- trompettemarineMonarque
- Spoiler:
- Dans notre établissement, un parent d'élève nous a enregistrés à notre insu. Cela existe.
- lene75Prophète
J'ai du mal à voir de quoi une prise de notes pourrait être la preuve. On peut bien attribuer à son interlocuteur les propos qu'on veut, ça ne veut pas dire que c'est ce qu'il a effectivement dit et sauf à ce qu'on puisse croiser de nombreux témoignages concordants, je ne vois pas bien comment on pourrait prouver que des propos ont été tenus dans un huis clos.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je pense que c'est un élément de preuve. Si l'ensemble des propos notés est cohérent cela peut-être perçu comme crédible. Je pense qu'il assez difficile de prendre en notes ce que dit quelqu'un et de lui attribuer en même temps des propos litigieux par écrit.
- MoyenCrocoNiveau 10
beaverforever a écrit:Je pense que c'est un élément de preuve. Si l'ensemble des propos notés est cohérent cela peut-être perçu comme crédible. Je pense qu'il assez difficile de prendre en notes ce que dit quelqu'un et de lui attribuer en même temps des propos litigieux par écrit, comme par exemple de dire que les professeurs participants sur Néo sont de peu intelligent, moi y compris
Partie en gras rajouté par mes soins. (Si ça te dérange [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je supprime la partie en gras, mais c'est pour illustrer l'exemple)
Je rejoins ce qu'a dit lene75... On peut rajouter ce que l'on veut dans un écrit non validé
- valleExpert spécialisé
Pour ce qui est de l'enregistrement, la cour de cassation a pu juger qu'il n'est pas passible de poursuites pénales le fait pour quelqu'un d'enregistrer l'entretien préalable au licenciement entre le supérieur et le salarié (Chambre criminelle, 12 avril 2023, 22-83.581). La cour souligne que "l'entretien entre dans le cadre de la seule activité professionnelle du plaignant" quand bien même l'enregistrement aurait eu lieu dans un lieu privé.
Ce qui, si les mots ont un sens, est on ne peut plus logique : il est difficile de voir en quoi cela entraînerait le moindre conflit avec l'intimité ou la vie privée de chacun (ce que le code pénal protège) que d'enregistrer un entretien professionnel, d'autant plus qu'il s'agit d'un entretien cadré et prévu par les textes.
Je me demande si cette impossibilité "absolue" d'enregistrer une discussion à laquelle on prend part à l'insu de l'un ou des autres participants a jamais été d'application.
Toutefois, le fait qu'un enregistrement de ce type ne puisse faire l'objet de poursuites pénales n'en fait pas une preuve loyale dans n'importe quel procès.
Sinon, je sais que bien des collègues ne seraient pas d'accord, mais je ne vois pas d'inconvénient à un enregistrement systématique de mes entretiens professionnels (avec les parents, les chefs, les inspecteurs) si ces conditions sont réunies (entretien prévu, clairement et exclusivement professionnel, etc.) : réunion parents - professeurs (sauf mots croisés à la grille pour les PE, par exemple), RDV de carrière, etc. Le seul (grand) bémol que j'y vois est que, qui dit enregistrement "libre", dit possibilité de diffusion (même illégale) libre, avec perte de contexte, cherry-picking, etc. Mais un enregistrement "officiel" systématique, accessible sous un certain nombre de conditions, ne me pose pas de problème.
Ce qui, si les mots ont un sens, est on ne peut plus logique : il est difficile de voir en quoi cela entraînerait le moindre conflit avec l'intimité ou la vie privée de chacun (ce que le code pénal protège) que d'enregistrer un entretien professionnel, d'autant plus qu'il s'agit d'un entretien cadré et prévu par les textes.
Je me demande si cette impossibilité "absolue" d'enregistrer une discussion à laquelle on prend part à l'insu de l'un ou des autres participants a jamais été d'application.
Toutefois, le fait qu'un enregistrement de ce type ne puisse faire l'objet de poursuites pénales n'en fait pas une preuve loyale dans n'importe quel procès.
Sinon, je sais que bien des collègues ne seraient pas d'accord, mais je ne vois pas d'inconvénient à un enregistrement systématique de mes entretiens professionnels (avec les parents, les chefs, les inspecteurs) si ces conditions sont réunies (entretien prévu, clairement et exclusivement professionnel, etc.) : réunion parents - professeurs (sauf mots croisés à la grille pour les PE, par exemple), RDV de carrière, etc. Le seul (grand) bémol que j'y vois est que, qui dit enregistrement "libre", dit possibilité de diffusion (même illégale) libre, avec perte de contexte, cherry-picking, etc. Mais un enregistrement "officiel" systématique, accessible sous un certain nombre de conditions, ne me pose pas de problème.
- TivinouDoyen
Tout à fait d'accord avec ton message.Vieux_Mongol a écrit:Mais pouvoir prendre des notes, ce n'est pas un problème. Je le fais régulièrement pour des questions d'orientation. par contre avoir l'idée de sortir quoi que ce soit pour intimider, vraiment ça me dépasse. Quand je vais voir mon chef ou un parent je ne suis pas inquiet et je me refuse de l'être. Je considère cette inquiétude préalable comme un poison de l'esprit. Si la situation devient tendue je gère mais une méfiance d'office, comme dans le message auquel j'ai répondu, c'est terrible. Et non, des barjots on n'en croise pas quotidiennement comme il a été dit. Même si il est évident que le nombre de parents inquiets et revendicatifs sur les notes est croissant dans mon lycée, une discussion normale suffit dans la plupart des cas à apaiser et recadrer les choses.
J'essaie d'abord le dialogue sans arrière-pensée, quel que soit l'interlocuteur (CDE, IPR, parent). Et le plus souvent ça fonctionne.
J'ai eu affaire aussi à quelques personnes agressives. Mais ce n'est pas le cas le plus fréquent et c'est dommage de "polluer" les autres entretiens avec cette crainte.
- Fabrice25Habitué du forum
lene75 a écrit:J'ai du mal à voir de quoi une prise de notes pourrait être la preuve. On peut bien attribuer à son interlocuteur les propos qu'on veut, ça ne veut pas dire que c'est ce qu'il a effectivement dit et sauf à ce qu'on puisse croiser de nombreux témoignages concordants, je ne vois pas bien comment on pourrait prouver que des propos ont été tenus dans un huis clos.
Personne n’a jamais écrit que la prise de notes constituait une preuve. On l’utilise pour se souvenir des propos exacts, mais personne ne s’en sert pour en démontrer la véracité.
En outre, effectivement, quand différentes prises de notes concordent pour le même interlocuteur, ça a quand même du poids.
- zigmag17Guide spirituel
Quand un CdE prend soin de ne jamais envoyer quelque écrit que ce soit pour commenter un événement, expliquer une décision et délivre des informations à la volée entre deux portes ou dans la sdp tandis qu'en parallèle il note ce qu'on lui dit en réunion, on est en droit de se dire que l'adage : "Les paroles s'envolent, les écrits restent" doit être valable pour tout le monde et je ne vois pas pourquoi nous n'agirions pas comme lui. Ce n'est pas de la paranoïa c'est de la prudence. Chat échaudé... Montrer que l'on va bien prendre note de ce qui s'est dit permet à certains de redescendre un peu. Le nouveau management et la souffrance au travail ce n'est pas une vue de l'esprit.
Edit: de toute façon c'est de la communication. Demander à un interlocuteur de préciser sa pensée ou de répéter des propos en lui disant que l'on va les noter et que l'on ne veut pas les déformer dans un souci d'objectivité, permet parfois des rétropédalages gênés.
Que cela se pratique en présence d'une hiérarchie type " rouleau-compresseur" ou de parents hostiles et revendicatifs me paraît justifié.
Edit: de toute façon c'est de la communication. Demander à un interlocuteur de préciser sa pensée ou de répéter des propos en lui disant que l'on va les noter et que l'on ne veut pas les déformer dans un souci d'objectivité, permet parfois des rétropédalages gênés.
Que cela se pratique en présence d'une hiérarchie type " rouleau-compresseur" ou de parents hostiles et revendicatifs me paraît justifié.
- LagomorpheFidèle du forum
Tivinou a écrit:J'essaie d'abord le dialogue sans arrière-pensée, quel que soit l'interlocuteur (CDE, IPR, parent). Et le plus souvent ça fonctionne.
Sauf quand ça ne fonctionne pas, notamment parce que le CDE ou l'IPR ont, eux, des arrière-pensées peu favorables au sort du professeur. Certains entretiens peuvent se révéler de véritables traquenards, avec parfois une convocation sans motif, puis on découvre morceau après morceau des éléments utilisés à charge, parfois sortis de leur contexte ou exhumés du siècle dernier. Puis on reçoit un compte-rendu ou un rapport dans lequel on lit que la moindre manœuvre de défense a été retournée contre soi - exemple classique, minimiser ses problèmes de gestion de classe = nier une terrible réalité et rejeter tout accompagnement susceptible de l'améliorer, mais reconnaître ses problèmes de gestion de classe = valider la description apocalyptique qu'en a faite l'interlocuteur. Vécu en tant que témoin.
Fabrice25 a écrit:lene75 a écrit:J'ai du mal à voir de quoi une prise de notes pourrait être la preuve. On peut bien attribuer à son interlocuteur les propos qu'on veut, ça ne veut pas dire que c'est ce qu'il a effectivement dit et sauf à ce qu'on puisse croiser de nombreux témoignages concordants, je ne vois pas bien comment on pourrait prouver que des propos ont été tenus dans un huis clos.
Personne n’a jamais écrit que la prise de notes constituait une preuve. On l’utilise pour se souvenir des propos exacts, mais personne ne s’en sert pour en démontrer la véracité.
Donc, si la prise de note ne constitue pas une preuve, l'enregistrement en est une, apparemment pas aussi illégale qu'il a été prétendu, au moins pour éviter les détournements de ses propres propos.
- OxfordNeoprof expérimenté
Fabrice25 a écrit:Vieux_Mongol a écrit:Oxford a écrit:Vieux_Mongol a écrit:C'est sûr l'impression d'avoir en face un dangereux paranoïaque ça ne doit pas être confortable
Votre humour (?) m'échappe Le manque de ponctuation de la phrase dessert aussi la compréhension de votre propos.
Mais si vous comprenez très bien Mais pas de souci, je précise. Je ne sais pas si vous faites vraiment ce que vous dites mais si c'est le cas ça me paraît complètement délirant. Cela peut être très compréhensible dans la perspective d'un entretien désagréable mais en faire une attitude permanente dans la relation avec ses interlocuteurs me semble relever d'un comportement paranoïaque. Que dirions-nous d'un CDE ou d'un parent qui systématiquement ferait cela ? C'est le niveau zéro des relations humaines et je vous laisse ce monde-là.
C'est plus clair ?
Honnêtement, non.
J'ai systématiquement un carnet et un stylo à la main, non pas pour retranscrire le contenu au cas où cela se terminerait mal mais surtout pour me souvenir de ce qui a été dit en réunion en cas de trou de mémoire.
Le fait est que mon interlocuteur ne peut pas deviner l'intention exacte et va, par prudence, se maîtriser.
Un interlocuteur, qui de toute façon n'a rien à se reprocher, n'a pas à se méfier outre mesure. Et ceux qui sont notoirement connus pour leurs dérapages verbaux vont faire plus attention. Bref on n'a rien à perdre, tout à gagner.
Et pour répondre directement à votre question, de quelqu'un qui fait systématiquement cela, on en dira que c'est un professionnel. Car oui, retranscrire le contenu d'une entrevue est un gestion professionnel, quoi que vous puissiez en penser, par ailleurs.
En effet, noter a pour conséquence immédiate que l'interlocuteur mesure ses propos et qu'on en garde une trace. Quand on est surpris, voire choqué, par des paroles, on a tendance à ne pas les retenir avec précision.
Ce conseil me fut donné par un CE lors de mon année de stage et aucun inspecteur ne m'a considérée comme "un dangereux paranoïaque".
Pour le spoiler de trompettemarine : plus rien ne m'étonne ; j'ai connu des parents qui s'étaient procuré des mails échangés entre 2 professeurs par leur adresse professionnelle, oui, vous avez bien lu.
- EmeraldiaÉrudit
A l’heure où l’AI permet de faire dire n’importe quoi à n’importe qui, je ne vois pas l’intérêt ni la valeur d’un enregistrement au delà du fait que c’est interdit.Gravity a écrit:Gryphe a écrit:C'est-à-dire que cela ne ressort pas clairement du titre du topic. Ou alors j'ai mal compris.Gravity a écrit:
Il est évident que lorsque j'évoque l'enregistrement obligatoire de l'entretien IPR-enseignant, il s'agirait d'appliquer un protocole institutionnel et réglementé.
Effectivement, le fil de la discussion a légèrement dévié, mais le fil conducteur est resté le même...
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