- doubledeckerSage
Pseudo a écrit:doubledecker a écrit:
Ok, je suis allée un peu vite. Ma réponse à Philomene87 était aussi en écho à ce que j'ai pu écrire un peu plus haut. Ce type de boulot à mon avis est assez spécifique, puisque nous travaillons avec des humains ça ne peut pas être réellement un boulot qui se choisit à la légère. Je ne mets pas derrière le vocable une dimension mystique ou je ne sais quoi mais du dévouement pour bosser avec des êtres humains oui il en faut. Le désintéressement c'est selon moi faire autant pour les élèves quelsont qu'ils soient.
Il en existe un paquet de boulots où on travaille avec l'humain. On a même inventé un nom pour ça dans les services, le "front office". Ca en fait bcp des "boulots spécifiques".
Le front office c'est pour les métiers où on s'occupe des clients directement (à l'opposé du back office où là on ne traite que les dossiers). Je parlais des métiers spécifiques de la santé, du social et de l'éducation, comme indiqué dans ma réponse à Rendash un ou deux posts plus bas. Dans ces métiers il n'y a pas de clients, où je me trompe?
- DaphnéDemi-dieu
Il ne faut surtout pas se laisser démonter par des remarques imbéciles... des c..il y en partout...y compris en famille... leur clouer le bec rapidement est la meilleure solution en réagissant selon le cas.. sachant qu'il y a des concours sans limite d'âge et même avec trois enfants ou plus sans condition de diplôme ! En général ça les sèche sur place
Et aux jaloux les faire passer eux pour de vrais neuneus, avoir laissé passer un si bon boulot bien payé à rien faire avec plein de vacances toussa gnagnagna, mais qu'ils sont bêtes, quelle occasion manquée... ils sont vite coincés Et tout ça en s'étonnant, et avec le sourire en plus, l'air vraiment moqueur
Je me suis fait vraiment plaisir comme ça, et ensuite plus jamais rien, plus aucune remarque.
Et aux jaloux les faire passer eux pour de vrais neuneus, avoir laissé passer un si bon boulot bien payé à rien faire avec plein de vacances toussa gnagnagna, mais qu'ils sont bêtes, quelle occasion manquée... ils sont vite coincés Et tout ça en s'étonnant, et avec le sourire en plus, l'air vraiment moqueur
Je me suis fait vraiment plaisir comme ça, et ensuite plus jamais rien, plus aucune remarque.
- AstuceNiveau 7
Suivre le sens du courant : "Effectivement, c'est plutôt bien payé pour un mi-temps !"
- DaphnéDemi-dieu
Astuce a écrit:Suivre le sens du courant : "Effectivement, c'est plutôt bien payé pour un mi-temps !"
Exactement :lol:
- amourExpert
Daphné a écrit:Astuce a écrit:Suivre le sens du courant : "Effectivement, c'est plutôt bien payé pour un mi-temps !"
Exactement :lol:
+100.
Voire insister sur les vacances, leur fréquence, leur durée, etc....
Observer le regard qui s'ensuit, au choix ou successivement
-Dubitatif "elle se paye ma tête, là, ou bien?"
-Haineux, presque accompagné d'une babine mi-retroussée "cette petite feignasse, s'en vante, en plus!"
Savourer. Bâiller, sourire, rêveur, le regard tourné vers les îles lointaines de sa prochaine, toute prochaine, trop prochaine villégiature...
- Niang973Habitué du forum
Reine Margot a écrit:
Quand ton chat te réclame un emploi fictif
elle est tout simplement géniale cette image!!!!! :mdr3: :mdr3: :mdr3:
_________________
- mon CV:
2008-2009: (28310) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e
2009-2010: (97354) : Prof de techno : 6e , 3e -- Prof d'SVT: 4e -- Documentaliste
2010-2011: (97354) : Prof de techno : 6e , 5e , 4e , 3e -- Prof d'SVT: 5e , 4e -- Prof de Maths: 4e
2011-2012: (97351) : Prof de techno : 3e -- Prof d'SVT: 4e , 3e
2012-2013: (97351) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2013-2014: (43400) : Prof de Maths : 3e , 2nde , 1eSTMG , 1eES
2014-2015: (63600) : Prof de Maths : 6e , 5e , 4e , 3e
2015-2016: (78100) : Prof de Maths : 5e
2016-2017: (97660) : Prof de Maths : 6e, 5e, 4e
2017-2018: (97660) : Prof de Maths : 5e, 3e
2018-2019: (97630) : Prof de Maths : 2nde, 1eS , 1eES ,TleSTMG
2019-2020: (99237) : Prof de Maths : 5e, 2nde, TleES
2020-2021: (75017) : Prof de Maths : 6e, 3e
2021-2022: (75017) : Prof de Maths : 6e, 5e,2nde
2022-2023: (97317) : Prof de Maths : 6e, 5e
2023-2024: (97317) : Prof de Maths : 6e, 4e
2024-2046: (94800) : Prof de Maths : 6e,5e,4e
- LefterisEsprit sacré
Entièrement d'accord sur le prix à donner aux opinions. Quand je suis entré dans l'EN, j'avais déjà passé l'âge de placer mon bien-être dans l'opinion du premier crétin venu. Mais ce qui est gênant, comme je le dis plus haut, ce sont les répercussions concrètes , d'autant que le mépris est distillé par les cadres de l'institution (il suffit de réécouter la conférence de F. Robine par exemple) , et que cet "air du temps" imprègne tout le monde. Je pense que si les stagiaires sont traités de cette manière, par exemple, cela relève de cet état d'esprit. J'ai une relation familiale, dans une autre académie, pas dans un corps enseignant, qui entend régulièrement dire le chef que le problème de l'EN, ce sont les professeurs. Comment un tel mépris, pas unique malheureusement, n'aurait-il pas des retombées ? Comment les réformes aggravant si durement les conditions du métier pourraient -elles être seulement imaginées, sans cet état d'esprit ?Daphné a écrit:Il ne faut surtout pas se laisser démonter par des remarques imbéciles... des c..il y en partout...y compris en famille... leur clouer le bec rapidement est la meilleure solution en réagissant selon le cas.. sachant qu'il y a des concours sans limite d'âge et même avec trois enfants ou plus sans condition de diplôme ! En général ça les sèche sur place
Et aux jaloux les faire passer eux pour de vrais neuneus, avoir laissé passer un si bon boulot bien payé à rien faire avec plein de vacances toussa gnagnagna, mais qu'ils sont bêtes, quelle occasion manquée... ils sont vite coincés Et tout ça en s'étonnant, et avec le sourire en plus, l'air vraiment moqueur
Je me suis fait vraiment plaisir comme ça, et ensuite plus jamais rien, plus aucune remarque.
Après, individuellement, on peut se payer leur tête. Je dis que la situation est inespérée pour aller se la couler douce, que près d' 1/5 des capes sont non pourvus, et je leur donne sérieusement les renseignements pour les inscriptions.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
Ce que tu dis est juste, Leftéris, mais je crois qu'il faut aussi ajouter une tendance assez nette chez les enseignants à l'auto-dénigrement: à force de nous plaindre de notre métier, ça devient "une seconde peau"; je trouve que, particulièrement dans le discours des jeunes enseignants, il manque parfois la fierté de leur métier: qu'il y ait plein de raisons je n'en doute pas, mais la principale me semble être dans la déperdition de la formation disciplinaire en fait: ils ne sont pas sûrs d'eux, pas assez en tout cas pour ne pas raser les murs en permanence devant l'institution. Cela me frappe d'autant plus que vivant dans un milieu où sont fréquents les anciens "hussards noirs", je sais que pas un n'aurait accepté qu'on leur marche sur les pieds ou leur taquine les oreilles. Et pour en revenir au post initial, quand je l'ai raconté à mon mari, sa première réaction a été de dire: "et pas un prof présent pour dire: "mais oui, vous pouvez espérer devenir adjoint?"...Lefteris a écrit:Entièrement d'accord sur le prix à donner aux opinions. Quand je suis entré dans l'EN, j'avais déjà passé l'âge de placer mon bien-être dans l'opinion du premier crétin venu. Mais ce qui est gênant, comme je le dis plus haut, ce sont les répercussions concrètes , d'autant que le mépris est distillé par les cadres de l'institution (il suffit de réécouter la conférence de F. Robine par exemple) , et que cet "air du temps" imprègne tout le monde. Je pense que si les stagiaires sont traités de cette manière, par exemple, cela relève de cet état d'esprit. J'ai une relation familiale, dans une autre académie, pas dans un corps enseignant, qui entend régulièrement dire le chef que le problème de l'EN, ce sont les professeurs. Comment un tel mépris, pas unique malheureusement, n'aurait-il pas des retombées ? Comment les réformes aggravant si durement les conditions du métier pourraient -elles être seulement imaginées, sans cet état d'esprit ?Daphné a écrit:Il ne faut surtout pas se laisser démonter par des remarques imbéciles... des c..il y en partout...y compris en famille... leur clouer le bec rapidement est la meilleure solution en réagissant selon le cas.. sachant qu'il y a des concours sans limite d'âge et même avec trois enfants ou plus sans condition de diplôme ! En général ça les sèche sur place
Et aux jaloux les faire passer eux pour de vrais neuneus, avoir laissé passer un si bon boulot bien payé à rien faire avec plein de vacances toussa gnagnagna, mais qu'ils sont bêtes, quelle occasion manquée... ils sont vite coincés Et tout ça en s'étonnant, et avec le sourire en plus, l'air vraiment moqueur
Je me suis fait vraiment plaisir comme ça, et ensuite plus jamais rien, plus aucune remarque.
Après, individuellement, on peut se payer leur tête. Je dis que la situation est inespérée pour aller se la couler douce, que près d' 1/5 des capes sont non pourvus, et je leur donne sérieusement les renseignements pour les inscriptions.
- ElyasEsprit sacré
Iphigénie a écrit:Ce que tu dis est juste, Leftéris, mais je crois qu'il faut aussi ajouter une tendance assez nette chez les enseignants à l'auto-dénigrement: à force de nous plaindre de notre métier, ça devient "une seconde peau"; je trouve que, particulièrement dans le discours des jeunes enseignants, il manque parfois la fierté de leur métier: qu'il y ait plein de raisons je n'en doute pas, mais la principale me semble être dans la déperdition de la formation disciplinaire en fait: ils ne sont pas sûrs d'eux, pas assez en tout cas pour ne pas raser les murs en permanence devant l'institution. Cela me frappe d'autant plus que vivant dans un milieu où sont fréquents les anciens "hussards noirs", je sais que pas un n'aurait accepté qu'on leur marche sur les pieds ou leur taquine les oreilles. Et pour en revenir au post initial, quand je l'ai raconté à mon mari, sa première réaction a été de dire: "et pas un prof présent pour dire: "mais oui, vous pouvez espérer devenir adjoint?"...Lefteris a écrit:Entièrement d'accord sur le prix à donner aux opinions. Quand je suis entré dans l'EN, j'avais déjà passé l'âge de placer mon bien-être dans l'opinion du premier crétin venu. Mais ce qui est gênant, comme je le dis plus haut, ce sont les répercussions concrètes , d'autant que le mépris est distillé par les cadres de l'institution (il suffit de réécouter la conférence de F. Robine par exemple) , et que cet "air du temps" imprègne tout le monde. Je pense que si les stagiaires sont traités de cette manière, par exemple, cela relève de cet état d'esprit. J'ai une relation familiale, dans une autre académie, pas dans un corps enseignant, qui entend régulièrement dire le chef que le problème de l'EN, ce sont les professeurs. Comment un tel mépris, pas unique malheureusement, n'aurait-il pas des retombées ? Comment les réformes aggravant si durement les conditions du métier pourraient -elles être seulement imaginées, sans cet état d'esprit ?Daphné a écrit:Il ne faut surtout pas se laisser démonter par des remarques imbéciles... des c..il y en partout...y compris en famille... leur clouer le bec rapidement est la meilleure solution en réagissant selon le cas.. sachant qu'il y a des concours sans limite d'âge et même avec trois enfants ou plus sans condition de diplôme ! En général ça les sèche sur place
Et aux jaloux les faire passer eux pour de vrais neuneus, avoir laissé passer un si bon boulot bien payé à rien faire avec plein de vacances toussa gnagnagna, mais qu'ils sont bêtes, quelle occasion manquée... ils sont vite coincés Et tout ça en s'étonnant, et avec le sourire en plus, l'air vraiment moqueur
Je me suis fait vraiment plaisir comme ça, et ensuite plus jamais rien, plus aucune remarque.
Après, individuellement, on peut se payer leur tête. Je dis que la situation est inespérée pour aller se la couler douce, que près d' 1/5 des capes sont non pourvus, et je leur donne sérieusement les renseignements pour les inscriptions.
Je partage ton opinion. Je pense même qu'il ne faut pas dire "parfois" mais "souvent". Punaise, nous faisons un des plus nobles métiers du monde. Nous sommes des intellectuels, membres de l'élite de nos disciplines (oui, je sais, les concours actuels me font en partie mentir mais c'est lié au dénigrement de notre profession) et nous sommes l'un des piliers de la République. Dès que tu dis cela, des gens te disent de redescendre sur Terre ou ont un sourire narquois. Notre profession a bien aidé par cet auto-dénigrement à détruire notre statut de notable au sens positif du terme.
- DaphnéDemi-dieu
Lefteris a écrit:Entièrement d'accord sur le prix à donner aux opinions. Quand je suis entré dans l'EN, j'avais déjà passé l'âge de placer mon bien-être dans l'opinion du premier crétin venu. Mais ce qui est gênant, comme je le dis plus haut, ce sont les répercussions concrètes , d'autant que le mépris est distillé par les cadres de l'institution (il suffit de réécouter la conférence de F. Robine par exemple) , et que cet "air du temps" imprègne tout le monde. Je pense que si les stagiaires sont traités de cette manière, par exemple, cela relève de cet état d'esprit. J'ai une relation familiale, dans une autre académie, pas dans un corps enseignant, qui entend régulièrement dire le chef que le problème de l'EN, ce sont les professeurs. Comment un tel mépris, pas unique malheureusement, n'aurait-il pas des retombées ? Comment les réformes aggravant si durement les conditions du métier pourraient -elles être seulement imaginées, sans cet état d'esprit ?Daphné a écrit:Il ne faut surtout pas se laisser démonter par des remarques imbéciles... des c..il y en partout...y compris en famille... leur clouer le bec rapidement est la meilleure solution en réagissant selon le cas.. sachant qu'il y a des concours sans limite d'âge et même avec trois enfants ou plus sans condition de diplôme ! En général ça les sèche sur place
Et aux jaloux les faire passer eux pour de vrais neuneus, avoir laissé passer un si bon boulot bien payé à rien faire avec plein de vacances toussa gnagnagna, mais qu'ils sont bêtes, quelle occasion manquée... ils sont vite coincés Et tout ça en s'étonnant, et avec le sourire en plus, l'air vraiment moqueur
Je me suis fait vraiment plaisir comme ça, et ensuite plus jamais rien, plus aucune remarque.
Après, individuellement, on peut se payer leur tête. Je dis que la situation est inespérée pour aller se la couler douce, que près d' 1/5 des capes sont non pourvus, et je leur donne sérieusement les renseignements pour les inscriptions.
Ça c'est un autre débat, je me suis laissé dire que les CDE étaient formatés pour ça maintenant - les profs ces fainéants incompétents incapables à vite mettre au boulot - il faut dire que leur syndicat majoritaire est où déjà ?? :blague: Inutile donc de s'étonner, et en plus ils ont plein des sièges aux élections professionnelles.
- LefterisEsprit sacré
Un autre débat, peut-être pas tant que ça. La réflexion initiale faite en conseil de classe par l'adjoint participe bien de cet état d'esprit.Daphné a écrit:
Ça c'est un autre débat, je me suis laissé dire que les CDE étaient formatés pour ça maintenant - les profs ces fainéants incompétents incapables à vite mettre au boulot - il faut dire que leur syndicat majoritaire est où déjà ?? :blague: Inutile donc de s'étonner, et en plus ils ont plein des sièges aux élections professionnelles.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Reine MargotDemi-dieu
L'une des formations initiales suivies par les CDE est, je le rappelle, "conduite du changement".
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- scot69Modérateur
Nous sommes trois générations de profs dans ma famille:
- mon grand-père (années 40-60): ohhhh vous êtes profs???? Tout mon respect (+ retrait du chapeau)
- mon tonton (années 70 80): ah vous êtes profs? pfff toujours en vacances, ça en branle pas une, la bonne planque quoi
- moi (maintenant): vous êtes profs??? Non mais sérieux, je sais pas comment vous faites??? Moi ça fait longtemps que j'en aurais tué un!!!
- mon grand-père (années 40-60): ohhhh vous êtes profs???? Tout mon respect (+ retrait du chapeau)
- mon tonton (années 70 80): ah vous êtes profs? pfff toujours en vacances, ça en branle pas une, la bonne planque quoi
- moi (maintenant): vous êtes profs??? Non mais sérieux, je sais pas comment vous faites??? Moi ça fait longtemps que j'en aurais tué un!!!
- IphigénieProphète
Dommage qu'Elyas m'ait citée trop vite, avec les fôtes :affraid:Pour une fois qu'on était d'accord!
- ElyasEsprit sacré
Iphigénie a écrit:Dommage qu'Elyas m'ait citée trop vite, avec les fôtes :affraid:Pour une fois qu'on était d'accord!
Je corrige, si tu veux.
- LefterisEsprit sacré
Une formule bateau de tous les stages de management, tous secteurs confondus, privés ou publics, qui nious vient encore une fois de l'entreprise anglo-saxonne (change management). Et on conduit le changement par le pilotage, avec des leviers, de manière transverse et bla et blabla..Reine Margot a écrit:L'une des formations initiales suivies par les CDE est, je le rappelle, "conduite du changement".
Le management s'accorde d'ailleurs très bien avec le pédagogisme, qui fonctionne de la même manière : on applique une grille unique pour tout ce qui se présente, et on contraint les gens à fonctionner comme ça.
C'est voulu : en IUFM déjà, une des premières choses que j'ai entendues était que les disciplines étaient secondaires. Chose ré-entendue à une réunion sur les stagiaires. C'est aussi le crédo du pédagogisme. La dégradation des concours et la nullité creuse des master MEEF vont dans ce sens , les attaques contre l'agrégation aussi. Enseigner est devenu un verbe intransitif, ce qui permet de mettre n'importe quoi derrière, en l'imposant d'autant plus facilement aux enseignants qu'ils ont moins de raison de se prévaloir d'un niveau élevé de connaissances.Iphigénie a écrit: je trouve que, particulièrement dans le discours des jeunes enseignants, il manque parfois la fierté de leur métier: qu'il y ait plein de raisons je n'en doute pas, mais la principale me semble être dans la déperdition de la formation disciplinaire en fait: ils ne sont pas sûrs d'eux, pas assez en tout cas pour ne pas raser les murs en permanence devant l'institution. Cela me frappe d'autant plus que vivant dans un milieu où sont fréquents les anciens "hussards noirs", je sais que pas un n'aurait accepté qu'on leur marche sur les pieds ou leur taquine les oreilles. Et pour en revenir au post initial, quand je l'ai raconté à mon mari, sa première réaction a été de dire: "et pas un prof présent pour dire: "mais oui, vous pouvez espérer devenir adjoint?"...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RogerMartinBon génie
Nos sept pages de réflexions n'ont pas inspiré la moindre réaction au primo-posteur qui a ouvert ce fil nécessaire.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- IphigénieProphète
je veux bien , merci!Elyas a écrit:Iphigénie a écrit:Dommage qu'Elyas m'ait citée trop vite, avec les fôtes :affraid:Pour une fois qu'on était d'accord!
Je corrige, si tu veux.
- User21929Expert
scot69 a écrit:Nous sommes trois générations de profs dans ma famille:
- mon grand-père (années 40-60): ohhhh vous êtes profs???? Tout mon respect (+ retrait du chapeau)
- mon tonton (années 70 80): ah vous êtes profs? pfff toujours en vacances, ça en branle pas une, la bonne planque quoi
- moi (maintenant): vous êtes profs??? Non mais sérieux, je sais pas comment vous faites??? Moi ça fait longtemps que j'en aurais tué un!!!
Ton fils (avenir proche) : Té prof !? K'èce t'a fé pour choisir entr'sa et la zonzon ?
- InvitéMa6Niveau 5
Du côté de mon père que des profs : instituteurs, profs, cde, ... Grosse passion pour ce métier, vu par mon grand-père, le premier enseignant de la lignée, comme une réussite sociale énorme. Il faut dire qu'il a vécu le parcours rêvé : "fils de prolo, école normale, bon salaire, retraite à 55 ans".
Du côté de ma mère : des ouvriers, des paysans. Ma grand-mère, femme de ménage à la retraite a pleuré le jour où j'ai eu mon concours et bassine tout le village avec son "petit-fils qui est professeur".
Rien qu'avec ça, je suis déjà comblé. Les jaloux qui dénigrent le métier, je les prends de haut.
Du reste, des jaloux, je n'en fréquente pas : épouse prof, amis profs. Autant rester entre "clochards"
Du côté de ma mère : des ouvriers, des paysans. Ma grand-mère, femme de ménage à la retraite a pleuré le jour où j'ai eu mon concours et bassine tout le village avec son "petit-fils qui est professeur".
Rien qu'avec ça, je suis déjà comblé. Les jaloux qui dénigrent le métier, je les prends de haut.
Du reste, des jaloux, je n'en fréquente pas : épouse prof, amis profs. Autant rester entre "clochards"
- RendashBon génie
Iphigénie a écrit: je crois qu'il faut aussi ajouter une tendance assez nette chez les enseignants à l'auto-dénigrement: à force de nous plaindre de notre métier, ça devient "une seconde peau"; je trouve que, particulièrement dans le discours des jeunes enseignants, il manque parfois la fierté de leur métier: qu'il y ait plein de raisons je n'en doute pas, mais la principale me semble être dans la déperdition de la formation disciplinaire en fait: ils ne sont pas sûrs d'eux, pas assez en tout cas pour ne pas raser les murs en permanence devant l'institution.
C'est sans doute vrai, mais ça n'est pas une volonté d'auto-flagellation de leur part. D'accord avec toi pour l'absence d'assurance disciplinaire, mais il n'y a pas que ça. Quand des stagiaires morflent comme ils morflent avec des formateurs malveillants au possible et des tuteurs et CDE avides de se faire bien voir en les piétinant, quand nombre d'ESPE se livrent à ce chantage ignoble et pervers à la titularisation, quand des syndicats leur crachent dessus à longueur de temps, quand l'institution affiche son mépris pour l'ensemble des enseignants, ajouté à celui d'une partie du public, les jeunes enseignants doivent sacrément s'accrocher pour garder la tête haute.
Ajoutons à cela les propos de collègues plus expérimentés qui passent un certain temps à leur répéter qu'ils font n'importe quoi (quoi qu'ils fassent d'ailleurs), qu'ils n'y connaissent rien, et qu'ils sont nocifs et malveillants, comment veux-tu qu'ils construisent confiance et fierté ? A moins qu'ils n'aient un ego assez maouss pour résister à cela, évidemment
Je note assez souvent que ceux qui prônent fierté et noblesse du boulot sont ceux qui sont à l'abri des problèmes que j'ai soulevés, parce qu'ils sont institutionnalisés et du côté du bâton (formateurs, chargés de missions pour l'inspection, etc.). ce qui n'est pas à dire qu'ils n'ont pas eux-mêmes connus ce genre de déboires ; mais ils ont oublié, semble-t-il.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- IphigénieProphète
Oui, oui, je suis d'accord avec toi et avec ce que dénonce Lefteris, c'est un nouveau type de management! raison de plus pour y résister: affirmons le prof' power . Mais pour cela nous manquons aussi sacrément de solidarité parfois, faut reconnaître ...Rendash a écrit:Iphigénie a écrit: je crois qu'il faut aussi ajouter une tendance assez nette chez les enseignants à l'auto-dénigrement: à force de nous plaindre de notre métier, ça devient "une seconde peau"; je trouve que, particulièrement dans le discours des jeunes enseignants, il manque parfois la fierté de leur métier: qu'il y ait plein de raisons je n'en doute pas, mais la principale me semble être dans la déperdition de la formation disciplinaire en fait: ils ne sont pas sûrs d'eux, pas assez en tout cas pour ne pas raser les murs en permanence devant l'institution.
C'est sans doute vrai, mais ça n'est pas une volonté d'auto-flagellation de leur part. D'accord avec toi pour l'absence d'assurance disciplinaire, mais il n'y a pas que ça. Quand des stagiaires morflent comme ils morflent avec des formateurs malveillants au possible et des tuteurs et CDE avides de se faire bien voir en les piétinant, quand nombre d'ESPE se livrent à ce chantage ignoble et pervers à la titularisation, quand des syndicats leur crachent dessus à longueur de temps, quand l'institution affiche son mépris pour l'ensemble des enseignants, ajouté à celui d'une partie du public, les jeunes enseignants doivent sacrément s'accrocher pour garder la tête haute.
Ajoutons à cela les propos de collègues plus expérimentés qui passent un certain temps à leur répéter qu'ils font n'importe quoi (quoi qu'ils fassent d'ailleurs), qu'ils n'y connaissent rien, et qu'ils sont nocifs et malveillants, comment veux-tu qu'ils construisent confiance et fierté ? A moins qu'ils n'aient un ego assez maouss pour résister à cela, évidemment
Je note assez souvent que ceux qui prônent fierté et noblesse du boulot sont ceux qui sont à l'abri des problèmes que j'ai soulevés, parce qu'ils sont institutionnalisés et du côté du bâton (formateurs, chargés de missions pour l'inspection, etc.). ce qui n'est pas à dire qu'ils n'ont pas eux-mêmes connus ce genre de déboires ; mais ils ont oublié, semble-t-il.
Et surtout il faudrait revenir à l'année de compagnonnage que l'on a supprimée au profit de cette mascarade de formation en iufm -espe qui ne fait que précariser les stagiaires .
- LefterisEsprit sacré
Un autre problème est que ceux qui auraient besoin de la solidarité se méfient de ceux qui les défendent et sont très perméables au discours anti-syndical ambiant. Ils restent seuls jusqu'à ce qu'il aient une salade, auquel cas le syndicat devient un syndicat de service à la personne. Ils me font penser à cette fable d'Esope, "Les loups et les moutons". Alors qu'on prend sur son temps libre, qu'on traite des dossiers, qu'on renseigne, qu'on se mouille, on se fait critiquer(même engueuler au tél dans les permanences !) . Difficile de constituer une unité quand une majorité ne raisonne qu'au cas par cas, sans vision globale de la défense des droits (je rappelle : 40% de votants aux dernières élections pro, et là dedans, il y a les "activistes" des syndicats pilotés par l'administration).Iphigénie a écrit:
Oui, oui, je suis d'accord avec toi et avec ce que dénonce Lefteris, c'est un nouveau type de management! raison de plus pour y résister: affirmons le prof' power . Mais pour cela nous manquons aussi sacrément de solidarité parfois, faut reconnaître ...
Et surtout il faudrait revenir à l'année de compagnonnage que l'on a supprimée au profit de cette mascarade de formation en iufm -espe qui ne fait que précariser les stagiaires .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- HonchampDoyen
Iphigénie a écrit:
Ce que tu dis est juste, Leftéris, mais je crois qu'il faut aussi ajouter une tendance assez nette chez les enseignants à l'auto-dénigrement: à force de nous plaindre de notre métier, ça devient "une seconde peau"; je trouve que, particulièrement dans le discours des jeunes enseignants, il manque parfois la fierté de leur métier: qu'il y ait plein de raisons je n'en doute pas, mais la principale me semble être dans la déperdition de la formation disciplinaire en fait: ils ne sont pas sûrs d'eux, pas assez en tout cas pour ne pas raser les murs en permanence devant l'institution. Cela me frappe d'autant plus que vivant dans un milieu où sont fréquents les anciens "hussards noirs", je sais que pas un n'aurait accepté qu'on leur marche sur les pieds ou leur taquine les oreilles. Et pour en revenir au post initial, quand je l'ai raconté à mon mari, sa première réaction a été de dire: "et pas un prof présent pour dire: "mais oui, vous pouvez espérer devenir adjoint?"...
Absolument d'accord.
J'ai encore dit hier en salle des professeurs à mes collègues que "Nous sommes une profession intellectuelle, nous sommes censés être capables de réfléchir ! "
A quel sujet ?
Pour l'oral du DNB, certaines veulent absolument le descriptif précis ce qui a été fait dans les EPIs, pour savoir "ce qu'on peu demander aux élèves"...
Parce que sinon, elles ne sauront pas "quelles questions poser"...
Idem quand j'entends dire "Mais on n'a pas été formés ! "
Je leur rappelle aussi régulièrement que nous sommes" une profession libérale" (sans les revenus afférents ! ) : diplômés; autonomes dans notre travail, tout en ayant à rester dans le cadre de la profession.
Je me demande si ce n'est pas à Lefteris que j'ai emprunté ça...
J'essaie d'être une prof/contrepoint à ces attitudes frileuses, face au chef, face à l'institution, mais cela demande du fond: être capable d'argumenter, et pour cela, être au courant, des textes notamment.
Et donc merci à Neos, au Café pédagogique (bien utile pour le côté "veille pédagogique"), et à lettre de l'ESEN.
C'est sûr que si on monte en 1ére ligne sans munitions, on se fait démolir aisément.
Et sur la riposte aux chefs, il m'est arrivé de dire, en situation extrême de crise interne : "vous avez eu un concours que nous aurions pu avoir !".
Ne croyez pas que je sois en guerre permanente avec les chefs, j'ai apprécié la plupart d'entre eux, mais à certains moments, il faut savoir réagir. Et c'est fatigant par moment.
J'ai l'impression qu'il y a plus de chefaillons/chefaillonnes en collège, non ?
Bon, je m'éloigne du sujet...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- gauvain31Empereur
Lefteris a écrit:Sans aller jusqu'au "prestige", ça restait un métier assez prisé et je le voyais autour de moi . La dégradation a été fulgurante, on le sent bien. Même quand je me suis reconverti, ce n'était pas à ce point (pas terrible pourtant, j'ai hésité), sinon j'aurais serré les dents le temps d'arranger mes affaires,et me serais abstenu. Je crois qu'on mesure le changement brutal à ce que vivent les stagiaires, c'est un bon baromètre.Caspar Goodwood a écrit:
J'entends tes arguments mais te trouve tout de même un peu optimiste quant au prestige du métier avant les années 90, mais ce n'est que mon sentiment, je n'ai pas de données objectives à fournir.
Je pense que la représentation du métier de professeur dépend aussi du milieu familial dans lequel on a grandi. Il y a autant des facteurs locaux que de facteurs globaux
Quant à la dégradation fulgurante elle a été effectivement débuté depuis près de 10 ans maintenant. Il y a eu la réforme du lycée + les redoublements quasi difficiles qui font que les professeurs perdent petits à petit toute leur autorité + plus la baisse récente du recrutement qui date surtout de la mastérisation + un fort départ à la retraite où les anciens qui savaient se défendre ne sont plus là : tout ceci s'est déroulé finalement dans une période assez courte (2007-2012) marquée par la dégradation brutale des conditions du métier. La période 2012-2022 est (sera) la période de dégradation du statut en attendant la période 2022-2032 où.... on institutionnalisera la fin de l'Education Nationale (qui a déjà commencé dans les faits)
- LefterisEsprit sacré
Ah non ! Je ne dis pas "profession libérale", mais catégorie A donc cadre de conception, et spécialiste. Rien qu'à ce titre, le pédagogisme (utilisé par le "management") qui veut imposer ses méthodes, donc un travail d'exécution, qui plyus est déconnecté de la discipline et des savoirs , n'a pas droit de cité chez moi.Honchamp a écrit:
Je leur rappelle aussi régulièrement que nous sommes" une profession libérale" (sans les revenus afférents ! ) : diplômés; autonomes dans notre travail, tout en ayant à rester dans le cadre de la profession.
Je me demande si ce n'est pas à Lefteris que j'ai emprunté ça...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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