- ElaïnaDevin
RogerMartin a écrit:DesolationRow a écrit:RogerMartin a écrit:L'émulation ne fait pas tout, sinon il n'y aurait jamais d'admis dans les écoles du top venant de prépas peu connues, or c'est le cas chaque année.
Il ne faut pas confondre les statistiques et les parcours individuels.
Exactement. La tendance statistique est écrasante (je parle des concours littéraires) ; il n'empêche que les tout meilleurs s'en sortent bien évidemment même en restant dans un khâgne moins huppée. Mais l'effet d'émulation, à mon sens, est tout de même très significatif.
Ce qui jouerait encore plus je pense, c'est plutôt la démulation -- quand j'étais en prépa à H4, une copine cube arrivant d'un autre lycée était sidérée parce que les profs donnaient des sujets de devoirs pour telle ou telle date et qu'on les notait sans commencer à réclamer des délais dans tous les sens. Elle me disait que l'année d'avant il fallait avoir la foi chevillée au corps pour rendre tous les devoirs, alors que là c'était facile puisque tout le monde les faisait.
Mais c'était un cas vraiment différent (lettres et micro-concours qui plus est), en sciences comme on est certain d'avoir une école, il n'y a pas autant cet effet de démotivation qu'elle avait constaté à l'époque (sur 20 B/L reçus, il y avait souvent 17 candidats d'H4...). Effet qui jouait aussi à l'époque dans une prépa B/L où il y avait très peu d'inscrits à Lyon, les profs n'y croyaient pas et c'était un peu le baltringue, alors qu'à Bordeaux la classe tournait très bien -- indépendamment des résultats.
Moi j'avais quand même été un peu sidérée par la désinvolture de certains profs de la khâgne de Marseille
Au lendemain des concours, ma copine khâgneuse de Marseille reçoit ses notes (très mauvaises) et, la rage au coeur, me dit que de toute façon, ça ne sert à rien, que la prof lui a dit que de toute façon à HIV ils avaient les sujets à l'avance etc
Moi, un tantinet chafouine et chagrinée par ce qui s'appelle de la diffamation, j'essaie de débriefer avec ma copine - qui reconnaissait aussi n'avoir pas assez bossé mais passé pas mal de temps à chercher galante compagnie chez les taupins
On regarde par exemple ses bibliographies distribuées par la prof d'histoire : aucun ouvrage récent, tout était daté des années 80 maximum (on était dans les années 2000)
Au concours ils avaient été interrogés sur les expériences politiques de la France au XIXe siècle (ou un truc du genre) alors que venait de sortir L'histoire politique de la France au Seuil - en chartes, on avait été interrogés en médiévale sur la royauté mérovingienne donc en pratique sur le volume de la même série mais consacré au Moyen-âge
Du coup, fatalement, y'avait ceux qui connaissaient l'actualité bibliographique, et ceux qui ressortaient la même biblio depuis 20 ans : pas bien sérieux tout ça quand même
- DesolationRowEmpereur
Bon, en gros : Anax, RM, PY : vigoureusement.
- RogerMartinBon génie
Elaina, c'est un cas de figure assez rare en prépa, la plupart des collègues sont au taquet sur ce qui sort.
Pour apporter de l'eau au moulin de ta copine, eh bien oui le prof que j'avais en histoire a "trouvé" le sujet qui est tombé pour la 5e année de suite l'année où j'ai passé le concours (on avait fait un truc très approchant en concours blanc !).
Mais pas par fraude, tout simplement parce qu'il regardait de près ce qui sortait comme travaux/sujets de thèse, et qui siégeait au concours, voilà tout.
Moi aussi j'ai joué à ça quand j'ai donné des cours d'agrég, on n'est pas des chiens.
Pour apporter de l'eau au moulin de ta copine, eh bien oui le prof que j'avais en histoire a "trouvé" le sujet qui est tombé pour la 5e année de suite l'année où j'ai passé le concours (on avait fait un truc très approchant en concours blanc !).
Mais pas par fraude, tout simplement parce qu'il regardait de près ce qui sortait comme travaux/sujets de thèse, et qui siégeait au concours, voilà tout.
Moi aussi j'ai joué à ça quand j'ai donné des cours d'agrég, on n'est pas des chiens.
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- User17706Bon génie
Après le concours un néo-normalien du Parc me demande : "vous aussi, vous saviez que ça allait tomber sur le réel ?". (À H-IV, me dit-il, ils ne traitaient que ça depuis... houlà... janvier?) Grands yeux. Du coup je demande un peu plus tard à mon prof (de LLG) s'il avait eu vent d'une telle rumeur. Il me répond: "oui, bien sûr, mais je ne répands pas les rumeurs"
Aussi, les mêmes (d'H-IV donc) avaient apparemment traité, au second concours blanc, le texte tombé au concours en option. Bon, ben il était visiblement possible de faire, dans le temps de l'épreuve, mieux que leur corrigé
Aussi, les mêmes (d'H-IV donc) avaient apparemment traité, au second concours blanc, le texte tombé au concours en option. Bon, ben il était visiblement possible de faire, dans le temps de l'épreuve, mieux que leur corrigé
- RogerMartinBon génie
Ah ça... Je n'avais aucun souvenir du corrigé de la dissert en question de toute façon (on en avait quand même fait un bon paquet, de sujets), j'ai refait un peu la même daube que ce que j'avais écrit la première fois.
Je n'ai su que plus tard qu'il était M. Pronostic.
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- SulfolobusÉrudit
Et il n'y a pas que l'émulation, il y a aussi la confiance en soit. Pourquoi se donner pour un concours que l'on sait ne pas être capable d'avoir puisque c'est très rare de l'avoir en venant de cette prépa ? Vous avez beau savoir que les stats ne s'appliquent pas à un cas personnel, il faut un sacré orgueil pour se dire qu'on va cravacher et être celui qui aura le concours. Surtout que l'on apprend pas de manière linéaire et qu'il y aura bien souvent des moments d'échecs... Bon quand on est dans une prépa où un tiers de la classe va l'avoir, c'est pas la même chose... Quand on est dans une prépa où les anciens te disent que eux aussi ils avaient des difficultés à tel moment mais que c'est pas grave, ce n'est pas la même chose.Prezbo a écrit:
Après, la question de savoir si un élève très brillant peut rester très brillant et avoir les mêmes chances en restant dans une "petite" prépa n'est pas nouvelle. Disons que les profs s'adaptent nécessairement à l'objectif moyen de leurs élèves, et que l'émulation n'est pas la même dans une prépa où toute la tête de classe vise les top écoles.
À l'inverse certains caractères vont détester être dans une prépa où il est normal d'avoir le concours qu'ils visent parce qu'ils se sentiront nuls s'ils ne l'ont pas.
Il y a quand même une grande part de caractère qui joue et qui fait qu'une prépa donnée peut ne pas être adaptée à une personne A mais être idéale pour une personne B avec exactement le même niveau et le même travail. Et en ce sens, je trouve inquiétant qu'il y ait une concentration des intégrations dans les écoles les plus sélectives dans quelques lycées, parce que ça défavorise mécaniquement les personnes qui auraient été mieux dans un lycée moins prestigieux, quelque soit les raisons; soit parce que ces personnes vont aller malgré tout dans les prépas très prestigieuses pour "maximiser" leur chance, soit qu'elles vont partir avec un fort désavantage (annales, connaissance du concours, cours adaptés au concours donné (parce que oui les profs essaient de personnalisés mais ils ont aussi 48 élèves ce qui limite mécaniquement leur capacité de le faire)). C'est aussi aux écoles de prendre ça en compte et d'essayer de faire en sorte au maximum qu'un élève qui n'est pas dans ces grandes prépas ait autant de chance qu'un élève qui y est.
- klaus2Habitué du forum
C'est très juste, le "mental" (la confiance en soi) joue beaucoup dans une prépa. Notre rôle consiste me semble-t-il à aider l'élève à s'apprécier correctement et à lui indiquer sa part de chance, de possibilité, les points faibles. Pour un grand nombre, ceux qui parviennent dans des "prépas moyennes", les possibilités et les impondérables sont plus grands. On voit tous de bons dossiers s'effondrer, comme des moyens parvenir à une Ecole d'Ecricome, pour les ECS - ECE.
Il y a aussi le cas des privées qui prennent le dossier "sous condition" : l'élève n'aura le droit de se présenter sous la bannière de l'établissement que si ses résultats sont très bons, ce qui fausse les classements ; typique : Ipesup, St Jean de Douai.
Certes, il faut qu'elles soient prises, mais certains lycées embellissent le dossier, qui de ce fait peut passer (Hoche, pour ne pas le citer, embellit facilement ses élèves de S pour une prépa ECS — quand il sait qu'il ne les prend pas dans la sienne !). On voit ces cas être malheureux et avoir bien du mal à progresser.parce que ces personnes vont aller malgré tout dans les prépas très prestigieuses pour "maximiser" leur chance
Il y a aussi le cas des privées qui prennent le dossier "sous condition" : l'élève n'aura le droit de se présenter sous la bannière de l'établissement que si ses résultats sont très bons, ce qui fausse les classements ; typique : Ipesup, St Jean de Douai.
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Eine andere Sprache zu können, ist wie eine zweite Seele zu besitzen.“ – Karl der Große. "Parler une autre langue, c'est comme posséder une seconde âme" (Charlemagne)
- NasopiBon génie
Tous les élèves brillants n'ont pas forcément envie de s'exiler à Paris non plus ! Mon fils voulait garder la possibilité de rentrer à la maison le week-end : du coup, il n'a même pas demandé les prépas parisiennes. Il est à Fermat, et je pense qu'il est bien préparé aux concours aussi, faut pas exagérer. Ce n'est pas forcément facile, à 18 ans, de partir loin de chez soi, surtout pour des années difficiles comme peuvent l'être les années de prépa.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- LefterisEsprit sacré
Je prends ce sujet au vol, et je reviens à la question de base. Eh bien ces lycées trient , tout simplement, ne permettent aucun écart de comportement ou d'absence de travail. Nous avons des élèves qui vont aux "cordées de la réussite". Ce sont les bons élèves d'établissement REP, de bonnes CSP (ils font partie de nos + ou- 10%) , sans problèmes de discipline, qui en plus ont des moyennes mirifiques par contraste avec les autres.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnaxagoreGuide spirituel
Nasopi a écrit:Tous les élèves brillants n'ont pas forcément envie de s'exiler à Paris non plus ! Mon fils voulait garder la possibilité de rentrer à la maison le week-end : du coup, il n'a même pas demandé les prépas parisiennes. Il est à Fermat, et je pense qu'il est bien préparé aux concours aussi, faut pas exagérer. Ce n'est pas forcément facile, à 18 ans, de partir loin de chez soi, surtout pour des années difficiles comme peuvent l'être les années de prépa.
J'en étais convaincu à 18 ans. Je le suis de moins en moins.
Après, chacun juge de ce qu'il pense préférable.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- klaus2Habitué du forum
très juste, et très bon réflexe ! l'air de paris ne rend pas plus intelligent...Nasopi a écrit:Tous les élèves brillants n'ont pas forcément envie de s'exiler à Paris non plus ! Mon fils voulait garder la possibilité de rentrer à la maison le week-end : du coup, il n'a même pas demandé les prépas parisiennes. Il est à Fermat, et je pense qu'il est bien préparé aux concours aussi, faut pas exagérer. Ce n'est pas forcément facile, à 18 ans, de partir loin de chez soi, surtout pour des années difficiles comme peuvent l'être les années de prépa.
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- DesolationRowEmpereur
Je suis parti à 16 ans en internat, j'en ai un peu bavé au début il faut bien le dire mais je ne l'ai pas regretté. Je comprends aussi tout à fait que ce ne soit pas du goût de tout le monde.
- BabaretteDoyen
J'ai l'impression que beaucoup ici ne voient la prépa que comme le moyen d'entrer dans les grandes écoles. Pour ma part, ça n'était pas mon objectif. Je suis entrée en prépa dans le lycée qui était à cinq minutes à pieds de chez moi (Masséna, je suis niçoise). Pourquoi la prépa? Parce qu'en Terminale, j'aimais la littérature, la philo, les langues et l'histoire. J'y suis allée pour ne pas avoir à choisir à la fac. J'ai passé trois ans à travailler comme une furie en m'éclatant intellectuellement. C'était un plaisir, chaque jour, d'apprendre plein de choses.
Je n'ai pas intégré, et ça n'est pas grave. Surtout que, si j'avais intégré, j'aurais passé l'agrégation et ça aurait été bien plus difficile pour moi de me prendre en pleine poire le fait que le métier n'était pas fait pour moi.
Je considère que j'ai bien fait d'aller en prépa parce que j'ai vraiment progressé intellectuellement. Et pour moi, c'est plus important que d'intégrer l'ENS. Un de mes amis a intégré en khârré, mais finalement, il ne veut pas passer l'agreg (ni les concours administratifs ou du patrimoine), il aurait été tout aussi heureux en fac d'anglais (la paie en moins, certes, et c'est vrai que ça n'est pas rien). J'ai un autre ami qui était au lycée du Parc, il m'a dit qu'il avait détesté l'idée de ne travailler que pour avoir un concours et pas pour le plaisir. Il a abandonné à la fin de l'hypokhâgne alors qu'il était dans les premiers et aurait pu intégrer.
Je n'ai pas intégré, et ça n'est pas grave. Surtout que, si j'avais intégré, j'aurais passé l'agrégation et ça aurait été bien plus difficile pour moi de me prendre en pleine poire le fait que le métier n'était pas fait pour moi.
Je considère que j'ai bien fait d'aller en prépa parce que j'ai vraiment progressé intellectuellement. Et pour moi, c'est plus important que d'intégrer l'ENS. Un de mes amis a intégré en khârré, mais finalement, il ne veut pas passer l'agreg (ni les concours administratifs ou du patrimoine), il aurait été tout aussi heureux en fac d'anglais (la paie en moins, certes, et c'est vrai que ça n'est pas rien). J'ai un autre ami qui était au lycée du Parc, il m'a dit qu'il avait détesté l'idée de ne travailler que pour avoir un concours et pas pour le plaisir. Il a abandonné à la fin de l'hypokhâgne alors qu'il était dans les premiers et aurait pu intégrer.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- ElaïnaDevin
Plaisir et concours ne sont pas incompatibles cela dit !
Personnellement j'avais vraiment très très très envie d'intégrer l'école des chartes pour être conservatrice ! bon, après, j'ai fait des stages de conservation et j'ai dit OK, c'est bon, j'vais passer l'agreg, mais à aucun moment je ne regrette le bonheur d'avoir fait de l'histoire à très haute dose en prépa, et d'avoir eu la chance de bénéficier des enseignements de l'Ecole des chartes, qui font aussi de moi le professeur que je suis aujourd'hui
Evidemment, je ne serais pas morte si j'avais échoué au concours, mais ça aurait été une défaite personnelle cuisante (en plus de devoir retourner à la fac et chez papa-maman qui ne m'auraient pas financé une fac à Paris)
Il est clair que je n'aurais pas eu la même vie sans ce concours et sans cette école : la fac d'Aix, probablement pas d'agreg ou alors difficilement, la dépendance financière pendant plus longtemps et donc l'impossibilité de me libérer de la "coupe" de mes parents
Mais après tout le monde n'a pas les mêmes aspirations, et encore heureux !
Personnellement j'avais vraiment très très très envie d'intégrer l'école des chartes pour être conservatrice ! bon, après, j'ai fait des stages de conservation et j'ai dit OK, c'est bon, j'vais passer l'agreg, mais à aucun moment je ne regrette le bonheur d'avoir fait de l'histoire à très haute dose en prépa, et d'avoir eu la chance de bénéficier des enseignements de l'Ecole des chartes, qui font aussi de moi le professeur que je suis aujourd'hui
Evidemment, je ne serais pas morte si j'avais échoué au concours, mais ça aurait été une défaite personnelle cuisante (en plus de devoir retourner à la fac et chez papa-maman qui ne m'auraient pas financé une fac à Paris)
Il est clair que je n'aurais pas eu la même vie sans ce concours et sans cette école : la fac d'Aix, probablement pas d'agreg ou alors difficilement, la dépendance financière pendant plus longtemps et donc l'impossibilité de me libérer de la "coupe" de mes parents
Mais après tout le monde n'a pas les mêmes aspirations, et encore heureux !
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- klaus2Habitué du forum
prépas ECS et/ou ECE en province :
Niveau très élevé :
Chateaubriand, Rennes (et ECE)
Le Parc, Lyon
Vial, Nantes (ECE)
Carnot, Dijon (ECE)
Pierre de Fermat, Toulouse
Kleber, Strasbourg (et ECE)
Champollion, Grenoble (ECE)
Joffre, Montpellier
Saint-Just, Lyon (ECE)
Montaigne, Bordeaux
niveau élevé :
Thiers, Marseille
Fabert, Metz
Massena, Nice
Berthollet, Annecy
Voltaire, Orléans (ECE)
Valbonne, Sophia Antipolis (ECE)
Fauriel, St Etienne
niveau assez élevé :
Blaise Pascal, Clermont (et ECE)
Clemenceau, Nantes
Saint-Charles, Marseille (ECE)
Malherbe, Caen
De Kerichen, Brest (ECE)
Ampère, Lyon
Ozenne, Toulouse
Poincaré, Nancy
Carnot, Dijon
(classement personnel, forcément imparfait...)
Niveau très élevé :
Chateaubriand, Rennes (et ECE)
Le Parc, Lyon
Vial, Nantes (ECE)
Carnot, Dijon (ECE)
Pierre de Fermat, Toulouse
Kleber, Strasbourg (et ECE)
Champollion, Grenoble (ECE)
Joffre, Montpellier
Saint-Just, Lyon (ECE)
Montaigne, Bordeaux
niveau élevé :
Thiers, Marseille
Fabert, Metz
Massena, Nice
Berthollet, Annecy
Voltaire, Orléans (ECE)
Valbonne, Sophia Antipolis (ECE)
Fauriel, St Etienne
niveau assez élevé :
Blaise Pascal, Clermont (et ECE)
Clemenceau, Nantes
Saint-Charles, Marseille (ECE)
Malherbe, Caen
De Kerichen, Brest (ECE)
Ampère, Lyon
Ozenne, Toulouse
Poincaré, Nancy
Carnot, Dijon
(classement personnel, forcément imparfait...)
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- BabaretteDoyen
Elaïna a écrit:Plaisir et concours ne sont pas incompatibles cela dit !
Personnellement j'avais vraiment très très très envie d'intégrer l'école des chartes pour être conservatrice ! bon, après, j'ai fait des stages de conservation et j'ai dit OK, c'est bon, j'vais passer l'agreg, mais à aucun moment je ne regrette le bonheur d'avoir fait de l'histoire à très haute dose en prépa, et d'avoir eu la chance de bénéficier des enseignements de l'Ecole des chartes, qui font aussi de moi le professeur que je suis aujourd'hui
Evidemment, je ne serais pas morte si j'avais échoué au concours, mais ça aurait été une défaite personnelle cuisante (en plus de devoir retourner à la fac et chez papa-maman qui ne m'auraient pas financé une fac à Paris)
Il est clair que je n'aurais pas eu la même vie sans ce concours et sans cette école : la fac d'Aix, probablement pas d'agreg ou alors difficilement, la dépendance financière pendant plus longtemps et donc l'impossibilité de me libérer de la "coupe" de mes parents
Mais après tout le monde n'a pas les mêmes aspirations, et encore heureux !
C'est vrai, plaisir et concours ne sont pas incompatibles. Mais, pour quelqu'un qui n'a pas le niveau du concours, il sera plus heureux dans une petite prépa où on sait que tout le monde n'intégrera pas que que dans une grande parisienne ou lyonnaise où, si tu n'as pas le niveau du concours, tu n'as pas ta place.
- CincinnataHabitué du forum
Sulfolobus a écrit:
Et il n'y a pas que l'émulation, il y a aussi la confiance en soit. Pourquoi se donner pour un concours que l'on sait ne pas être capable d'avoir puisque c'est très rare de l'avoir en venant de cette prépa ? Vous avez beau savoir que les stats ne s'appliquent pas à un cas personnel, il faut un sacré orgueil pour se dire qu'on va cravacher et être celui qui aura le concours. Surtout que l'on apprend pas de manière linéaire et qu'il y aura bien souvent des moments d'échecs... Bon quand on est dans une prépa où un tiers de la classe va l'avoir, c'est pas la même chose... Quand on est dans une prépa où les anciens te disent que eux aussi ils avaient des difficultés à tel moment mais que c'est pas grave, ce n'est pas la même chose.
Oui je confirme, c'est très difficile d'être la seule à "oser espérer" viser l'ENS sans se dire que l'on est peut-être trop prétentieuse, que l'on n'a peut-être pas du tout le niveau etc. J'avais l'impression d'être bonne dans ma prépa et au concours je me suis aperçue que j'étais loin de l'admission ; j'aurais préféré l'inverse... J'aurais aimé avoir des exemples dans ma classe pour voir comment ils s'organisent, comment faire pour être efficace, comment réussir en fait.
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." Alain
" Ce n'est pas le mur que je trouerai avec mon front, si, réellement, je n'ai pas assez de force pour le trouer, mais le seul fait qu'il soit un mur de pierre et que je sois trop faible n'est pas une raison pour que je me soumette !" Les Carnets du sous-sol, Dostoïevski
Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient.
- BoubouleDoyen
Cincinnata a écrit:Sulfolobus a écrit:
Et il n'y a pas que l'émulation, il y a aussi la confiance en soit. Pourquoi se donner pour un concours que l'on sait ne pas être capable d'avoir puisque c'est très rare de l'avoir en venant de cette prépa ? Vous avez beau savoir que les stats ne s'appliquent pas à un cas personnel, il faut un sacré orgueil pour se dire qu'on va cravacher et être celui qui aura le concours. Surtout que l'on apprend pas de manière linéaire et qu'il y aura bien souvent des moments d'échecs... Bon quand on est dans une prépa où un tiers de la classe va l'avoir, c'est pas la même chose... Quand on est dans une prépa où les anciens te disent que eux aussi ils avaient des difficultés à tel moment mais que c'est pas grave, ce n'est pas la même chose.
Oui je confirme, c'est très difficile d'être la seule à "oser espérer" viser l'ENS sans se dire que l'on est peut-être trop prétentieuse, que l'on n'a peut-être pas du tout le niveau etc. J'avais l'impression d'être bonne dans ma prépa et au concours je me suis aperçue que j'étais loin de l'admission ; j'aurais préféré l'inverse... J'aurais aimé avoir des exemples dans ma classe pour voir comment ils s'organisent, comment faire pour être efficace, comment réussir en fait.
C'est le rôle de l'équipe pédagogique d'aider à se situer. C'est la qualité de certaines "petites" CPGE comme celle évoquée plus haut dans le fil.
Mais c'est effectivement plus facile de s'évaluer dans une CPGE où on sait qu'un tiers intègre le top. Cependant comme me disait une ex-condisciple, "ce qui est humainement difficile au premier trimestre c'est de convaincre la moitié de la classe qui est venue pour cela, qu'elle n'a pas le niveau pour le top car le rythme est fixé par le premier tiers et qu'eux vont étouffer". Ailleurs, ils auraient peut-être eu le top, peut-être, et difficile de prévoir.
- klaus2Habitué du forum
Oh, ça ne relève pas de la voyance extralucide ni de la boule de cristal : S'ils étaient allés ailleurs, dans une prépa où ils auraient été dans le premier tiers de la classe, la prépa, "moins bien cotée", aurait été bien plus profitable. C'est cela qu'ils faut dire aux candidats !Ailleurs, ils auraient peut-être eu le top, peut-être, et difficile de prévoir.
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- RogerMartinBon génie
On leur dira Vous avez une très grand soif d'injonction, c'en est épuisant.
Il y a tout de même un souci à prédire ainsi le succès en gros "qui se serait produit si cela avait été différent". Non, vous ne savez pas ce qui se serait passé ailleurs pour tel élève, et il est malhonnête de le prétendre -- et quel intéret in fine de dire à quelqu'un "vous auriez mieux réussi ailleurs" ? Vous n’êtes pas ni dans leur tête ni dans leurs chaussettes. Il y a des réalités statistiques, mais les étudiants ne sont pas des saucissons.
Il y a tout de même un souci à prédire ainsi le succès en gros "qui se serait produit si cela avait été différent". Non, vous ne savez pas ce qui se serait passé ailleurs pour tel élève, et il est malhonnête de le prétendre -- et quel intéret in fine de dire à quelqu'un "vous auriez mieux réussi ailleurs" ? Vous n’êtes pas ni dans leur tête ni dans leurs chaussettes. Il y a des réalités statistiques, mais les étudiants ne sont pas des saucissons.
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- User17706Bon génie
Pas tous, en tout cas
- SulfolobusÉrudit
Oui mais ça ne fait pas tout.Bouboule a écrit:Cincinnata a écrit:Sulfolobus a écrit:
Et il n'y a pas que l'émulation, il y a aussi la confiance en soit. Pourquoi se donner pour un concours que l'on sait ne pas être capable d'avoir puisque c'est très rare de l'avoir en venant de cette prépa ? Vous avez beau savoir que les stats ne s'appliquent pas à un cas personnel, il faut un sacré orgueil pour se dire qu'on va cravacher et être celui qui aura le concours. Surtout que l'on apprend pas de manière linéaire et qu'il y aura bien souvent des moments d'échecs... Bon quand on est dans une prépa où un tiers de la classe va l'avoir, c'est pas la même chose... Quand on est dans une prépa où les anciens te disent que eux aussi ils avaient des difficultés à tel moment mais que c'est pas grave, ce n'est pas la même chose.
Oui je confirme, c'est très difficile d'être la seule à "oser espérer" viser l'ENS sans se dire que l'on est peut-être trop prétentieuse, que l'on n'a peut-être pas du tout le niveau etc. J'avais l'impression d'être bonne dans ma prépa et au concours je me suis aperçue que j'étais loin de l'admission ; j'aurais préféré l'inverse... J'aurais aimé avoir des exemples dans ma classe pour voir comment ils s'organisent, comment faire pour être efficace, comment réussir en fait.
C'est le rôle de l'équipe pédagogique d'aider à se situer. C'est la qualité de certaines "petites" CPGE comme celle évoquée plus haut dans le fil.
Mais c'est effectivement plus facile de s'évaluer dans une CPGE où on sait qu'un tiers intègre le top. Cependant comme me disait une ex-condisciple, "ce qui est humainement difficile au premier trimestre c'est de convaincre la moitié de la classe qui est venue pour cela, qu'elle n'a pas le niveau pour le top car le rythme est fixé par le premier tiers et qu'eux vont étouffer". Ailleurs, ils auraient peut-être eu le top, peut-être, et difficile de prévoir.
J'ai bien vu la différence entre ma prépa dans un lycée de province où trois à quatre personnes sur 3 classes avaient les ENS (auditeurs inclus) et ma prépa agreg où ne pas l'obtenir était l'exception. Comment croire à sa capacité à intégrer les ENS quand on ne surmajore pas partout ? Pourquoi se donner à fond quand il ne peut y avoir que l'échec à la fin ? Pourquoi travailler des choses qui ne vous plaisent pas pour l'ENS quand on sait que l'on n'y retouchera plus une fois arrivée à l'université ? Il aurait fallu cependant, ça m'aurait éviter de me saborder. Pour l'agreg, je ne me suis même pas posé la question : il était évident que je l'aurais vu les résultats de la prépa : la seule question restait le rang. C'est beaucoup plus confortable, beaucoup plus facile.
Et aujorud'hui, quand j'enseigne à mes agrégatifs, je me retrouve confrontée au même problème à l'envers : comment les convaincre qu'ils peuvent quand ils sont sûrs de ne pas pouvoir ? Je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante.
- BabaretteDoyen
Sulfolobus a écrit:Oui mais ça ne fait pas tout.Bouboule a écrit:Cincinnata a écrit:Sulfolobus a écrit:
Et il n'y a pas que l'émulation, il y a aussi la confiance en soit. Pourquoi se donner pour un concours que l'on sait ne pas être capable d'avoir puisque c'est très rare de l'avoir en venant de cette prépa ? Vous avez beau savoir que les stats ne s'appliquent pas à un cas personnel, il faut un sacré orgueil pour se dire qu'on va cravacher et être celui qui aura le concours. Surtout que l'on apprend pas de manière linéaire et qu'il y aura bien souvent des moments d'échecs... Bon quand on est dans une prépa où un tiers de la classe va l'avoir, c'est pas la même chose... Quand on est dans une prépa où les anciens te disent que eux aussi ils avaient des difficultés à tel moment mais que c'est pas grave, ce n'est pas la même chose.
Oui je confirme, c'est très difficile d'être la seule à "oser espérer" viser l'ENS sans se dire que l'on est peut-être trop prétentieuse, que l'on n'a peut-être pas du tout le niveau etc. J'avais l'impression d'être bonne dans ma prépa et au concours je me suis aperçue que j'étais loin de l'admission ; j'aurais préféré l'inverse... J'aurais aimé avoir des exemples dans ma classe pour voir comment ils s'organisent, comment faire pour être efficace, comment réussir en fait.
C'est le rôle de l'équipe pédagogique d'aider à se situer. C'est la qualité de certaines "petites" CPGE comme celle évoquée plus haut dans le fil.
Mais c'est effectivement plus facile de s'évaluer dans une CPGE où on sait qu'un tiers intègre le top. Cependant comme me disait une ex-condisciple, "ce qui est humainement difficile au premier trimestre c'est de convaincre la moitié de la classe qui est venue pour cela, qu'elle n'a pas le niveau pour le top car le rythme est fixé par le premier tiers et qu'eux vont étouffer". Ailleurs, ils auraient peut-être eu le top, peut-être, et difficile de prévoir.
J'ai bien vu la différence entre ma prépa dans un lycée de province où trois à quatre personnes sur 3 classes avaient les ENS (auditeurs inclus) et ma prépa agreg où ne pas l'obtenir était l'exception. Comment croire à sa capacité à intégrer les ENS quand on ne surmajore pas partout ? Pourquoi se donner à fond quand il ne peut y avoir que l'échec à la fin ? Pourquoi travailler des choses qui ne vous plaisent pas pour l'ENS quand on sait que l'on n'y retouchera plus une fois arrivée à l'université ? Il aurait fallu cependant, ça m'aurait éviter de me saborder. Pour l'agreg, je ne me suis même pas posé la question : il était évident que je l'aurais vu les résultats de la prépa : la seule question restait le rang. C'est beaucoup plus confortable, beaucoup plus facile.
Et aujorud'hui, quand j'enseigne à mes agrégatifs, je me retrouve confrontée au même problème à l'envers : comment les convaincre qu'ils peuvent quand ils sont sûrs de ne pas pouvoir ? Je n'ai pas trouvé de réponse satisfaisante.
Oui mais là, c'est une question de maturité et d'envie. Je savais très bien que je n'intégrerai pas, pourtant, je me suis donnée à fond.
- IphigénieProphète
Pour ce qui est d'intégrer une grande prépa quand on a passé le bac en province, c'est à réfléchir: j'ai vu beaucoup de jeunes provinciaux (et fils de collègues) très déboussolés par l'écart entre être très bon dans un lycée de province et être confronté au travail d'une grande prépa (c'est déjà un choc dans les "petites", alors.... ) Certains sont même revenus avec une dépression: il faut donc bien peser pour et contre, et savoir si on a la solidité psychique nécessaire.
Par contre j'ai quand même l'impression que les écarts se sont terriblement creusés. A Massena (;-) ) il y a quarante ans il y avait en sciences tous les ans plusieurs élèves à chaque concours qui intégraient Ulm, X, les Mines: je ne suis pas sûre que ce ne ce soit pas raréfié: les très grandes écoles sont quand même devenues difficiles de province.
En lettres même une petite prépa est souvent (?) tellement préférable à la fac jusqu'en licence pour plein de raisons bien connues, et même sans viser le concours ...
Par contre j'ai quand même l'impression que les écarts se sont terriblement creusés. A Massena (;-) ) il y a quarante ans il y avait en sciences tous les ans plusieurs élèves à chaque concours qui intégraient Ulm, X, les Mines: je ne suis pas sûre que ce ne ce soit pas raréfié: les très grandes écoles sont quand même devenues difficiles de province.
En lettres même une petite prépa est souvent (?) tellement préférable à la fac jusqu'en licence pour plein de raisons bien connues, et même sans viser le concours ...
- NasopiBon génie
Pourquoi systématiquement opposer Paris et la province ? On parle des mérites comparés des petites prépas et des grandes prépas, et il existe de grandes prépas en province et de petites prépas en région parisienne.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- IphigénieProphète
Oui c'est vrai Nasopi, mais c'est plus souvent dans l'autre sens quand même: les très grandes prépas de Province, à part Le Parc (mais l'ENS est aussi à Lyon...) et Fermat (qui a aussi sa spécificité) il y a quoi?
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