- RyuzakiNiveau 9
Ce n'était pas le sens de ma question, mais merci quand même.bernardo a écrit:là-dessus : à ce sujet, à propos de cela
Tu y vois un lieu ? J'y avais pensé, mais ça me paraît délicat. Si on le remplaçait par "à ce sujet", est-ce qu'on pourrait toujours y voir un CC de lieu ?Carabas a écrit:Locution adverbiale, CClieu.
- mélieNiveau 6
C'est une structure clivée - "là-dessus " est régime du présentatif non?
- V.MarchaisEmpereur
Complément circonstanciel de propos (moins ambigu que de sujet) mis en relief par le gallicisme "c'est... que".
- User17706Bon génie
A la limite il vaudrait mieux comparer "différer de" à "s'identifier à", pour des raisons de symétrie sémantique. La différence ne s'oppose pas sémantiquement à la ressemblance (il faut d'ailleurs différer de x pour ressembler à x) mais à l'identité.
Après, certes, s'identifier à suppose aussi une forme ou l'autre de différence. Mais c'est toujours ça, avec ces fichus concepts.
Après, certes, s'identifier à suppose aussi une forme ou l'autre de différence. Mais c'est toujours ça, avec ces fichus concepts.
- RyuzakiNiveau 9
Mais on peut le reformuler par "les langues allaient leur train là-dessus" et il n'y a plus de présentatif.mélie a écrit:C'est une structure clivée - "là-dessus " est régime du présentatif non?
Je ne connaissais pas ce complément, merci.V.Marchais a écrit:Complément circonstanciel de propos (moins ambigu que de sujet) mis en relief par le gallicisme "c'est... que".
Du coup, j'ai une autre question : je suis allé voir dans le Grevisse, et dans mon édition on trouve comme exemple de CC de propos : parler d'une affaire. Je l'aurais plutôt analysé comme un COI, qu'est-ce que vous en pensez ?
- bernardoFidèle du forum
C'est aussi analysé comme un COI ici : http://www.123cours.com/complement_objet_indirect_coi.asp
- JiPe38Niveau 5
Appliquant des tests de routine, après avoir analysé avec succès "Passe moi le sel !", j'ai tenté "Passe le moi !" Surprise : j'ai une ambiguïté syntaxique triple. Je trouve :
PHRASE[PHRINJ[PREDIM[GV[v] cla:le cld:moi] EXCLAM[poncts:!]]]
[[[[passe] le moi] [!]]]
PHRASE[PHRINJ[PREDIM[GV[v] COD[GN[det:le nc:moi]]] EXCLAM[poncts:!]]]
[[[[passe] [[le moi]]] [!]]]
PHRASE[PHRINJ[PREDIM[GV[v] ATT[GN[det:le nc:moi]]] EXCLAM[poncts:!]]]
[[[[passe] [[le moi]]] [!]]]
Le premier est l'analyse que j'attendais. Les deux autres considèrent "moi" comme un nom commun (cf la notion freudienne). Seconde surprise, le verbe "passe" admettrait aussi bien un complément d'objet direct (COD) qu'un attribut (ATT). Je ne trouve pas d'exemple de "passer" avec un attribut : quelqu'un peut m'en fournir un ?
PHRASE[PHRINJ[PREDIM[GV[v] cla:le cld:moi] EXCLAM[poncts:!]]]
[[[[passe] le moi] [!]]]
PHRASE[PHRINJ[PREDIM[GV[v] COD[GN[det:le nc:moi]]] EXCLAM[poncts:!]]]
[[[[passe] [[le moi]]] [!]]]
PHRASE[PHRINJ[PREDIM[GV[v] ATT[GN[det:le nc:moi]]] EXCLAM[poncts:!]]]
[[[[passe] [[le moi]]] [!]]]
Le premier est l'analyse que j'attendais. Les deux autres considèrent "moi" comme un nom commun (cf la notion freudienne). Seconde surprise, le verbe "passe" admettrait aussi bien un complément d'objet direct (COD) qu'un attribut (ATT). Je ne trouve pas d'exemple de "passer" avec un attribut : quelqu'un peut m'en fournir un ?
- ProvenceEnchanteur
Alfred passe pour un idiot.JiPe38 a écrit: Je ne trouve pas d'exemple de "passer" avec un attribut : quelqu'un peut m'en fournir un ?
J'avais d'abord proposé a.bruti pour Alfred, mais le mot est censuré!
Mettons: Alfred passe pour un fin cuisinier.
- JiPe38Niveau 5
Et sans préposition ?Provence a écrit:
Alfred passe pour un idiot.
- ProvenceEnchanteur
JiPe38 a écrit:Et sans préposition ?Provence a écrit:
Alfred passe pour un idiot.
Roger est passé général.
- JiPe38Niveau 5
Exact. Sans préposition et avec un article devant le nom commun ?
- V.MarchaisEmpereur
Avec un sens différent (passer = verbe de mouvement) : Il passe le premier.
- tannatHabitué du forum
Oui mais je crois que JiPe38 cherchait un attribut : passer + GN attribut, mais sans la prép. ; mais je ne crois pas que ce soit possible...
Il faut que le sens soit "passer pour" --> "passer pour un médecin"
Il faut que le sens soit "passer pour" --> "passer pour un médecin"
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- JiPe38Niveau 5
Effectivement, j'ai bien toujours l'ambiguïté COD - ATTV.Marchais a écrit:Avec un sens différent (passer = verbe de mouvement) : Il passe le premier.
PHRASE[PHRDEC[PROP[SUJ[cln:il] PRED[GV[v:passe] ATT[GN[det:le nc:premier]]]] POINT[poncts:.]]]
[[[[il] [[passe] [[le premier]]]] [.]]]
Sémantique : il est le premier sur la file d'attente
PHRASE[PHRDEC[PROP[SUJ[cln:il] PRED[GV[v:passe] COD[GN[det:le nc:premier]]]] POINT[poncts:.]]]
[[[[il] [[passe] [[le premier]]]] [.]]]
Sémantique : il prend le premier sur l'étagère et le passe
Là où le cerveau humain utilise le contexte et ne voit même pas qu'il y a une ambiguïté syntaxique, l'ordi, s'il ne fait pas de sémantique, se pose des questions.
- bernardoFidèle du forum
"Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue." (Baudelaire)
Comment analyseriez-vous "avec sa jambe de statue" ?
Quelques propositions :
- construction absolue détachée !
- CC de moyen des verbes "soulever" et "balancer"
- C. des adjectifs "agile" et "noble"
- CC de cause (?) d'un verbe "être" sous-entendu (Comme elle était agile et noble, avec sa jambe de statue !)
- mis en apposition au nom "femme"
- CdN "femme"
Pour le moment, je penche pour la réponse CC de cause (?) d'un verbe "être" sous-entendu, parce que ça me fait penser à "qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande !" (Daudet)
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue." (Baudelaire)
Comment analyseriez-vous "avec sa jambe de statue" ?
Quelques propositions :
- construction absolue détachée !
- CC de moyen des verbes "soulever" et "balancer"
- C. des adjectifs "agile" et "noble"
- CC de cause (?) d'un verbe "être" sous-entendu (Comme elle était agile et noble, avec sa jambe de statue !)
- mis en apposition au nom "femme"
- CdN "femme"
Pour le moment, je penche pour la réponse CC de cause (?) d'un verbe "être" sous-entendu, parce que ça me fait penser à "qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande !" (Daudet)
- AmaliahEmpereur
Je viens moi aussi poser une question sur l'apposition.
Soit la phrase : Son bouclier était orné de lys dorés, aux contours sculptés par un grand artiste de la région.
Le GN souligné est-il apposé au GN en gras? Pour moi, non puisqu'une apposition est l'équivalent d'une structure attributive.
Par ailleurs, je suis curieuse de lire les réponses à la question posée par Bernardo.
Soit la phrase : Son bouclier était orné de lys dorés, aux contours sculptés par un grand artiste de la région.
Le GN souligné est-il apposé au GN en gras? Pour moi, non puisqu'une apposition est l'équivalent d'une structure attributive.
Par ailleurs, je suis curieuse de lire les réponses à la question posée par Bernardo.
- bernardoFidèle du forum
le Gn souligné est un complément du nom "lys"
1. Des lys (sujet actif) ornaient (verbe actif) son bouclier (COD passif)
2. Des lys aux contours sculptés par un grand artiste de la région ornaient son bouclier.
3. Son bouclier (sujet passif) était orné (verbe passif) de lys dorés, aux contours sculptés par un grand artiste de la région (C. d'agent actif).
1. Des lys (sujet actif) ornaient (verbe actif) son bouclier (COD passif)
2. Des lys aux contours sculptés par un grand artiste de la région ornaient son bouclier.
3. Son bouclier (sujet passif) était orné (verbe passif) de lys dorés, aux contours sculptés par un grand artiste de la région (C. d'agent actif).
- AmaliahEmpereur
Oui, la virgule ne suffit pas à en faire une apposition. Je suis d'accord avec toi mais je voulais que l'on me le confirme.
- User14996Niveau 10
Je suis sceptique sur cette définition de l'apposition : comparer "l'homme, au tempérament éruptif, s'élança" et "l'homme, d'un tempérament éruptif, s'élança" les compléments de qualité introduits par "à" sont peu disposés à l'attribution avec la copule "être" (ce qui évoque le problème des dites constructions absolues détachées). Quoi qu'il en soit et sans s'enferrer dans des querelles de linguistes, il s'agit d'un modifieur du GN "lys dorés" en position détachée ("Groupes nominaux, adjectivaux, pré/pro-positionnels épithètes liés/détachés" pour simplifier les choses ?).Amaliah a écrit:Je viens moi aussi poser une question sur l'apposition.
Soit la phrase : Son bouclier était orné de lys dorés, aux contours sculptés par un grand artiste de la région.
Le GN souligné est-il apposé au GN en gras? Pour moi, non puisqu'une apposition est l'équivalent d'une structure attributive.
Par ailleurs, je suis curieuse de lire les réponses à la question posée par Bernardo.
- JiPe38Niveau 5
bernardo a écrit:
Comment analyseriez-vous "avec sa jambe de statue" ?
- CdN "femme. "Une femme avec sa jambe de statue" ... etc.
- User14996Niveau 10
Malgré la ponctuation forte (l'usage du point virgule est assez lâche chez Baudelaire), j'analyserais "agile et noble" comme apposition à "une femme"et le GP "avec sa jambe de statue" précise sous quel rapport ces qualités peuvent lui être attribuées. C'est un complément périphérique du groupe adjectif : Sancier-Chateau et Denis parlent de "complément circonstanciel de l'adjectif", ce qui n'est pas insensé puisque l'adjectif opère bien une prédication seconde.bernardo a écrit:"Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue." (Baudelaire)
Comment analyseriez-vous "avec sa jambe de statue" ?
Quelques propositions :
- construction absolue détachée !
- CC de moyen des verbes "soulever" et "balancer"
- C. des adjectifs "agile" et "noble"
- CC de cause (?) d'un verbe "être" sous-entendu (Comme elle était agile et noble, avec sa jambe de statue !)
- mis en apposition au nom "femme"
- CdN "femme"
Pour le moment, je penche pour la réponse CC de cause (?) d'un verbe "être" sous-entendu, parce que ça me fait penser à "qu'elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande !" (Daudet)
- bernardoFidèle du forum
Merci Sullien : oui, "avec sa jambe de statue" précise sous quel rapport ces qualités peuvent lui être attribuées. (Elle est agile et noble "du fait de" sa jambe de statue. C'est sa jambe de statue qui "la rend" agile et noble).
@ JIPe38 : Une femme avec une jambe de statue // une femme avec sa jambe de statue : "avec une jambe de statue" pourrait être CdN "femme" mais "sa" ne colle pas.
@ JIPe38 : Une femme avec une jambe de statue // une femme avec sa jambe de statue : "avec une jambe de statue" pourrait être CdN "femme" mais "sa" ne colle pas.
- JiPe38Niveau 5
Bah, pareil que "c'est le frère de ma femme" ou le cas classique d'ambiguïté "il regarde la femme avec ses jumelles".bernardo a écrit:
@ JIPe38 : Une femme avec une jambe de statue // une femme avec sa jambe de statue : "avec une jambe de statue" pourrait être CdN "femme" mais "sa" ne colle pas.
- IphigénieProphète
Hs màis au bac j'ai eu droit au commentaire:" cela montre qu'elle doit avoir une jambe raide: on peut dire que l'auteur a un goût vraiment bizarre"
Fin du HS
En latin on parlerait, sinon, d'ablatif descriptif ou de qualité, qui est un cas particulier du complément dit d'accompagnement.
Je ne suis pas sûre qu'il faille le rattacher à " agile et noble plus qu'à "une femme" ou à "elle passait" c'est une qualité en plus de la femme, et pour moi, c'est un complément circonstanciel, qui arrive en dernier, comme la touche finale du tableau; il aurait pu tout aussi bien commencer par lui, ça n'aurait pas choqué la grammaire, sinon le vers.
Fin du HS
En latin on parlerait, sinon, d'ablatif descriptif ou de qualité, qui est un cas particulier du complément dit d'accompagnement.
Je ne suis pas sûre qu'il faille le rattacher à " agile et noble plus qu'à "une femme" ou à "elle passait" c'est une qualité en plus de la femme, et pour moi, c'est un complément circonstanciel, qui arrive en dernier, comme la touche finale du tableau; il aurait pu tout aussi bien commencer par lui, ça n'aurait pas choqué la grammaire, sinon le vers.
- bernardoFidèle du forum
Iphigénie a écrit:Hs màis au bac j'ai eu droit au commentaire:" cela montre qu'elle doit avoir une jambe raide: on peut dire que l'auteur a un goût vraiment bizarre"
Fin du HS
En latin on parlerait, sinon, d'ablatif descriptif ou de qualité, qui est un cas particulier du complément dit d'accompagnement.
Je ne suis pas sûre qu'il faille le rattacher à " agile et noble plus qu'à "une femme" ou à "elle passait" c'est une qualité en plus de la femme, et pour moi, c'est un complément circonstanciel, qui arrive en dernier, comme la touche finale du tableau; il aurait pu tout aussi bien commencer par lui, ça n'aurait pas choqué la grammaire, sinon le vers.
Très intéressant ! Merci Iphigénie.
A propos de tableau, ce serait choquant de parler (malgré l'anachronisme) d'une évocation "cubiste" de la femme ?
Le premier vers du poème et le "crispé comme un extravagant" me font penser aussi (un peu) au fameux "Le cri". Ce serait déplacé d'y faire référence ?
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