- User17706Bon génie
D'ailleurs je découpe in petto :
Ce morceau / je l'ai entendu / joué par Richter
Ce morceau / je l'ai entendu jouer / par Richter
... mais encore une fois, c'est au feeling cette remarque.
Ce morceau / je l'ai entendu / joué par Richter
Ce morceau / je l'ai entendu jouer / par Richter
... mais encore une fois, c'est au feeling cette remarque.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:D'ailleurs je découpe in petto :
Ce morceau / je l'ai entendu / joué par Richter
Ce morceau / je l'ai entendu jouer / par Richter
... mais encore une fois, c'est au feeling cette remarque.
Moi aussi je découpe ainsi.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DesolationRowEmpereur
V.Marchais a écrit:DesolationRow a écrit:Mais plus j'y réfléchis, et plus je maintiens l'orthographe : entendu vanter par...
Et moi, plus je cherche des exemples, plus je pense que c'est attesté dans l'usage, donc admis de fait, mais plutôt par rupture de construction. L'emploi de la forme active est tout de même contraire au sens.
En tout cas, la première forme est forcément juste.
Il est donc possible que les deux orthographes soient correctes.
Oui, je maintiens l'orthographe (2) sans pour autant exclure (1)
Je ne trouve pas que l'emploi de la forme active soit contraire au sens ; je conçois en revanche que l'ajout d'un complément d'agent gêne.
- User17706Bon génie
M'enfin, je l'ai entendue vantée par... ne veut pas dire que j'ai entendu quelqu'un la vanter, puisque vu l'accord entenduE, c'est elle que j'ai entendu, et pas ceux qui l'auraient vantée.
Je l'ai entendue vantée par... se dit autant que la pianiste que j'ai entendue habillée par Christian Fior, c'est-à-dire peu, et en tout cas pas pour signifier ce qu'on voulait signifier au départ !
(Càd que j'ai entendu certaines personnes la vanter.)
Non ?
Je l'ai entendue vantée par... se dit autant que la pianiste que j'ai entendue habillée par Christian Fior, c'est-à-dire peu, et en tout cas pas pour signifier ce qu'on voulait signifier au départ !
(Càd que j'ai entendu certaines personnes la vanter.)
Non ?
- DesolationRowEmpereur
Je suis d'accord avec PY : je l'ai entendue vantée, cela signifie que vantée est attribut du COD l' - et ça ne veut plus rien dire. Mais franchement, vous écririez je l'ai entendu vantée ?
- User17706Bon génie
Perso, plus j'y réfléchis et plus je me dis qu'il n'y a qu'un seul choix possible, c'est la construction n°2. Je serais marri de devoir donner tort à l'Acadéfraise, mais s'il le faut, je m'y résoudrai...
- DesolationRowEmpereur
Bon.
(1) : la pianiste que j'ai entendue vantée par la critique n'a pas de sens.
(2) : la pianiste que j'ai entendu vantée par la critique, je ne sais pas si c'est correct, mais si ça l'est j'arrête de parler le français en signe de protestation.
(3) : la pianiste que j'ai entendu vanter par la critique, je garde.
Edit : je suis peut-être un peu radical pour (1) ; disons que je trouve le sens vraiment très peu évident.
(1) : la pianiste que j'ai entendue vantée par la critique n'a pas de sens.
(2) : la pianiste que j'ai entendu vantée par la critique, je ne sais pas si c'est correct, mais si ça l'est j'arrête de parler le français en signe de protestation.
(3) : la pianiste que j'ai entendu vanter par la critique, je garde.
Edit : je suis peut-être un peu radical pour (1) ; disons que je trouve le sens vraiment très peu évident.
- thrasybuleDevin
Il y aurait une sorte d'impersonnel dans vanter repersonnalisé plus loin par les critiques qui seraient plus un complément d'origine qu'un CA.
- DesolationRowEmpereur
La pianiste, quam a circumstantibus laudari audiui et hop le tour est joué.
Edit : et si on considère que "par les critiques", comme le suggère Thrasy, est synonyme de "chez les critiques" - pas à strictement parler un complément d'agent, donc ? Il n'y a plus vraiment besoin d'une rupture de construction.
Edit : et si on considère que "par les critiques", comme le suggère Thrasy, est synonyme de "chez les critiques" - pas à strictement parler un complément d'agent, donc ? Il n'y a plus vraiment besoin d'une rupture de construction.
- IphigénieProphète
;PauvreYorick a écrit:D'ailleurs je découpe in petto :
Ce morceau / je l'ai entendu / joué par Richter
Ce morceau / je l'ai entendu jouer / par Richter
... mais encore une fois, c'est au feeling cette remarque.
C'est exactement cela: dans le premier cas l'accent est mis sur Richter et son jeu
dans le deuxième sur le fait que tu l'as entendu: c'est une nuance de sens.
je l'ai entendu vanter par les critiques met l'accent sur ton témoignage.
Je l'ai entendue (être) vantée par les critiques met l'accent sur l'attitude des critiques.
La construction avec l'infinitif actif est de loin la plus fréquente, celle avec l'infinitif passif est plus "stylistiquement" complexe.
Que je crois.
- RogerMartinBon génie
Ah ben ça DR c'est bien une ruse sournoise de latiniste. Je crois que j'écrirais (3) aussi, mais sans trop savoir pourquoi.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Qui a l'anacoluthe facile se doit de porter un string léopard.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- archebocEsprit éclairé
PauvreYorick a écrit:La tentation d'y substituer un participe passé ne s'explique que par l'homophonie de l'infinitif et du pp pour certains verbes, non? Ou bien, certes, il y a quelques cas de figures dans lesquels on pourrait vouloir dire les deux
Il n'y a pas de raison que la critique soit unanime. Donc :
cette pianiste, je l'avais souvent entendu honnir par les critiques les plus sévères.
cette pianiste, je l'avais souvent entendu honnie par les critiques les plus sévères.
cette pianiste, je l'avais souvent entendue honnie par les critiques les plus sévères.
(j'ai du mal à le dire, mais je choisis le premier)
Ou encore :
cette pianiste, je l'avais souvent entendu vilipendre par les critiques les plus sévères.
cette pianiste, je l'avais souvent entendu vilipendue par les critiques les plus sévères.
(je n'ai aucun mal à dire que je ne vilipends jamais personne)
La construction en PP est possible dans :
Cette oeuvre, je l'avais souvent entendue exécutée dans des conditions vilipendables.
Ici, "exécutée" est attribut du COD "l", et ce COD est COD du verbe "entendre".
Dans :
Le pronom "l" est COD de l'infinitive honnir : si on dépronominalise, la phrase devient :cette pianiste, je l'avais souvent entendu honnir par les critiques les plus sévères.
j'avais souvent entendu les critiques les plus sévères honnir cette pianiste
j'avais souvent entendu honnir cette pianiste par les critiques les plus sévères
La deuxième est valide, je pense, mais je vous souhaite bonne chance pour l'analyse du complément d'agent. Un vieux reliquat ergatif ? Je vote pour une simple euphonie.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
vilipender, je cré bien.archeboc a écrit:
Ou encore :
cette pianiste, je l'avais souvent entendu vilipendre par les critiques les plus sévères.
cette pianiste, je l'avais souvent entendu vilipendue par les critiques les plus sévères.
(je n'ai aucun mal à dire que je ne vilipends jamais personne)
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Je ne comprends pas pourquoi cela te défrise : la pianiste que j'ai vue détruite par la critique, ça tourne, non ?DesolationRow a écrit:Bon.
(1) : la pianiste que j'ai entendue vantée par la critique n'a pas de sens.
- User17706Bon génie
Au XVIIe tu lirais facilement Je l'ai entendue vanter des critiques les plus sévères.DesolationRow a écrit:La pianiste, quam a circumstantibus laudari audiui et hop le tour est joué.
Edit : et si on considère que "par les critiques", comme le suggère Thrasy, est synonyme de "chez les critiques" - pas à strictement parler un complément d'agent, donc ? Il n'y a plus vraiment besoin d'une rupture de construction.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Au XVIIe tu lirais facilement Je l'ai entendue vanter des critiques les plus sévères.DesolationRow a écrit:La pianiste, quam a circumstantibus laudari audiui et hop le tour est joué.
Edit : et si on considère que "par les critiques", comme le suggère Thrasy, est synonyme de "chez les critiques" - pas à strictement parler un complément d'agent, donc ? Il n'y a plus vraiment besoin d'une rupture de construction.
Hum... je ne suis pas sûr. A cause de l'ambiguïté que cette formulation crée, et de la tentation d'y lire qu'elle loue elle-même les critiques les plus sévères...
Edit. Ah non, je dis une ânerie : cette interprétation est impossible avec des critiques les plus sévères. Mais je trouve tout de même la formulation plus que curieuse.
- IphigénieProphète
Bon on n'est pas là de voir cette discussion finie (finir?) :blague:
- User17706Bon génie
Je ne garantis pas cette phrase précisément, évidemment. Mais trouver de (et consorts) à la place du par qu'on emploierait aujourd'hui, rien de plus courant au siècle dont je parle. J'en lis quatre par jour.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
PauvreYorick a écrit:Je ne garantis pas cette phrase précisément, évidemment. Mais trouver de (et consorts) à la place du par qu'on emploierait aujourd'hui, rien de plus courant au siècle dont je parle. J'en lis quatre par jour.
J'ai édité mon message précédent.
Oui bien sûr, il serait drôlement farfelu de vouloir contester l'emploi de la préposition "de" pour introduire le complément d'agent. Mais la construction qui nous amuse me paraît improbable avec ce "de".
- DesolationRowEmpereur
PauvreYorick a écrit:Au XVIIe tu lirais facilement Je l'ai entendue vanter des critiques les plus sévères.DesolationRow a écrit:La pianiste, quam a circumstantibus laudari audiui et hop le tour est joué.
Edit : et si on considère que "par les critiques", comme le suggère Thrasy, est synonyme de "chez les critiques" - pas à strictement parler un complément d'agent, donc ? Il n'y a plus vraiment besoin d'une rupture de construction.
Oui tout à fait, je ne le nie point
- bernardoFidèle du forum
Une autre question : "Mon père avait pour mon genre d'intelligence un mépris suffisamment corrigé par la tendresse pour qu'au total, son sentiment sur tout ce que je faisais fût une indulgence aveugle" (Proust)
Pour mon genre d'intelligence : je m'apprêtais à me dire : bon, c'est le complément du nom "mépris", et puis j'ai eu un doute.
Est-ce que vous connaissez d'autres cas où le CdN (dans une même proposition) est avant le nom qu'il complète ?
(Pardon si la question est stupide ; cela m'aura donné l'occasion de vous signaler aussi un joli équivalent du très à la mode "au final")
Pour mon genre d'intelligence : je m'apprêtais à me dire : bon, c'est le complément du nom "mépris", et puis j'ai eu un doute.
Est-ce que vous connaissez d'autres cas où le CdN (dans une même proposition) est avant le nom qu'il complète ?
(Pardon si la question est stupide ; cela m'aura donné l'occasion de vous signaler aussi un joli équivalent du très à la mode "au final")
- sifiÉrudit
Je vais sans doute dire une énormité (je suis au collège en réunion parents profs dans une période de creux), mais es-tu sûr que ce soit un CDN? Dans la mesure où on peut le déplacer dans la phrase, "Pour mon genre d'intelligence, mon père avait un mépris..."
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum