouvoir être conservé indéfiniment. Or les individus évoluent, peuvent changer d'opinion, de perception d'eux-mêmes...
L'enregistrement serait alors à considérer uniquement comme un état des lieux à la date t...effectivement, il ne faudrait pas le considérer comme un instantané immuable...
- BabaretteDoyen
liliepingouin a écrit:Outre le fait qu'un enregistrement risque de brider liberté et spontanéité, il a l'inconvénient d'être archivable et de pouvoir être conservé indéfiniment. Or les individus évoluent, peuvent changer d'opinion, de perception d'eux-mêmes...
Oui, mais quand il y a clairement abus? Par exemple, un inspecteur qui dit à un stagiaire que ne pas démissionner lui coûtera cher en frais psychiatrique (vécu)? Ca n'a rien à voir avec le fait de dire "vous faites trop de grammaire" ou "les séquences, c'est fantastique".
Clint : je voulais parler d'enregistrements légaux par opposition aux enregistrements illégaux, donc faits par un élève.
A priori, si tout va bien dans ma vie, je finirai par encadrer des équipes (en bibliothèque) et devrai mener des entretiens annuels. Si un employé me demande à enregistrer l'entretien, je pense que je ne refuserai pas. Bien sûr, si quelqu'un m'enregistre à mon insu et se sert de ce que j'ai dit contre moi, je porterai plainte.
- GravityNiveau 5
En tout les cas, je soufflerais bien à l'oreille du nouveau Ministre de l'éducation national (M. Blanquer) cette idée d'enregistrement de l'entretien inspecteur-enseignant...après tout, dans le courrier qui nous a été adressé, il a bien fait allusion à l'école de la confiance de tout les acteurs...
- RendashBon génie
Gravity a écrit:En tout les cas, je soufflerais bien à l'oreille du nouveau Ministre de l'éducation national (M. Blanquer) cette idée d'enregistrement de l'entretien inspecteur-enseignant...après tout, dans le courrier qui nous a été adressé, il a bien fait allusion à l'école de la confiance de tout les acteurs...
L'idée de confiance est déjà nettement contradictoire avec celle d'enregistrement. Ensuite, ne t'en fais pas, va, la FCPE s'en charge, de souffler ce genre d'idées.
Un papier, un crayon, tu notes le verbatim de la séance, ça calmera déjà pas mal ton IPR si nécessaire. S'il dérape, ce qui semble être ta principale crainte, tu fais reformuler, et tu notes.
- skindiverÉrudit
Je refuserais clairement que l'entretien avec mon inspecteur soir enregistré!
- GravityNiveau 5
"Un papier, un crayon, tu notes le verbatim de la séance" : cette solution ne peut pas convenir à tout le monde et pour toutes les situations...
Imagine un collègue, détruit moralement, par exemple par le fait qu'une inspection lui aurait été imposée par le CDE : penses-tu, que cet enseignant aura la force et le courage de noter l'entretien sur un papier...
Pour peu que l'inspecteur soit malveillant, l'entretien sera vécu par l'enseignant comme un véritable rouleau compresseur, l'écrasant alors un peu plus...
Imagine un collègue, détruit moralement, par exemple par le fait qu'une inspection lui aurait été imposée par le CDE : penses-tu, que cet enseignant aura la force et le courage de noter l'entretien sur un papier...
Pour peu que l'inspecteur soit malveillant, l'entretien sera vécu par l'enseignant comme un véritable rouleau compresseur, l'écrasant alors un peu plus...
- GravityNiveau 5
skindiver a écrit:Je refuserais clairement que l'entretien avec mon inspecteur soir enregistré!
Pour quelles raisons au juste ?
- RendashBon génie
Gravity a écrit:"Un papier, un crayon, tu notes le verbatim de la séance" : cette solution ne peut pas convenir à tout le monde et pour toutes les situations...
Imagine un collègue, détruit moralement, par exemple par le fait qu'une inspection lui aurait été imposée par le CDE : penses-tu, que cet enseignant aura la force et le courage de noter l'entretien sur un papier...
Pour peu que l'inspecteur soit malveillant, l'entretien sera vécu par l'enseignant comme un véritable rouleau compresseur, l'écrasant alors un peu plus...
Il est évident qu'il faut un témoin, dans ces cas-là.
- BabaretteDoyen
Gravity a écrit:"Un papier, un crayon, tu notes le verbatim de la séance" : cette solution ne peut pas convenir à tout le monde et pour toutes les situations...
Imagine un collègue, détruit moralement, par exemple par le fait qu'une inspection lui aurait été imposée par le CDE : penses-tu, que cet enseignant aura la force et le courage de noter l'entretien sur un papier...
Pour peu que l'inspecteur soit malveillant, l'entretien sera vécu par l'enseignant comme un véritable rouleau compresseur, l'écrasant alors un peu plus...
Dans une telle situation, la présence d'un tiers est préférable. L'inspecteur fera attention à ce qu'il dit et tu te sentiras soutenu.
Je sens plutôt que tu as subi une inspection très désagréable. Tu devrais te tourner vers un syndicat pour savoir quoi faire et trouver un peu de soutien.
- ClintNiveau 6
Rendash a écrit:
L'idée de confiance est déjà nettement contradictoire avec celle d'enregistrement.
C'est exactement ce que j'allais répondre
Cette vision des rapports humains est assez effrayante
_________________
Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- GravityNiveau 5
Babarette a écrit:Gravity a écrit:"Un papier, un crayon, tu notes le verbatim de la séance" : cette solution ne peut pas convenir à tout le monde et pour toutes les situations...
Imagine un collègue, détruit moralement, par exemple par le fait qu'une inspection lui aurait été imposée par le CDE : penses-tu, que cet enseignant aura la force et le courage de noter l'entretien sur un papier...
Pour peu que l'inspecteur soit malveillant, l'entretien sera vécu par l'enseignant comme un véritable rouleau compresseur, l'écrasant alors un peu plus...
Dans une telle situation, la présence d'un tiers est préférable. L'inspecteur fera attention à ce qu'il dit et tu te sentiras soutenu.
Je sens plutôt que tu as subi une inspection très désagréable. Tu devrais te tourner vers un syndicat pour savoir quoi faire et trouver un peu de soutien.
Effectivement, il s'agit d'une situation déjà vécue, il y a 3 ans maintenant : j'ai changé d'établissement et je suis aujourd'hui à peu près guéri mais surtout renforcé...
Et bien saches qu'à cette période, même le responsable syndical était à la botte de la CDE tyrannique qui avait le bras long...c'est dire...
Et bien non, saches qu'à ce moment là, dans ce type d'établissement, tu es bien seul...tout le monde a peur de se mouiller...
- RendashBon génie
Il y a plusieurs syndicats.
- GravityNiveau 5
Clint a écrit:Rendash a écrit:
L'idée de confiance est déjà nettement contradictoire avec celle d'enregistrement.
C'est exactement ce que j'allais répondre
Cette vision des rapports humains est assez effrayante
Au contraire, je trouve que l'enregistrement va dans le sens de relation de confiance et aussi dans le sens d'une volonté d'afficher de la transparence...
- RendashBon génie
Gravity a écrit:Clint a écrit:Rendash a écrit:
L'idée de confiance est déjà nettement contradictoire avec celle d'enregistrement.
C'est exactement ce que j'allais répondre
Cette vision des rapports humains est assez effrayante
Au contraire, je trouve que l'enregistrement va dans le sens de relation de confiance et aussi dans le sens d'une volonté d'afficher de la transparence...
- ZagaraGuide spirituel
C'est un peu malsain comme idée, non ?
Ça me rappelle Buisson.
Ça me rappelle Buisson.
- ClintNiveau 6
Mais non, puisque c'est fait en toute transparence et dans un climat de confianceZagara a écrit:C'est un peu malsain comme idée, non ?
Ça me rappelle Buisson.
_________________
Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- RendashBon génie
Et puis, c'est cocasse de prétendre qu'il s'agit d'un facteur de confiance quand cette idée est venue en raison d'un manque de confiance envers l'IPR
Pas que je remette en cause le manque de confiance, naturellement. Mais il ne faudrait pas essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Pas que je remette en cause le manque de confiance, naturellement. Mais il ne faudrait pas essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.
- ClintNiveau 6
Que tu ne saisisses pas l'antinomie entre les deux me sidère.....Gravity a écrit:Clint a écrit:Rendash a écrit:
L'idée de confiance est déjà nettement contradictoire avec celle d'enregistrement.
C'est exactement ce que j'allais répondre
Cette vision des rapports humains est assez effrayante
Au contraire, je trouve que l'enregistrement va dans le sens de relation de confiance et aussi dans le sens d'une volonté d'afficher de la transparence...
_________________
Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- EnaecoVénérable
Gravity a écrit:Clint a écrit:Rendash a écrit:
L'idée de confiance est déjà nettement contradictoire avec celle d'enregistrement.
C'est exactement ce que j'allais répondre
Cette vision des rapports humains est assez effrayante
Au contraire, je trouve que l'enregistrement va dans le sens de relation de confiance et aussi dans le sens d'une volonté d'afficher de la transparence...
Si on considère que l'enregistrement est là comme témoin de l'entretien, garant de son bon déroulement et réutilisable en cas de dérapage, ça me parait peu naturel comme "relation de confiance".
Et qui aura accès à ces enregistrements par la suite ?
- User7570Niveau 6
Je trouve vos réactions un peu trop empreintes de moraline ou bien décalées par rapport à la demande.
Certes, c'est mal, tout ça, mais bon... dans une relation asymétrique, on tente de se défendre comme on peut... et ça ne me paraît pas condamnable en soi.
Sur les risques encourus, pas grand chose :
Rien de grave n'arrivera puisque, dans les faits, si la sanction porte sur le fait d'enregistrer quelqu'un à son insu, elle ne pourra survenir qu'en cas de diffusion de ces enregistrements. Donc, si vous gardez l'enregistrement pour vous, rien n'arrivera. Quand bien même l'interlocuteur apercevrait un dispositif d'enregistrement dans votre sac (et comment le pourrait-il s'il s'agit d'un téléphone), et qu'il s'avisait de porter plainte, il y a fort à parier que sa plainte serait classée sans suite, car
- les tribunaux ont des affaires plus urgentes à régler...
- il n'aurait aucune preuve de ce qu'il avance sauf à vous avoir filmé à votre insu lorsque vous mettez l'enregistrement en route (!) ou s'il y a un huissier caché dans un placard...
Sur l'utilité d'enregistrer, pas grand chose non plus :
1) Du point de vue personnel, cela peut permettre de réécouter l'entretien pour être certain qu'il n'y a pas eu de malentendu et ainsi pouvoir mieux argumenter éventuellement par la suite ou bien pour demander leur avis à des proches. Noter le "verbatim" comme d'aucuns le suggèrent est impossible en situation d'entretien, même pour quelqu'un au poignet agile.
2) Du point de vue juridique, l'enregistrement audio peut tout à fait être valable dans un procès pénal, pas au civil. Et il est douteux qu'un entretien avec un inspecteur finisse au pénal, à moins que ce dernier ne profère des menaces de mort (et encore).
En somme, cela a selon moi avant tout une finalité personnelle et psychologique, ce qui n'est pas forcément négligeable. Éventuellement peut permettre de se rassurer en cas de gros dérapage, mais alors il faudrait que ça aille loin (menaces de mort suivies de violence physique... heureusement, on n'en est pas là).
En bref : peu risqué mais peu utile.
Bien sûr, en toute situation, et pas uniquement par rapport à ce sujet, la meilleure preuve est un témoin neutre (d'où l'utilité des huissiers).
Certes, c'est mal, tout ça, mais bon... dans une relation asymétrique, on tente de se défendre comme on peut... et ça ne me paraît pas condamnable en soi.
Sur les risques encourus, pas grand chose :
Rien de grave n'arrivera puisque, dans les faits, si la sanction porte sur le fait d'enregistrer quelqu'un à son insu, elle ne pourra survenir qu'en cas de diffusion de ces enregistrements. Donc, si vous gardez l'enregistrement pour vous, rien n'arrivera. Quand bien même l'interlocuteur apercevrait un dispositif d'enregistrement dans votre sac (et comment le pourrait-il s'il s'agit d'un téléphone), et qu'il s'avisait de porter plainte, il y a fort à parier que sa plainte serait classée sans suite, car
- les tribunaux ont des affaires plus urgentes à régler...
- il n'aurait aucune preuve de ce qu'il avance sauf à vous avoir filmé à votre insu lorsque vous mettez l'enregistrement en route (!) ou s'il y a un huissier caché dans un placard...
Sur l'utilité d'enregistrer, pas grand chose non plus :
1) Du point de vue personnel, cela peut permettre de réécouter l'entretien pour être certain qu'il n'y a pas eu de malentendu et ainsi pouvoir mieux argumenter éventuellement par la suite ou bien pour demander leur avis à des proches. Noter le "verbatim" comme d'aucuns le suggèrent est impossible en situation d'entretien, même pour quelqu'un au poignet agile.
2) Du point de vue juridique, l'enregistrement audio peut tout à fait être valable dans un procès pénal, pas au civil. Et il est douteux qu'un entretien avec un inspecteur finisse au pénal, à moins que ce dernier ne profère des menaces de mort (et encore).
En somme, cela a selon moi avant tout une finalité personnelle et psychologique, ce qui n'est pas forcément négligeable. Éventuellement peut permettre de se rassurer en cas de gros dérapage, mais alors il faudrait que ça aille loin (menaces de mort suivies de violence physique... heureusement, on n'en est pas là).
En bref : peu risqué mais peu utile.
Bien sûr, en toute situation, et pas uniquement par rapport à ce sujet, la meilleure preuve est un témoin neutre (d'où l'utilité des huissiers).
- ClintNiveau 6
Moraline ? :mdr3:
Non, pour tout dire je trouve plutôt le procédé pathétique et puéril....
Non, pour tout dire je trouve plutôt le procédé pathétique et puéril....
_________________
Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- GravityNiveau 5
Vous n'avez pas réussi à me convaincre...
Je reste sur ma position consistant à penser que ce serait une bonne chose que d'enregistrer les entretiens enseignants-inspecteurs : je n'y vois que des avantages...
Je suis sûr que beaucoup d'enseignants partagent mon point de vue...
Je reste sur ma position consistant à penser que ce serait une bonne chose que d'enregistrer les entretiens enseignants-inspecteurs : je n'y vois que des avantages...
Je suis sûr que beaucoup d'enseignants partagent mon point de vue...
- ClintNiveau 6
Fais toi donc plaisir, alors.
_________________
Quand on tire, on raconte pas sa vie....
- mafalda16Modérateur
Gravity a écrit:Vous n'avez pas réussi à me convaincre...
Je reste sur ma position consistant à penser que ce serait une bonne chose que d'enregistrer les entretiens enseignants-inspecteurs : je n'y vois que des avantages...
Je suis sûr que beaucoup d'enseignants partagent mon point de vue...
:blague:
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum