- mafalda16Modérateur
Certains collègues.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- CathEnchanteur
Zagara a écrit:Le fait qu'une ancienne secrétaire soit plus soumise à la hiérarchie qu'un ingénieur d'industrie n'a rien à voir avec le bout de chair qu'ils ont entre les jambes. Ce sont évidemment des conditionnements sociaux et professionnels qui amènent cette différence dans le rapport à la hiérarchie.
Naturaliser des faits sociaux est un réflexe et un biais cognitif. On trouve un point commun ("vagin !"), on croit que c'est une cause, alors que ce n'est qu'une autre conséquence de causes plus profondes (structures sociales qui conduisent à la répartition des femmes dans les métiers inférieurs où la soumission est une vertu bien inculquée, et des hommes dans les métiers supérieurs où la créativité, la liberté et l'esprit d'initiative sont valorisés).
C'est évident.
- ZagaraGuide spirituel
Apparemment pas pour tout le monde ici, c'est pourquoi j'ai jugé nécessaire de le rappeler.Cath a écrit:Zagara a écrit:Le fait qu'une ancienne secrétaire soit plus soumise à la hiérarchie qu'un ingénieur d'industrie n'a rien à voir avec le bout de chair qu'ils ont entre les jambes. Ce sont évidemment des conditionnements sociaux et professionnels qui amènent cette différence dans le rapport à la hiérarchie.
Naturaliser des faits sociaux est un réflexe et un biais cognitif. On trouve un point commun ("vagin !"), on croit que c'est une cause, alors que ce n'est qu'une autre conséquence de causes plus profondes (structures sociales qui conduisent à la répartition des femmes dans les métiers inférieurs où la soumission est une vertu bien inculquée, et des hommes dans les métiers supérieurs où la créativité, la liberté et l'esprit d'initiative sont valorisés).
C'est évident.
- MurrNiveau 9
Pseudo a écrit:En fait, les enseignants sont totalement libres de ne pas répondre aux injonctions de la hiérarchie et pourtant je connais nombre de PE qui sont terrorisés par le directeur ou la directrice d'école qui n'a pourtant normalement aucun lien hiérarchique avec elles/eux. Je parle des PE parce que le cas précis de la direction d'école m'a particulièrement étonnée : certains PE acceptent des choses qui pour moi sont totalement sur-réalistes de la part de personnes qui ne sont même pas leur supérieur hiérarchique (et le seraient-il qu'ils n'oseraient pas demander ce qu'ils demandent), mais la soumission à l'autorité est également bien palpable dans le secondaire.
Il doit y avoir un tas de mauvaises raisons à cela, depuis le réflexe humain décrit dans les études de Milgram et suivants en passant par l'infantilisation des enseignants. Nous sommes affreusement infantilisés et donc nous réagissons comme des enfants, je me mets dans le lot, d'autant que le travail et son organisation hiérarchique nous pousse un peu naturellement à reproduire les comportement familiaux avec le chef en position de parent. On assiste donc à la plus étonnante des soumissions ou à la révolte très adolescente et peu constructive.
Assez souvent on retrouve les deux, d'ailleurs, avec une soumission dans les faits et un discours très rebel, pour contrecarrer les effets destructeurs de cette soumission sur l'estime de soi.
Dans le cas des PE, j'ajouterai aussi la crainte, tout à fait fondée, d'être rejeté par l'ensemble de ses collègues. Venant d'une petite école élémentaire rurale comportant cinq classes, du CP au CM2, je n'ose imaginer comment se serait déroulée mon année si j'avais eu le cran de m'ériger ouvertement contre la méthode de grammaire que le directeur avait réussi à imposer à l'ensemble de l'équipe (pour ne parler que du français). Certes, ma position de stagiaire ne m'autorisait guère à émettre la moindre objection, mais même si j'avais été titulaire de ce poste, je ne sais pas si j'aurais eu le courage d'aller au bout de mes convictions. C'est tellement facile de rendre la vie d'un collègue impossible dans une petite école (et de ruiner sa réputation auprès des parents d'élèves )... On peut se rendre tant de services, lorsqu'il y a une bonne ambiance de travail : surveiller les élèves d'un collègue dans la cour, pendant qu'il passe un appel urgent, accueillir un élève perturbateur pendant une heure dans sa propre classe (en l'absence de salle d'étude, on est bien obligé de se serrer les coudes !)... Et je ne compte plus les services que m'a rendus le directeur au niveau administratif...
De toute façon, le découpage de la scolarité en cycles rend l'"harmonisation des pratiques pédagogiques" pratiquement incontournable. Lorsque toute l'école a adopté une certaine méthode, du CP au CM2, est-ce d'ailleurs dans l'intérêt des élèves d'aller à l'encontre de cette méthode, si discutable soit-elle ? La "liberté pédagogique" se réduit comme peau de chagrin dans le premier degré : certains de mes formateurs ESPE nous parlaient même de classes totalement "décloisonnées", dans lesquelles les élèves naviguaient librement d'un groupe à un autre, selon leurs besoins en math, français, histoire (pour compenser la suppression du redoublement)...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- Païdeia Gog & MagogNiveau 1
Murr a écrit:
C'est tellement facile de rendre la vie d'un collègue impossible dans une petite école (et de ruiner sa réputation auprès des parents d'élèves )... On peut se rendre tant de services, lorsqu'il y a une bonne ambiance de travail […]
De toute façon, le découpage de la scolarité en cycles rend l'"harmonisation des pratiques pédagogiques" pratiquement incontournable.
Merci pour ces intéressantes réflexions. Je précise que je n'avais nullement en tête l'idée de semer le trouble parmi des collègues (directeur compris). C'est bien la question hiérarchique qui était en cause (à partir de l'inspecteur, donc).
Le fait que des collègues cèdent sans s'opposer (ce qui me semble étonnant) et le fait qu'il faille les enjoindre à ne pas le faire (ce qui revient à leur donner des leçons) sont dans mon esprit deux choses différentes. En revanche, j'attends de leur part le même respect de mes propres doutes si, le cas échéant, je les exprime sans animosité.
- MurrNiveau 9
Païdeia Gog & Magog a écrit:Murr a écrit:
C'est tellement facile de rendre la vie d'un collègue impossible dans une petite école (et de ruiner sa réputation auprès des parents d'élèves )... On peut se rendre tant de services, lorsqu'il y a une bonne ambiance de travail […]
De toute façon, le découpage de la scolarité en cycles rend l'"harmonisation des pratiques pédagogiques" pratiquement incontournable.
Merci pour ces intéressantes réflexions. Je précise que je n'avais nullement en tête l'idée de semer le trouble parmi des collègues (directeur compris). C'est bien la question hiérarchique qui était en cause (à partir de l'inspecteur, donc).
Le fait que des collègues cèdent sans s'opposer (ce qui me semble étonnant) et le fait qu'il faille les enjoindre à ne pas le faire (ce qui revient à leur donner des leçons) sont dans mon esprit deux choses différentes. En revanche, j'attends de leur part le même respect de mes propres doutes si, le cas échéant, je les exprime sans animosité.
J'avais bien compris
La position du directeur est ambiguë, à mon sens : certes, il n'est officiellement pas un supérieur hiérarchique mais, dans les faits, certains jouent les petits chefs. Je m'entendais très bien avec le mien, qui était admirable dans son rôle de directeur. On peut dire que c'était la cheville ouvrière de l'école : il s'employait à faciliter la vie de tous ses collègues, réglant avec maestria tous les problèmes matériels et les conflits avec les parents d'élèves, la mairie, l'inspection (et l'ESPE :aaq: )... Mais, en contrepartie, comme tout le monde se sentait redevable des services qu'il rendait, il pouvait imposer ses idées en matière de pédagogie : méthodes, sorties scolaires, projets divers et variés, etc. On l'appelait "patron" pour plaisanter : c'est assez révélateur ...
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- DanskaProphète
Indépendamment du sujet, Païdeia Gog & Magog, quelle discipline enseignez-vous aujourd'hui ? Vous vous dites "pas du sérail", mais encore ?
- Païdeia Gog & MagogNiveau 1
Excusez la siglite, je suis ”PES”, donc professeur des écoles stagiaire. Je précise que j'ai préparé par le passé une agrégation que j'ai ratée à de multiples reprises, et que je suis donc peut-être un peu "déformé" par un état d'esprit relevant du secondaire, sans y avoir jamais enseigné.
- VolubilysGrand sage
Je dirais surtout que tu ignores absolument tout de ce qui t'attend sur le terrain et du pouvoir de nuisance de la hiérarchie et des chefaillons d'école.
Quand tu auras vécu un bon harcèlement en bonne et due forme de l'inspection (ou d'un directeur, ou des parents) tel que c'est la norme dans le premier degré, tu comprendras. En attendant, tu insultes tes collègues qui ont juste un instinct de survie plus développé que le tien, si cela te dérange tant, retourne à ton agrégation au lieu de nous cracher dessus.
Je suis toujours éberluée par l'arrogance des PES...
Quand tu auras vécu un bon harcèlement en bonne et due forme de l'inspection (ou d'un directeur, ou des parents) tel que c'est la norme dans le premier degré, tu comprendras. En attendant, tu insultes tes collègues qui ont juste un instinct de survie plus développé que le tien, si cela te dérange tant, retourne à ton agrégation au lieu de nous cracher dessus.
Je suis toujours éberluée par l'arrogance des PES...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- LefterisEsprit sacré
Je vais prendre des précautions oratoires pour ne pas me faire tomber dessus (quoique j'y survivrais) , mais de mon expérience professionnelle variée , et syndicale, je rejoins une partie de ton avis, on trouve plus globalement des femmes soumises que des hommes, quantitativement. Ce qui ne veut pas dire que ça soit génétique, puisqu'on en trouve de très combatives et que beaucoup d'hommes sont de vrais serfs, mais c'est une tendance. Comme je dirais qu'on a moins de problèmes avec les filles, globalement (et ça je pourrais presque m'amuser à le chiffrer au nombre de punitions), dans les classes (mais il peut y avoir des conflits très durs). Je pense à plusieurs facteurs, qui peuvent très bien relever de l'éducation, des habitus culturels, que de la nature. Sans entrer dans des généralités sur les sexes et l'inné,il me semble que les femmes sont plus sensibles au conflit, plus sensibles en général. J'ai vu plus de femmes pleurer de contrariétés liées au boulot (conflits dans les classes, insultes, propos déplacés de chefs, engueulade avec des parents...) que d'hommes, sans compter celles qui ravalent tout et pleurent chez elles ; plus de femmes cherchant à esquiver pour être tranquilles,plaçant leur centre d'intérêt ailleurs (et même chose à l'époque où j'avais des responsabilités syndicales, il était plus difficile d'obtenir des candidatures pour accéder à des fonctions, mais celles qui y étaient valaient largement les hommes) ; plus de femmes se culpabiliser toutes seules pour des petites choses (ai-je bien fait ceci ou cela, que va me dire machin truc... des choses auxquelles je n'aurais même pas pensé ; plus de femmes ayant intégré l'autorité du chef, et même être "choquées" quand on parle un peu vertement et crûment, comme moi, de tout emmerdeur, fût-il hiérarque à plusieurs plumes. Maintenant, on me répondra peut-être avec raison que les femmes ont été habituées ainsi, même sans s'en rendre compte, qu'elles ont intégrés certains codes, ce qui donne cette impression d'un comportement majoritaireThermo a écrit:- Bien que non politiquement correct dans sa formulation le post repose sur des faits objectifs et le type de comportement décrit correspond en partie à ce qu'attends une société "ancienne" d'une femme. De même si on décrivait un comportement trop agressif, notament au niveau physique, on pourrait faire un rapprochement avec les "hommes".
- Le profil "jeune fille n'ayant rien connu d'autre que l'ESPE" et le comportement associé je l'ai constaté moi même il y a 20 ans à l'IUFM, je ne généralise pas mais c'est un fait.
- Concernant la "soumission" il y a, à mon avis, plusieurs facteurs s'additionnant. En ce moment, autour de moi, en majorité c'est "je ne veux pas de problèmes supplémentaires, le métier est déjà suffisament ch***t comme ça".
Ce qui est grave, c'est qu'on ne parle pas en fait d'ordres clairs et nets relevant du statut, auquel cas on ne pourrait pas dire grand-chose, mais bien d'injonctions visant à faire créer par les enseignants eux-mêmes leurs propres chaînes, et que beaucoup prennent pour parole sacrée, allant au-devant des désirs du maître, qui inspire par ailleurs une vraie terreur. Entré tard, j'ai toujours été stupéfait par la terreur inspirée par les inspecteurs, par exemple. Il est vrai que je n'ai jamais eu vraiment d'enjeu de carrière,on peu me l'objecter ayant progressé par reclassement et par concours, ce qui rend les choses claires et nettes, mais quand même, quand on a un regard "extérieur", c'est très très étonnant.ritta68 a écrit:Le problème ne vient-il pas du style de management de nos CDE, inspecteurs..
Comme dans les entreprises, le salarié ne peut plus rien dire et les syndicats n'ont plus de poids..
Quant aux syndicats, ils sont ce que les enseignants en ont fait : des outils émoussés, parce que par avarice , par peur, ou autre raison peu glorieuse on refuse de syndiquer alors qu'on geint facilement, ou alors qu'on adhère à un "syndicat de service", sans regarder ses orientations sur le métier. Parce que par paresse on ne va même pas voter aux élections professionnelles. Le taux de 40 % de votants n'a sans doute pas peu contribué à la cascade d'avanies que nous subissons actuellement, de la réforme des collèges à l'application écoeurante du PPCR en passant par la réforme de l'évaluation. Qui peut penser qu'une telle veulerie a échappé aux hauts "managers", gens qui évaluent le risque avant de se lancer ?
Ca aussi, ça n'a pas été la moindre de mes surprises en me reconvertissant. J'étais resté à l'image d'Epinal de l'enseignant concerné par la société et son métier, revendicatif, syndiqué, réfléchi pas du rat de salle des profs geignard et soumis, concerné par rien, tombant sans cesse de son nuage.
Certains n'ont carrément pas de conscience, ils se foutent de tout. Quant à ceux qui ont encore quelques convictions, et qui s'assoient dessus, ils auront et l'inconfort (l'histoire de la grenouille dans l'eau froide, puis tiède, etc. hein...), et les soucis, car un paillasson incite à s'essuyer les pieds dessus, et éventuellement une conscience par trop propre.tiptop77 a écrit:
J'ai l'impression que des collègues oublient leur conscience pour améliorer leur confort, qu'ils mettent de côté leurs convictions pour ne pas faire de vagues et ne pas risquer d'avoir un souci avec la hiérarchie.
Je me demande ce que ça va donner , ce type de caractère, maintenant que seuls 30% seront désignés "méritants" avec les nouvelles procédures d'avancement.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- VolubilysGrand sage
C'est toujours fantastique de voir les enseignants du second degré critiquer quelque chose dont ils ignorent tout : le premier degré.
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
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- HonchampDoyen
Volubilys a écrit: En attendant, tu insultes tes collègues qui ont juste un instinct de survie plus développé que le tien, si cela te dérange tant, retourne à ton agrégation au lieu de nous cracher dessus.
Je suis toujours éberluée par l'arrogance des PES...
Purée, c'est violent, ça, Volubilys.
Que Païdeia soit maladroit, certes, notamment sur la différence de docilité étudiantes ESPE/autres...
Mais il n'a pas des heures de fréquentation de Néos... Il n'a pas les codes et la subtilité de la gestion des relations/considérations entre les corps de l'Ed. Nat.
Je trouve que son intervention soulève néanmoins de bonnes questions, sur la docilité, le manque de réaction, la normalisation qui s'abat sur les débutants...
Personnellement, j'ai le sentiment que nous avons beaucoup plus de liberté et moins de pression dans le secondaire que les collègues du primaire.
Je pourrais te citer au moins 2 projets descendants (comprendre voulus par la hiérarchie) qui sont tombés sur les PE de mon département en histoire . Avec obligation d'avoir produit quelque chose quand une école est choisie pour la visite du DASEN (parfois accompagné d'autres huiles). D'où appel au secours de certaines copines ou enseignants qu'ont eu mes enfants...
Certains vieux briscards laissent entendre à leur IEN ou leur conseiller pédagogique qu'ils ne feront rien de plus que d'habitude.
D'autres font avec ce qu'ils ont. D'autres demandent de l'aide.
Donc, moi au moins , je comprends vos contraintes...
J'ai l'impression aussi que c'est ce jeune collègue se fait agresser parce qu'il a eu la naïveté de mentionner ses tentatives à l'agreg...
Et donc son arrivée "par défaut" dans le primaire.
Bref, halte au feu sur les jeunes ou sur les nouveaux néos...
Un peu de tolérance et de largeur de vue sur leurs assertions.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- tiptop77Prophète
Volubilys,
Que les choses soient claires: je parle des profs du second degré et je ne me permettrai pas de parler de ce que vivent les collègues du premier degré car je ne connais pas vraiment leurs conditions de travail.
J'apprécie de lire tous les témoignages des collègues quel que soit l'âge de leurs élèves.
En juin dernier, nous avons eu une réunion avec les collègues du premier degré. L'inspectrice de secteur du premier degré était là. Elle était très très autoritaire avec les collègues et ne les appelait pas " Monsieur X" ou " Madame Y" mais par le nom de leur école Il y avait aussi l'ipr référente de notre collège et elle était bien plus correcte dans ses propos que sa collègue du premier degré. J'ai vraiment eu le sentiment qu'ils étaient plus sous pression que nous.
Que les choses soient claires: je parle des profs du second degré et je ne me permettrai pas de parler de ce que vivent les collègues du premier degré car je ne connais pas vraiment leurs conditions de travail.
J'apprécie de lire tous les témoignages des collègues quel que soit l'âge de leurs élèves.
En juin dernier, nous avons eu une réunion avec les collègues du premier degré. L'inspectrice de secteur du premier degré était là. Elle était très très autoritaire avec les collègues et ne les appelait pas " Monsieur X" ou " Madame Y" mais par le nom de leur école Il y avait aussi l'ipr référente de notre collège et elle était bien plus correcte dans ses propos que sa collègue du premier degré. J'ai vraiment eu le sentiment qu'ils étaient plus sous pression que nous.
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May the force be with us!
- GrypheMédiateur
Pas si sûr, sur tous ces points.Volubilys a écrit:C'est toujours fantastique de voir les enseignants du second degré critiquer quelque chose dont ils ignorent tout : le premier degré.
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- HonchampDoyen
Lefteris a écrit:
Je vais prendre des précautions oratoires pour ne pas me faire tomber dessus (quoique j'y survivrais) , mais de mon expérience professionnelle variée , et syndicale, je rejoins une partie de ton avis, on trouve plus globalement des femmes soumises que des hommes, quantitativement. Ce qui ne veut pas dire que ça soit génétique, puisqu'on en trouve de très combatives et que beaucoup d'hommes sont de vrais serfs, mais c'est une tendance.
L'exception qui confirme la règle ?
Ci-dessous :
Dans mon bahut, que des femmes dans les élues au CA.Tous âges confondus. Dont quelques jeunes femmes (mais titulaires depuis quelques années, pas stagiaires ou néo-tit) qui n'ont pas peur du chef.
Les hommes sont soit inexistants (pas forcément pédagogiquement), soit résignés, soit "pas concernés".
Plus généralement, je suis assez effarée (mais on le dit et redit sur Neos) du désintérêt de certains jeunes collègues pour ce qui les attend , ou de leur résignation.
Ceux qui grognent beaucoup, ou qui s'étonnent d'un tas de choses, dans mon collège, ce sont les jeunes qui sont contractuels.
Bon, analyse à la louche de type café du commerce, je le concède...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- MurrNiveau 9
Gryphe a écrit:Pas si sûr, sur tous ces points.Volubilys a écrit:C'est toujours fantastique de voir les enseignants du second degré critiquer quelque chose dont ils ignorent tout : le premier degré.
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
Rien de comparable : ce sont deux métiers différents (trois, si on dissocie maternelle et élémentaire)...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- VolubilysGrand sage
Je vois les parents d'élèves matin et soir, voir le midi aussi, et en plus comme je suis en maternelle, les parents entrent dans ma classe tous les jours... je connais les mamans, les papas, les belles-mère, les beaux-pères, les mamies, les papys, les tatas, les tontons, et même les voisins de l'enfant, je suis au courant du moindre changement de look et des soucis de santé de chacun... le jour où un prof aura autant affaire aux familles...Gryphe a écrit:Pas si sûr, sur tous ces points.Volubilys a écrit:C'est toujours fantastique de voir les enseignants du second degré critiquer quelque chose dont ils ignorent tout : le premier degré.
Eux qui n'ont ni hiérarchie présente, ni relation avec les parents d'élève et pas de travail d'équipe à fournir...
et quand on voit comme ça hurle pour organiser un projet ou un EPI au collège, je doute que vous puissiez comprendre ce que l'on entend par travail d'équipe dans le primaire...
Quand à la présence des IPR...
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- mafalda16Modérateur
C'est reparti, c'est le moment où on doit faire le concours des trucs les plus pénibles de nos boulots respectifs ? Franchement, Volubilys, on reconnaît tous que la pression hiérarchique dans le primaire est totalement différente et bien plus pesante, mais pour autant tu ne peux pas faire comme si elle n'existait pas dans le secondaire. Arrête de faire en sorte que chaque fil de ce type tourne à la polémique puérile et inutile.
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- PabloPEExpert
Tamerlan a écrit:Bonjour Païdeia Gog & Magog,
J'aimerais pouvoir vous souhaiter la bienvenue sur ce forum mais la question ridicule et insultante sur la féminisation du métier m'en enlève toute envie. Que venez chercher ou dire ici au juste ?
Zenxya a écrit:Il veut peut-être que la gent féminine lui tombe dessus à bras raccourcis ! :bol:
Ce ne sera pas mon cas. Je pense que dans le primaire la féminisation du métier est effectivement un paramètre très important.
Le nier en rejetant cet argument de sexiste ne changera pas le fait que le problème est réel. Entre celles qui font ce métier pour s'occuper de leurs enfants et celles qui le font pour avoir un petit salaire d'appoint on est loin de la vocation
Sinon pour la soumission, les PE sont fauchés à moins d'avoir un conjoint qui gagne bien sa vie. Ca aide à canaliser les troupes.
J'avoue ne pas voir du tout le rapport avec le sujet, ou alors voir un rapport qui m'agacerait donc je préfère ne pas voir le rapportCath a écrit:Zagara a écrit:Le fait qu'une ancienne secrétaire soit plus soumise à la hiérarchie qu'un ingénieur d'industrie n'a rien à voir avec le bout de chair qu'ils ont entre les jambes. Ce sont évidemment des conditionnements sociaux et professionnels qui amènent cette différence dans le rapport à la hiérarchie.
Naturaliser des faits sociaux est un réflexe et un biais cognitif. On trouve un point commun ("vagin !"), on croit que c'est une cause, alors que ce n'est qu'une autre conséquence de causes plus profondes (structures sociales qui conduisent à la répartition des femmes dans les métiers inférieurs où la soumission est une vertu bien inculquée, et des hommes dans les métiers supérieurs où la créativité, la liberté et l'esprit d'initiative sont valorisés).
C'est évident.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- VolubilysGrand sage
On a ici un PES et des collègues du secondaire qui critiquent l'instinct de survie des enseignants du primaire car justement ils ignorent ce qu'est cette pression et son pouvoir destructeur. Il est de bon ton de leur rappeler la réalité, non?
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
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- ErgoDevin
Je crois aussi que beaucoup de gens passent par "nouveaux sujets / nouveaux messages" et ne font pas forcément attention à la catégorie dans laquelle le message est posté.
D'autant plus que la question se pose tout autant dans le secondaire...
D'autant plus que la question se pose tout autant dans le secondaire...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LefterisEsprit sacré
Je parle globalement, et pas que pour l'EN. Evidemment,au cas par cas ... Dans mon syndicat (régional), les femmes sont peut-être moins nombreuses numériquement, mais investies en plus grand nombre que les hommes. Au niveau national, c'est maintenant une femme qui dirige.Ce qui montre bien que ce n'est pas une fatalité liée au sexe,mais une convergence de nombreux éléments, dont j'énumère une partie plus haut. En revanche dans mon établissement,pas énormément de syndiqués, comme partout, mais parmi ce peu , peu de femmes. Tous d'ailleurs seront bien plus concernés que moi par ce qui va leur tomber sur le coin du museau, du fait de leur âge ou de leur grade, ils auront plus longtemps à subir et moins de liberté de ton.Honchamp a écrit:
L'exception qui confirme la règle ?
Ci-dessous :
Dans mon bahut, que des femmes dans les élues au CA.Tous âges confondus. Dont quelques jeunes femmes (mais titulaires depuis quelques années, pas stagiaires ou néo-tit) qui n'ont pas peur du chef.
Les hommes sont soit inexistants (pas forcément pédagogiquement), soit résignés, soit "pas concernés".
Plus généralement, je suis assez effarée (mais on le dit et redit sur Neos) du désintérêt de certains jeunes collègues pour ce qui les attend , ou de leur résignation.
Ceux qui grognent beaucoup, ou qui s'étonnent d'un tas de choses, dans mon collège, ce sont les jeunes qui sont contractuels.
Bon, analyse à la louche de type café du commerce, je le concède...
Je ne les comprends pas non plus, je n'arrive pas vraiment à entrer dans leur état d'esprit. Certains ne finiront peut-être même pas fonctionnaires, seront licenciés ou que sais-je, j'ai l'impression qu'un sort à la FTélécom leur pend au nez avec la régionalisation : nouveau statut pour les entrants, et quand l'effet de bascule aura lieu, qu'ils ne seront plus majoritaires pression énorme sur les "dinosaures", qu'on harcèlera en permanence, en leur ayant préalablement rogné des droits pour rendre effective ces pressions (élargissement des zones, des académies, obligation d'être sur plusieuirs postes, avan)cements totalement bloqués par le système de la non-proposition...). Ca prend une génération, environ 20-25 ans , c'est le temps qu'il a fallu à FT pour en être là (1993 le début de la démolition, pour l'info des plus jeunes. Donc, les gens autour de la quarantaine aujourd'hui ou plus jeunes auraient vraiment toutes les raisons de se mobiliser, et déjà de s'informer. Et je ne parle que de leur sort, parce que s'ils s'intéressent tant soit peu au devenir de l'instruction dans ce pays....
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- laMissSage
Païdeia Gog & Magog a écrit:Excusez la siglite, je suis ”PES”, donc professeur des écoles stagiaire. Je précise que j'ai préparé par le passé une agrégation que j'ai ratée à de multiples reprises, et que je suis donc peut-être un peu "déformé" par un état d'esprit relevant du secondaire, sans y avoir jamais enseigné.
Je te rassure : dans le secondaire, nous sommes aussi assez serviles, hommes et femmes confondus. Certains le sont pour s'attirer les bonnes grâces du chef, d'autres par habitude, d'autres pour ne pas faire cavalier seul. Je ne suis pas pour dire "non" à tout - ce serait stupides. Certaines injonctions sont (heureusement) légitimes. D'autres, franchement...Mais je crois qu'on a souvent trop peur des retombées - à tort ou à raison.
Mon chéri partage ton étonnement. Je comprends ton a priori sur la féminisation du métier, mais je t'assure que cela n'a rien à voir avec le sexe des gens. Hommes ou femmes profs face à homme ou femme chef, cela ne change rien. C'est plus une histoire de défiance mutuelle qui crée des tensions, des craintes et une forme de soumission.
Ajoutons aussi que nous n'avons jamais "le dessus". Imaginons qu'il y ait un poste dans l'école d'en face, on ne peut pas dire "ok c'est bon, si c'est comme ça je me barre et je vais ailleurs, là où mes talents seront reconnus". Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis : je sais que c'est aussi rarement le cas dans le secteur privé, mais cela peut arriver dans certains secteurs très porteurs.
Je crois qu'on n'a jamais le dessus individuellement dans l'EN. Collectivement, parfois. Mais le collectif se perd.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- mafalda16Modérateur
Volubilys a écrit:On a ici un PES et des collègues du secondaire qui critiquent l'instinct de survie des enseignants du primaire car justement ils ignorent ce qu'est cette pression et son pouvoir destructeur. Il est de bon ton de leur rappeler la réalité, non?
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
De l'expliquer, de le rappeler oui bien sûr mais sans les harponner au premier message.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- MurrNiveau 9
Volubilys a écrit:On a ici un PES et des collègues du secondaire qui critiquent l'instinct de survie des enseignants du primaire car justement ils ignorent ce qu'est cette pression et son pouvoir destructeur. Il est de bon ton de leur rappeler la réalité, non?
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
Et dans certaines circonscriptions, tout le monde connaît tout le monde à l'inspection : une vraie mafia. Ceux qui ne rentrent pas dans le rang sont fichés...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
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