Que font les lycées prestigieux comme Louis Le Grand, Henri IV etc pour réussir ?

Eh bien je vais nous ramener en lieu sûr, puisque c'est un de mes profs de khâgne à Louis le Grand qui disait justement que l'agrégation, l'avoir, bon, ça n'était sûrement pas un critère de grand'chose, mais que l'avoir préparée sérieusement, en revanche, c'était important

(Hop, pirouette, rétablissement.)

Tallulah23 a écrit:en une phrase: à Henri IV et à Louis-le-Grand, les élèves comme les professeurs ne préparent pas le bac, mais l'entrée et la réussite dans le supérieur.

C'est le cas ailleurs aussi, se contenter de préparer les élèves au bac serait irresponsable.

Je comprends bien que dire qu'un agrégé d'allemand est à 95% meilleur qu'un certifié peut heurter des consciences, mais je vois bien la réalité : En tant qu'Allemand, j'ai connu un certifié de bon niveau, et 9/10 d'agrégés (ayant vécu en Allemagne) .Donc, il est normal que en IdF seuls des agrégés soient nommés en CPGE. Exemple : Un certifié ne peut pas traduire facilement un thème allemand donné à HEC, un bon agrégé, oui. Donc, oui, en IdF on a raison de préférer les agrégé(e)s.

Elaïna a écrit:

Rosanette a écrit:

Tallulah23 a écrit:en une phrase: à Henri IV et à Louis-le-Grand, les élèves comme les professeurs ne préparent pas le bac, mais l'entrée et la réussite dans le supérieur.

Et c'est plus facile vu le niveau social des gamins. Je sais bien que le lycée n'est pas partitionné mais je serais curieuse de connaître le pourcentage de provinciaux ou d'excellents élèves de familles modestes qui "osent" postuler à Henri IV dès la troisième.
.

Les lycéens de province ne postulent pas à Henri IV pour faire leur lycée : ils sont pris au lycée public du secteur ou dans le privé du coin

Seuls les lycéens de Paris peuvent y postuler

Ne serait-ce que parce que, pour vivre à Paris, il faut pouvoir se le permettre. Ou parce qu'ils ne savent même pas qu'ils peuvent postuler d'ailleurs.

Autre raison toute bête : les parents prêts à laisser partir leur gamin de 15 ans vivre en internat ne sont pas si nombreux. De fait, je les comprends. Rares sont les gamins assez matures pour assumer cela aujourd'hui...

Voir messages plus hauts, officiellement ces lycées sont désectorisés pour toutes les académies ; un élève de province peut avoir de la famille sur Paris et le faire valoir pour la question du logement... Même si c'est un lourd sacrifice.

Non pas que j'estime utile de viser l'entrée dans ces lycées à tout prix (pour les raisons développées plus haut), mais je me demande combien se sentent légitimes à le faire même si la question matérielle pouvait se régler aisément.

PauvreYorick a écrit:

Jenny a écrit: Je confirme qu'on peut être affecté dans des lycées prestigieux en étant stagiaire et sans forcément être agrégé.

Oui, contrairement à ce qu'on a pu lire sur ce fil même (ce serait bien de ne pas colporter un trop grand nombre d'informations fausses).

Oui, enfin, faut pas être hypocrite non plus: combien y-en a t-il? Pas des masses.
Des néotitulaires certifiés non mariés et sans enfants à Henri IV, je pense qu'il y en a 0.

Elaina a écrit:Autre raison toute bête : les parents prêts à laisser partir leur gamin de 15 ans vivre en internat ne sont pas si nombreux. De fait, je les comprends. Rares sont les gamins assez matures pour assumer cela aujourd'hui...

Les internats des grands lycées parisiens sont ouverts aux lycéens? Il me semblait qu'ils ne l'étaient que pour les prépas.

klaus2 a écrit:Je comprends bien que dire qu'un agrégé d'allemand est à 95% meilleur qu'un certifié peut heurter des consciences, mais je vois bien la réalité : En tant qu'Allemand, j'ai connu un certifié de bon niveau, et 9/10 d'agrégés (ayant vécu en Allemagne) .Donc, il est normal que en IdF seuls des agrégés soient nommés en CPGE. Exemple : Un certifié ne peut pas traduire facilement un thème allemand donné à HEC, un bon agrégé, oui. Donc, oui, en IdF on a raison de préférer les agrégé(e)s.

mazette, un certifié serait donc moins bon qu'un étudiant d'HEC :blague:

Babarette a écrit:

PauvreYorick a écrit:

Jenny a écrit: Je confirme qu'on peut être affecté dans des lycées prestigieux en étant stagiaire et sans forcément être agrégé.

Oui, contrairement à ce qu'on a pu lire sur ce fil même (ce serait bien de ne pas colporter un trop grand nombre d'informations fausses).

Oui, enfin, faut pas être hypocrite non plus: combien y-en a t-il? Pas des masses.
Des néotitulaires certifiés non mariés et sans enfants à Henri IV, je pense qu'il y en a 0.

C'est sûr que si on passe de "certifié" à "néotitulaire certifié non marié et sans enfant", on ne parle plus tout à fait de la même chose...

Mais les certifiés néo-titulaires non mariés sans enfants ne sont pas nommés d'office TZR à Créteil ? On m'aurait menti ?

Hélips a écrit:Mais les certifiés néo-titulaires non mariés sans enfants, ils ne sont pas nommés d'office TZR à Créteil ? On m'aurait menti ?

Créteil, Versailles, les banlieues marseillaises ou Trou-sur-Loin. La Côte d'Azur, Paris intra-muros, la Bretagne, même TZR, on oublie.

doubledecker a écrit:

klaus2 a écrit:Je comprends bien que dire qu'un agrégé d'allemand est à 95% meilleur qu'un certifié peut heurter des consciences, mais je vois bien la réalité : En tant qu'Allemand, j'ai connu un certifié de bon niveau, et 9/10 d'agrégés (ayant vécu en Allemagne) .Donc, il est normal que en IdF seuls des agrégés soient nommés en CPGE. Exemple : Un certifié ne peut pas traduire facilement un thème allemand donné à HEC, un bon agrégé, oui. Donc, oui, en IdF on a raison de préférer les agrégé(e)s.

mazette, un certifié serait donc moins bon qu'un étudiant d'HEC :blague:

Traduire veut dire ici : facilement et parfaitement... un étudiant a le droit de faire des fautes, un correcteur non.

Hélips a écrit:Mais les certifiés néo-titulaires non mariés sans enfants ne sont pas nommés d'office TZR à Créteil ?

Si, comme les agrégés néo-titulaires non mariés sans enfants

doubledecker a écrit:

klaus2 a écrit:Je comprends bien que dire qu'un agrégé d'allemand est à 95% meilleur qu'un certifié peut heurter des consciences, mais je vois bien la réalité : En tant qu'Allemand, j'ai connu un certifié de bon niveau, et 9/10 d'agrégés (ayant vécu en Allemagne) .Donc, il est normal que en IdF seuls des agrégés soient nommés en CPGE. Exemple : Un certifié ne peut pas traduire facilement un thème allemand donné à HEC, un bon agrégé, oui. Donc, oui, en IdF on a raison de préférer les agrégé(e)s.

mazette, un certifié serait donc moins bon qu'un étudiant d'HEC :blague:

Il me semble que ça n'est pas spécifique à l'Ile-de-France.

J'ai connu une collègue certifiée de Clermont qui était en HG ECS dans le privé à Clermont.
les LV, c'est finalement très difficile à bien maîtriser, depuis la prononciation fluide jusqu'aux traductions, en passant par ce qui peut se dire ou pas (gros problème, disent les anglicistes !)

PauvreYorick a écrit:

Hélips a écrit:Mais les certifiés néo-titulaires non mariés sans enfants ne sont pas nommés d'office TZR à Créteil ?

Si, comme les agrégés néo-titulaires non mariés sans enfants

(c'est même pas vrai : j'ai été nommée sur l'académie de Versailles ).

Babarette a écrit:

Hélips a écrit:Mais les certifiés néo-titulaires non mariés sans enfants, ils ne sont pas nommés d'office TZR à Créteil ? On m'aurait menti ?

Créteil, Versailles, les banlieues marseillaises ou Trou-sur-Loin. La Côte d'Azur, Paris intra-muros, la Bretagne, même TZR, on oublie.

Ou Lille, ou Amiens pour les SVT..... Même Marseille et ses charmes ne sont pas donnés

Je classe Amiens dans "Trou-sur-Loin".
J'exagère, il y a aussi Reims, mais j'imagine qu'on s'y retrouve TZR en Champagne-Ardennes.
J'ai eu l'académie de Lyon, mais en temps que TZR dans l'Ain. (enfin, je m'en fiche, puisque je n'ai pas été titularisée^^).

Babarette a écrit:Je classe Amiens dans "Trou-sur-Loin".
J'exagère, il y a aussi Reims, mais j'imagine qu'on s'y retrouve TZR en Champagne-Ardennes.
J'ai eu l'académie de Lyon, mais en temps que TZR dans l'Ain. (enfin, je m'en fiche, puisque je n'ai pas été titularisée^^).

Tout est relatif. Pour un Lillois, Amiens n'est pas Trou-sur-Loin, et pour un Breton, Lyon c'est Trou-sur-Loin.

Je ne comprends pas certains msgs que je trouve assez méprisants pour nos belles campagnes comme si Paris c'était trop le tooooooop....

et à Paris, quelle pollution ! que les gens sont énervés ! (gereizt : j'ai pas le mot précis).

LordSteven a écrit:Je ne comprends pas certains msgs que je trouve assez méprisants pour nos belles campagnes comme si Paris c'était trop le tooooooop....

Et encore vous avez loupé le topic sur la ville de Nevers il y a un ou deux ans (fin 2015 je crois): à retrouver dans les profondeurs du forum.

Caspar Goodwood a écrit:

Babarette a écrit:Je classe Amiens dans "Trou-sur-Loin".
J'exagère, il y a aussi Reims, mais j'imagine qu'on s'y retrouve TZR en Champagne-Ardennes.
J'ai eu l'académie de Lyon, mais en temps que TZR dans l'Ain. (enfin, je m'en fiche, puisque je n'ai pas été titularisée^^).

Tout est relatif. Pour un Lillois, Amiens n'est pas Trou-sur-Loin, et pour un Breton, Lyon c'est Trou-sur-Loin.

Et, personnellement, je n'aurais aucune envie d'aller en Bretagne ou sur la Côte d'Azur. Mais il faut pléthore de points pour y aller.
En tout état de cause, plus c'est demandé, plus il faut de points pour y aller. Moins c'est demandé, plus on y trouve d'enseignants débutants.
Et parfois, quand on a enfin sa mut' au bout de dix ans, on tombe dans un établissement horrible. C'est ce qui est arrivé à ma collègue d'anglais, ravie de quitter sa banlieue parisienne, qui a trouvé que nos élèves étaient bien pire.
On s'éloigne un peu du sujet.

Du coup, des certifiés, ou en tout cas, des débutants (hors stagiaires et contractuels, quand les "supers-profs tombent malades) à Louis-Le-Grand, il ne doit pas y en avoir des masses. Mais je ne crois pas que ça soit ça qui ait la plus forte influence sur le taux de réussite des élèves, qui s'en sortiraient peut-être même très bien même s'ils n'avaient que le CNED.

On peut aussi se demander comment font Harvard, Yale, Oxford ou Cambridge pour réussir (ou Normale Sup): sélection draconienne au départ, bons résultats à l'arrivée, même si on est évidemment loin de notre "égalité républicaine" brandie en étendard.

Les enseignants sont affectés selon la loi de l'offre et de la demande, avec priorité à l'ancienneté et prise en compte de certains éléments personnels (famille, handicap, etc...).

Etonnant, non ?

Caspar Goodwood a écrit:

LordSteven a écrit:Je ne comprends pas certains msgs que je trouve assez méprisants pour nos belles campagnes comme si Paris c'était trop le tooooooop....

Et encore vous avez loupé le topic sur la ville de Nevers il y a un ou deux ans (fin 2015 je crois): à retrouver dans les profondeurs du forum.

Je viens de le retrouver, si ce n'est pas du second degré effectivement ça fait peur....