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- LemmyKHabitué du forum
C'est de l'humour j'espère. (Ou une coquille: tu voulais dire plébiscité par les IPR)?BR a écrit:Le programme est trop compliqué. Il faut faire de l'analyse de document, qui est plébiscitée par les professeurs de Physique.
Personnellement l'analyse de texte me fait et ça :censure: les bons élèves qui souhaiteraient faire vraiment de la physique ou de la chimie.
- User17706Bon génie
C'est normal : plus le niveau des élèves est faible, plus ils ratent les exercices donnés en examen. Plus ils ratent ces exercices, et plus il y a d'interventionnisme (de deux sortes : spontané de la part des correcteurs, et dirigiste qui vient d'en haut) pour relever les notes. Au bout d'un moment le professeur ne sait plus exactement ce qu'il fait en notant, et il est encore plus facile de lui soutirer quelques points supplémentaires en jury : un peu plus, un peu moins...
C'est de cette façon (ajoutons-y quelques « options » et le tour est joué) qu'on arrive à une corrélation à peu près inverse entre le niveau d'une cohorte et les résultats globaux au baccalauréat. Un très fort taux de réussite est l'indice d'un niveau très faible.
J'ai connu des collègues en philosophie qui notaient entre 7 et 17 les copies de leur paquet (y compris, à moins que je sois seul de mon Académie à en avoir vu, des copies qui ne valaient strictement rien, ce que le correcteur, bien entendu, savait) ; évidemment avec une grosse grosse majorité de copies à 7-8-9. Qui, ensuite, à la réunion d'harmonisation, se laissaient convaincre de relever encore un poil les moyennes (donc les notes basses, les hautes, trop rares, n'y suffisant pas) pour s'aligner sur le « mieux »-disant ; et qui arrivaient au jury du baccalauréat avec des notes qui étaient tellement décorrélées de la réussite réelle des exercices qu'il n'y avait objectivement plus aucune raison imaginable de ne pas les relever encore en cas de « besoin » (entendez : demande), puisque de toute façon la note n'avait plus de sens.
C'est de cette façon (ajoutons-y quelques « options » et le tour est joué) qu'on arrive à une corrélation à peu près inverse entre le niveau d'une cohorte et les résultats globaux au baccalauréat. Un très fort taux de réussite est l'indice d'un niveau très faible.
J'ai connu des collègues en philosophie qui notaient entre 7 et 17 les copies de leur paquet (y compris, à moins que je sois seul de mon Académie à en avoir vu, des copies qui ne valaient strictement rien, ce que le correcteur, bien entendu, savait) ; évidemment avec une grosse grosse majorité de copies à 7-8-9. Qui, ensuite, à la réunion d'harmonisation, se laissaient convaincre de relever encore un poil les moyennes (donc les notes basses, les hautes, trop rares, n'y suffisant pas) pour s'aligner sur le « mieux »-disant ; et qui arrivaient au jury du baccalauréat avec des notes qui étaient tellement décorrélées de la réussite réelle des exercices qu'il n'y avait objectivement plus aucune raison imaginable de ne pas les relever encore en cas de « besoin » (entendez : demande), puisque de toute façon la note n'avait plus de sens.
- BRNiveau 9
C'est mon double maléfique qui a écrit ce texte.LemmyK a écrit:C'est de l'humour j'espère. (Ou une coquille: tu voulais dire plébiscité par les IPR)?BR a écrit:Le programme est trop compliqué. Il faut faire de l'analyse de document, qui est plébiscitée par les professeurs de Physique.
Personnellement l'analyse de texte me fait et ça :censure: les bons élèves qui souhaiteraient faire vraiment de la physique ou de la chimie.
À titre personnel, je compatis devant les ruines de la physique au lycée, tout en étant envieux de la combativité de l'UDPPC, qui a su expliciter clairement le désastre. Les mathématiciens sont hélas plombés par une association professionnelle qui se complait dans la bêtise la plus crasse et qui pourrait prendre mes modestes propositions au pied de la lettre, obnubilée qu'elle est par la modernité à tout prix.
- JuanlinoNiveau 5
En accord avec tout ce qui précède.
Les élèves ne sont plus habitués à l'effort. Les notes en maths du collège sont une vaste fumisterie. On colorie deux fresques, on trace une rosace, et hop, on se pointe avec une moyenne parfaitement illusoire au lycée.
Ensuite, c'est la stupeur, l'incompréhension, la révolte contre ce prof de maths sadique du lycée qui prend du plaisir à mettre des mauvaises notes. Une mère d'élève a annoncé au proviseur qu'elle consultait son avocat pour s'occuper "du professeur de maths" qui compromettait l'orientation en Première S de sa fille par sa notation odieuse.
(C'est de moi qu'il s'agit, vous l'aviez deviné )
Mais vous avez raison, de toutes façons, les élèves auront tous le BAC ( ou presque) alors pourquoi s'en faire?
Moi j'appelle ça une décadence. Je prédis que les historiens poseront ce diagnostic dans 50 ans.
Les élèves ne sont plus habitués à l'effort. Les notes en maths du collège sont une vaste fumisterie. On colorie deux fresques, on trace une rosace, et hop, on se pointe avec une moyenne parfaitement illusoire au lycée.
Ensuite, c'est la stupeur, l'incompréhension, la révolte contre ce prof de maths sadique du lycée qui prend du plaisir à mettre des mauvaises notes. Une mère d'élève a annoncé au proviseur qu'elle consultait son avocat pour s'occuper "du professeur de maths" qui compromettait l'orientation en Première S de sa fille par sa notation odieuse.
(C'est de moi qu'il s'agit, vous l'aviez deviné )
Mais vous avez raison, de toutes façons, les élèves auront tous le BAC ( ou presque) alors pourquoi s'en faire?
Moi j'appelle ça une décadence. Je prédis que les historiens poseront ce diagnostic dans 50 ans.
- VinZTDoyen
BR a écrit:C'est mon double maléfique qui a écrit ce texte.LemmyK a écrit:C'est de l'humour j'espère. (Ou une coquille: tu voulais dire plébiscité par les IPR)?BR a écrit:Le programme est trop compliqué. Il faut faire de l'analyse de document, qui est plébiscitée par les professeurs de Physique.
Personnellement l'analyse de texte me fait et ça :censure: les bons élèves qui souhaiteraient faire vraiment de la physique ou de la chimie.
À titre personnel, je compatis devant les ruines de la physique au lycée, tout en étant envieux de la combativité de l'UDPPC, qui a su expliciter clairement le désastre. Les mathématiciens sont hélas plombés par une association professionnelle qui se complait dans la bêtise la plus crasse et qui pourrait prendre mes modestes propositions au pied de la lettre, obnubilée qu'elle est par la modernité à tout prix.
L'APMEP ou plutôt sa direction, joue les idiots utiles depuis bien trop longtemps et accompagne le délabrement au lieu de le combattre.
Certains membres de l'APMEP pensent que pour sauver les maths en tant que discipline il faut la relier à l'informatique. Pour ma part j'ai l'opinion exactement inverse.
Dernier avatar en date, les aménagements du programme de seconde : on passe de "algorithmique" à "algorithmique et programmation". C'est tout sauf anodin.
La formation (sur python puisque c'est de cela qu'il s'agit) des nombreux collègues de maths que la programmation intéresse très moyennement sera ce que sont les formations dans notre profession, c'est-à-dire entre n'importe quoi et pas grand chose.
On réussira donc à saboter à la fois les mathématiques (ou ce qu'il en reste) et l'informatique.
Je suis d'ailleurs en mesure d'affirmer — pour enseigner l'ISN et l'ICN en seconde — que, une fois l'attrait de la nouveauté passée, et quelques rares geeks mis à part, l'informatique emmerde les élèves tout autant que le reste…
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- che35Niveau 7
S ? Scientifique ??? :blague: Salmigondis vous dis-je
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"La connerie c'est comme le judo, il faut se servir de la force de l'autre" Jean Yanne
- gauvain31Empereur
Juanlino a écrit:En accord avec tout ce qui précède.
Les élèves ne sont plus habitués à l'effort. Les notes en maths du collège sont une vaste fumisterie. On colorie deux fresques, on trace une rosace, et hop, on se pointe avec une moyenne parfaitement illusoire au lycée.
Ensuite, c'est la stupeur, l'incompréhension, la révolte contre ce prof de maths sadique du lycée qui prend du plaisir à mettre des mauvaises notes. Une mère d'élève a annoncé au proviseur qu'elle consultait son avocat pour s'occuper "du professeur de maths" qui compromettait l'orientation en Première S de sa fille par sa notation odieuse.
(C'est de moi qu'il s'agit, vous l'aviez deviné )
Mais vous avez raison, de toutes façons, les élèves auront tous le BAC ( ou presque) alors pourquoi s'en faire?
Moi j'appelle ça une décadence. Je prédis que les historiens poseront ce diagnostic dans 50 ans.
Quelle serait ta condamnation? Boire la ciguë? T'obliger à lire Meirieu en t'écarquillant les yeux?
- BalthazaardVénérable
VinZT a écrit:BR a écrit:C'est mon double maléfique qui a écrit ce texte.LemmyK a écrit:C'est de l'humour j'espère. (Ou une coquille: tu voulais dire plébiscité par les IPR)?BR a écrit:Le programme est trop compliqué. Il faut faire de l'analyse de document, qui est plébiscitée par les professeurs de Physique.
Personnellement l'analyse de texte me fait et ça :censure: les bons élèves qui souhaiteraient faire vraiment de la physique ou de la chimie.
À titre personnel, je compatis devant les ruines de la physique au lycée, tout en étant envieux de la combativité de l'UDPPC, qui a su expliciter clairement le désastre. Les mathématiciens sont hélas plombés par une association professionnelle qui se complait dans la bêtise la plus crasse et qui pourrait prendre mes modestes propositions au pied de la lettre, obnubilée qu'elle est par la modernité à tout prix.
L'APMEP ou plutôt sa direction, joue les idiots utiles depuis bien trop longtemps et accompagne le délabrement au lieu de le combattre.
Certains membres de l'APMEP pensent que pour sauver les maths en tant que discipline il faut la relier à l'informatique. Pour ma part j'ai l'opinion exactement inverse.
Dernier avatar en date, les aménagements du programme de seconde : on passe de "algorithmique" à "algorithmique et programmation". C'est tout sauf anodin.
La formation (sur python puisque c'est de cela qu'il s'agit) des nombreux collègues de maths que la programmation intéresse très moyennement sera ce que sont les formations dans notre profession, c'est-à-dire entre n'importe quoi et pas grand chose.
On réussira donc à saboter à la fois les mathématiques (ou ce qu'il en reste) et l'informatique.
Je suis d'ailleurs en mesure d'affirmer — pour enseigner l'ISN et l'ICN en seconde — que, une fois l'attrait de la nouveauté passée, et quelques rares geeks mis à part, l'informatique emmerde les élèves tout autant que le reste…
Que dire de plus, j'ai enseigné l'ICN et je suis tout à fait de ton avis, je dirai même que ça les emm....encore plus! Car pour les paresseux, la mise en place est plus longue.
Pour l'APMEP, c'est consternant, mais le pire est que tout en reconnaissant ce que tu dis certains font encore de la pub pour cette assoc...
- Badiste75Habitué du forum
Ce matin encore, du grand n'importe quoi dans ma TS. Un quart de la classe avait fait tout ou partie du seul exo que j'avais donné mardi pour aujourd'hui. Il n'était pas simple mais le début était un copié collé des ex d'entraînement faits le cours précédent (donner une forme exponentielle d'un complexe écrit sous forme algébrique). Il faut croire que les notes de Bac Blanc n'ont eu aucun impact. J'ai passé l'heure à corriger l'ex. S'ajoute à cela le fait qu'un quart de la classe n'a pas fait le chapitre de 1S sur les angles orientés (fait avéré et vu avec le collègue). Le CC a été alarmiste pour bon nombre d'élèves de TS. Il y a même un élève qui ne fait rien et qui se vante d'être pris dans une école de commerce et qu'il s'en fout car son dossier compte pas. Belle mentalité... Le plus inquiétant dans tout ça c'est qu'au lycée de Saint Maur, ville BCBG de banlieue parisienne et lycée public réputé pour son bon niveau il y a aussi 5 de moyenne de classe au BB. Sans doute les profs n'ont ils pas été bienveillants! Quand on voit les résultats de ce genre d'établissement, on imagine facilement ce qui peut Se passer ailleurs! Si l'enseignement public n'est pas mort, il est bien malade! L'an prochain c'est plan de classe en TS et vérification systématique des exercices... Non je ne parle pas du collège mais bel et bien d'une classe de TS...
- BalthazaardVénérable
gauvain31 a écrit:Juanlino a écrit:En accord avec tout ce qui précède.
Les élèves ne sont plus habitués à l'effort. Les notes en maths du collège sont une vaste fumisterie. On colorie deux fresques, on trace une rosace, et hop, on se pointe avec une moyenne parfaitement illusoire au lycée.
Ensuite, c'est la stupeur, l'incompréhension, la révolte contre ce prof de maths sadique du lycée qui prend du plaisir à mettre des mauvaises notes. Une mère d'élève a annoncé au proviseur qu'elle consultait son avocat pour s'occuper "du professeur de maths" qui compromettait l'orientation en Première S de sa fille par sa notation odieuse.
(C'est de moi qu'il s'agit, vous l'aviez deviné )
Mais vous avez raison, de toutes façons, les élèves auront tous le BAC ( ou presque) alors pourquoi s'en faire?
Moi j'appelle ça une décadence. Je prédis que les historiens poseront ce diagnostic dans 50 ans.
Quelle serait ta condamnation? Boire la ciguë? T'obliger à lire Meirieu en t'écarquillant les yeux?
Je ne suis pas sur du choix que je ferais....
- MaellerpÉrudit
Juanlino a écrit:En accord avec tout ce qui précède.
Les élèves ne sont plus habitués à l'effort. Les notes en maths du collège sont une vaste fumisterie. On colorie deux fresques, on trace une rosace, et hop, on se pointe avec une moyenne parfaitement illusoire au lycée.
Ensuite, c'est la stupeur, l'incompréhension, la révolte contre ce prof de maths sadique du lycée qui prend du plaisir à mettre des mauvaises notes. Une mère d'élève a annoncé au proviseur qu'elle consultait son avocat pour s'occuper "du professeur de maths" qui compromettait l'orientation en Première S de sa fille par sa notation odieuse.
(C'est de moi qu'il s'agit, vous l'aviez deviné )
Mais vous avez raison, de toutes façons, les élèves auront tous le BAC ( ou presque) alors pourquoi s'en faire?
Moi j'appelle ça une décadence. Je prédis que les historiens poseront ce diagnostic dans 50 ans.
Sympa l'opinion sur les maths au collège. Non cher collègue on ne passe pas notre temps à faire du coloriage et cette année on se bat aussi pour essayer de faire au mieux avec une réforme débile. Ne vous en faites pas vous pourrez encore dégoiser sur notre boulot l'année prochaine quand vous verrez arriver nos 3èmes actuels. J'ai deux classes de 3ème, moyenne de 8 dans l'une et 10 dans l'autre. Sur mes 3èmes de l'année dernière passés en GT les moyennes sont restées stables voire ont un peu progressé. Mais en commission d'appel les gamins passent avec des 4 en maths. On y est pour quelque-chose ??? Désolée mais lire ce genre d'arguments me fait bondir, la fatigue sans doute.
- BalthazaardVénérable
Si on se bat entre nous maintenant...tout est perdu!
j'ai eu le malheur d'écrire pi/3+pi/4=7pi/12 directement en 1ereS et des élèves (sérieux...au sens d'aujourd'hui) écarquillaient les yeux, au bout d'un moment un s'est risqué à me dire qu'il ne comprenait pas la ligne..(alors que ce que je faisais était beaucoup plus compliqué s'entend) j'avoue que j'ai pété les plombs, j'avais bu pas mal de café....j'ai dit je ne vous en veux pas, je n'en veux pas à vos profs d'avant, j'en veux aux programmes, aux inspecteurs, aux gens qui nous gouvernent...ils ont vraiment cru que je débloquais (peut-être pas à tort d'ailleurs)....Je ne doute pas que tu fasses ce que tu dis, et en term je suppose que le prof se demandera peut-être ce qui s'est passé en première...
Comment en est-on arrivés là?
j'ai eu le malheur d'écrire pi/3+pi/4=7pi/12 directement en 1ereS et des élèves (sérieux...au sens d'aujourd'hui) écarquillaient les yeux, au bout d'un moment un s'est risqué à me dire qu'il ne comprenait pas la ligne..(alors que ce que je faisais était beaucoup plus compliqué s'entend) j'avoue que j'ai pété les plombs, j'avais bu pas mal de café....j'ai dit je ne vous en veux pas, je n'en veux pas à vos profs d'avant, j'en veux aux programmes, aux inspecteurs, aux gens qui nous gouvernent...ils ont vraiment cru que je débloquais (peut-être pas à tort d'ailleurs)....Je ne doute pas que tu fasses ce que tu dis, et en term je suppose que le prof se demandera peut-être ce qui s'est passé en première...
Comment en est-on arrivés là?
- ddalcatelNiveau 9
Vous avez raison. Les notes sont une vaste fumisterie, et pas qu'au collège !Maellerp a écrit:Juanlino a écrit:En accord avec tout ce qui précède.
Les élèves ne sont plus habitués à l'effort. Les notes en maths du collège sont une vaste fumisterie. On colorie deux fresques, on trace une rosace, et hop, on se pointe avec une moyenne parfaitement illusoire au lycée.
Ensuite, c'est la stupeur, l'incompréhension, la révolte contre ce prof de maths sadique du lycée qui prend du plaisir à mettre des mauvaises notes. Une mère d'élève a annoncé au proviseur qu'elle consultait son avocat pour s'occuper "du professeur de maths" qui compromettait l'orientation en Première S de sa fille par sa notation odieuse.
(C'est de moi qu'il s'agit, vous l'aviez deviné )
Mais vous avez raison, de toutes façons, les élèves auront tous le BAC ( ou presque) alors pourquoi s'en faire?
Moi j'appelle ça une décadence. Je prédis que les historiens poseront ce diagnostic dans 50 ans.
Sympa l'opinion sur les maths au collège. Non cher collègue on ne passe pas notre temps à faire du coloriage et cette année on se bat aussi pour essayer de faire au mieux avec une réforme débile. Ne vous en faites pas vous pourrez encore dégoiser sur notre boulot l'année prochaine quand vous verrez arriver nos 3èmes actuels. J'ai deux classes de 3ème, moyenne de 8 dans l'une et 10 dans l'autre. Sur mes 3èmes de l'année dernière passés en GT les moyennes sont restées stables voire ont un peu progressé. Mais en commission d'appel les gamins passent avec des 4 en maths. On y est pour quelque-chose ??? Désolée mais lire ce genre d'arguments me fait bondir, la fatigue sans doute.
Mes étudiants de bts, bac S mention B ou TB ne maitrisent ni le programme de collège, ni le programme de primaire...
- MaellerpÉrudit
Balthazaard a écrit:Si on se bat entre nous maintenant...tout est perdu!
j'ai eu le malheur d'écrire pi/3+pi/4=7pi/12 directement en 1ereS et des élèves (sérieux...au sens d'aujourd'hui) écarquillaient les yeux, au bout d'un moment un s'est risqué à me dire qu'il ne comprenait pas la ligne..(alors que ce que je faisais était beaucoup plus compliqué s'entend) j'avoue que j'ai pété les plombs, j'avais bu pas mal de café....j'ai dit je ne vous en veux pas, je n'en veux pas à vos profs d'avant, j'en veux aux programmes, aux inspecteurs, aux gens qui nous gouvernent...ils ont vraiment cru que je débloquais (peut-être pas à tort d'ailleurs)....Je ne doute pas que tu fasses ce que tu dis, et en term je suppose que le prof se demandera peut-être ce qui s'est passé en première...
Comment en est-on arrivés là?
Et ils ne demandent que ça là-haut !
Une heure de moins en 3ème chez nous, et une demi-heure en 5ème et 4ème. Avec des élèves qui ont besoin d'appliquer en classe parce que chez eux on le sait, ils ne le feront pas. D'appliquer, de faire et refaire, de réfléchir. Mais non, on doit faire mumuse avec Scratch et s'extasier sur un chat orange qui se déplace. Et évaluer différemment, en groupe, en îlots, à l'oral. Ben non. J'ai testé. Chez moi le frontal fonctionne le mieux. Le travail individuel me permet de les aider au mieux. La perte de temps engendrée par le travail en îlots n'est pas compensée par une efficacité évidente au niveau des apprentissages, au contraire. Alors tant pis, je travaille à l'ancienne. C'est moins "fun" mais j'ai l'impression de moins les leurrer. Par contre, là en période de conseils, faut avoir le cuir dur et j'avoue que cela me pèse de plus en plus, d'où les réactions épidermiques quand elles viennent de collègues. Venant des chefs je m'en accommode, mais entre collègues on devrait se douter que chacun fait de son mieux avec ce qu'on lui donne...
- Ramanujan974Érudit
Maellerp a écrit:
Sympa l'opinion sur les maths au collège. Non cher collègue on ne passe pas notre temps à faire du coloriage et cette année on se bat aussi pour essayer de faire au mieux avec une réforme débile. Ne vous en faites pas vous pourrez encore dégoiser sur notre boulot l'année prochaine quand vous verrez arriver nos 3èmes actuels. J'ai deux classes de 3ème, moyenne de 8 dans l'une et 10 dans l'autre. Sur mes 3èmes de l'année dernière passés en GT les moyennes sont restées stables voire ont un peu progressé. Mais en commission d'appel les gamins passent avec des 4 en maths. On y est pour quelque-chose ??? Désolée mais lire ce genre d'arguments me fait bondir, la fatigue sans doute.
Que le type avec 4 en maths arrive en 2de, tant pis pour lui, il aura la même moyenne (certainement moins, d'ailleurs).
Le problème, ce sont les élèves qui avaient plus de 15 de moyenne en maths au collège et qui arrive en 2de sans savoir que 2/4=1/2 ou que 2(x+3)=2x+6. Je ne parle même pas d'ajouter des fractions ou de factoriser. Il y en a de plus en plus... Je suis ravi de voir que tu as 8 de moyenne dans ta classe de 3e. Quand je vois sur certains bulletins des moyennes de classe de 13 ou 14, je suis un peu vert.
J'ai parfois du mal à me dire que ce n'est pas un peu de la responsabilité de mes collègues du collège.
- BalthazaardVénérable
Peut-être, mais même, je ne leur jette pas forcément la pierre. A un moment se battre contre un mur, on est lassé. On regarde ce qui reste devant nous et ce qu'on a fait derrière mais on a plus forcément (c'est mon cas) l'énergie de se battre. Dommage sans doute mais je n'ai plus les nerfs ni la volonté. Ce que je ne comprendrai jamais c'est dans ce contexte (bac donné..) voir les collègues s'inquiéter des résultats et sembler contents d'eux quand on annonce les reçus ou les pourcentages (ce qui ne les empêcheraient pas d'approuver les propos tenus ici) ...l'être humain est décidément bien faible et vaniteux.
- Badiste75Habitué du forum
Je suis d'accord quant au fait que les îlots font perdre un temps fou et que le frontal permet d'avoir tout de suite les bonnes méthodes. D'ailleurs dans ma Seconde (faible aussi), ça se passe très bien en terme d'ambiance de travail. De toute façon mon argument est simple : mes explications seront toujours plus claires que celle du voisin ET l'examen est, jusqu'à preuve du contraire, individuel. On les prépare à cet examen, je suis donc pour l'individuel. Et idem en DM. On sait tous que l'un le fait et l'autre pompe. Ce n'est pas et ce ne sera jamais un travail d'équipe. Ils sont bien trop immatures pour ça. Ce ne sont pas des étudiants d'école d'ingénieur ou qui préparent le CAPES!
- mamieprofEsprit éclairé
Chez nous c'est la panique ! Les parents de 1ere et terminales scientifiques sont super énervés des résultats pourris aux devoirs communs ou bac blanc de maths. Ça met l'avenir de leurs enfants en danger. Ils pensent que c'était trop dur ou que les profs manquent de bienveillance...
Mes collègues me disent que maintenant les S deviennent comme les ES ils ne foutent plus rien en maths
Beaucoup sont passés de justesse alors qu'on leur conseillait ES ou autre et les parents se ruinent en cours privés pour que dalle...
Mes collègues me disent que maintenant les S deviennent comme les ES ils ne foutent plus rien en maths
Beaucoup sont passés de justesse alors qu'on leur conseillait ES ou autre et les parents se ruinent en cours privés pour que dalle...
- Badiste75Habitué du forum
C'est exactement ça. La majorité des S feraient de bons ES en maths. La majorité des ES feraient de bons STMG en maths. Et ainsi de suite...
- MaellerpÉrudit
Nous sommes trois professeurs pour six classes de 3ème et je viens de vérifier nos moyennes de classe vont de 8 à 10,5. Alors oui, on est en REP+ et on est constamment sur leur dos pour pas se faire bouffer. Peut-être qu'ailleurs les élèves sont meilleurs et ont davantage de facilités.
Tous les ans je m'impose de reprendre tous les bulletins que le lycée nous envoie et de faire le bilan des écarts de moyennes. Avant je le faisais pour toutes les matières, je suis coordo et j'en avais marre que les chefs reprochent à l'équipe de maths ses mauvaises notes. Je suis passée pour une chieuse mais je leur ai montré noir sur blanc que si on avait les moyennes les plus basses on avait aussi le plus petit écart avec nos collègues de lycée, moins d'un point d'écart. Bizarrement on nous a un peu fichu la paix. Depuis deux ans je ne le fais que pour nous, pour qu'on se motive et qu'on ne lâche rien.
Mais qu'en sera-t-il avec les compétences, le recul des notes, la bienveillance-complaisance qu'on nous demande ?
Je fais le dos rond cette année, je serre les dents, je continue à vérifier les devoirs, à punir pour les travaux non faits, pour le matériel oublié, mais je fatigue...
J'ai des 6èmes, des 5èmes et des 3èmes. Je trouve qu'ils "perdent" beaucoup en 4ème, c'est un niveau que je n'aime pas. Je trouve le programme difficile à faire avec des élèves qui n'ont pas envie de se donner un peu de mal, je n'y prends pas du tout plaisir. En 3ème on les retrouve moins bons que ce que l'on connaissait d'eux en 5ème, moins volontaires, ils ne se battent plus pour passer au tableau, le regard des autres compte plus que tout. Il faut les remotiver, les secouer, mais je trouvais le programme plus "accessible".
Cette année j'essaye déjà de me motiver moi pour faire entrer en 3h30 ce que l'on faisait avant en 4h30, avec en plus tous les changement sans queue ni tête imposés... et je sais que mes 3èmes de cette année passeront plus facilement en GT et auront plus de mal que ceux de l'année dernière à s'en sortir.
Tous les ans je m'impose de reprendre tous les bulletins que le lycée nous envoie et de faire le bilan des écarts de moyennes. Avant je le faisais pour toutes les matières, je suis coordo et j'en avais marre que les chefs reprochent à l'équipe de maths ses mauvaises notes. Je suis passée pour une chieuse mais je leur ai montré noir sur blanc que si on avait les moyennes les plus basses on avait aussi le plus petit écart avec nos collègues de lycée, moins d'un point d'écart. Bizarrement on nous a un peu fichu la paix. Depuis deux ans je ne le fais que pour nous, pour qu'on se motive et qu'on ne lâche rien.
Mais qu'en sera-t-il avec les compétences, le recul des notes, la bienveillance-complaisance qu'on nous demande ?
Je fais le dos rond cette année, je serre les dents, je continue à vérifier les devoirs, à punir pour les travaux non faits, pour le matériel oublié, mais je fatigue...
J'ai des 6èmes, des 5èmes et des 3èmes. Je trouve qu'ils "perdent" beaucoup en 4ème, c'est un niveau que je n'aime pas. Je trouve le programme difficile à faire avec des élèves qui n'ont pas envie de se donner un peu de mal, je n'y prends pas du tout plaisir. En 3ème on les retrouve moins bons que ce que l'on connaissait d'eux en 5ème, moins volontaires, ils ne se battent plus pour passer au tableau, le regard des autres compte plus que tout. Il faut les remotiver, les secouer, mais je trouvais le programme plus "accessible".
Cette année j'essaye déjà de me motiver moi pour faire entrer en 3h30 ce que l'on faisait avant en 4h30, avec en plus tous les changement sans queue ni tête imposés... et je sais que mes 3èmes de cette année passeront plus facilement en GT et auront plus de mal que ceux de l'année dernière à s'en sortir.
- gauvain31Empereur
mamieprof a écrit:Chez nous c'est la panique ! Les parents de 1ere et terminales scientifiques sont super énervés des résultats pourris aux devoirs communs ou bac blanc de maths. Ça met l'avenir de leurs enfants en danger. Ils pensent que c'était trop dur ou que les profs manquent de bienveillance...
Mes collègues me disent que maintenant les S deviennent comme les ES ils ne foutent plus rien en maths
Beaucoup sont passés de justesse alors qu'on leur conseillait ES ou autre et les parents se ruinent en cours privés pour que dalle...
Ben voilà, tu as le résultat de leur mécontentement !! Ils perdent de l'argent et du pouvoir d'achat , et c'est pas bon pour la croissance économique. Comme me disait un collègue , il faut traiter les élèves et parents comme des chatons: il faut mettre leur nez dans leur caca pour qu'ils comprennent. A savoir leur mettre en face les résultats des années précédentes.
Dans mon lycée de rattachement, on fait un devoir commun de seconde en Maths SVT et SPC dans lequel on garde les notes 3 ans dans un fichier Excel. Quand un parent se plaint en 1ère S ou Tale S, on lui balance résultats de son chéri en pleine face. Désormais il n'y a plus de problème.
C'est uns système qu'il faudrait généraliser à tous les établissements
- LemmyKHabitué du forum
Entièrement d'accord. Je ne vais jamais voir les résultats du bac. Ca me met de très mauvaise humeur. De plus, on les connaît à l'avance.Balthazaard a écrit:Peut-être, mais même, je ne leur jette pas forcément la pierre. A un moment se battre contre un mur, on est lassé. On regarde ce qui reste devant nous et ce qu'on a fait derrière mais on a plus forcément (c'est mon cas) l'énergie de se battre. Dommage sans doute mais je n'ai plus les nerfs ni la volonté. Ce que je ne comprendrai jamais c'est dans ce contexte (bac donné..) voir les collègues s'inquiéter des résultats et sembler contents d'eux quand on annonce les reçus ou les pourcentages (ce qui ne les empêcheraient pas d'approuver les propos tenus ici) ...l'être humain est décidément bien faible et vaniteux.
- Badiste75Habitué du forum
Moi pas. Si je suis d'accord que le Bac n'a pratiquement plus aucun sens, on ne peut que souhaiter aux élèves qu'on a coaché toute l'année de réussir. Quel entraîneur souhaiterait la défaite de son équipe, quelle qu'elle soit? On joue forcément un rôle dans la note de mathématiques de nos élèves. Évidemment qu'on n'a pas toutes les ficelles, qu'on ne maîtrise pas l'absence de travail (qu'on doit combattre quand même) ni les lacunes ou difficultés ni les moyens donnés à l'etb mais je pense que ça reste important de les accompagner jusqu'au bout. Il faut aussi les conseiller pour les oraux si certains vont au rattrapage. Récupérer leurs notes permet aussi de s'étalonner. Bref ne pas aller aux résultats n'est pas la solution.
- LemmyKHabitué du forum
1. Bien sûr que non! Je ne souhaite pas la réussite de l'élève qui n'a pas travaillé, de celui(ou celle) qui a empêché les autres de travailler, de celui(ou celle) qui perturbé tes cours, de celui qui a été insolent, de celui qui n'a jamais écouté un seul de tes conseils...Badiste75 a écrit:Moi pas. Si je suis d'accord que le Bac n'a pratiquement plus aucun sens, on ne peut que souhaiter aux élèves qu'on a coaché toute l'année de réussir. Quel entraîneur souhaiterait la défaite de son équipe, quelle qu'elle soit? On joue forcément un rôle dans la note de mathématiques de nos élèves. Évidemment qu'on n'a pas toutes les ficelles, qu'on ne maîtrise pas l'absence de travail (qu'on doit combattre quand même) ni les lacunes ou difficultés ni les moyens donnés à l'etb mais je pense que ça reste important de les accompagner jusqu'au bout. Il faut aussi les conseiller pour les oraux si certains vont au rattrapage. Récupérer leurs notes permet aussi de s'étalonner. Bref ne pas aller aux résultats n'est pas la solution.
2. Je ne savais pas que la classe était une équipe! De plus je ne coache pas. J'essaie d'instruire.
- Badiste75Habitué du forum
L'élève que tu cites n'a pas été coaché puisqu'il est dans le déni (et j'en ai plusieurs cette année!) Perso s'il l'a, tant mieux pour lui. Je ne cherche pas à régler mes comptes avec les élèves. Instruire n'empêche pas de coacher. Car oui nous devons mettre en place des stratégies pour arriver à instruire. Et ça peut s'apparenter à du coaching. Le terme ne me plait pas forcément non plus mais c'est néanmoins la réalité.
- FatrasNiveau 8
Combien d'entre nous expliquent l'addition des fractions en TS, combien d'entre nous expliquent comment enlever des parenthèses types a-(b+c) en TS ...
Dans mon ancien lycée la moitié des élèves de 2nde passaient en 1S ( 10 secondes, 5 TS), quel que soient les notes de 2nde...
Pour changer cela pour moi c'est très simple : remettre 4,5 ou 5h de maths dans chaque classe du collège, faire plus de maths à l'ecole primaire et remettre des programmes un peu ambitieux. Et oui cela fera diminuer le nombre d'autres choses, mais tant pis.
Seule matière à laquelle le même traitement est à appliquer c'est le Français.
Pourquoi faut-il faire cela en Maths et en Francais, car des bases solides en ces deux matières conditionnent très fortement la réussite dans la suite des études.
Bon après, j ai pas réagis au 5 de moyenne au bac blanc, mais je serais élève dans un classe comme cela, je perdrais tout espoir et j 'arrêterai de travailler. C'est pour cela que quand j ai une classe ultra faible, je valorise a fond tout trace de travail et note normalement massacre ceux qui fichent rien . Conclusion une moyenne à 9 l'année dernière ...De toute façon pas de problèmes de conscience, un seul élève a choisi de faire des sciences (et lui je le notais normalement, il avait 15 de moyenne, le second avait 12)...
Dans mon ancien lycée la moitié des élèves de 2nde passaient en 1S ( 10 secondes, 5 TS), quel que soient les notes de 2nde...
Pour changer cela pour moi c'est très simple : remettre 4,5 ou 5h de maths dans chaque classe du collège, faire plus de maths à l'ecole primaire et remettre des programmes un peu ambitieux. Et oui cela fera diminuer le nombre d'autres choses, mais tant pis.
Seule matière à laquelle le même traitement est à appliquer c'est le Français.
Pourquoi faut-il faire cela en Maths et en Francais, car des bases solides en ces deux matières conditionnent très fortement la réussite dans la suite des études.
Bon après, j ai pas réagis au 5 de moyenne au bac blanc, mais je serais élève dans un classe comme cela, je perdrais tout espoir et j 'arrêterai de travailler. C'est pour cela que quand j ai une classe ultra faible, je valorise a fond tout trace de travail et
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