- Reine MargotDemi-dieu
RogerMartin a écrit:Tu n'as pas écrit que c'était bien, tu as écrit que ce n'était pas à criminaliser. Je me demande : pourquoi est-ce différent quand on tape quelqu'un qui fait moins de quinze kilos ?
Je dis simplement qu'un parent n'a pas besoin de la loi pour se limiter lui-même, et qu'il a le droit à l'erreur.
- DesolationRowEmpereur
Ah donc derrière cette apparence de brute qui inflige des dommages irréversibles, il y a un coeur sensible qui bat (si je puis dire).
- ipomeeGuide spirituel
- Reine MargotDemi-dieu
K1nase a écrit:Je ne suis pas sûr que ce que soulève Reine_Margot relève réellement de savoir si le principe des remontrances physiques est bon ou non, mais plutôt de savoir si le moment de faiblesse est criminalisable ou non.
Un parent qui lâche ça peut arriver, ça arrive. Que cela se traduise par une gifle, une immense engueulade ou juste le spectacle d'une crise de nerf dévastatrice pour le mobilier, n'est-ce pas aussi traumatisant ? Le moindre moment de faiblesse doit-il être pénalisé ? C'est plutôt ça la question (et on peut disserter à loisir sur le thème "pourquoi uniquement la gifle et pas la destruction de mobilier" ?)
Parce qu'au final, ces éléments ne rendent-ils pas inutile cette loi ? On ne va pas traîner devant un tribunal la moindre baffe...
Quant à l'aspect traumatisant, puisque le débat à l'air d'en être aux jugements argumentatifs : que dire du raccourci "Certains enfants sont traumatisés par les fessées reçues dans leur enfance => toute fessée est traumatisante" ? C'est un peu le même raisonnement qui conduit aux gommettes de couleur en lieu et place des notes, non ?
PS : À toutes fin utiles je n'ai pas d'enfant. Mon caractère colérique et l'assurance que j'ai de ne pas pouvoir élever un enfant sans craquer à un moment et lui en retourner une est l'un des innombrables éléments qui font que je pense ne jamais en avoir.
Voila, merci. D'autant que les partisans de l'interdiction par la loi disent bien qu'ils ne comptent pas vraiment traîner en justice tous les parents qui ont donné une fessée une fois, et que c'est purement symbolique. Donc si c'est symbolique, à quoi ça sert si le parent sait déjà que la fessée n'est pas anodine et s'en abstient, sauf moment de faiblesse?
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- RogerMartinBon génie
Reine Margot a écrit:RogerMartin a écrit:Tu n'as pas écrit que c'était bien, tu as écrit que ce n'était pas à criminaliser. Je me demande : pourquoi est-ce différent quand on tape quelqu'un qui fait moins de quinze kilos ?
Je dis simplement qu'un parent n'a pas besoin de la loi pour se limiter lui-même, et qu'il a le droit à l'erreur.
Et bien c'est très simple : on interdit les coups, et la folie passagère ce sera de la circonstance atténuante. D'ailleurs la plainte ne sera pas prise, les commissariats se chargent déjà très bien de ne pas tout enregistrer. Mais j'attends qu'on me démontre ce qui autoriserait davantage à frapper ou humilier un enfant qu'un adulte.
Car comme je l'ai posté plus haut, il y a deux grands discours sur la fessée : ça m'a échappé/ça leur fait du bien. Rien qui ne puisse être guéri par une thérapie de l'adulte, entre parenthèses -- je ne parle pas de ceux qui tiennent les discours, mais de ceux qui donnent les fessées
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- ZagaraGuide spirituel
C'est marrant parce que Galinéo développe les mêmes arguments que je trouve dans les sources médiévales pour expliquer l'efficacité pénale de l'humiliation (amende honorable, etc).
- GaliNéoFidèle du forum
C'est mon côté vieux-jeu je l'admets. Je suis parfois un adepte du célèbre "c'était mieux avant".
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- DesolationRowEmpereur
Cela dit, pour avoir déjà donné une (légère) claque à mon fils, je devrais moins faire le malin.
- K1naseNiveau 5
RogerMartin a écrit:
Et bien c'est très simple : on interdit les coups, et la folie passagère ce sera de la circonstance atténuante. D'ailleurs la plainte ne sera pas prise, les commissariats se chargent déjà très bien de ne pas tout enregistrer. Mais j'attends qu'on me démontre ce qui autoriserait davantage à frapper ou humilier un enfant qu'un adulte.
Car comme je l'ai posté plus haut, il y a deux grands discours sur la fessée : ça m'a échappé/ça leur fait du bien. Rien qui ne puisse être guéri par une thérapie de l'adulte, entre parenthèses.
Allez, je tente : rien, d'ailleurs les cas de gifles à des enfants qui ont 20-25, voire 30 ans sont courant.
Une fois établit que l'on parle uniquement de relations parents-enfants (donc exit les cas du type "je vais en retourner une à un gars random dans la rue"), la diminution des cas de gifle au cours du temps n'est-il pas dû à l'évolution de l'enfant et à un caractère en général plus raisonnable qu'à des considérations de rapport de masse ?
EDITH :
Car comme je l'ai posté plus haut, il y a deux grands discours sur la fessée : ça m'a échappé/ça leur fait du bien. Rien qui ne puisse être guéri par une thérapie de l'adulte, entre parenthèses -- je ne parle pas de ceux qui tiennent les discours, mais de ceux qui donnent les fessées
Tout à fait. Mais dans ce cas, la sensibilisation et la pédagogie ne sont-il pas plus efficaces que la pénalisation et la diabolisation ?
- ZagaraGuide spirituel
Dire "c'était mieux avant" pour le XIVe siècle, faut le faire quand même. :lol:GaliNéo a écrit:C'est mon côté vieux-jeu je l'admets. Je suis parfois un adepte du célèbre "c'était mieux avant".
- RogerMartinBon génie
Parce qu'il y a bien des parents et non-parents pour expliquer que la clef de voute de l'éducation du jeune enfant c'est une bonne fessée au bon moment, et qu'une bonne fessée c'est une "simple" humiliation. Que si on n'a plus le droit de taper les gosses, qu'est-ce qu'on fait en cas de grosses betises, etc.Reine Margot a écrit:K1nase a écrit:Je ne suis pas sûr que ce que soulève Reine_Margot relève réellement de savoir si le principe des remontrances physiques est bon ou non, mais plutôt de savoir si le moment de faiblesse est criminalisable ou non.
Un parent qui lâche ça peut arriver, ça arrive. Que cela se traduise par une gifle, une immense engueulade ou juste le spectacle d'une crise de nerf dévastatrice pour le mobilier, n'est-ce pas aussi traumatisant ? Le moindre moment de faiblesse doit-il être pénalisé ? C'est plutôt ça la question (et on peut disserter à loisir sur le thème "pourquoi uniquement la gifle et pas la destruction de mobilier" ?)
Parce qu'au final, ces éléments ne rendent-ils pas inutile cette loi ? On ne va pas traîner devant un tribunal la moindre baffe...
Quant à l'aspect traumatisant, puisque le débat à l'air d'en être aux jugements argumentatifs : que dire du raccourci "Certains enfants sont traumatisés par les fessées reçues dans leur enfance => toute fessée est traumatisante" ? C'est un peu le même raisonnement qui conduit aux gommettes de couleur en lieu et place des notes, non ?
PS : À toutes fin utiles je n'ai pas d'enfant. Mon caractère colérique et l'assurance que j'ai de ne pas pouvoir élever un enfant sans craquer à un moment et lui en retourner une est l'un des innombrables éléments qui font que je pense ne jamais en avoir.
Voila, merci. D'autant que les partisans de l'interdiction par la loi disent bien qu'ils ne comptent pas vraiment traîner en justice tous les parents qui ont donné une fessée une fois, et que c'est purement symbolique. Donc si c'est symbolique, à quoi ça sert si le parent sait déjà que la fessée n'est pas anodine et s'en abstient, sauf moment de faiblesse?
Donc si on ne doit pas légiférer meme de manière symbolique, c'est que c'est tout à fait bien de taper les gosses et je me tourne vers les experts ès-fessée pour des détails techniques. J'ai déjà appris que le savoir vient par les fesses, j'attends les conseils d'intensité.
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- roxanneOracle
Sinon, je trouve curieux ce mélange entre le bio, la fessée et les écoles hors contrat, si ce n'est pour montrer combien le CC est rétrograde...
Quant à la fessée éducative, pour les enfants petits, je ne sais pas. Il m'est arrivé de la donner la fameuse tape, sans grand effet. Et du coup (sans jeu de mots !) on se retrouve vite à face à un non -sens : ça ne marche pas, je fais quoi? Je tape plus fort? Ben, non.
Quant à la fessée éducative, pour les enfants petits, je ne sais pas. Il m'est arrivé de la donner la fameuse tape, sans grand effet. Et du coup (sans jeu de mots !) on se retrouve vite à face à un non -sens : ça ne marche pas, je fais quoi? Je tape plus fort? Ben, non.
- K1naseNiveau 5
roxanne a écrit:Sinon, je trouve curieux ce mélange entre le bio, la fessée et les écoles hors contrat, si ce n'est pour montrer combien le CC est rétrograde...
Quant à la fessée éducative, pour les enfants petits, je ne sais pas. Il m'est arrivé de la donner la fameuse tape, sans grand effet. Et du coup (sans jeu de mots !) on se retrouve vite à face à un non -sens : ça ne marche pas, je fais quoi? Je tape plus fort? Ben, non.
Il y a une bonne explication technique de la censure dans la première page de ce sujet. Rien à voir avec le contenu de ce que j'en ai compris.
- ZagaraGuide spirituel
Ils ont censuré des cavaliers et pas sur le fond.roxanne a écrit:Sinon, je trouve curieux ce mélange entre le bio, la fessée et les écoles hors contrat, si ce n'est pour montrer combien le CC est rétrograde...
Quant à la fessée éducative, pour les enfants petits, je ne sais pas. Il m'est arrivé de la donner la fameuse tape, sans grand effet. Et du coup (sans jeu de mots !) on se retrouve vite à face à un non -sens : ça ne marche pas, je fais quoi? Je tape plus fort? Ben, non.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
RogerMartin a écrit:Oui, et c'est sciemment que je citais ce poids. Donc la fessée non traumatisante, c'est entre quinze et combien de kilos ?
Et l'engueulade non traumatisante, c'est en deçà de combien de mots ou de quel niveau sonore ?
Et le manque d'affection traumatisant, c'est en deçà de quoi ?
Et sur quels critères doit-on juger mauvais tout ce qui est potentiellement traumatisant ? Et ne risque-t-on pas de traumatiser parfois, en refusant de prendre tout risque de traumatiser ?
J'ai un exemple, tiens.
Mon aîné adorait, vers quatre ou cinq ans, lancer des objets dans les tronches qui se présentaient face à lui. Curieux hobby. Alors évidemment, on le reprend, on le sermonne. Et oui oui, on lui explique.
Il continue.
Alors évidemment, on reprend à nouveau, et on explique encore.
Il continue.
Alors on reprend, et puis on commence à prendre le risque de traumatiser : on précise les explications, on va chercher les détails, on parle d'yeux crevés, on donne dans le pathos. Et on finit même par trouver sur Internet une ou deux photographies suffisamment frappantes-mais-pas-traumatisantes.
La petite sœur a quelques mois, est allongée sur un tapis de jeu. Je lève les yeux et vois mon gamin avec un jouet suspendu au-dessus de la tête de sa sœur. Il lâche le jouet. Alors oui, j'avoue que j'ai pris le risque de le traumatiser, et ce n'est pas une fessée que je lui ai donnée, mais une gifle. Appuyée.
Il n'a plus recommencé.
Mon fils, petit, était très dur. Il pigeait tout (c'est aujourd'hui un collégien qui s'éclate avec une année d'avance) et aurait pu surprendre pas mal d'adultes en leur expliquant très précisément les raisons pour lesquelles il n'était pas admissible de jeter quoi que ce soit à la figure d'autrui. Sauf qu'il voulait absolument éprouver les choses, tester les explications, titiller les limites de sa propre puissance. Et je me demande bien s'il n'aurait pas été plus traumatisé si nous n'avions pas trouvé ce bête moyen de lui éviter d'éborgner sa sœur.
Après, on peut aussi brandir le "traumatisme" et ironiser sur ces beaufs qui ne comprennent rien, avec une rhétorique dont la nuance me rappelle toujours furieusement certains discours sur la note ou la sanction à l'école.
- RogerMartinBon génie
En gros, quand on se tape en famille ce n'est pas grave ? Et les enfants, ils n'ont jamais le droit d'en coller une à leurs parents ?K1nase a écrit:RogerMartin a écrit:
Et bien c'est très simple : on interdit les coups, et la folie passagère ce sera de la circonstance atténuante. D'ailleurs la plainte ne sera pas prise, les commissariats se chargent déjà très bien de ne pas tout enregistrer. Mais j'attends qu'on me démontre ce qui autoriserait davantage à frapper ou humilier un enfant qu'un adulte.
Car comme je l'ai posté plus haut, il y a deux grands discours sur la fessée : ça m'a échappé/ça leur fait du bien. Rien qui ne puisse être guéri par une thérapie de l'adulte, entre parenthèses.
Allez, je tente : rien, d'ailleurs les cas de gifles à des enfants qui ont 20-25, voire 30 ans sont courant.
Une fois établit que l'on parle uniquement de relations parents-enfants (donc exit les cas du type "je vais en retourner une à un gars random dans la rue"), la diminution des cas de gifle au cours du temps n'est-il pas dû à l'évolution de l'enfant et à un caractère en général plus raisonnable qu'à des considérations de rapport de masse ?
En tout cas je retiens, car à mon avis tu es sur la voie de la sagesse (sinon de l'orthographe ) : oui, on arrete de taper les momes quand ils sont raisonnables, ou, quand ils sont du genre à se rebiffer (donc pas raisonnables du tout), quand il sont plus lourds que le tapeur. Bien, tu as montré une corrélation. Mais est-ce que ces coups qui heureusement ne sont que des humiliations sont ce qui a amené l'enfant vers plus de raison ? Tu me permettras d'en douter.
EDITH :
La sensibilisation et la pédagogie ont déjà fait leur effet : regarde DR, que je connais IRL et dont je peux te confier que c'est une brute à faire peur... eh bien ce concentré de haine n'a encore donné qu'une seule claque à son fils. D'ailleurs la cour rogermartienne lui pardonne cet excès criminel, car il semble qu'il ait compris son erreur.K1nase a écrit:RogerMartin a écrit:Car comme je l'ai posté plus haut, il y a deux grands discours sur la fessée : ça m'a échappé/ça leur fait du bien. Rien qui ne puisse être guéri par une thérapie de l'adulte, entre parenthèses -- je ne parle pas de ceux qui tiennent les discours, mais de ceux qui donnent les fessées
Tout à fait. Mais dans ce cas, la sensibilisation et la pédagogie ne sont-il pas plus efficaces que la pénalisation et la diabolisation ?
La sensibilisation sur ce point fait ricaner tout le monde. Je compare cela avec le tabac. Tout le monde a hurlé quand on a interdit la clope dans les restaus et les trains. A l'époque d'ailleurs, il était quasi impossible de faire respecter les interdictions de fumer dans les wagons non-fumeurs. Aujourd'hui je ne connais pas beaucoup de fumeurs qui aimeraient revenir à la situation antérieure, avec des wagons fumeurs qui empestent la cigarette froide.
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- DesolationRowEmpereur
RogerMartin a écrit:La sensibilisation et la pédagogie ont déjà fait leur effet : regarde DR, que je connais IRL et dont je peux te confier que c'est une brute à faire peur... eh bien ce concentré de haine n'a encore donné qu'une seule claque à son fils. D'ailleurs la cour rogermartienne lui pardonne cet excès criminel, car il semble qu'il ait compris son erreur.
Je suis un très très mauvais exemple, cela dit : en plus d'être une brute à faire peur, je suis maladivement anxieux La fois où j'ai collé une claque à mon brave monstre, c'était sous le coup de la trouille, il avait fait une bêtise qui m'avait causé une belle peur, et c'est parti tout seul. J'ai passé deux jours à ruminer et à me reprocher le traumatisme que j'avais sans doute infligé à cet enfant. Je ne me conseille donc comme modèle à personne.
- ipomeeGuide spirituel
Il vaut donc mieux être une brute sans remords ?
- DesolationRowEmpereur
Je ne perds pas espoir de progresser vers cet idéal.
- K1naseNiveau 5
RogerMartin a écrit:
En gros, quand on se tape en famille ce n'est pas grave ? Et les enfants, ils n'ont jamais le droit d'en coller une à leurs parents ?
En tout cas je retiens, car à mon avis tu es sur la voie de la sagesse (sinon de l'orthographe ) : oui, on arrete de taper les momes quand ils sont raisonnables, ou, quand ils sont du genre à se rebiffer (donc pas raisonnables du tout), quand il sont plus lourds que le tapeur. Bien, tu as montré une corrélation. Mais est-ce que ces coups qui heureusement ne sont que des humiliations sont ce qui a amené l'enfant vers plus de raison ? Tu me permettras d'en douter.
J'ai du mal à comprendre. Je montre une corrélation sans la vendre comme de la causalité (ce qui n'est pas le cas de tout le monde ici), sans jamais dire que les baffes amènent à la raison. Je voulais simplement noter qu'il existait une explication différente, point barre.
Par contre j'aimerais réagir sur le côté "humiliant" de la chose : en public, je veux bien, mais en privé j'ai du mal à voir l'humiliation.
C'est quoi le rapport avec la choucroute ? Dans un cas on parle de mise à l'index des parents qui auraient eu recours à un moment dans leur vie à la gifle, dans l'autre on parle de restriction de lieux. Si on veut vraiment faire un parallèle avec la cigarette (même si les méfaits sur la santé sont sans commune mesure), il faudrait plutôt parler d'interdire la fessée en public... Ce qui est déjà plus ou moins le cas, les remontrances physiques en public étant déjà plus sévèrement réprimés.
La sensibilisation sur ce point fait ricaner tout le monde. Je compare cela avec le tabac. Tout le monde a hurlé quand on a interdit la clope dans les restaus et les trains. A l'époque d'ailleurs, il était quasi impossible de faire respecter les interdictions de fumer dans les wagons non-fumeurs. Aujourd'hui je ne connais pas beaucoup de fumeurs qui aimeraient revenir à la situation antérieure, avec des wagons fumeurs qui empestent la cigarette froide.
PS : Si j'ai commis une erreur orthographique à même de nuire à la compréhension de ma prose, je m'en excuse platement et suis à disposition pour éclaircir mon propos. Dans le cas contraire, vous serez aimable de m'épargner cette condescendance qui offre un contraste malheureux à la qualité pourtant élevée de vos interventions.
- Reine MargotDemi-dieu
RogerMartin a écrit:Reine Margot a écrit:RogerMartin a écrit:Tu n'as pas écrit que c'était bien, tu as écrit que ce n'était pas à criminaliser. Je me demande : pourquoi est-ce différent quand on tape quelqu'un qui fait moins de quinze kilos ?
Je dis simplement qu'un parent n'a pas besoin de la loi pour se limiter lui-même, et qu'il a le droit à l'erreur.
Et bien c'est très simple : on interdit les coups, et la folie passagère ce sera de la circonstance atténuante. D'ailleurs la plainte ne sera pas prise, les commissariats se chargent déjà très bien de ne pas tout enregistrer. Mais j'attends qu'on me démontre ce qui autoriserait davantage à frapper ou humilier un enfant qu'un adulte.
Car comme je l'ai posté plus haut, il y a deux grands discours sur la fessée : ça m'a échappé/ça leur fait du bien. Rien qui ne puisse être guéri par une thérapie de l'adulte, entre parenthèses -- je ne parle pas de ceux qui tiennent les discours, mais de ceux qui donnent les fessées
Pourquoi parler de folie passagère et ne pas considérer qu'un adulte peut simplement être fatigué, faillible? Est-ce vraiment à la justice de s'occuper de cela, surtout que tu dis toi-même que la plainte ne sera pas prise? Cette tendance actuelle à vouloir que les parents soient parfaits, jamais un mot plus haut que l'autre, infaillibles, est au moins aussi effrayante que celle qui banaliserait la fessée. Et je reprends aussi le raisonnement qui voudrait que dans ce cas on interdise aussi par la loi les paroles blessantes, qui peuvent aussi traumatiser un enfant: où s'arrête-t-on?
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- RogerMartinBon génie
DesolationRow a écrit:Je ne perds pas espoir de progresser vers cet idéal.
Mouais. On n'y est pas encore. En très léger cours d'acquisition.
K1nase : Je ne voulais pas vous blesser.
Ce que je voulais dire avec mon parallèle avec le tabac, c'est que les campagnes de sensibilisation n'avaient servi à rien pour rendre les restaurants ou les trains respirables, tandis que l'interdiction qui semblait folklorique lors de son instauration a fonctionné, c'est tout.
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- Reine MargotDemi-dieu
RogerMartin a écrit:Parce qu'il y a bien des parents et non-parents pour expliquer que la clef de voute de l'éducation du jeune enfant c'est une bonne fessée au bon moment, et qu'une bonne fessée c'est une "simple" humiliation. Que si on n'a plus le droit de taper les gosses, qu'est-ce qu'on fait en cas de grosses betises, etc.Reine Margot a écrit:K1nase a écrit:Je ne suis pas sûr que ce que soulève Reine_Margot relève réellement de savoir si le principe des remontrances physiques est bon ou non, mais plutôt de savoir si le moment de faiblesse est criminalisable ou non.
Un parent qui lâche ça peut arriver, ça arrive. Que cela se traduise par une gifle, une immense engueulade ou juste le spectacle d'une crise de nerf dévastatrice pour le mobilier, n'est-ce pas aussi traumatisant ? Le moindre moment de faiblesse doit-il être pénalisé ? C'est plutôt ça la question (et on peut disserter à loisir sur le thème "pourquoi uniquement la gifle et pas la destruction de mobilier" ?)
Parce qu'au final, ces éléments ne rendent-ils pas inutile cette loi ? On ne va pas traîner devant un tribunal la moindre baffe...
Quant à l'aspect traumatisant, puisque le débat à l'air d'en être aux jugements argumentatifs : que dire du raccourci "Certains enfants sont traumatisés par les fessées reçues dans leur enfance => toute fessée est traumatisante" ? C'est un peu le même raisonnement qui conduit aux gommettes de couleur en lieu et place des notes, non ?
PS : À toutes fin utiles je n'ai pas d'enfant. Mon caractère colérique et l'assurance que j'ai de ne pas pouvoir élever un enfant sans craquer à un moment et lui en retourner une est l'un des innombrables éléments qui font que je pense ne jamais en avoir.
Voila, merci. D'autant que les partisans de l'interdiction par la loi disent bien qu'ils ne comptent pas vraiment traîner en justice tous les parents qui ont donné une fessée une fois, et que c'est purement symbolique. Donc si c'est symbolique, à quoi ça sert si le parent sait déjà que la fessée n'est pas anodine et s'en abstient, sauf moment de faiblesse?
Donc si on ne doit pas légiférer meme de manière symbolique, c'est que c'est tout à fait bien de taper les gosses et je me tourne vers les experts ès-fessée pour des détails techniques. J'ai déjà appris que le savoir vient par les fesses, j'attends les conseils d'intensité.
En gras: ce n'est absolument pas ce que j'ai dit, que la fessée était bien ou une méthode d'éducation nécessaire. Il n'y a aucune identité entre "ne pas légiférer" et "dire que c'est bien".
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Reine Margot a écrit:RogerMartin a écrit:Parce qu'il y a bien des parents et non-parents pour expliquer que la clef de voute de l'éducation du jeune enfant c'est une bonne fessée au bon moment, et qu'une bonne fessée c'est une "simple" humiliation. Que si on n'a plus le droit de taper les gosses, qu'est-ce qu'on fait en cas de grosses betises, etc.Reine Margot a écrit:K1nase a écrit:Je ne suis pas sûr que ce que soulève Reine_Margot relève réellement de savoir si le principe des remontrances physiques est bon ou non, mais plutôt de savoir si le moment de faiblesse est criminalisable ou non.
Un parent qui lâche ça peut arriver, ça arrive. Que cela se traduise par une gifle, une immense engueulade ou juste le spectacle d'une crise de nerf dévastatrice pour le mobilier, n'est-ce pas aussi traumatisant ? Le moindre moment de faiblesse doit-il être pénalisé ? C'est plutôt ça la question (et on peut disserter à loisir sur le thème "pourquoi uniquement la gifle et pas la destruction de mobilier" ?)
Parce qu'au final, ces éléments ne rendent-ils pas inutile cette loi ? On ne va pas traîner devant un tribunal la moindre baffe...
Quant à l'aspect traumatisant, puisque le débat à l'air d'en être aux jugements argumentatifs : que dire du raccourci "Certains enfants sont traumatisés par les fessées reçues dans leur enfance => toute fessée est traumatisante" ? C'est un peu le même raisonnement qui conduit aux gommettes de couleur en lieu et place des notes, non ?
PS : À toutes fin utiles je n'ai pas d'enfant. Mon caractère colérique et l'assurance que j'ai de ne pas pouvoir élever un enfant sans craquer à un moment et lui en retourner une est l'un des innombrables éléments qui font que je pense ne jamais en avoir.
Voila, merci. D'autant que les partisans de l'interdiction par la loi disent bien qu'ils ne comptent pas vraiment traîner en justice tous les parents qui ont donné une fessée une fois, et que c'est purement symbolique. Donc si c'est symbolique, à quoi ça sert si le parent sait déjà que la fessée n'est pas anodine et s'en abstient, sauf moment de faiblesse?
Donc si on ne doit pas légiférer meme de manière symbolique, c'est que c'est tout à fait bien de taper les gosses et je me tourne vers les experts ès-fessée pour des détails techniques. J'ai déjà appris que le savoir vient par les fesses, j'attends les conseils d'intensité.
En gras: ce n'est absolument pas ce que j'ai dit, que la fessée était bien ou une méthode d'éducation nécessaire. Il n'y a aucune identité entre "ne pas légiférer" et "dire que c'est bien".
Allo, est-ce que tu as lu le fil ??? Je me tue à expliquer que ta position n'est pas celle de ceux qui défendent l'efficacité de la fessée, mais tu ressasses mes propos à cet autre sujet comme s'ils s'adressaient à toi, rien qu'à toi.
Mais si, désolée, là les personnes qui se réjouissent de la non-législation sont en très grande partie des partisans de la tape éducative. Y compris sur ce fil. Sauf DR, parce que c'est un sensible au fond.
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- Reine MargotDemi-dieu
Tu répondais à mon intervention, non?
Pour la phrase avec "donc" elle répondais bien à mon propos.
Pour la phrase avec "donc" elle répondais bien à mon propos.
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Reine Margot a écrit:RogerMartin a écrit:Tu n'as pas écrit que c'était bien, tu as écrit que ce n'était pas à criminaliser. Je me demande : pourquoi est-ce différent quand on tape quelqu'un qui fait moins de quinze kilos ?
Je dis simplement qu'un parent n'a pas besoin de la loi pour se limiter lui-même, et qu'il a le droit à l'erreur.
Non. Un parent ne devrait pas avoir besoin de cette loi. Mais si tu lis le fil, qui est, j'ai le regret de vous le dire à l'aune de la plupart de mes conversations à ce sujet, tristement surpeuplé de lavettes bienveillantes, tu verras que ce n'est pas le cas.
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