- LefterisEsprit sacré
Marrant, j'ai dit la même chose récemment : "Ca dépend des classes, ils ne sont pas tous comme vous". Là, c'est vrai que ça les sèche, ils se croient autorisés à opiner sur tout, mais quand on leur met le nez dans ce qu'ils sont , ils ne s'y attendent pas toujours.Kirth a écrit:"Pourquoi vous avez fait ça ? Ça doit être chiant d'être prof"
"C'est sûr qu'avec des élèves comme toi c'est chiant, comme tu dis".
Je savais à qui je le disais, mais au moins j'ai plus eu de remarques ! Après, j'ai plutôt l'impression que mes élèves en général respectent le niveau de connaissance et d'étude des profs, mais c'est au lycée ils ont peut-être une vision différente, d'autant plus qu'il s'agit d'un milieu peu favorisé donc les longues études ne sont pas monnaie courante.
C'est vrai , mais il faut déjà arriver à un certain âge et un certain caractère pour se permettre ça. il faut dominer son sujet pour moins travailler, et donc avoir beaucoup travaillé avant , et ne pas être susceptible d'être soumis à des pressions (carrière, EDT ou autres) pour être hors de portée du management. C'est mon cas , et tout glisse, je ne suis pas pendu à des HS, je peux rentrer chez moi en cas d'EDT pourri, ma carirère était derière moi à peine rentré (reclassement) , mais j'ai parfaitement conscience qu 'un CDE peut transformer en cauchemar la vie de certains.Ma'am a écrit:Bof, ça ne date pas d'hier ! J'ai passé le bac en 91 et mes professeurs me disaient déjà que je pourrais faire mieux que ça.
Du coup, j'ai fait complètement autre chose. Et je me suis reconvertie à 35 ans. Et je ne regrette absolument pas ! L'argument du temps libre est primordial pour moi. Je m'organise pour bosser le moins possible pendant les vacances, ça compense le salaire.
Je comprends l'argument du néo (je ne sais plus qui c'est) qui disait qu'on n'a pas de chef. C'est un peu caricatural, mais c'est vrai qu'on est quand même extrêmement libres !
D'autant que la règle du jeu change en cours de route, donc la vocation d'un jour peut être le cauchemar du lendemain. C'est un métier avant tout, on vend son temps et ses qualifications, et un travail car on est soumis même aux choses désagréables, voire qui nous répugnent. En échange, on nous paie.Rendash a écrit:
La "vocation" est bien souvent une belle blague, ou, à tout le moins, la quasi garantie de profondes déconvenues. La "vocation" de gens qui n'ont pas la plus petite idée des réalités du métier les conduit à espérer beaucoup de choses, et à en prendre une pleine tronche à coups de désillusions.
- Ma'amÉrudit
@ Yazilikaya Note qu'avec le Code Soleil, on avait presque fait un vœu de chasteté !
EDIT : message précisé.
EDIT : message précisé.
- kanetoNiveau 5
Caspar Goodwood a écrit:Certes, mais il est tout de même notre supérieur pour tout le reste, nous avons donc deux supérieurs hiérarchiques directs: le cde et l'IPR.
Ça, c'est ce que l'on croit quand on n'a pas lu l'article R421-10 du code de l'éducation :
Article R421-10 du code de l'éducation a écrit:
En qualité de représentant de l'Etat au sein de l'établissement, le chef d'établissement :
1° A autorité sur l'ensemble des personnels affectés ou mis à disposition de l'établissement. Il désigne à toutes les fonctions au sein de l'établissement pour lesquelles aucune autre autorité administrative n'a reçu de pouvoir de nomination. Il fixe le service des personnels dans le respect du statut de ces derniers ;
2° Veille au bon déroulement des enseignements, de l'information, de l'orientation et du contrôle des connaissances des élèves ;
3° Prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l'hygiène et la salubrité de l'établissement ;
4° Est responsable de l'ordre dans l'établissement. Il veille au respect des droits et des devoirs de tous les membres de la communauté scolaire et assure l'application du règlement intérieur ;
5° Engage les actions disciplinaires et intente les poursuites devant les juridictions compétentes.
A l'égard des élèves, il est tenu, dans les cas suivants, d'engager une procédure disciplinaire, soit dans les conditions prévues à l'article R. 421-10-1, soit en saisissant le conseil de discipline :
a) Lorsque l'élève est l'auteur de violence verbale à l'égard d'un membre du personnel de l'établissement ;
b) Lorsque l'élève commet un acte grave à l'égard d'un membre du personnel ou d'un autre élève.
Il peut prononcer sans saisir le conseil de discipline les sanctions mentionnées à l'article R. 511-14 ainsi que les mesures de prévention, d'accompagnement et les mesures alternatives aux sanctions prévues au règlement intérieur.
Il est tenu de saisir le conseil de discipline lorsqu'un membre du personnel de l'établissement a été victime de violence physique.
Le gras est de moi, pour indiquer les passages qui concernent directement les professeurs. Un chef d'établissement aurait légalement tout droit de venir pendant nos cours, voire de les interrompre et de prendre la parole (bon, on est d'accord que ça se finirait très mal pour le chef en question, mais pas à cause du droit).
On notera au passage que l'adjoint de direction n'est en revanche pas un supérieur hiérarchique du professeur (placés tous les deux sous l'autorité du chef d'établissement). Bon, on a quand même tendance à se plier à ce qu'ils disent (par exemple quand ils fixent les répartitions ou les EdT), mais c'est formellement parce que c'est par délégation du chef d'établissement. Ça aide, quand parfois un adjoint demande une sottise qu'il n'osera pas faire confirmer par le chef. Ou quand il sort une ânerie pendant le conseil de classe, du type "C'est dommage quand même, elle pourrait prétendre à mieux [que devenir prof]" et qu'il faut le lui faire remarquer sèchement.
L'inspecteur n'est par ailleurs en aucune façon un supérieur hiérarchique du professeur. Il exerce simplement une mission d'encadrement et d'évaluation, mais ne peut donner aucune instruction aux professeurs. À la grande époque de la notation pédagogique, ce n'est d'ailleurs pas l'inspecteur qui notait : le groupe des inspecteurs proposait une note au recteur, et c'est ce dernier qui notait effectivement.
- Ma'amÉrudit
Lefteris, tu m'aurais pas traitée de vieille, là ? :choc:
- doubledeckerSage
Kirth a écrit:"Pourquoi vous avez fait ça ? Ça doit être chiant d'être prof"
"C'est sûr qu'avec des élèves comme toi c'est chiant, comme tu dis".
Je savais à qui je le disais, mais au moins j'ai plus eu de remarques ! Après, j'ai plutôt l'impression que mes élèves en général respectent le niveau de connaissance et d'étude des profs, mais c'est au lycée ils ont peut-être une vision différente, d'autant plus qu'il s'agit d'un milieu peu favorisé donc les longues études ne sont pas monnaie courante.
Mes collégiens aussi sont dans leur très grande majorité étonnés que des gens choisissent ce métier. Pas par mépris, certains sont réellement admiratifs : "quand même nous supporter, faut du courage", je leur réponds que c'est surtout de l'inconscience!
Pour rebondir sur cette histoire de "vocation" je l'entends surtout comme faisant référence au côté spécial du boulot. Un peu comme les infirmiers, travailleurs sociaux par exemple. Je n'ai pas l'impression qu'on puisse faire ce boulot comme on va au bureau tous les matins (je peux comparer, j'ai fait les deux). Il y a une charge plus forte tout bonnement parce qu'on travaille avec des êtres humains, pas des chiffres, des robots ou des salades.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- scot69Modérateur
Après, j'ai l'impression que, dans le privé, il a un peu plus d'emprise et de pouvoir sur les profs.
Par contre, chez nous, curieusement, le CPE est assimilé à l'équipe de direction (au même titre que le CDT)
Par contre, chez nous, curieusement, le CPE est assimilé à l'équipe de direction (au même titre que le CDT)
- LefterisEsprit sacré
J'aurais pas osé. Disons que tu as de l'expérience (et moi encore plus...)Ma'am a écrit:Lefteris, tu m'aurais pas traitée de vieille, là ? :choc:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RendashBon génie
Notez qu'en soi, on devrait se foutre de ce genre d'vais extérieurs. Mais ils sont également relayés par l'institution elle-même, et par un certain nombre de collègues. Tous ceux qui appellent à "professionnaliser l'enseignement" relaient ce genre d'opinions sur le métier, les syndicarpettes en tête.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ma'amÉrudit
Lefteris a écrit:J'aurais pas osé. Disons que tu as de l'expérience (et moi encore plus...)Ma'am a écrit:Lefteris, tu m'aurais pas traitée de vieille, là ? :choc:
Mouais, mouais, tu t'en sors bien !
Bon, en vrai, j'avais envie de tester le smiley.
- Philomène87Grand sage
Wahlou a écrit:En général, quand on a une "vraie" vocation (si tant est qu'il y en ait une fausse), on se renseigne un minimum sur le métier, sinon ce n'est pas de la vocation.
Et donc, ceux qui disent qu'ils aimeraient bien être profs, il faut les décourager parce qu'on estime qu'ils ne se sont pas renseignés sur le métier ?
Il faut donc 100% de profs qui sont là parce qu'ils ne savaient pas quoi faire d'autre ?
- Philomène87Grand sage
Ma'am a écrit:Vocation... Pourquoi, on est rentrés dans les ordres ? :blague:
Moi j'aime bien mon métier, je le fais très consciencieusement, il peut même m'arriver de faire du zèle, mais je ne dirais pas que j'ai la vocation. Ça reste un métier.
Quand je parlais de "vocation", je voulais dire "métier qu'on a choisi, et pour lequel on a étudié / s'est formé".
- DesolationRowEmpereur
Et par carotte, j'entends radis.
- amethysteDoyen
Chez moi, fiston n°2 m'a annoncé il y a peu de temps qu'il voulait devenir prof de Maths. Ça a été le cri du coeur : "Nooooooooon !!!!". Après cette fichue réforme ? Après les témoignages de stagiaires qu'on lit ? Je ne peux pas souhaiter ça à mon fils. C'est un vrai métier, mais dont les conditions se dégradent de plus en plus.
- olocNiveau 6
Caspar Goodwood a écrit:
Il y aussi de ça...Et moi aussi il m'arrive d'être jaloux ou envieux de certaines professions (par exemple celles où on n'a RIEN à faire de professionnel à la maison). Il y a aussi le ressentiment envers l'école ou les profs suite à une scolarité ratée ou mal vécue.
Rien à faire à la maison, à mon sens, ça n'existe que pour les boulots d'exécution. Mais on parle bien d'emploi de cadre là, non ?
Ca ne signifie pas forcément passer des heures chez soi devant un ordinateur, la présence sur place est déjà longue. Mais le boulot est là, on y pense, on anticipe...
- doubledeckerSage
Philomène87 a écrit:Ma'am a écrit:Vocation... Pourquoi, on est rentrés dans les ordres ? :blague:
Moi j'aime bien mon métier, je le fais très consciencieusement, il peut même m'arriver de faire du zèle, mais je ne dirais pas que j'ai la vocation. Ça reste un métier.
Quand je parlais de "vocation", je voulais dire "métier qu'on a choisi, et pour lequel on a étudié / s'est formé".
+1
CNTRL a écrit:Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique).
Voilà, ni plus, ni moins.
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- CasparProphète
gregwb a écrit:Je parle orientation avec mes élèves de 5e et je dis qu'à un moment, j'ai choisi de devenir enseignant mais que ce n'est pas ce que j'avais envie de faire à leur âge.
L'un d'eux me lance "Ah bon? vous avez choisi de faire ça? On peut vraiment choisir ça comme métier?"
J'étais un peu scié sur le moment.
Élevé qui multiplie les remarques xénophobes sans s'en rendre compte ("pourquoi tous les arabes viennent chez nous?") et qui est persuadé que l'histoire-géo ne lui servira jamais dans la vie alors qu'il veut devenir journaliste politique.
Cherche pas, c'est juste un *** de base qui le restera probablement et ne deviendra jamais "journaliste politique".
- Philomène87Grand sage
doubledecker a écrit:Philomène87 a écrit:Ma'am a écrit:Vocation... Pourquoi, on est rentrés dans les ordres ? :blague:
Moi j'aime bien mon métier, je le fais très consciencieusement, il peut même m'arriver de faire du zèle, mais je ne dirais pas que j'ai la vocation. Ça reste un métier.
Quand je parlais de "vocation", je voulais dire "métier qu'on a choisi, et pour lequel on a étudié / s'est formé".
+1CNTRL a écrit:Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique).
Voilà, ni plus, ni moins.
Merci. Au vu de certaines réactions, je pensais avoir utilisé un terme de façon abusive et j'étais allée vérifier la définition .
J'ai toujours voulu faire ce métier et je ne me prendrai jamais à décourager un élève qui en aurait le projet. Même (surtout) s'il est très doué. On se plaint de la dégradation de l'image de l'enseignant, notamment parce que celui-ci serait de plus en plus ignare. Alors, pourquoi décourager les élèves excellents de se tourner vers cette voie ?
Bien sûr, dans ce métier, que j'avais idéalisé, je vais de désillusions en désillusions mais je me raccroche au positif et plus le temps passe, plus je me dis qu'on peut faire changer les choses dans ce métier, malgré les injonctions hiérarchiques. C'est cela qui me fait tenir.
- DesolationRowEmpereur
doubledecker a écrit:Philomène87 a écrit:Ma'am a écrit:Vocation... Pourquoi, on est rentrés dans les ordres ? :blague:
Moi j'aime bien mon métier, je le fais très consciencieusement, il peut même m'arriver de faire du zèle, mais je ne dirais pas que j'ai la vocation. Ça reste un métier.
Quand je parlais de "vocation", je voulais dire "métier qu'on a choisi, et pour lequel on a étudié / s'est formé".
+1CNTRL a écrit:Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique).
Voilà, ni plus, ni moins.
Le "voilà, ni plus ni moins", est cocasse.
- LefterisEsprit sacré
Bon résumé.amethyste a écrit:Chez moi, fiston n°2 m'a annoncé il y a peu de temps qu'il voulait devenir prof de Maths. Ça a été le cri du coeur : "Nooooooooon !!!!". Après cette fichue réforme ? Après les témoignages de stagiaires qu'on lit ? Je ne peux pas souhaiter ça à mon fils. C'est un vrai métier, mais dont les conditions se dégradent de plus en plus.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- WahlouNiveau 9
Philomène87 a écrit:Wahlou a écrit:En général, quand on a une "vraie" vocation (si tant est qu'il y en ait une fausse), on se renseigne un minimum sur le métier, sinon ce n'est pas de la vocation.
Et donc, ceux qui disent qu'ils aimeraient bien être profs, il faut les décourager parce qu'on estime qu'ils ne se sont pas renseignés sur le métier ?
Il faut donc 100% de profs qui sont là parce qu'ils ne savaient pas quoi faire d'autre ?
Ah non ce n'est absolument pas ce que j'ai dit. Il est assez prématuré de parler de vocation, lorsqu'il s'agit d'une personne qui ne connait pas le métier. Cette personne pourra prétendre avoir une vocation qu'une fois après avoir pris connaissance des tenants et aboutissants.
Est-il possible d'avoir une vocation pour un métier dont on ignore tout (ou quasiment) ?
- CasparProphète
Wahlou a écrit:Philomène87 a écrit:Wahlou a écrit:En général, quand on a une "vraie" vocation (si tant est qu'il y en ait une fausse), on se renseigne un minimum sur le métier, sinon ce n'est pas de la vocation.
Et donc, ceux qui disent qu'ils aimeraient bien être profs, il faut les décourager parce qu'on estime qu'ils ne se sont pas renseignés sur le métier ?
Il faut donc 100% de profs qui sont là parce qu'ils ne savaient pas quoi faire d'autre ?
Ah non ce n'est absolument pas ce que j'ai dit. Il est assez prématuré de parler de vocation, lorsqu'il s'agit d'une personne qui ne connait pas le métier. Cette personne pourra prétendre avoir une vocation qu'une fois après avoir pris connaissance des tenants et aboutissants.
Est-il possible d'avoir une vocation pour un métier dont on ignore tout (ou quasiment) ?
Une vocation étymologiquement c'est un appel il me semble, donc oui, on peut. (Et si on est soi-même allé à l'école il est difficile d'ignorer tout sur le métier de professeur.)
- RendashBon génie
Philomène87 a écrit:Wahlou a écrit:En général, quand on a une "vraie" vocation (si tant est qu'il y en ait une fausse), on se renseigne un minimum sur le métier, sinon ce n'est pas de la vocation.
Et donc, ceux qui disent qu'ils aimeraient bien être profs, il faut les décourager parce qu'on estime qu'ils ne se sont pas renseignés sur le métier ?
Il faut donc 100% de profs qui sont là parce qu'ils ne savaient pas quoi faire d'autre ?
Non, mais il semble plutôt normal de les avertir des réalités du métier, qu'ils ne voient pas forcément. Et, encore une fois, on peut faire ça par défaut et le faire bien, ou au moins consciencieusement, tandis que la supposée vocation n'est pas gage de compétence.
Cela étant, le dévouement et le désintéressement, merci, mais, bon, hein. :lol:
Caspar Goodwood a écrit:
Une vocation étymologiquement c'est un appel il me semble, donc oui, on peut. (Et si on est soi-même allé à l'école il est difficile d'ignorer tout sur le métier de professeur.)
Et c'est précisément comme ça que n'importe qui émet des avis qu'il pense éclairés sur l'école, parce que l'école, on connaît, on y est allé
Y être allé, ou même connaître un professeur, ne suffit pas à avoir la plus petite idée des réalités du métier. Et comme en plus les élèves ne se rendent pas forcément compte et ne prennent pas toujours conscience de leur attitude en classe quand ils font n'importe quoi, le fait d'avoir été élève n'est pas synonyme d'avoir la plus petite idée du boulot de la personne en face.
Et j'en reviens à ce que je disais plus haut : cette histoire de "vocation" est bien souvent une vaste blague. Il s'agit d'un goût pour un métier fantasmé ; être confronté la réalité, nettement plus amère, conduit trop souvent à des enseignants amers et frustrés.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- doubledeckerSage
DesolationRow a écrit:doubledecker a écrit:Philomène87 a écrit:Ma'am a écrit:Vocation... Pourquoi, on est rentrés dans les ordres ? :blague:
Moi j'aime bien mon métier, je le fais très consciencieusement, il peut même m'arriver de faire du zèle, mais je ne dirais pas que j'ai la vocation. Ça reste un métier.
Quand je parlais de "vocation", je voulais dire "métier qu'on a choisi, et pour lequel on a étudié / s'est formé".
+1CNTRL a écrit:Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique).
Voilà, ni plus, ni moins.
Le "voilà, ni plus ni moins", est cocasse.
Ah bon? Je ne trouve pas qu'il le soit plus que l'histoire de carottes et de radis mais peut être pourrez vous m'éclairer?
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- RendashBon génie
doubledecker a écrit:DesolationRow a écrit:doubledecker a écrit:Philomène87 a écrit:
Quand je parlais de "vocation", je voulais dire "métier qu'on a choisi, et pour lequel on a étudié / s'est formé".
+1CNTRL a écrit:Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique).
Voilà, ni plus, ni moins.
Le "voilà, ni plus ni moins", est cocasse.
Ah bon? Je ne trouve pas qu'il le soit plus que l'histoire de carottes et de radis mais peut être pourrez vous m'éclairer?
Il y a une sacrée marge entre "métier pour lequel a étudié et s'est formé", et "dévouement et désintéressement", m'est avis.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CasparProphète
Rendash a écrit:Philomène87 a écrit:Wahlou a écrit:En général, quand on a une "vraie" vocation (si tant est qu'il y en ait une fausse), on se renseigne un minimum sur le métier, sinon ce n'est pas de la vocation.
Et donc, ceux qui disent qu'ils aimeraient bien être profs, il faut les décourager parce qu'on estime qu'ils ne se sont pas renseignés sur le métier ?
Il faut donc 100% de profs qui sont là parce qu'ils ne savaient pas quoi faire d'autre ?
Non, mais il semble plutôt normal de les avertir des réalités du métier, qu'ils ne voient pas forcément. Et, encore une fois, on peut faire ça par défaut et le faire bien, ou au moins consciencieusement, tandis que la supposée vocation n'est pas gage de compétence.
Cela étant, le dévouement et le désintéressement, merci, mais, bon, hein. :lol:Caspar Goodwood a écrit:
Une vocation étymologiquement c'est un appel il me semble, donc oui, on peut. (Et si on est soi-même allé à l'école il est difficile d'ignorer tout sur le métier de professeur.)
Et c'est précisément comme ça que n'importe qui émet des avis qu'il pense éclairés sur l'école, parce que l'école, on connaît, on y est allé
Y être allé, ou même connaître un professeur, ne suffit pas à avoir la plus petite idée des réalités du métier. Et comme en plus les élèves ne se rendent pas forcément compte et ne prennent pas toujours conscience de leur attitude en classe quand ils font n'importe quoi, le fait d'avoir été élève n'est pas synonyme d'avoir la plus petite idée du boulot de la personne en face.
Et j'en reviens à ce que je disais plus haut : cette histoire de "vocation" est bien souvent une vaste blague. Il s'agit d'un goût pour un métier fantasmé ; être confronté la réalité, nettement plus amère, conduit trop souvent à des enseignants amers et frustrés.
Alors je n'aime pas non plus le terme "vocation" (ou "plus beau métier du monde" ou "métier passion"): je gagne ma vie, je ne suis pas Mère Teresa. On peut néanmoins avoir envie de faire un métier, qu'on connaît un peu, quand on a fréquenté l'école, ce qui n'empêche pas fantasmes et désillusions.
- WahlouNiveau 9
Du temps où j'étais élève, l'Ecole n'avait strictement rien à voir avec ce qu'elle est devenue aujourd'hui, donc avoir eu une scolarité n'est, selon moi, pas un gage de connaissance du métier (après ça peut se discuter...)
Moi je l'entendais plutôt dans le sens commun du terme c'est à dire celui-ci : "Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique)."
Moi je l'entendais plutôt dans le sens commun du terme c'est à dire celui-ci : "Inclination, penchant marqué pour une profession exigeant dévouement et désintéressement (enseignement, médecine, recherche scientifique)."
- Pétition pour que le métier d'AVS devienne un vrai métier.
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