- verdurinHabitué du forum
Je suis un baby boomers.archeboc a écrit:
+1
A partir du moment où ils ont été aux commandes, c'est à dire après mai 68, nos baby boomers ne se sont rien refusés. Le pays a vécu en déficit pendant des décennies. Quand ils partent à la retraite, il faut tous se serrer la ceinture. Tous, sauf les retraités. S'ils s'imaginent que cela va durer plus que cinq ans, ils se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'à la clavicule. Si Fillon tape dans tous les portefeuilles sauf ceux des seniors, c'est son successeur qui s'en chargera.
Je n'ai jamais été aux commandes.
Il faut être sociologue pour généraliser à ce point : on fabrique une catégorie arbitraire, puis on la dote de qualités.
C'est la bases de tous les racismes.
Mais je n'ai guère de doutes sur l'avenir de ma retraite, elle fait partie du coût du travail qui est, comme chacun sait, trop élevé.
Et dis toi bien que tu es dans le même train : Fillon, ou son successeur, baissera ma retraite, mais aussi ton salaire.
- ipomeeGuide spirituel
Les baby-boomers, les retraités profiteurs, les anciens de mai 68 sont donc à rejeter (pire : on veut leur faire bouffer leur extrait de naissance). Cette violence fait peur.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
- Thalia de GMédiateur
ipomee a écrit:Les baby-boomers, les retraités profiteurs, les anciens de mai 68 sont donc à rejeter (pire : on veut leur faire bouffer leur extrait de naissance). Cette violence fait peur.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
Merci d'écrire cela. Je ne suis pas intervenue sur ce fil alors que j'ai lu des propos qui m'ont fait sortir de mes gonds. J'ai préféré parfois me taire plutôt que d'être grossière. Je suis allée vomir dans mon coin.
mp, dans la matinée
- ipomeeGuide spirituel
Je ne suis pas non plus intervenue à chaud, et comme toi je me suis sentie mal. Ce n'est qu'hier que je suis intervenue. Malheureusement, certains persistent et signent : ce n'était donc pas juste une expression malheureuse sous le coup de l'énervement.
Et ça, ça me pose problème.
Et ça, ça me pose problème.
- ZagaraGuide spirituel
Tout discours qui divise le peuple en cherchant des boucs émissaires parmi les 99% est à vomir. La plupart des retraités sont des gens honnêtes, qui ont travaillé toute leur vie et qui ont une retraite qui n'est ni usurpée ni mirobolante.
Le problème n'est pas nos anciens, pour lesquels nous avons un devoir d'entraide et de solidarité. Et les babyboomers n'ont pas été "aux commandes" collectivement, comme si toute une génération gouvernait (non-sens par effacement des classes sociales). Le problème c'est les inégalités de richesses de plus en plus criantes. Et les inégalités de patrimoine, en particulier, opposent moins des générations que des groupes sociaux (héritiers qui cumulent de plus en plus ; la majorité qui se partage les miettes).
Le problème n'est pas nos anciens, pour lesquels nous avons un devoir d'entraide et de solidarité. Et les babyboomers n'ont pas été "aux commandes" collectivement, comme si toute une génération gouvernait (non-sens par effacement des classes sociales). Le problème c'est les inégalités de richesses de plus en plus criantes. Et les inégalités de patrimoine, en particulier, opposent moins des générations que des groupes sociaux (héritiers qui cumulent de plus en plus ; la majorité qui se partage les miettes).
- SirèneNiveau 5
C'est triste mais inévitable ... Oui, ces posts sont violents. Oui, ils font mal. Ils pointent simplement l'effondrement moral et matériel de la situation enseignante depuis 20 ans.Savez-vous qu'en France, les revenus des retraités sont supérieurs à ceux des actifs? C'est une situation délirante.
Moi, j'appartiens à cette génération post68 qui a tout vu lui passer sous le nez. Et ne dites pas que nous ne nous sommes pas battus, s'il vous plaît. Les temps ont changé, c'est tout. Prenons juste un privilège dont les générations précédentes ont pu profiter : la cessation progressive d'activité. Chouette quand même de bosser à mi- temps et de percevoir 80% de son salaire, tout en préservant ses droits à la retraite ! Pas de bol : au moment où je suis arrivée à l'âge requis, cette disposition venait d'être supprimée. Et ne parlons pas des dispositions du projet Fillon !
Oui, les professeurs qui sont nés entre 1945 et le début des années 50 sont privilégiés. C'est ainsi. Moi qui suis née en 1957, je suis frappée de l'énorme différence qui me sépare des personnes nées 8 ou 10 ans avant. Et c'est encore plus difficile pour les jeunes.
Moi, j'appartiens à cette génération post68 qui a tout vu lui passer sous le nez. Et ne dites pas que nous ne nous sommes pas battus, s'il vous plaît. Les temps ont changé, c'est tout. Prenons juste un privilège dont les générations précédentes ont pu profiter : la cessation progressive d'activité. Chouette quand même de bosser à mi- temps et de percevoir 80% de son salaire, tout en préservant ses droits à la retraite ! Pas de bol : au moment où je suis arrivée à l'âge requis, cette disposition venait d'être supprimée. Et ne parlons pas des dispositions du projet Fillon !
Oui, les professeurs qui sont nés entre 1945 et le début des années 50 sont privilégiés. C'est ainsi. Moi qui suis née en 1957, je suis frappée de l'énorme différence qui me sépare des personnes nées 8 ou 10 ans avant. Et c'est encore plus difficile pour les jeunes.
- ZagaraGuide spirituel
Ce dont tu parles n'est pas venu spontanément ; cela vient de ceux dont le seul but est de précariser et de violenter leurs concitoyens lorsqu'ils sont au pouvoir. Il faut donc les identifier et lutter contre eux. Les reculs sociaux et "tout qui passe sous le nez", ce n'est ni mécanique, ni inévitable ; c'est un choix politique.
La question n'est donc pas le "privilège" de ceux qui sont arrivés avant la guerre sociale libérale, mais plutôt comment virer ceux qui ont créé cette inégalité puis restaurer l'égalité (dans le bon sens, vers le haut, pas en précarisant encore plus de gens). Il faut renverser la perspective.
Mais pour ça il faut regarder les causes et ne pas taper sur son voisin, qui ne bénéficie que d'un effet et est dans le même bateau que soi. La cause, ce sont les politiques menées. Et ce qu'une politique a fait, une autre peut la défaire ; rien n'est immuable ni nécessaire en politique (par le passé, on a même réussi à renverser des systèmes inégalitaires enkystés depuis 500 ans, c'est dire).
La question n'est donc pas le "privilège" de ceux qui sont arrivés avant la guerre sociale libérale, mais plutôt comment virer ceux qui ont créé cette inégalité puis restaurer l'égalité (dans le bon sens, vers le haut, pas en précarisant encore plus de gens). Il faut renverser la perspective.
Mais pour ça il faut regarder les causes et ne pas taper sur son voisin, qui ne bénéficie que d'un effet et est dans le même bateau que soi. La cause, ce sont les politiques menées. Et ce qu'une politique a fait, une autre peut la défaire ; rien n'est immuable ni nécessaire en politique (par le passé, on a même réussi à renverser des systèmes inégalitaires enkystés depuis 500 ans, c'est dire).
- ipomeeGuide spirituel
Zagara a écrit:Ce dont tu parles n'est pas venu spontanément ; cela vient de ceux dont le seul but est de précariser et de violenter leurs concitoyens. Il faut donc les identifier et lutter contre eux. Les reculs sociaux et "tout qui passe sous le nez", ce n'est ni mécanique, ni inévitable ; c'est un choix politique.
La question n'est donc pas le "privilège" de ceux qui sont arrivés avant la guerre sociale libérale, mais plutôt comment virer ceux qui ont créé cette inégalité puis restaurer l'égalité (dans le bon sens, vers le haut, pas en précarisant encore plus de gens). Il faut renverser la perspective.
Mais pour ça il faut regarder les causes et ne pas taper sur son voisin, qui ne bénéficie que d'un effet et est dans le même bateau que soi. La cause, ce sont les politiques menées. Et ce qu'une politique a fait, une autre peut la défaire ; rien n'est immuable ni nécessaire en politique (par le passé, on a même réussi à renverser des systèmes inégalitaires enkystés depuis 500 ans, c'est dire).
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- wanaxFidèle du forum
Pendant les grèves contre l'allongement des retraites ? au boulot ou chez moi. Nous sommes à la fin des année 90, début 2000, je fais un calcul simple : le système est structurellement déficitaire car trop généreux. Il devra donc être réformé, ce qu'on savait depuis des décennies. Le plus tôt sera le mieux. Car si l'on repousse les réformes, leur prix sera d'autant plus élevé. Ceux qui sont proches de partir en retraite ont raison de se battre, mais tous les autres ont tort et se tireraient une balle dans le pied.ipomee a écrit:Les baby-boomers, les retraités profiteurs, les anciens de mai 68 sont donc à rejeter (pire : on veut leur faire bouffer leur extrait de naissance). Cette violence fait peur.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
Ceux qui alors m'incitaient à faire grève ou manifester me demandaient en fait de perdre des journées de salaire pour être bien sûr de me faire voler en ce qui concerne l'âge de départ ou le montant de la retraite.
Les baby boomers ne sont peut-être pas individuellement responsables, quoique je n'en ai jusqu'ici trouvé aucun qui ne soit dans le déni. Collectivement, c'est une génération de sauterelles.
Ils pèsent par leur poids dans l'électorat, c'est un fait : les politiques qui disent vouloir durcir les conditions de retraite prennent tous la précaution de préciser : progressivement, très progressivement. Bien sûr, les jeunes ne votent pas. Ah si, ils votent pour des partis, le FN en particulier, que le système électoral empêche de parvenir au pouvoir.
Ils votent aussi pour l'extrême gauche, qui canalise leur colère à l'aide d'une grille de lecture qui n'intègre pas cet affrontement des générations.
- ZagaraGuide spirituel
Chacun sa grille de lecture et son opinion.
Mais une opinion qui stigmatise collectivement une génération pour précariser et violenter toutes celles qui suivent, tu m'excuseras de ne pas la partager.
Des fois, quand je regarde ma fiche de paie et que je me dis "les cotisations ça me coûte cher, salauds qui ont inventé ça !" je regarde mon pied gauche et je me souviens que s'il n'y avait pas eu la Sécurité sociale, nourrie par les cotisations, mes parents n'auraient pas eu l'argent suffisant pour corriger le pied bot que j'avais à la naissance et que longtemps je n'ai même pas su qu'il avait existé. Donc je porte chaque jour la marque de la solidarité et de la "générosité de sauterelles" (comme tu dis) des Français avec moi.
On réfléchit et on lit le monde à partir de nos expériences : familiales, environnementales, personnelles. Un mélange d'intérêts personnels, de solidarité insufflée par mon environnement et de connaissances font que je sais, au fond de moi, qu'il existe une équation durable pour les caisses de solidarité. Le déficit n'est pas structurel, il provient de choix politiques : notamment celui de sans cesse baisser les cotisations des entreprises (Fillon veut encore le faire d'ailleurs) et de mal répartir les autres. C'est sûr que lorsqu'on coupe l'arrivée d'eau, il devient difficile d'arroser en aval. Puis les casseurs sociaux peuvent dire : "regardez il n'y a plus de pognon, il faut tout couper et les plantes les plus résistantes (les plus riches !) vivront, tant pis pour les autres !".
Une vision abjecte d'inégalité, d'égoïsme et profondément inhumaine. Une vision qui considère qu'un objet arbitraire et symbolique (l'ârgent) est plus important que la vie et le bien-être d'humains réels (de chair et d'os, et pas de papier) et qui n'a aucun remords à laisser souffrir ceux qui ne sont pas dotés d'assez de billets de Monopoly. Mais pour s'en rendre compte, il faut peut-être soit avoir été du côté des mauvaises herbes à un moment de sa vie, soit avoir un circuit empathique connecté dans son cerveau.
Mais une opinion qui stigmatise collectivement une génération pour précariser et violenter toutes celles qui suivent, tu m'excuseras de ne pas la partager.
Des fois, quand je regarde ma fiche de paie et que je me dis "les cotisations ça me coûte cher, salauds qui ont inventé ça !" je regarde mon pied gauche et je me souviens que s'il n'y avait pas eu la Sécurité sociale, nourrie par les cotisations, mes parents n'auraient pas eu l'argent suffisant pour corriger le pied bot que j'avais à la naissance et que longtemps je n'ai même pas su qu'il avait existé. Donc je porte chaque jour la marque de la solidarité et de la "générosité de sauterelles" (comme tu dis) des Français avec moi.
On réfléchit et on lit le monde à partir de nos expériences : familiales, environnementales, personnelles. Un mélange d'intérêts personnels, de solidarité insufflée par mon environnement et de connaissances font que je sais, au fond de moi, qu'il existe une équation durable pour les caisses de solidarité. Le déficit n'est pas structurel, il provient de choix politiques : notamment celui de sans cesse baisser les cotisations des entreprises (Fillon veut encore le faire d'ailleurs) et de mal répartir les autres. C'est sûr que lorsqu'on coupe l'arrivée d'eau, il devient difficile d'arroser en aval. Puis les casseurs sociaux peuvent dire : "regardez il n'y a plus de pognon, il faut tout couper et les plantes les plus résistantes (les plus riches !) vivront, tant pis pour les autres !".
Une vision abjecte d'inégalité, d'égoïsme et profondément inhumaine. Une vision qui considère qu'un objet arbitraire et symbolique (l'ârgent) est plus important que la vie et le bien-être d'humains réels (de chair et d'os, et pas de papier) et qui n'a aucun remords à laisser souffrir ceux qui ne sont pas dotés d'assez de billets de Monopoly. Mais pour s'en rendre compte, il faut peut-être soit avoir été du côté des mauvaises herbes à un moment de sa vie, soit avoir un circuit empathique connecté dans son cerveau.
- SirèneNiveau 5
Vraiment Zagara, tu me fais sourire. Je te trouve sympathique mais naïve, très naïve. Que tu veuilles refuser la guerre des générations t'honore, il est vrai.
Tu ne connais donc pas ces personnes qui ont arrêté de travailler à 55 ans, ont passé 5 ans en pseudo chômage après avoir perçu de très belles indemnités de départ, et ont fini par prendre leur retraite à taux plein à 60 ans ? Curieuse notion de la solidarité. Il est vrai que certaines d'entre elles ont été forcées au départ. Je parle ici de connaissances qui ont travaillé dans de grosses boîtes du privé. Il est aussi exact que beaucoup d'autres qui touchent des petites retraites ne peuvent en aucun cas être confondues avec eux.
Il n'en reste pas moins vrai qu'une partie des actuels retraités vit sur des privilèges.
Wanax a raison : cette génération n'a vraiment aucun scrupule. Le déni, le déni vous dis-je ! J'ai vu tellement de collègues partir en retraite en se félicitant de profiter encore de ces conditions royales. Les autres ? Bah ....
Tu ne connais donc pas ces personnes qui ont arrêté de travailler à 55 ans, ont passé 5 ans en pseudo chômage après avoir perçu de très belles indemnités de départ, et ont fini par prendre leur retraite à taux plein à 60 ans ? Curieuse notion de la solidarité. Il est vrai que certaines d'entre elles ont été forcées au départ. Je parle ici de connaissances qui ont travaillé dans de grosses boîtes du privé. Il est aussi exact que beaucoup d'autres qui touchent des petites retraites ne peuvent en aucun cas être confondues avec eux.
Il n'en reste pas moins vrai qu'une partie des actuels retraités vit sur des privilèges.
Wanax a raison : cette génération n'a vraiment aucun scrupule. Le déni, le déni vous dis-je ! J'ai vu tellement de collègues partir en retraite en se félicitant de profiter encore de ces conditions royales. Les autres ? Bah ....
- ZagaraGuide spirituel
Je me félicite d'être naïve : c'est le jour où l'espoir disparait qu'on s'affaisse, qu'on se met à être frustré par son voisin et aigri. Si je connaissais quelqu'un qui partait à 60 ans à taux plein (ce qui n'existe certainement plus vraiment aujourd'hui), je serais contente pour lui au lieu d'être triste pour moi, car c'est l'objectif à atteindre pour tout le monde. J'aimerais justement voir tout le monde partir à 60 ans.
- neomathÉrudit
Pendant que les petits se battent entre eux, jeunes contres vieux, pour les quelques miettes qu'ils leur concèdent, ceux du 1% rigolent bien :
"La guerre des classe existe et c'est nous qui l'avons gagnée" Warren BUFFET
Source : http://www.nytimes.com/2006/11/26/business/yourmoney/26every.html?ex=1165554000&en=02ed48ae1473efe0&ei=5070
"La guerre des classe existe et c'est nous qui l'avons gagnée" Warren BUFFET
Source : http://www.nytimes.com/2006/11/26/business/yourmoney/26every.html?ex=1165554000&en=02ed48ae1473efe0&ei=5070
- CeladonDemi-dieu
Zagara, tu pourrais être ma petite-fille (voire arrière...), je n'en ai pas hélas, mais si un jour elle arrive, j'aimerais qu'elle raisonne comme toi.Zagara a écrit:Chacun sa grille de lecture et son opinion.
Mais une opinion qui stigmatise collectivement une génération pour précariser et violenter toutes celles qui suivent, tu m'excuseras de ne pas la partager.
Des fois, quand je regarde ma fiche de paie et que je me dis "les cotisations ça me coûte cher, salauds qui ont inventé ça !" je regarde mon pied gauche et je me souviens que s'il n'y avait pas eu la Sécurité sociale, nourrie par les cotisations, mes parents n'auraient pas eu l'argent suffisant pour corriger le pied bot que j'avais à la naissance et que longtemps je n'ai même pas su qu'il avait existé. Donc je porte chaque jour la marque de la solidarité et de la "générosité de sauterelles" (comme tu dis) des Français avec moi.
On réfléchit et on lit le monde à partir de nos expériences : familiales, environnementales, personnelles. Un mélange d'intérêts personnels, de solidarité insufflée par mon environnement et de connaissances font que je sais, au fond de moi, qu'il existe une équation durable pour les caisses de solidarité. Le déficit n'est pas structurel, il provient de choix politiques : notamment celui de sans cesse baisser les cotisations des entreprises (Fillon veut encore le faire d'ailleurs) et de mal répartir les autres. C'est sûr que lorsqu'on coupe l'arrivée d'eau, il devient difficile d'arroser en aval. Puis les casseurs sociaux peuvent dire : "regardez il n'y a plus de pognon, il faut tout couper et les plantes les plus résistantes (les plus riches !) vivront, tant pis pour les autres !".
Une vision abjecte d'inégalité, d'égoïsme et profondément inhumaine. Une vision qui considère qu'un objet arbitraire et symbolique (l'ârgent) est plus important que la vie et le bien-être d'humains réels (de chair et d'os, et pas de papier) et qui n'a aucun remords à laisser souffrir ceux qui ne sont pas dotés d'assez de billets de Monopoly. Mais pour s'en rendre compte, il faut peut-être soit avoir été du côté des mauvaises herbes à un moment de sa vie, soit avoir un circuit empathique connecté dans son cerveau.
- CathEnchanteur
Sirène a écrit:Vraiment Zagara, tu me fais sourire. Je te trouve sympathique mais naïve, très naïve. Que tu veuilles refuser la guerre des générations t'honore, il est vrai.
Tu ne connais donc pas ces personnes qui ont arrêté de travailler à 55 ans, ont passé 5 ans en pseudo chômage après avoir perçu de très belles indemnités de départ, et ont fini par prendre leur retraite à taux plein à 60 ans ? Curieuse notion de la solidarité. Il est vrai que certaines d'entre elles ont été forcées au départ. Je parle ici de connaissances qui ont travaillé dans de grosses boîtes du privé. Il est aussi exact que beaucoup d'autres qui touchent des petites retraites ne peuvent en aucun cas être confondues avec eux.
Il n'en reste pas moins vrai qu'une partie des actuels retraités vit sur des privilèges.
Wanax a raison : cette génération n'a vraiment aucun scrupule. Le déni, le déni vous dis-je ! J'ai vu tellement de collègues partir en retraite en se félicitant de profiter encore de ces conditions royales. Les autres ? Bah ....
Heu en même temps, qu'aurais-tu voulu qu'ils fassent ? "Non, non, laissez-moi travailler encore plus longtemps !" ??????
- SirèneNiveau 5
Bien sûr que non.
J'ai encore simplement assez d'idéalisme pour regretter une forme d'égoïsme et d'inconscience, c'est tout. Par ailleurs, Neomaths et Zagara ont raison d'aborder la question du partage des richesses .
Chacun voit midi à sa porte ... Je pense qu'en effet nos expériences personnelles pèsent très lourd dans ce type de débat.
Allez, bonne journée à tous !
J'ai encore simplement assez d'idéalisme pour regretter une forme d'égoïsme et d'inconscience, c'est tout. Par ailleurs, Neomaths et Zagara ont raison d'aborder la question du partage des richesses .
Chacun voit midi à sa porte ... Je pense qu'en effet nos expériences personnelles pèsent très lourd dans ce type de débat.
Allez, bonne journée à tous !
- CathEnchanteur
Ils n'étaient ni égoïstes, ni inconscients...
Ils avaient vu leurs parents travailler jusqu'à 65 ans. Ils devaient bénéficier de la retraite à 60 ans mais à 55 on leur a dit "Allez, zou, dehors, du vent ! Prenez des sous et cassez-vous ! On va embaucher -peut-être- des jeunes, et on les paiera moins que vous !".
Contents ou pas contents, c'était comme ça.
Ça a été le cas pour mes parents, par exemple.
Par contre, à leur remarque sur le nécessaire report de l'âge de la retraite je leur ai fait remarquer qu'ils avaient cotisé 40 ans jusqu'à 56 ans alors qu'à 65 j'aurais cotisé 42 ans...
Ils avaient vu leurs parents travailler jusqu'à 65 ans. Ils devaient bénéficier de la retraite à 60 ans mais à 55 on leur a dit "Allez, zou, dehors, du vent ! Prenez des sous et cassez-vous ! On va embaucher -peut-être- des jeunes, et on les paiera moins que vous !".
Contents ou pas contents, c'était comme ça.
Ça a été le cas pour mes parents, par exemple.
Par contre, à leur remarque sur le nécessaire report de l'âge de la retraite je leur ai fait remarquer qu'ils avaient cotisé 40 ans jusqu'à 56 ans alors qu'à 65 j'aurais cotisé 42 ans...
- LefterisEsprit sacré
Je suis abasourdi par ce que je lis aussi. Les retraités sont partis parce qu'un système économique leur permettait de le faire , et aussi un système de pensée, porteur d'une certaine philosophie, entérinée par le CNR, qui estimait que l'économie doit être au service de l'homme et non l'inverse, pour améliorer la vie, ne pas crever au travail, entretenir la solidarité entre générations et non la "guerre" comme on le lit. La société est une chaîne continue des générations, il n'y a pas les jeunes "utiles" et les vieux "inutiles".ipomee a écrit:Les baby-boomers, les retraités profiteurs, les anciens de mai 68 sont donc à rejeter (pire : on veut leur faire bouffer leur extrait de naissance). Cette violence fait peur.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
Il y avait aussi un rapport de forces, qu'une partie de cette génération a entretenu, en se syndiquant, en militant en n'acceptant pas le discours fataliste face à la mondialisation, fonctionnant sur le système anglo-saxon auquel notre modèle déplaît. Il y aurait beaucoup à dire sur l'attitude de ceux qui se plaignent aujourd'hui, alors que des retraités dans les rues contre les réformes imposées par le capital, j'en vois.
Et les retraités d'aujourd'hui ne sont pas tous, loin s'en faut, les nababs qu'on nous présente dans ce fil, ils ont pour la plupart travaillé longtemps, en commençant aussi jeunes, ils n'ont rien volé. A vrai dire, je ne dois pas fréquenter les bons milieux, mais je ne connais pas de gens qui se sont "goinfrés". Certains ont une aisance relative, et c'est encore heureux, mais ils ne votent pas Fillon, dépensent beaucoup pour leurs enfants et petits -enfants.
Ce qui m'inquiète le plus dans tout ça, c'est de voir des gens marcher à fond dans les discours de ceux qui manipulent et profitent de tout ça, se précipiter à pieds joints dans les pièges de la pensée qui leur sont tendus. Public contre privé, jeunes contre vieux, bien portants contre malades...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Lefteris a écrit:Je suis abasourdi par ce que je lis aussi. Les retraités sont partis parce qu'un système économique leur permettait de le faire , et aussi un système de pensée, porteur d'une certaine philosophie, entérinée par le CNR, qui estimait que l'économie doit être au service de l'homme et non l'inverse, pour améliorer la vie, ne pas crever au travail, entretenir la solidarité entre générations et non la "guerre" comme on le lit. La société est une chaîne continue des générations, il n'y a pas les jeunes "utiles" et les vieux "inutiles".ipomee a écrit:Les baby-boomers, les retraités profiteurs, les anciens de mai 68 sont donc à rejeter (pire : on veut leur faire bouffer leur extrait de naissance). Cette violence fait peur.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
Il y avait aussi un rapport de forces, qu'une partie de cette génération a entretenu, en se syndiquant, en militant en n'acceptant pas le discours fataliste face à la mondialisation, fonctionnant sur le système anglo-saxon auquel notre modèle déplaît. Il y aurait beaucoup à dire sur l'attitude de ceux qui se plaignent aujourd'hui, alors que des retraités dans les rues contre les réformes imposées par le capital, j'en vois.
Et les retraités d'aujourd'hui ne sont pas tous, loin s'en faut, les nababs qu'on nous présente dans ce fil, ils ont pour la plupart travaillé longtemps, en commençant aussi jeunes, ils n'ont rien volé. A vrai dire, je ne dois pas fréquenter les bons milieux, mais je ne connais pas de gens qui se sont "goinfrés". Certains ont une aisance relative, et c'est encore heureux, mais ils ne votent pas Fillon, dépensent beaucoup pour leurs enfants et petits -enfants.
Ce qui m'inquiètent le plus dans tout ça, c'est de voir des gens marcher à fond dans les discours de ceux qui manipulent et profitent de tout ça, se précipiter à pieds joints dans les pièges de la pensée qui leur sont tendus. Public contre privé, jeunes contre vieux, bien portants contre malades...
+1000 tu m'évites de répondre, et une petite montée de sang par la même occasion...
- ipomeeGuide spirituel
Merci Lefteris, c'est mieux dit que je n'ai su le faire.
- wanaxFidèle du forum
Ah oui, tu fais bien de le rappeler : cette génération a eu la possibilité de commencer à travailler plus jeune, sans ou avec peu de diplômes, sans avoir à faire des stages non rémunérés, etc...Cath a écrit:Ils n'étaient ni égoïstes, ni inconscients...
Ils avaient vu leurs parents travailler jusqu'à 65 ans. Ils devaient bénéficier de la retraite à 60 ans mais à 55 on leur a dit "Allez, zou, dehors, du vent ! Prenez des sous et cassez-vous ! On va embaucher -peut-être- des jeunes, et on les paiera moins que vous !".
Contents ou pas contents, c'était comme ça.
Ça a été le cas pour mes parents, par exemple.
Par contre, à leur remarque sur le nécessaire report de l'âge de la retraite je leur ai fait remarquer qu'ils avaient cotisé 40 ans jusqu'à 56 ans alors qu'à 65 j'aurais cotisé 42 ans...
- BalthazaardVénérable
Zagara a écrit:Chacun sa grille de lecture et son opinion.
Mais une opinion qui stigmatise collectivement une génération pour précariser et violenter toutes celles qui suivent, tu m'excuseras de ne pas la partager.
Des fois, quand je regarde ma fiche de paie et que je me dis "les cotisations ça me coûte cher, salauds qui ont inventé ça !" je regarde mon pied gauche et je me souviens que s'il n'y avait pas eu la Sécurité sociale, nourrie par les cotisations, mes parents n'auraient pas eu l'argent suffisant pour corriger le pied bot que j'avais à la naissance et que longtemps je n'ai même pas su qu'il avait existé. Donc je porte chaque jour la marque de la solidarité et de la "générosité de sauterelles" (comme tu dis) des Français avec moi.
On réfléchit et on lit le monde à partir de nos expériences : familiales, environnementales, personnelles. Un mélange d'intérêts personnels, de solidarité insufflée par mon environnement et de connaissances font que je sais, au fond de moi, qu'il existe une équation durable pour les caisses de solidarité. Le déficit n'est pas structurel, il provient de choix politiques : notamment celui de sans cesse baisser les cotisations des entreprises (Fillon veut encore le faire d'ailleurs) et de mal répartir les autres. C'est sûr que lorsqu'on coupe l'arrivée d'eau, il devient difficile d'arroser en aval. Puis les casseurs sociaux peuvent dire : "regardez il n'y a plus de pognon, il faut tout couper et les plantes les plus résistantes (les plus riches !) vivront, tant pis pour les autres !".
Une vision abjecte d'inégalité, d'égoïsme et profondément inhumaine. Une vision qui considère qu'un objet arbitraire et symbolique (l'ârgent) est plus important que la vie et le bien-être d'humains réels (de chair et d'os, et pas de papier) et qui n'a aucun remords à laisser souffrir ceux qui ne sont pas dotés d'assez de billets de Monopoly. Mais pour s'en rendre compte, il faut peut-être soit avoir été du côté des mauvaises herbes à un moment de sa vie, soit avoir un circuit empathique connecté dans son cerveau.
Bravo Zagara, n'écoute pas ceux qui te traitent de naïve, les dindons ce sont eux....
- BalthazaardVénérable
Sirène a écrit:Bien sûr que non.
J'ai encore simplement assez d'idéalisme pour regretter une forme d'égoïsme et d'inconscience, c'est tout. Par ailleurs, Neomaths et Zagara ont raison d'aborder la question du partage des richesses .
Chacun voit midi à sa porte ... Je pense qu'en effet nos expériences personnelles pèsent très lourd dans ce type de débat.
Allez, bonne journée à tous !
Votre idéalisme a cependant une connotation idéologique très déplaisante.
- wanaxFidèle du forum
Je lis des élans lyriques, là où il devrait y avoir une analyse rationnelle.Lefteris a écrit:Je suis abasourdi par ce que je lis aussi. Les retraités sont partis parce qu'un système économique leur permettait de le faire , et aussi un système de pensée, porteur d'une certaine philosophie, entérinée par le CNR, qui estimait que l'économie doit être au service de l'homme et non l'inverse, pour améliorer la vie, ne pas crever au travail, entretenir la solidarité entre générations et non la "guerre" comme on le lit. La société est une chaîne continue des générations, il n'y a pas les jeunes "utiles" et les vieux "inutiles".ipomee a écrit:Les baby-boomers, les retraités profiteurs, les anciens de mai 68 sont donc à rejeter (pire : on veut leur faire bouffer leur extrait de naissance). Cette violence fait peur.
Où étiez-vous pendant les grèves contre l'allongement de la durée de cotisation ?
Moi, je les ai toutes faites, et peu de jeunes dans mon établissement. On aurait pu gagner. Et je ne pense pas que si les détracteurs des retraités pouvaient bénéficier de 37,5 annuités et d'une retraite à 60 ans, ils la rejetteraient, en disant que c'est mal.
Quant à l'immobilier, il n'était pas bon marché. C'est la spéculation qui lui a fait atteindre des sommets. Et je connais beaucoup de gens qui ont acheté pour avoir un toit à la retraite et ne pas dépendre de bailleurs peu fiables.
Je voudrais dire aussi que l'avenir de la France n'est pas l'apanage des seuls jeunes. D'ailleurs combien de jeunes sont aidés par leurs parents retraités ? Y compris pour l'immobilier.
Bref, oui il y a de la violence, du manque de réflexion, de la jalousie, et du racisme dans ces propos.
Et je ne me sens plus très bien sur ce forum.
Il y avait aussi un rapport de forces, qu'une partie de cette génération a entretenu, en se syndiquant, en militant en n'acceptant pas le discours fataliste face à la mondialisation, fonctionnant sur le système anglo-saxon auquel notre modèle déplaît. Il y aurait beaucoup à dire sur l'attitude de ceux qui se plaignent aujourd'hui, alors que des retraités dans les rues contre les réformes imposées par le capital, j'en vois.
Et les retraités d'aujourd'hui ne sont pas tous, loin s'en faut, les nababs qu'on nous présente dans ce fil, ils ont pour la plupart travaillé longtemps, en commençant aussi jeunes, ils n'ont rien volé. A vrai dire, je ne dois pas fréquenter les bons milieux, mais je ne connais pas de gens qui se sont "goinfrés". Certains ont une aisance relative, et c'est encore heureux, mais ils ne votent pas Fillon, dépensent beaucoup pour leurs enfants et petits -enfants.
Ce qui m'inquiètent le plus dans tout ça, c'est de voir des gens marcher à fond dans les discours de ceux qui manipulent et profitent de tout ça, se précipiter à pieds joints dans les pièges de la pensée qui leur sont tendus. Public contre privé, jeunes contre vieux, bien portants contre malades...
Le pouvoir politique de ces générations provient non pas d'une supposée combativité syndicale, il vient de leur nombre. De leur nombre.
Ils dépensent beaucoup pour leurs enfants, pour leurs petits enfants, c'est très bien, mais c'est ça c'est au mieux de la reproduction sociale, au pire un retour au XIX° siècle, ce n'est certainement pas de la solidarité.
Cette guerre a été voulue. Ceux qui votaient pour les politiques qui faisaient les bonnes promesses savaient ce qu'ils faisaient.
Ils ne votent pas Fillon...ils ne votent pas Sarkozy...ils ne votent pas oui au traité européen de 2005...ah ben si en fait, c'est la masse de manoeuvre de ces partis" de gouvernement "européistes. Les enquêtes d'opinion, les sondages de sortie des urnes sont sans ambigüité.
Aujourd'hui, on n'en est encore qu'au constat, on n'a même pas encore parlé de présenter la note, mais les voilà qui s'offusquent, qui s'indignent ! Plus c'est gros, plus ça passe.
- inzilbethNiveau 6
wanax a écrit:
Ah oui, tu fais bien de le rappeler : cette génération a eu la possibilité de commencer à travailler plus jeune, sans ou avec peu de diplômes, sans avoir à faire des stages non rémunérés, etc...
C'est faux, les stages rémunérés existaient bien, c'est en revanche la pratique des stages qui était moins courante en entreprise.
Tu oublies que c'est une génération qui s'est engagée pour des luttes sociales et sociétales dont nous bénéficions aussi, notamment les femmes.
Le conflit de génération c'est un peu "beurk" non ? Un peu court et stérile aussi...
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