- LefterisEsprit sacré
Il n'y a rien à interpréter dans ce que je dis, hein....Moins de femmes volontaires, mais une fois en place, rien à redire.C'est tout.Pseudo a écrit:Lefteris a écrit: (et même chose à l'époque où j'avais des responsabilités syndicales, il était plus difficile d'obtenir des candidatures pour accéder à des fonctions, mais celles qui y étaient valaient largement les hommes)
Elles étaient drôlement méritantes les chéries ! Sous-équipées comme elles l'étaient, pour ne pas dire handicapées, elles arrivaient à valoir un homme ? Ca force l'admiration !
Le rêve et l'ambition ultime de toute femme : valoir un homme ! Mais peu y arrivent !
Il y a quand même certaines attitudes qui, vues de l'extérieur, méritent la critique, quelles qu'en soient les causes et avant toute analyse. Et les premières impressions sont parfois les bonnes. J'ai compris que j'étais tombé dans un nid de baltringues à l'IUFM, et mon intuition était bonne, quoique très en deça de la vérité. Ceci dit, je dois reconnaître qu'à titre personnel, on ne m'a jamais fait ce que je lis ici au sujet des PE, et il est vrai que je peuxs garder la distance, que ce soit avec l'administration ou les collègues. C'est à titre collectif que je subis comme tout le monde ce qui nous arrive en ce moment (enfin un peu plus que les autres quand même, dans ma discipline ).Volubilys a écrit:L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
Bon Paideia va nous faire un bon candidat à une reconversion rapide je sens...
- JaneBNeoprof expérimenté
C'est sans doute vrai. Quand j'étais stagiaire, il y avait une personne ( ancienne PE en reconversion) qui n'hésitait pas à l'ouvrir ...et coincidence étrange, elle n'a pas été validée à la fin de l'année.A Tuin a écrit:Thermo a écrit:
- Concernant la "soumission" il y a, à mon avis, plusieurs facteurs s'additionnant. En ce moment, autour de moi, en majorité c'est "je ne veux pas de problèmes supplémentaires, le métier est déjà suffisament ch***t comme ça".
A mon sens il y a la crainte de devoir subir un harcèlement de la hiérarchie.
Dès le départ clairement, dès l'année de stage, l'institution fait bien en sorte de transmettre ce message : s'il y a une résistance de la part du fonctionnaire, on va le presser comme un citron.
A un moment donné l'idée reste de pouvoir enseigner avec des conditions de vie décentes à côté, pas de devoir pâtir au quotidien de différentes manières, du fait de supérieurs hiérarchiques ou/et parfois aussi de collègues qui n'ont que cela à faire de penser à comment ennuyer autrui.
Cependant, il me semble que les enjeux sont moindres une fois titularisé(e) et que la solidarité et la résistance en nombre devraient permettre qu'on ne nous fasse pas avaler autant de couleuvres...
Pour les PE, j'imagine bien que c'est nettement plus compliqué, ceci dit.
- PandorafaFidèle du forum
Volubilys a écrit:C'est toujours fantastique de voir les enseignants du second degré critiquer quelque chose dont ils ignorent tout : le premier degré.
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
Pardon mais j'ai du mal à ne pas bondir quand je lis des choses pareilles. Cela témoigne d'une méconnaissance de notre métier.
Je ne crois pas que les PE voient leur IEN quotidiennement. Dans le secondaire, on peut subir quotidiennement les attaques, le mépris , voire le harcèlement du CDE. Je suis bien placée pour en parler, j'en ai été témoin, puis je l'ai vécu. Tous les jours. A chaque conseil de classe, chaque conseil d'administration, chaque réunion, chaque rencontre dans les couloirs, devant les élèves parfois. Aujourd'hui, je mesure ma chance d'avoir une CDE humaine et compétente avec qui j'adore travailler, vraiment. Je vois des parents d'élèves quotidiennement, je ne compte plus les heures passées chaque mois à rencontrer les familles des élèves dont je suis PP. Ce doit être dû au fait que je suis en REP, que j'ai beaucoup de dys, mais les profs du secondaire, surtout en collège rencontrent souvent les parents.
Pour autant, je n'en viendrai pas à minimiser les pressions subies par les PE de la part des IEN et de certains directeurs/directrice. J'ai constaté la terreur de l'enseignante de ma fille l'an dernier quand il s'agissait de ne pas subir en silence toutes les humiliations quotidiennes imposées par certaines de ses collègues Et quand une mère d'élève elle-même enseignante de maternelle l'a menacée au 2ème trimestre de la dénoncer à l'inspection parce qu'elle laissait faire la sieste au moyens de sa classe PS/MS qui étaient fatigués, certaines de ses charmantes collègues lui ont dit qu'elles savaient qu'elles auraient tout à apprendre l'année suivante à ses élèves. Donc je pense qu'en effet, on peut parler d'un manque de solidarité chez certaines PE comme dans certaines salles des profs du secondaire.
Et prétendre que les profs du secondaire ne bossent pas en équipe ? Sérieusement ? Ce n'est pas parce que l'on peut être contre le principe d'imposer des EPI que l'on ne travaille pas avec les collègues à l'intérieur de nos équipes disciplinaire et entre profs de différentes matières et ce depuis dès années...
Je compatis avec les PE qui ont pris cher avec la réforme des rythmes scolaires et subissent les injonctions des IEN et des programmes qui me paraissent infaisables. Mais quelle hargne et quel mépris pour les profs du secondaire... Heureusement que les collègues PE de mon REP que je rencontre n'ont pas tous ces à priori, ce serait compliqué d'échanger sereinement avec eux sur leurs pratiques, dont on a pourtant beaucoup à apprendre.
- SeiferÉrudit
Deux choses :
La pensée doit mener à l'action et l'action à la pensée.
Il faut arrêter de donner des injonctions extérieures pour donner des qualités intérieures à des personnes, notamment par le fait de divers biais associés au quotidien, comme les vêtements.
Il y a, de manière générale, une soumission au costume :
https://www.youtube.com/watch?v=lzugeIXsLxc
Merci de se battre au maximum contre cela, à tous les instants de notre vie.
La pensée doit mener à l'action et l'action à la pensée.
Il faut arrêter de donner des injonctions extérieures pour donner des qualités intérieures à des personnes, notamment par le fait de divers biais associés au quotidien, comme les vêtements.
Il y a, de manière générale, une soumission au costume :
https://www.youtube.com/watch?v=lzugeIXsLxc
Merci de se battre au maximum contre cela, à tous les instants de notre vie.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- VolubilysGrand sage
Un IEN peut envoyer un conseiller péda quotidiennement observer ta classe et la juger, t'appeler quasi quotidiennement, peut te convoquer autant qu'il le veut, quand il le veut, peut te sanctionner, te laisser pourrir en cas de souci... un ien a beaucoup plus de pouvoir qu'un CDE. S'il veut te pourrir quotidiennement, il le fera.Pandorafa a écrit:Volubilys a écrit:C'est toujours fantastique de voir les enseignants du second degré critiquer quelque chose dont ils ignorent tout : le premier degré.
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
Pardon mais j'ai du mal à ne pas bondir quand je lis des choses pareilles. Cela témoigne d'une méconnaissance de notre métier.
Je ne crois pas que les PE voient leur IEN quotidiennement. Dans le secondaire, on peut subir quotidiennement les attaques, le mépris , voire le harcèlement du CDE. Je suis bien placée pour en parler, j'en ai été témoin, puis je l'ai vécu. Tous les jours. A chaque conseil de classe, chaque conseil d'administration, chaque réunion, chaque rencontre dans les couloirs, devant les élèves parfois. Aujourd'hui, je mesure ma chance d'avoir une CDE humaine et compétente avec qui j'adore travailler, vraiment. Je vois des parents d'élèves quotidiennement, je ne compte plus les heures passées chaque mois à rencontrer les familles des élèves dont je suis PP. Ce doit être dû au fait que je suis en REP, que j'ai beaucoup de dys, mais les profs du secondaire, surtout en collège rencontrent souvent les parents.
Certes pas de CDE dans les locaux, mais des directeurs chefaillons pires que des CDE, il y en plein, souvent copain comme cochon avec l'IEN. d'ailleurs. Il y a même des collègues qui se la joue chef tyrannique sans le titre de directeur.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- PseudoDemi-dieu
Lefteris a écrit:Il n'y a rien à interpréter dans ce que je dis, hein....Moins de femmes volontaires, mais une fois en place, rien à redire.C'est tout.Pseudo a écrit:Lefteris a écrit: (et même chose à l'époque où j'avais des responsabilités syndicales, il était plus difficile d'obtenir des candidatures pour accéder à des fonctions, mais celles qui y étaient valaient largement les hommes)
Elles étaient drôlement méritantes les chéries ! Sous-équipées comme elles l'étaient, pour ne pas dire handicapées, elles arrivaient à valoir un homme ? Ca force l'admiration !
Le rêve et l'ambition ultime de toute femme : valoir un homme ! Mais peu y arrivent !
Je n'ai absolument rien interprété. J'ai même repris exactement tes termes : ces femmes valaient des hommes. Et précision "utile" que tu rajoutes, il n'y avait rien à redire une fois qu'elles étaient en place ? Ah bon ? Ca alors... Ca t'a étonné, donc ? Franchement, inutile d'interpréter, ça se passe d'interprétation. C'est magnifique sans y toucher. Mais permet moi d'en rire à gorge déployée.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- JEMSGrand Maître
Merci de ne pas retomber dans la comparaison stérile premier et second degré, nous rencontrons tous des difficultés, inutile de nous tirer dans les pattes.
- HerrelisGrand sage
Je confirme, j'ai eu le malheur de l'ouvrir et je me suis retrouvée à redoubler et à devoir me battre pour changer d'IUFM (à l'époque) tellement on avait envie de me faire rentrer dans le droit chemin. J'étais devenue une mission pour ma formatrice (avec le recul, ça fait froid dans le dos). C'est épuisant ><. La deuxième année, j'ai été un gentil mouton, jamais râler, jamais critiquer, rendre les "devoirs" aberrants et après... j'y mets les formes, mais c'est bien tout .Sépia a écrit:Thalia de G a écrit:
Sépia, même les plus hostiles au système conseillent aux stagiaires de faire profil bas pour ne pas risquer leur titularisation.
C'est bien ce que je me disais, en ce moment je dois me faire violence pour ne pas ruer dans les brancards et dire tout ce que je pense vraiment à tuteur.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
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- Païdeia Gog & MagogNiveau 1
Peinard a écrit: Il y a d'autres solutions mais encore faut-il avoir le courage de s'engager dans des actions collectives et pas individuelles. […]
Enfin, concernant la féminisation du métier de professeur (surtout dans le 1er degré), l'engagement des femmes dans les syndicats va prendre une tournure particulière lors des élections pro de 2018 avec la parité des listes en proportion de la représentativité de genre du corps concerné! Mais comme les femmes sont aussi incompétentes que les hommes cela ne devrait pas changer grand chose sur le fond en fin de compte...
Si je vous suis, la solution est collective, donc syndicale, mais d'un autre coté vous vilipendez l'inaction ou du moins l'inefficacité des syndicats tels qu'ils sont. Quelle serait la solution collective qui fonctionnerait, selon vous ?
- laMissSage
Collective syndicale et collective-locale. SOLIDARITÉ dans l'équipe.
_________________
Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- LefterisEsprit sacré
Pseudo a écrit:
Je n'ai absolument rien interprété. J'ai même repris exactement tes termes : ces femmes valaient des hommes. Et précision "utile" que tu rajoutes, il n'y avait rien à redire une fois qu'elles étaient en place ? Ah bon ? Ca alors... Ca t'a étonné, donc ? Franchement, inutile d'interpréter, ça se passe d'interprétation. C'est magnifique sans y toucher. Mais permet moi d'en rire à gorge déployée.
L'action syndicale pourrait fonctionner comme elle fonctionne dans d'autres secteurs, avec plus de succès, si les enseignants étaient moins consuméristes (on a la flemme d'aller voter, on se syndique peu -c'est toujours trop cher, souvent juste pour les infos mutations et avancement, sans avoir aucune idée sur les orientations), et ne laissaient pas la tête se séparer du corps, comme on vient de le voir avec la triste affaire du PPCR, qui va engendrer des grincements de dents et même des larmes, et s'isolaient moins du reste de la Fonction Publique (on le voit très clairement à ce simple fait qui en dit long, très long : les enseignants se comparent aux enseignants européens et non à leurs collègues fonctionnaires français).Païdeia Gog & Magog a écrit:Peinard a écrit: Il y a d'autres solutions mais encore faut-il avoir le courage de s'engager dans des actions collectives et pas individuelles. […]
Enfin, concernant la féminisation du métier de professeur (surtout dans le 1er degré), l'engagement des femmes dans les syndicats va prendre une tournure particulière lors des élections pro de 2018 avec la parité des listes en proportion de la représentativité de genre du corps concerné! Mais comme les femmes sont aussi incompétentes que les hommes cela ne devrait pas changer grand chose sur le fond en fin de compte...
Si je vous suis, la solution est collective, donc syndicale, mais d'un autre coté vous vilipendez l'inaction ou du moins l'inefficacité des syndicats tels qu'ils sont. Quelle serait la solution collective qui fonctionnerait, selon vous ?
Je suis entièrement d'accord, mais le réalisme m'oblige à dire qu'on s'éloigne de tout ça : le syndicalisme est divisé, et même deux syndicats , minoritaires mais forts car relais hiérarchiques mènent la guerre contre la profession. Localement, les difficultés mènent les gens à sauver leur peau en marchant sur la tête du voisin s'il le faut. On le voit avec la réforme.Idem dans l'"équipe". Il y a toujours des intérêts individuels en jeu, et le PPCR qui va trier les 30% de "meilleurs" des 70 % de "mauvais" ne va pas arranger les choses.laMiss a écrit:Collective syndicale et collective-locale. SOLIDARITÉ dans l'équipe.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PandorafaFidèle du forum
Lefteris a écrit:Pseudo a écrit:
Je n'ai absolument rien interprété. J'ai même repris exactement tes termes : ces femmes valaient des hommes. Et précision "utile" que tu rajoutes, il n'y avait rien à redire une fois qu'elles étaient en place ? Ah bon ? Ca alors... Ca t'a étonné, donc ? Franchement, inutile d'interpréter, ça se passe d'interprétation. C'est magnifique sans y toucher. Mais permet moi d'en rire à gorge déployée.L'action syndicale pourrait fonctionner comme elle fonctionne dans d'autres secteurs, avec plus de succès, si les enseignants étaient moins consuméristes (on a la flemme d'aller voter, on se syndique peu -c'est toujours trop cher, souvent juste pour les infos mutations et avancement, sans avoir aucune idée sur les orientations), et ne laissaient pas la tête se séparer du corps, comme on vient de le voir avec la triste affaire du PPCR, qui va engendrer des grincements de dents et même des larmes, et s'isolaient moins du reste de la Fonction Publique (on le voit très clairement à ce simple fait qui en dit long, très long : les enseignants se comparent aux enseignants européens et non à leurs collègues fonctionnaires français).Païdeia Gog & Magog a écrit:Peinard a écrit: Il y a d'autres solutions mais encore faut-il avoir le courage de s'engager dans des actions collectives et pas individuelles. […]
Enfin, concernant la féminisation du métier de professeur (surtout dans le 1er degré), l'engagement des femmes dans les syndicats va prendre une tournure particulière lors des élections pro de 2018 avec la parité des listes en proportion de la représentativité de genre du corps concerné! Mais comme les femmes sont aussi incompétentes que les hommes cela ne devrait pas changer grand chose sur le fond en fin de compte...
Si je vous suis, la solution est collective, donc syndicale, mais d'un autre coté vous vilipendez l'inaction ou du moins l'inefficacité des syndicats tels qu'ils sont. Quelle serait la solution collective qui fonctionnerait, selon vous ?Je suis entièrement d'accord, mais le réalisme m'oblige à dire qu'on s'éloigne de tout ça : le syndicalisme est divisé, et même deux syndicats , minoritaires mais forts car relais hiérarchiques mènent la guerre contre la profession. Localement, les difficultés mènent les gens à sauver leur peau en marchant sur la tête du voisin s'il le faut. On le voit avec la réforme.Idem dans l'"équipe". Il y a toujours des intérêts individuels en jeu, et le PPCR qui va trier les 30% de "meilleurs" des 70 % de "mauvais" ne va pas arranger les choses.laMiss a écrit:Collective syndicale et collective-locale. SOLIDARITÉ dans l'équipe.
Je partage tout à fait ton analyse. Du coup, je vais revendiquer faire partie des 70% mauvais, pour éviter les bassesses, et laisser les requins se bouffer entre eux.
- JaneMonarque
Je rejoins les rangs des 70% de mauvais. Je n'accomplis de tâches que celles définies par mes ORS. Pour le reste, tout le monde peut bien se brosser (ma dernière désobéissance a moins d'un mois et a fait grand bruit). Et en effet, je suis assez abasourdie de la "soumission" de certains collègues aux injonctions fantaisistes, mais aussi de leurs craintes liées à un éventuel refus ou à une affirmation de soi. Des collègues tremblaient d'effroi quand l'année dernière, par exemple, au moment du boycott des formations à la réforme, on faisait circuler des lettres ouvertes/pétitions et qu'il fallait signer de son nom. Difficile en effet, pour un prof, d'apposer une croix au prétexte qu'on ne saurait pas lire :aaq:
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- gelsomina31Grand Maître
Je rejoins Volubilys sur le fait de ne jamais sous-estimer le pouvoir de nuisance des collègues, des IEN et surtout des parents d'élèves que parfois l'on croise 4 fois par jour (matin, midi et soir). D'autant qu'il suffit qu'un des trois groupes mette son bordel pour que les deux autres se jettent sur vous comme des charognards. La seule solution que j'ai trouvé, personnellement, c'est le syndicat et les menaces de dépôt de plainte.
Pour le reste du fil, je me demande quand nous arriverons à ne plus nous renvoyer nos rancœurs dans la gueule et quand nous arriverons enfin à nous regrouper Primaire et Secondaire (profs, quoi!) pour faire avancer nos revendications communes : le retour du respect dû à notre profession, une vraie liberté pédagogique et la fin de la destruction de notre métier.
Quand à désobéir à la hiérarchie, j'ai l'impression de le faire quasi quotidiennement quand je fais cours à mes élèves... transmission de connaissances quotidienne, travail d'écriture (calligraphie et rédaction) et d'orthographe, rappel constant du principe syllabique dès que mes élèves doivent lire ou écrire quelque chose, etc... Parfois, je rêve d'une hiérarchie à laquelle je pourrais obéir sans me poser de question... :blague:
Pour le reste du fil, je me demande quand nous arriverons à ne plus nous renvoyer nos rancœurs dans la gueule et quand nous arriverons enfin à nous regrouper Primaire et Secondaire (profs, quoi!) pour faire avancer nos revendications communes : le retour du respect dû à notre profession, une vraie liberté pédagogique et la fin de la destruction de notre métier.
Quand à désobéir à la hiérarchie, j'ai l'impression de le faire quasi quotidiennement quand je fais cours à mes élèves... transmission de connaissances quotidienne, travail d'écriture (calligraphie et rédaction) et d'orthographe, rappel constant du principe syllabique dès que mes élèves doivent lire ou écrire quelque chose, etc... Parfois, je rêve d'une hiérarchie à laquelle je pourrais obéir sans me poser de question... :blague:
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« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- Ma'amÉrudit
Moi aussi je désobéissais quotidiennement, une fois la porte fermée !
J'ai une vraie question : peut-on refuser l'accès de sa classe aux CPC ? Je ne me suis jamais retrouvée dans ce cas de figure, mais il me semblait que c'étaient avant tout des collègues, même si la plupart ne se positionnent pas ainsi !
Bon, après, il faut assumer, c'est sûr...
Deux remarques sinon, pour avoir vécu les deux, il ne faut pas croire que le secondaire soit l'eldorado non plus. Les pressions sont différentes, mais bien là tout de même.
Sinon, stagiaire ne veut pas dire jeune. Le collègue qui pose la question de départ a peut-être de la bouteille...
J'ai une vraie question : peut-on refuser l'accès de sa classe aux CPC ? Je ne me suis jamais retrouvée dans ce cas de figure, mais il me semblait que c'étaient avant tout des collègues, même si la plupart ne se positionnent pas ainsi !
Bon, après, il faut assumer, c'est sûr...
Deux remarques sinon, pour avoir vécu les deux, il ne faut pas croire que le secondaire soit l'eldorado non plus. Les pressions sont différentes, mais bien là tout de même.
Sinon, stagiaire ne veut pas dire jeune. Le collègue qui pose la question de départ a peut-être de la bouteille...
- DhaiphiGrand sage
Effectivement, les CPC sont des collègues dopés aux hormones ou génétiquement modifiés mais en aucun cas des supérieurs hiérarchiques.Ma'am a écrit:peut-on refuser l'accès de sa classe aux CPC ? il me semblait que c'étaient avant tout des collègues,
Maintenant s'ils sont envoyés par l'IEN par délégation, leur refuser l'accès à la classe pourrait être équivalent à le refuser à l'IEN.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- LefterisEsprit sacré
Pandorafa a écrit:
Je partage tout à fait ton analyse. Du coup, je vais revendiquer faire partie des 70% mauvais, pour éviter les bassesses, et laisser les requins se bouffer entre eux.
Jane a écrit:Je rejoins les rangs des 70% de mauvais. Je n'accomplis de tâches que celles définies par mes ORS. Pour le reste, tout le monde peut bien se brosser (ma dernière désobéissance a moins d'un mois et a fait grand bruit). Et en effet, je suis assez abasourdie de la "soumission" de certains collègues aux injonctions fantaisistes, mais aussi de leurs craintes liées à un éventuel refus ou à une affirmation de soi. Des collègues tremblaient d'effroi quand l'année dernière, par exemple, au moment du boycott des formations à la réforme, on faisait circuler des lettres ouvertes/pétitions et qu'il fallait signer de son nom. Difficile en effet, pour un prof, d'apposer une croix au prétexte qu'on ne saurait pas lire :aaq:
Le problème, quand ça marche à la carotte/bâton, c'est que ceux qui jouent le jeu "impliquent" (terme managérial très à la mode) les autres, et l'ambiance pourrie, on la subit. Là, la hiérarchie intermédiaire se profile, et ça risque de devenir comme n'importe quel boulot : difficile de s'extraire, de faire sa vie à côté comme on le fait jusqu'ici.
Il faudrait même aller encore plus loin et se comporter solidairement avec tous les autres fonctionnaires. ce qui arrive à l'EN n'est qu'un avatar de ce qui arrive ailleurs, dans la santé, le social, les transports, la poste, etc. Mais là, pas gagné d'avance, avec des gens qui croient majoritairement qu'ils font un métier n'ayant rien à voir avec les autres, ne partageant aucun statut commun.gelsomina31 a écrit:Je rejoins Volubilys sur le fait de ne jamais sous-estimer le pouvoir de nuisance des collègues, des IEN et surtout des parents d'élèves que parfois l'on croise 4 fois par jour (matin, midi et soir). D'autant qu'il suffit qu'un des trois groupes mette son bordel pour que les deux autres se jettent sur vous comme des charognards. La seule solution que j'ai trouvé, personnellement, c'est le syndicat et les menaces de dépôt de plainte.
Pour le reste du fil, je me demande quand nous arriverons à ne plus nous renvoyer nos rancœurs dans la gueule et quand nous arriverons enfin à nous regrouper Primaire et Secondaire (profs, quoi!) pour faire avancer nos revendications communes : le retour du respect dû à notre profession, une vraie liberté pédagogique et la fin de la destruction de notre métier.
Quand à désobéir à la hiérarchie, j'ai l'impression de le faire quasi quotidiennement quand je fais cours à mes élèves... transmission de connaissances quotidienne, travail d'écriture (calligraphie et rédaction) et d'orthographe, rappel constant du principe syllabique dès que mes élèves doivent lire ou écrire quelque chose, etc... Parfois, je rêve d'une hiérarchie à laquelle je pourrais obéir sans me poser de question... :blague:
Pour ce qui est de la désobéissance, on n'en demande même pas tant. Déjà, mettre les freins, ne pas anticiper , ne pas se porter volontaire pour toutes les lubies, esquiver le plus possible, )être silencieux en réunion quand on ne peut pas l'éviter ça suffirait à tout mettre en échec.
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- PandorafaFidèle du forum
Dhaiphi a écrit:Effectivement, les CPC sont des collègues dopés aux hormones ou génétiquement modifiés mais en aucun cas des supérieurs hiérarchiques.Ma'am a écrit:peut-on refuser l'accès de sa classe aux CPC ? il me semblait que c'étaient avant tout des collègues,
Maintenant s'ils sont envoyés par l'IEN par délégation, leur refuser l'accès à la classe pourrait être équivalent à le refuser à l'IEN.
Personnellement, je me suis toujours promis de refuser "l'inspection" d'une chargée de mission de mon secteur très méprisante et arriviste, qui avait animé une formation de bassin de façon odieuse. J'aurais pu le justifier par écrit à mes IPR en mode "si vous voulez m'inspecter, venez donc en personne". Mais zut, je n'en ai pas eu l'occasion avant de quitter le département
Puis-je me permettre d'ajouter que certains CPC semblent avoir un niveau affligeant dans certains domaines ? Au conseil de cycle 3 de notre REP, il n'y avait quasi aucun collègues PE dans le groupe de travail H-G (une directrice déchargé d'enseignement, une brigade de passage). C'était bien dommage, car on aurait vraiment aimé apprendre comment les collègues de CM1/CM2 font bosser les élèves en HG, qui arrivent déjà un beau bagage, surtout sur la Préhistoire par exemple.
On a vite compris pourquoi le groupe était déserté, la CPC chargée par l'IEN de "coordonner" les travaux de notre groupe (en l'absence d'un IPR, contrairement à certaines disciplines) planait complètement, ne connaissait pas certaines notions de bases de nos disciplines, pourtant dans les programmes du primaire... Elle a passé du temps à recommander l'usage des frises chronologiques à l'échelle de l'année scolaire de l'enfant en maternelle, en réunion de cycle 3. :lol: La directrice levait les yeux au ciel en souriant, la collègue brigade lisait un truc, les quelques collègues de collège étaient sidérés. Quand j'en ai parlé à des copines PE du réseau, elles étaient mortes de rire, elle est connue dans le secteur visiblement :abb:
Ils enseignent encore ces gens-là ? Comment ont-ils été choisis, selon quels critères ? Ils exercent indifféremment en maternelle et en primaire ?Quelle est leur légitimité pour imposer leur présence et leurs conseils ?
- gelsomina31Grand Maître
Ces gens là n'enseignent plus, à supposer qu'ils aient enseigner plus d'une année scolaire... Comment ont ils été choisis? Copinage (pour ne pas être plus vulgaire)? Passage d'entretien très sérieux puis fiofoutage de gueule carabinée une fois leur poste obtenu?
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- Sophie 37Niveau 8
Il ne faut pas être d'abord IMF (ou PEMF) pour devenir conseiller pédagogique ?
- gelsomina31Grand Maître
Peut être mais je n'en suis pas sûre... et franchement les CPC que j'ai croisé n'ont jamais été IMF ou PEMF mais ont bien fait joué leurs relations... ou alors ils sont trouvé leur statut d'IMF/PEMF dans une pochette surprise...
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- auléricNeoprof expérimenté
Sophie 37 a écrit:Il ne faut pas être d'abord IMF (ou PEMF) pour devenir conseiller pédagogique ?
si normalement puis ensuite ils postulent sur des "postes à profil" (là avec les entretiens, il est effectivement plus facile si on veut de trouver qu'untel à plus le profil qu'un autre)
ici les cpc ont effectivement été en poste d'imf mais après cela ne veut pas dire grand chose... je connais des imf géniaux , pleins de vrais conseils et qui feraient ou font des cpc bienveillants et de bons conseils et je connais aussi des imf puants (cassants, blessants, dévalorisants notamment) dont je n'ose imaginer ce qu'ils donnent en tant que cpc (car si les 1ers n'ont pas forcément cherché à devenir cpc , ceux que je connais du 2ème genre le sont bel et bien devenus eux)
- JaneMonarque
Lefteris a écrit:Le problème, quand ça marche à la carotte/bâton, c'est que ceux qui jouent le jeu "impliquent" (terme managérial très à la mode) les autres, et l'ambiance pourrie, on la subit. Là, la hiérarchie intermédiaire se profile, et ça risque de devenir comme n'importe quel boulot : difficile de s'extraire, de faire sa vie à côté comme on le fait jusqu'ici.
Je ne vais en SDP qu'une fois par semaine, à un moment où je suis certaine de ne rencontrer que peu de "collègues"; si j'échange avec mes "collègues", ce qui devient rarissime, c'est par mail. Je refuse catégoriquement de recevoir des ordres émanant des PP de mes classes, c'était le motif de mon dernier coup de gueule (non mais ça va pas la tête ou quoi ! ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, et réussi, d'ailleurs avec toute l'équipe pédagogique en plus hors quelques irréductibles -mais nous n'étions pas nombreux); je refuse de recevoir des ordres de mon CDE autres que ceux relevant de mes ORS; si je fais quelques chose en plus de ces obligations, c'est parce que je l'ai choisi.
Alors certes, l'ambiance est pourrie; cette fichue réforme n'y est pas pour rien (d'un côté les gentils soumis, de l'autre les méchants rebelles: on a bien compris comment fonctionnaient les catégories dans le jolie monde bien manichéen de l'administration). Mais il y a toujours eu des cire-pompes et/ou nuisibles, des gens serviles, des tyrans "domestiques"... et d'autres pour s'y opposer. Un peu comme dans la vraie vie, en somme.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- titus06Habitué du forum
Jane a écrit:Lefteris a écrit:Le problème, quand ça marche à la carotte/bâton, c'est que ceux qui jouent le jeu "impliquent" (terme managérial très à la mode) les autres, et l'ambiance pourrie, on la subit. Là, la hiérarchie intermédiaire se profile, et ça risque de devenir comme n'importe quel boulot : difficile de s'extraire, de faire sa vie à côté comme on le fait jusqu'ici.
Je ne vais en SDP qu'une fois par semaine, à un moment où je suis certaine de ne rencontrer que peu de "collègues"; si j'échange avec mes "collègues", ce qui devient rarissime, c'est par mail. Je refuse catégoriquement de recevoir des ordres émanant des PP de mes classes, c'était le motif de mon dernier coup de gueule (non mais ça va pas la tête ou quoi ! ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, et réussi, d'ailleurs avec toute l'équipe pédagogique en plus hors quelques irréductibles -mais nous n'étions pas nombreux); je refuse de recevoir des ordres de mon CDE autres que ceux relevant de mes ORS; si je fais quelques chose en plus de ces obligations, c'est parce que je l'ai choisi.
Alors certes, l'ambiance est pourrie; cette fichue réforme n'y est pas pour rien (d'un côté les gentils soumis, de l'autre les méchants rebelles: on a bien compris comment fonctionnaient les catégories dans le jolie monde bien manichéen de l'administration). Mais il y a toujours eu des cire-pompes et/ou nuisibles, des gens serviles, des tyrans "domestiques"... et d'autres pour s'y opposer. Un peu comme dans la vraie vie, en somme.
Étant PP, je suis curieux de savoir quel type d'ordre ils peuvent te donner.
- JaneMonarque
titus06 a écrit:Jane a écrit:Lefteris a écrit:Le problème, quand ça marche à la carotte/bâton, c'est que ceux qui jouent le jeu "impliquent" (terme managérial très à la mode) les autres, et l'ambiance pourrie, on la subit. Là, la hiérarchie intermédiaire se profile, et ça risque de devenir comme n'importe quel boulot : difficile de s'extraire, de faire sa vie à côté comme on le fait jusqu'ici.
Je ne vais en SDP qu'une fois par semaine, à un moment où je suis certaine de ne rencontrer que peu de "collègues"; si j'échange avec mes "collègues", ce qui devient rarissime, c'est par mail. Je refuse catégoriquement de recevoir des ordres émanant des PP de mes classes, c'était le motif de mon dernier coup de gueule (non mais ça va pas la tête ou quoi ! ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, et réussi, d'ailleurs avec toute l'équipe pédagogique en plus hors quelques irréductibles -mais nous n'étions pas nombreux); je refuse de recevoir des ordres de mon CDE autres que ceux relevant de mes ORS; si je fais quelques chose en plus de ces obligations, c'est parce que je l'ai choisi.
Alors certes, l'ambiance est pourrie; cette fichue réforme n'y est pas pour rien (d'un côté les gentils soumis, de l'autre les méchants rebelles: on a bien compris comment fonctionnaient les catégories dans le jolie monde bien manichéen de l'administration). Mais il y a toujours eu des cire-pompes et/ou nuisibles, des gens serviles, des tyrans "domestiques"... et d'autres pour s'y opposer. Un peu comme dans la vraie vie, en somme.
Étant PP, je suis curieux de savoir quel type d'ordre ils peuvent te donner.
Des injonctions qui ne relèvent pas de leur ressort; sans doute certains d'eux se sont-ils sentis investis d'une mission ? J'ai été PP pendant 15 ans, puis j'ai rendu mon tablier pour ne plus avoir à travailler avec le CDE (mésentente plus ou moins cordiale). Je n'ai jamais donné d'ordre aux équipes de mes classes; quelle drôle d'idée ! A moins que se considérer d'une hiérarchie intermédiaire fasse partie des attendus de la réforme de nos statuts ?
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